Rêves d'Ours
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Re: Rêves d'Ours
Mère Térésa :
Une goutte d’eau qui manque à l’océan.
"Nous sentons bien nous-mêmes que ce que nous faisons n’est rien de plus qu’une petite goutte d’eau dans l’océan.
Mais si cette goutte là n’était pas dans l’océan, elle lui manquerait et l’océan en serait amoindri.
Je n’aimerais pas que nous utilisions les grands moyens. Ce qui nous importe, c’est l’être personnel.
Pour nous mettre à aimer quelqu’un il nous faut établir un étroit contact avec lui.
Si nous attendons que la quantité y soit celle-ci nous engloutira, et nous ne saurons plus jamais manifester l’amour et le respect à la personne elle-même.
Je crois à ce qui se passe de personne à personne."
Une goutte d’eau qui manque à l’océan.
"Nous sentons bien nous-mêmes que ce que nous faisons n’est rien de plus qu’une petite goutte d’eau dans l’océan.
Mais si cette goutte là n’était pas dans l’océan, elle lui manquerait et l’océan en serait amoindri.
Je n’aimerais pas que nous utilisions les grands moyens. Ce qui nous importe, c’est l’être personnel.
Pour nous mettre à aimer quelqu’un il nous faut établir un étroit contact avec lui.
Si nous attendons que la quantité y soit celle-ci nous engloutira, et nous ne saurons plus jamais manifester l’amour et le respect à la personne elle-même.
Je crois à ce qui se passe de personne à personne."
Invité- Invité
Re: Rêves d'Ours
bonj'Ours ^^
les collections m'ont fait penser à ce site que j'adore: the burning house.
le principe :
"If your house was burning, what would you take with you?
It's a conflict between what's practical, valuable and sentimental.
What you would take reflects your interests, background and priorities.
Think of it as an interview condensed into one question."
http://theburninghouse.com/
(moi je fais collection de mousses végétales)
les collections m'ont fait penser à ce site que j'adore: the burning house.
le principe :
"If your house was burning, what would you take with you?
It's a conflict between what's practical, valuable and sentimental.
What you would take reflects your interests, background and priorities.
Think of it as an interview condensed into one question."
http://theburninghouse.com/
(moi je fais collection de mousses végétales)
Mathilda2- Messages : 45
Date d'inscription : 07/02/2013
Age : 41
Re: Rêves d'Ours
Mathilda a écrit:
(moi je fais collection de mousses végétales)
Botaniste ?
Classifiée ?
Tu as publié des photos ?
Ou est-ce sous forme d'un herbier à l'ancienne ?
Ou purement esthétique ?
Moi, j'avais un peu commencé avec une flore spécialisée de Gaston Bonnier, mais c'était uniquement morphologique.
Depuis, les critères génétiques sont passés par là.
Invité- Invité
Re: Rêves d'Ours
Ours a écrit:Après une faune des mollusques terrestres d'Espagne et ... que diriez vous de la visite d'un musée regroupant virtuellement une faune de petits dragons imaginaires : http://sow.ggnet.co.jp/index.htm
En cliquant judicieusement sur les idéogrammes (à défaut, ce qui est mon cas, de lire le japonais dans le texte....) vous aboutirez à des bébêtes comme cela.
Excellent ! Merci pour le partage. La fonction de traduction de GG aide à s'y retrouver, mais il est vrai qu'on aimerait une petite explication sur les techniques employées pour obtenir ces drôles de bestioles...
♡Maïa- Messages : 1734
Date d'inscription : 06/03/2012
Re: Rêves d'Ours
Juste pour le plaisir!
mais j'aimerai trouver le nom de chacune d'elles!
je prendrai des photos bientôt, je viens de les ramener de la campagne là!
j'aimerai en faire un tableau géant.
Pour le moment j'en ai fait un petit, ça me fascine!
mais j'aimerai trouver le nom de chacune d'elles!
je prendrai des photos bientôt, je viens de les ramener de la campagne là!
j'aimerai en faire un tableau géant.
Pour le moment j'en ai fait un petit, ça me fascine!
Mathilda2- Messages : 45
Date d'inscription : 07/02/2013
Age : 41
Re: Rêves d'Ours
Réflexion autour d'un sujet "printanier".... paru le mois dernier et à "méditer sous les draps" :
Editorial de Philosophie Magazine - Mars 2013 - Alexandre Lacroix
"Pour une phénoménologie du coït ordinaire
Le moins qu’on puisse dire, c’est que les sites porno sont terriblement deleuziens. Youporn, par exemple, qui appartient au club très fermé des cinquante sites Internet les plus fréquentés au monde : sa nomenclature semble directement inspirée par Mille Plateaux, de Deleuze et Guattari (Minuit, 1980). Considérons la liste des catégories de vidéos offertes en streaming, dont l’intention évidente est de combler les attentes et fantasmes de tous en général et de chacun en particulier. Souvent, ces catégories correspondent à des agencements, c’est-à-dire qu’elles indiquent le nombre de partenaires et/ou leur distribution spatiale (Trio, Gang-bang, Outdoor, Group Sex, DP…). Parfois, elles insistent sur un organe qui a été isolé du reste du corps, comme dans un délire schizophrénique, afin de devenir le personnage central d’un microdrame (Big Tits, Big Butt, Hairy…). D’autres catégories, moins nombreuses, renvoient à des articulations corps-machine (Bondage, Toys…). Enfin, l’enjeu est souvent le franchissement d’une frontière, que celle-ci soit ethnique – Asian, Ebony, Latinas, European, Interracial… –, ou temporelle – comme dans les vidéos Young/Old qui mettent en scène des partenaires ayant un écart d’âge remarquable, ou les films vintage, qui datent des années 1970 et dont les acteurs, à l’heure qu’il est, sont morts ou déjà âgés, ce qui crée un effet de distanciation macabre, comme si l’on assistait à des fornications de fantômes. Dans certains cas, enfin, la frontière transgressée est celle de l’intimité – ainsi des vidéos réunies sous le label Amateur ou Webcam, censées nous montrer les ébats et turpitudes de couples banals. Toute cette classification déploie à satiété la thèse traversant L’Anti-Œdipe (Minuit, 1972) et Mille Plateaux, selon laquelle le corps est une machine désirante, qui tend à s’approprier et à étendre son territoire à l’aide de divers appareils de capture.
