Je suis Alphonse Doinel, le fils d'Antoine
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Je suis Alphonse Doinel, le fils d'Antoine
"Fonce Alphonse!" dit Antoine Doinel à son fils sur un quai de gare dans "L'Amour En Fuite" de François Truffaut. Eternel enfant, double décalé de Truffaut, dans sa vie de fiction. Eternel enfant capturé par la caméra du réalisateur dans les "400 Coups" (1959), puis adolescent et jeune adulte dans les suivants, enfin trentenaire et papa dans "L'Amour En Fuite" (1979). Le personnage d'Antoine Doinel m'a toujours énormément touché, alors pourquoi ne pas devenir son fils?
Ca, c'était pour le pseudo. J'aime le cinéma d'auteur.
A 46 ans, cela fait maintenant deux ans que, suite à un "diagnostic" porté par une quasi inconnue à laquelle j'avais raconté un bout de ma vie, je vis avec l'hypothèse d'être un zèbre. Hypothèse que je me sens prêt aujourd'hui à vérifier (le rendez vous n'est pas encore pris).
Scolarité typique (sans effort jusqu'en 1ère, très difficile ensuite jusqu'au bac), études d'ingénieur (IUT et DESS, donc petite porte), "carrière" avec la passion et une éthique personnelle pour seules ambitions, moments terribles du "visionnaire-incompris-et-seul-contre-tous", descente vers la médiocrité d"un travail sans intérêt, compensation par la lecture de tous les livres que je n'avais pas lus auparavant...
Pensée arborescente découverte avant d'en avoir entendu parler (mode de fonctionnement "intuitif", de la résolution de problèmes à la moindre prise de décision)...
Sentiment de décalage avec les autres...
Alternance de "leadership" et de retrait aux marges des groupes...
Hypersensibilité...
Bon, pas mal d'éléments qui certains jours me font penser que je suis forcément un zèbre. A d'autres, je me dis que je suis seulement un hypersensible avec 115-120 de QI. Le fait est que j'ai lu les trois livres français à la mode sur le sujet et que je ne me suis jamais dit: "C'est moi tout craché". Je me sens plus "normal" que ce que je lis, un petit peu moins "too much". Mais peut être est ce que c'est parce que je me suis mieux adapté que d'autres, motivé essentiellement par le refus d'être malheureux, le désir de me retrouver tel que j'étais enfant: heureux de vivre, enveloppé par l'amour inconditionnel de parents incultes qui n'ont certainement jamais entendu parler de HQI.
Be seeing you! (Bonjour chez vous!)
Re: Je suis Alphonse Doinel, le fils d'Antoine
Le fils d'Antoine Doinel, carrément J'adore !
J'aime croire que Léaud, d'Antoine Doinel au vieux Pornographe, en passant par l'Alexandre de la Maman et la Putain, et un des fils conducteurs de tout le cinéma français, pour le meilleur et pour le pire...
Bienvenu donc, Alphonse
J'aime croire que Léaud, d'Antoine Doinel au vieux Pornographe, en passant par l'Alexandre de la Maman et la Putain, et un des fils conducteurs de tout le cinéma français, pour le meilleur et pour le pire...
Bienvenu donc, Alphonse
Re: Je suis Alphonse Doinel, le fils d'Antoine
Bonjour,
Bon, j'ai pas la culture nécessaire pour apprécier tes références, mais j'apprécie déjà le style de ta présentation, et ca me donnera sans doute envie de découvrir ce film .
(je n'irai pas jusqu'à dire que mes parents étaient incultes, mais le moins qu'on puisse dire c'est qu'il ne nous ont pas inculqué quoi que ce soit en cinématoraphie... au moins ça occupe à l'age adulte )
Bienvenu à toi!
Bon, j'ai pas la culture nécessaire pour apprécier tes références, mais j'apprécie déjà le style de ta présentation, et ca me donnera sans doute envie de découvrir ce film .
(je n'irai pas jusqu'à dire que mes parents étaient incultes, mais le moins qu'on puisse dire c'est qu'il ne nous ont pas inculqué quoi que ce soit en cinématoraphie... au moins ça occupe à l'age adulte )
Bienvenu à toi!
Waka- Messages : 3452
Date d'inscription : 06/11/2011
Age : 40
Localisation : A l'ouest mais au Sud.
Re: Je suis Alphonse Doinel, le fils d'Antoine
Merci Harpo (j'adore les Marx Bros).
Waka, je te conseille vivement les films de la saga Doinel.
Le premier, les 400 Coups, est le récit autobiographique de la jeunesse de Truffaut, sauf que Léaud a imposé sa "gouaille" naturelle au film, alors que Truffaut était beaucoup plus introverti. Un de mes films préférés.
Vient ensuite un court métrage, "L'amour à 20 ans", avec la toute jeune Marie France Pisier. Truffaut est follement tombé amoureux d'elle pendant le tournage.
Ce court se trouve sur le DVD du troisième: Baisers Volés. Léaud fait la court (maladroite) à Claude Jade, que Truffaut devait épouser à l'époque avant de tout annuler. Dans le film, Doinel est un temps détective privé. En se documentant pour le film, Truffaut a fait appel aux services d'une agence de détectives pour retrouver son vrai père. Ils l'ont trouvé, mais il n'a jamais osé le contacter.
Le quatrième s'appelle Domicile Conjugal.
Enfin, dans le dernier, L'Amour En Fuite, Doinel divorce de Claude Jade, revoit Marie France Pisier, et tombe amoureux de... Dorothée. L'intérêt principal du film est qu'on revoit le passé de Doinel avec des extraits des films précédents. Quand on voit Doinel à 12 ou 13 ans, c'est Léaud au même âge qu'on voit. Pour moi, des flashbacks "réels" comme cela c'est magique.
Re: Je suis Alphonse Doinel, le fils d'Antoine
Les 400 coups... c'était le nom du cinéma d'art et d'essai à Angers lorsque j'y était étudiante (ça l'est sans doute encore).
Je ne savais même pas d'où il tenait son nom.
Merci pour la revue, je vais voir si je réussi à en dénicher au moins un (pas évident là où je vis, mais quand on veut on peut ^^).
Je ne savais même pas d'où il tenait son nom.
Merci pour la revue, je vais voir si je réussi à en dénicher au moins un (pas évident là où je vis, mais quand on veut on peut ^^).
Waka- Messages : 3452
Date d'inscription : 06/11/2011
Age : 40
Localisation : A l'ouest mais au Sud.
Re: Je suis Alphonse Doinel, le fils d'Antoine
Bienvenue à toi
si je comprends bien, ici c'est le cinéma et chez Harpo le jazz, ouh lala, faut que j'attrape le dernier métro afin de me rendre au Cotton club
si je comprends bien, ici c'est le cinéma et chez Harpo le jazz, ouh lala, faut que j'attrape le dernier métro afin de me rendre au Cotton club
Invité- Invité
Re: Je suis Alphonse Doinel, le fils d'Antoine
Fait gaffe Véro, va y avoir de plus en plus de ciné chez moi
Bonsoir au passage à Alphonse!
