Rêves d'Ours
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Re: Rêves d'Ours
Ours a écrit:.../...
Et au dessus un petit bout d'une floraison magnifique (mais qui coupée pue la pisse de chat) que j'ai sur le bout de ma langue/de mes doigts... grrrr !
Dès que cela revient, je te le dis !
21h35 : je l'ai eu ! Asphedelus cerasifer, la grande Asphodèle
Invité- Invité
Re: Rêves d'Ours
L’aphorisme est une sentence… sentence ?
Ben oui, ces mots qui viennent, comme des bulles, enfermer ce sentiment profond, essentiel, que la vie n’est, que parce qu’elle n’est qu’un chemin vers la mort. Sentir que la vie ne puise sa force qu’en contraste à ce vide, ce néant, et que la force est dans cette notion, cette lecture.
Et voilà que ces mots provoquent l’introspection, tu cherches, tu fouilles dans ton passé. Tu tries et monte un hurlement : « JE SUIS SEUL ET J’EN CREVE !!! ». Te voilà à l’essentiel de ta quête, au fondement de ta souffrance.
Alors tu cherches encore, vivant malgré tout, pas tout à fait mort et forcement, pas tout à fait vivant. Tu crois qu’il y a une solution. Ben oui, il faut, ça doit, sinon tout ça n’a pas de sens quoi !! La solution… Il y en a une ? A dire vrai, non, pas plus que de sens d’ailleurs. Ou plutôt, plus tu crois t’en rapprocher, plus tu t’en éloignes, saloperie !! Plus tu penses saisir le sens de la vie et surtout de la mort, et plus s’empare de toi ce sentiment que tu sais, que tu as atteint le Graal. C’est à ce moment que tu te figes, que ta pensée n’évolue plus et de fait, que tu t’éloignes de la vie. La solution (s’il y en a une) serait donc le mouvement, l’éternel mouvement de la vie. En gros, vivre c’est agir, comprendre, apprendre, s’adapter. Chercher, toujours chercher, jamais rassasié de ce que tu sais et comprendre que plus tu sais et plus tu prends notion de ce qu’il te reste à apprendre.
Penser que la relation est une illusion égoïste est un aphorisme du phantasme. Ça n’est pas cynique donc, ça n’est qu’une projection nourrie par la souffrance, une recherche de solution face au non-sens. Et forcement, comme c’est une recherche de sens, ça donne une impression de cognitif, de froideur. La pensée endort l'émotion, la pensée carrée, ce putain de cerveau qui te joue le tour de te faire croire que ce que tu comprends est vrai. Revenir au sentir et trouver ce juste équilibre entre la pensée et l'émotion.
Ça nous conduit à une notion de limite. Celle de ton moi, de ton énergie vitale qui n’est que dans la confrontation à l’autre, comme un miroir. Déformant si fantasmé, juste si rencontré.
Seul face à ce passage, l’autre fantasmé devient baume, drogue même si la limite est floue.
Seul face à ce passage, l’humanité prend son sens dans la sublimation de la solitude par l’autre, pour l’amour de l’autre.
Qui dit limite, dit rencontre. Ah ! Cette rencontre. Ces chemins qui se croisent par le désir. Cet amour qui nous pousse vers l’inconnu (e). Cette rencontre qui n’a de sens que si la surprise la nourrit. Rencontre nourrissante que si le moi définissant correctement sa limite est prêt à recevoir cet amour. La rencontre désirée et la surprise acceptée.
Chercher l’autre, cette attente ! Et ne le trouver que si tu l’aimes, l’acceptes. Quelle merde ce truc !!
« Aimer l'autre, cela devrait vouloir dire que l'on admet qu'il puisse penser, sentir, agir de façon non conforme à nos désirs, à notre propre gratification, accepter qu'il vive conformément à son système de gratification personnel et non conformément au nôtre. » Laborit Eloge de la fuite
Ben oui, ces mots qui viennent, comme des bulles, enfermer ce sentiment profond, essentiel, que la vie n’est, que parce qu’elle n’est qu’un chemin vers la mort. Sentir que la vie ne puise sa force qu’en contraste à ce vide, ce néant, et que la force est dans cette notion, cette lecture.
Et voilà que ces mots provoquent l’introspection, tu cherches, tu fouilles dans ton passé. Tu tries et monte un hurlement : « JE SUIS SEUL ET J’EN CREVE !!! ». Te voilà à l’essentiel de ta quête, au fondement de ta souffrance.
Alors tu cherches encore, vivant malgré tout, pas tout à fait mort et forcement, pas tout à fait vivant. Tu crois qu’il y a une solution. Ben oui, il faut, ça doit, sinon tout ça n’a pas de sens quoi !! La solution… Il y en a une ? A dire vrai, non, pas plus que de sens d’ailleurs. Ou plutôt, plus tu crois t’en rapprocher, plus tu t’en éloignes, saloperie !! Plus tu penses saisir le sens de la vie et surtout de la mort, et plus s’empare de toi ce sentiment que tu sais, que tu as atteint le Graal. C’est à ce moment que tu te figes, que ta pensée n’évolue plus et de fait, que tu t’éloignes de la vie. La solution (s’il y en a une) serait donc le mouvement, l’éternel mouvement de la vie. En gros, vivre c’est agir, comprendre, apprendre, s’adapter. Chercher, toujours chercher, jamais rassasié de ce que tu sais et comprendre que plus tu sais et plus tu prends notion de ce qu’il te reste à apprendre.
Penser que la relation est une illusion égoïste est un aphorisme du phantasme. Ça n’est pas cynique donc, ça n’est qu’une projection nourrie par la souffrance, une recherche de solution face au non-sens. Et forcement, comme c’est une recherche de sens, ça donne une impression de cognitif, de froideur. La pensée endort l'émotion, la pensée carrée, ce putain de cerveau qui te joue le tour de te faire croire que ce que tu comprends est vrai. Revenir au sentir et trouver ce juste équilibre entre la pensée et l'émotion.