Et il n’y a pas grand-chose à redire à cela, sinon que la sexualité réelle, celles des couples en chair et en os, se prête davantage à une description phénoménologique que deleuzienne. Ce qui signifie que le plaisir et les variations d’intensité que procure l’activité sexuelle vécue sont moins affaire de dispositifs que de subtiles nuances tenant à la relation qui se tisse entre les partenaires. Qui enveloppe l’autre ? À quel moment faut-il introduire un renversement de situation, une parole ou un geste nouveau, pour éviter de tomber dans la répétition ou la lassitude – autrement dit, comment se déplacer le long de la progression dialectique du rapport sexuel ? À quelles médiations faut-il recourir pour briser les certitudes installées ? Où est la limite entre mon corps et celui de l’autre, comment se noue le dialogue de nos consciences ? Au fond, la sexualité courante du couple met en jeu à la fois mon propre rapport à moi-même et celui que j’entretiens avec l’autre – soit, pour le dire en vocabulaire phénoménologique, l’être-pour-soi et l’être-pour-autrui – dans une sorte de danse où l’équilibre est sans cesse différé, et où chacun s’approfondit. Le problème, évidemment, c’est que ces choses-là ne sont pas visibles, par essence leur siège est notre corps-esprit et elles ne peuvent traverser l’œil d’une caméra."
Editorial de Philosophie Magazine - Mars 2013 - Alexandre Lacroix
"Pour une phénoménologie du coït ordinaire
Le moins qu’on puisse dire, c’est que les sites porno sont terriblement deleuziens. Youporn, par exemple, qui appartient au club très fermé des cinquante sites Internet les plus fréquentés au monde : sa nomenclature semble directement inspirée par Mille Plateaux, de Deleuze et Guattari (Minuit, 1980). Considérons la liste des catégories de vidéos offertes en streaming, dont l’intention évidente est de combler les attentes et fantasmes de tous en général et de chacun en particulier. Souvent, ces catégories correspondent à des agencements, c’est-à-dire qu’elles indiquent le nombre de partenaires et/ou leur distribution spatiale (Trio, Gang-bang, Outdoor, Group Sex, DP…). Parfois, elles insistent sur un organe qui a été isolé du reste du corps, comme dans un délire schizophrénique, afin de devenir le personnage central d’un microdrame (Big Tits, Big Butt, Hairy…). D’autres catégories, moins nombreuses, renvoient à des articulations corps-machine (Bondage, Toys…). Enfin, l’enjeu est souvent le franchissement d’une frontière, que celle-ci soit ethnique – Asian, Ebony, Latinas, European, Interracial… –, ou temporelle – comme dans les vidéos Young/Old qui mettent en scène des partenaires ayant un écart d’âge remarquable, ou les films vintage, qui datent des années 1970 et dont les acteurs, à l’heure qu’il est, sont morts ou déjà âgés, ce qui crée un effet de distanciation macabre, comme si l’on assistait à des fornications de fantômes. Dans certains cas, enfin, la frontière transgressée est celle de l’intimité – ainsi des vidéos réunies sous le label Amateur ou Webcam, censées nous montrer les ébats et turpitudes de couples banals. Toute cette classification déploie à satiété la thèse traversant L’Anti-Œdipe (Minuit, 1972) et Mille Plateaux, selon laquelle le corps est une machine désirante, qui tend à s’approprier et à étendre son territoire à l’aide de divers appareils de capture.
Et il n’y a pas grand-chose à redire à cela, sinon que la sexualité réelle, celles des couples en chair et en os, se prête davantage à une description phénoménologique que deleuzienne. Ce qui signifie que le plaisir et les variations d’intensité que procure l’activité sexuelle vécue sont moins affaire de dispositifs que de subtiles nuances tenant à la relation qui se tisse entre les partenaires. Qui enveloppe l’autre ? À quel moment faut-il introduire un renversement de situation, une parole ou un geste nouveau, pour éviter de tomber dans la répétition ou la lassitude – autrement dit, comment se déplacer le long de la progression dialectique du rapport sexuel ? À quelles médiations faut-il recourir pour briser les certitudes installées ? Où est la limite entre mon corps et celui de l’autre, comment se noue le dialogue de nos consciences ? Au fond, la sexualité courante du couple met en jeu à la fois mon propre rapport à moi-même et celui que j’entretiens avec l’autre – soit, pour le dire en vocabulaire phénoménologique, l’être-pour-soi et l’être-pour-autrui – dans une sorte de danse où l’équilibre est sans cesse différé, et où chacun s’approfondit. Le problème, évidemment, c’est que ces choses-là ne sont pas visibles, par essence leur siège est notre corps-esprit et elles ne peuvent traverser l’œil d’une caméra."
Invité- Invité
Re: Rêves d'Ours
Lucien Becker - La solitude est partout
Ta main s’élève en un adieu
que je n’ai pas vu retomber.
Nos bouches n’ont pu finir leurs baisers
qui restent entre nous comme un pont coupé
Ton dernier regard est une jetée
pour la vie dont je touche le fond
de toute ma peau sans visage,
de tout le poids de la terre
Bientôt l’espace se mettra entre nous
et nous ne serons plus que deux êtres
en qui dure tout un passé de joie
comme un peu de soleil éclaire encore
les murs qu’il vient de quitter.
Ton corps ne bougera pas plus
qu’une fenêtre allumée dans la nuit
chassée par le vent et la pluie.
Ta main s’élève en un adieu
que je n’ai pas vu retomber.
Nos bouches n’ont pu finir leurs baisers
qui restent entre nous comme un pont coupé
Ton dernier regard est une jetée
pour la vie dont je touche le fond
de toute ma peau sans visage,
de tout le poids de la terre
Bientôt l’espace se mettra entre nous
et nous ne serons plus que deux êtres
en qui dure tout un passé de joie
comme un peu de soleil éclaire encore
les murs qu’il vient de quitter.
Ton corps ne bougera pas plus
qu’une fenêtre allumée dans la nuit
chassée par le vent et la pluie.
Invité- Invité
Re: Rêves d'Ours
Contraction rapide de la présentation sur le site http://www.espritsnomades.com d'un auteur que je voudrais partager avec vous : André Dhôtel.
Cet artisan du bonheur des simples, aura su enchanter nos heures, par un merveilleux ancré dans le quotidien, et par la restitution du frémissement de la terre.
Son art de vivre semble être celui de regarder pousser les brins d’herbe et de croire en l’amitié et l’amour.
Tout semble en attente, et toujours en partance vers une lointaine lumière du monde, Dhôtel nous entraîne vers un pèlerinage sans autre but que de se perdre soi-même.
