Je suis Alphonse Doinel, le fils d'Antoine
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Re: Je suis Alphonse Doinel, le fils d'Antoine
Bon anniversaire, Doinel!
fleur_bleue- Messages : 3764
Date d'inscription : 18/09/2012
Age : 41
Localisation : Paris
Re: Je suis Alphonse Doinel, le fils d'Antoine
Joyeux Anniversaire Doinel! Des bisouilles!!!
Invité- Invité
Re: Je suis Alphonse Doinel, le fils d'Antoine
Joyeux anniversaire.
Comme je ne connais pas tes goûts en gâteaux, je t'apporte l'un de mes préférés : le Saint Honoré.
Cela en fera au moins un de content : moi
Comme je ne connais pas tes goûts en gâteaux, je t'apporte l'un de mes préférés : le Saint Honoré.
Cela en fera au moins un de content : moi
Invité- Invité
Re: Je suis Alphonse Doinel, le fils d'Antoine
Rhaaaa, ça c'est du gâteau ! J'ai juste envie de plonger mon doigt dans la chantilly !! Tu partages dis Doinel ? Belle soirée d'anniversaire cher ami
♡Maïa- Messages : 1734
Date d'inscription : 06/03/2012
Re: Je suis Alphonse Doinel, le fils d'Antoine
Doinel a écrit:
Merci à tous! Et j'adore le Saint Honoré!
J'en étais presque sur.
Bon, coupe 3 parts Obélix !
Invité- Invité
Re: Je suis Alphonse Doinel, le fils d'Antoine
Joyeux anniversaire en retard, Doinel.
Basilice- Messages : 1936
Date d'inscription : 01/11/2012
Localisation : Tout dépend des moments
Re: Je suis Alphonse Doinel, le fils d'Antoine
Pareil, j'suis à la bourre, mais joyeux anniversaire hier !
Re: Je suis Alphonse Doinel, le fils d'Antoine
Merci Basilice et Harpo.
Je connais dans mon entourage des personnes pourtant chatouilleuses sur ce sujet qui ont "oublié" hier et encore aujourd'hui.
Re: Je suis Alphonse Doinel, le fils d'Antoine
Alors si ce n'est pas trop tard : Joyeux anniversaire )
Invité- Invité
Re: Je suis Alphonse Doinel, le fils d'Antoine
Ouais, pareil, bon anniversaire à la bourre!!!
Puis tant que je suis là, je voulais mettre un truc dans le WE, je crois que j'arrive mieux à saisir cette histoire du "Je ne veux pas que tu te mettes en colère". Souvent, j'aurai plus tendance à le prendre comme une attaque personnelle, dans le sens où on pourrait vouloir m'interdire d'être en colère, alors qu'il peut être salutaire d'être en colère. Enfin, quelque part, je réagit comme ça pour défendre mes émotions. Ce que je peux voir aussi comme autre possibilité, en fait maintenant en disant ça, c'est de vouloir présenter ça comme n'étant justement pas une attaque contre là personne, d'où le "je ne veux pas que tu te mettes en colère". Enfin, voilà, c'était une de mes pensées du WE
Puis tant que je suis là, je voulais mettre un truc dans le WE, je crois que j'arrive mieux à saisir cette histoire du "Je ne veux pas que tu te mettes en colère". Souvent, j'aurai plus tendance à le prendre comme une attaque personnelle, dans le sens où on pourrait vouloir m'interdire d'être en colère, alors qu'il peut être salutaire d'être en colère. Enfin, quelque part, je réagit comme ça pour défendre mes émotions. Ce que je peux voir aussi comme autre possibilité, en fait maintenant en disant ça, c'est de vouloir présenter ça comme n'étant justement pas une attaque contre là personne, d'où le "je ne veux pas que tu te mettes en colère". Enfin, voilà, c'était une de mes pensées du WE
Super PY est rive- Messages : 4432
Date d'inscription : 09/10/2009
Age : 39
Localisation : environ par la
Re: Je suis Alphonse Doinel, le fils d'Antoine
Il y a deux choses qui m'énervent dans "Je voudrais te dire quelque chose mais tu vas te mettre en colère".
Le fait d'en dire trop ou pas assez.
Et puis il y a le déterminisme, l'affirmation par l'autre qu'il sait déjà comment je vais réagir. Si je voudrais si souvent être compris, je déteste l'idée que l'autre puisse prétendre m'emprisonner dans un schéma de réaction.
Re: Je suis Alphonse Doinel, le fils d'Antoine
Hum, pareil que les autres, en retard
Bon anniversaire !
Bon anniversaire !
Invité- Invité
Re: Je suis Alphonse Doinel, le fils d'Antoine
Doinel a écrit:
Il y a deux choses qui m'énervent dans "Je voudrais te dire quelque chose mais tu vas te mettre en colère".
Le fait d'en dire trop ou pas assez.
Et puis il y a le déterminisme, l'affirmation par l'autre qu'il sait déjà comment je vais réagir. Si je voudrais si souvent être compris, je déteste l'idée que l'autre puisse prétendre m'emprisonner dans un schéma de réaction.
Je te suis tellement là dedans...
Super PY est rive- Messages : 4432
Date d'inscription : 09/10/2009
Age : 39
Localisation : environ par la
Re: Je suis Alphonse Doinel, le fils d'Antoine
J'ai écrit il y a quelques temps un texte sur la sexualité que je n'ai pas posté. Il a maintenant passé la date de péremption, alors aujourd'hui je le réécris en prenant un angle qui n'était que sous-jacent dans le premier brouillon.
Ma conception de la sexualité a changé pour le meilleur et pour le pire après une relation.
