Rêves d'Ours
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Re: Rêves d'Ours
T'a oublié "Donner" dans ta liste pourtant comme tu le fais bien !
J'ai pour toute la journée tes pensées-fleurs avec moi, elles ont l'émotion de l'âme itié,
il pleut, il fait froid, la nature est stupéfaite à sa sortie de terre, moi aussi, peut être nous aussi...
... alors on sème en ciel, histoire de s'aimant si p...
p? petit bien sur, ... pauvre aussi, patraque parfois, partant pour de nouvelles aventures encore et encore...
au moment où j'écris ces mots le soleil perce les nuages et envoie sur mon écran sa lumière dorée, elle va rejoindre les pensées qu'un Ours vague à bonds à déposé sur le seuil de ma journée
permet que je t'en offre l'énergie d'un coeur à l'ouvre âge
de mon monde vers ton monde
Belle journée
J'ai pour toute la journée tes pensées-fleurs avec moi, elles ont l'émotion de l'âme itié,
il pleut, il fait froid, la nature est stupéfaite à sa sortie de terre, moi aussi, peut être nous aussi...
... alors on sème en ciel, histoire de s'aimant si p...
p? petit bien sur, ... pauvre aussi, patraque parfois, partant pour de nouvelles aventures encore et encore...
au moment où j'écris ces mots le soleil perce les nuages et envoie sur mon écran sa lumière dorée, elle va rejoindre les pensées qu'un Ours vague à bonds à déposé sur le seuil de ma journée
permet que je t'en offre l'énergie d'un coeur à l'ouvre âge
de mon monde vers ton monde
Belle journée
Re: Rêves d'Ours
Quelle jolie tournure, qu'a ce message.... et sa rédactrice
Dernière édition par Ours le Mar 9 Avr 2013 - 15:45, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: Rêves d'Ours
L'homme, la rencontre, l'amour : parcelle d'étoile
http://ineedaguide.blogspot.fr/2013/03/mihoko-ogaki.html
Extrait de la Coccinelle et l'Ours ( https://www.zebrascrossing.net/t9854p80-dans-ma-maison#439101 ) :
"Dehors, la nuit tombait.
Les étoiles s’allumaient les unes après les autres.
C’était une nuit sans nuages où le ciel semblait là tout près.
Une de ces nuits où une multitude d’étoiles scintillaient. Il y en avait tellement qu’elles donnaient le vertige."
http://ineedaguide.blogspot.fr/2013/03/mihoko-ogaki.html
Extrait de la Coccinelle et l'Ours ( https://www.zebrascrossing.net/t9854p80-dans-ma-maison#439101 ) :
"Dehors, la nuit tombait.
Les étoiles s’allumaient les unes après les autres.
C’était une nuit sans nuages où le ciel semblait là tout près.
Une de ces nuits où une multitude d’étoiles scintillaient. Il y en avait tellement qu’elles donnaient le vertige."
Invité- Invité
Re: Rêves d'Ours
Louis Calaferte – Poème
Haïssez celui qui n’est pas de votre race.
Haïssez celui qui n’a pas votre foi.
Haïssez celui qui n’est pas de votre rang social.
Haïssez, haïssez, vous serez haï.
De la haine, on passera à la croisade,
Vous tuerez ou vous serez tué.
Quoi qu’il en soit,
vous serez les victimes de votre haine.
La loi est ainsi :
Vous ne pouvez être heureux seul.
Si l’autre n’est pas heureux,
vous ne le serez pas non plus,
Si l’autre n’a pas d’avenir,
vous n’en aurez pas non plus,
Si l’autre vit d’amertume,
vous en vivrez aussi,
Si l’autre est sans amour,
vous le serez aussi.
Le monde est nous tous, ou rien.
L’abri de votre égoïsme est sans effet dans l’éternité.
Si l’autre n’existe pas, vous n’existez pas non plus.
Haïssez celui qui n’est pas de votre race.
Haïssez celui qui n’a pas votre foi.
Haïssez celui qui n’est pas de votre rang social.
Haïssez, haïssez, vous serez haï.
De la haine, on passera à la croisade,
Vous tuerez ou vous serez tué.
Quoi qu’il en soit,
vous serez les victimes de votre haine.
La loi est ainsi :
Vous ne pouvez être heureux seul.
Si l’autre n’est pas heureux,
vous ne le serez pas non plus,
Si l’autre n’a pas d’avenir,
vous n’en aurez pas non plus,
Si l’autre vit d’amertume,
vous en vivrez aussi,
Si l’autre est sans amour,
vous le serez aussi.
Le monde est nous tous, ou rien.
L’abri de votre égoïsme est sans effet dans l’éternité.
Si l’autre n’existe pas, vous n’existez pas non plus.
Invité- Invité
Re: Rêves d'Ours
Cette actrice m'émeut.
Je ne sais pas pourquoi, mais elle kidnappe mon regard.
Pourtant, ce n'est pas mon type, je n'aime pas son côté chien battu, peut-être une fragilité.
http://link.brightcove.com/services/player/bcpid2080968391001?bckey=AQ~~,AAAB3ynzEBE~,aPWvlsGvsQTYGDuIpOkznOW6oiB7VoHk&bctid=2270221038001
Invité- Invité
Re: Rêves d'Ours
Pas pu résister à l'envie de partager avec vous une vieille photo de famille :
Oui, je sais, pas très viril comme publication, mais j'ai aussi le droit de m'amuser !!!!
- Papa et ses 3 filles :
Oui, je sais, pas très viril comme publication, mais j'ai aussi le droit de m'amuser !!!!
Dernière édition par Ours le Ven 12 Avr 2013 - 5:11, édité 1 fois (Raison : avec 3 mots en plus, cela parait plus lisible....)
Invité- Invité
Re: Rêves d'Ours
Salut Ours! J'aime bien aussi Emmanuelle Devos, tu as vu "Sur mes lèvres"? C'est dans ce film que je l'ai découverte. D'ailleurs elle est dans le Télérama cette semaine, si tu veux un résumé du topo.
J'aime aussi ta photo d'ours
J'aime aussi ta photo d'ours
Invité- Invité
Re: Rêves d'Ours
Et bienvenue par ici.
Oui, je l'ai vu dans "Sur mes lèvres" également. Mais aussi dans .... (alors là, je voulais faire le malin avec le sentiment de l'avoir vu souvent mais c'est un peu normal). Carrière impressionnante, c'est une bourelle de travail (ben quoi, on dit bien un bourreau), donc une bourelle (bandes de tourtereaux, soyons un peu logique, m'enfin !) avec la filmographie suivante (en fait, je n'ai relativement "rien" vu.....) :
Longs métrages (ce titre là, je l'ai rajouté... ils sont désorganisés chez Wiki..., moi j'dit cela manque de structure ! )
1986 : On a volé Charlie Spencer de Francis Huster - La femme aux seins nus
1991 : La Vie des morts d'Arnaud Desplechin - Laurence O'Madden Burke
1992 : La Sentinelle d'Arnaud Desplechin - Claude
1993 : Les Patriotes d'Éric Rochant - Rachel
1994 : Oublie-moi de Noémie Lvovsky - Christelle
1994 : Consentement mutuel de Bernard Stora - Judith
1995 : Anna Oz d'Éric Rochant - Corinne
1996 : Comment je me suis disputé… (ma vie sexuelle) d'Arnaud Desplechin - Esther
1997 : Le Déménagement d'Olivier Doran - Tina
1997 : Artemisia d'Agnès Merlet - Costanza
1999 : Peut-être de Cédric Klapisch - Juliette
1999 : La vie ne me fait pas peur de Noémie Lvovsky
2000 : Aïe de Sophie Fillières - Claire
2000 : Cours toujours de Dante Desarthe - Sophie
2000 : Vive nous de Camille de Casabianca - Clara
2000 : Esther Kahn de Arnaud Desplechin - Sylvia
2001 : Sur mes lèvres de Jacques Audiard - Carla
2001 : L'Adversaire de Nicole Garcia - Marianne
2002 : Au plus près du paradis de Tonie Marshall - jeune femme
2003 : Il est plus facile pour un chameau... de Valeria Bruni Tedeschi - femme de Philippe
2003 : La Femme de Gilles de Frédéric Fonteyne - Élise
2003 : Rencontre avec le dragon d'Hélène Angel - Gisela von Bingen
2003 : Petites coupures de Pascal Bonitzer - Gaëlle
2004 : Bienvenue en Suisse de Léa Fazer - Sophie
2004 : Rois et reine d'Arnaud Desplechin - Nora Cotterelle
2005 : De battre mon cœur s'est arrêté de Jacques Audiard - Chris
2005 : Gentille de Sophie Fillières - Fontaine Leglou
2005 : La Moustache d'Emmanuel Carrère - Agnès Thiriez
2007 : J'attends quelqu'un de Jérôme Bonnell - Agnès
2007 : Ceux qui restent d'Anne Le Ny - Lorraine Grégeois
2007 : Deux vies plus une de Idit Cebula - Éliane Weiss
2008 : Un conte de Noël d'Arnaud Desplechin - Faunia
2008 : Unspoken de Fien Troch - Grace
2009 : Plus tard tu comprendras d'Amos Gitai - Tania
2009 : Coco avant Chanel de Anne Fontaine - Émilienne d'Alençon
2009 : Les Herbes folles d'Alain Resnais - Josépha
2009 : Les Beaux Gosses de Riad Sattouf - La directrice
2009 : Bancs publics (Versailles Rive-Droite) de Bruno Podalydès - La mère d'Arthur
2009 : À l'origine de Xavier Giannoli - Stéphane, la maire de la commune
2010 : Complices de Frédéric Mermoud - Inspecteur Karine Mangin
2011 : La Permission de minuit de Delphine Gleize - Carlotta
2011 : Pourquoi tu pleures ? de Katia Lewkowicz - Cécile
2012 : Le Fils de l'autre de Lorraine Lévy - Ourith Silberg
2012 : Rue Mandar d'Idit Cebula - Rosemonde
2013 : Le Temps de l'aventure de Jérôme Bonnell - Alix
2013 : La Vie domestique de Isabelle Czajka - Juliette
2013 : Violette de Martin Provost - Violette Leduc
Courts-métrages
1987 : La Pension de Marc Cadeux
1989 : Dis-moi oui, dis-moi non de Noémie Lvovsky
1990 : Embrasse-moi de Noémie Lvovsky
1993 : Sauve-toi de Jean-Marc Fabre - Une pharmacienne
1994 : À Clara de Diane Pierens
1998 : La Tentation de l'innocence de Fabienne Godet
1998 : Formidable de Gilles Cohen
1998 : À table ! d'Idit Cébula
1999 : Roule ma poule de Caroline Vignal
2000 : Les Cendres du paradis de Dominique Crèvecoeur - Ariane
2002 : Varsovie-Paris d'Idit Cébula
2002 : Timing de Pascal Elbé
2006 : Le Créneau de Frédéric Mermoud
Télévision
1994 : Les Enfants du faubourg de Louis Grospierre - Élodie
1994 : Le Garçon qui ne dormait pas de Michaël Perrotta - Yolande
1994 : Les Cinq Dernières Minutes (épisode Saisie noire)
1996 : Échappée belle de Jérôme Enrico - Céline
1996 : Tendre piège de Serge Moati : Marianne
1997 : La vérité est un vilain défaut de Jean-Paul Salomé - Marie
1998 : Un mois de réflexion de Serge Moati - Marianne
1998 : Les Grands Enfants de Denys Granier-Deferre - Constance
1999 : La Finale de Patricia Mazuy - Marie-France
2000 : Phobies de Arnaud Sélignac - Docteur Claire Maréchal
2000 : Tontaine et Tonton de Tonie Marshall - Justine
2001 : Le Temps perdu de Frédéric Roullier Gall - Anna
2011 : Quand l'amour s'emmêle de Claire de La Rochefoucauld - Sophie Lavergne
Théâtre
1985 : Le Cid de Corneille, mise en scène Francis Huster, Théâtre Renaud-Barrault
1987 : Iphigénie de Racine, mise en scène Silvia Monfort, Carré Silvia Monfort
Amoureuse de Georges de Porto-Riche, mise en scène Gilles Cohen
1999 : Biographie : un jeu de Max Frisch, mise en scène Frédéric Bélier-Garcia, Théâtre de Nice, Théâtre de la Commune
2000 : Biographie : un jeu de Max Frisch, mise en scène Frédéric Bélier-Garcia, Théâtre de la Criée
2002 : Platonov d'Anton Tchekhov, mise en scène Jean-Louis Martinelli, Théâtre Nanterre-Amandiers
2003 : Vingt-quatre mètres cubes de silence de Geneviève Serreau, mise en scène Gilles Cohen, Théâtre du Rond-Point
2005 : Créanciers d'August Strindberg, mise en scène Hélène Vincent, Théâtre de l'Atelier
2008 : Tailleur pour dames de Georges Feydeau, mise en scène Bernard Murat, Théâtre Édouard VII (diffusion en direct sur France 2)
2009 : Angelo, tyran de Padoue de Victor Hugo, mise en scène Christophe Honoré, Festival d'Avignon
2011 : Le Problème de François Bégaudeau, mise en scène Arnaud Meunier, Théâtre du Rond-Point, Théâtre Marigny
Distinctions et récompenses
1997 : Nomination pour le César du meilleur espoir féminin, pour son interprétation dans Comment je me suis disputé... (ma vie sexuelle) d'Arnaud Desplechin.