Tendre et malicieux Dhôtel fait une exploration à tâtons des mots vers l’envers de notre univers.
Tout est chez lui expérience de l’égarement : il faut d’abord se perdre pour que quelque chose arrive. Et il importe peu de s’y retrouver ou de revenir sur ses pas. Le pays des merveilles ne s’explique pas, il faut accepter de suivre ce somnambule rêveur, au milieu des riens, au milieu des choses, en vacances buissonnières de la raison.
Son écriture évidente, claire et couleur d’herbes folles, est une petite mélodie souvent mélancolique.
Il disait de l’un de ses livres : « Voici un livre qu’on pourra lire quand on n’aura absolument rien à faire, et qu’il pleuvra dehors sur les sentiers ».
Un des rares écrivains qui prend l’enfance au sérieux et aux mots,et qui refuse de quitter la forêt des songes.
Lui délicieusement suranné, au regard ouvert, archaïque dans sa façon d’écrire, sait aussi la condition humaine et ses signes étranges :
« Notre présence sous la banalité d'un ciel incompréhensible ».
Certes le tragique affleure très peu chez Dhôtel et la mort n’est qu’une passante qui fuit, une mendiante furtive.
Sans doute y a-t-il trop de lumière dans le monde que nous tend Dhôtel, pas assez de terrible qu’il semble vouloir ignorer. Le chaos du monde il l’avait vu pendant la guerre, il ne voulait plus le voir.
Et notre présence au monde se résout dans les nuages, les enfants, les lilas, et le sommeil de la terre. Et le ciel se penche vers lui, qui dans son écriture souvent proche et lointaine à la fois nous distend tous les ponts de repère. Transparent, Dhôtel est la transparence même, une belle ruse de la vie.
« L’écriture de Dhôtel, c’est comme les lucioles : quand c’est dans les fossés ça brille, mais quand on les prend dans la main pour les montrer, il n’y a plus rien. » Christian Bobin (*), La lumière du monde. Christian Bobin, qui lui aussi aura fait l’éloge du rien, a, dans ce livre, approché au plus près la magie Dhôtel et son pays imaginé, le Dhôtelland : « Je pense que Dhôtel a toujours parlé de l'avenir: il n'a parlé que de ce qui s'entête à pousser sur les ruines. Il a su nommer les ronces, l'éclat d'une boîte de conserve ou d'un coquelicot, qui sont ce qui nous reste quand tout est défait parce qu'ils ont une lumière invincible. Dhôtel est encore un peu en avance, car on en est presque arrivé aux ruines. La bienfaisance de ses livres va grandir parce qu'on aura besoin alors de l'éclat consolateur de ces toutes petites choses. Un jour il n’y aura plus que des ruines sur terre, c’est-à-dire ce qu’il y a dans les poèmes de Dhôtel… ».
De flâneries en surprises, dans un monde de décalages, au travers des banalités de la vie, Dhôtel nous amène vers ce pays où l’on devrait toujours arriver : la poésie.
Lire Dhôtel c’est faire l’école buissonnière de la banalité de la vie, c’est prendre des chemins de traverse.
« La merveille n’est pas mon écriture, mais la lecture inespérée. » (Dhôtel).
(*)Christian Bobin qu'il ne faut cesser de recommander - Parole d'Ours !
André Dhôtel - Le pays où on n'arrive jamais
.../...
Si tu veux découvrir ce que tu cherches, Gaspard, tu dois tâcher de lire les signes qu'il y a dans les choses. Observe ces jardins, ces parcs, avec des massifs de fleurs, les carrefours des chemins. Peu de personnes les connaissent et ont l'occasion d'en parler. Le pays d'Hélène t'apparaîtra peut-être dans un de ces lieux inconnus dont il y a des milliers par nos contrées.
.../...
.../...
Ainsi l'on remet toujours naïvement l'heure de la séparation, comme nous l'avons maintes fois observé et comme nous le dirons encore. La séparation apparaît tellement fatale qu'il est doux de gagner quelques heures et n'importe quelle histoire, si vous y songez bien, n'est jamais qu'une histoire de gens qui s'entretiennent, se querellent ou se saluent longuement pour prolonger leur réunion sur une terre où tout semble passager et où tout s'enfuit au fond du temps.
.../...
André Dhôtel - Rhétorique fabuleuse
.../...
Il ne s’agit pas de savoir si certaines paroles doivent signifier quelque chose, mais d’abord de les prononcer et de leur donner une tournure et un accent. Vous parlez pour promouvoir un sens toujours arbitraire ou conforme, alors que je parle en cherchant le sens de ce que je dis, quitte à n’en pas trouver. Vous voulez m’imposer une signification tyrannique et que vous prétendez normale, acquise une fois pour toutes. Vous voulez que ça tienne, alors que je m’intéresse aux divergences et à la liberté à tous vents des phrases dans l’espoir de trouver une brise pure qui nous emporte ensemble et qui ne sera ni mienne ni vôtre, mais toute soudaine vérité.
.../...
André Dhôtel - Poèmes comme ça
J'écris rien que pour retrouver
en quel lieu j'eus la révélation
parce que j'ai oublié ce lieu
ainsi que toute révélation.
Alors selon l'usage
Je célèbre l'inconnu
pour tant bien que mal
assurer mon existence.
C'est l'utilité des fantômes
que de figurer ce qui
n'a jamais eu de figure
et se doit de naître au jour.
Cet artisan du bonheur des simples, aura su enchanter nos heures, par un merveilleux ancré dans le quotidien, et par la restitution du frémissement de la terre.
Son art de vivre semble être celui de regarder pousser les brins d’herbe et de croire en l’amitié et l’amour.
Tout semble en attente, et toujours en partance vers une lointaine lumière du monde, Dhôtel nous entraîne vers un pèlerinage sans autre but que de se perdre soi-même.
Tendre et malicieux Dhôtel fait une exploration à tâtons des mots vers l’envers de notre univers.
Tout est chez lui expérience de l’égarement : il faut d’abord se perdre pour que quelque chose arrive. Et il importe peu de s’y retrouver ou de revenir sur ses pas. Le pays des merveilles ne s’explique pas, il faut accepter de suivre ce somnambule rêveur, au milieu des riens, au milieu des choses, en vacances buissonnières de la raison.
Son écriture évidente, claire et couleur d’herbes folles, est une petite mélodie souvent mélancolique.
Il disait de l’un de ses livres : « Voici un livre qu’on pourra lire quand on n’aura absolument rien à faire, et qu’il pleuvra dehors sur les sentiers ».