Avant, le rapport sexuel était simple. Il y avait des pulsions à satisfaire, combinées à un altruisme naturel, une envie de connaitre l'autre et de passer un moment agréable avec une femme. Je pouvais avoir envie de coucher avec une femme ou une autre. Je pouvais avoir envie de coucher pour combler un besoin physique.
Et puis les choses se sont compliquées.
Un modèle, une référence se sont imposés à moi. Si faire l'amour avec une femme ne peut ressembler à ce modèle, la déception, la frustration, des blocages surviennent, allant parfois jusqu'à une perte de ma libido. Pourquoi se satisfaire d'une expérience terrestre quand elle peut être céleste?
Le désir sexuel doit passer au second plan, être sublimé par une envie de tendresse, de communion. Si possible, naitre dans un instant privilégié, comme un accident fortuit. Toute expression explicite du désir risque de gâcher le moment.
Nous regardons la télé, assis loin l'un de l'autre. Elle se tourne vers moi et me dit "J'ai envie de faire l'amour".
Nous sommes couchés. Elle s'approche de moi. Le geste trahit le désir.
Mon sang se glace.
Nous regardons la télé, tendrement enlacés. Petit à petit, les gestes se font tendres, le petit câlin devient plus intime.
Nous sommes couchés. Avant de nous endormir, nous partageons un moment de tendresse. Je peux simplement être en train de lui caresser le dos, afin de lui procurer le plus agréable des endormissements tout en satisfaisant mon besoin sensuel de toucher sa peau.
Peut être avons nous tous les deux envie de faire l'amour. Peut être pas. Peut être allons nous faire l'amour. Peut être pas.
L'incertitude fait partie de la magie. Le plus beau c'est quand le désir nait alors que quelques minutes auparavant il était inexistant. Trop de fatigue, trop de soucis, les pensées ailleurs, le besoin de trouver quelques heures de sommeil avant une journée difficile. Sentir le désir naitre chez soi ou chez l'autre est un sentiment merveilleux. L'exacerber un plaisir intense.
L'acte doit enflammer mes sens. L'altruisme doit se teinter d'une bonne dose d’égoïsme. Je prends autant de plaisir à susciter des sensations qu'elle à les ressentir. Ma main est caressée par la peau qu'elle caresse. C'est peut être moi qui serai frustré si son désir fait que les choses vont plus vite qu'elles le pourraient. Frustré mais aussi heureux qu'elle ne puisse plus contrôler ses pulsions, que l'imprévu ait pu surgir.
Le jeu est une dimension importante de l'acte. Un jeu fait de rapports subtils de domination et de soumission, souvent entremêlés. Mais tout cela doit être presque imperceptible, noyé dans une tendresse partagée. Un regard un peu trop coquin, des mots un peu trop crus peuvent faire s'évanouir la magie, me faire revenir à la réalité d'un acte purement physique. C'est délicat la magie.
Dans une belle relation, chacun se sent en pleine confiance avec l'autre, se sent si bien que la pudeur et les inhibitions disparaissent. J'aime l'idée que tout est possible, qu'elle accepterait ceci ou cela si je le désirais, qu'elle même pourrait avoir des envies que j'accepterais de satisfaire pour elle, même si dans l'absolu elles me poseraient problème. Pour moi cette sensation se suffit à elle même.
La plus belle des relations fait naitre des fantasmes qu'il est inutile de satisfaire.
Chaque fois n'est ni tout à fait la même, ni tout à fait une autre. Banale sur le plan physique, elle est unique spirituellement et émotionnellement. Tant que chacun s'y investit complètement, et chacun y est incité tellement c'est beau, la routine et la lassitude ne peuvent surgir.
Chacun amène dans une telle relation des dispositions que tout le monde n'a pas, mais aucun ne peut se prévaloir d'être l'unique source de sa beauté. Elle est le résultat d'une rencontre particulière. Rare sans doute.
Re: Je suis Alphonse Doinel, le fils d'Antoine
Ne pas baiser juste "pour se vider les couilles", mais partager un moment de tendresse, d'intimité, de douceur, de désir, de plaisir, d'envie, de contact, d'écoute, de sensation, de perception de l'autre.
Super PY est rive- Messages : 4432
Date d'inscription : 09/10/2009
Age : 39
Localisation : environ par la
Re: Je suis Alphonse Doinel, le fils d'Antoine
Doinel a écrit:
... Pourquoi se satisfaire d'une expérience terrestre quand elle peut être céleste?
(...) C'est délicat la magie. (...)
... mais aucun ne peut se prévaloir d'être l'unique source de sa beauté. Elle est le résultat d'une rencontre particulière. Rare sans doute.
Invité- Invité
Re: Je suis Alphonse Doinel, le fils d'Antoine
C'est un très beau texte, Doinel, et très juste, à mon avis... Merci.
fleur_bleue- Messages : 3764
Date d'inscription : 18/09/2012
Age : 41
Localisation : Paris
Re: Je suis Alphonse Doinel, le fils d'Antoine
Partage des corps, des organes vecteurs de la vie, liberté d'exploration, de toucher, de sentir accordée à l'autre, une forme de don de soi. Et puis le plaisir de toucher de sentir, de caresser l'autre. C'est beau, faire l'amour, quand c'est vu comme ça.
Super PY est rive- Messages : 4432
Date d'inscription : 09/10/2009
Age : 39
Localisation : environ par la
Re: Je suis Alphonse Doinel, le fils d'Antoine
Merci pour vos réactions. Je ne sais pas si j'ai réussi, mais je voulais trouver un équilibre entre exhibitionnisme et pudeur excessive, analyse froide et lyrisme enflammé, éviter fanfaronnade et misérabilisme. Mon premier brouillon était trop analytique à mon sens.
