A la recherche d'Atoum
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Aerienne
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Re: A la recherche d'Atoum
Le voyage
Charles Beaudelaire
I
Pour l'enfant, amoureux de cartes et d'estampes,
L'univers est égal à son vaste appétit.
Ah ! que le monde est grand à la clarté des lampes !
Aux yeux du souvenir que le monde est petit !
Un matin nous partons, le cerveau plein de flamme,
Le cœur gros de rancune et de désirs amers,
Et nous allons, suivant le rythme de la lame,
Berçant notre infini sur le fini des mers :
Les uns, joyeux de fuir une patrie infâme ;
D'autres, l'horreur de leurs berceaux, et quelques-uns,
Astrologues noyés dans les yeux d'une femme,
La Circé tyrannique aux dangereux parfums.
Pour n'être pas changés en bêtes, ils s'enivrent
D'espace et de lumière et de cieux embrasés ;
La glace qui les mord, les soleils qui les cuivrent,
Effacent lentement la marque des baisers.
Mais les vrais voyageurs sont ceux-là seuls qui partent
Pour partir, coeurs légers, semblables aux ballons,
De leur fatalité jamais ils ne s'écartent,
Et, sans savoir pourquoi, disent toujours : Allons !
Ceux-là dont les désirs ont la forme des nues,
Et qui rêvent, ainsi qu'un conscrit le canon,
De vastes voluptés, changeantes, inconnues,
Et dont l'esprit humain n'a jamais su le nom !
II
Nous imitons, horreur ! la toupie et la boule
Dans leur valse et leurs bonds ; même dans nos sommeils
La Curiosité nous tourmente et nous roule,
Comme un Ange cruel qui fouette des soleils.
Singulière fortune où le but se déplace,
Et, n'étant nulle part, peut être n'importe où !
Où l'homme, dont jamais l'espérance n'est lasse,
Pour trouver le repos court toujours comme un fou !
Notre âme est un trois-mâts cherchant son Icarie ;
Une voix retentit sur le pont : " Ouvre l'oeil ! "
Une voix de la hune, ardente et folle, crie .
" Amour... gloire... bonheur ! " Enfer ! c'est un écueil !
Chaque îlot signalé par l'homme de vigie
Est un Eldorado promis par le Destin ;
L'Imagination qui dresse son orgie
Ne trouve qu'un récif aux clartés du matin.
Ô le Pauvre amoureux des pays chimériques !
Faut-il le mettre aux fers, le jeter à la mer,
Ce matelot ivrogne, inventeur d'Amériques
Dont le mirage rend le gouffre plus amer ?
Tel le vieux vagabond, piétinant dans la boue,
Rêve, le nez en l'air, de brillants paradis ;
Son oeil ensorcelé découvre une Capoue
Partout où la chandelle illumine un taudis.
III
Étonnants voyageurs ! quelles nobles histoires
Nous lisons dans vos yeux profonds comme les mers !
Montrez-nous les écrins de vos riches mémoires,
Ces bijoux merveilleux, faits d'astres et d'éthers.
Nous voulons voyager sans vapeur et sans voile !
Faites, pour égayer l'ennui de nos prisons,
Passer sur nos esprits, tendus comme une toile,
Vos souvenirs avec leurs cadres d'horizons.
Dites, qu'avez-vous vu ?
IV
" Nous avons vu des astres
Et des flots ; nous avons vu des sables aussi ;
Et, malgré bien des chocs et d'imprévus désastres,
Nous nous sommes souvent ennuyés, comme ici.
La gloire du soleil sur la mer violette,
La gloire des cités dans le soleil couchant,
Allumaient dans nos coeurs une ardeur inquiète
De plonger dans un ciel au reflet alléchant.
Les plus riches cités, les plus grands paysages,
Jamais ne contenaient l'attrait mystérieux
De ceux que le hasard fait avec les nuages.
Et toujours le désir nous rendait soucieux !
- La jouissance ajoute au désir de la force.
Désir, vieil arbre à qui le plaisir sert d'engrais,
Cependant que grossit et durcit ton écorce,
Tes branches veulent voir le soleil de plus près !
Grandiras-tu toujours, grand arbre plus vivace
Que le cyprès ? - Pourtant nous avons, avec soin,
Cueilli quelques croquis pour votre album vorace,
Frères qui trouvez beau tout ce qui vient de loin !
Nous avons salué des idoles à trompe ;
Des trônes constellés de joyaux lumineux ;
Des palais ouvragés dont la féerique pompe
Serait pour vos banquiers un rêve ruineux ;
" Des costumes qui sont pour les yeux une ivresse ;
Des femmes dont les dents et les ongles sont teints,
Et des jongleurs savants que le serpent caresse. "
V
Et puis, et puis encore ?
VI
" Ô cerveaux enfantins !
Pour ne pas oublier la chose capitale,
Nous avons vu partout, et sans l'avoir cherché,
Du haut jusques en bas de l'échelle fatale,
Le spectacle ennuyeux de l'immortel péché
La femme, esclave vile, orgueilleuse et stupide,
Sans rire s'adorant et s'aimant sans dégoût ;
L'homme, tyran goulu, paillard, dur et cupide,
Esclave de l'esclave et ruisseau dans l'égout ;
Le bourreau qui jouit, le martyr qui sanglote ;
La fête qu'assaisonne et parfume le sang ;
Le poison du pouvoir énervant le despote,
Et le peuple amoureux du fouet abrutissant ;
Plusieurs religions semblables à la nôtre,
Toutes escaladant le ciel ; la Sainteté,
Comme en un lit de plume un délicat se vautre,
Dans les clous et le crin cherchant la volupté ;
L'Humanité bavarde, ivre de son génie,
Et, folle maintenant comme elle était jadis,
Criant à Dieu, dans sa furibonde agonie :
" Ô mon semblable, ô mon maître, je te maudis ! "
Et les moins sots, hardis amants de la Démence,
Fuyant le grand troupeau parqué par le Destin,
Et se réfugiant dans l'opium immense !
- Tel est du globe entier l'éternel bulletin. "
VII
Amer savoir, celui qu'on tire du voyage !
Le monde, monotone et petit, aujourd'hui,
Hier, demain, toujours, nous fait voir notre image
Une oasis d'horreur dans un désert d'ennui !
Faut-il partir ? rester ? Si tu peux rester, reste ;
Pars, s'il le faut. L'un court, et l'autre se tapit
Pour tromper l'ennemi vigilant et funeste,
Le Temps ! Il est, hélas ! des coureurs sans répit,
Comme le Juif errant et comme les apôtres,
A qui rien ne suffit, ni wagon ni vaisseau,
Pour fuir ce rétiaire infâme : il en est d'autres
Qui savent le tuer sans quitter leur berceau.
Lorsque enfin il mettra le pied sur notre échine,
Nous pourrons espérer et crier : En avant !
De même qu'autrefois nous partions pour la Chine,
Les yeux fixés au large et les cheveux au vent,
Nous nous embarquerons sur la mer des Ténèbres
Avec le cœur joyeux d'un jeune passager.
Entendez-vous ces voix, charmantes et funèbres,
Qui chantent : " Par ici ! vous qui voulez manger
Le Lotus parfumé ! c'est ici qu'on vendange
Les fruits miraculeux dont votre coeur a faim ;
Venez vous enivrer de la douceur étrange
De cette après-midi qui n'a jamais de fin ? "
A l'accent familier nous devinons le spectre ;
Nos Pylades là-bas tendent leurs bras vers nous.
" Pour rafraîchir ton coeur nage vers ton Electre ! "
Dit celle dont jadis nous baisions les genoux.
VIII
Ô Mort, vieux capitaine, il est temps ! levons l'ancre !
Ce pays nous ennuie, ô Mort ! Appareillons !
Si le ciel et la mer sont noirs comme de l'encre,
Nos cœurs que tu connais sont remplis de rayons !
Verse-nous ton poison pour qu'il nous réconforte !
Nous voulons, tant ce feu nous brûle le cerveau,
Plonger au fond du gouffre, Enfer ou Ciel, qu'importe ?
Au fond de l'Inconnu pour trouver du nouveau !
Charles Beaudelaire
I
Pour l'enfant, amoureux de cartes et d'estampes,
L'univers est égal à son vaste appétit.
Ah ! que le monde est grand à la clarté des lampes !
Aux yeux du souvenir que le monde est petit !
Un matin nous partons, le cerveau plein de flamme,
Le cœur gros de rancune et de désirs amers,
Et nous allons, suivant le rythme de la lame,
Berçant notre infini sur le fini des mers :
Les uns, joyeux de fuir une patrie infâme ;
D'autres, l'horreur de leurs berceaux, et quelques-uns,
Astrologues noyés dans les yeux d'une femme,
La Circé tyrannique aux dangereux parfums.
Pour n'être pas changés en bêtes, ils s'enivrent
D'espace et de lumière et de cieux embrasés ;
La glace qui les mord, les soleils qui les cuivrent,
Effacent lentement la marque des baisers.
Mais les vrais voyageurs sont ceux-là seuls qui partent
Pour partir, coeurs légers, semblables aux ballons,
De leur fatalité jamais ils ne s'écartent,
Et, sans savoir pourquoi, disent toujours : Allons !