Ça nous conduit à une notion de limite. Celle de ton moi, de ton énergie vitale qui n’est que dans la confrontation à l’autre, comme un miroir. Déformant si fantasmé, juste si rencontré.
Seul face à ce passage, l’autre fantasmé devient baume, drogue même si la limite est floue.
Seul face à ce passage, l’humanité prend son sens dans la sublimation de la solitude par l’autre, pour l’amour de l’autre.
Qui dit limite, dit rencontre. Ah ! Cette rencontre. Ces chemins qui se croisent par le désir. Cet amour qui nous pousse vers l’inconnu (e). Cette rencontre qui n’a de sens que si la surprise la nourrit. Rencontre nourrissante que si le moi définissant correctement sa limite est prêt à recevoir cet amour. La rencontre désirée et la surprise acceptée.
Chercher l’autre, cette attente ! Et ne le trouver que si tu l’aimes, l’acceptes. Quelle merde ce truc !!
« Aimer l'autre, cela devrait vouloir dire que l'on admet qu'il puisse penser, sentir, agir de façon non conforme à nos désirs, à notre propre gratification, accepter qu'il vive conformément à son système de gratification personnel et non conformément au nôtre. » Laborit Eloge de la fuite
Le Breton Furieux- Messages : 289
Date d'inscription : 10/06/2011
Age : 62
Localisation : J'sais pas trop, elle est bien là la question
Re: Rêves d'Ours
Factotum a écrit:L’aphorisme est une sentence… sentence ?
Ben oui, ces mots .../...
J'aime bien tes post.
Il y a cependant une chose qui me gène : le "tu" quand tu l'appliques à des ressentis que tu me prêtes. Je pense qu'il s'agit là d'une figure de style.
Après tout, après 2 post, on ne peut pas dire qu'on se connait et quand bien même, je trouve le "tu" très incisif.
J'en ressens comme une exposition de ce que tu penses que je suis et cette exposition est et doit rester de l'ordre de mon intimité.
Je te remercie d'en tenir compte.
Amicalement
Invité- Invité
Re: Rêves d'Ours
Ours a écrit:Une vesce, probablement commune ou des champs.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Vesce_commune
http://fr.wikipedia.org/wiki/Vesce
Plante très utile. Par association symbiotique racinaire avec un champignon, elles captent l'azote de l'aire et en délivre dans le sol, permettant de se passer partiellement des engrais. Etudiant, je rêvais de transférer cette propriété sur le blé, le mil ou le riz (on dirait maintenant créer des OGM) pour rendre inutile l'usage d'engrais.
Petit topo sur les phénomènes de la mycorhization :
http://www.ithec.fr/web/FR/43-mycorhization-des-plantes.php
Bonjour Ours
J'ai assisté l'an passé à un colloque qui t'aurait passionné car la connaissance des mycorhizes s'améliore.
http://www.snhf.org/agenda/nos-activites/915-alliances-au-pays-des-racines-colloque-scientifique.html
A la SNHF, ils ont une très belle bibliothèque, 84 rue de Grenelle à Paris (très joli quartier qui plus est, avec le musée Maillol pas loin).
Peut-être connais-tu déjà...
NewHope- Messages : 1047
Date d'inscription : 08/03/2013
Localisation : La tour des félés pique les nuages devant ma fenêtre, le ciel nocturne emplit ma tête.
Re: Rêves d'Ours
DesperateRobot a écrit:.../...
Peut-être connais-tu déjà...
En abandonnant la possibilité d'une thèse financée par ELF à Toulouse sur la tumorisation des platanes et en préférant Sup de Co, j'ai pour longtemps renié mes véritables intérêts. J'ai abandonné, enterré et effacé presque tout ce qui était végétal, à quelques reliquats prêt.
J'ai porté complet cravate chaussures noires et me suis déguisé en cadre.
J'étais un homme normal.
Que ne vantera-t-on donc les joies des restaurants à la mode, de la dernière tocade communicante, du dernier film qu'il faut aaaaaaaaaaaaaaaabsolument avoir vu et des pièces de théâtre qu'on est coupable de ne pas aimer.
Vite lassé, je suis parti m'enterrer, moi, cette fois-ci, en province, dans une entreprise familiale qui me nourrit depuis.
Mais l'érosion de la vie a fait sauté les couches de sédiments.
Je redécouvre.
LA SNHF, non, je ne connais pas.
C'est une amie zèbre sur Issy qui m'a redonné le goût de cette chose, avec les serres d'Auteuil et le risque de disparition, au demeurant toujours réel. Vive le sport ! et le béton....
Bonne journée et merci du lien.
Invité- Invité
Re: Rêves d'Ours
De l'intérêt et de l'urgence de l'écriture poétique :
Valère Novarina
"Aujourd'hui où tout pivote, se déclenche, s'enchaîne à grande vitesse - et où nous pouvons partout reproduire, atteindre, communiquer et tuer instantanément -, la question de la représentation est au centre : la question des images, la querelle des mots... Il y a une lutte contre les images qui urge, un combat à mener à nouveau contre l'envoûtement et notre soumission aux idoles. La poésie est comme un coup porté au monde par-dedans. C'est une forme acérée du langage, une guerre dans la pensée contre ce qui est autour de nous communément propagé : les mots ne vibrent et ne répandent leurs fortes ondulations que s'ils ont, comme la flèche, frappé très exactement au coeur précis. C'est alors qu'ils résonnent comme des projectiles centrés juste. Écrire tranche, et il n'y a rien de plus proche de l'action du poète que l'ouïe méticuleuse, la précision aiguë du juriste. Jamais le théâtre, en tant que lieu où l'image se fissure et scène d'interrogation du langage, n'aura été autant au coeur du monde. Jamais la poésie n'aura été plus politique."