J'ai sciemment évité de parler du sentiment amoureux. Il est pour moi indissociablement lié à la beauté d'une relation sexuelle, mais pas d'une manière simpliste. Des sentiments partagés vont contribuer à la beauté d'une relation sexuelle mais ne peuvent pas seuls la créer. Par contre, je doute qu'une relation "magique" puisse exister sans donner naissance et maintenir des sentiments amoureux partagés.
Merci Steph pour cette chanson magnifique de mon parolier préféré. En plus la vidéo est l'union "magique" et unique de deux versions de la chanson. La plus belle illustration possible à ce que je voulais exprimer.
Re: Je suis Alphonse Doinel, le fils d'Antoine
Ce que je trouve étonnant pour ma part c'est que tu sépares le désir sexuel de tous les petits gestes d'affection qui le précède. Je vois très bien ce que tu veux dire, et je suis tout à fait d'accord avec cela, mais tout cela justement fait pour moi partie entière du désir, ou plus exactement ces gestes là sont ceux qui le font naitre. Même si, parfois, le désir sexuel peut aussi naitre d'autres situations, moins dans la tendresse que dans une "bestialité" toute animale. Une situation, un mot, suffit de pas grand chose parfois.
Mais mettre le "désir sexuel" au second plan ... J'imagine qu'il s'agissait d'une figure de style, pour bien illustrer ton propos, non ?
Mais mettre le "désir sexuel" au second plan ... J'imagine qu'il s'agissait d'une figure de style, pour bien illustrer ton propos, non ?
Re: Je suis Alphonse Doinel, le fils d'Antoine
Doinel a écrit:
J'ai sciemment évité de parler du sentiment amoureux. Il est pour moi indissociablement lié à la beauté d'une relation sexuelle, mais pas d'une manière simpliste. Des sentiments partagés vont contribuer à la beauté d'une relation sexuelle mais ne peuvent pas seuls la créer. Par contre, je doute qu'une relation "magique" puisse exister sans donner naissance et maintenir des sentiments amoureux partagés.
Là je ne suis pas tout à fait d'accord. Une relation "magique" comme tu le dit peut-être unique et sans suite. Après, qu'elle ne donne pas naissance et ne maintienne des sentiments amoureux partagés, c'est une autre histoire. Faudrait déjà se mettre d'accord sur la signification réelle de cette expression "sentiments amoureux partagés"....
Re: Je suis Alphonse Doinel, le fils d'Antoine
Mais mettre le "désir sexuel" au second plan ... J'imagine qu'il s'agissait d'une figure de style, pour bien illustrer ton propos, non ?
Je ne pense pas que ce soit une figure de style.
Parfois, le désir nait d'un moment de tendresse innocente. C'est ce que je préfère et j'ai mis l'accent dessus.
Maintenant, si de mon côté le désir sexuel apparait le premier, il peut y avoir problème. Faire l'amour demande un tel investissement émotionnel, un tel besoin d'intimité partagée, que l'approche "bestiale" ne peut me satisfaire. Il me faut ce crescendo commençant par un moment de tendresse "innocente", même si cette innocence n'est pas totalement réelle. En tout cas au début, parce que la tendresse partagée peut au bout d'un moment devenir sa seule fin.
Cela ne signifie pas qu'il m'est impossible de faire l'amour "bestialement", surtout si elle le désire, mais cet acte ne pourra être beau pour moi. Dans la relation qui m'a servi de référence, l'approche bestiale n'a eu lieu qu'une fois, dans des circonstances très particulières puisque nous allions nos séparer. Quand j'ai réalisé sa nature, impensable pour moi avec cette femme, j'ai arrêté le rapport tout de suite. Pas avec elle, pas dans une telle relation.
Là je ne suis pas tout à fait d'accord. Une relation "magique" comme tu le dit peut-être unique et sans suite. Après, qu'elle ne donne pas naissance et ne maintienne des sentiments amoureux partagés, c'est une autre histoire. Faudrait déjà se mettre d'accord sur la signification réelle de cette expression "sentiments amoureux partagés"....
Je ne détiens aucune vérité en la matière, mais le sentiment amoureux a des origines physiologiques dont la sexualité est un des moteurs privilégiés. Une relation satisfaisante pour l'un ou pour l'autre peut générer le sentiment amoureux là où il y avait une attirance plus ou moins forte. Une relation "magique" pour les deux me semble rendre la naissance du sentiment amoureux inévitable.
Je peux me tromper et en fait j'aimerais bien que ce soit le cas. Penser qu'on est sentimentalement prisonnier des effets possibles d'un rapport sexuel privilégié me fait peur. La question se pose ainsi: nous ne sommes pas amoureux l'un de l'autre et c'est mieux ainsi, mais risquons nous de tomber amoureux si nous faisons l'amour, ou pire que l'un d'entre nous seulement devienne amoureux?
Re: Je suis Alphonse Doinel, le fils d'Antoine
Le champ des situations possibles est tellement vaste et personnel...alors multiplié par 2...
Pour moi, j'mettrais ça sur une échelle sentimentale : d'un cote sans, l'autre avec.
Et quant les deux sont au max, c'est formidable...
Apres que ça soit bestiale, tendre, avec ou sans sex... pour moi, ceux sont des "jeux" à partager, mais ouais !! Pourvu que ça dure !!
Pour moi, j'mettrais ça sur une échelle sentimentale : d'un cote sans, l'autre avec.
Et quant les deux sont au max, c'est formidable...