Un des rares écrivains qui prend l’enfance au sérieux et aux mots,et qui refuse de quitter la forêt des songes.
Lui délicieusement suranné, au regard ouvert, archaïque dans sa façon d’écrire, sait aussi la condition humaine et ses signes étranges :
« Notre présence sous la banalité d'un ciel incompréhensible ».
Certes le tragique affleure très peu chez Dhôtel et la mort n’est qu’une passante qui fuit, une mendiante furtive.
Sans doute y a-t-il trop de lumière dans le monde que nous tend Dhôtel, pas assez de terrible qu’il semble vouloir ignorer. Le chaos du monde il l’avait vu pendant la guerre, il ne voulait plus le voir.
Et notre présence au monde se résout dans les nuages, les enfants, les lilas, et le sommeil de la terre. Et le ciel se penche vers lui, qui dans son écriture souvent proche et lointaine à la fois nous distend tous les ponts de repère. Transparent, Dhôtel est la transparence même, une belle ruse de la vie.
« L’écriture de Dhôtel, c’est comme les lucioles : quand c’est dans les fossés ça brille, mais quand on les prend dans la main pour les montrer, il n’y a plus rien. » Christian Bobin (*), La lumière du monde. Christian Bobin, qui lui aussi aura fait l’éloge du rien, a, dans ce livre, approché au plus près la magie Dhôtel et son pays imaginé, le Dhôtelland : « Je pense que Dhôtel a toujours parlé de l'avenir: il n'a parlé que de ce qui s'entête à pousser sur les ruines. Il a su nommer les ronces, l'éclat d'une boîte de conserve ou d'un coquelicot, qui sont ce qui nous reste quand tout est défait parce qu'ils ont une lumière invincible. Dhôtel est encore un peu en avance, car on en est presque arrivé aux ruines. La bienfaisance de ses livres va grandir parce qu'on aura besoin alors de l'éclat consolateur de ces toutes petites choses. Un jour il n’y aura plus que des ruines sur terre, c’est-à-dire ce qu’il y a dans les poèmes de Dhôtel… ».
De flâneries en surprises, dans un monde de décalages, au travers des banalités de la vie, Dhôtel nous amène vers ce pays où l’on devrait toujours arriver : la poésie.
Lire Dhôtel c’est faire l’école buissonnière de la banalité de la vie, c’est prendre des chemins de traverse.
« La merveille n’est pas mon écriture, mais la lecture inespérée. » (Dhôtel).
(*)Christian Bobin qu'il ne faut cesser de recommander - Parole d'Ours !
André Dhôtel - Le pays où on n'arrive jamais
.../...
Si tu veux découvrir ce que tu cherches, Gaspard, tu dois tâcher de lire les signes qu'il y a dans les choses. Observe ces jardins, ces parcs, avec des massifs de fleurs, les carrefours des chemins. Peu de personnes les connaissent et ont l'occasion d'en parler. Le pays d'Hélène t'apparaîtra peut-être dans un de ces lieux inconnus dont il y a des milliers par nos contrées.
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.../...
Ainsi l'on remet toujours naïvement l'heure de la séparation, comme nous l'avons maintes fois observé et comme nous le dirons encore. La séparation apparaît tellement fatale qu'il est doux de gagner quelques heures et n'importe quelle histoire, si vous y songez bien, n'est jamais qu'une histoire de gens qui s'entretiennent, se querellent ou se saluent longuement pour prolonger leur réunion sur une terre où tout semble passager et où tout s'enfuit au fond du temps.
.../...
André Dhôtel - Rhétorique fabuleuse
.../...
Il ne s’agit pas de savoir si certaines paroles doivent signifier quelque chose, mais d’abord de les prononcer et de leur donner une tournure et un accent. Vous parlez pour promouvoir un sens toujours arbitraire ou conforme, alors que je parle en cherchant le sens de ce que je dis, quitte à n’en pas trouver. Vous voulez m’imposer une signification tyrannique et que vous prétendez normale, acquise une fois pour toutes. Vous voulez que ça tienne, alors que je m’intéresse aux divergences et à la liberté à tous vents des phrases dans l’espoir de trouver une brise pure qui nous emporte ensemble et qui ne sera ni mienne ni vôtre, mais toute soudaine vérité.
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André Dhôtel - Poèmes comme ça
J'écris rien que pour retrouver
en quel lieu j'eus la révélation
parce que j'ai oublié ce lieu
ainsi que toute révélation.
Alors selon l'usage
Je célèbre l'inconnu
pour tant bien que mal
assurer mon existence.
C'est l'utilité des fantômes
que de figurer ce qui
n'a jamais eu de figure
et se doit de naître au jour.
Invité- Invité
Re: Rêves d'Ours
Raymond Carver – Ce matin (This Morning, 1986)
Ce matin était bien. Un peu de neige tapissait le sol.
Le soleil flottait dans un ciel clair et bleu.
La mer était bleue et bleu-vert, aussi loin que portait l’oeil.
A peine une ondulation. Calme. je me suis habillé pour aller me promener -
résolu à ne pas rentrer avant d’avoir recueilli ce que la Nature avait à m’offrir.
J’ai dépassé de vieux arbres inclinés.
Traversé un champ semé de rochers où la neige s’était entassée.
Marché jusqu’à atteindre la falaise.
Où j’ai contemplé la mer, et le ciel, et les mouettes tournoyant
Au-dessus de la plage blanche loin au-dessous.
Tout était beau. Tout baignait dans une pure et froide lumière.
Mais, comme toujours, mes pensées se sont mises à errer.
Je devais me contraindre à voir ce que je voyais et rien d’autre.
Je devais me dire c’est cela qui compte, pas autre chose.
(Et je l’ai vraiment vue une ou deux minutes !)
Une ou deux minutes elle a refoulé les rêveries habituelles sur ce qui est bien,
Et ce qui est mal – le devoir, les bons souvenirs, les idées de mort
La façon de me conduire avec mon ex-femme.
Toutes ces choses dont j’espérais qu’elles disparaîtraient ce matin.
Ce avec quoi je vis chaque jour.
Ce que j’ai foulé aux pieds afin de rester en vie.
Mais une ou deux minutes
J’ai bien oublié moi-même et tout le reste.
Je le sais.
Car quand j’ai fait demi-tour je ne savais plus où j’étais.
Jusqu’à ce que des oiseaux s’échappent des arbres noueux.
Et s’envolent
Dans la direction que je devais prendre.