2002 : César de la meilleure actrice en 2002 pour son rôle dans Sur mes lèvres réalisé par Jacques Audiard.
2003 : Nomination pour le César de la meilleure actrice dans un second rôle, pour son interprétation dans le film L'Adversaire de Nicole Garcia
2005 : Étoile d'or du premier rôle féminin, pour son interprétation dans le film Rois et reine, d'Arnaud Desplechin
2005 : Prix Lumière de la meilleure actrice, pour son interprétation dans le film Rois et reine, d'Arnaud Desplechin
2005 : Nomination pour le César de la meilleure actrice, pour son interprétation dans le film Rois et reine, d'Arnaud Desplechin
2006 : Nomination pour le Molière de la comédienne pour Créanciers
2010 : César de la meilleure actrice dans un second rôle, pour son interprétation dans le film À l'origine de Xavier Giannoli
Pas de ma faute .... C'est Wiki qui l'a dit ! Et j'aime bien les listes , cela sent l'exhaustif et l'exhaustif cela me rassure !
Oui, je l'ai vu dans "Sur mes lèvres" également. Mais aussi dans .... (alors là, je voulais faire le malin avec le sentiment de l'avoir vu souvent mais c'est un peu normal). Carrière impressionnante, c'est une bourelle de travail (ben quoi, on dit bien un bourreau), donc une bourelle (bandes de tourtereaux, soyons un peu logique, m'enfin !) avec la filmographie suivante (en fait, je n'ai relativement "rien" vu.....) :
Longs métrages (ce titre là, je l'ai rajouté... ils sont désorganisés chez Wiki..., moi j'dit cela manque de structure ! )
1986 : On a volé Charlie Spencer de Francis Huster - La femme aux seins nus
1991 : La Vie des morts d'Arnaud Desplechin - Laurence O'Madden Burke
1992 : La Sentinelle d'Arnaud Desplechin - Claude
1993 : Les Patriotes d'Éric Rochant - Rachel
1994 : Oublie-moi de Noémie Lvovsky - Christelle
1994 : Consentement mutuel de Bernard Stora - Judith
1995 : Anna Oz d'Éric Rochant - Corinne
1996 : Comment je me suis disputé… (ma vie sexuelle) d'Arnaud Desplechin - Esther
1997 : Le Déménagement d'Olivier Doran - Tina
1997 : Artemisia d'Agnès Merlet - Costanza
1999 : Peut-être de Cédric Klapisch - Juliette
1999 : La vie ne me fait pas peur de Noémie Lvovsky
2000 : Aïe de Sophie Fillières - Claire
2000 : Cours toujours de Dante Desarthe - Sophie
2000 : Vive nous de Camille de Casabianca - Clara
2000 : Esther Kahn de Arnaud Desplechin - Sylvia
2001 : Sur mes lèvres de Jacques Audiard - Carla
2001 : L'Adversaire de Nicole Garcia - Marianne
2002 : Au plus près du paradis de Tonie Marshall - jeune femme
2003 : Il est plus facile pour un chameau... de Valeria Bruni Tedeschi - femme de Philippe
2003 : La Femme de Gilles de Frédéric Fonteyne - Élise
2003 : Rencontre avec le dragon d'Hélène Angel - Gisela von Bingen
2003 : Petites coupures de Pascal Bonitzer - Gaëlle
2004 : Bienvenue en Suisse de Léa Fazer - Sophie
2004 : Rois et reine d'Arnaud Desplechin - Nora Cotterelle
2005 : De battre mon cœur s'est arrêté de Jacques Audiard - Chris
2005 : Gentille de Sophie Fillières - Fontaine Leglou
2005 : La Moustache d'Emmanuel Carrère - Agnès Thiriez
2007 : J'attends quelqu'un de Jérôme Bonnell - Agnès
2007 : Ceux qui restent d'Anne Le Ny - Lorraine Grégeois
2007 : Deux vies plus une de Idit Cebula - Éliane Weiss
2008 : Un conte de Noël d'Arnaud Desplechin - Faunia
2008 : Unspoken de Fien Troch - Grace
2009 : Plus tard tu comprendras d'Amos Gitai - Tania
2009 : Coco avant Chanel de Anne Fontaine - Émilienne d'Alençon
2009 : Les Herbes folles d'Alain Resnais - Josépha
2009 : Les Beaux Gosses de Riad Sattouf - La directrice
2009 : Bancs publics (Versailles Rive-Droite) de Bruno Podalydès - La mère d'Arthur
2009 : À l'origine de Xavier Giannoli - Stéphane, la maire de la commune
2010 : Complices de Frédéric Mermoud - Inspecteur Karine Mangin
2011 : La Permission de minuit de Delphine Gleize - Carlotta
2011 : Pourquoi tu pleures ? de Katia Lewkowicz - Cécile
2012 : Le Fils de l'autre de Lorraine Lévy - Ourith Silberg
2012 : Rue Mandar d'Idit Cebula - Rosemonde
2013 : Le Temps de l'aventure de Jérôme Bonnell - Alix
2013 : La Vie domestique de Isabelle Czajka - Juliette
2013 : Violette de Martin Provost - Violette Leduc
Courts-métrages
1987 : La Pension de Marc Cadeux
1989 : Dis-moi oui, dis-moi non de Noémie Lvovsky
1990 : Embrasse-moi de Noémie Lvovsky
1993 : Sauve-toi de Jean-Marc Fabre - Une pharmacienne
1994 : À Clara de Diane Pierens
1998 : La Tentation de l'innocence de Fabienne Godet
1998 : Formidable de Gilles Cohen
1998 : À table ! d'Idit Cébula
1999 : Roule ma poule de Caroline Vignal
2000 : Les Cendres du paradis de Dominique Crèvecoeur - Ariane
2002 : Varsovie-Paris d'Idit Cébula
2002 : Timing de Pascal Elbé
2006 : Le Créneau de Frédéric Mermoud
Télévision
1994 : Les Enfants du faubourg de Louis Grospierre - Élodie
1994 : Le Garçon qui ne dormait pas de Michaël Perrotta - Yolande
1994 : Les Cinq Dernières Minutes (épisode Saisie noire)
1996 : Échappée belle de Jérôme Enrico - Céline
1996 : Tendre piège de Serge Moati : Marianne
1997 : La vérité est un vilain défaut de Jean-Paul Salomé - Marie
1998 : Un mois de réflexion de Serge Moati - Marianne
1998 : Les Grands Enfants de Denys Granier-Deferre - Constance
1999 : La Finale de Patricia Mazuy - Marie-France
2000 : Phobies de Arnaud Sélignac - Docteur Claire Maréchal
2000 : Tontaine et Tonton de Tonie Marshall - Justine
2001 : Le Temps perdu de Frédéric Roullier Gall - Anna
2011 : Quand l'amour s'emmêle de Claire de La Rochefoucauld - Sophie Lavergne
Théâtre
1985 : Le Cid de Corneille, mise en scène Francis Huster, Théâtre Renaud-Barrault
1987 : Iphigénie de Racine, mise en scène Silvia Monfort, Carré Silvia Monfort
Amoureuse de Georges de Porto-Riche, mise en scène Gilles Cohen
1999 : Biographie : un jeu de Max Frisch, mise en scène Frédéric Bélier-Garcia, Théâtre de Nice, Théâtre de la Commune
2000 : Biographie : un jeu de Max Frisch, mise en scène Frédéric Bélier-Garcia, Théâtre de la Criée
2002 : Platonov d'Anton Tchekhov, mise en scène Jean-Louis Martinelli, Théâtre Nanterre-Amandiers
2003 : Vingt-quatre mètres cubes de silence de Geneviève Serreau, mise en scène Gilles Cohen, Théâtre du Rond-Point
2005 : Créanciers d'August Strindberg, mise en scène Hélène Vincent, Théâtre de l'Atelier
2008 : Tailleur pour dames de Georges Feydeau, mise en scène Bernard Murat, Théâtre Édouard VII (diffusion en direct sur France 2)
2009 : Angelo, tyran de Padoue de Victor Hugo, mise en scène Christophe Honoré, Festival d'Avignon
2011 : Le Problème de François Bégaudeau, mise en scène Arnaud Meunier, Théâtre du Rond-Point, Théâtre Marigny
Distinctions et récompenses
1997 : Nomination pour le César du meilleur espoir féminin, pour son interprétation dans Comment je me suis disputé... (ma vie sexuelle) d'Arnaud Desplechin.