Ceux-là dont les désirs ont la forme des nues,
Et qui rêvent, ainsi qu'un conscrit le canon,
De vastes voluptés, changeantes, inconnues,
Et dont l'esprit humain n'a jamais su le nom !
II
Nous imitons, horreur ! la toupie et la boule
Dans leur valse et leurs bonds ; même dans nos sommeils
La Curiosité nous tourmente et nous roule,
Comme un Ange cruel qui fouette des soleils.
Singulière fortune où le but se déplace,
Et, n'étant nulle part, peut être n'importe où !
Où l'homme, dont jamais l'espérance n'est lasse,
Pour trouver le repos court toujours comme un fou !
Notre âme est un trois-mâts cherchant son Icarie ;
Une voix retentit sur le pont : " Ouvre l'oeil ! "
Une voix de la hune, ardente et folle, crie .
" Amour... gloire... bonheur ! " Enfer ! c'est un écueil !
Chaque îlot signalé par l'homme de vigie
Est un Eldorado promis par le Destin ;
L'Imagination qui dresse son orgie
Ne trouve qu'un récif aux clartés du matin.
Ô le Pauvre amoureux des pays chimériques !
Faut-il le mettre aux fers, le jeter à la mer,
Ce matelot ivrogne, inventeur d'Amériques
Dont le mirage rend le gouffre plus amer ?
Tel le vieux vagabond, piétinant dans la boue,
Rêve, le nez en l'air, de brillants paradis ;
Son oeil ensorcelé découvre une Capoue
Partout où la chandelle illumine un taudis.
III
Étonnants voyageurs ! quelles nobles histoires
Nous lisons dans vos yeux profonds comme les mers !
Montrez-nous les écrins de vos riches mémoires,
Ces bijoux merveilleux, faits d'astres et d'éthers.
Nous voulons voyager sans vapeur et sans voile !
Faites, pour égayer l'ennui de nos prisons,
Passer sur nos esprits, tendus comme une toile,
Vos souvenirs avec leurs cadres d'horizons.
Dites, qu'avez-vous vu ?
IV
" Nous avons vu des astres
Et des flots ; nous avons vu des sables aussi ;
Et, malgré bien des chocs et d'imprévus désastres,
Nous nous sommes souvent ennuyés, comme ici.
La gloire du soleil sur la mer violette,
La gloire des cités dans le soleil couchant,
Allumaient dans nos coeurs une ardeur inquiète
De plonger dans un ciel au reflet alléchant.
Les plus riches cités, les plus grands paysages,
Jamais ne contenaient l'attrait mystérieux
De ceux que le hasard fait avec les nuages.
Et toujours le désir nous rendait soucieux !
- La jouissance ajoute au désir de la force.
Désir, vieil arbre à qui le plaisir sert d'engrais,
Cependant que grossit et durcit ton écorce,
Tes branches veulent voir le soleil de plus près !
Grandiras-tu toujours, grand arbre plus vivace
Que le cyprès ? - Pourtant nous avons, avec soin,
Cueilli quelques croquis pour votre album vorace,
Frères qui trouvez beau tout ce qui vient de loin !
Nous avons salué des idoles à trompe ;
Des trônes constellés de joyaux lumineux ;
Des palais ouvragés dont la féerique pompe
Serait pour vos banquiers un rêve ruineux ;
" Des costumes qui sont pour les yeux une ivresse ;
Des femmes dont les dents et les ongles sont teints,
Et des jongleurs savants que le serpent caresse. "
V
Et puis, et puis encore ?
VI
" Ô cerveaux enfantins !
Pour ne pas oublier la chose capitale,
Nous avons vu partout, et sans l'avoir cherché,
Du haut jusques en bas de l'échelle fatale,
Le spectacle ennuyeux de l'immortel péché
La femme, esclave vile, orgueilleuse et stupide,
Sans rire s'adorant et s'aimant sans dégoût ;
L'homme, tyran goulu, paillard, dur et cupide,
Esclave de l'esclave et ruisseau dans l'égout ;
Le bourreau qui jouit, le martyr qui sanglote ;
La fête qu'assaisonne et parfume le sang ;
Le poison du pouvoir énervant le despote,
Et le peuple amoureux du fouet abrutissant ;
Plusieurs religions semblables à la nôtre,
Toutes escaladant le ciel ; la Sainteté,
Comme en un lit de plume un délicat se vautre,
Dans les clous et le crin cherchant la volupté ;
L'Humanité bavarde, ivre de son génie,
Et, folle maintenant comme elle était jadis,
Criant à Dieu, dans sa furibonde agonie :
" Ô mon semblable, ô mon maître, je te maudis ! "
Et les moins sots, hardis amants de la Démence,
Fuyant le grand troupeau parqué par le Destin,
Et se réfugiant dans l'opium immense !
- Tel est du globe entier l'éternel bulletin. "
VII
Amer savoir, celui qu'on tire du voyage !
Le monde, monotone et petit, aujourd'hui,
Hier, demain, toujours, nous fait voir notre image
Une oasis d'horreur dans un désert d'ennui !
Faut-il partir ? rester ? Si tu peux rester, reste ;
Pars, s'il le faut. L'un court, et l'autre se tapit
Pour tromper l'ennemi vigilant et funeste,
Le Temps ! Il est, hélas ! des coureurs sans répit,
Comme le Juif errant et comme les apôtres,
A qui rien ne suffit, ni wagon ni vaisseau,
Pour fuir ce rétiaire infâme : il en est d'autres
Qui savent le tuer sans quitter leur berceau.
Lorsque enfin il mettra le pied sur notre échine,
Nous pourrons espérer et crier : En avant !
De même qu'autrefois nous partions pour la Chine,
Les yeux fixés au large et les cheveux au vent,
Nous nous embarquerons sur la mer des Ténèbres
Avec le cœur joyeux d'un jeune passager.
Entendez-vous ces voix, charmantes et funèbres,
Qui chantent : " Par ici ! vous qui voulez manger
Le Lotus parfumé ! c'est ici qu'on vendange
Les fruits miraculeux dont votre coeur a faim ;
Venez vous enivrer de la douceur étrange
De cette après-midi qui n'a jamais de fin ? "
A l'accent familier nous devinons le spectre ;
Nos Pylades là-bas tendent leurs bras vers nous.
" Pour rafraîchir ton coeur nage vers ton Electre ! "
Dit celle dont jadis nous baisions les genoux.
VIII
Ô Mort, vieux capitaine, il est temps ! levons l'ancre !
Ce pays nous ennuie, ô Mort ! Appareillons !
Si le ciel et la mer sont noirs comme de l'encre,
Nos cœurs que tu connais sont remplis de rayons !
Verse-nous ton poison pour qu'il nous réconforte !
Nous voulons, tant ce feu nous brûle le cerveau,
Plonger au fond du gouffre, Enfer ou Ciel, qu'importe ?
Au fond de l'Inconnu pour trouver du nouveau !
Invité- Invité
Re: A la recherche d'Atoum
La transcendance
L'idée de transcendance est celle d'un certain type de rapport entre des êtres ou des choses, dans la mesure où un être ne peut être dit transcendant que par rapport à un autre. On ne peut pas, semble-t-il, être transcendant "tout court", dans l'absolu, sans comparaison avec autre chose. Mais alors cette idée se présente d'emblée comme déroutante, puisqu'elle signifie justement, en un sens, l'absence de rapport : il y a transcendance d'une chose par rapport à une autre lorsqu'il y a, entre elles deux, une complète discontinuité, une séparation radicale, pour ainsi dire un abîme : l'une est au-delà de l'autre. Quelques rapides exemples permettront d'illustrer cette idée. Parler d'une vérité transcendante, c'est évoquer une vérité qui serait ce qu'elle est en elle-même, qui ne dépendrait pas de la multiplicité des hommes et de leurs points de vue.
De même, parler de la transcendance de la conscience par rapport au monde, comme le font certains philosophes, c'est dire que la conscience est irréductible au monde, est en complète discontinuité avec lui (ce qui lui permet précisément de voir le monde comme monde) ; cet exemple invite, au passage, à ne pas envisager la transcendance de façon seulement statique ; la transcendance de la conscience par rapport au monde est à concevoir comme une activité plutôt que comme un état : effort toujours renouvelé de dégagement, de prise de distance, qui suppose sans doute une transcendance de principe, déjà là en puissance, mais qui la met effectivement en œuvre. Evoquer enfin une transcendance d'autrui par rapport à moi (et nous considérerons ici, en première approche, que "autrui" peut désigner aussi bien l'autre homme que Dieu), c'est proposer l'idée que chaque être d'esprit est un être à part entière, absolument, et non pas l'aspect ou le prolongement d'autre chose que lui-même : ce qui fait qu'existe fondamentalement entre eux un vide, une absence de lien.
La transcendance serait donc, en quelque sorte, le rapport qu'il y a entre les êtres ou les choses qui n'ont pas de rapport, en ce sens qu'il n'y a aucune continuité entre eux. Elle ne pourrait prendre place qu'entre des êtres dont l'un, au moins, aurait tout son être en lui-même, et serait en quelque sorte un absolu : ce qui n'est pas le cas de tous. Certains êtres semblent au contraire être fondamentalement immanents, en ce sens qu'il n'y a rien en eux qui les mette à distance du reste : ils ne sont que des éléments, des aspects, et pour ainsi dire des excroissances d'un tout plus vaste, au sein duquel n'existent que des différences de degré, où tout est en continuité avec tout, où tout est commensurable aussi ; ils se résolvent par conséquent en un ensemble de relations, et ne peuvent qu'à peine être appelés des êtres : c'est le cas des choses (dirons-nous : de tout ce qui est matériel ?), peut-être des animaux.