Invité- Invité
Re: Rêves d'Ours
Entendu dans un petit film ce soir : savez vous ce que c'est que de devenir fou ? C'est la guerre entre ce que les autres veulent que vous soyez et ce que vous êtes vraiment. Qui va gagner ?
Invité- Invité
Re: Rêves d'Ours
- Spoiler:
- Dans l´orage d´une forêt sans âge
Aux abords du Poitou
A l´automne où je vivais chez vous
J´ai vu le visage d´une enfant sauvage
Qui portait un bijou
Les yeux verts noyés de cheveux roux
A l´automne où je vivais chez vous
Dieu fait des images avec les nuages
La pluie fait des miroirs dans la boue
Je t´ai cherchée partout
Je garde un mirage dans une drôle de cage
Comme savent constuire les fous
Je t´ai cherchée partout
Elle avait l´âge des vagabondages
Pieds nus sur les cailloux
Dans les rivières où viennent boire les loups
A mon passage elle a pris mon bagage
Elle m´a suivi partout
Jusqu´à l´étage où j´avais mon verrou
Les yeux verts noyés de cheveux roux
Dieu fait des images avec les nuages
La pluie fait des miroirs dans la boue
Je t´ai cherchée partout
Je garde un mirage dans une drôle de cage
Comme savent constuire les fous
Je t´ai cherchée partout
Au lendemain de l´orage
Il restait un message
Vous me plaisiez beaucoup
Mais je n´pense pas avoir besoin de vous
Les yeux verts noyés de cheveux roux
Dieu fait des images avec les nuages
La pluie fait des miroirs dans la boue
Je t´ai cherchée partout
Je garde un mirage dans une drôle de cage
Comme savent constuire les fous
Je t´ai cherchée partout
http://www.deezer.com/fr/track/2425242
- Spoiler:
- Je jouerai cette chanson lente que tu aimes
A d'autres que toi
En d'autres endroits
Pour oublier que je bats de l'aile
Je jouerai pour le roi entre le fou et la reine
Pour les gens dans les bois et pour les dieux des fontaines
Et pour le simple souvenir de toi
Je jouerai de mémoire pour les anciens qui comprennent
Je jouerai où je vais d'où je viens ce qui m'amène
Et pour le simple souvenir de toi
Je chante au fil des mots comme ils me viennent
Avec d'autres voix
De si loin déjà
Qu'on ne les entend plus qu'à peine
Et je joue dans les rues fuyant le vent qui me gêne
Comme un enfant têtu lâchant la main qui l'entraîne
Pour le simple retenir de toi
Ce que je joue encore ce sont mes mains qui le tiennent
Moi j'ai perdu les accords dont elles se souviennent
Pour le simple revenir de toi
Le feu dans les doigts
Je jouerai tout bas
Cette chanson lente que tu aimes
Dernière édition par Ours le Mar 26 Mar 2013 - 19:32, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: Rêves d'Ours
Conseil pour le temps présent - Ilse Aichinger
Avant tout
tu dois croire
que le jour survient
quand le soleil se lève.
Mais si tu ne le crois pas,
dis oui.
Ensuite,
tu dois croire
et de toutes tes forces,
que la nuit survient,
quand la lune se lève.
Si tu ne le crois pas,
dis oui,
ou approuve en hochant la tête,
cela ils l’acceptent également .
Avant tout
tu dois croire
que le jour survient
quand le soleil se lève.
Mais si tu ne le crois pas,
dis oui.
Ensuite,
tu dois croire
et de toutes tes forces,
que la nuit survient,
quand la lune se lève.
Si tu ne le crois pas,
dis oui,
ou approuve en hochant la tête,
cela ils l’acceptent également .
Dernière édition par Ours le Mar 26 Mar 2013 - 19:31, édité 2 fois
Invité- Invité
Re: Rêves d'Ours
Fernando Pessoa (1888-1935) - J’ai tant de sentiment (Tenho tanto sentimento, 1933)
J’ai tant de sentiment
Que je me persuade fréquemment
Que je suis un sentimental.
Pourtant je reconnais, quand je me considère,
Que tout cela est une affaire de pensée,
Et qu’au bout du compte je n’ai en rien senti.
Nous avons, nous tous qui vivons,
D’une part une vie vécue
Et de l’autre une vie pensée:
L’unique vie que nous ayons
Est celle qui est partagée
Entre l’authentique et la fausse.
Mais des deux vies, laquelle est authentique,
Laquelle est fausse, il n’y a personne au monde
Capable de nous l’expliquer;
Alors nous vivons de façon
Que la vie que nous avons
Est celle qui doit se penser.
Ce n'est pas réellement un poème, ou un texte poétique.
Je suis très proche de ce qui y est dit, c'est pour cela que je le publie.
A la fois pervers sans sentiment personnel, à la recherche d'un puits artésien, d'une source jaillissante à laquelle s'abreuver le cœur ; à la fois susceptible de moments empathiques et affectifs intenses, pour ne pas dire violents.
Qui suis-je, celui qui agit en s'isolant ses sentiments ou celui qui pense avec ses affects et tâche de se construire une image acceptable à postériori ?
A moins que ce ne soit l'inverse ?
J’ai tant de sentiment
Que je me persuade fréquemment
Que je suis un sentimental.
Pourtant je reconnais, quand je me considère,
Que tout cela est une affaire de pensée,
Et qu’au bout du compte je n’ai en rien senti.
Nous avons, nous tous qui vivons,
D’une part une vie vécue
Et de l’autre une vie pensée:
L’unique vie que nous ayons
Est celle qui est partagée
Entre l’authentique et la fausse.
Mais des deux vies, laquelle est authentique,
Laquelle est fausse, il n’y a personne au monde
Capable de nous l’expliquer;
Alors nous vivons de façon
Que la vie que nous avons
Est celle qui doit se penser.
Ce n'est pas réellement un poème, ou un texte poétique.
Je suis très proche de ce qui y est dit, c'est pour cela que je le publie.
A la fois pervers sans sentiment personnel, à la recherche d'un puits artésien, d'une source jaillissante à laquelle s'abreuver le cœur ; à la fois susceptible de moments empathiques et affectifs intenses, pour ne pas dire violents.
Qui suis-je, celui qui agit en s'isolant ses sentiments ou celui qui pense avec ses affects et tâche de se construire une image acceptable à postériori ?
A moins que ce ne soit l'inverse ?
Invité- Invité
Re: Rêves d'Ours
Pour cette chanson, je suis plus sensible à William Sheller qu'à Barbara.