Bonsoir au passage à Alphonse!
Re: Je suis Alphonse Doinel, le fils d'Antoine
Harpo, j'ai pu voir que tu n'as rien à m'envier en terme de cinéphilie. D'ailleurs, nous semblons avoir beaucoup de goûts en commun. Par contre, je n'y connais pas grand chose en jazz. Je suis plus rock (60's, punk, alternatif) et chanson.
Re: Je suis Alphonse Doinel, le fils d'Antoine
Un long message sur mon chanteur contemporain préféré...
Christophe Miossec est le chanteur de la sensibilité à fleur de peau, du questionnement incessant, de la lucidité douloureuse, de l'incommunicabilité, de la fuite, de la honte de soi, de l'autodestruction. Il l'exprime avec élégance, morgue, provocation, en deux mots avec une pudeur obscène.
Je "plonge" dans Miossec quand j'ai besoin de me laisser aller à ma tristesse, de faire couler les larmes qui restent bloquées au fond de moi. Ecouter Christophe Miossec, quand ses mots résonnent en soi, est une épreuve et une libération.
Peut être certains, certaines d'entre vous qui ne le connaissent pas déjà pourraient être tentés par un voyage dans l'univers du brestois.
Voici quelques unes de mes chansons préférées.
Je M'en Vais
"Je m'en vais en te regardant dormir, je m'en vais pour n'jamais t'oublier"
Recouvrance
"Tout recommence mais rien ne se répare, quand les coeurs sont en faience, c'est foutu c'est trop tard"
Mon Homme Blessé (écrit pour Valérie Leulliot)
"Mon homme, mon homme, mon homme, mon bel homme blessé; mon homme, mon homme, mon homme, qui ce soir m'a laissé tomber"
Le Chien Mouillé (serait-ce un autoportrait de zèbre?)
"Je suis bourré de condescendances pour mes faiblesses si dures à avaler, ce qui fait que je flanche quand on essaye de m'apprécier"
La Fidélité
"Oh mon amour, je crève de ne pouvoir t'enlacer. Oh mon amour, je crève de ne pouvoir te baiser"
Brest
"Est-ce que toi aussi ça te bouleverse, ces quelques cendres que l'on disperse? Est-ce qu'aujourd'hui au moins quelqu'un te berce ?"
Grandir
"T'as tellement peur que ça soit bien, T'as tellement peur que ça s'arrête, Que tu te contentes de trois fois rien, T'es vraiment pas doué pour la fête"
Pentecôte
"J'étais si près de toi que de me frotter aux autres me plonge dans l'effroi, nous étions tellement des notres"
Neige
"On est monté cette nuit si haut qu'on a pu voir le fond de l'abime"
Pourquoi? Parce Que!
"Pourquoi faut-il que tu coures après des hommes si vulnérables? Pourquoi t'ai-je donc fait un jour la cour, mon sens de l'humour est lamentable"
Non Non Non Non (Je Ne Suis Plus Saoul)
"Mais ne raccroche pas encore, écoute moi bien, moi je voudrais qu'une fois encore tu me prennes pour quelqu'un, et que tes yeux brillent si fort comme moi quand je suis plein"
Le Mors Aux dents
"Moi je sais bien que je te ferais fuir si tu voyais ce que je pense vraiment, c'est vraiment à coup à frémir, un coup à claquer des dents"
Quand Je Fais La Chose
"Quand je fais l’amour, j’appellerais bien les secours pour qu’ils me sortent de là. Quand je fais l’amour, je me demande ce qu’il y a comme programme sur la 3"
Maman
"Je n’ai pas su devenir l’homme qui devait tant te plaire, qui aurait dû assouvir toutes tes prières. J’ai même appris à te mentir, à te voir sous une autre lumière"
Juste Après Qu'il Ait Plu
"J'en avais tellement marre que tu ne m'aurais jamais cru, car je suis tellement bizarre, que j'ai caché tout ce que tu n'as pas vu"
Seul ce que j'ai perdu (m'appartient à jamais)
"Que les minutes et les secondes passées entre mes bras, tu ne pourras jamais me les voler, qu'elles resteront gravées dans ma mémoire comme on s'accroche au comptoir"
Christophe Miossec est le chanteur de la sensibilité à fleur de peau, du questionnement incessant, de la lucidité douloureuse, de l'incommunicabilité, de la fuite, de la honte de soi, de l'autodestruction. Il l'exprime avec élégance, morgue, provocation, en deux mots avec une pudeur obscène.
Je "plonge" dans Miossec quand j'ai besoin de me laisser aller à ma tristesse, de faire couler les larmes qui restent bloquées au fond de moi. Ecouter Christophe Miossec, quand ses mots résonnent en soi, est une épreuve et une libération.
Peut être certains, certaines d'entre vous qui ne le connaissent pas déjà pourraient être tentés par un voyage dans l'univers du brestois.
Voici quelques unes de mes chansons préférées.
Je M'en Vais
"Je m'en vais en te regardant dormir, je m'en vais pour n'jamais t'oublier"
Recouvrance
"Tout recommence mais rien ne se répare, quand les coeurs sont en faience, c'est foutu c'est trop tard"
Mon Homme Blessé (écrit pour Valérie Leulliot)
"Mon homme, mon homme, mon homme, mon bel homme blessé; mon homme, mon homme, mon homme, qui ce soir m'a laissé tomber"
Le Chien Mouillé (serait-ce un autoportrait de zèbre?)
"Je suis bourré de condescendances pour mes faiblesses si dures à avaler, ce qui fait que je flanche quand on essaye de m'apprécier"
La Fidélité
"Oh mon amour, je crève de ne pouvoir t'enlacer. Oh mon amour, je crève de ne pouvoir te baiser"
Brest
"Est-ce que toi aussi ça te bouleverse, ces quelques cendres que l'on disperse? Est-ce qu'aujourd'hui au moins quelqu'un te berce ?"
Grandir
"T'as tellement peur que ça soit bien, T'as tellement peur que ça s'arrête, Que tu te contentes de trois fois rien, T'es vraiment pas doué pour la fête"
Pentecôte
"J'étais si près de toi que de me frotter aux autres me plonge dans l'effroi, nous étions tellement des notres"
Neige
"On est monté cette nuit si haut qu'on a pu voir le fond de l'abime"
Pourquoi? Parce Que!