Antoine Emaz
Ce monde est sale de bêtise, d'injustice et de violence ; à mon avis, le poète ne doit pas répondre par une salve de rêves ou un enchantement de langue ; il n'y a pas à oublier, fuir ou se divertir. Il faut être avec ceux qui se taisent ou qui sont réduits au silence. J'écris donc à partir de ce qui reste vivant dans la défaite et le futur comme fermé. S’il n’est pas facile d’écrire sans illusion, il serait encore moins simple de cesser et supporter en silence. Donc... J’aime à penser la poésie comme un lichen ou un lierre, avec le mince espoir que le lierre aura raison du mur.
Valère Novarina
"Aujourd'hui où tout pivote, se déclenche, s'enchaîne à grande vitesse - et où nous pouvons partout reproduire, atteindre, communiquer et tuer instantanément -, la question de la représentation est au centre : la question des images, la querelle des mots... Il y a une lutte contre les images qui urge, un combat à mener à nouveau contre l'envoûtement et notre soumission aux idoles. La poésie est comme un coup porté au monde par-dedans. C'est une forme acérée du langage, une guerre dans la pensée contre ce qui est autour de nous communément propagé : les mots ne vibrent et ne répandent leurs fortes ondulations que s'ils ont, comme la flèche, frappé très exactement au coeur précis. C'est alors qu'ils résonnent comme des projectiles centrés juste. Écrire tranche, et il n'y a rien de plus proche de l'action du poète que l'ouïe méticuleuse, la précision aiguë du juriste. Jamais le théâtre, en tant que lieu où l'image se fissure et scène d'interrogation du langage, n'aura été autant au coeur du monde. Jamais la poésie n'aura été plus politique."
Antoine Emaz
Ce monde est sale de bêtise, d'injustice et de violence ; à mon avis, le poète ne doit pas répondre par une salve de rêves ou un enchantement de langue ; il n'y a pas à oublier, fuir ou se divertir. Il faut être avec ceux qui se taisent ou qui sont réduits au silence. J'écris donc à partir de ce qui reste vivant dans la défaite et le futur comme fermé. S’il n’est pas facile d’écrire sans illusion, il serait encore moins simple de cesser et supporter en silence. Donc... J’aime à penser la poésie comme un lichen ou un lierre, avec le mince espoir que le lierre aura raison du mur.
Invité- Invité
Re: Rêves d'Ours
Loin, trop - Antoine Emaz
ils s'écartent
peu à peu
s'effacent
restent leurs voix parfois
elles passent
vite
d'autres viennent
bien sûr
mais elles ne comblent pas
l'attente
---
on avance
un peu plus
dans le réduit
---
on voit mal ce qu'ils deviennent
loin
peut-être simplement
continuent-ils
hors d'atteinte
cela se passe dehors
on n'a que peu de prise
---
pourtant
on voudrait voir et saisir
davantage
on voudrait de même
qu'ils parlent
comme avant
on voudrait
on retient seulement
tout semblait clair
on pouvait passer
de longs temps de vide
sans trembler
cela devient plus difficile
on s'appuie davantage
souvent aussi
on se retrouve en appui
sur rien
cela devait arriver
---
trop loin
les voix se brouillent
et quand elles crient
on ne peut plus venir
et quand on appelle
on n'attend plus
de réponse
vite
la mémoire
se creuse
à mesure
rien à craindre
on a tant de distances possibles
en tête
rien à craindre
mais il faudra faire un détour
---
le silence se peuple
on entre dans le silence
en parlant seul
et les figures regardent
écoutent
on entend leurs souffles
les mots ne recréent rien
ils avivent
---
ce qui se referme
au-delà de ce qu'on peut voir
fait mal
puis cela s'établit
entre en sommeil
d'une certaine façon
cela devient simple
chacun seul
dedans
avec ses autres
---
à la fin
on ne peut plus
ni appeler ni répondre
ils s'écartent
peu à peu
s'effacent
restent leurs voix parfois
elles passent
vite
d'autres viennent
bien sûr
mais elles ne comblent pas
l'attente
---
on avance
un peu plus
dans le réduit
---
on voit mal ce qu'ils deviennent
loin
peut-être simplement
continuent-ils
hors d'atteinte
cela se passe dehors
on n'a que peu de prise
---
pourtant
on voudrait voir et saisir
davantage
on voudrait de même
qu'ils parlent
comme avant
on voudrait
on retient seulement
tout semblait clair
on pouvait passer
de longs temps de vide
sans trembler
cela devient plus difficile
on s'appuie davantage
souvent aussi
on se retrouve en appui
sur rien
cela devait arriver
---
trop loin
les voix se brouillent
et quand elles crient
on ne peut plus venir
et quand on appelle
on n'attend plus
de réponse
vite
la mémoire
se creuse
à mesure
rien à craindre
on a tant de distances possibles
en tête
rien à craindre
mais il faudra faire un détour
---
le silence se peuple
on entre dans le silence
en parlant seul
et les figures regardent
écoutent
on entend leurs souffles
les mots ne recréent rien
ils avivent
---
ce qui se referme
au-delà de ce qu'on peut voir
fait mal
puis cela s'établit
entre en sommeil
d'une certaine façon
cela devient simple
chacun seul
dedans
avec ses autres
---
à la fin
on ne peut plus
ni appeler ni répondre
Invité- Invité
Re: Rêves d'Ours
Oui, je sais, le copier-coller de textes et de poèmes, ce n'est pas du travail, du labeur, de la sueur, de l'artisanat. Les mots n'ont pas pris forme patiente, ils sont prédécoupés, ils ressemblent aux maquettes que nous construisions, gamins, à la fois plaisants et déplaisants, quand le trop plein de colle marbrait à jamais la "merveille" de plastique gris ; ils ne sont pas de nous, ils ne sont pas nous, ils ne sont pas paroles de nos cœurs, ils ne sont pas paroles de nos âmes.
Et pourtant.
Et pourtant ils sont apprentissage, ils sèment des idées, des images. Ils envisagent la vie, ils sentent le ressentit. Il nous aident, à entendre, à penser, à dénouer, à pleurer pour enfin soulager ces nœuds, ces torsions, ces crampes qui nous hantent depuis des décennies.
Que serions nous sans eux ?