Apres que ça soit bestiale, tendre, avec ou sans sex... pour moi, ceux sont des "jeux" à partager, mais ouais !! Pourvu que ça dure !!
Invité- Invité
Re: Je suis Alphonse Doinel, le fils d'Antoine
Je pense qu'on ne sait jamais sur quoi cela va déboucher à partir du moment où il y a relation sexuelle. En tout cas quand on conçoit le rapport comme j'ai été amené à le concevoir du fait de mon histoire personnelle. Je n'imagine plus d'aborder un premier rapport sans la recherche de mon idéal de la sexualité et si cet idéal est approché ou atteint, il y a risque.
"Pourvu que ça dure !!". Il y a un jeu de mots caché?
Re: Je suis Alphonse Doinel, le fils d'Antoine
Je suis d'accord avec toi Saper Lee Puppet, le sujet est "vaste et personnel"...
Pour ma part, je ne fais pas une distinction radicale entre l'acte dit "bestial" (qualificatif que je trouve peu adapté et péjoratif, est-il bestial de laisser exulter le corps ?) et le partage amoureux, parfois "magique" mais pas toujours (et c'est pas grave, on n'est pas des super-héros tout le temps).
A vrai dire Doinel, à te lire et en me mettant à la place d'une femme face à ta recherche d'idéal, je me sentirais carrément sous pression devant une telle exigence et une telle contradiction. Soit
- j'ai la quasi certitude de ne pas atteindre un idéal si haut placé (et là j'ai le choix selon mon profil : je m'auto-flagelle de ne pas être à la hauteur ou je fuis !)
- j'ai la chance, pour des raisons qui m'échappent, d'atteindre cet idéal, et là c'est toi qui flippe à cause du risque encouru (et là j'ai encore le choix selon mon profil : je me demande ce qu'il y a de si affreux en moi pour qu'on ait peur de m'aimer ou je fuis !).
Dans les deux cas, quelle place laisses-tu à la légèreté et à la complicité entre deux êtres imparfaits ?
Pour ma part, je ne fais pas une distinction radicale entre l'acte dit "bestial" (qualificatif que je trouve peu adapté et péjoratif, est-il bestial de laisser exulter le corps ?) et le partage amoureux, parfois "magique" mais pas toujours (et c'est pas grave, on n'est pas des super-héros tout le temps).
A vrai dire Doinel, à te lire et en me mettant à la place d'une femme face à ta recherche d'idéal, je me sentirais carrément sous pression devant une telle exigence et une telle contradiction. Soit
- j'ai la quasi certitude de ne pas atteindre un idéal si haut placé (et là j'ai le choix selon mon profil : je m'auto-flagelle de ne pas être à la hauteur ou je fuis !)
- j'ai la chance, pour des raisons qui m'échappent, d'atteindre cet idéal, et là c'est toi qui flippe à cause du risque encouru (et là j'ai encore le choix selon mon profil : je me demande ce qu'il y a de si affreux en moi pour qu'on ait peur de m'aimer ou je fuis !).
Dans les deux cas, quelle place laisses-tu à la légèreté et à la complicité entre deux êtres imparfaits ?
♡Maïa- Messages : 1734
Date d'inscription : 06/03/2012
Re: Je suis Alphonse Doinel, le fils d'Antoine
Parenthèse musicale et légère, la partenaire idéale, ça me fait penser à ça :
"...
C'est pas tous les jours qu'on reçoit la fille parfaite
Pour lui jouer un tour qui en jette
j'ai tenté le risotto aux courgettes
Qu'attends-tu, qu'on te fouette ?
..."
https://www.youtube.com/watch?v=eJHCGMzJ_xA
"...
C'est pas tous les jours qu'on reçoit la fille parfaite
Pour lui jouer un tour qui en jette
j'ai tenté le risotto aux courgettes
Qu'attends-tu, qu'on te fouette ?
..."
https://www.youtube.com/watch?v=eJHCGMzJ_xA
Invité- Invité
Re: Je suis Alphonse Doinel, le fils d'Antoine
J'ai écrit "pour le meilleur et pour le pire". J'ai connu le pire: elle tombe amoureuse de moi et moi comme je ne supporte pas l'injustice, je me persuade que moi aussi je suis amoureux. Cela marche un temps. Je me mens à moi même et je lui mens.
Je n'ai pas envie de revivre cela.
Si une femme que je rencontrerais était au courant de cela, elle n'aurait pas à se mettre la pression (même si je ne suis pas à même de décider qu'elle se la mette ou non).
La possibilité qu'une telle relation soit possible n'est pas une question de "savoir faire", c'est une question d'"être". Je pense avoir des éléments pour ressentir cette possibilité chez elle. Ils tiennent a sa sensibilité et à ce que me "disent" mes sens.
Tant que je reste dans la recherche d'une telle relation, il me reste alors deux possibilités.
Si j'estime que je peux tomber amoureux d'elle, alors le risque que la relation ne fonctionne pas (que je peux déjà avoir senti) ou que les sentiments éventuels ne soient pas partagés par elle ne m'arrêteront pas. Je suis prêt à prendre le risque.
Si je ne pense pas que je puisse tomber amoureux (ou que ce serait une grosse erreur), soit je m'abstiendrai soit je mettrai au clair que les sentiments autres qu'amicaux ne font pas partie de l'équation. Une telle assertion vaut ce qu'elle vaut mais elle a au moins le mérite d'être faite et d'éviter le malentendu possible. Je ne me sentirai pas le besoin d'être amoureux au cas où et elle non plus si elle me ressemble sur ce point.