Mais outre l'idée de séparation, la transcendance paraît impliquer celle de hiérarchie, de surplomb : ce qui transcende, n'est-ce pas ce qui est "au-dessus" ? Il y aurait alors une dissymétrie entre ses termes, qui se confirmerait par le caractère unilatéral, non réciproque, de la transcendance : par exemple, si l'on peut soutenir que la vérité transcende nos particularités individuelles ou collectives, on ne peut dire que réciproquement nos particularités transcendent la vérité, bien qu'elles en soient radicalement distinctes. Ce qui transcende serait alors à entendre non seulement comme ce qui est délié et se tient au-delà, mais aussi comme ce qui l'emporte en perfection, ce devant quoi il faudrait s'incliner, ou ce vers quoi il s'agirait de tendre. Cela est-il incompatible avec l'idée d'une transcendance des hommes les uns à l'égard des autres ? Afin de tenter de réfléchir, entre autres, sur ce point, en prenant ensemble les deux aspects de la transcendance (séparation et hauteur), proposons pour finir quelques interrogations, que conduit naturellement à soulever l'exercice même du dialogue.
Si la transcendance est séparation, discontinuité radicale, cela signifie-t-il qu'elle rende impossible toute relation ? Il peut sembler que oui, et que toute relation ne puisse prendre place que dans l'immanence (où, par définition, tout est relié à tout). Demandons-nous pourtant si, au contraire, les relations les plus profondes ne supposent pas des êtres qui soient radicalement distincts, qui soient l'un pour l'autre un autre être, et donc, en ce sens, transcendants. Quelle rencontre, en particulier quel dialogue pourrait-il y avoir entre des êtres qui ne seraient pas des sujets autonomes ? Et de façon générale, comment la liberté des personnes et de leurs relations serait-elle possible sans transcendance ? Peut-être cette dernière, loin d'exclure la relation, en est-elle la condition la plus essentielle.
Il est d'ailleurs une autre raison d'envisager cette possibilité : que serait un dialogue, en effet, s'il ne se déroulait à la lumière et en vue d'une vérité dont nous reconnaîtrions la préséance sur nos opinions, nos habitudes, nos intérêts, et qui ainsi nous transcenderait ? La transcendance du vrai pourrait bien, elle aussi, être condition du dialogue. Davantage peut-être : sa transcendance ne consisterait pas à s'imposer et à dominer, comme on le croit souvent, mais à s'offrir comme ce qui permet aux hommes tout à la fois de s'élever et de se rencontrer, dans le même mouvement.
L'idée de transcendance est celle d'un certain type de rapport entre des êtres ou des choses, dans la mesure où un être ne peut être dit transcendant que par rapport à un autre. On ne peut pas, semble-t-il, être transcendant "tout court", dans l'absolu, sans comparaison avec autre chose. Mais alors cette idée se présente d'emblée comme déroutante, puisqu'elle signifie justement, en un sens, l'absence de rapport : il y a transcendance d'une chose par rapport à une autre lorsqu'il y a, entre elles deux, une complète discontinuité, une séparation radicale, pour ainsi dire un abîme : l'une est au-delà de l'autre. Quelques rapides exemples permettront d'illustrer cette idée. Parler d'une vérité transcendante, c'est évoquer une vérité qui serait ce qu'elle est en elle-même, qui ne dépendrait pas de la multiplicité des hommes et de leurs points de vue.
De même, parler de la transcendance de la conscience par rapport au monde, comme le font certains philosophes, c'est dire que la conscience est irréductible au monde, est en complète discontinuité avec lui (ce qui lui permet précisément de voir le monde comme monde) ; cet exemple invite, au passage, à ne pas envisager la transcendance de façon seulement statique ; la transcendance de la conscience par rapport au monde est à concevoir comme une activité plutôt que comme un état : effort toujours renouvelé de dégagement, de prise de distance, qui suppose sans doute une transcendance de principe, déjà là en puissance, mais qui la met effectivement en œuvre. Evoquer enfin une transcendance d'autrui par rapport à moi (et nous considérerons ici, en première approche, que "autrui" peut désigner aussi bien l'autre homme que Dieu), c'est proposer l'idée que chaque être d'esprit est un être à part entière, absolument, et non pas l'aspect ou le prolongement d'autre chose que lui-même : ce qui fait qu'existe fondamentalement entre eux un vide, une absence de lien.
La transcendance serait donc, en quelque sorte, le rapport qu'il y a entre les êtres ou les choses qui n'ont pas de rapport, en ce sens qu'il n'y a aucune continuité entre eux. Elle ne pourrait prendre place qu'entre des êtres dont l'un, au moins, aurait tout son être en lui-même, et serait en quelque sorte un absolu : ce qui n'est pas le cas de tous. Certains êtres semblent au contraire être fondamentalement immanents, en ce sens qu'il n'y a rien en eux qui les mette à distance du reste : ils ne sont que des éléments, des aspects, et pour ainsi dire des excroissances d'un tout plus vaste, au sein duquel n'existent que des différences de degré, où tout est en continuité avec tout, où tout est commensurable aussi ; ils se résolvent par conséquent en un ensemble de relations, et ne peuvent qu'à peine être appelés des êtres : c'est le cas des choses (dirons-nous : de tout ce qui est matériel ?), peut-être des animaux.
Mais outre l'idée de séparation, la transcendance paraît impliquer celle de hiérarchie, de surplomb : ce qui transcende, n'est-ce pas ce qui est "au-dessus" ? Il y aurait alors une dissymétrie entre ses termes, qui se confirmerait par le caractère unilatéral, non réciproque, de la transcendance : par exemple, si l'on peut soutenir que la vérité transcende nos particularités individuelles ou collectives, on ne peut dire que réciproquement nos particularités transcendent la vérité, bien qu'elles en soient radicalement distinctes. Ce qui transcende serait alors à entendre non seulement comme ce qui est délié et se tient au-delà, mais aussi comme ce qui l'emporte en perfection, ce devant quoi il faudrait s'incliner, ou ce vers quoi il s'agirait de tendre. Cela est-il incompatible avec l'idée d'une transcendance des hommes les uns à l'égard des autres ? Afin de tenter de réfléchir, entre autres, sur ce point, en prenant ensemble les deux aspects de la transcendance (séparation et hauteur), proposons pour finir quelques interrogations, que conduit naturellement à soulever l'exercice même du dialogue.
Si la transcendance est séparation, discontinuité radicale, cela signifie-t-il qu'elle rende impossible toute relation ? Il peut sembler que oui, et que toute relation ne puisse prendre place que dans l'immanence (où, par définition, tout est relié à tout). Demandons-nous pourtant si, au contraire, les relations les plus profondes ne supposent pas des êtres qui soient radicalement distincts, qui soient l'un pour l'autre un autre être, et donc, en ce sens, transcendants. Quelle rencontre, en particulier quel dialogue pourrait-il y avoir entre des êtres qui ne seraient pas des sujets autonomes ? Et de façon générale, comment la liberté des personnes et de leurs relations serait-elle possible sans transcendance ? Peut-être cette dernière, loin d'exclure la relation, en est-elle la condition la plus essentielle.
Il est d'ailleurs une autre raison d'envisager cette possibilité : que serait un dialogue, en effet, s'il ne se déroulait à la lumière et en vue d'une vérité dont nous reconnaîtrions la préséance sur nos opinions, nos habitudes, nos intérêts, et qui ainsi nous transcenderait ? La transcendance du vrai pourrait bien, elle aussi, être condition du dialogue. Davantage peut-être : sa transcendance ne consisterait pas à s'imposer et à dominer, comme on le croit souvent, mais à s'offrir comme ce qui permet aux hommes tout à la fois de s'élever et de se rencontrer, dans le même mouvement.
Invité- Invité
Re: A la recherche d'Atoum
A qui donc sommes-nous ?
Victor Hugo
A qui donc sommes-nous ? Qui nous a ? qui nous mène ?
Vautour fatalité, tiens-tu la race humaine ?
Oh ! parlez, cieux vermeils,
L'âme sans fond tient-elle aux étoiles sans nombre ?
Chaque rayon d'en haut est-il un fil de l'ombre
Liant l'homme aux soleils ?
Est-ce qu'en nos esprits, que l'ombre a pour repaires,
Nous allons voir rentrer les songes de nos pères ?
Destin, lugubre assaut !
O vivants, serions-nous l'objet d'une dispute ?
L'un veut-il notre gloire, et l'autre notre chute ?
Combien sont-ils là-haut ?
Jadis, au fond du ciel, aux yeux du mage sombre,
Deux joueurs effrayants apparaissaient dans l'ombre.
Qui craindre? qui prier ?
Les Manès frissonnants, les pâles Zoroastres
Voyaient deux grandes mains qui déplaçaient les astres
Sur le noir échiquier.