2002 : César de la meilleure actrice en 2002 pour son rôle dans Sur mes lèvres réalisé par Jacques Audiard.
2003 : Nomination pour le César de la meilleure actrice dans un second rôle, pour son interprétation dans le film L'Adversaire de Nicole Garcia
2005 : Étoile d'or du premier rôle féminin, pour son interprétation dans le film Rois et reine, d'Arnaud Desplechin
2005 : Prix Lumière de la meilleure actrice, pour son interprétation dans le film Rois et reine, d'Arnaud Desplechin
2005 : Nomination pour le César de la meilleure actrice, pour son interprétation dans le film Rois et reine, d'Arnaud Desplechin
2006 : Nomination pour le Molière de la comédienne pour Créanciers
2010 : César de la meilleure actrice dans un second rôle, pour son interprétation dans le film À l'origine de Xavier Giannoli
Pas de ma faute .... C'est Wiki qui l'a dit ! Et j'aime bien les listes , cela sent l'exhaustif et l'exhaustif cela me rassure !
Invité- Invité
Re: Rêves d'Ours
Il n'est pas plus apaisante musique qu'écouter la brise, la rivière et la mer.
Mais pour l'un comme pour l'autre, leurs mélodies ne se révèlent qu'à la rencontre d'un autre élément : les feuilles de peupliers, les cailloux et accidents rocheux d'un modeste ruisseau printanier, le sable d'une plage nocturne.
Jusqu'ici le vent ne se voyait pas, il fallait y adjoindre de la fumée, des drapeaux, des banderoles, des feuilles. Là, c'est un peu comme si le vent lui même s'exprimait et créaitune matière artistique (il est pas beau ce mot, il ne sonne pas bien) une artisticité (c'est plus joli).
Windswept by Charles Sowers
Art installation fixed outside a gallery’s wall, displaying natural flow and turbulence of the wind - via dezeen:
Hundreds of spinning blades reveal the invisible patterns of the wind in American artist Charles Sowers’ kinetic installation on the facade of the Randall Museum in San Francisco.
The installation, titled Windswept, consists of 612 rotating aluminium weather vanes mounted on an outside wall. As gusts of wind hit the wall, the aluminium blades spin not as one but independently, indicating the localised flow of the wind and the way it interacts with the building.
“Our ordinary experience of wind is as a solitary sample point of a very large invisible phenomenon,” said Sowers. “Windswept is a kind of large sensor array that samples the wind at its point of interaction with the Randall Museum building and reveals the complexity and structure of that interaction.”
Mais pour l'un comme pour l'autre, leurs mélodies ne se révèlent qu'à la rencontre d'un autre élément : les feuilles de peupliers, les cailloux et accidents rocheux d'un modeste ruisseau printanier, le sable d'une plage nocturne.
Jusqu'ici le vent ne se voyait pas, il fallait y adjoindre de la fumée, des drapeaux, des banderoles, des feuilles. Là, c'est un peu comme si le vent lui même s'exprimait et créait
Windswept by Charles Sowers
Art installation fixed outside a gallery’s wall, displaying natural flow and turbulence of the wind - via dezeen:
Hundreds of spinning blades reveal the invisible patterns of the wind in American artist Charles Sowers’ kinetic installation on the facade of the Randall Museum in San Francisco.
The installation, titled Windswept, consists of 612 rotating aluminium weather vanes mounted on an outside wall. As gusts of wind hit the wall, the aluminium blades spin not as one but independently, indicating the localised flow of the wind and the way it interacts with the building.
“Our ordinary experience of wind is as a solitary sample point of a very large invisible phenomenon,” said Sowers. “Windswept is a kind of large sensor array that samples the wind at its point of interaction with the Randall Museum building and reveals the complexity and structure of that interaction.”
Dernière édition par Ours le Ven 12 Avr 2013 - 8:01, édité 2 fois
Invité- Invité
Re: Rêves d'Ours
Bonjour Ours,
le coq a chanté à la même heure dans ton coin d'pays y semblerait.
Couchée à pas d'heure ici. Une soirée géniale avec des amis et ressourcement à simplement être parmi eux et elles sans devoir prouver que j'existe. Quasi douloureux de pouvoir ainsi me poser sans mes sempiternelles luttes.
Toute belle journée à toi, cher ami.
le coq a chanté à la même heure dans ton coin d'pays y semblerait.
Couchée à pas d'heure ici. Une soirée géniale avec des amis et ressourcement à simplement être parmi eux et elles sans devoir prouver que j'existe. Quasi douloureux de pouvoir ainsi me poser sans mes sempiternelles luttes.
Toute belle journée à toi, cher ami.
Orchidée- Messages : 1800
Date d'inscription : 17/03/2012
Age : 63
Localisation : Extraterrestre sur Planète Terre
Re: Rêves d'Ours
Le vent, comment voir cet élément apparemment inconsistant.
Par son mouvement : les drapeaux, les feuilles, les robes des femmes et leur cheveux, l'avion
Par sa musique aussi :
http://vimeo.com/50200793#
Je me souviens d'une expo à Beaubourg, à partir du fond d'art moderne du musée (au 2nd ou au 3ème, je ne m'en souviens plus), il y avait quelque chose comme cela :
Je suis parait-il d'un signe d'air. C'est peut-être pour cela que cela me plait.
Par son mouvement : les drapeaux, les feuilles, les robes des femmes et leur cheveux, l'avion
Par sa musique aussi :
http://vimeo.com/50200793#
Je me souviens d'une expo à Beaubourg, à partir du fond d'art moderne du musée (au 2nd ou au 3ème, je ne m'en souviens plus), il y avait quelque chose comme cela :
Je suis parait-il d'un signe d'air. C'est peut-être pour cela que cela me plait.
Invité- Invité
Re: Rêves d'Ours
Je n'ai pas fini, il me semble qu'au fond de moi c'est inépuisable, qu'il y a là à portée de mes sens, toute les idées du monde. Je n'ai pas l'entendement ni le temps de tout sortir, mais certaines fois et c'e matin, il faut que cela sorte.
Impression d'être un instrument (à vent, genre pipeau .... oui, c'est possible aussi), pas maître, simplement vecteur de paroles, d'images de sons et de mots.
Vu cela ce matin, sur un blog Tumbl'r :
Question : "l'homme invisible", quand on veut le matérialiser, on en drape le visage, de même le corps des femmes (désolé, les hommes, cela m'inspire moins, ... je ne me referai pas) ne semblent révélés que lorsqu'ils sont drapés, de même dans la sculpture classique, le drapé des tissus présentise (je ne trouve pas mes mots ce matins) plus que le galbe des courbes. Alors que notre société valorise la nudité : des corps au moins partielle ou suggéré par l'ajustement des vêtements, des sentiments et de histoire, ... on veut la vérité nue et crue.
On s'offusque (à juste titre selon moi) de l'application (rétrograde) de coutumes vestimentaires d'un autre âge (et qui par certains côtés, au vu de la valorisation de la blancheur de la peau dans les même sociétés, n'est peut-être pas entièrement dénué de tentative d'objectivation sexuelles sous prétexte de respect.... cette fois-ci, je prends une fatouah, c'est sur !).
Bref !
Est-ce que cette crudité et cette nudité sont une forme de culture, ou une forme de barbarie ?
Impression d'être un instrument (à vent, genre pipeau .... oui, c'est possible aussi), pas maître, simplement vecteur de paroles, d'images de sons et de mots.
Vu cela ce matin, sur un blog Tumbl'r :
Question : "l'homme invisible", quand on veut le matérialiser, on en drape le visage, de même le corps des femmes (désolé, les hommes, cela m'inspire moins, ... je ne me referai pas) ne semblent révélés que lorsqu'ils sont drapés, de même dans la sculpture classique, le drapé des tissus présentise (je ne trouve pas mes mots ce matins) plus que le galbe des courbes. Alors que notre société valorise la nudité : des corps au moins partielle ou suggéré par l'ajustement des vêtements, des sentiments et de histoire, ... on veut la vérité nue et crue.
On s'offusque (à juste titre selon moi) de l'application (rétrograde) de coutumes vestimentaires d'un autre âge (et qui par certains côtés, au vu de la valorisation de la blancheur de la peau dans les même sociétés, n'est peut-être pas entièrement dénué de tentative d'objectivation sexuelles sous prétexte de respect.... cette fois-ci, je prends une fatouah, c'est sur !).
Bref !
Est-ce que cette crudité et cette nudité sont une forme de culture, ou une forme de barbarie ?
Dernière édition par Ours le Ven 12 Avr 2013 - 8:32, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: Rêves d'Ours
renarde20 a écrit:"On ne met pas le vent en cage ..."
Très douce journée à Toi !
C'est peut-être pour cela que je l'aime bien.
De même ta journée.
Invité- Invité
Re: Rêves d'Ours
La photo de l'ourse avec ses trois oursons : je l'ai longtemps eue en poster chez moi ! J'adore cette photo !!
Bisous depuis le Pérou
Bisous depuis le Pérou
Bliss- Messages : 12125
Date d'inscription : 11/11/2010
Re: Rêves d'Ours
Je fais allusion à un post de Christophe André que j'ai repris hier sur mon fil et qui devrait te parler.
"Les vents tempétueux", ça me fait rêver, ça me lave la tête de noires pensées ...
"Les vents tempétueux", ça me fait rêver, ça me lave la tête de noires pensées ...
Re: Rêves d'Ours
renarde20 a écrit:Je fais allusion à un post de Christophe André que j'ai repris hier sur mon fil et qui devrait te parler.
"Les vents tempétueux", ça me fait rêver, ça me lave la tête de noires pensées ...
Pas vu, je vais y aller !
Invité- Invité
Re: Rêves d'Ours
Bliss a écrit:La photo de l'ourse avec ses trois oursons : je l'ai longtemps eue en poster chez moi ! J'adore cette photo !!
Bisous depuis le Pérou
Et mon 3000° post est pour toi, en guise d'hommage à ton retour.
Bises du Var, c'est moins chic quoique...
Invité- Invité
Re: Rêves d'Ours
Brigitte FONTAINE, dans Comme à la radio a écrit:
.../...
N’ayez pas peur
Ce sera tout à fait
Comme a là radio
A cette minute, des milliers de chats se feront écraser sur les routes
A cette minute, un médecin alcoolique jurera au dessus du corps d’une jeune fille et il dira “elle ne va pas me claquer entre les doigts la garce”
A cette minute, cinq vieilles dans un jardin public entameront la question de savoir s’il est moins vingt ou moins cinq
A cette minute des milliers et des milliers de gens penseront que la vie est horrible et ils pleureront
A cette minute, deux policiers entreront dans une ambulance et ils jetteront dans la rivière un jeune homme blessé à la tête
A cette minute un … français sera bien content d’avoir trouvé du travail
Il fait froid dans le monde
Ça commence à se savoir
.../...
Merci Harpo, ce texte est fort.