On court toujours le risque d'être honnête. Je pourrais rencontrer demain une femme qui m'a lu ici et que la "pression" pourrait faire fuir alors qu'a priori il aurait pu se passer quelque chose entre nous, peut être une grande histoire d'amour. Je préfère un échec par excès d'honnêteté que par un non dit.
Je n'ai pas envie de revivre cela.
Si une femme que je rencontrerais était au courant de cela, elle n'aurait pas à se mettre la pression (même si je ne suis pas à même de décider qu'elle se la mette ou non).
La possibilité qu'une telle relation soit possible n'est pas une question de "savoir faire", c'est une question d'"être". Je pense avoir des éléments pour ressentir cette possibilité chez elle. Ils tiennent a sa sensibilité et à ce que me "disent" mes sens.
Tant que je reste dans la recherche d'une telle relation, il me reste alors deux possibilités.
Si j'estime que je peux tomber amoureux d'elle, alors le risque que la relation ne fonctionne pas (que je peux déjà avoir senti) ou que les sentiments éventuels ne soient pas partagés par elle ne m'arrêteront pas. Je suis prêt à prendre le risque.
Si je ne pense pas que je puisse tomber amoureux (ou que ce serait une grosse erreur), soit je m'abstiendrai soit je mettrai au clair que les sentiments autres qu'amicaux ne font pas partie de l'équation. Une telle assertion vaut ce qu'elle vaut mais elle a au moins le mérite d'être faite et d'éviter le malentendu possible. Je ne me sentirai pas le besoin d'être amoureux au cas où et elle non plus si elle me ressemble sur ce point.
On court toujours le risque d'être honnête. Je pourrais rencontrer demain une femme qui m'a lu ici et que la "pression" pourrait faire fuir alors qu'a priori il aurait pu se passer quelque chose entre nous, peut être une grande histoire d'amour. Je préfère un échec par excès d'honnêteté que par un non dit.
Re: Je suis Alphonse Doinel, le fils d'Antoine
On est tous en quête de notre idéal. Je n'pense pas que Doinel, corrige moi si je me trompe, joue "carte sur table" dés la première rencontre.
N'y aurait il pas aussi aspect "maturité", avec le temps, l’expérience, on devient plus exigent ? )
Personnellement, si oui, je cherche cette magie et qu'elle dure le plus longtemps possible, j'accepte les mélodies un peu enivrantes... Mais parce qu'à chaque fois, pour moi, c'est quant même quelque chose d'unique.
C'est qt même, un des rare moment ou l'on peut y mettre tout ce que l'on a ...(Non ! sans jeu de mots ))
Je précise, comme le décrit Doinel : avec tout ses sens, son corps et sa tête et un supplément d’âme... "magique" )
N'y aurait il pas aussi aspect "maturité", avec le temps, l’expérience, on devient plus exigent ? )
Personnellement, si oui, je cherche cette magie et qu'elle dure le plus longtemps possible, j'accepte les mélodies un peu enivrantes... Mais parce qu'à chaque fois, pour moi, c'est quant même quelque chose d'unique.
C'est qt même, un des rare moment ou l'on peut y mettre tout ce que l'on a ...(Non ! sans jeu de mots ))
Je précise, comme le décrit Doinel : avec tout ses sens, son corps et sa tête et un supplément d’âme... "magique" )
Invité- Invité
Re: Je suis Alphonse Doinel, le fils d'Antoine
Pardon : Les relations un peu moins enivrantes, un peu moins.
Invité- Invité
Re: Je suis Alphonse Doinel, le fils d'Antoine
En même temps, je ne pense pas qu'il soit non plus forcément nécessaire de toujours correspondre à un idéal, voire même cela me parait impossible voire dangereux. Je vois l'idéal, plus comme une direction que l'on prend, ou une étape à atteindre, et puis une fois l'idéal atteint, que fait-on? Reste-t-on toujours dans cet idéal, ou bien à un moment n'aura-t-on pas aussi envie de tester quelque chose. En tout cas, il me semble mal placé de reprocher à quelque de ne pas être "idéal", sinon il ne serait pas vraiment humain. Et puis ça n'empêche pas de voir ou découvrir de belles choses au contraire. Et puis, une question à se poser aussi, se rapproche-t-on aussi de l'idéal de la ou du partenaire, et sommes nous obligés de le faire tout le temps.
Super PY est rive- Messages : 4432
Date d'inscription : 09/10/2009
Age : 39
Localisation : environ par la
Re: Je suis Alphonse Doinel, le fils d'Antoine
L'idéal, ce n'est pas la personne (il ne s'agit pas que l'autre corresponde à tels ou tels critères préétablis) mais la qualité de la relation.
Invité- Invité
Re: Je suis Alphonse Doinel, le fils d'Antoine
J’avoue que j’ai vraiment du mal avec cette notion de recherche d’idéal, d’exigence absolue. Parce que ça existe une personne idéale pour soi ?
A la limite on peut parler de relation idéale, ou quasi-idéale, à certains moments peut-être, mais guère plus, car même cette relation « idéale », il faudra l’entretenir pour qu’elle le reste. C’est aussi pour cela que toutes ces notions de coucher ou pas, en étant amoureux ou pas, mettre tout sur la table à la première rencontre, tout cela me passe un peu au-dessus de la tête. Je me trompe peut-être mais ça me semble être de l’ordre du calcul, là où il ne devrait pas y en avoir.