Songe horrible! le bien, le mal, de cette voûte
Pendent-ils sur nos fronts ? Dieu, tire-moi du doute!
O sphinx, dis-moi le mot !
Cet affreux rêve pèse à nos yeux qui sommeillent,
Noirs vivants! heureux ceux qui tout à coup s'éveillent
Et meurent en sursaut !
Victor Hugo
A qui donc sommes-nous ? Qui nous a ? qui nous mène ?
Vautour fatalité, tiens-tu la race humaine ?
Oh ! parlez, cieux vermeils,
L'âme sans fond tient-elle aux étoiles sans nombre ?
Chaque rayon d'en haut est-il un fil de l'ombre
Liant l'homme aux soleils ?
Est-ce qu'en nos esprits, que l'ombre a pour repaires,
Nous allons voir rentrer les songes de nos pères ?
Destin, lugubre assaut !
O vivants, serions-nous l'objet d'une dispute ?
L'un veut-il notre gloire, et l'autre notre chute ?
Combien sont-ils là-haut ?
Jadis, au fond du ciel, aux yeux du mage sombre,
Deux joueurs effrayants apparaissaient dans l'ombre.
Qui craindre? qui prier ?
Les Manès frissonnants, les pâles Zoroastres
Voyaient deux grandes mains qui déplaçaient les astres
Sur le noir échiquier.
Songe horrible! le bien, le mal, de cette voûte
Pendent-ils sur nos fronts ? Dieu, tire-moi du doute!
O sphinx, dis-moi le mot !
Cet affreux rêve pèse à nos yeux qui sommeillent,
Noirs vivants! heureux ceux qui tout à coup s'éveillent
Et meurent en sursaut !
Invité- Invité
Re: A la recherche d'Atoum
http://www.ted.com/talks/laura_trice_suggests_we_all_say_thank_you.html
http://www.ted.com/talks/lakshmi_pratury_on_letter_writing.html
Invité- Invité
Re: A la recherche d'Atoum
" La personne qui s’engage dans une discussion en ayant sérieusement l’intention de se convaincre de quelque chose en échangeant avec d’autres doit supposer que ces derniers ne soumettent leurs affirmations à aucune autre contrainte que celle du meilleur argument " Habermas
" Le problème est qu'il n'est pas possible de s'abstraire du langage pour mesurer notre usage de ce même langage. Tout énoncé est un élément de réalité, une réalité déjà imprégnée de ce langage. Cela n'est pas sans conséquence sur le rapport entre vérité et communication. Les doutes quant à l’intuition réaliste et universelle associée à des concepts tels que la vérité résultent d’un tournant linguistique qui a transféré le critère de l’objectivité de la connaissance, de la certitude privée à la pratique publique de justification propre à une communauté de communication. " Habermas
" La vérité perçue est relative à la position de l'observateur " inconnu
« Les problèmes du mental ne peuvent pas se résoudre sur le plan du mental. » Eckhart Tolle
« Le mental n'est pas dysfonctionnel en lui-même, c'est un outil merveilleux. Le dysfonctionnement s'installe quand vous y cherchez votre moi et que vous le prenez pour vous. Il devient alors l'ego et prend totalement le contrôle de votre vie. Eckhart Tolle
" Le problème est qu'il n'est pas possible de s'abstraire du langage pour mesurer notre usage de ce même langage. Tout énoncé est un élément de réalité, une réalité déjà imprégnée de ce langage. Cela n'est pas sans conséquence sur le rapport entre vérité et communication. Les doutes quant à l’intuition réaliste et universelle associée à des concepts tels que la vérité résultent d’un tournant linguistique qui a transféré le critère de l’objectivité de la connaissance, de la certitude privée à la pratique publique de justification propre à une communauté de communication. " Habermas
" La vérité perçue est relative à la position de l'observateur " inconnu
« Les problèmes du mental ne peuvent pas se résoudre sur le plan du mental. » Eckhart Tolle
« Le mental n'est pas dysfonctionnel en lui-même, c'est un outil merveilleux. Le dysfonctionnement s'installe quand vous y cherchez votre moi et que vous le prenez pour vous. Il devient alors l'ego et prend totalement le contrôle de votre vie. Eckhart Tolle
Invité- Invité
Re: A la recherche d'Atoum
sympa ces citations, mais j'ai une preference pour ECKHART TOLLE..........c'est en tout cas ce qui me parle le plus en ce moment
Habermas en revanche m'amène à la reflexion donc au final les deux sont excellents!
Habermas en revanche m'amène à la reflexion donc au final les deux sont excellents!
MysticApocalypse- Messages : 3476
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Re: A la recherche d'Atoum
moi je dirais ......tres bonne semaine........
MysticApocalypse- Messages : 3476
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Re: A la recherche d'Atoum
Génial alors
Il me tarde la fin pourtant. J'ai un super weekend qui m'attend !
Tiens, au fait, j'ai réfléchi sur le pardon :
- C'est bien de le donner parce que je ne me sens plus victime
- C'est bien aussi de ne pas le recevoir parce qu'ainsi je sais que l'aventure, quelle qu'elle soit, aurait un jour abouti à une impasse.
Il n'y a que de bons cotés à tout ça
EDIT : Du coup Eckhart Tolle m'aide beaucoup. C'est mon mental qui était touché, pas mon moi profond, qui lui, est toujours en équilibre. L'égo est la plus belle des fumisteries. Le langage et les mots ne nous atteignent que si l'on y prête attention.
Il me tarde la fin pourtant. J'ai un super weekend qui m'attend !
Tiens, au fait, j'ai réfléchi sur le pardon :
- C'est bien de le donner parce que je ne me sens plus victime
- C'est bien aussi de ne pas le recevoir parce qu'ainsi je sais que l'aventure, quelle qu'elle soit, aurait un jour abouti à une impasse.
Il n'y a que de bons cotés à tout ça
EDIT : Du coup Eckhart Tolle m'aide beaucoup. C'est mon mental qui était touché, pas mon moi profond, qui lui, est toujours en équilibre. L'égo est la plus belle des fumisteries. Le langage et les mots ne nous atteignent que si l'on y prête attention.
Invité- Invité
Re: A la recherche d'Atoum
" Le langage et les mots ne nous atteignent que si l'on y prête attention"
que ce soit dans le bon ou le mauvais sens en effet tout ne prend sa valeur que si l'on y prete attention!
si on prete attention à la n"gativité, s'invite dans notre vie tout comme peut le faire le positif si nous l'invitons!
ma signature......"nos démons intérieurs n'ont de valeur que celle qu'on veut bien leur donner.......tout comme nos innombrables qualités"
tout depend du regard que l'on porte sur "tout"
que ce soit dans le bon ou le mauvais sens en effet tout ne prend sa valeur que si l'on y prete attention!
si on prete attention à la n"gativité, s'invite dans notre vie tout comme peut le faire le positif si nous l'invitons!
ma signature......"nos démons intérieurs n'ont de valeur que celle qu'on veut bien leur donner.......tout comme nos innombrables qualités"
tout depend du regard que l'on porte sur "tout"
MysticApocalypse- Messages : 3476
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Re: A la recherche d'Atoum
Je suis en train de lire un livre de Poul Anderson : " Tau Zero ". Écrit en 1970. Il ne vient qu'à peine d'être traduit en français.
Il narre le voyage de 25 hommes et de 25 femmes dans l'espace, partant coloniser une planète sise à 32 années lumière de la terre.
Mélant à la fois la plus grande rigueur technique (pour ne pas "noyer" son lectorat dans les arcanes de la science), de la psychologie, de la sociologie et de l'aventure, ce livre est considéré comme l'un des meilleurs ouvrages de science fiction.
Il narre le voyage de 25 hommes et de 25 femmes dans l'espace, partant coloniser une planète sise à 32 années lumière de la terre.
Mélant à la fois la plus grande rigueur technique (pour ne pas "noyer" son lectorat dans les arcanes de la science), de la psychologie, de la sociologie et de l'aventure, ce livre est considéré comme l'un des meilleurs ouvrages de science fiction.
Invité- Invité
Re: A la recherche d'Atoum
Je continue à travailler sur l'abandonnisme. Après avoir par moi-même ressenti le besoin de comprendre mes mécanismes internes, avoir posté des articles sur un fil à part, après avoir lu les derniers posts d'Ours sur son fil et celui de Mog*why sur celui de Colargolle, mon sentiment de compréhension des causes s'affine.
Ceci lève à la fois un voile sur le fond des actions passées (et l'explication du déchirement inexprimable l'accompagnant) ... lance avec force au visage la réalité des faits passés et leur aspect inéluctable à priori. Mais, et c'est cela l'important, permet, facilite même le travail de deuil.
C'est le début d'autre chose. La fin d'une spirale mortifère. L'ouverture vers l'acceptation de soi d'autant plus que le "piège" fut implanté depuis longtemps.
Ceci ne signifie pas pour autant un dédouanement complet de ses propres actions. Revenant à Eckhart Tolle, le mécanisme mental mis en oeuvre pour contrebalancer les stress traumatiques précédents ont servi de loupe ou de cache poussière. Je peux donc en déduire que " l'égo " influe donc.
Mis devant, j'avance. Modification complète du paysage. Tant mieux !