Je ne me lasse pas !
Sentiment que 98% des vies sont comme à la radio.
En ce moment, j'ai du mal à y arriver.
Invité- Invité
Re: Rêves d'Ours
Ours a écrit:Je me souviens d'une expo à Beaubourg, à partir du fond d'art moderne du musée (au 2nd ou au 3ème, je ne m'en souviens plus), il y avait quelque chose comme cela :
Je suis parait-il d'un signe d'air. C'est peut-être pour cela que cela me plait.
J'ai vu un dispositif comme celui-là, je crois que c'était au Musée d'Art Contemporain de Marseille.
Je suis un signe de terre, mais j'ai trouvé ce mouvement fascinant (et en plus le dispositif est d'une simplicité désarmante !).
Bises à vous cher plantigrade
♡Maïa- Messages : 1734
Date d'inscription : 06/03/2012
Re: Rêves d'Ours
Suite, le lendemain de la "véture" et de la "dévéture".
(Deux mots qui sortiraient bien des Visiteurs.)
(
(J'ouvre une grande parenthèse)
Et puis juste parce que cela m'amuse :
"Excusez-moi, mais j'ai un doute affreux : en fin de compte, je me demande si ce romanichel n'est pas de ma famille..."
Et puis, moi ce matin, j'ai faim ! Alors :
"Où sont les poulardes j'ai faim ... où sont les veaux , les rôtis , les saucisses ... où sont les cerfs qu'on ripaille à plein ventre ... quelques cygnes blancs bien poivrés ! Ces amuse-bouches m'ont mis en appétit ! "
(Et je ferme la grande parenthèse, excusez le, lui là haut, le matin au réveil, il est guilleret, il fait ce qu'il veut, ... enfin comme d'hab ! Guilleret, je résiste à aller voir l’étymologie, n'y aurait-il pas du grivois là dessous (j'écris régulièrement étymologie avec un H, genre éthylique, de bon matin, va falloir que je consulte) (NB :La première coquille protectrice des testicules a été utilisée au Hockey en 1874. Le premier casque protecteur a été inventé et utilisé en 1974. Ça a donc pris 100 ans aux hommes pour comprendre que le cerveau aussi est important que...!)
Cela devient décousu... !
Mon pantalon est décousu, si ça continue on me verra le trou du cul !
)
Trouvé, dans mes réserves, cela qui va bien.
Un clin d’œil d'un humour que certains ont déjà fréquenté ici :
(Deux mots qui sortiraient bien des Visiteurs.)
(
(J'ouvre une grande parenthèse)
Et puis juste parce que cela m'amuse :
"Excusez-moi, mais j'ai un doute affreux : en fin de compte, je me demande si ce romanichel n'est pas de ma famille..."
Et puis, moi ce matin, j'ai faim ! Alors :
"Où sont les poulardes j'ai faim ... où sont les veaux , les rôtis , les saucisses ... où sont les cerfs qu'on ripaille à plein ventre ... quelques cygnes blancs bien poivrés ! Ces amuse-bouches m'ont mis en appétit ! "
(Et je ferme la grande parenthèse, excusez le, lui là haut, le matin au réveil, il est guilleret, il fait ce qu'il veut, ... enfin comme d'hab ! Guilleret, je résiste à aller voir l’étymologie, n'y aurait-il pas du grivois là dessous (j'écris régulièrement étymologie avec un H, genre éthylique, de bon matin, va falloir que je consulte) (NB :La première coquille protectrice des testicules a été utilisée au Hockey en 1874. Le premier casque protecteur a été inventé et utilisé en 1974. Ça a donc pris 100 ans aux hommes pour comprendre que le cerveau aussi est important que...!)
Cela devient décousu... !
Mon pantalon est décousu, si ça continue on me verra le trou du cul !
)
Trouvé, dans mes réserves, cela qui va bien.
Un clin d’œil d'un humour que certains ont déjà fréquenté ici :
Invité- Invité
Re: Rêves d'Ours
Le sexe se découvrirait-il mieux dans la forêt des interdits plutôt que dans le déboutonnage obligatoire ?
Philosophie magazine - Dossier Mars 2013
-- Michel EItchaninoff --
Éditorial du dossier
Le sexe, c'est connu, est une énigme.
C'est encore plus vrai aujourd'hui. Voyez : en apparence, il s'est rarement mieux porté. La pornographie en ligne est accessible à tous et se consomme allègrement. Divers sites proposent des rencontres rapides et concluantes. On peut aisément commander toutes sortes de jouets sexuels sur Internet et lire un roman érotique sur tablette.
Le sexe n'est pas seulement plus accessible. Certaines inclinations auparavant réprouvées sont beaucoup mieux acceptées qu'il y a vingt ans: même la plupart des opposants au mariage des homosexuels refusent d'être qualifiés d'homophobes. Le sadomasochisme de 50 Nuances de Grey a été récemment accueilli avec enthousiasme par les lecteurs du monde entier. Quant aux autres pratiques, on peut compter sur les médias pour les explorer à l'envi: fellation (« ciment du couple »), échangisme (« êtes-vous prêts à franchir le pas? ») ou sodomie (« dégommez vos idées reçues») sont dédramatisés et longuement analysés.
Et pourtant on sent comme une sourde irritation, voire une certaine exaspération, face à l'omniprésence du sexe. Le sondage que nous publions ne prétend rien révéler sur la vie privée de nos concitoyens, ni même épuiser le fond de leur pensée. Mais il reflète nettement une inflexion du discours: du sexe, on trouve que notre société parle trop (lire p. 44). Que s'est-il donc passé depuis les glorieuses années 1970, époque à laquelle la libération de la vie sexuelle était considérée comme une conquête? Sommes-nous arrivés à satiété ? C'est ce que suggère le philosophe Jean Baudrillard lorsqu'il décrit, sur la côte Ouest des États-Unis, un homme murmurant à l'oreille de sa partenaire: « What are you doing after the orgy? » (« que faites-vous après l'orgie? »).
On peut également penser que c'est l'écart entre le discours sans tabou sur le sexe et la vie réelle qui crée frustration et angoisse. Après l'explosion conjointe des discours et des pratiques dans les années 1970 et 1980, les choses se sont en effet compliquées. Prenons les romans de Michel Houellebecq, qui analyse depuis bien-tôt deux décennies notre vie libidinale. En 1994, dans Extension du domaine de la lutte, il montre des êtres avides de relations sexuelles. Mais l'Éros est devenu un élément à part entière de la compétition ultralibérale : tout y est question de capital de séduction, de concurrence, de performances, donc d'échec et d'exclusion. Déjà, Houellebecq remarque « une hypocrisie à l'envers » : « L'intérêt que notre société feint d'éprouver pour l'érotisme (à travers la publicité, les magazines, les médias en général) est tout a fait factice. La plupart des gens, en réalité, sont assez vite ennuyés par le sujet; mais ils prétendent le contraire», affirme un personnage sagace. Le sexe est devenu une idéologie, un discours que personne n'ose récuser — au risque de passer pour un frustré ou un frigide—, mais auquel on ne croit plus totalement. Quatre ans plus tard, Les Particules élémentaires offre une épopée du sexe à l'époque contemporaine. Libérateur dans les années 1960, il devient complètement chaotique et destructeur, avec ses relations humaines brisées, ses mornes plaisirs solitaires et ses orgies sans joie. La sexualité semble entraîner davantage de souffrance que de bonheur. Le personnage imaginé par Houellebecq met donc au point une technique permettant de dissocier le plaisir et la reproduction, de libérer l'humanité des tourments du désir. Après un détour par le thème du tourisme sexuel (Plateforme, en 2001, qui décrit la mondialisation du marché de la prostitution), La Possibilité d'une île invente une posthumanité éternelle enfin débarrassée de la sexualité. Et lorsqu'il revient sur terre avec La Carte et le Territoire, toute libido a pratiquement disparu. Le héros du roman s'intéresse à son art, pas aux femmes. Selon Houellebecq nous sommes terriblement las du sexe, de la tension qu'il réclame, des désordres et des désastres qu'il engendre, des discours emphatiques qui l'entourent. Mais si nous nous prenons à douter du caractère libérateur du sexe, n'est-ce pas surtout parce qu'il a été entièrement capté par le capitalisme ?
Puisque l'obscur objet du désir fait acheter et vendre, le libre marché l'exploite ad nauseam. Il oriente nos pulsions libidinales vers les produits de ses entreprises: directement par la pornographie, indirectement par les sites de rencontres, les films, les journaux, les publicités mettant en scène des personnes désirables. Il étanche notre soif de connaître les secrets de « la chose » avec une presse qui publie les photos intimes ou dissèque toutes les fantaisies imaginables. Il impose enfin une norme, la même que celle qui règne sur les lieux de travail et dans la vie sociale.
Chacun d'entre nous est sommé d'avoir une vie sexuelle compétitive et épanouie. La femme, expliquent les magazines et les publicités, doit savoir « affoler son homme », celui-ci « étonner » sa compagne. Et chacun doit jouir intensivement, terrible devoir. Le danger est grand d'éprouver de la culpabilité lorsque le plaisir se révèle insuffisant ou absent—et de remplir ainsi les cabinets des sexologues. Comme l'écrit Raoul Vaneigem, qui fut pourtant l'un des promoteurs du "jouir sans entrave" de Mai 68, le plaisir obligatoire remplace le plaisir prohibé. La jouissance s'affronte à la façon d'un examen, avec échec ou réussite à la clé. Pour le brevet de radicalité, indiquez ici la moyenne horaire de vos orgasmes » (Le Livre des plaisirs, 1979).
Quand le sexe devient une contrainte...
Cette répugnance à laisser la société de consommation s'emparer de nos vies nocturnes ne signifie pas renoncer au sexe, mais inventer les moyens de lui rendre ce que sa surexposition lui a fait perdre. Un peu de son mystère d'abord. En 1976, au début de son Histoire de la sexualité, Michel Foucault s'amuse de la solennité avec laquelle son époque prétend vaincre l'hypocrisie entourant la sexualité, comme si la loi du silence avait régné sans partage jusqu'alors. En réalité, rappelle Foucault, parler de sexe arrange les pouvoirs qui ont ainsi accès à notre vie intime et au comportement de nos corps. "Ironie de ce dispositif" écrit Foucault: "il nous fait croire qu'il y va de notre "libération" ". Depuis le XVII siècle et son devoir de confessions fréquentes et intimes, la société réclame de nous que nous parlions de sexe. Plus tard, c'est la science qui réussit à nous faire passer aux aveux. Aujourd'hui, la connaissance de notre vie sexuelle intéresse plus spécialement les publicitaires. Par ailleurs, la levée des interdits réactive une certaine attirance pour les limites — que ce soit pour les respecter ou les transgresser. Dans Une sale histoire (1977) de Jean Eustache, l'acteur Jean-Noél Picq déplore « notre époque où il n'y a pas une jeune fille qu'on connaît depuis dix minutes qui nous raconte avec passion toutes ses perversions et ce qui la fait jouir le plus. Alors ensuite, ben, on se demande ce qu'on va faire. Il faut leur raconter à chaque instant que c'est un péché pour pouvoir jouir un peu sinon elles font ça comme une hygiène. Et moi, l'hygiène, ça m'emmerde. — Oh! vous êtes vachement désabusé! — Non je ne suis pas désabusé, c'est une époque désabusée. C'est une époque de répression sexuelle inouïe. Moi, je regrette l'époque victorienne. » L'érotisme et la jouissance se découvriraient-ils mieux à travers la forêt des interdits et des mots chuchotés que dans la triste plaine du déboutonnage obligatoire ? Le plaisir semble réclamer des cadres pour se déployer.