"Pourquoi faut-il que tu coures après des hommes si vulnérables? Pourquoi t'ai-je donc fait un jour la cour, mon sens de l'humour est lamentable"
Non Non Non Non (Je Ne Suis Plus Saoul)
"Mais ne raccroche pas encore, écoute moi bien, moi je voudrais qu'une fois encore tu me prennes pour quelqu'un, et que tes yeux brillent si fort comme moi quand je suis plein"
Le Mors Aux dents
"Moi je sais bien que je te ferais fuir si tu voyais ce que je pense vraiment, c'est vraiment à coup à frémir, un coup à claquer des dents"
Quand Je Fais La Chose
"Quand je fais l’amour, j’appellerais bien les secours pour qu’ils me sortent de là. Quand je fais l’amour, je me demande ce qu’il y a comme programme sur la 3"
Maman
"Je n’ai pas su devenir l’homme qui devait tant te plaire, qui aurait dû assouvir toutes tes prières. J’ai même appris à te mentir, à te voir sous une autre lumière"
Juste Après Qu'il Ait Plu
"J'en avais tellement marre que tu ne m'aurais jamais cru, car je suis tellement bizarre, que j'ai caché tout ce que tu n'as pas vu"
Seul ce que j'ai perdu (m'appartient à jamais)
"Que les minutes et les secondes passées entre mes bras, tu ne pourras jamais me les voler, qu'elles resteront gravées dans ma mémoire comme on s'accroche au comptoir"
Re: Je suis Alphonse Doinel, le fils d'Antoine
J'aime beaucoup Miossec ! Même si je ne connais pas si bien que ça. Je l'ai découvert en écoutant "Le chien mouillé", et c'est toujours ma chanson préférée de lui avec "La Fidélité".
Et puis un chanteur qui débute avec des albums qui s'appellent : Boire, Baiser, A Prendre et Brule mérite une écoute attentive non ?
Et puis un chanteur qui débute avec des albums qui s'appellent : Boire, Baiser, A Prendre et Brule mérite une écoute attentive non ?
Re: Je suis Alphonse Doinel, le fils d'Antoine
Je suis breton, alors boire et baiser c'est pour moi juste en description du quotidien, avec manger, dormir et se faire mouiller
Si tu ne connais pas, je te conseille l'album Caldeira de Valérie Leulliot, chanteuse de Autour De Lucie et fille de Jean-Michel Leulliot et de Maryse Gildas.
Re: Je suis Alphonse Doinel, le fils d'Antoine
Nan, je ne connais pas, je vais écouter ça, merci !
Un breton... J'en ai rencontré quelques uns, si je n'ai pas essayé le baiser avec eux, je valide le boire
Un breton... J'en ai rencontré quelques uns, si je n'ai pas essayé le baiser avec eux, je valide le boire
Re: Je suis Alphonse Doinel, le fils d'Antoine
Jusque là je me dis... oui, un zèbre, bien sûr...Doinel a écrit:Pensée arborescente [...]
Sentiment de décalage avec les autres...
Hypersensibilité...
Et là tu m'interpelles, c'est rarement évoqué sous cette forme, et je me reconnais tout à fait dans ta manière de l'exprimer... Je me souviens de ma première séance de thérapie de groupe. On a fait un tour de présentation, et j'ai balancé sans vergogne "Je viens voir si je suis capable de m'intégrer dans un groupe sans en prendre le leadership", gonflée quand j'y repense... Quand tu dis "alternance", c'est dans les mêmes groupes sociaux, ou selon les groupes rencontrés ?Doinel a écrit:Alternance de "leadership" et de retrait aux marges des groupes...
Ah j'oubliais, bienvenue Doinel
♡Maïa- Messages : 1734
Date d'inscription : 06/03/2012
Re: Je suis Alphonse Doinel, le fils d'Antoine
Bonjour Mogwai et merci.
"Alternance" c'était pour "selon le contexte", avec le même groupe ou des groupes différents.
J'ai aussi pas mal connu le cas "en marge mais pote des leaders". Le fait est que je n'arrive pas à me fondre dans un groupe, donc la plupart du temps je reste en marge.
Le truc marrant c'est que c'est en décrivant dans un forum des exemples de ces situations qui me laissaient perplexes (comment pouvais je ainsi passer d'un extrême à l'autre, changeant radicalement mes traits de personnalité apparents?) qu'une membre m'a contacté en me disant qu'elle avait une hypothèse mais qu'avant de me la donner elle voulait en savoir plus sur ma scolarité. J'ai su tout de suite où elle allait en venir mais ne comprenais pas pourquoi. C'est par la suite que je me suis intéressé au sujet de la douance.
Re: Je suis Alphonse Doinel, le fils d'Antoine
"enveloppé par l'amour inconditionnel de parents incultes qui n'ont certainement jamais entendu parler de HQI."
L'expression parents incultes, me pose un problème d'éthique personnel.
Le fait d'être inculte, comme tu le cites, est pour moi, une vision dévalorisante de l'individu, mais être inculte, ne signifie pas, dépourvu d'intelligence, à mon sens, tout dépend si on considère, le cerveau comme un disque dur mémoriel, et qu'on emmagasine le plus d'informations, que l'on assimile à l'intelligence, enfin cette vision, cette représentation imagée de l'intelligence.
Chaque individu, est capable de retenir des auteurs, des citations « Etre ou ne pas être, c'est là la question », Shakespeare, mais l'intelligence réside à mon sens, dans l'interprétation, du monde dans lequel on évolue, comprendre, assimiler, les subtilités de l'être humain, la connaissance de soi, je ne considère pas une personne inculte, comme inférieure, à un individu qui passe, le plus clair de son temps à assimiler, bon nombre d'informations, mais est il véritablement intelligent?
A t'il véritablement, une interprétation personnelle, ou se satisfait il seulement, de ce qu'il a pu lire, entendre, mais sans imposer un esprit critique, donc cela revient, à croire seulement, dans des dires, des raisonnements, des théories. A mon sens, c'est ça être stupide.
Je ne nie pas, qu'il ne faut pas assimiler, un certain savoir, et une compréhension, par l'intermédiaire, d'auteurs, mais réciter seulement, des citations, des extraits, des références, sans interprétation personnel, est pour moi, plus dérangeant, que d'être inculte, car on valorise sa propre image, en considérant l'intelligence, en adéquation avec la quantité d'informations , que l'on détient, au sein de notre disque dur mémoriel.
L'expression parents incultes, me pose un problème d'éthique personnel.
Le fait d'être inculte, comme tu le cites, est pour moi, une vision dévalorisante de l'individu, mais être inculte, ne signifie pas, dépourvu d'intelligence, à mon sens, tout dépend si on considère, le cerveau comme un disque dur mémoriel, et qu'on emmagasine le plus d'informations, que l'on assimile à l'intelligence, enfin cette vision, cette représentation imagée de l'intelligence.
Chaque individu, est capable de retenir des auteurs, des citations « Etre ou ne pas être, c'est là la question », Shakespeare, mais l'intelligence réside à mon sens, dans l'interprétation, du monde dans lequel on évolue, comprendre, assimiler, les subtilités de l'être humain, la connaissance de soi, je ne considère pas une personne inculte, comme inférieure, à un individu qui passe, le plus clair de son temps à assimiler, bon nombre d'informations, mais est il véritablement intelligent?