Ceci lève à la fois un voile sur le fond des actions passées (et l'explication du déchirement inexprimable l'accompagnant) ... lance avec force au visage la réalité des faits passés et leur aspect inéluctable à priori. Mais, et c'est cela l'important, permet, facilite même le travail de deuil.
C'est le début d'autre chose. La fin d'une spirale mortifère. L'ouverture vers l'acceptation de soi d'autant plus que le "piège" fut implanté depuis longtemps.
Ceci ne signifie pas pour autant un dédouanement complet de ses propres actions. Revenant à Eckhart Tolle, le mécanisme mental mis en oeuvre pour contrebalancer les stress traumatiques précédents ont servi de loupe ou de cache poussière. Je peux donc en déduire que " l'égo " influe donc.
Mis devant, j'avance. Modification complète du paysage. Tant mieux !
Invité- Invité
Re: A la recherche d'Atoum
Un enfant qui a eu une famille (monoparentale ou non), qui a eu des amis (parce qu'il ne changeait pas rtrop d'endroit), des cousins ou une parentèle proche ... a pu aussi avoir des "cadeaux", soutien lors d'épreuves.
Il a reçu des choses, certaines lui étant parfois enlevées, et certaines restant néanmoins.
La relativisation s'établit alors, même si le mécamisme douloureux de l'absence agit encore.
Pour quelqu'un qui n'a que peu, voire pas du tout reçu, l'absence pèse d'un tout autre poids. Elle peut devenir mortifère, friser l'agonie.
De la cet abandonnisme qui s'exacerbe. La solitude devient moins pesante qu'un départ imaginé ou potentiel.
Pourtant, le déchirement perdure. Aucune situation ne convient.
La connaissance du mal est imprégné dans l'abandonniste qui a une voie telle que la mienne. Il sait fortement ce qu'un manque d'affection provoque et cherche à surcompenser quand il a un être à aimer. Bêtise aussi.
La voie ? Accepter et faire son deuil. S'aimer avec ses défauts. Regagner de l'estime de soi. Aller vers un nouveau paysage apprendre ce que je n'ai jamais su, vu, entendu.
Une totale remise en cause des mécamismes de protection autrefois mis en place.
Douloureux ... mais salvateur.
Il a reçu des choses, certaines lui étant parfois enlevées, et certaines restant néanmoins.
La relativisation s'établit alors, même si le mécamisme douloureux de l'absence agit encore.
Pour quelqu'un qui n'a que peu, voire pas du tout reçu, l'absence pèse d'un tout autre poids. Elle peut devenir mortifère, friser l'agonie.
De la cet abandonnisme qui s'exacerbe. La solitude devient moins pesante qu'un départ imaginé ou potentiel.
Pourtant, le déchirement perdure. Aucune situation ne convient.
La connaissance du mal est imprégné dans l'abandonniste qui a une voie telle que la mienne. Il sait fortement ce qu'un manque d'affection provoque et cherche à surcompenser quand il a un être à aimer. Bêtise aussi.
La voie ? Accepter et faire son deuil. S'aimer avec ses défauts. Regagner de l'estime de soi. Aller vers un nouveau paysage apprendre ce que je n'ai jamais su, vu, entendu.
Une totale remise en cause des mécamismes de protection autrefois mis en place.
Douloureux ... mais salvateur.
Dernière édition par Qilin le Mar 22 Jan 2013 - 19:38, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: A la recherche d'Atoum
je devais me coucher un peu car pas dormi mais ce que je lis là me touche profondement tout comme ceux qui te liront et se reconnaitront dans ce que tu dis sur le manque d'affection,de présence
cette solitude et ce deuil si laborieux a faire mais qui apres de longues et douloureuses années d"errances et de souffances,apres un grand travail d'introspection,enfin la libération,et l'élévation........
j'ai appris moi aussi seule à aimer et ai souvent trouvé que je savais plus aimer que les autres car mon coeur ,'avait pas eu l'opportunite de partager l'amour tout naturel qu'il avait à offir,alors je me suis vengée,j'ai aimé plus que les autres qui étaient censés en connaitre la signification
j'ai envie de donner une image positive a cette souffrance.....
ton coeur a conservé precieusement enfoui tout l'amour étincelant de l'innocence qu'il recelait ,comme un trésor que personne n'a su trouver et tu as décidé de le redistribuer au centuple l'amour comme une vague sur le coeur des hommes ignorant de ce que c'est d'aimer! dslsi c'est un peu confus je suis ko!
a tout à l'heure.......
cette solitude et ce deuil si laborieux a faire mais qui apres de longues et douloureuses années d"errances et de souffances,apres un grand travail d'introspection,enfin la libération,et l'élévation........
j'ai appris moi aussi seule à aimer et ai souvent trouvé que je savais plus aimer que les autres car mon coeur ,'avait pas eu l'opportunite de partager l'amour tout naturel qu'il avait à offir,alors je me suis vengée,j'ai aimé plus que les autres qui étaient censés en connaitre la signification
j'ai envie de donner une image positive a cette souffrance.....
ton coeur a conservé precieusement enfoui tout l'amour étincelant de l'innocence qu'il recelait ,comme un trésor que personne n'a su trouver et tu as décidé de le redistribuer au centuple l'amour comme une vague sur le coeur des hommes ignorant de ce que c'est d'aimer! dslsi c'est un peu confus je suis ko!
a tout à l'heure.......
MysticApocalypse- Messages : 3476
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Re: A la recherche d'Atoum
Bonsoir mumu
Je ne sais pas si j'ai su le distribuer. Une chose est sûre par contre, maintenant que j'ai démonté le mécanisme : J'ai fait porter, j'ai transmis la douleur de mon enfance à d'autres.
Ce que je dis là me semble faire partie du processus de "guérison". Cet aveu que je fais me permet de regarder ce qui provient de mes origines, ce qui vient de moi, puis ce qui arrive de l'extérieur.
Je pense désormais que tout est vecteur. Que je n'ai plus à être affigé de ce qui m'arrive, ayant porté des charges, chaussé des lunettes qui n'étaient pas complètement les miennes.
Je pleure et je voudrais crier. Non pas de la hargne mais de la souffrance. Mais j'ai désappris
Jamais, au grand jamais, n'ai-je eu une épaule sur laquelle m'appuyer. Il a fallu que je tienne debout seul, allant au bout de mes forces et parfois même les dépassant.
Pour moi, tous étaient "identiques" puisque je n'avais hérité que d'une armure protectrice. Tout était danger ..
Et je cherchais un palliatif en "achetant", presque, de l'attention. Puis blessait en retout puisque je ne voyais pas ma propre armure.
L'enlever est une chose. Apprendre maintenant à savoir que je peux m'en passer pratiquement tout le temps en est une autre, et arriver à dire ce qu'il y a derrière en est une troisième.
Je comprends de plus en plus que mes actes blessent et me blessent en même temps, renforçant la douleur de tous. Et qu'il en est peu ou prou du même fonctionnement chez les autres.
Je ne peux rien faire contre ça, sinon me changer. Je sais que mon silence sur moi, ce recul que je prenais, ces barrières que je dressais, ces posts qui ne parlaient pas de moi (déshumanisés en quelque sorte), me retiraient du monde.
Je ne savais pas ce qu'était la soi-disant "faiblesse" montrée.mais oh combien ai-je toujours su la faiblesse intérieure qui est mienne
Alors j'ai retardé mes pas. Me suis réfugié dans le silence, le retrait, l'acceptation docile ... une forme d'automutilation. La culpabilité poussée à sa presque extrémité ...
Doute de soi à même de faire douter les autres de moi. A justement les faire me quitter sans espoir de retour. C'est vrai d'ailleurs. Pourquoi l'auraient-ils fait ?
J'essaie d'être objectif là. Sans flagellation aucune. Juste un constat. Le nettoyage de la table ...
Que faire désormais ? Accepter simplement. Parcourir un autre chemin. Laisser le temps faire. Continuer mes recherches. Changer d'environnement. Ne pas relancer ceux avec qui j'ai échangé auparavent, car comment pourraient-ils me croire à présent ? J'ai laissé des traces de mon ancien "moi" trop visibles ...
Je n'ai jamais voulu juger. Et pourtant l'ai-je fait. De manière obscure et inconsciente mais je l'ai fait. Je me dresse pourtant devant cette peur de me voir avoir été ce que je ne tiens plus à être. Prêt à lacher ce qui m'a (mal) tenu debout jusqu'ici. Un parcours solitaire s'il en est. Une mue.
Je sais que ceci n'attirera personne. Les gens n'aiment pas la "maladie", les êtres décalés, les aveux trop intimes, le cru.
Et pourtant ... Si je tiens à aller au bout de mon parcours, il faut que je boive la lie de ma peine et que j'aille encore de l'avant.
Je ne sais pas si j'ai su le distribuer. Une chose est sûre par contre, maintenant que j'ai démonté le mécanisme : J'ai fait porter, j'ai transmis la douleur de mon enfance à d'autres.
Ce que je dis là me semble faire partie du processus de "guérison". Cet aveu que je fais me permet de regarder ce qui provient de mes origines, ce qui vient de moi, puis ce qui arrive de l'extérieur.
Je pense désormais que tout est vecteur. Que je n'ai plus à être affigé de ce qui m'arrive, ayant porté des charges, chaussé des lunettes qui n'étaient pas complètement les miennes.