Enfin, la vie sexuelle constitue une voie privilégiée de connaissance d'autrui, et pas uniquement une saine gymnastique indifférente aux sujets qu'elle engage. Rencontrer le corps d'un autre, c'est découvrir une singularité, loin des modèles imposés par le monde extérieur. D'ailleurs, qu'on le veuille ou non, le sexe s'accompagne d'autre chose — de la proximité, du temps, des paroles, des gestes — qui l'empêche de devenir une réalité exclusive. En réalité, nous ne sommes pas tant fatigués du sexe que de sa standardisation. La prochaine révolution sexuelle a au moins un but : se le réapproprier.
André Comte-Sponville - Philosophe moraliste / Ovidie - ex pornostar reconvertie dans l'écriture et la mise en scène : rencontre (extrait)
André Comte-Sponville : .../...La première erreur a duré presque vingt siècles d'Occident chrétien: elle consistait à diaboliser la sexualité. À la suite de saint Augustin, qui voulait s'arracher à ce qu'il appelait "la boue de la concupiscence" (après avoir vécu de longues années de débauche avant sa conversion), le sexe a été l'objet d'une condamnation morale. Saint Augustin va très loin: faire l'amour est un péché mortel lorsque les partenaires ne sont pas mariés, et un péché véniel, entre époux, lorsque le coït tend au plaisir plutôt qu'a la procréation! Nous sommes heureuse-ment sortis de ces pudibonderies. Mais ce fut pour tomber dans une erreur inverse : on est passés de la diabolisation à la banalisation. Dans les années 1970, sous couvert de libération, on a présenté la sexualité comme un loisir innocent, aussi anodin que de partager une bouteille de vin ou une partie de tennis. C'est une illusion. Il y a bien une tension entre la morale et la sexualité : jouir du corps d'un autre ne va jamais, moralement, sans une part de transgression. La morale nous commande de considérer l'autre comme une personne, de lui manifester du respect, de le traiter toujours comme une fin, disait Kant, jamais seulement comme un moyen. Or, faire de l'autre un objet, pro-faner sa dignité plutôt que la respecter, le traiter ou s'offrir à lui comme un moyen plutôt que comme une fin, ce n'est peut-être pas moral, mais, sexuellement, qu'est-ce que c'est bon! C'est justement parce que la sexualité suspend les barrières morales qu'elle est à ce point délectable.
Ovidie : Là, il y a un point de divergence entre nous! Je ne crois pas que la transgression soit indispensable au plaisir sexuel et je rejette l'idée selon laquelle la jouissance passerait forcément par le fait de réifier son partenaire, d'en faire sa chose. Si je me réfère à ma propre expérience, mes plus grands orgasmes ont toujours eu lieu dans des situations d'ouverture totale à l'autre, sans perte de dignité ni sensation d'effraction. Je ne jouis pas du corps de l'autre, je jouis avec l'autre. L'idée que le plaisir découlerait d'un petit jeu entre « sujet » et « objet » me paraît non seulement datée, mais de surcroît majoritairement masculine. Il y a ici un malentendu entre les hommes et les femmes. Beaucoup d'hommes voient dans le coït une sorte d'acte conquérant. Moi, j'emploierais de préférence une autre métaphore. Lorsque j'invite des gens à dîner chez moi, le fait qu'ils pénètrent dans mon salon n'implique pas qu'ils s'approprient mon chez-moi. De même, ouvrir ses jambes à son partenaire, c'est l'accueillir avec bienveillance dans son antre. Et ce n'est pas tellement agréable si l'on a l'impression que l'invité veut empiéter sur votre territoire ou vous manquer de respect. Sur un plan plus philosophique, l'idée que la transgression serait une sorte d'ingrédient indispensable à la jouissance me paraît rétrograde, c'est une conception que défendent ceux qui ont trop lu Bataille ou méconnaissent la quatrième génération du féminisme issu de la libération sexuelle.
Allez, courage, vous avez tout le WE pour digérer !
J'ai un côté très "ovidien", ceux qui me connaissent n'en seront pas surpris
Philosophie magazine - Dossier Mars 2013
-- Michel EItchaninoff --
Éditorial du dossier
Le sexe, c'est connu, est une énigme.
C'est encore plus vrai aujourd'hui. Voyez : en apparence, il s'est rarement mieux porté. La pornographie en ligne est accessible à tous et se consomme allègrement. Divers sites proposent des rencontres rapides et concluantes. On peut aisément commander toutes sortes de jouets sexuels sur Internet et lire un roman érotique sur tablette.
Le sexe n'est pas seulement plus accessible. Certaines inclinations auparavant réprouvées sont beaucoup mieux acceptées qu'il y a vingt ans: même la plupart des opposants au mariage des homosexuels refusent d'être qualifiés d'homophobes. Le sadomasochisme de 50 Nuances de Grey a été récemment accueilli avec enthousiasme par les lecteurs du monde entier. Quant aux autres pratiques, on peut compter sur les médias pour les explorer à l'envi: fellation (« ciment du couple »), échangisme (« êtes-vous prêts à franchir le pas? ») ou sodomie (« dégommez vos idées reçues») sont dédramatisés et longuement analysés.
Et pourtant on sent comme une sourde irritation, voire une certaine exaspération, face à l'omniprésence du sexe. Le sondage que nous publions ne prétend rien révéler sur la vie privée de nos concitoyens, ni même épuiser le fond de leur pensée. Mais il reflète nettement une inflexion du discours: du sexe, on trouve que notre société parle trop (lire p. 44). Que s'est-il donc passé depuis les glorieuses années 1970, époque à laquelle la libération de la vie sexuelle était considérée comme une conquête? Sommes-nous arrivés à satiété ? C'est ce que suggère le philosophe Jean Baudrillard lorsqu'il décrit, sur la côte Ouest des États-Unis, un homme murmurant à l'oreille de sa partenaire: « What are you doing after the orgy? » (« que faites-vous après l'orgie? »).
On peut également penser que c'est l'écart entre le discours sans tabou sur le sexe et la vie réelle qui crée frustration et angoisse. Après l'explosion conjointe des discours et des pratiques dans les années 1970 et 1980, les choses se sont en effet compliquées. Prenons les romans de Michel Houellebecq, qui analyse depuis bien-tôt deux décennies notre vie libidinale. En 1994, dans Extension du domaine de la lutte, il montre des êtres avides de relations sexuelles. Mais l'Éros est devenu un élément à part entière de la compétition ultralibérale : tout y est question de capital de séduction, de concurrence, de performances, donc d'échec et d'exclusion. Déjà, Houellebecq remarque « une hypocrisie à l'envers » : « L'intérêt que notre société feint d'éprouver pour l'érotisme (à travers la publicité, les magazines, les médias en général) est tout a fait factice. La plupart des gens, en réalité, sont assez vite ennuyés par le sujet; mais ils prétendent le contraire», affirme un personnage sagace. Le sexe est devenu une idéologie, un discours que personne n'ose récuser — au risque de passer pour un frustré ou un frigide—, mais auquel on ne croit plus totalement. Quatre ans plus tard, Les Particules élémentaires offre une épopée du sexe à l'époque contemporaine. Libérateur dans les années 1960, il devient complètement chaotique et destructeur, avec ses relations humaines brisées, ses mornes plaisirs solitaires et ses orgies sans joie. La sexualité semble entraîner davantage de souffrance que de bonheur. Le personnage imaginé par Houellebecq met donc au point une technique permettant de dissocier le plaisir et la reproduction, de libérer l'humanité des tourments du désir. Après un détour par le thème du tourisme sexuel (Plateforme, en 2001, qui décrit la mondialisation du marché de la prostitution), La Possibilité d'une île invente une posthumanité éternelle enfin débarrassée de la sexualité. Et lorsqu'il revient sur terre avec La Carte et le Territoire, toute libido a pratiquement disparu. Le héros du roman s'intéresse à son art, pas aux femmes. Selon Houellebecq nous sommes terriblement las du sexe, de la tension qu'il réclame, des désordres et des désastres qu'il engendre, des discours emphatiques qui l'entourent. Mais si nous nous prenons à douter du caractère libérateur du sexe, n'est-ce pas surtout parce qu'il a été entièrement capté par le capitalisme ?
Puisque l'obscur objet du désir fait acheter et vendre, le libre marché l'exploite ad nauseam. Il oriente nos pulsions libidinales vers les produits de ses entreprises: directement par la pornographie, indirectement par les sites de rencontres, les films, les journaux, les publicités mettant en scène des personnes désirables. Il étanche notre soif de connaître les secrets de « la chose » avec une presse qui publie les photos intimes ou dissèque toutes les fantaisies imaginables. Il impose enfin une norme, la même que celle qui règne sur les lieux de travail et dans la vie sociale.
Chacun d'entre nous est sommé d'avoir une vie sexuelle compétitive et épanouie. La femme, expliquent les magazines et les publicités, doit savoir « affoler son homme », celui-ci « étonner » sa compagne. Et chacun doit jouir intensivement, terrible devoir. Le danger est grand d'éprouver de la culpabilité lorsque le plaisir se révèle insuffisant ou absent—et de remplir ainsi les cabinets des sexologues. Comme l'écrit Raoul Vaneigem, qui fut pourtant l'un des promoteurs du "jouir sans entrave" de Mai 68, le plaisir obligatoire remplace le plaisir prohibé. La jouissance s'affronte à la façon d'un examen, avec échec ou réussite à la clé. Pour le brevet de radicalité, indiquez ici la moyenne horaire de vos orgasmes » (Le Livre des plaisirs, 1979).
Quand le sexe devient une contrainte...