Je sais, je vais baisser d'estime dans l'esprit de certain(e)s, mais, c'est la vérité.
Si j'avais eu du talent, j'aurai pu écrire ces paroles.
http://www.deezer.com/fr/track/2282323
Je sais, je vais baisser d'estime dans l'esprit de certain(e)s, mais, c'est la vérité.
Si j'avais eu du talent, j'aurai pu écrire ces paroles.
http://www.deezer.com/fr/track/2282323
- Spoiler:
- Si je t'écris ce soir de Vienne,
J'aimerais bien que tu comprennes
Que j'ai choisi l'absence
Comme dernière chance.
Notre ciel devenait si lourd
Si je t'écris ce soir de Vienne
Que c'est beau l'automne à Vienne
C'est que, sans réfléchir,
J'ai préféré partir
Et je suis à Vienne sans toi.
Je marche, je rêve dans Vienne
Sur trois temps de valse lointaine.
Il semble que les ombres
Tournent et se confondent.
Qu'ils étaient beaux les soirs de Vienne.
Ta lettre a du croiser la mienne.
Non, je ne veux pas que tu viennes.
Je suis seul
Et j'aime être libre.
Que j'aime cet exil à Vienne sans toi.
Une vieille dame autrichienne
Comme il n'en existe qu'à Vienne
Me logeait dans ma chambre
Tombent de pourpre et d'ambre
De lourdes tentures de soies
C'est beau à travers les persiennes
Je vois l'église Saint-Etienne
Et quand le soir se pose
Ses bleus, ses gris, ses mauves
Et la nuit par dessus les toits
C'est beau Vienne, c'est beau Vienne
Cela va faire une semaine,
Déjà, que je suis seul à Vienne.
C'est curieux le hasard :
J'ai croisé l'autre soir
Nos amis de Lontaccini.
Cela va faire une semaine.
Ils étaient de passage à Vienne.
Ils n'ont rien demandé
Mais se sont étonnés
De me voir à Vienne sans toi.
Moi, moi, je me promène.
Je suis bien, je suis bien.
Et puis, de semaine en semaine,
Voila que je suis seul à Vienne.
Tes lettres se font rares.
Peut être qu'autre part,
Tu as trouvé l'oubli de moi.
Je lis et j'écris mais, quand même,
Ce qu'il est long l'automne à Vienne.
Dans ce lit à deux places
Où, la nuit, je me glace,
Tout à coup, j'ai le mal de toi.
Que c'est long Vienne, que c'est loin Vienne.
Si je t'écris ce soir de Vienne,
Tu sais, c'est qu'il faut que tu viennes.
J'étais parti. Pardonne moi.
Notre ciel devenait si lourd
Et toi, de Paris jusqu'à Vienne,
Au bout d'une invisible chaîne,
Tu me guettes et je pense,
Jouant l'indifférence,
Tu m'as gardé malgré moi.
Il est minuit ce soir à Vienne.
Mon Amour, il faut que tu viennes.
Tu vois, je m'abandonne.
Il est si beau l'automne
Et j'aimerais le vivre avec toi.
C'est beau Vienne, avec toi Vienne.
Invité- Invité
Re: Rêves d'Ours
Je sors de mon terrier, pour déposer ici un baiser.
Tu sens dehors? C'est le printemps qui arrive!
De mon côté, j'hiberne encore profondément, mais il se trame un renouveau...
Une lointaine odeur de fleurs. Jacinthes sauvages?
Je t'embrasse
Tu sens dehors? C'est le printemps qui arrive!
De mon côté, j'hiberne encore profondément, mais il se trame un renouveau...
Une lointaine odeur de fleurs. Jacinthes sauvages?
Je t'embrasse
⚡ Foxy Charlie ⚡- Messages : 1143
Date d'inscription : 18/09/2012
Age : 42
Localisation : Sur son terril
Re: Rêves d'Ours
Ah, j'aime bien ton ours dansant....
C'est pas tout faux, mais il faut un certain degré de, comment dire, libations éthyliques (c'est mieux que beuverie).
Bonne journée.
C'est pas tout faux, mais il faut un certain degré de, comment dire, libations éthyliques (c'est mieux que beuverie).
Bonne journée.
Invité- Invité
Re: Rêves d'Ours
⚡ Foxy Charlie ⚡ a écrit:Une lointaine odeur de fleurs. Jacinthes sauvages ?
Mais aussi et tout aussi parfumé, plus Sud également, un bouquet de narcisses :
Et une orchidée toute en complication :
ou encore un crocus à safran encore un peu chiffonné de l'hiver :
Photo de fin mars 2012, la saison était plus avancée.
Invité- Invité
Re: Rêves d'Ours
majorette a écrit:voici le citron le reste arrive
J - 31
Bien vu,
Bien lu,
Bien notu,
Et bientôt bu !
Invité- Invité
Re: Rêves d'Ours
"FUCK ME, I'M FAMOUS !"
Mah !
Qu'est-ce qu'il m'arrive moi ?
C'est le printemps ?
J'ai dû me tromper de forum.....
Bonne journée
Invité- Invité
Re: Rêves d'Ours
merci Ours pour l'extrait du concert....j'ai retenu mon souffle pendant 9mn56...j'ai adoré, et encore le mot est faible...
solifleur- Messages : 316
Date d'inscription : 19/03/2013
Re: Rêves d'Ours
Hum, c'est l'un des films qui m'a ouvert sur la musique classique. Ce final a un impact énorme sur moi.
Invité- Invité
solifleur- Messages : 316
Date d'inscription : 19/03/2013
Re: Rêves d'Ours
Si je peux suggérer un truc, c'est de voir le film Le Concert en version originale sous-titrée, plutôt qu'en français. Sinon on passe notamment à côté de jeux de mots croustillants et des voix charmantes des musiciens russes.
Saphodane- Messages : 3002
Date d'inscription : 24/01/2012
Age : 39
Localisation : Metz
solifleur- Messages : 316
Date d'inscription : 19/03/2013
Re: Rêves d'Ours
Coucou Ours
J' ai adorée ce film et sa musique : ''Le concert''.....
Merci pour ce partage....
Amitiés
Bises
J' ai adorée ce film et sa musique : ''Le concert''.....
Merci pour ce partage....