Je pleure et je voudrais crier. Non pas de la hargne mais de la souffrance. Mais j'ai désappris
Jamais, au grand jamais, n'ai-je eu une épaule sur laquelle m'appuyer. Il a fallu que je tienne debout seul, allant au bout de mes forces et parfois même les dépassant.
Pour moi, tous étaient "identiques" puisque je n'avais hérité que d'une armure protectrice. Tout était danger ..
Et je cherchais un palliatif en "achetant", presque, de l'attention. Puis blessait en retout puisque je ne voyais pas ma propre armure.
L'enlever est une chose. Apprendre maintenant à savoir que je peux m'en passer pratiquement tout le temps en est une autre, et arriver à dire ce qu'il y a derrière en est une troisième.
Je comprends de plus en plus que mes actes blessent et me blessent en même temps, renforçant la douleur de tous. Et qu'il en est peu ou prou du même fonctionnement chez les autres.
Je ne peux rien faire contre ça, sinon me changer. Je sais que mon silence sur moi, ce recul que je prenais, ces barrières que je dressais, ces posts qui ne parlaient pas de moi (déshumanisés en quelque sorte), me retiraient du monde.
Je ne savais pas ce qu'était la soi-disant "faiblesse" montrée.mais oh combien ai-je toujours su la faiblesse intérieure qui est mienne
Alors j'ai retardé mes pas. Me suis réfugié dans le silence, le retrait, l'acceptation docile ... une forme d'automutilation. La culpabilité poussée à sa presque extrémité ...
Doute de soi à même de faire douter les autres de moi. A justement les faire me quitter sans espoir de retour. C'est vrai d'ailleurs. Pourquoi l'auraient-ils fait ?
J'essaie d'être objectif là. Sans flagellation aucune. Juste un constat. Le nettoyage de la table ...
Que faire désormais ? Accepter simplement. Parcourir un autre chemin. Laisser le temps faire. Continuer mes recherches. Changer d'environnement. Ne pas relancer ceux avec qui j'ai échangé auparavent, car comment pourraient-ils me croire à présent ? J'ai laissé des traces de mon ancien "moi" trop visibles ...
Je n'ai jamais voulu juger. Et pourtant l'ai-je fait. De manière obscure et inconsciente mais je l'ai fait. Je me dresse pourtant devant cette peur de me voir avoir été ce que je ne tiens plus à être. Prêt à lacher ce qui m'a (mal) tenu debout jusqu'ici. Un parcours solitaire s'il en est. Une mue.
Je sais que ceci n'attirera personne. Les gens n'aiment pas la "maladie", les êtres décalés, les aveux trop intimes, le cru.
Et pourtant ... Si je tiens à aller au bout de mon parcours, il faut que je boive la lie de ma peine et que j'aille encore de l'avant.
Invité- Invité
Re: A la recherche d'Atoum
Ceci étant, je regarde avec amusement les jeux des uns et des autres.
Je suis heureux de m'en être extrait. Cela faisait partie de mon ancienne coquille, de mon ancienne peau.
Je suis heureux de m'en être extrait. Cela faisait partie de mon ancienne coquille, de mon ancienne peau.
Invité- Invité
Re: A la recherche d'Atoum
c'est bien de vider tout ce qui encombre......je l'ai fait enormement sur mes deux precedents fils et c'etait salvateur car en ecrivant ma souffrance,je reflechissait mieux et trouvais des solutions!
tout ça remue beaucoup,je le sais trop bien mais c'est un mal necessaire pour guerir et avancer sans les bagages trop encombrants du passé!
remercies d'avoir vécu ces epreuves et d'avoir trouvé ta voie......ton experience est le seul bagage que tu dois conserver avec tes bons souvenirs!le reste ne t'appartien plus(decides le ,visualises toi te debarassant d'un lourd fardeaux.....et poursuivant ta route avec confiance et bonheur et enfin libre!)
ça demande du temps,celui de regarder ces fardeaux mais d'un oeil exterieur,pas celui de la souffrance mais celui d'un observateur impartial qui est là pour comprendre ce qui a empêche de trouver les clefs pour guerir....."mon sanctuaire" decrivais la façon d'acceder a cet etat d'observateur!je le cherche toujours mais vous lis tous aussi ,je n'ai pas encore repondu a kathy sur son fil donc un peu eparpillée ce soir mais des que je retrouve je le post ici ,j'espere que ça t'aidera!
surtout fais ce qui te semble le plus liberateur pour toi.....ecrire est apparemment un bon moyen de te liberer alors oublies le reste et penses à toi simplement!rien ne t'empêchera quand tu le jugera necessaire d'editer les posts devenus trop personnels a ton goût,mais quand tu les supprime fais en une copie pour toi pour pouvoir revoir ton parcours et tes progres!
tout ça remue beaucoup,je le sais trop bien mais c'est un mal necessaire pour guerir et avancer sans les bagages trop encombrants du passé!
remercies d'avoir vécu ces epreuves et d'avoir trouvé ta voie......ton experience est le seul bagage que tu dois conserver avec tes bons souvenirs!le reste ne t'appartien plus(decides le ,visualises toi te debarassant d'un lourd fardeaux.....et poursuivant ta route avec confiance et bonheur et enfin libre!)
ça demande du temps,celui de regarder ces fardeaux mais d'un oeil exterieur,pas celui de la souffrance mais celui d'un observateur impartial qui est là pour comprendre ce qui a empêche de trouver les clefs pour guerir....."mon sanctuaire" decrivais la façon d'acceder a cet etat d'observateur!je le cherche toujours mais vous lis tous aussi ,je n'ai pas encore repondu a kathy sur son fil donc un peu eparpillée ce soir mais des que je retrouve je le post ici ,j'espere que ça t'aidera!
surtout fais ce qui te semble le plus liberateur pour toi.....ecrire est apparemment un bon moyen de te liberer alors oublies le reste et penses à toi simplement!rien ne t'empêchera quand tu le jugera necessaire d'editer les posts devenus trop personnels a ton goût,mais quand tu les supprime fais en une copie pour toi pour pouvoir revoir ton parcours et tes progres!
Dernière édition par mumu117 le Mar 22 Jan 2013 - 21:36, édité 1 fois
MysticApocalypse- Messages : 3476
Date d'inscription : 07/08/2012
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Re: A la recherche d'Atoum
oui et c'est tres bien donc ne te mine pas pour tes fautes passées elles font aussi partie de ton cheminement alors les personnes que tu as jugées verront par elles même cette transformation en toi et je suis certaine que certains sauront reconnaitre ton désir d'evoluer!
pardonnes toi encore car il reste une souffrance par rapport à ça!sois indulgent envers toi.....tu le sais dejà tout ça mais se l'entendre repeter peut parfois aider!
avant je savais mais le le comprenais pas "interieurement" "completement",de ce fait je savais ce que je devais faire,je l'ai fait et refait jusqu'a ce que tout sois purgé et qu'aucune honte ne ressorte plus de tes erreurs mais au contraire une fierte d'avoir reagis comme il faut!
pour les partages.......c'est un reel plaisir car fais avec sincerite
pardonnes toi encore car il reste une souffrance par rapport à ça!sois indulgent envers toi.....tu le sais dejà tout ça mais se l'entendre repeter peut parfois aider!
avant je savais mais le le comprenais pas "interieurement" "completement",de ce fait je savais ce que je devais faire,je l'ai fait et refait jusqu'a ce que tout sois purgé et qu'aucune honte ne ressorte plus de tes erreurs mais au contraire une fierte d'avoir reagis comme il faut!
pour les partages.......c'est un reel plaisir car fais avec sincerite
MysticApocalypse- Messages : 3476
Date d'inscription : 07/08/2012
Localisation : Dans la limite du stock de neurones disponibles.....
Re: A la recherche d'Atoum
Merci mumu encore une fois.
Je n'ai pas honte non, car il n'y a pas lieu.
Je suis juste stupéfait de voir les dégats que peuvent provoquer une enfance toxique, et d'abord et avant tout pour moi.
Dans le prochain post, je vais mettre un liien vers ce que je viens de mettre sur le fil "fiches de lectures". A propos de la rancune. Une chose par contre que je ne connais plus. C'est inutile à porter car trop encombrant, dissipateur d'énergie et chronophage
Je n'ai pas honte non, car il n'y a pas lieu.
Je suis juste stupéfait de voir les dégats que peuvent provoquer une enfance toxique, et d'abord et avant tout pour moi.
Dans le prochain post, je vais mettre un liien vers ce que je viens de mettre sur le fil "fiches de lectures". A propos de la rancune. Une chose par contre que je ne connais plus. C'est inutile à porter car trop encombrant, dissipateur d'énergie et chronophage
Invité- Invité
Re: A la recherche d'Atoum
Je continue mes posts sur la psychologie ici : https://www.zebrascrossing.net/t9171p40-fiche-de-lectures#375992
Invité- Invité
Re: A la recherche d'Atoum
Oui, je suis content de mon cheminement. J'utilise au mieux mes facultés pour plonger dans les concepts qui m'aident à franchir ces obstacles internes que j'ai dressés tout au long des années précédentes.
Là, à présent, je sais que mon énergie est placée là où elle doit l'être. A m'occuper pleinement de moi !