Cette répugnance à laisser la société de consommation s'emparer de nos vies nocturnes ne signifie pas renoncer au sexe, mais inventer les moyens de lui rendre ce que sa surexposition lui a fait perdre. Un peu de son mystère d'abord. En 1976, au début de son Histoire de la sexualité, Michel Foucault s'amuse de la solennité avec laquelle son époque prétend vaincre l'hypocrisie entourant la sexualité, comme si la loi du silence avait régné sans partage jusqu'alors. En réalité, rappelle Foucault, parler de sexe arrange les pouvoirs qui ont ainsi accès à notre vie intime et au comportement de nos corps. "Ironie de ce dispositif" écrit Foucault: "il nous fait croire qu'il y va de notre "libération" ". Depuis le XVII siècle et son devoir de confessions fréquentes et intimes, la société réclame de nous que nous parlions de sexe. Plus tard, c'est la science qui réussit à nous faire passer aux aveux. Aujourd'hui, la connaissance de notre vie sexuelle intéresse plus spécialement les publicitaires. Par ailleurs, la levée des interdits réactive une certaine attirance pour les limites — que ce soit pour les respecter ou les transgresser. Dans Une sale histoire (1977) de Jean Eustache, l'acteur Jean-Noél Picq déplore « notre époque où il n'y a pas une jeune fille qu'on connaît depuis dix minutes qui nous raconte avec passion toutes ses perversions et ce qui la fait jouir le plus. Alors ensuite, ben, on se demande ce qu'on va faire. Il faut leur raconter à chaque instant que c'est un péché pour pouvoir jouir un peu sinon elles font ça comme une hygiène. Et moi, l'hygiène, ça m'emmerde. — Oh! vous êtes vachement désabusé! — Non je ne suis pas désabusé, c'est une époque désabusée. C'est une époque de répression sexuelle inouïe. Moi, je regrette l'époque victorienne. » L'érotisme et la jouissance se découvriraient-ils mieux à travers la forêt des interdits et des mots chuchotés que dans la triste plaine du déboutonnage obligatoire ? Le plaisir semble réclamer des cadres pour se déployer.
Enfin, la vie sexuelle constitue une voie privilégiée de connaissance d'autrui, et pas uniquement une saine gymnastique indifférente aux sujets qu'elle engage. Rencontrer le corps d'un autre, c'est découvrir une singularité, loin des modèles imposés par le monde extérieur. D'ailleurs, qu'on le veuille ou non, le sexe s'accompagne d'autre chose — de la proximité, du temps, des paroles, des gestes — qui l'empêche de devenir une réalité exclusive. En réalité, nous ne sommes pas tant fatigués du sexe que de sa standardisation. La prochaine révolution sexuelle a au moins un but : se le réapproprier.
André Comte-Sponville - Philosophe moraliste / Ovidie - ex pornostar reconvertie dans l'écriture et la mise en scène : rencontre (extrait)
André Comte-Sponville : .../...La première erreur a duré presque vingt siècles d'Occident chrétien: elle consistait à diaboliser la sexualité. À la suite de saint Augustin, qui voulait s'arracher à ce qu'il appelait "la boue de la concupiscence" (après avoir vécu de longues années de débauche avant sa conversion), le sexe a été l'objet d'une condamnation morale. Saint Augustin va très loin: faire l'amour est un péché mortel lorsque les partenaires ne sont pas mariés, et un péché véniel, entre époux, lorsque le coït tend au plaisir plutôt qu'a la procréation! Nous sommes heureuse-ment sortis de ces pudibonderies. Mais ce fut pour tomber dans une erreur inverse : on est passés de la diabolisation à la banalisation. Dans les années 1970, sous couvert de libération, on a présenté la sexualité comme un loisir innocent, aussi anodin que de partager une bouteille de vin ou une partie de tennis. C'est une illusion. Il y a bien une tension entre la morale et la sexualité : jouir du corps d'un autre ne va jamais, moralement, sans une part de transgression. La morale nous commande de considérer l'autre comme une personne, de lui manifester du respect, de le traiter toujours comme une fin, disait Kant, jamais seulement comme un moyen. Or, faire de l'autre un objet, pro-faner sa dignité plutôt que la respecter, le traiter ou s'offrir à lui comme un moyen plutôt que comme une fin, ce n'est peut-être pas moral, mais, sexuellement, qu'est-ce que c'est bon! C'est justement parce que la sexualité suspend les barrières morales qu'elle est à ce point délectable.
Ovidie : Là, il y a un point de divergence entre nous! Je ne crois pas que la transgression soit indispensable au plaisir sexuel et je rejette l'idée selon laquelle la jouissance passerait forcément par le fait de réifier son partenaire, d'en faire sa chose. Si je me réfère à ma propre expérience, mes plus grands orgasmes ont toujours eu lieu dans des situations d'ouverture totale à l'autre, sans perte de dignité ni sensation d'effraction. Je ne jouis pas du corps de l'autre, je jouis avec l'autre. L'idée que le plaisir découlerait d'un petit jeu entre « sujet » et « objet » me paraît non seulement datée, mais de surcroît majoritairement masculine. Il y a ici un malentendu entre les hommes et les femmes. Beaucoup d'hommes voient dans le coït une sorte d'acte conquérant. Moi, j'emploierais de préférence une autre métaphore. Lorsque j'invite des gens à dîner chez moi, le fait qu'ils pénètrent dans mon salon n'implique pas qu'ils s'approprient mon chez-moi. De même, ouvrir ses jambes à son partenaire, c'est l'accueillir avec bienveillance dans son antre. Et ce n'est pas tellement agréable si l'on a l'impression que l'invité veut empiéter sur votre territoire ou vous manquer de respect. Sur un plan plus philosophique, l'idée que la transgression serait une sorte d'ingrédient indispensable à la jouissance me paraît rétrograde, c'est une conception que défendent ceux qui ont trop lu Bataille ou méconnaissent la quatrième génération du féminisme issu de la libération sexuelle.
Allez, courage, vous avez tout le WE pour digérer !
J'ai un côté très "ovidien", ceux qui me connaissent n'en seront pas surpris
Invité- Invité
Re: Rêves d'Ours
Beaucoup à dire sur tout ça ! Merci Ours.
Il y a quand même un énorme raccourci entre Saint Augustin (mort en 430 après JC !) et la révolution sexuelle des années 70 !
Entre les deux il y a beaucoup à lire - Sade par exemple... Ou, après Foucault, "Porno Blues" du réalisateur de films X John B. Root. Et Calaferte bien sûr, dont tu as posté un poème plus haut.
De plus les religions du livre, et la culpabilité qui les accompagne, ne recouvre pas le continent entier.
Mais dieu que le sujet est passionnant !
Il y a quand même un énorme raccourci entre Saint Augustin (mort en 430 après JC !) et la révolution sexuelle des années 70 !
Entre les deux il y a beaucoup à lire - Sade par exemple... Ou, après Foucault, "Porno Blues" du réalisateur de films X John B. Root. Et Calaferte bien sûr, dont tu as posté un poème plus haut.
De plus les religions du livre, et la culpabilité qui les accompagne, ne recouvre pas le continent entier.
Mais dieu que le sujet est passionnant !
Re: Rêves d'Ours
Sade, bien sur, pour lequel deux lectures sont possibles. La première nous confrontant en tant qu'homme à nos pulsions de domination et d'intensité fornicatrice comme témoignage de notre puissance, la seconde en tension entre nos normes personnelles et sociales face à notre héritage instinctif ; le débouché de cette seconde lecture étant l'organisation politique de la société.
Effectivement, John B. Root, dont je n'ai lu que des commentaires, des billets.
Également, certaines invitées "expérimentées" qui ont pu témoigner (notamment chez Ardisson) avec aplomb mais vérité sur les coulisses du porno, donc, du cœur même de notre pulsion.
Arriver à faire une synthèse entre culpabilité, interdit, désir, offrande, respect, accueil, invasion, histoire personnelle et projection vers l'autre.... C'est un point d'une énorme difficulté pour moi.
A ajouter à cela le pensé "non dit", le "dit" non pensé, les codes sociaux....
Un jour, peut-être, au bord de l'autre....
Effectivement, John B. Root, dont je n'ai lu que des commentaires, des billets.
Également, certaines invitées "expérimentées" qui ont pu témoigner (notamment chez Ardisson) avec aplomb mais vérité sur les coulisses du porno, donc, du cœur même de notre pulsion.
Arriver à faire une synthèse entre culpabilité, interdit, désir, offrande, respect, accueil, invasion, histoire personnelle et projection vers l'autre.... C'est un point d'une énorme difficulté pour moi.
A ajouter à cela le pensé "non dit", le "dit" non pensé, les codes sociaux....
Un jour, peut-être, au bord de l'autre....
Invité- Invité
Re: Rêves d'Ours
A mon sens, il y avait beaucoup d'hypocrisie depuis Saint-Augustin jusqu'aux années 70. Le libertinage du temps de Sade ou de Casanova était passible de prison. Pour ma mère encore, faire l'amour avant le mariage était scandaleux. Tous les ans, étaient élue une jeune fille vertueuse dans sa paroisse, qu'on appelait "rosière". Le jour où la "rosière" (sans doute l'ancêtre des miss) est tombée enceinte pendant son année d'élection, le curé a laissé tomber cette tradition. Donc l'acte sexuel hors mariage a été longtemps transgressif d'un point de vu culturel. Et il l'est encore. Mais je pense comme Ovidie que cette tension entre la morale et le sexe n'est que l'héritage occidental d'une société ayant trop délaissé le corps par rapport à l'âme, et qu'il ne se résume pas à ça.
Invité- Invité
Re: Rêves d'Ours
C'est marrant que tu parles de la cérémonie de la rosière, quand un peu plus haut on peut lire un dialogue de "une sale histoire" de Eustache, que pour moi "la maman et la putain" est incontournable sur ce theme, et que l'on sait que Jean Eustache a filmé deux documentaires à 10 ans d'intervalle : "la rosière de Pessac"
Re: Rêves d'Ours
Je ne connais pas Harpo et j'avoue que je suis Ours ( bonjour Ours ) depuis peu. Mais ces questions sont fort intéressantes. Peux tu m"indiquer la page, si cela ne te demande pas trop d'efforts (étant partisante du moindre effort, je suis aussi pour le moindre effort de mon interlocuteur )
Invité- Invité
Re: Rêves d'Ours
Ours, je t'aime.
Saphodane- Messages : 3002
Date d'inscription : 24/01/2012
Age : 39
Localisation : Metz
Re: Rêves d'Ours
@Cilou sauvage
Bienvenue ici. Tu passes, tu t'installes, tu repars, tu publies, tu commentes, ... du moment que ce n'est pas dans la brutalité et l'invective, aucun problème c'est maison ouverte, ... ouverte mais pas abandonnée.
@Saphodane
Je ne peux que penser à toi (pas à propos des textes ci dessus publies ) mais parce que je suis avec le Belcea Quartet et Ludwig, mes oreilles se sont faites et c'est grand. Bon pas aussi près de mon cœur qu'Hélène Grimaud et Brahms à Aix dimanche dernier, mais ....
Bienvenue ici. Tu passes, tu t'installes, tu repars, tu publies, tu commentes, ... du moment que ce n'est pas dans la brutalité et l'invective, aucun problème c'est maison ouverte, ... ouverte mais pas abandonnée.