A t'il véritablement, une interprétation personnelle, ou se satisfait il seulement, de ce qu'il a pu lire, entendre, mais sans imposer un esprit critique, donc cela revient, à croire seulement, dans des dires, des raisonnements, des théories. A mon sens, c'est ça être stupide.
Je ne nie pas, qu'il ne faut pas assimiler, un certain savoir, et une compréhension, par l'intermédiaire, d'auteurs, mais réciter seulement, des citations, des extraits, des références, sans interprétation personnel, est pour moi, plus dérangeant, que d'être inculte, car on valorise sa propre image, en considérant l'intelligence, en adéquation avec la quantité d'informations , que l'on détient, au sein de notre disque dur mémoriel.
Invité- Invité
Re: Je suis Alphonse Doinel, le fils d'Antoine
Horacle, je souscris complètement à ce que tu écris.
Le choix du mot m'a posé problème et j'ai hésité à l'écrire car je le sais offensant et injuste. Cependant, je l'ai gardé car il correspond à un sentiment fort que j'ai eu à une époque, qui m'a fortement culpabilisé et me culpabilise encore: celui d'avoir honte de mes parents et de porter sur eux un jugement très négatif et injuste.
La réalité que recoupe ce terme outrancier est que mes parents n'avaient aucun attrait pour quoi que ce soit qui fut lié à la culture. Aucun livre à la maison, aucune discussion sur des sujets hors du quotidien. Même les opinions politiques: mon père votait pour un bord pour des raisons purement égoïstes, ma mère par fidélité sentimentale pour mon grand père.
Re: Je suis Alphonse Doinel, le fils d'Antoine
Il faut pas en avoir honte, même si socialement, cela n'est guère valorisant, mais la culture, les choix politiques, la connaissance, ne représentent en rien, les valeurs humaines de l'individu.
Je m'attarde guère, sur ma vie, surement, que j'assimile cela à une faiblesse, mais dans ma treizième année, ma mère à fait une rupture d'anévrisme, et elle a conservé des séquelles physiques, mais je n'ai jamais eu honte d'elle, mais seulement des individus, qui jugeaient seulement le handicap physique, car elle a conservé sa vivacité d'esprit, et personnellement, j'ai toujours fait une disparité entre le corps et l’esprit.
Je m'attarde guère, sur ma vie, surement, que j'assimile cela à une faiblesse, mais dans ma treizième année, ma mère à fait une rupture d'anévrisme, et elle a conservé des séquelles physiques, mais je n'ai jamais eu honte d'elle, mais seulement des individus, qui jugeaient seulement le handicap physique, car elle a conservé sa vivacité d'esprit, et personnellement, j'ai toujours fait une disparité entre le corps et l’esprit.
Invité- Invité
Re: Je suis Alphonse Doinel, le fils d'Antoine
J'ai eu la révélation des raisons profonde de cette honte il y a quelques années, dans un bus. Je pensais à ma mère et c'est toujours un souvenir douloureux parce que je me suis beaucoup éloigné d'elle dans les dernières années de sa vie et je sais qu'elle en a souffert. J'ai alors réalisé que l'expression sans filtre de son émotivité, de sa sensibilité et de son sentimentalisme me faisait horreur, à moi qui étais si rationnel, intellectuel et viril (loin de la "femmelette" que beaucoup avaient vu en moi), parce que justement elle était le reflet de tout ce que je refusais en moi à l'époque.
J'ai un temps nié ma sensibilité, puis l'ai reléguée au second plan de ma personnalité. J'ai un temps cru l'avoir perdue et ai regretté de ne plus être moi même. Enfin, je me suis rendu compte que toute ma personnalité était structurée autour d'elle, en bien ou en mal, et j'ai fini par l'accepter. J'ai toujours peur d'aller au cinéma voir certains films car je sais qu'à la moindre scène d'émotion je risque d'éclater en sanglots, mais bon, j'assume et revendique d'être en fait si semblable à ma mère.
Re: Je suis Alphonse Doinel, le fils d'Antoine
Doinel, ce que tu écris me touche beaucoup, tant par ton style que par ce que tu exprimes. Je suppose que tu connais les concepts d'anima et d'animus ?
♡Maïa- Messages : 1734
Date d'inscription : 06/03/2012
Re: Je suis Alphonse Doinel, le fils d'Antoine
En effet, j'ai été confronté à l'animus et à l'anima par une personne à laquelle j'avais confié cette lutte interne entre ma sensibilité et mon désir d'être un ado puis un homme comme les autres.
J'ai souvent eu l'impression que les femmes qui m'ont aimé étaient dans un premier temps attirées par mon anima, pour me le reprocher par la suite
J'ai souvent eu l'impression que les femmes qui m'ont aimé étaient dans un premier temps attirées par mon anima, pour me le reprocher par la suite
Re: Je suis Alphonse Doinel, le fils d'Antoine
haha, eh oui, les femmes ne sont pas si différentes des hommes au fond... Elles aussi cherchent leur mère dans leur conjoint (mais chut, il ne faut pas le dire ). Alors elles aussi peuvent investir l'anima comme "mauvaise mère" dans une relation...
♡Maïa- Messages : 1734
Date d'inscription : 06/03/2012
Re: Je suis Alphonse Doinel, le fils d'Antoine
J'aime la manière chez certaines d'entre elles de manier indifféremment les "conduis toi comme un homme!" et les "tu es comme tous les hommes!"
Re: Je suis Alphonse Doinel, le fils d'Antoine
aaaaah la double contrainte implicite oui
♡Maïa- Messages : 1734
Date d'inscription : 06/03/2012
Hello
Bonsoir Alphonse, et les autres,
J'ai découvert ma douance (ça sonne bizarre ce mot !!) il y a quelques semaines. Depuis que je sais que je suis zébrée, j'ai le sentiment que ma vie va changer (si je savais dans quelle direction, ça m'aiderait ! )... En lisant tes messages, j'ai eu envie de m'inscrire sur ce forum... C'est bien la première fois que je m'inscris sur un forum (je dois dire que pour l'instant, je trouve cela assez frustrant de dialoguer avec mon PC (c'est l'effet que ça me fait ) mais je suppose qu'on s'habitue...
Ce que tu as écrit sur toi m'a bien plu... Je suis bretonne aussi (et loin de chez moi) et j'aime bien Miossec et Truffaut. J'ai souvent fait la fête à Brest, donc la chanson "Recouvrance" me renvoie à une nostalgie plutôt douce ... Peut-être ces références communes m'ont permis de surmonter le trac de m'inscrire sur ce forum et tout et tout...
Bref, me voilà, nouvelle sur ce forum, nouvelle dans ma vie... J'ai l'impression que ma vie va (re)commencer, ça vous fait ça à vous ?