Je remercie la vie des occasions qu'elle m'offre à présent de ne trouver ma voie.
Je la remercie aussi de me montrer que le nombre n'est qu'un artefact de la qualité.
Là, à présent, je sais que mon énergie est placée là où elle doit l'être. A m'occuper pleinement de moi !
Je remercie la vie des occasions qu'elle m'offre à présent de ne trouver ma voie.
Je la remercie aussi de me montrer que le nombre n'est qu'un artefact de la qualité.
Invité- Invité
Re: A la recherche d'Atoum
Pour les écorchures occasionnées par l'armure, justement, comme l'être que je suis et qui réagit un peu trop promptement et sauvagement à l'encontre de certains commentaires, certaines attitudes. Curieusement, je ne réagis pas de cette manière avec tout le monde.
Certains écrits un peu ambigüs sur ton autre fil (qilin) qui auraient pu être mal pris....ben, sur le fil du funambule, entre deux choix, ce fut toujours celui de "voir" justement cette armure qui entaille au passage et pas une volonté de blesser qui que ce soit. Ce n'était pas dans l'intention de blesser un tel ou un autre tel, le lecteur, mais afin d'apaiser une souffrance oubliant les "rayures" de l'armure sur tout ce qui passe à portée.
Donc, pour ma part, j'en conclus que la polémique d'une manière générale n'est pas inconsidérée, mais bien précise et motivée, pas juste pour jouer "les mouches du coche" (ce que j'ai longtemps cru).
J'ose une suggestion : tu ne devrais pas trop culpabiliser, car, lorsqu'il y a discorde à un moment, seulement deux possibilités :
- soit un malentendu qui sera levé, s'il doit l'être, le jour venu ;
- soit le signe qu'il y a un désaccord plus profond avec l'autre. Ne reste qu'à savoir si la source est dans les paroles (écrits), le comportement, la philosophie.
Entre ces trois sources, il est difficile d'adopter la même attitude.
Même si tous les êtres font partie du même microcosme, que l'on puisse sentir "l'autre", en tant que "vivant", il y a des semblables (et même des animaux) avec lesquels le chemin n'est possible dans sa totalité, ou seulement une petite partie, d'autres, pas du tout ou plus tard.
Et enfin, il y a des êtres avec lesquels nous n'aurions jamais dû marcher, parce qu'ils cherchent un but et ne voient pas "le chemin" (l'apprécient encore moins). Ou pire, N'avancent pas, tournent en rond ou se voient bloqués par leurs démons que eux ne voient pas, mais que les autres en passant, voient très bien, mais ils parviennent à "retarder" ou imprégner les moins avertis ou ceux en quête de chimères (ou peut être pour d'autres raisons encore).
Dans ces cas là, on est fautif de ne pas s'être fait confiance, de n'avoir pas voulu s'écouter.
Culpabiliser à outrance ne sert qu'à se faire souffrir, car, quelque soit le coeur que le "pénitent" mette dans son pardon, il n'atteindra jamais celui ou celle qui a été offensé, si ce (ou cette) dernier n'est pas prêt à pardonner (et encore moins si l'offensé, a quelques responsabilité dans l'affaire et refuse de SE pardonner. Il n'acceptera jamais celui de l'autre).
Je ne parle pas précisément de ton histoire, que je ne connais pas, même si je répond à ce commentaire qui m'inspire, suis plus générale.
Certains écrits un peu ambigüs sur ton autre fil (qilin) qui auraient pu être mal pris....ben, sur le fil du funambule, entre deux choix, ce fut toujours celui de "voir" justement cette armure qui entaille au passage et pas une volonté de blesser qui que ce soit. Ce n'était pas dans l'intention de blesser un tel ou un autre tel, le lecteur, mais afin d'apaiser une souffrance oubliant les "rayures" de l'armure sur tout ce qui passe à portée.
Donc, pour ma part, j'en conclus que la polémique d'une manière générale n'est pas inconsidérée, mais bien précise et motivée, pas juste pour jouer "les mouches du coche" (ce que j'ai longtemps cru).
J'ose une suggestion : tu ne devrais pas trop culpabiliser, car, lorsqu'il y a discorde à un moment, seulement deux possibilités :
- soit un malentendu qui sera levé, s'il doit l'être, le jour venu ;
- soit le signe qu'il y a un désaccord plus profond avec l'autre. Ne reste qu'à savoir si la source est dans les paroles (écrits), le comportement, la philosophie.
Entre ces trois sources, il est difficile d'adopter la même attitude.
Même si tous les êtres font partie du même microcosme, que l'on puisse sentir "l'autre", en tant que "vivant", il y a des semblables (et même des animaux) avec lesquels le chemin n'est possible dans sa totalité, ou seulement une petite partie, d'autres, pas du tout ou plus tard.
Et enfin, il y a des êtres avec lesquels nous n'aurions jamais dû marcher, parce qu'ils cherchent un but et ne voient pas "le chemin" (l'apprécient encore moins). Ou pire, N'avancent pas, tournent en rond ou se voient bloqués par leurs démons que eux ne voient pas, mais que les autres en passant, voient très bien, mais ils parviennent à "retarder" ou imprégner les moins avertis ou ceux en quête de chimères (ou peut être pour d'autres raisons encore).
Dans ces cas là, on est fautif de ne pas s'être fait confiance, de n'avoir pas voulu s'écouter.
Culpabiliser à outrance ne sert qu'à se faire souffrir, car, quelque soit le coeur que le "pénitent" mette dans son pardon, il n'atteindra jamais celui ou celle qui a été offensé, si ce (ou cette) dernier n'est pas prêt à pardonner (et encore moins si l'offensé, a quelques responsabilité dans l'affaire et refuse de SE pardonner. Il n'acceptera jamais celui de l'autre).
Je ne parle pas précisément de ton histoire, que je ne connais pas, même si je répond à ce commentaire qui m'inspire, suis plus générale.
Invité- Invité
Re: A la recherche d'Atoum
suis là!
j'ai lu beaucoup de tes posts et je me retrouve vraiment beaucoup dedans mon ami!
la culpabilité, y'a beaucoup de choses à en dire! mais oui, je pense que ça se résume à déjà s'accepter comme tu es, avec le droit à l'erreur (plus facile à dire qu'à faire!), même si tu as causé du tort à quelqu'un (j'espère que je suis bien dans le sujet parce que je l'ai pris en cours... ) et aussi accepter que l'autre ne te pardonne pas s'il est rancunier ou de mauvaise foi...ça arrive...te mine pas! c'est pas à toi que j'ai parlé de problèmes de conscience ? peut-être pas...je disais que celui...si peut-être, tu me diras que je ne me rabâche pas trop! (je me fais vieille! lol)
j'ai lu beaucoup de tes posts et je me retrouve vraiment beaucoup dedans mon ami!
la culpabilité, y'a beaucoup de choses à en dire! mais oui, je pense que ça se résume à déjà s'accepter comme tu es, avec le droit à l'erreur (plus facile à dire qu'à faire!), même si tu as causé du tort à quelqu'un (j'espère que je suis bien dans le sujet parce que je l'ai pris en cours... ) et aussi accepter que l'autre ne te pardonne pas s'il est rancunier ou de mauvaise foi...ça arrive...te mine pas! c'est pas à toi que j'ai parlé de problèmes de conscience ? peut-être pas...je disais que celui...si peut-être, tu me diras que je ne me rabâche pas trop! (je me fais vieille! lol)
Invité- Invité
Re: A la recherche d'Atoum
tu vois quand même ce que tu génères ? 54 pages bon Dieu! tu te rends compte de ce que tu fais partager aux gens ? et tu veux partir ? (là, ça s'appelle du harcèlement! lol)
Invité- Invité
Re: A la recherche d'Atoum
Salut Ekaterina
Je me suis pardonné depuis longtemps tu sais
Je suis juste en train d'écrire le cheminement intérieur que j'ai suivi et celui que je m'applique à suivre encore et encore.
Il est effectif que je n'ai rien à espérer ni même à demander à un autre qui mène sa vie comme il l'entend.
Ce qui me dérange encore un peu, ce n'est pas ça (cela me passe largement au dessus de la tête ).
Ce qui me dérange encore un peu, disais-je, c'est le temps mis à découvrir l'origine de certains de mes comportements. Non pas par la "perte" qu'ils ont occasionnés (je crois que cela est plus du gain), mais justement par les errements et questionnements qu'ils ont provoqués.
J'en suis gêné non pas parce qu'ils se manifestent à l'instant, mais parce qu'ils arrivent sur le tard ...
Mais tu me diras ... mieux vaut tard que jamais ^^
Je me suis pardonné depuis longtemps tu sais
Je suis juste en train d'écrire le cheminement intérieur que j'ai suivi et celui que je m'applique à suivre encore et encore.
Il est effectif que je n'ai rien à espérer ni même à demander à un autre qui mène sa vie comme il l'entend.
Ce qui me dérange encore un peu, ce n'est pas ça (cela me passe largement au dessus de la tête ).
Ce qui me dérange encore un peu, disais-je, c'est le temps mis à découvrir l'origine de certains de mes comportements. Non pas par la "perte" qu'ils ont occasionnés (je crois que cela est plus du gain), mais justement par les errements et questionnements qu'ils ont provoqués.