Alors ce soir, c'est double dose, peut-être parce que cette semaine c'est un double Week-End, enfin pour les chanceux...
Alors ce soir, ce sont trois poèmes d'amour.
Dimanche 29 Mai 1983 - Luc Bérimont
Mon amour, je t'associe à la senteur de l'herbe que l'on a coupée dans le pré
je te marie au chant du rossignol, à la splendeur des boutons d'or et des genêts
Mon amour, le corps universel que nous cherchons à travers nous deux, à tâtons
est présenté dans l'ombre des ombrelles, dans le bleu têtu des chardons
Mon amour, tenons bon la route, et la sente, et l'herbier des nuits
Tout nous est donné, sans le doute qui ronge les cours et les dents
Je parle d'astres, de survie. Par toi, je suis, de nouveau, né
Entends la flamme de l'été qui ronfle sur nos champs de vie
Et crois que l'accord est passé pour les cent mille ans du passé
autant que pour l'éternité
Le voyageur - Luc Bérimont
Je suis ce voyageur qui quémande une chambre
par une nuit d'hiver dans un hôtel bondé
la maison brille un peu en chassant une lampe
et c'est pareil aux nuits glacées du vieux décembre
quand l'hiver et la nuit semblaient tout occupés
le vent hurle en travers dans son manteau troué.
Il est là les pieds froids la tête sur la lune
sa valise effondrée forme une morne dune
et c'est vraiment la mer qui le suit qu'il entend
plutôt que cette voix d'hôtesse qui surprend
et descend des volets clos du premier étage
et dit " ne reste plus un lit dans le village"
Madame, savez-vous ce qu'est le cœur bondé
quand l'hiver et la nuit semblent tout occupés
la maison brille un peu en chassant une lampe
et c'est pareil aux nuits glacées du vieux décembre
quand regardant la porte et ne pouvant entrer
le voyageur est comme un rêve aux mains coupées
je t'attends aux grilles des routes - Luc Bérimont
je t'attends aux grilles des routes
aux croisées du vent du sommeil
je crie ton nom au fond des soutes
des marécages sans oiseaux
du fond de ce désert de fonte
où je pose un à un mes pas
j'attends la source de tes bras
de tes cheveux de ton haleine
j'attends la source de tes bras
de tes cheveux de ton haleine
tu es terrible tu m'enchaînes
tu me dévastes tu me fais
je t'attends comme la forêt
inextricable enchevêtrée
tissée de renards et de geais
mais que le matin fait chanter.
Et pourtant.
Et pourtant ils sont apprentissage, ils sèment des idées, des images. Ils envisagent la vie, ils sentent le ressentit. Il nous aident, à entendre, à penser, à dénouer, à pleurer pour enfin soulager ces nœuds, ces torsions, ces crampes qui nous hantent depuis des décennies.
Que serions nous sans eux ?
Alors ce soir, c'est double dose, peut-être parce que cette semaine c'est un double Week-End, enfin pour les chanceux...
Alors ce soir, ce sont trois poèmes d'amour.
Dimanche 29 Mai 1983 - Luc Bérimont
Mon amour, je t'associe à la senteur de l'herbe que l'on a coupée dans le pré
je te marie au chant du rossignol, à la splendeur des boutons d'or et des genêts
Mon amour, le corps universel que nous cherchons à travers nous deux, à tâtons
est présenté dans l'ombre des ombrelles, dans le bleu têtu des chardons
Mon amour, tenons bon la route, et la sente, et l'herbier des nuits
Tout nous est donné, sans le doute qui ronge les cours et les dents
Je parle d'astres, de survie. Par toi, je suis, de nouveau, né
Entends la flamme de l'été qui ronfle sur nos champs de vie
Et crois que l'accord est passé pour les cent mille ans du passé
autant que pour l'éternité
Le voyageur - Luc Bérimont
Je suis ce voyageur qui quémande une chambre
par une nuit d'hiver dans un hôtel bondé
la maison brille un peu en chassant une lampe
et c'est pareil aux nuits glacées du vieux décembre
quand l'hiver et la nuit semblaient tout occupés
le vent hurle en travers dans son manteau troué.
Il est là les pieds froids la tête sur la lune
sa valise effondrée forme une morne dune
et c'est vraiment la mer qui le suit qu'il entend
plutôt que cette voix d'hôtesse qui surprend
et descend des volets clos du premier étage
et dit " ne reste plus un lit dans le village"
Madame, savez-vous ce qu'est le cœur bondé
quand l'hiver et la nuit semblent tout occupés
la maison brille un peu en chassant une lampe
et c'est pareil aux nuits glacées du vieux décembre
quand regardant la porte et ne pouvant entrer
le voyageur est comme un rêve aux mains coupées
je t'attends aux grilles des routes - Luc Bérimont
je t'attends aux grilles des routes
aux croisées du vent du sommeil
je crie ton nom au fond des soutes
des marécages sans oiseaux
du fond de ce désert de fonte
où je pose un à un mes pas
j'attends la source de tes bras
de tes cheveux de ton haleine
j'attends la source de tes bras
de tes cheveux de ton haleine
tu es terrible tu m'enchaînes
tu me dévastes tu me fais
je t'attends comme la forêt
inextricable enchevêtrée
tissée de renards et de geais
mais que le matin fait chanter.
Invité- Invité
Re: Rêves d'Ours
Parfois, je crois que tous m'ont oublié
Parfois, je crois que tous oublient que je les aime
Parfois, je crois qu'il vaudrait mieux rester ermite de ma propre vie car les autres, c'est tellement incompréhensible
Parfois, je crois qu'il vaudrait mieux rester ermite car moi, pour les autres, je suis tellement incompréhensible
Parfois, je crois que tout ça, le monde, la vie, les autres, moi, la mort c'est tellement insensé qu'il vaudrait mieux fermer les yeux et arpenter l'autre côté, celui dont personne (les lâches, les menteurs !) ne revient pour dire juste comment c'est, pour apaiser la peur "ah, bon, ce n'est QUE ça !"