Depuis que je sais que je suis "zébrée", je me sens assez seule, car j'ai besoin d'en parler et ne sais pas à qui.
Même ma psy (chez qui je vais depuis 7 ans) m'a déclaré "que je n'avais pas été un enfant précoce". Enfin, elle ne croit pas à une douance dans mon cas. Du coup, depuis que j'ai fait les tests (chez une psychologue que j'avais rencontrée pour ma fille), je sais que je le suis mais c'est difficile d'en parler (c'est drôle d'aller chez une psy pour s'entendre dire le contraire de ce qui est, n'est-ce pas ?) ... C'est ce qui m'a poussé à venir discuter avec vous tous... Maintenant j'ai envie de connaître des personnes qui vivent la même chose que moi et qui l'assument... Les rares personnes à qui j'en ai parlé ont eu des réactions déstabilisantes (personnellement, je l'ai ressenti comme si je n'étais pas assez intelligente pour qu'on puisse me croire "surdouée" , bon, je suppose que j'ai réagi comme un zèbre qui n'a pas trop confiance en lui...)
Désolée pour toutes ces parenthèses et ces pensées en désordre ! A vous les studios, je rends l'antenne.
J'ai découvert ma douance (ça sonne bizarre ce mot !!) il y a quelques semaines. Depuis que je sais que je suis zébrée, j'ai le sentiment que ma vie va changer (si je savais dans quelle direction, ça m'aiderait ! )... En lisant tes messages, j'ai eu envie de m'inscrire sur ce forum... C'est bien la première fois que je m'inscris sur un forum (je dois dire que pour l'instant, je trouve cela assez frustrant de dialoguer avec mon PC (c'est l'effet que ça me fait ) mais je suppose qu'on s'habitue...
Ce que tu as écrit sur toi m'a bien plu... Je suis bretonne aussi (et loin de chez moi) et j'aime bien Miossec et Truffaut. J'ai souvent fait la fête à Brest, donc la chanson "Recouvrance" me renvoie à une nostalgie plutôt douce ... Peut-être ces références communes m'ont permis de surmonter le trac de m'inscrire sur ce forum et tout et tout...
Bref, me voilà, nouvelle sur ce forum, nouvelle dans ma vie... J'ai l'impression que ma vie va (re)commencer, ça vous fait ça à vous ?
Depuis que je sais que je suis "zébrée", je me sens assez seule, car j'ai besoin d'en parler et ne sais pas à qui.
Même ma psy (chez qui je vais depuis 7 ans) m'a déclaré "que je n'avais pas été un enfant précoce". Enfin, elle ne croit pas à une douance dans mon cas. Du coup, depuis que j'ai fait les tests (chez une psychologue que j'avais rencontrée pour ma fille), je sais que je le suis mais c'est difficile d'en parler (c'est drôle d'aller chez une psy pour s'entendre dire le contraire de ce qui est, n'est-ce pas ?) ... C'est ce qui m'a poussé à venir discuter avec vous tous... Maintenant j'ai envie de connaître des personnes qui vivent la même chose que moi et qui l'assument... Les rares personnes à qui j'en ai parlé ont eu des réactions déstabilisantes (personnellement, je l'ai ressenti comme si je n'étais pas assez intelligente pour qu'on puisse me croire "surdouée" , bon, je suppose que j'ai réagi comme un zèbre qui n'a pas trop confiance en lui...)
Désolée pour toutes ces parenthèses et ces pensées en désordre ! A vous les studios, je rends l'antenne.
Bluenn- Messages : 1
Date d'inscription : 25/07/2012
Re: Je suis Alphonse Doinel, le fils d'Antoine
Bonjour Bluenn
D'abord je te souhaite bienvenue sur ce forum. Je suis an ancien déjà puisque cela fait 13 jours que je suis inscrit. Pour l'instant je m'y sens bien et je te souhaite la même chose.
Cela me fait très plaisir de t'avoir incité à t'inscrire. J'aurai déjà servi à quelque chose.
Moi je suis du pays gallo, Rennes et les Côtes D'Armor, mais cela fait longtemps que j'ai quitté ces terres et je n'y retourne que pour voir ma famille.
Alors, profite!
Re: Je suis Alphonse Doinel, le fils d'Antoine
Doinel a écrit:
J'ai eu la révélation des raisons profonde de cette honte il y a quelques années, dans un bus. Je pensais à ma mère et c'est toujours un souvenir douloureux parce que je me suis beaucoup éloigné d'elle dans les dernières années de sa vie et je sais qu'elle en a souffert. J'ai alors réalisé que l'expression sans filtre de son émotivité, de sa sensibilité et de son sentimentalisme me faisait horreur, à moi qui étais si rationnel, intellectuel et viril (loin de la "femmelette" que beaucoup avaient vu en moi), parce que justement elle était le reflet de tout ce que je refusais en moi à l'époque.
J'ai un temps nié ma sensibilité, puis l'ai reléguée au second plan de ma personnalité. J'ai un temps cru l'avoir perdue et ai regretté de ne plus être moi même. Enfin, je me suis rendu compte que toute ma personnalité était structurée autour d'elle, en bien ou en mal, et j'ai fini par l'accepter. J'ai toujours peur d'aller au cinéma voir certains films car je sais qu'à la moindre scène d'émotion je risque d'éclater en sanglots, mais bon, j'assume et revendique d'être en fait si semblable à ma mère.
Bon. Je ne connaissais pas les concepts d'anima et d'animus, je viens de les découvrir. Je suis une quiche en psy, connais quasiment rien, mais bon pas si compliqué à comprendre non plus...
Ce que je sais par contre c'est le miroir que je découvre en lisant cela, combien nous avons de goûts proches, et aussi que cela n'est pas si étonnant. Quand je te parlais de ma découverte du cinéma, des ces films d'Ozu et du Monde d'Apu, devant ma télé, ce fameux ciné-club, j'oubliais de dire une chose, inconsciemment ou pas. C'est que tous ces films je les ai vu avec ma mère, tous les deux, et que nous étions tout autant bouleversés l'un que l'autre. Le même cœur, la même affectivité, un lien indéfectible qui nous unira toujours. Moi aussi je l'ai planqué ce cœur derrière l'illusion du mec solide, mais cela a toujours été moi, ontologiquement, mon identité. Ce cœur.
Comme je me définis tout autant par tout ce que j'ai rejeté de mon père, la peur, la colère, la rancœur... Aujourd'hui, quand je croise des gens de ma famille, ils me disent tous combien je lui ressemble - physiquement, les mêmes yeux, le même regard. Comme il m'est difficile de prendre cela comme un compliment, même si je sais qu'il était beau, et que ces mots sont bienveillants...
Moi aussi je me suis éloigné de ma mère un temps, je ne pense pas que ce soit pour les mêmes raisons. Les miennes sont plus triviales. Peur du temps qui passe, de la vieillesse. Et pourtant...