Je rencontre quelqu’un, une relation existe, on l’enrichit (ou pas), et le lien deviendra ce qu’il doit devenir, c'est-à-dire amical, amoureux, haineux, sympa, distant, etc etc…
Edit: un peu comme Steph quoi
A la limite on peut parler de relation idéale, ou quasi-idéale, à certains moments peut-être, mais guère plus, car même cette relation « idéale », il faudra l’entretenir pour qu’elle le reste. C’est aussi pour cela que toutes ces notions de coucher ou pas, en étant amoureux ou pas, mettre tout sur la table à la première rencontre, tout cela me passe un peu au-dessus de la tête. Je me trompe peut-être mais ça me semble être de l’ordre du calcul, là où il ne devrait pas y en avoir.
Je rencontre quelqu’un, une relation existe, on l’enrichit (ou pas), et le lien deviendra ce qu’il doit devenir, c'est-à-dire amical, amoureux, haineux, sympa, distant, etc etc…
Edit: un peu comme Steph quoi
Invité- Invité
Re: Je suis Alphonse Doinel, le fils d'Antoine
Le relation idéale n'est pas forcément parfaite à chaque instant!
Invité- Invité
Re: Je suis Alphonse Doinel, le fils d'Antoine
Ouais, à un moment qu'importe les idéaux!!
Mais quand on parle d'"amical", "amoureux", "haineux" etc... On fait encore référence à des idéaux en somme.
Et entièrement d'accord Steph. Voire même parfois est elle nécessairement imparfaite par moments.
Mais quand on parle d'"amical", "amoureux", "haineux" etc... On fait encore référence à des idéaux en somme.
Et entièrement d'accord Steph. Voire même parfois est elle nécessairement imparfaite par moments.
Super PY est rive- Messages : 4432
Date d'inscription : 09/10/2009
Age : 39
Localisation : environ par la
Re: Je suis Alphonse Doinel, le fils d'Antoine
Pour moi la relation "idéale" doit briller par son intensité, ses partages..Elle unie le coeur et l'esprit en passant par tout votre corps. Elle doit être une évidence.
Invité- Invité
Re: Je suis Alphonse Doinel, le fils d'Antoine
Comme le dit Steph, il ne s'agit pas de trouver une personne idéale. Il s'agit seulement d'une personne avec laquelle la relation sexuelle peut s'approcher d'un modèle que j'ai connu. Mon sujet était la sexualité, juste la sexualité. En dehors de la sexualité la relation en question était très loin d'être idéale.
Ce n'est pas une question de maturité, mais d'une histoire personnelle. J'ai connu cette belle relation dans la vingtaine. Elle a par la suite "pollué" les autres, que j'ai malgré moi comparées à elle. Ce fut la même chose du côté de mon amoureuse de l'époque.
On découvre un jour quelque chose dont on ne soupçonnait même pas l'existence et sans laquelle on aurait très bien pu vivre. Mais le fait de l'avoir connue fait qu'on a du mal à accepter par la suite quelque chose de moins beau.
Ce n'est pas une exigence ou un calcul, plutôt un sort dont je me sens la victime. J'aurais très bien pu me satisfaire d'autres relations, très agréables, si je n'avais pas connu celle là. Cela n'empêche pas forcément les sentiments, ni une vie harmonieuse en couple, mais il reste le goût amer d'un Graal perdu qui constitue le germe du désamour.
Bien sur, lors d'une rencontre je ne parlerais pas de cela, mais mon choix de comportement sera dorénavant dicté par cela. S'il y a maturité c'est là: ne plus faire comme si ce n'était pas important. Ou alors c'est de l'immaturité assumée.
Ce n'est pas une question de maturité, mais d'une histoire personnelle. J'ai connu cette belle relation dans la vingtaine. Elle a par la suite "pollué" les autres, que j'ai malgré moi comparées à elle. Ce fut la même chose du côté de mon amoureuse de l'époque.
On découvre un jour quelque chose dont on ne soupçonnait même pas l'existence et sans laquelle on aurait très bien pu vivre. Mais le fait de l'avoir connue fait qu'on a du mal à accepter par la suite quelque chose de moins beau.
Ce n'est pas une exigence ou un calcul, plutôt un sort dont je me sens la victime. J'aurais très bien pu me satisfaire d'autres relations, très agréables, si je n'avais pas connu celle là. Cela n'empêche pas forcément les sentiments, ni une vie harmonieuse en couple, mais il reste le goût amer d'un Graal perdu qui constitue le germe du désamour.
Bien sur, lors d'une rencontre je ne parlerais pas de cela, mais mon choix de comportement sera dorénavant dicté par cela. S'il y a maturité c'est là: ne plus faire comme si ce n'était pas important. Ou alors c'est de l'immaturité assumée.
Re: Je suis Alphonse Doinel, le fils d'Antoine
J'aurais du dire une "relation sensuelle" car cela va au delà de la pure sexualité. L'autre attise tous les sens, tout le temps, et du petit câlin au plus grand.
Re: Je suis Alphonse Doinel, le fils d'Antoine
Doinel a écrit:
J'aurais du dire une "relation sensuelle" car cela va au delà de la pure sexualité. L'autre attise tous les sens, tout le temps, et du petit câlin au plus grand.
Sensuelle ou passionnelle ?
Invité- Invité
Re: Je suis Alphonse Doinel, le fils d'Antoine
J’adhère en de nombreux point Doinel )
"Et la sensualité bordel !! "
J’adhère d'autant plus que je comprends bien, très bien le poids de cette femme
et j'suis bien content de pouvoir te lire et de me retrouver là dedans )
"Et la sensualité bordel !! "
J’adhère d'autant plus que je comprends bien, très bien le poids de cette femme
et j'suis bien content de pouvoir te lire et de me retrouver là dedans )
Invité- Invité
Re: Je suis Alphonse Doinel, le fils d'Antoine
Sensuelle ET passionnelle, la sensualité entrainant sans doute la passion.