Parfois, je crois que d'être seule, seule est ma voie
Parfois, je crois .... que porter ma croix est la seule voie
Car croire n'est pas vivre, croire c'est s'enfermer en soi-même avec ces pensées qui tournent à s'effondrer et quand elles s'effondrent, elles restent à terre et pourrissent ... mais n'est-ce pas de la mort de la vie que la vie se nourrit ?
>Alors, je ne crois plus, je vis ;-)
Je t'embrasse Ours
Parfois, je crois que tous oublient que je les aime
Parfois, je crois qu'il vaudrait mieux rester ermite de ma propre vie car les autres, c'est tellement incompréhensible
Parfois, je crois qu'il vaudrait mieux rester ermite car moi, pour les autres, je suis tellement incompréhensible
Parfois, je crois que tout ça, le monde, la vie, les autres, moi, la mort c'est tellement insensé qu'il vaudrait mieux fermer les yeux et arpenter l'autre côté, celui dont personne (les lâches, les menteurs !) ne revient pour dire juste comment c'est, pour apaiser la peur "ah, bon, ce n'est QUE ça !"
Parfois, je crois que d'être seule, seule est ma voie
Parfois, je crois .... que porter ma croix est la seule voie
Car croire n'est pas vivre, croire c'est s'enfermer en soi-même avec ces pensées qui tournent à s'effondrer et quand elles s'effondrent, elles restent à terre et pourrissent ... mais n'est-ce pas de la mort de la vie que la vie se nourrit ?
>Alors, je ne crois plus, je vis ;-)
Je t'embrasse Ours
Invité- Invité
Re: Rêves d'Ours
Dis,
Pourquoi tu dis cela,
Pourquoi tu écris cela,
Pourquoi j'entends cela ?
Dis,
Pourquoi tu lis en moi,
Pourquoi tes mots en moi,
Pourquoi tu sais de moi ?
Dis,
Pourquoi j'ai cru en toi,
Pourquoi je crois en toi,
Pourquoi je sais de toi ?
Petite sœur.
Ne t'en fait pas, je vis, même si quelque fois j'apprends encore à vivre.
Je t'embrasse Kasha
Pourquoi tu dis cela,
Pourquoi tu écris cela,
Pourquoi j'entends cela ?
Dis,
Pourquoi tu lis en moi,
Pourquoi tes mots en moi,
Pourquoi tu sais de moi ?
Dis,
Pourquoi j'ai cru en toi,
Pourquoi je crois en toi,
Pourquoi je sais de toi ?
Petite sœur.
Ne t'en fait pas, je vis, même si quelque fois j'apprends encore à vivre.
Je t'embrasse Kasha
Invité- Invité
Re: Rêves d'Ours
Pi, question ? cesse-t-on un jour d'apprendre à vivre ? le jour ou l'on ne vit plus ??? vite alors, apprendre apprendre encore avant qu'il ne soit trop tard ... et si après la vie ... on apprenait encore ? zib l'ami ;-)
Invité- Invité
Re: Rêves d'Ours
Guillevic – Poème (1989)
Être
Où et quoi ?
N’importe où,
Mais pas rien qu’en soi.
Être dans le monde.
Fragment, élément du monde.
Supérieur à rien,
Pas à quiconque, pas à la pluie qui tombe,
Se sentir égal
Et pareil au pissenlit, à la limace,
Inférieur à rien,
Ni au baobab, ni à l’horizon,
Vivre avec tout
Ce qui est en dehors et en dedans,
Tout ce qui est au monde,
Dans le monde.
Fétu de paille, non !
Cathédrale, non !
Un souffle
Qui essaie de durer.
Invité- Invité
Re: Rêves d'Ours
Souvenir de Bretagne :
Mélodie c- Messages : 448
Date d'inscription : 21/02/2013
Age : 59
Localisation : Drôme
Re: Rêves d'Ours
On n'a pas trouvé de moment géographique et temporel.... Il y avait une telle énergie entre les individus que la présence ou la rencontre de toute personne non intégrée à cet événement aurait risqué d'être le cristallisoir de perturbations. Il valait finalement mieux être prudent et ce fut mieux ainsi.
Il est quelque fois des trains qui ne s'arrêtent pas à toutes les gares, que certains passagers veuillent monter et d'autres descendre.
C'est ainsi, il n'y a pas à le regretter, ce sera autrement dans un autre temps.
M'a pas l'air commode celui là !
Il est quelque fois des trains qui ne s'arrêtent pas à toutes les gares, que certains passagers veuillent monter et d'autres descendre.
C'est ainsi, il n'y a pas à le regretter, ce sera autrement dans un autre temps.
M'a pas l'air commode celui là !
Dernière édition par Ours le Mer 15 Mai 2013 - 11:24, édité 1 fois (Raison : Un petit mot oublié)
Invité- Invité
Re: Rêves d'Ours
Cette statue en granit rose et bleu représente la constellation La Grande Ourse.
Merci à Mélodie C pour cette photo.
Les trains suivent des voies toutes tracées et des horaires précis que tout le monde doit s'efforcer de respecter pour la bonne marche.
Merci à Mélodie C pour cette photo.
Les trains suivent des voies toutes tracées et des horaires précis que tout le monde doit s'efforcer de respecter pour la bonne marche.
Réplica du Zebre- Messages : 237
Date d'inscription : 13/03/2013
Age : 58
Localisation : Roazhon
Re: Rêves d'Ours
Réplica du Zebre a écrit:Les trains suivent des voies toutes tracées et des horaires précis que tout le monde doit s'efforcer de respecter pour la bonne marche.
Cela manque toujours un peu de poésie, de sensibilité et de vie, ce genre de concepts. Il est parfois nécessaire de se laisser déborder par les évènements et les vibrations pour les vivre complètement.