Re: Je suis Alphonse Doinel, le fils d'Antoine
Harpo, je sais qu'il y a de lourds secrets dans ma famille. Depuis quelques jours, j'en suspecte un nouveau: j'aurais un frère ainé habitant dans le sud ouest
Physiquement, j'ai toujours voulu ressembler à mon père, un sosie d'Errol Flynn dans sa jeunesse (même si Errol Flynn n'est pas mon idéal physique, mais bon il est mieux que Galabru), mais je ressemble beaucoup à ma mère.
Quand je me suis éloigné de ma mère, je me suis dans un premier temps rapproché de mon père, beaucoup plus "digne" à mes yeux. Cependant mon père est sensible c'est sur, mais aussi profondément égocentrique et conservateur. De plus, il porte un masque en permanence, ce qui me rend très mal à l'aise. Je porte moi aussi un masque, mais celui ci tombe dès que je "connecte" avec quelqu'un. Je me dis que je ne connais pas mon père, qu'il reste en grande partie un étranger pour moi. Je ne lui confie que le strict nécessaire.
Re: Je suis Alphonse Doinel, le fils d'Antoine
Vous êtes beaux tous les deux là, j'vous aime
♡Maïa- Messages : 1734
Date d'inscription : 06/03/2012
Re: Je suis Alphonse Doinel, le fils d'Antoine
- bulle:
- Ben voilà ! Vlà que j'reguimauve !
♡Maïa- Messages : 1734
Date d'inscription : 06/03/2012
Re: Je suis Alphonse Doinel, le fils d'Antoine
And now for something completely different...
Après Christophe Miossec, je voudrais partager avec vous un groupe qui m'est cher et reste assez méconnu.
Blonde Redhead est un groupe formé à New York dans les années 90, composé d'une japonaise (Kazu Makino) et d'une paire de jumeaux italiens qui ont grandi à Montréal (Amadeo et Simone Pace). A ses débuts, le groupe comprenait une seconde japonaise.
BRH est un groupe en mutation permanente. Je distinguerais arbitrairement trois période:
- Une période expérimentale avec des tendances atones et bruitistes, des chansons déstructurées, une influence jazz, et un son très proche de Sonic Youth.
- Une période de normalisation relative, avec un son plus alt rock.
- Une période mélodique, dans laquelle le groupe assume des références telles que Serge Gainsbourg et évolue vers des sons plus synthétique, avec certains morceaux dignes de figurer sur des compilations New Age.
Voici quelque morceaux.
D'abord, un extrait de concert et un morceau phare de la période mélodique.
Retour aux débuts, avec le morceau qui m'a fait connaitre le groupe via Bernard Lenoir.
Un morceau plus expérimental de cette époque.
Toujours la même époque, mais un morceau qui préfigure l'évolution à venir.
Un morceau de la période "classique", interprété en français.
Un morceau charnière: une reprise de La Chanson De Slogan pour un tribute New Yorkais à Gainsbourg. Cette version m'a fait changer mon interprétation de la chanson.
Passons à la période mélodique, la plus riche.
D'abord, un beau clip amateur utilisant deux titres du premier album de cette période.
La seule chanson en italien du groupe (tiens, Piccoli et Romy Schneider en poster!).
Un autre titre de ce premier album mélodique.
Un de mes préférés, dans une version interprétée par David Sylvian, le chanteur du groupe Japan, que j'avais découvert par son interprétation de la chanson de Furyo, composée par Ruichi Sakamoto.
La version française d'une de leurs chansons.
Une chanson très "gainsbourgienne"
Une autre favorite.
Un nouvel extrait de concert.
Retour à une voix (légèrement) plus virile.
Un extrait du dernier album (que je n'ai pas encore "digéré" mais ça vient).
Pour finir, une interview de Kazu Makino, qui donne un aperçu de son esprit torturé.
Après Christophe Miossec, je voudrais partager avec vous un groupe qui m'est cher et reste assez méconnu.
Blonde Redhead est un groupe formé à New York dans les années 90, composé d'une japonaise (Kazu Makino) et d'une paire de jumeaux italiens qui ont grandi à Montréal (Amadeo et Simone Pace). A ses débuts, le groupe comprenait une seconde japonaise.
BRH est un groupe en mutation permanente. Je distinguerais arbitrairement trois période:
- Une période expérimentale avec des tendances atones et bruitistes, des chansons déstructurées, une influence jazz, et un son très proche de Sonic Youth.
- Une période de normalisation relative, avec un son plus alt rock.
- Une période mélodique, dans laquelle le groupe assume des références telles que Serge Gainsbourg et évolue vers des sons plus synthétique, avec certains morceaux dignes de figurer sur des compilations New Age.
Voici quelque morceaux.
D'abord, un extrait de concert et un morceau phare de la période mélodique.
Retour aux débuts, avec le morceau qui m'a fait connaitre le groupe via Bernard Lenoir.
Un morceau plus expérimental de cette époque.
Toujours la même époque, mais un morceau qui préfigure l'évolution à venir.
Un morceau de la période "classique", interprété en français.
Un morceau charnière: une reprise de La Chanson De Slogan pour un tribute New Yorkais à Gainsbourg. Cette version m'a fait changer mon interprétation de la chanson.
Passons à la période mélodique, la plus riche.
D'abord, un beau clip amateur utilisant deux titres du premier album de cette période.
La seule chanson en italien du groupe (tiens, Piccoli et Romy Schneider en poster!).
Un autre titre de ce premier album mélodique.
Un de mes préférés, dans une version interprétée par David Sylvian, le chanteur du groupe Japan, que j'avais découvert par son interprétation de la chanson de Furyo, composée par Ruichi Sakamoto.
La version française d'une de leurs chansons.
Une chanson très "gainsbourgienne"
Une autre favorite.
Un nouvel extrait de concert.
Retour à une voix (légèrement) plus virile.
Un extrait du dernier album (que je n'ai pas encore "digéré" mais ça vient).
Pour finir, une interview de Kazu Makino, qui donne un aperçu de son esprit torturé.
Re: Je suis Alphonse Doinel, le fils d'Antoine
Bande A Part, Godard, Anna Karina, Claude Brasseur, Samy Frey, la scène de danse.
28/8/2012: l'extrait original ayant été supprimé, en voici une nouvelle version. Je trouve que c'est un joli moment de poésie cinéphile de regarder un extrait d'un petit film d'auteur français piraté dans un cinéma.
Simple Men, Hal Hartley, la scène de danse.
28/8/2012: l'extrait original ayant été supprimé, en voici une nouvelle version. Je trouve que c'est un joli moment de poésie cinéphile de regarder un extrait d'un petit film d'auteur français piraté dans un cinéma.
Simple Men, Hal Hartley, la scène de danse.