Amitiés
Bises
Aerienne- Messages : 1063
Date d'inscription : 11/03/2012
Age : 66
Localisation : GOLFE JUAN
Re: Rêves d'Ours
Real Humans saison 1 diffusée sur Arte
( http://www.traqueur-stellaire.net/2013/03/real-humans-saison-1-diffusee-sur-arte/ )
Arte diffuse à partir de jeudi prochain la série suédoise « Real Humans » : Dans un monde proche du nôtre, les hubots (human robots) ressemblent à s’y méprendre aux êtres humains qu’ils remplacent dans les tâches domestiques. Une cohabitation qui engendre des relations complexes et des émotions contrastées, entre amour et haine, alors que certains humanoïdes rêvent d’émancipation.
Série d’anticipation mêlant hard science et cybernétique, « Real Humans » nous interroge sur la place du robot dans nos sociétés de services et de son anthropomorphisme poussé à l’extrême. L’objet robotique devient-il un être humain à part entière ? Quelle place pour cette humanité artificielle ? Autant de sujets passionnants que cette série se propose d’aborder, dans un scénario qui ne manquera pas de rappeler certains classiques de la SF comme le Cycle des Robots d’Asimov.
Et vous, attendez-vous avec impatience cette série ? Ou l’avez-vous déjà visionnée ?
Présentée comme une série qui reprend les questions morales, sociales et économiques soulevées par Isaac Asimov dans ses nouvelles et ses romans. Deux possibilités soit c'est ch... et une seule soirée sera perdue, soit c'est bien fait (quelques fois les suédois produisent de belles choses, cf Millénium version suédoise que j'ai trouvé bien plus visible que la seconde bien qu'ayant lu avant les livres) et c'est alors quelque chose à ne pas manquer.
Nous nous définissons comme des êtres pensant, agissant, capables d'abstraction et donc de développer une "méta"-physique. Et si cette définition était grignotée par des algorithmes ?
Nous tendons à préférer le respect d'autrui à la violence, mais si autrui est une machine...
Nous sommes capables d'habiller notre instinct de reproduction par des sentiments d'amour, mais peut-on aimer une machine et une machine peut-elle aimer. Dans ce contexte l'amour se dissocie de sa base naturelle (phénomène largement initié de nos jours). Quel sens prend-il alors ?
Blade Runner : Rachel est-elle "aimable" ?
( http://www.traqueur-stellaire.net/2013/03/real-humans-saison-1-diffusee-sur-arte/ )
Arte diffuse à partir de jeudi prochain la série suédoise « Real Humans » : Dans un monde proche du nôtre, les hubots (human robots) ressemblent à s’y méprendre aux êtres humains qu’ils remplacent dans les tâches domestiques. Une cohabitation qui engendre des relations complexes et des émotions contrastées, entre amour et haine, alors que certains humanoïdes rêvent d’émancipation.
Série d’anticipation mêlant hard science et cybernétique, « Real Humans » nous interroge sur la place du robot dans nos sociétés de services et de son anthropomorphisme poussé à l’extrême. L’objet robotique devient-il un être humain à part entière ? Quelle place pour cette humanité artificielle ? Autant de sujets passionnants que cette série se propose d’aborder, dans un scénario qui ne manquera pas de rappeler certains classiques de la SF comme le Cycle des Robots d’Asimov.
Et vous, attendez-vous avec impatience cette série ? Ou l’avez-vous déjà visionnée ?
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Présentée comme une série qui reprend les questions morales, sociales et économiques soulevées par Isaac Asimov dans ses nouvelles et ses romans. Deux possibilités soit c'est ch... et une seule soirée sera perdue, soit c'est bien fait (quelques fois les suédois produisent de belles choses, cf Millénium version suédoise que j'ai trouvé bien plus visible que la seconde bien qu'ayant lu avant les livres) et c'est alors quelque chose à ne pas manquer.
Nous nous définissons comme des êtres pensant, agissant, capables d'abstraction et donc de développer une "méta"-physique. Et si cette définition était grignotée par des algorithmes ?
Nous tendons à préférer le respect d'autrui à la violence, mais si autrui est une machine...
Nous sommes capables d'habiller notre instinct de reproduction par des sentiments d'amour, mais peut-on aimer une machine et une machine peut-elle aimer. Dans ce contexte l'amour se dissocie de sa base naturelle (phénomène largement initié de nos jours). Quel sens prend-il alors ?
Blade Runner : Rachel est-elle "aimable" ?
Dernière édition par Ours le Dim 31 Mar 2013 - 10:19, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: Rêves d'Ours
renarde20 a écrit:Promenade printanière
Cela va être le cas aujourd'hui, par un vent tempétueux mais grand soleil !!!!!!!!
Quelques photos ce soir, ici même ?
Invité- Invité
Re: Rêves d'Ours
Plein soleil, au pied du Mont Saint Martin, pont Sarrazin :
Des Bruyères encore en fleurs... nuée de clochetons de Pâques pour accompagner la ballade :
Anémones, violettes, lavandins et des pelouses décorées de fleurs violettes :
Les plantes se réveillent et se dépêchent avant la grande brûlure de l'été, même les plus petits sédum (< 3cm tout compris) sont là, à sortir leurs plus beaux atours :
Des Bruyères encore en fleurs... nuée de clochetons de Pâques pour accompagner la ballade :
Anémones, violettes, lavandins et des pelouses décorées de fleurs violettes :
Les plantes se réveillent et se dépêchent avant la grande brûlure de l'été, même les plus petits sédum (< 3cm tout compris) sont là, à sortir leurs plus beaux atours :
Dernière édition par Ours le Lun 1 Avr 2013 - 11:43, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: Rêves d'Ours
J'ai trouvé cela pas dénué de logique :
( http://www.fecalface.com/SF/news/5308-thats-so-gay )
( http://www.fecalface.com/SF/news/5308-thats-so-gay )
Invité- Invité
Re: Rêves d'Ours
Autre genre, un peu eschatologique comme toujours :
Artiste Caleb Brown
Site : http://artistcalebbrown.com/home.html (site un peu pauvre, dommage).
Artiste Caleb Brown
Site : http://artistcalebbrown.com/home.html (site un peu pauvre, dommage).
Invité- Invité
Re: Rêves d'Ours
Très, trop court....
Mais :
« Le point de démence de quelqu'un c'est la source même de son charme. Si tu ne saisis pas le grain de folie chez quelqu'un, tu ne peux pas l'aimer. »
Invité- Invité
Re: Rêves d'Ours
+
Deleuze, c'est toujours profitable de le lire ou de l'écouter : précision de la parole, dissection de la pensée, n'accepter aucune parole sous son sens commun sans la penser profondément. Cet homme me fascine.