Invité- Invité
Re: Rêves d'Ours
- Spoiler:
- Etre en exil à Guernesey
Et regarder la houle grise
Sur les brisants
Etre en exil pour des idées
Entendre les voix qui dérivent
Sous les courants
J'n'voudrais pas finir
Avant d'avoir écrit
Le meilleur de mes drames
Qui chant'ra la misère
C'est la faute à Voltaire
J'n'voudrais pas mourir
Avant d'avoir caressé
La plus belle des femmes
Celle qui vient du ruisseau
C'est la faute à Rousseau
A Guernesey
Etre en prison à Guernesey
Entendre les voix qui délirent
En dérivant
J'n'voudrais pas finir
Avant d'avoir aimé
La plus tendre des femmes
Et l'aimer même un peu trop
C'est la faute à Rousseau
J'n'voudrais pas mourir
Avant d'avoir brûlé
De ma dernière flamme
Avant de quitter la terre
Je te salue Voltaire
De Guernesey
De Guernesey
Invité- Invité
Re: Rêves d'Ours
Réplica du Zebre a écrit:Les trains suivent des voies toutes tracées et des horaires précis que tout le monde doit s'efforcer de respecter pour la bonne marche.
Libre à chacun de choisir le train qu'il souhaite prendre ... ou de préférer, au dernier moment, prendre le suivant ... ou pas !
Re: Rêves d'Ours
http://www.pierrecarreau.com/
Hésiter entre un métal en fusion, une lave volcanique, voila les vagues de Pierre CARREAU.
--------------------------------------------------------------------------------------
Si vous êtes ou étiez comme moi fou de "bodysurfing"
(et oui.... ceux qui me connaissent auront peut être du mal à l'imaginer)
( http://fr.wikipedia.org/wiki/Bodysurf )
alors ces images de l'intimité des vagues, de cet instant magique où leurs crêtes frisent, où des gouttes prennent leur indépendance, où le poids de l'eau devient plus fort que la force de l'onde, où plus le choix il faut se lancer ou couler profondément à leur base sans savoir ce qu'on trouvera derrière , alors .... bonne promenade.
Un regret toutefois, les vagues photographiées sont un peu modestes.
Celles que je surfais étaient sur la côte africaine : la barre à Cotonou, vagues brutales, tonnant comme des coups de canon, terriblement rapprochées (souvent à peine le temps d'une respiration), 2 à 3 m par temps normal, souvent par lot de 7 parfois 8, quelque fois croisées, cassant sur une remontée brutale du sol. Ceux qui connaissent la côte Atlantique peuvent imaginer les baïnes sur un littoral globalement plus abrupt. Cela avait un prix, environ un noyé par mois... et une interdiction absolue de pratiquer mais je devais déjà être zèbre !
Hésiter entre un métal en fusion, une lave volcanique, voila les vagues de Pierre CARREAU.
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Si vous êtes ou étiez comme moi fou de "bodysurfing"
(et oui.... ceux qui me connaissent auront peut être du mal à l'imaginer)
( http://fr.wikipedia.org/wiki/Bodysurf )
alors ces images de l'intimité des vagues, de cet instant magique où leurs crêtes frisent, où des gouttes prennent leur indépendance, où le poids de l'eau devient plus fort que la force de l'onde, où plus le choix il faut se lancer ou couler profondément à leur base sans savoir ce qu'on trouvera derrière , alors .... bonne promenade.
Un regret toutefois, les vagues photographiées sont un peu modestes.
Celles que je surfais étaient sur la côte africaine : la barre à Cotonou, vagues brutales, tonnant comme des coups de canon, terriblement rapprochées (souvent à peine le temps d'une respiration), 2 à 3 m par temps normal, souvent par lot de 7 parfois 8, quelque fois croisées, cassant sur une remontée brutale du sol. Ceux qui connaissent la côte Atlantique peuvent imaginer les baïnes sur un littoral globalement plus abrupt. Cela avait un prix, environ un noyé par mois... et une interdiction absolue de pratiquer mais je devais déjà être zèbre !
Invité- Invité
Re: Rêves d'Ours
Wouuaaahh, ces photos de vagues, je fonds...
Bliss- Messages : 12125
Date d'inscription : 11/11/2010
Re: Rêves d'Ours
En survolant l'atlantique, mon regard a été attiré par ces dunes de vagues, étrange impression
et puis tiens je vais m'envoyer un compliment, je la trouve belle ma photo
bises à toi
Invité- Invité
Re: Rêves d'Ours
Oh punaise, c'est clair, elle est SUPERBE ta photo Maj' !!!
Bliss- Messages : 12125
Date d'inscription : 11/11/2010
Re: Rêves d'Ours
...j'ai demandé à M. Carreau s'il retouchait ses photos.
"Si non, j'en acquerrais bien une." dit le mail.
En tout cas, son nom est en accord avec son activité.
Ce serait bien qu'il les envoie partout dans le monde toutes ses photos, vu l'endroit où il est.
L'ours, c'est un film que j'ai adoré, surtout quand il fait bouger tout l'arbre à lui tout seul...
"Si non, j'en acquerrais bien une." dit le mail.
En tout cas, son nom est en accord avec son activité.
Ce serait bien qu'il les envoie partout dans le monde toutes ses photos, vu l'endroit où il est.
L'ours, c'est un film que j'ai adoré, surtout quand il fait bouger tout l'arbre à lui tout seul...
Invité- Invité
Re: Rêves d'Ours
Peace a écrit:.../...
L'ours, c'est un film que j'ai adoré, surtout quand il fait bouger tout l'arbre à lui tout seul...
Je me plais à croire que c'est encore possible !
Invité- Invité
Re: Rêves d'Ours
vu la taille de l'ours à droite, jme dis que c'est de plus en plus possible
EMP: electro - magnetic - pulse (notre seule arme contre les machines, matrix)
EMP: electro - magnetic - pulse (notre seule arme contre les machines, matrix)
Invité- Invité
Re: Rêves d'Ours
Anise Koltz – Poème (2012)
L’invention du monde
coïncide avec notre naissance
Nous vivons
parce que nous sommes destinés
à mourir
Périssable avec nous
le monde n’existe
que tant que nous le voyons
L’invention du monde
coïncide avec notre naissance
Nous vivons
parce que nous sommes destinés
à mourir
Périssable avec nous
le monde n’existe
que tant que nous le voyons
Invité- Invité
Re: Rêves d'Ours
Harpo a écrit:On voit sa tête si tu retournes le fauteuil ?