@Saphodane
Je ne peux que penser à toi (pas à propos des textes ci dessus publies ) mais parce que je suis avec le Belcea Quartet et Ludwig, mes oreilles se sont faites et c'est grand. Bon pas aussi près de mon cœur qu'Hélène Grimaud et Brahms à Aix dimanche dernier, mais ....
Invité- Invité
Re: Rêves d'Ours
Un coup de biais, ce matin, un genou qui flageole, 2 ou 3 pulsations du cœur désynchronisées, une très longue discussion téléphonique avec une amie, hier. Un cap qui se profilait, un truc genre cap Horn, que si je ne le passe pas correctement, plouf et salut.
Elle a travaillé en maïeutique instinctivement, peut être inconsciemment et j'ai pu dessiner le contour de cette monstruosité et en faire le tour, la dépasser. Par pudeur pour elle, je ne voudrais pas la citer, mais au moins lui rendre un vibrant hommage, elle saura s'y lire.
Mais le contre coup, ce matin, j'ai des courbatures à l'âme et au cœur.
Et puis, cela qui est sorti en 6-8mn.
J'ai hésité, c'est coléreux, grandiloquent, bref, cela a tout les défauts. Mais enfin, cela me constitue et je ne vais pas commencer à me censurer ici, recommencer le silence.
Alors je le partage :
C'est parti de cela et cela, moi, cela s'imprime dans ma tête comme un fer rouge, cela me rend furieux, fou furieux, incontrôlable et au delà du quintal, une colère c'est dangereux :
"Libre dans sa tête" était le commentaire adjoint
Alors, je suis un peu rentré en moi et bien que je ne sois pas croyant catholique, quand j'ai très froid et très peur, je pense à quelques mots de Jean Paul II : les premiers "France, fille ainée de l'Eglise, qu'as-tu fais de ta promesse" les seconds "N'ayez pas peur".
Alors, quand un vieillard, capable de rassembler des milliers/millions de jeunes (et souvent moins jeunes) pour leur dire cela, alors il me l'a dit à moi.
Alors, moi, si je suis fidèle :
*à la promesse de vie,
*à la morale qui en découle
*à l'amour qu’on m’a offert que je dois faire circuler de mon possible
*à la vie tout simplement que j'ai reçu de mon père et de ma mère, que je n'ai reconnu comme tel tout deux qu'il y a 2/3 mois et ce malgré le contexte (et du contexte, il y en a),
Alors et alors seulement, je n'aurai pas peur et le noir s'envolera comme les cendres de mes hontes et angoisses passées.
Et je n'aurai pas peur, avec l'aide des miens, de ma famille d'affronter mes démons, mes faiblesses, de ne jamais les tenir en répit, d’aller porter la lumière jusqu’à la dernière étagère de la dernière catacombe.
Et je n'aurai pas peur d'aller avec les miens, ceux de ma famille affronter leurs démons, leur laisser finir le job seuls bien sûr mais d’inciter au questionnement et à la vérité sans cesse jusqu'à ce qu'ils aient des réponses et n'aient plus peur eux-mêmes,
Et je n'aurai pas peur avec mes proches et ceux de ma famille, d'aller pourfendre les faux semblants, les vampires, les encordeurs, les empoisonneurs, les menteurs, les emprisonneurs, les ensevelisseurs, les écraseurs d'enfance, les élagueurs de liberté, les assassins d'âme, les carbonisateurs de cœur, les perforateurs d'intimité, les inquisiteurs d'espoirs, les chasseurs de vie, ceux dont l'instinct et la blessure les poussent à semer la guerre dans les champs de paix !
Voila, j'ai dit !
C'est ma foi, ce que je crois, ce pourquoi je me lève.
(C'est dimanche, j'ai pas fait exprès.... )
Elle a travaillé en maïeutique instinctivement, peut être inconsciemment et j'ai pu dessiner le contour de cette monstruosité et en faire le tour, la dépasser. Par pudeur pour elle, je ne voudrais pas la citer, mais au moins lui rendre un vibrant hommage, elle saura s'y lire.
Mais le contre coup, ce matin, j'ai des courbatures à l'âme et au cœur.
Et puis, cela qui est sorti en 6-8mn.
J'ai hésité, c'est coléreux, grandiloquent, bref, cela a tout les défauts. Mais enfin, cela me constitue et je ne vais pas commencer à me censurer ici, recommencer le silence.
Alors je le partage :
C'est parti de cela et cela, moi, cela s'imprime dans ma tête comme un fer rouge, cela me rend furieux, fou furieux, incontrôlable et au delà du quintal, une colère c'est dangereux :
"Libre dans sa tête" était le commentaire adjoint
Alors, je suis un peu rentré en moi et bien que je ne sois pas croyant catholique, quand j'ai très froid et très peur, je pense à quelques mots de Jean Paul II : les premiers "France, fille ainée de l'Eglise, qu'as-tu fais de ta promesse" les seconds "N'ayez pas peur".
Alors, quand un vieillard, capable de rassembler des milliers/millions de jeunes (et souvent moins jeunes) pour leur dire cela, alors il me l'a dit à moi.
Alors, moi, si je suis fidèle :
*à la promesse de vie,
*à la morale qui en découle
*à l'amour qu’on m’a offert que je dois faire circuler de mon possible
*à la vie tout simplement que j'ai reçu de mon père et de ma mère, que je n'ai reconnu comme tel tout deux qu'il y a 2/3 mois et ce malgré le contexte (et du contexte, il y en a),
Alors et alors seulement, je n'aurai pas peur et le noir s'envolera comme les cendres de mes hontes et angoisses passées.
Et je n'aurai pas peur, avec l'aide des miens, de ma famille d'affronter mes démons, mes faiblesses, de ne jamais les tenir en répit, d’aller porter la lumière jusqu’à la dernière étagère de la dernière catacombe.
Et je n'aurai pas peur d'aller avec les miens, ceux de ma famille affronter leurs démons, leur laisser finir le job seuls bien sûr mais d’inciter au questionnement et à la vérité sans cesse jusqu'à ce qu'ils aient des réponses et n'aient plus peur eux-mêmes,
Et je n'aurai pas peur avec mes proches et ceux de ma famille, d'aller pourfendre les faux semblants, les vampires, les encordeurs, les empoisonneurs, les menteurs, les emprisonneurs, les ensevelisseurs, les écraseurs d'enfance, les élagueurs de liberté, les assassins d'âme, les carbonisateurs de cœur, les perforateurs d'intimité, les inquisiteurs d'espoirs, les chasseurs de vie, ceux dont l'instinct et la blessure les poussent à semer la guerre dans les champs de paix !
Voila, j'ai dit !
C'est ma foi, ce que je crois, ce pourquoi je me lève.
(C'est dimanche, j'ai pas fait exprès.... )
Invité- Invité
Re: Rêves d'Ours
Cilou sauvage a écrit:Je ne connais pas Harpo et j'avoue que je suis Ours ( bonjour Ours ) depuis peu. Mais ces questions sont fort intéressantes. Peux tu m"indiquer la page, si cela ne te demande pas trop d'efforts (étant partisante du moindre effort, je suis aussi pour le moindre effort de mon interlocuteur )
Cilou, cela me demandera peu d'effort
L'extrait dont je parle est dans le texte de Michel Etchaninoff que Ours a posté sur cette même page :
Dans Une sale histoire (1977) de Jean Eustache, l'acteur Jean-Noél Picq déplore « notre époque où il n'y a pas une jeune fille qu'on connaît depuis dix minutes qui nous raconte avec passion toutes ses perversions et ce qui la fait jouir le plus. Alors ensuite, ben, on se demande ce qu'on va faire. Il faut leur raconter à chaque instant que c'est un péché pour pouvoir jouir un peu sinon elles font ça comme une hygiène. Et moi, l'hygiène, ça m'emmerde. — Oh! vous êtes vachement désabusé! — Non je ne suis pas désabusé, c'est une époque désabusée. C'est une époque de répression sexuelle inouïe. Moi, je regrette l'époque victorienne. »
Pour les rosières de Pessac, il est difficile de trouver des extraits, ou de voir ces films. Par contre, j'ai retrouvé une vidéo de ce dialogue, mais j'en mets deux autres pour bien comprendre cette sale histoire. Je n'envoie que les liens, je ne sais pas poster une vidéo dailymotion :
Une sale histoire - 1
Une sale histoire - 2
et l'extrait en question
Une sale histoire : l'attrait du vagin non domestiqué
Re: Rêves d'Ours
Ours a écrit:@Cilou sauvage
Bienvenue ici. Tu passes, tu t'installes, tu repars, tu publies, tu commentes, ... du moment que ce n'est pas dans la brutalité et l'invective, aucun problème c'est maison ouverte, ... ouverte mais pas abandonnée.
Merci, je suis beaucoup plus souvent chez les autres que chez moi en ce moment. J'ai un minimum de savoir-vivre donc je penses que je ne dérange pas trop.
Invité- Invité
Re: Rêves d'Ours
Site de France Inter ce soir :
l'émission du dimanche 14 avril 2013
Brahms & Bach - 14 avril 2013
1/Concerto pour piano et orchestre n°1 en ré mineur, opus 15 de Johannes Brahms
Lars Vogt, piano
Orchestre National de France
direction : Kurt Masur
Hors commerce - Enregistrement de concert Radio France du 25 octobre 2012 au Théâtre des Champs-Elysées, à Paris.
En fait, tout s'est passé comme cela : là où je passe, la radio s'allume. Mon univers est sonore et les sons veulent dire quelque chose : musiques, paroles, histoire, information, .... et surtout pas de pub. Je suis "client" de France Culture et le dimanche matin de France Inter, désolé, les émissions religieuses, je ne supporte pas.
Donc salle de bain, radio, France Inter (reste du matin) et une paupière soulevée, Brahms, 1° concerto pour piano, la fin du premier morceau et le début du second. Le piano, beau, le jeu précis, net, bien, avec la cravate et les chaussures cirées mais je ne reconnaissais pas mon idole, sa folie, son impact, les 3 ou 4 notes qui explosent à travers l'auditorium et sonnent comme l'appel d'un djembé dans la nuit de la brousse. Je ne reconnaissais pas son jeu presque asthmatique à force de tension intérieure et ses envolées et ses effondrements comme quelqu'un qui se jetterait en deltaplane du bord d'une montagne. Pas l'odeur de la passion, pas de sel sur la peau, propre ! J'ai hésité, j'ai tendu l'oreille, j'ai mis les mains sur le poste, non, ce ne pouvait pas être elle. Puis, toute affaire cessante, le site : non, ce n'était pas elle, j'en étais sur mais bon, je sais maintenant, parce que je connais bien cette œuvre que l'interprète fait beaucoup et pour moi, tout.
Et qu'est-ce qu'elle est belle, Hélène (belle de son et de musique, j'entends...)
l'émission du dimanche 14 avril 2013
Brahms & Bach - 14 avril 2013
1/Concerto pour piano et orchestre n°1 en ré mineur, opus 15 de Johannes Brahms
Lars Vogt, piano
Orchestre National de France
direction : Kurt Masur
Hors commerce - Enregistrement de concert Radio France du 25 octobre 2012 au Théâtre des Champs-Elysées, à Paris.