Dernière édition par Doinel le Mar 28 Aoû 2012, 13:59, édité 1 fois
Re: Je suis Alphonse Doinel, le fils d'Antoine
- Spoiler:
- Ce soir nous sommes septembre et j'ai fermé ma chambre
Le soleil n'y entrera plus
Tu ne m'aimes plus
Là-haut un oiseau passe comme une dédicace
Dans le ciel
Parlé:
Je t'aimais tant Hélène
Il faut se quitter
Les avions partiront sans nous
Je ne sais plus t'aimer Hélène
Avant dans la maison j'aimais quand nous vivions
Comme un dessin d'enfant
Tu ne m'aimes plus
Je regarde le soir tomber dans les miroirs
C'est la vie
Parlé:
C'est mieux ainsi Hélène
C'était l'amour sans amitié Il va falloir changer de mémoire
Je ne t'écrirai plus Hélène
L'histoire n'est plus à suivre et j'ai fermé le livre
Le soleil n'y entrera plus
Tu ne m'aimes plus
Re: Je suis Alphonse Doinel, le fils d'Antoine
Les synchronicités parfois... En faisant le tri dans mes abonnements, je me disais justement "Tiens, ça fait un moment qu'on n'a plus de nouvelles de Doinel"... Je te demanderais bien "comment vas-tu?", mais les musiques que tu viens de poster parlent déjà... et résonnent aussi. Je ne les connaissais pas, merci pour le partage...
♡Maïa- Messages : 1734
Date d'inscription : 06/03/2012
Re: Je suis Alphonse Doinel, le fils d'Antoine
Bienvenu.
Je connais rien au cinéma d'auteur. Face au club Dorothé Truffaud and Co faisait pas le poids... Et je n'écoute pas Miossec non plus, sauf accident, parce que mes parents, c'était plutôt Goldman et Sardou, entres autres hein, mais aussi plus tard et maintenant parce que boire baiser (encore que baiser hein je dis pas non...) mais parce qu'appartenant à la même famille, celles des écorchés, je fais particulièrement attention à ce qui rentre en moi, et miossec, ça me fait flipper... Comme d'autres... tu vois... Par contre je trouve toujours ça beau d'aller chercher au fond de soi et d'accepter ce qu'on y trouve. Découvrir qu'on peut pleurer rien qu'en écoutant ou regardant un truc, c'est stupéfiant, ça fait tellement de bien. Après t'as peur de reperdre tout ça... Moi en tout cas.
Bienvenu.
Je connais rien au cinéma d'auteur. Face au club Dorothé Truffaud and Co faisait pas le poids... Et je n'écoute pas Miossec non plus, sauf accident, parce que mes parents, c'était plutôt Goldman et Sardou, entres autres hein, mais aussi plus tard et maintenant parce que boire baiser (encore que baiser hein je dis pas non...) mais parce qu'appartenant à la même famille, celles des écorchés, je fais particulièrement attention à ce qui rentre en moi, et miossec, ça me fait flipper... Comme d'autres... tu vois... Par contre je trouve toujours ça beau d'aller chercher au fond de soi et d'accepter ce qu'on y trouve. Découvrir qu'on peut pleurer rien qu'en écoutant ou regardant un truc, c'est stupéfiant, ça fait tellement de bien. Après t'as peur de reperdre tout ça... Moi en tout cas.
Bienvenu.
Invité- Invité
Re: Je suis Alphonse Doinel, le fils d'Antoine
@Mogwai. Je suis touché par ta sollicitude et je t'en remercie. Je reviens de vacances, étant allé voir mes enfants. Je ne peux pas dire que le moral est au beau fixe: contrecoup d'avoir quitté mes enfants, peine de cœur, boulot qui m'emmerde. Je n'y pensais pas vraiment en choisissant ces liens, mais l'inconscient a joué. C'est vrai que la chanson de Charlotte trouve un écho particulier dans ce que je vis, ainsi que ce que représente son père dans ma vie.
@Le shung'. Moi, j'ai tellement pris l'habitude de me blinder que le cinéma et la chanson sont des moyens de faire sortir ce qui autrement pourrait rester bloqué au fond de moi, me minant de l'intérieur. Deux façons de vivre sa sensibilité.
Re: Je suis Alphonse Doinel, le fils d'Antoine
Ta vidéo de danse de Bande à part ne marche plus, dommage ! Je vais la chercher pour voir. Cette idée d'opposer deux extraits de films sur un thème, c'est aussi un truc que j'ai en tête depuis longtemps, faut juste que je le fasse
Pour te remonter le moral, v'là le casting de Jean-Pierre Léaud pour le rôle d'Antoine Doinel dans les 400 coups. Ça fait du bien de rappeler que les 400 coups est un des plus beaux films sur l'enfance que je connaisse.
Pour te remonter le moral, v'là le casting de Jean-Pierre Léaud pour le rôle d'Antoine Doinel dans les 400 coups. Ça fait du bien de rappeler que les 400 coups est un des plus beaux films sur l'enfance que je connaisse.
Re: Je suis Alphonse Doinel, le fils d'Antoine
J'ai découvert Hal Hartley à l'époque de ses premiers films (Simple Men, Trust Me, The Unbelievable Truth) et j'avais beaucoup accroché à cette scène de danse (sur Sonic Youth en plus que j'écoutais à l'époque). Ce n'est que plus tard que j'ai vu Bande A Part et ai fait le rapprochement (pas trop dur d'ailleurs car Hartley était réputé pour truffer ses films de références à Godard).
Merci pour le casting de Léaud que j'aime beaucoup. En écho, il parait que les réponses d'Antoine dans la scène du psy étaient complètement improvisées par Léaud:
Re: Je suis Alphonse Doinel, le fils d'Antoine
Connaissez vous la Blogothèque?
Cela donne ceci:
Ou cela:
Ou encore cela:
Et puis ceci:
Cela donne ceci:
Ou cela:
Ou encore cela:
Et puis ceci:
Re: Je suis Alphonse Doinel, le fils d'Antoine
Ah la blogothèque ! J'y ai pas mal trainé, et y connais quelques gens
Mais là, tu parles surtout des Concerts à emporter. Concept génial ! Pour ma part, j'aime surtout celui de Dirty Projectors (je dépose juste la première partie ici).
Mais là, tu parles surtout des Concerts à emporter. Concept génial ! Pour ma part, j'aime surtout celui de Dirty Projectors (je dépose juste la première partie ici).
Re: Je suis Alphonse Doinel, le fils d'Antoine
Il faut que je donne une seconde chance aux Dirty Projectors. Jusqu'ici, ils me sont passé au dessus de la tête.
Re: Je suis Alphonse Doinel, le fils d'Antoine
Là, comme ça, je ne connais que deux personnes qui aiment... Pas simple d'apprécier cette dissonance. Et puis tout n'est pas bien hein, les derniers albums sont assez chiants.
Je te conseille surtout "The Glad Fact", largement mon préféré, celui que j'ai aimé dès la première écoute, et "The Getty Address", une sorte d'opéra rock qui a été mise en image (on trouve l'intégralité des vidéos sur Youtube).