Elle était sensuelle dans la mesure où j'adorais la regarder, entendre le son de sa voix, sentir son odeur et toucher sa peau. Je "sentais" sa présence à mes côtés. Cette présence magnifiait tous les bons moments. A l'époque, je lui disais souvent qu'il y avait une lumière qui irradiait d'elle.
Cette sensualité de tous les (bons) instants est ce qui faisait de la sexualité le prolongement naturel de la tendresse, elle même dirigée par un besoin sensuel.
Parfois, la frontière entre notre proximité sensuelle et notre sexualité était floue. Il m'est parfois arrivé de réaliser par les regards portés sur nous que mes mains n'étaient pas posées à un endroit décent ou ne se comportaient pas de manière appropriée. Alors que je suis loin d'être d'un exhibitionniste.
Re: Je suis Alphonse Doinel, le fils d'Antoine
J'avais bien compris que tu parlais de relation sensuelle comme tu dis si pudiquement
Alors oui, ok, si tu parles du premier rapport, effectivement, autant y mettre tous les ingrédients de la sensualité. Mais un premier rapport, justement, ne pourra que difficilement se comparer aux suivants, il ne sera souvent que son ébauche.
Je ressens un mélange de tristesse et de peur en fait dans tout ce que tu écris là, Doinel. Tristesse de toujours comparer avec un Graal que tu aurais déjà connu, et dont tu doutes, d'après ce que je comprends, le revivre. Et peur de te fourvoyer à nouveau dans une relationamoureuse sensuelle toxique et dangereuse.
Je me trompe ?
Alors oui, ok, si tu parles du premier rapport, effectivement, autant y mettre tous les ingrédients de la sensualité. Mais un premier rapport, justement, ne pourra que difficilement se comparer aux suivants, il ne sera souvent que son ébauche.
Je ressens un mélange de tristesse et de peur en fait dans tout ce que tu écris là, Doinel. Tristesse de toujours comparer avec un Graal que tu aurais déjà connu, et dont tu doutes, d'après ce que je comprends, le revivre. Et peur de te fourvoyer à nouveau dans une relation
Je me trompe ?
Re: Je suis Alphonse Doinel, le fils d'Antoine
Dans un premier rapport, les ingrédients sont là, même si c'est une ébauche de ce qui est à venir.
Pour le reste, tu as tout à fait raison. Sauf que pour moi la relation ne peut être que sensuelle ET amoureuse. Qu'on le veuille ou non, les sens et les sentiments sont intimement liés, que ce soient les uns ou les autres qui mènent la danse.
Re: Je suis Alphonse Doinel, le fils d'Antoine
Doinel a écrit:
Qu'on le veuille ou non, les sens et les sentiments sont intimement liés...
Beh oui...Je n'imagine pas que cela puisse être autrement!
Invité- Invité
Re: Je suis Alphonse Doinel, le fils d'Antoine
Je suis d'accord avec toi sur ce dernier point.
Et je ne suis pas certain, tout comme toi on dirait, que c'est obligatoirement une bonne idée.
Et je ne suis pas certain, tout comme toi on dirait, que c'est obligatoirement une bonne idée.
Re: Je suis Alphonse Doinel, le fils d'Antoine
Bonsoir,
[Je ne me suis pas encore présenté sur le site, désolé. Ça viendra. Toujours pas prêt. Puis je réponds avant de lire le reste du fil. Pas bien je le sais]
Beaucoup de ce que tu écris là résonne en moi. Juste un aspect que j'aimerais gratter un peu tout de suite, s'il te plaît. Je reviendrai certainement à ton texte par la suite :-)
"Après une relation". Sais-tu dire quelle relation a eu cette influence ? Celle avec la personne tierce, en soi, ou une relation avec un bout de toi-même qui est venu à s'exprimer (même de manière "néfaste") à travers cette relation extérieure ?
"Pulsions à satisfaire" c'étaient tes pulsions qui demandaient à être satisfaites ou des pulsions à satisfaire une femme/autre personne (et donc de satisfaire d'autre besoins chez toi, probablement pas sexuelles celles-là) ? Vu la fin du texte cité, c'est probablement la première option, mais le reste semble ouvrir la possibilité que la deuxième option ait pu jouer un rôle ?
Ce que je cherche, je pense, c'est de savoir si ma sexualité a pu changer si radicalement (récemment) non pas parce que je n'avais pas le "bon" modèle en face, mais parce que le poids de mes besoins/pulsions internes ait pris une telle ampleur que "ça ne marche plus comme avant", et chercher l'épanouissement sexuel serait devenu exercice futile sans passer du temps sur ce qui se passe à l'intérieur de moi.
Désolé si je pollue ce fil. Une amie m'a demandé ce que je pensais de ton message et j'ai été comme aspiré. Je ne lui ai même pas répondu encore d'ailleurs
Steve
[Je ne me suis pas encore présenté sur le site, désolé. Ça viendra. Toujours pas prêt. Puis je réponds avant de lire le reste du fil. Pas bien je le sais]
Beaucoup de ce que tu écris là résonne en moi. Juste un aspect que j'aimerais gratter un peu tout de suite, s'il te plaît. Je reviendrai certainement à ton texte par la suite :-)
Doinel a écrit:
Ma conception de la sexualité a changé pour le meilleur et pour le pire après une relation.
Avant, le rapport sexuel était simple. Il y avait des pulsions à satisfaire, combinées à un altruisme naturel, une envie de connaitre l'autre et de passer un moment agréable avec une femme. Je pouvais avoir envie de coucher avec une femme ou une autre. Je pouvais avoir envie de coucher pour combler un besoin physique.