Invité- Invité
Re: Rêves d'Ours
Important : ce post me parait fondamental pour chacun d'entre nous !
http://musingsofanaspie.com/2013/03/30/adult-asd-moving-forward-after-diagnosis/
J'aime beaucoup ce blog pour sa clarté, sa finesse, son humanité et son humilité. Je trouve que le chemin pris par cette femme est extraordinaire (Oui, je sais, ceux qui me connaisse souriront : encore une femme. Mais qu'y puis-je ?)
Sans pour autant faire comme dans le sketch de la langue noire, il ne suffit pas de lire un dérèglement pour en être atteint.
Nul besoin d'être aspie pour le lire. Le post cité ci dessus pourrait s'appliquer profitablement aux zèbres de tout poil :
"Having gone through the process, the answer to both questions is yes. I have a strong need for closure. I don’t deal well with gray areas and uncertainty. That piece of paper that says, “299.80 Asperger’s Syndrome” closes off an avenue of doubt for me."
"My diagnosis, though it allowed me to put one set of questions to bed, has raised plenty of others."
"In fact, since getting diagnosed, I’ve become more echolalic, more stimmy, less conscious of censoring myself. I’ve become gentler and more compassionate with myself. I push myself less; cut myself slack where I wouldn’t have before. Not because I see myself as disabled, but because I see myself as a person in need of care
I never really gave much thought to self-care before. I often demanded a level of performance and perfection from myself that I wouldn’t have expected from another person. I was so busy pushing myself to be better, to get things right, that I often neglected to be kind to myself.."
http://musingsofanaspie.com/2013/03/30/adult-asd-moving-forward-after-diagnosis/
J'aime beaucoup ce blog pour sa clarté, sa finesse, son humanité et son humilité. Je trouve que le chemin pris par cette femme est extraordinaire (Oui, je sais, ceux qui me connaisse souriront : encore une femme. Mais qu'y puis-je ?)
Sans pour autant faire comme dans le sketch de la langue noire, il ne suffit pas de lire un dérèglement pour en être atteint.
Nul besoin d'être aspie pour le lire. Le post cité ci dessus pourrait s'appliquer profitablement aux zèbres de tout poil :
"Having gone through the process, the answer to both questions is yes. I have a strong need for closure. I don’t deal well with gray areas and uncertainty. That piece of paper that says, “299.80 Asperger’s Syndrome” closes off an avenue of doubt for me."
"My diagnosis, though it allowed me to put one set of questions to bed, has raised plenty of others."
"In fact, since getting diagnosed, I’ve become more echolalic, more stimmy, less conscious of censoring myself. I’ve become gentler and more compassionate with myself. I push myself less; cut myself slack where I wouldn’t have before. Not because I see myself as disabled, but because I see myself as a person in need of care
I never really gave much thought to self-care before. I often demanded a level of performance and perfection from myself that I wouldn’t have expected from another person. I was so busy pushing myself to be better, to get things right, that I often neglected to be kind to myself.."
Invité- Invité
Re: Rêves d'Ours
"I am always trying my best, and I always try to please everyone, and I always try to be as good and fair as possible. That’s why I don’t take criticism well, because I am trying my absolute hardest already and someone is saying it’s not good enough. People are always saying that my standards are too high and that I am too hard on myself. But people seem to expect so much of me, and are ready to be hard on me if I don’t do what they want, so what am I supposed to do? "
Et un extrait d'un autre blog : Que voila donc une bonne base pour devenir la proie d'un PN, n'est-ce pas ?
Et un extrait d'un autre blog : Que voila donc une bonne base pour devenir la proie d'un PN, n'est-ce pas ?
Invité- Invité
Re: Rêves d'Ours
C'est effectivement très parlant, pas besoin d'être Asperger, je pense, pour se sentir concerné. Et elle l'écrit très bien.
Et... WOW ! Cette image ! O_O La grange brûlée sous ce ciel tourmenté, on dirait du Van Gogh mixé avec du Edward Hopper !
Et... WOW ! Cette image ! O_O La grange brûlée sous ce ciel tourmenté, on dirait du Van Gogh mixé avec du Edward Hopper !
Saphodane- Messages : 3002
Date d'inscription : 24/01/2012
Age : 39
Localisation : Metz
Re: Rêves d'Ours
Saphodane a écrit:.../...
La grange brûlée sous ce ciel tourmenté, on dirait du Van Gogh mixé avec du Edward Hopper ! ../...
Exact, merci car comme d'habitude j'avais du mal à formaliser les références.
Bonne semaine
Invité- Invité
Re: Rêves d'Ours
Ana Blandiana – Autrefois les arbres avaient des yeux -1972
Autrefois les arbres avaient des yeux,
Je le jure,
Je sais bien
Que je voyais lorsque j'étais un arbre,
Je me souviens combien m'étonnaient
Les étranges ailes des oiseaux
Qui me passaient devant,
Mais je ne me souviens plus
Si les oiseaux devinaient
Mes yeux.
En vain je cherche maintenant les yeux des arbres.
Je ne les vois peut-être pas
Parce qu'arbre je ne suis plus,
Ou bien sont-ils descendus sur les racines
Dans la terre,
Ou peut-être,
Qui sait,
Ce ne fut qu'une illusion
Et les arbres sont aveugles depuis toujours...
Mais alors pourquoi donc
Lorsque je passe tout près d'eux
Je les sens
Me suivre du regard,
Un regard bien connu,
Pourquoi, lorsqu'ils frémissent et clignent
De leurs milliers de paupières,
J'ai envie de crier –
Qu'avez-vous vu?...
Autrefois les arbres avaient des yeux,
Je le jure,
Je sais bien
Que je voyais lorsque j'étais un arbre,
Je me souviens combien m'étonnaient
Les étranges ailes des oiseaux
Qui me passaient devant,
Mais je ne me souviens plus
Si les oiseaux devinaient
Mes yeux.
En vain je cherche maintenant les yeux des arbres.
Je ne les vois peut-être pas
Parce qu'arbre je ne suis plus,
Ou bien sont-ils descendus sur les racines
Dans la terre,
Ou peut-être,
Qui sait,
Ce ne fut qu'une illusion
Et les arbres sont aveugles depuis toujours...
Mais alors pourquoi donc
Lorsque je passe tout près d'eux
Je les sens
Me suivre du regard,
Un regard bien connu,
Pourquoi, lorsqu'ils frémissent et clignent
De leurs milliers de paupières,
J'ai envie de crier –
Qu'avez-vous vu?...
Invité- Invité
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