J'en suis gêné non pas parce qu'ils se manifestent à l'instant, mais parce qu'ils arrivent sur le tard ...
Mais tu me diras ... mieux vaut tard que jamais ^^
Invité- Invité
Re: A la recherche d'Atoum
Salut Aurore3813
C'est gentil de passer par là.
Tu voudrais que je reste à délirer toi ?
C'est gentil de passer par là.
Tu voudrais que je reste à délirer toi ?
Invité- Invité
Re: A la recherche d'Atoum
lol, je me sens comme une toute petite gamine capricieuse d'un coup mais qu'est-ce que ça fait du bien un peu d'égoïsme de temps en temps!!!!
Invité- Invité
Re: A la recherche d'Atoum
De penser à soi ?
En fait, j'appelle pas ça de l'égoïsme là. Penser à soi en ne demandant rien aux autres c'est de la prévention mâtinée de conservation
Donc oui !!! Y'a rien de mieux pour se construire quand le temps est venu de le faire.
Ceci étant, si tu apprécies les partages que je pose, sans doute continuerai-je un peu
En fait, j'appelle pas ça de l'égoïsme là. Penser à soi en ne demandant rien aux autres c'est de la prévention mâtinée de conservation
Donc oui !!! Y'a rien de mieux pour se construire quand le temps est venu de le faire.
Ceci étant, si tu apprécies les partages que je pose, sans doute continuerai-je un peu
Dernière édition par Qilin le Mar 22 Jan 2013 - 23:03, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: A la recherche d'Atoum
du coup, comme je sais que je te retrouverai demain je vais aller me pieuter! suis nase mais au moins suis plus contrariée!!!!! c'est magnifique!
Invité- Invité
Re: A la recherche d'Atoum
Atoum était le nom du Dieu à l'origine de la génèse de l'Univers dans l'Egypte ancienne. Jeu de mot avec Atchoum aussi ^^
Invité- Invité
Re: A la recherche d'Atoum
Oui, j'ai vu que c'était un dieu égyptien mais je ne savais pas trop de quoi comme ils en ont plein! oui, au début, je cherchais plus le rapprochement avec Atchoum (vu mon niveau de culture et mes centres d'intérêt! lol)mais comme je sais que tu es une personne spirituelle je me suis dit qu'il serait bien que je gratte! il faudra qu'on polémique encore un peu toi et moi histoire de voir lequel va casser la g...à l'autre! ptdr!
bisous, toi aussi dors bien
bisous, toi aussi dors bien
Invité- Invité
Re: A la recherche d'Atoum
Ben non
Faut bien rigoler non ?
Je prends ma reconstruction très au sérieux, mais je te prie de croire qu'à coté de ça, je m'amuse comme un petit fou !
Un avatar sur un forum est une vie électronique. Certains fondement de mon être y ressortent pleinement.
Mais ma vraie force, jamais. Elle est en moi et je la conserve.
Faut bien rigoler non ?
Je prends ma reconstruction très au sérieux, mais je te prie de croire qu'à coté de ça, je m'amuse comme un petit fou !
Un avatar sur un forum est une vie électronique. Certains fondement de mon être y ressortent pleinement.
Mais ma vraie force, jamais. Elle est en moi et je la conserve.
Invité- Invité
Re: A la recherche d'Atoum
c'est bien, tu es très équilibré, très ...raisonnable et vivant! ça fait du bien!
Invité- Invité
Re: A la recherche d'Atoum
Je l'espère
Pour moi l'équlibre passe par mes aveux d'échec, par ma remise en cause, par l'examen profond de ce que je suis. En me regardant le plus en face possible.
Pourquoi irais-je parler de mes forces ? Je les connais. Elles sont miennes.
Je donne à lire ce que je sais, sans trop vouloir "charger" de mon analyse qui n'est que mienne.
Pour moi l'équlibre passe par mes aveux d'échec, par ma remise en cause, par l'examen profond de ce que je suis. En me regardant le plus en face possible.
Pourquoi irais-je parler de mes forces ? Je les connais. Elles sont miennes.
Je donne à lire ce que je sais, sans trop vouloir "charger" de mon analyse qui n'est que mienne.
Invité- Invité
Re: A la recherche d'Atoum
Je suis de l'avis d'aurore3813 et les 54 pages ne sont pas remplies de vent, mais des messages porteurs (qui peuvent porter dans l'élan vers le positif, ou se repositionner sur une attitude...).
Quant à l'âge...comme je disais à mumu, une autre fois, il n'y a que lorsque l'on est mort que plus rien n'est possible...et encore.....personne n'en est tout à fait certain.
Quant à l'âge...comme je disais à mumu, une autre fois, il n'y a que lorsque l'on est mort que plus rien n'est possible...et encore.....personne n'en est tout à fait certain.
Invité- Invité
Re: A la recherche d'Atoum
Pour préciser pourquoi je pense que c'est une recherche d'équilibre, je ferai rapport avec la marche. Il est bien de muscler la jambe la moins forte. Et j'en sais la dureté sous l'exercice, étant donné l'accident qui à failli me couter la jambe gauche et la rééducation qui s'en est suivie ...
Invité- Invité
Re: A la recherche d'Atoum
Merci Ekaterina
Je sais que l'ordre des possibles mute en permanence. Je le revois de nouveau, grâce à ceux qui me font le plaisir de passer ici !
Aprés la mort ... une porte vers un ailleurs ? J'ai tendance à l'accepter, oui,
Je ne peux me résoudre à croire que la vie n'est qu'une pièce de théâtre qui commence au lever de rideau pour se terminer au tomber ...
Je sais que l'ordre des possibles mute en permanence. Je le revois de nouveau, grâce à ceux qui me font le plaisir de passer ici !
Aprés la mort ... une porte vers un ailleurs ? J'ai tendance à l'accepter, oui,
Je ne peux me résoudre à croire que la vie n'est qu'une pièce de théâtre qui commence au lever de rideau pour se terminer au tomber ...
Invité- Invité
Re: A la recherche d'Atoum
vi tu fais bien !!! ce n'est qu'un épisode d'une saga infinie... (peut être un jour le "verras" tu...)Je ne peux me résoudre à croire que la vie n'est qu'une pièce de théâtre qui commence au lever de rideau pour se terminer au tomber ...
... pas encore mis en ordre les notes sur le livre qui m'a fait boucler et continue encore l'histoire du pardon et de la compassion,
et vu ma lenteur si tu le trouve lis le il s'agit de "marcher entre les mondes, la science de la compassion" de Greg Braden
tu recommencera un autre fil t'es à 55 pages là ????
cette fois-ci je juste avant : un gros
Re: A la recherche d'Atoum
Réflexion du matin ...
Les derniers partages sur ce fil ressemblent à ce qui suit :
- Tiens, regardes ça, est-ce que cela peut te servir
- ah oui, pas mal ... ou ... tiens, il y a ça aussi ... ou encore ... je suis d'un avis différent et voilà pourquoi.
Et cela en toute simplicite.
J'apprends au fur et à mesure. C'est calme, c'est bien. C'est du partage.
Les derniers partages sur ce fil ressemblent à ce qui suit :
- Tiens, regardes ça, est-ce que cela peut te servir
- ah oui, pas mal ... ou ... tiens, il y a ça aussi ... ou encore ... je suis d'un avis différent et voilà pourquoi.
Et cela en toute simplicite.
J'apprends au fur et à mesure. C'est calme, c'est bien. C'est du partage.
Invité- Invité
Re: A la recherche d'Atoum
je crois que je te l'ai dejà dis que j'ai l'impression d"être dans un lieu hors du temps quand je viens sur ton fil,comme tu dis une ambiance,calme ,sereine,apaisante,vivifiante,enrichissante et propice ç la reflexion!
c'est beau .....merci Qilin car peu de fils peuvent se venter d'une telle richesse!
c'est beau .....merci Qilin car peu de fils peuvent se venter d'une telle richesse!
MysticApocalypse- Messages : 3476
Date d'inscription : 07/08/2012
Localisation : Dans la limite du stock de neurones disponibles.....
Re: A la recherche d'Atoum
Je fais avec ce que je suis.
Un peu iceberg, un peu volcan,
Un peu ermite, un peu aimant.
Un peu comète, un peu passant
Un peu bébête, un peu errant
Je donne ce que je lis.
Un peu cariole, un peu traineau
Un peu babiole, un peu terreau
Un peu sauvage, un peu ilôt
Un peu silence, un peu appeau.
Je dis ce que je vis.
Invité- Invité
Re: A la recherche d'Atoum
Particulier (à Qilin),
Je partage mon vice et ma folie,
Mes rires et mes cris,
Mes peurs et mes envies,
Avec toi mon ami.
J'aime ton harmonie,
Ta quête de l'esprit,
Après toi je languis,
Je bois tous tes écrits.
Aussi, je dis Merci
Merci pour ce que tu exaltes in me
J'espère te garder dans ma vie!
Je partage mon vice et ma folie,
Mes rires et mes cris,
Mes peurs et mes envies,
Avec toi mon ami.
J'aime ton harmonie,
Ta quête de l'esprit,
Après toi je languis,
Je bois tous tes écrits.
Aussi, je dis Merci
Merci pour ce que tu exaltes in me
J'espère te garder dans ma vie!
Invité- Invité
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