"Après une relation". Sais-tu dire quelle relation a eu cette influence ? Celle avec la personne tierce, en soi, ou une relation avec un bout de toi-même qui est venu à s'exprimer (même de manière "néfaste") à travers cette relation extérieure ?
"Pulsions à satisfaire" c'étaient tes pulsions qui demandaient à être satisfaites ou des pulsions à satisfaire une femme/autre personne (et donc de satisfaire d'autre besoins chez toi, probablement pas sexuelles celles-là) ? Vu la fin du texte cité, c'est probablement la première option, mais le reste semble ouvrir la possibilité que la deuxième option ait pu jouer un rôle ?
Ce que je cherche, je pense, c'est de savoir si ma sexualité a pu changer si radicalement (récemment) non pas parce que je n'avais pas le "bon" modèle en face, mais parce que le poids de mes besoins/pulsions internes ait pris une telle ampleur que "ça ne marche plus comme avant", et chercher l'épanouissement sexuel serait devenu exercice futile sans passer du temps sur ce qui se passe à l'intérieur de moi.
Désolé si je pollue ce fil. Une amie m'a demandé ce que je pensais de ton message et j'ai été comme aspiré. Je ne lui ai même pas répondu encore d'ailleurs
Steve
steve31- Messages : 1
Date d'inscription : 20/07/2012
Age : 65
Localisation : Blagnac, France
Re: Je suis Alphonse Doinel, le fils d'Antoine
Bonjour Steve et bienvenue ici et sur ZC.
Avant, c'étaient de simples pulsions sexuelles. J'étais par exemple en couple, j'avais envie de faire de faire l'amour alors, si l'autre en avait aussi envie, nous faisions l'amour.
Et puis il y a eu cette rencontre qui a changé ma vision des choses, m'a donné une nouvelle perspective de ce que pouvait être une relation sexuelle. Une relation sexuelle s'inscrivant dans une relation sensuelle plus globale.
J'ai mis du temps à faire le lien entre les deux d'ailleurs. A l'époque, nous nous étonnions constamment du glissement si naturel entre nos câlins innocents et moins innocents.
Cette absence de continuité naturelle dans les relations qui ont suivi sont un des points qui m'ont énormément gêné.
Re: Je suis Alphonse Doinel, le fils d'Antoine
En y pensant, je comprends finalement ton partage, c'est juste que je ne qualifie pas cette nouvelle référence comme un "idéal", tout simplement.Doinel a écrit:Et puis il y a eu cette rencontre qui a changé ma vision des choses .../...
Puisque ça a existé, ce n'est pas une idée, ce n'est pas inatteignable, c'est un fait, une réalité, et je comprends que tu puisses chercher à retrouver une relation qui ressemble à celle-là, un peu comme s'il était impossible de faire machine arrière quand on a connu quelque chose qui nous comble, si ce n'est parfait, du moins "à la hauteur" de nos espérances.
♡Maïa- Messages : 1734
Date d'inscription : 06/03/2012
Re: Je suis Alphonse Doinel, le fils d'Antoine
Je me rends compte que j'ai décrit tout cela un peu comme un kaléidoscope, une énigme dont je distillais petit à petit des indices. Ce n'est pas un hasard, car c'est aussi en partie une énigme pour moi, et aussi quelque chose de difficile à accepter.
D'un côté, être Z c'est être très humain, dans le sens de ce qui rend l'homme différent des autres animaux. Des capacités cognitives et logiques avancées, la possibilité d'adhérer à des valeurs universelles et altruistes. Nous sommes de formidables machines à penser, théoriser, analyser, croire et douter.
Et puis il y a cette fichue sur-stimulabilité et son corolaire, l'hypersensibilité, qui font appels à la partie la plus animale de notre cerveau. Nous sommes les jouets des angoisses, des frayeurs, des joies les plus primaires, qui peuvent nous rendre plus "stupides" que ceux qui ressentent moins intensément les choses. Nos sens et nos émotions peuvent nous submerger, prendre le dessus sur notre logique.
Je peux décrire les qualités que j'attends d'une femme. Ce serait la description de qualités humaines. Je peux le faire d'une manière détaillée, argumentée, analytique.
Et puis je peux rencontrer une femme. Tout ce que je peux constater c'est que la regarder et écouter le son de sa voix me procure un doux plaisir sensuel. Le grain de sa peau me donne envie de la toucher. A ses côtés, je ressens les choses plus fortement. C'est comme si un halo l'entourait, qui m'englobe quand je suis à ses côtés.
On peut apprécier un bon moment, mais ce moment peut devenir extatique si on ajoute dans le fond une de nos musiques préférées. Là, la musique est toujours présente. Alors on ne peut plus imaginer passer de bons moments sans une jolie mélodie qui les accompagne.
Une personne peut dire "OK il/elle est ceci ou cela mais au lit je te raconte pas".
Une personne hypersensible peut dire "OK il/elle est ceci ou cela mais j'aime sentir sa présence à mes côtés, sa voix au téléphone, son odeur, certaines expressions de son visage et sa peau sous mes doigts".
Une personne Z rajoutera peut être "Et ma supposée intelligence est complètement inopérante sur ce sujet".
Dans une de mes séries préférées, Seinfeld, Jerry Seinfeld quitte toutes ses conquêtes pour des motifs futiles et saugrenus (un détail physique, un comportement anodin). C'est caricatural mais j'y trouve un écho chez moi. L'expression d'un visage, un regard, une voix, un grain de peau peuvent générer chez moi des émotions négatives que je ne peux contrôler.
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