EMP = Esprit MAL PLACE
Bouuuudiouuuuu, faut tout te dire à toi !
Invité- Invité
Re: Rêves d'Ours
Je viens de passer à nouveau un agréable moment en ta compagnie Ours.
A ton insu (un ours ça peut mordre), à la manière du naturaliste caché derrière ses jumelles. Il me manque donc probablement le son pour bien comprendre.
Mais j'apprécie ce florilège de botanique, de musique, et d'idées qui me rapellent parfois des souvenirs mais le plus souvent me ravissent de nouveauté, le tout dans une simplicité qui sonne vrai. (Mon avis est probablement biaisé par le multi-featuring de sol gabetta .)
A ton insu (un ours ça peut mordre), à la manière du naturaliste caché derrière ses jumelles. Il me manque donc probablement le son pour bien comprendre.
Mais j'apprécie ce florilège de botanique, de musique, et d'idées qui me rapellent parfois des souvenirs mais le plus souvent me ravissent de nouveauté, le tout dans une simplicité qui sonne vrai. (Mon avis est probablement biaisé par le multi-featuring de sol gabetta .)
bepo- Messages : 2704
Date d'inscription : 14/09/2009
Age : 54
Re: Rêves d'Ours
pourquoi je me sens visé?
quels sont les rêves d'ours?
sont-ils polaires?
Edouard aurait pu dire: je vous demande d'être créatif!
Valérie aurait pu dire: tu veux parler de quoi poto?
François aurait pu dire qqch
Jacques aurait pu essayer d'être
Nico aurait pu connecter un tant soit peu
François doit se lancer dans le rap sinon c'est mort pour nous
c'est quoi ZX?
Réponse de Carreau:
Mes photographies ne subissent aucune transformation, aucun effet logiciel ni montage qui pourraient tromper les personnes qui les visionnent.
Elles sont le reflet de la réalité sans trucage.
Il est important pour moi que leur impact résulte de la prise de vue et en aucun cas de manipulations numériques (comme c'est souvent le cas de nos jours).
En revanche, pour être exhaustif dans ma réponse, j'optimise leur chromie (luminosité et contraste) afin d'améliorer leurs qualités photographiques.
Ce sont des opérations effectuées de tous temps par tous les photographes.
donc, comme il a la classe, je lui demande ses tarifs.
quels sont les rêves d'ours?
sont-ils polaires?
Edouard aurait pu dire: je vous demande d'être créatif!
Valérie aurait pu dire: tu veux parler de quoi poto?
François aurait pu dire qqch
Jacques aurait pu essayer d'être
Nico aurait pu connecter un tant soit peu
François doit se lancer dans le rap sinon c'est mort pour nous
c'est quoi ZX?
Réponse de Carreau:
Mes photographies ne subissent aucune transformation, aucun effet logiciel ni montage qui pourraient tromper les personnes qui les visionnent.
Elles sont le reflet de la réalité sans trucage.
Il est important pour moi que leur impact résulte de la prise de vue et en aucun cas de manipulations numériques (comme c'est souvent le cas de nos jours).
En revanche, pour être exhaustif dans ma réponse, j'optimise leur chromie (luminosité et contraste) afin d'améliorer leurs qualités photographiques.
Ce sont des opérations effectuées de tous temps par tous les photographes.
donc, comme il a la classe, je lui demande ses tarifs.
Invité- Invité
Re: Rêves d'Ours
@qwerty
Merci de tes mots, toujours si agréables à lire. Il est vrai que j'utilise cet espace comme un blog. Peut-être n'est-ce pas forcément le lieu d'un blog mais les échanges qui y naissent sont souvent plus sensibles et en même temps plus pudiques que ceux qui naîtraient dans un blog du grand bain du Web. Alors je continue dans ma pataugeoire.
Je dois dire aussi que la participation d'autres zèbres a été plus forte que d’habitude. J'en suis ravi.
Et puis j'ai aussi une activité sur Tumblr, quasiment strictement photographique, le lien est sous l'avatar. Il y a peut-être des images qui peuvent te plaire, sait-on jamais ? Ce sont des choses nécessitant moins de retour sensible qu'ici.
Merci de tes mots, toujours si agréables à lire. Il est vrai que j'utilise cet espace comme un blog. Peut-être n'est-ce pas forcément le lieu d'un blog mais les échanges qui y naissent sont souvent plus sensibles et en même temps plus pudiques que ceux qui naîtraient dans un blog du grand bain du Web. Alors je continue dans ma pataugeoire.
Je dois dire aussi que la participation d'autres zèbres a été plus forte que d’habitude. J'en suis ravi.
Et puis j'ai aussi une activité sur Tumblr, quasiment strictement photographique, le lien est sous l'avatar. Il y a peut-être des images qui peuvent te plaire, sait-on jamais ? Ce sont des choses nécessitant moins de retour sensible qu'ici.
Invité- Invité
Re: Rêves d'Ours
Peace a écrit:pourquoi je me sens visé?
quels sont les rêves d'ours?
sont-ils polaires?
.../...
Ils sont comme ceux de tout un chacun mais peut-être plus dépouillés des agitations de ce monde mais pas de son confort. De la lumière, de la tendresse, de la nature mais aussi des plaisirs, des sens, de la ville et de la culture.
Ils ne sont pas polaires, ils sont multipolaires.
Ils sont comme d'immenses ballons qui changeraient de sons, de formes et de couleurs à chaque rebond.
Ils sont sonores et musicaux.