Je te conseille surtout "The Glad Fact", largement mon préféré, celui que j'ai aimé dès la première écoute, et "The Getty Address", une sorte d'opéra rock qui a été mise en image (on trouve l'intégralité des vidéos sur Youtube).
Re: Je suis Alphonse Doinel, le fils d'Antoine
Magnifique chanson d'un chanteur suisse méconnu, reprise de manière discutable par Françoise Hardy et Alain Delon il y a quelques années. Avec en prime un extrait de la bande son d'un film qui m'est cher.
Re: Je suis Alphonse Doinel, le fils d'Antoine
Chico Buarque a écrit plusieurs centaines de chansons, toutes plus belles les unes que les autres. Un seul obstacle à la compréhension de son œuvre : la lanque. Il faut comprendre pour apprécier la beauté de Chico Buarque
Construção
Chantier
Il a aimé cette fois comme si c’était la dernière
Il a embrassé sa femme comme si c’était la dernière
Et chacun de ses enfants comme s’il était unique
Et il a traversé la rue de son pas timide
Il est monté sur le chantier comme s’il était une machine
Il a dressé sur le palier quatre murs solides
Brique après brique en un dessin magique
Ses yeux aveuglés par le ciment et les larmes
Il s’est assis pour se reposer comme si c’était samedi
Il a mangé du riz et des haricots comme s’il était un prince
Il a bu et hoqueté comme s’il était naufragé
Il a dansé et ri comme s’il entendait de la musique
Et il a trébuché sur le ciel comme s’il était ivre
Et il a flotté dans l’air comme s’il était un oiseau
Et il a fini par terre en un paquet flasque
Il a agonisé au milieu de la voie publique
Il est mort en sens interdit embarrassant le trafic
Il a aimé cette fois comme s’il était le dernier
Il a embrassé sa femme comme si elle était unique
Et chacun de ses enfants comme s’il était prodigue
Et il traversa la rue de son pas ivre
Il est monté sur le chantier comme s’il était solide
Il a dressé sur le palier quatre murs magiques
Brique après brique en un dessin logique
Ses yeux aveuglés par le ciment et le trafic
Il s’est assis pour se reposer comme si c’était un prince
Il a mangé du riz et des haricots comme si c’était le top
Il a bu et hoqueté comme s’il était une machine
Il a dansé et ri comme s’il était le prochain
Et il a trébuché sur le ciel comme s’il entendait de la musique
Et il a flotté dans l’air comme si c’était samedi
Et il a fini par terre en un paquet timide
Il a agonisé au milieu de la voie naufragée
Il est mort en sens interdit embarrassant le public
Il a aimé cette fois comme si c’était une machine
Il a embrassé sa femme comme si c’était logique
Il a dressé sur le palier quatre murs flasques
Il s’est assis pour se reposer comme s’il était un oiseau
Et il a flotté dans l’air comme s’il était un prince
Et il a fini par terre en un paquet ivre
Il est mort en sens interdit embarrassant le samedi.
Silvio a écrit:Le lancement de Construção, fin 1971, fut comme une bombe au milieu de ce marasme [avant le texte parle des chansons nationalistes, fruits de la dictature et complètement sans grâce]. Le disque contenait des chansons d'une fraîcheur poétique inédite dans l'histoire de la MPB. La chanson-titre en était la chanson phare. Chacun de ses vers, qui décrivent l'existence insipide et la mort tragique d'un ouvrier, se terminent invariablement par un mot proparoxyton (accentué sur l'avant-avant-dernière syllabe). De plus, après la mort du personnage, ces mots changent de vers - un procédé qui joint à l'intensification de la musique, crée la sensation d'un immeuble en construction rapide et d'une progression mélodique vertigineuse. Le fabuleux arrangement est l'oeuvre du maître tropicaliste Rogério Duprat.Construção fut unanimement salué par la critique. Ce fut, probablement, la chanson qui permit à Chico de parvenir à la presque unanimité absolue.
Construção
Chantier
Il a aimé cette fois comme si c’était la dernière
Il a embrassé sa femme comme si c’était la dernière
Et chacun de ses enfants comme s’il était unique
Et il a traversé la rue de son pas timide
Il est monté sur le chantier comme s’il était une machine
Il a dressé sur le palier quatre murs solides
Brique après brique en un dessin magique
Ses yeux aveuglés par le ciment et les larmes
Il s’est assis pour se reposer comme si c’était samedi
Il a mangé du riz et des haricots comme s’il était un prince
Il a bu et hoqueté comme s’il était naufragé
Il a dansé et ri comme s’il entendait de la musique
Et il a trébuché sur le ciel comme s’il était ivre
Et il a flotté dans l’air comme s’il était un oiseau
Et il a fini par terre en un paquet flasque
Il a agonisé au milieu de la voie publique
Il est mort en sens interdit embarrassant le trafic
Il a aimé cette fois comme s’il était le dernier
Il a embrassé sa femme comme si elle était unique
Et chacun de ses enfants comme s’il était prodigue
Et il traversa la rue de son pas ivre
Il est monté sur le chantier comme s’il était solide
Il a dressé sur le palier quatre murs magiques
Brique après brique en un dessin logique
Ses yeux aveuglés par le ciment et le trafic
Il s’est assis pour se reposer comme si c’était un prince
Il a mangé du riz et des haricots comme si c’était le top
Il a bu et hoqueté comme s’il était une machine
Il a dansé et ri comme s’il était le prochain
Et il a trébuché sur le ciel comme s’il entendait de la musique
Et il a flotté dans l’air comme si c’était samedi
Et il a fini par terre en un paquet timide
Il a agonisé au milieu de la voie naufragée
Il est mort en sens interdit embarrassant le public
Il a aimé cette fois comme si c’était une machine
Il a embrassé sa femme comme si c’était logique
Il a dressé sur le palier quatre murs flasques
Il s’est assis pour se reposer comme s’il était un oiseau
Et il a flotté dans l’air comme s’il était un prince
Et il a fini par terre en un paquet ivre
Il est mort en sens interdit embarrassant le samedi.
Re: Je suis Alphonse Doinel, le fils d'Antoine
Chico Buarque est la source de ma plus grande frustration linguistique. En écoutant la chanson, il est clair que même les traductions ne sauraient lui rendre entièrement justice.
D'un autre côté, cette barrière linguistique produit un délicieux trouble quand on sait que Le Chant Des Partisans brésilien est une samba:
D'un autre côté, cette barrière linguistique produit un délicieux trouble quand on sait que Le Chant Des Partisans brésilien est une samba:
Re: Je suis Alphonse Doinel, le fils d'Antoine
Ton monde dévoile un paysage familier par la lucidité et le romantisme qui se dégage des mots, le regard sur son ressenti, de l'avatar avec le BB et le pan d'étoffe, le petit noeud....
Invité- Invité
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