En fait, tout s'est passé comme cela : là où je passe, la radio s'allume. Mon univers est sonore et les sons veulent dire quelque chose : musiques, paroles, histoire, information, .... et surtout pas de pub. Je suis "client" de France Culture et le dimanche matin de France Inter, désolé, les émissions religieuses, je ne supporte pas.
Donc salle de bain, radio, France Inter (reste du matin) et une paupière soulevée, Brahms, 1° concerto pour piano, la fin du premier morceau et le début du second. Le piano, beau, le jeu précis, net, bien, avec la cravate et les chaussures cirées mais je ne reconnaissais pas mon idole, sa folie, son impact, les 3 ou 4 notes qui explosent à travers l'auditorium et sonnent comme l'appel d'un djembé dans la nuit de la brousse. Je ne reconnaissais pas son jeu presque asthmatique à force de tension intérieure et ses envolées et ses effondrements comme quelqu'un qui se jetterait en deltaplane du bord d'une montagne. Pas l'odeur de la passion, pas de sel sur la peau, propre ! J'ai hésité, j'ai tendu l'oreille, j'ai mis les mains sur le poste, non, ce ne pouvait pas être elle. Puis, toute affaire cessante, le site : non, ce n'était pas elle, j'en étais sur mais bon, je sais maintenant, parce que je connais bien cette œuvre que l'interprète fait beaucoup et pour moi, tout.
Et qu'est-ce qu'elle est belle, Hélène (belle de son et de musique, j'entends...)
Invité- Invité
Re: Rêves d'Ours
Je suis comme toi, je n'aime pas ceux qui font des notes avec une haute technicité mais sans émotions.Pas l'odeur de la passion, pas de sel sur la peau, propre !
La musique se vit avant tout !
"La musique est la langue des émotions." Emmanuel Kant
Mélodie c- Messages : 448
Date d'inscription : 21/02/2013
Age : 59
Localisation : Drôme
Re: Rêves d'Ours
C'est un peu plus compliqué que ça je crois
Quand on découvre une œuvre, surtout en musique classique, on est souvent marqué à jamais par la première écoute qui nous a touché. Et on est souvent déçu, après, en écoutant d'autres versions, on recherche l'émotion originelle. Des versions différentes, il y en a à foison, des plus passionnées, plus romantiques, plus théâtrales, plus musicales, plus éthérées, plus strictes, ou plus débridées...
Je me souviens avoir fait découvrir à ma sœur King Arthur de Purcell et son fameux Cold Song. Elle avait adoré et m'avait demandé de lui envoyer le disque. Ne trouvant pas la version d'Alfred Deller que nous avions écouté, je lui ait envoyé une autre, celle de William Christie. Elle avait été très déçue, et moi aussi... Plus tard, j'ai lu que celle de Christie était considère par beaucoup comme la plus belle et la plus émouvante... Je ne suis toujours pas d'accord avec ça
Quand on découvre une œuvre, surtout en musique classique, on est souvent marqué à jamais par la première écoute qui nous a touché. Et on est souvent déçu, après, en écoutant d'autres versions, on recherche l'émotion originelle. Des versions différentes, il y en a à foison, des plus passionnées, plus romantiques, plus théâtrales, plus musicales, plus éthérées, plus strictes, ou plus débridées...
Je me souviens avoir fait découvrir à ma sœur King Arthur de Purcell et son fameux Cold Song. Elle avait adoré et m'avait demandé de lui envoyer le disque. Ne trouvant pas la version d'Alfred Deller que nous avions écouté, je lui ait envoyé une autre, celle de William Christie. Elle avait été très déçue, et moi aussi... Plus tard, j'ai lu que celle de Christie était considère par beaucoup comme la plus belle et la plus émouvante... Je ne suis toujours pas d'accord avec ça
Re: Rêves d'Ours
@ Harpo
Nous parlons bien de la même chose !
L'interprétation qui te correspond, pour revivre les mêmes émotions.
Parfois, c'est la première écoute mais parfois, c'est la troisième ou la vingtième.
Quand on connait une version par cœur, on anticipe, on attend l'accord, la mélodie ou la note qui nous fait vibrer.
En écrivant cela, je pense à un trio de Schubert que j'adore. Il y a des sensibles qui me touchent au plus haut point.
(C'est pas un hasard si ces notes s'appellent ainsi !)
Nous parlons bien de la même chose !
L'interprétation qui te correspond, pour revivre les mêmes émotions.
Parfois, c'est la première écoute mais parfois, c'est la troisième ou la vingtième.
Quand on connait une version par cœur, on anticipe, on attend l'accord, la mélodie ou la note qui nous fait vibrer.
En écrivant cela, je pense à un trio de Schubert que j'adore. Il y a des sensibles qui me touchent au plus haut point.
(C'est pas un hasard si ces notes s'appellent ainsi !)
Mélodie c- Messages : 448
Date d'inscription : 21/02/2013
Age : 59
Localisation : Drôme
Re: Rêves d'Ours
Je n'y peux rien, Brahms et Hélène Grimaud, c'est une déferlante qui monte de mon tréfonds et se brise sur mes paupières et ce depuis mi 2012, où, au milieu d'un fond musical très faible qui m'accompagnait durant mon travail, je L'ai entendu et à la seconde mesure, doigts immobilisés en l'air et bouche ouverte je me suis demandé ce qu'il se passait.
Invité- Invité
Re: Rêves d'Ours
C'est sombre, comme souvent ici, mais c'est aussi moi, à 2 vers près, peut-être.
Alors, je le partage.
Si cette peur pouvait se calmer parfois, je respirerais et laisserais respirer les autres.
J'arrive à la cacher, à la brider, à l'enfouir, à la déguiser en ironie presque toujours ; une seule personne l'a deviné, peut-être parce qu'elle aussi.
Raymond Carver (1938-1988) – Peur (Fear, 1966)
Peur de voir une voiture de police s’arrêter devant la maison.
Peur de m’endormir le soir.
Peur de ne pas m’endormir.
Peur du passé qui ressurgit.
Peur du présent qui s’envole.
Peur du téléphone qui sonne en pleine nuit.
Peur des orages électriques.
Peur de la femme de ménage qui a un bouton sur la joue !
Peur de ces chiens qui, m’a-t-on dit, ne mordent pas.
Peur de l’anxiété !
Peur de devoir identifier le corps d’un ami.
Peur de manquer d’argent.
Peur d’en avoir trop, même si l’on ne me croira pas.
Peur des profils psychologiques.
Peur d’être en retard et peur d’arriver avant tout le monde.
Peur de l’écriture de mes enfants sur les enveloppes.
Peur qu’ils meurent avant moi, et que je me sente coupable.
Peur de devoir vivre avec ma mère lorsqu’elle sera âgée, et moi aussi.
Peur de la confusion.
Peur que cette journée s’achève sur une note sombre.
Peur de me réveiller et que tu ne sois plus là.
Peur de ne pas aimer et peur de ne pas aimer assez.
Peur que ce que j’aime se révèle mortel pour ceux que j’aime.
Peur de la mort.
Peur de vivre trop longtemps.
Peur de la mort.
Je l'ai déjà dit.
*
Fear of seeing a police car pull into the drive.
Fear of falling asleep at night.
Fear of not falling asleep.
Fear of the past rising up.
Fear of the present taking flight.
Fear of the telephone that rings in the dead of night.
Fear of electrical storms.
Fear of the cleaning woman who has a spot on her cheek!
Fear of dogs I've been told won't bite.
Fear of anxiety!
Fear of having to identify the body of a dead friend.
Fear of running out of money.
Fear of having too much, though people will not believe this.
Fear of psychological profiles.
Fear of being late and fear of arriving before anyone else.
Fear of my children's handwriting on envelopes.
Fear they'll die before I do, and I'll feel guilty.
Fear of having to live with my mother in her old age, and mine.
Fear of confusion.
Fear this day will end on an unhappy note.
Fear of waking up to find you gone.
Fear of not loving and fear of not loving enough.
Fear that what I love will prove lethal to those I love.
Fear of death.
Fear of living too long.
Fear of death.
I've said that.
Alors, je le partage.
Si cette peur pouvait se calmer parfois, je respirerais et laisserais respirer les autres.
J'arrive à la cacher, à la brider, à l'enfouir, à la déguiser en ironie presque toujours ; une seule personne l'a deviné, peut-être parce qu'elle aussi.
Raymond Carver (1938-1988) – Peur (Fear, 1966)
Peur de voir une voiture de police s’arrêter devant la maison.
Peur de m’endormir le soir.
Peur de ne pas m’endormir.
Peur du passé qui ressurgit.
Peur du présent qui s’envole.
Peur du téléphone qui sonne en pleine nuit.
Peur des orages électriques.
Peur de la femme de ménage qui a un bouton sur la joue !
Peur de ces chiens qui, m’a-t-on dit, ne mordent pas.
Peur de l’anxiété !
Peur de devoir identifier le corps d’un ami.
Peur de manquer d’argent.
Peur d’en avoir trop, même si l’on ne me croira pas.
Peur des profils psychologiques.
Peur d’être en retard et peur d’arriver avant tout le monde.
Peur de l’écriture de mes enfants sur les enveloppes.
Peur qu’ils meurent avant moi, et que je me sente coupable.
Peur de devoir vivre avec ma mère lorsqu’elle sera âgée, et moi aussi.
Peur de la confusion.
Peur que cette journée s’achève sur une note sombre.
Peur de me réveiller et que tu ne sois plus là.
Peur de ne pas aimer et peur de ne pas aimer assez.
Peur que ce que j’aime se révèle mortel pour ceux que j’aime.
Peur de la mort.
Peur de vivre trop longtemps.
Peur de la mort.
Je l'ai déjà dit.
*
Fear of seeing a police car pull into the drive.
Fear of falling asleep at night.
Fear of not falling asleep.
Fear of the past rising up.
Fear of the present taking flight.
Fear of the telephone that rings in the dead of night.
Fear of electrical storms.
Fear of the cleaning woman who has a spot on her cheek!
Fear of dogs I've been told won't bite.
Fear of anxiety!
Fear of having to identify the body of a dead friend.
Fear of running out of money.
Fear of having too much, though people will not believe this.
Fear of psychological profiles.
Fear of being late and fear of arriving before anyone else.
Fear of my children's handwriting on envelopes.
Fear they'll die before I do, and I'll feel guilty.
Fear of having to live with my mother in her old age, and mine.
Fear of confusion.
Fear this day will end on an unhappy note.
Fear of waking up to find you gone.
Fear of not loving and fear of not loving enough.
Fear that what I love will prove lethal to those I love.
Fear of death.
Fear of living too long.
Fear of death.
I've said that.
Invité- Invité
Re: Rêves d'Ours
Peur de vivre ?
Mélodie c- Messages : 448
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