Ils sentent :
Au matin le musc des corps qui se prélassent,
La résine de pin et l'eucalyptus,
L'âcre pissenlit et l'envoutant genêt,
La peau des femmes et les tissus qui les parent,
Quelques coquetteries et parfums citronnés ou fleuris,
La pâtisserie du dimanche matin et le vin qui tinte dans les verres,
La sueur légère qui perle au front à l'heure de la sieste,
La poussière qui volute dans le rayon de lumière,
Le pelage des chats et des chiens chauffés au soleil,
Puis
L'odeur du feu qui chante dans la cheminée,
Le soir, à la rosée, quand la terre s'ouvre à la nuit
Et qu'un léger bouillon prend corps sur le coin de la cuisinière.
Tiens, en ce moment voila à quoi ils ressemblent :
Bonne suite.
Dernière édition par Ours le Mer 15 Mai 2013 - 19:12, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: Rêves d'Ours
Ouh lala, j'suis fan de Nougaro
ou nous gare ours
enfin j'suis fannnnnnnnnnnnnnnnn
ou nous gare ours
enfin j'suis fannnnnnnnnnnnnnnnn
Invité- Invité
Re: Rêves d'Ours
Ohlala, j'adore !!Ours a écrit:
Ils sont comme ceux de tout un chacun mais peut-être plus dépouillés des agitations de ce monde mais pas de son confort. De la lumière, de la tendresse, de la nature mais aussi des plaisirs, des sens, de la ville et de la culture.
Ils ne sont pas polaires, ils sont multipolaires.
Ils sont comme d'immenses ballons qui changeraient de sons, de formes et de couleurs à chaque rebond.
Ils sont sonores et musicaux.
Ils sentent :
Au matin le musc des corps qui se prélassent,
La résine de pin et l'eucalyptus,
L'âcre pissenlit et l'envoutant genêt,
La peau des femmes et les tissus qui les parent,
Quelques coquetteries et parfums citronnés ou fleuris,
La pâtisserie du dimanche matin et le vin qui tinte dans les verres,
La sueur légère qui perle au front à l'heure de la sieste,
La poussière qui volute dans le rayon de lumière,
Le pelage des chats et des chiens chauffés au soleil,
Puis
L'odeur du feu qui chante dans la cheminée,
Le soir, à la rosée, quand la terre s'ouvre à la nuit
Et qu'un léger bouillon prend corps sur le coin de la cuisinière.
(à la fois ta façon d'écrire, tellement belle et poétique, mais aussi toutes les sensations, images, émotions, que ces mots m'évoquent)
Bliss- Messages : 12125
Date d'inscription : 11/11/2010
Re: Rêves d'Ours
El cant dels occels
Sol Gabetta and the Cellists of Rai National Symphony Orchestra
Turin, 2013
C'est tellement beau, que ce serait presque un test anti-PN : Qui ne pleure pas en est un !
Non, je ne suis pas partial....!
Invité- Invité
Re: Rêves d'Ours
“Why am I afraid to dance,
I who love music and rhythm and grace and song and laughter?
Why am I afraid to live,
I who love life and the beauty of flesh and the living colors of the earth and sky and sea?
Why am I afraid to love,
I who love love?”
Eugene O'Neill
I who love music and rhythm and grace and song and laughter?
Why am I afraid to live,
I who love life and the beauty of flesh and the living colors of the earth and sky and sea?
Why am I afraid to love,
I who love love?”
Eugene O'Neill
Invité- Invité
Re: Rêves d'Ours
réussir à rester debout dans la tourmente...
solifleur- Messages : 316
Date d'inscription : 19/03/2013
Re: Rêves d'Ours
Tiens, je ne l'avais pas chainée celle-là d'image. Et pourtant, le phare qui reste debout, d'aussi loin que je me souvienne est un objet ou une image qui m'a accompagné.
En fait, peu ou prou, j'ai toujours une sorte de phare près de moi.
Bien, bien vu !
En fait, peu ou prou, j'ai toujours une sorte de phare près de moi.
Bien, bien vu !
Invité- Invité
Re: Rêves d'Ours
et bien cela m'est venu très spontanément, j'oserais même te dire le fond de ma pensée...c'est que le phare, je crois même que c'est toi..
solifleur- Messages : 316
Date d'inscription : 19/03/2013
Re: Rêves d'Ours
Flatté, mais je crains fort de te décevoir tant en termes de "rester debout" qu'en termes de "lumière qui guide", même si j'essaie, pour mes filles, de rester un référent - pas simple !
(Quant à tout autre symbolique, (EMP) on va en rester là... )
(Quant à tout autre symbolique, (EMP) on va en rester là... )
Dernière édition par Ours le Jeu 16 Mai 2013 - 11:26, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: Rêves d'Ours
Publié à dessein.... d'aller avec le phare, bien sur
- Spoiler:
- Je me souviens du bord de mer avec ses filles au teint si clair
Elles avaient l'âme hospitalière c'était pas fait pour me déplaire
Naïves autant qu'elles étaient belles on pouvait lire dans leurs prunelles
Qu'elles voulaient pratiquer le sport pour garder une belle ligne de corps
Et encore, et encore, z'auraient pu danser la java
Z'étaient chouettes les filles du bord de mer
Z'étaient chouettes pour qui savait y faire
Y'en avait une qui s'appelait Eve c'était vraiment la fille d'mes rêves
Elle n'avait qu'un seul défaut elle se baignait plus qu'il ne faut
Plutôt qu'd'aller chez le masseur elle invitait le premier baigneur
A tâter du côté de son coeur, en douceur, en douceur
En douceur et profondeur
Z'étaient chouettes les filles du bord de mer
Z'étaient chouettes pour qui savait y faire
Lui pardonnant cette manie j'lui proposes de partager ma vie
Mais dès que revint l'été je commençe à m'inquiéter
Car sur les bords d'la Mer du Nord elle se remit à faire du sport
Je tolérais ce violon d'Ingres sinon elle devenait malingre
Puis un beau jour j'en ai eu marre c'était pis que la mer à boire
J'lai refilée à un gigolo et j'ai nagé vers d'autres eaux
En douceur, en douceur
Z'étaient chouettes les filles du bord de mer
Z'étaient bêtes pour qui savait leur plaire
La la la la la la La la la la la la ..............
Invité- Invité
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