Le début de tout le reste ... livre IV
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Re: Le début de tout le reste ... livre IV
Dernière édition par renarde20 le Sam 1 Juin 2013 - 8:50, édité 1 fois
Re: Le début de tout le reste ... livre IV
"Tout est passager : nous avons oublié la possibilité de nous arrêter et de regarder."
Roberto Juarroz
"L'âme a des illusions comme l'oiseau a des ailes ; c'est ce qui la soutient."
Victor Hugo
Re: Le début de tout le reste ... livre IV
Un petit coucou .J'ai pensé que ça pourrait te plaire.
Invité- Invité
Re: Le début de tout le reste ... livre IV
Touchée ... coulée
- Spoiler:
- "Read All About It"
You've got the words to change a nation
Tu as les mots pour changer une nation
But you're biting your tongue
Mais tu te mords la langue
You've spent a life time stuck in silence
Tu as passé une vie coincé dans le silence
Afraid you'll say something wrong
Effrayé de dire quelque chose de travers
If no one ever hears it how we gonna learn your song?
Si personne ne l'entend jamais comment va-t-on apprendre ta chanson?
So come on, come on
Allez viens, viens
Come on, come on
Viens, viens
You've got a heart as loud as lion
Tu as un coeur aussi fort que le lion
So why let your voice be tamed?
Alors pourquoi laisses-tu ta voix être apprivoisée?
Baby we're a little different
Chéri tu es un peu différent
There's no need to be ashamed
Il n'est pas nécessaire d'avoir honte
You've got the light to fight the shadows
Tu as l'éclat pour combattre les ténèbres
So stop hiding it away
Alors arrête de la cacher
Come on, Come on
Viens, viens
(Chorus:)
(Refrain:)
I wanna sing, I wanna shout
Je veux chanter, je veux crier
I wanna scream till the words dry out
J'ai envie de hurler jusqu'à ce que les mots se dessèchent
So put it in all of the papers,
Alors mets-le dans tous les journaux,
I'm not afraid
Je n'ai pas peur
They can read all about it
Ils peuvent tout lire
Read all about it oh
Tout lire oh
Oh-oh-oh ...
At night we're waking up the neighbours
La nuit on réveille les voisins
While we sing away the blues
Tandis que nous chantons le blues
Making sure that we remember yeah
S'assurant que nous nous rappelons ouais
Cause we all matter too
Parce ce que ça nous importe à tous aussi
If the truth has been forbidden
Que la vérité ait été interdite
Then we're breaking all the rules
Ensuite nous brisons les règles
So come on, come on
Alors viens, viens
Come on, come on,
Viens, viens
Lets get the tv and the radio
Allons à la tv et à la radio
To play our tune again
Jouer à nouveau notre morceau
Its 'bout time we got some airplay of our version of events
Il est temps de donner un peu de temps d'antenne à notre version des évènements
There's no need to be afraid
Pas besoin d'avoir peur
I will sing with you my friend
Je chanterai avec toi mon ami
So come on, come on
Alors viens, viens
(Chorus)
(Refrain)
Yeah we're all wonderful, wonderful people
Ouais nous sommes tous merveilleux, des gens merveilleux
So when did we all get so fearful?
Alors quand sommes-nous tous devenus si peureux?
Now we're finally finding our voices
A présent nous avons finalement trouvé nos voix
So take a chance, come help me sing this
Alors tentons notre chance, viens aide-moi à chanter ceci
(x2)
(Chorus)(x2)
(Refrain)
Re: Le début de tout le reste ... livre IV
"Confidence à un homme inconnu ..."
Jocelyne Bret
Jocelyne Bret
"Je ne te connais pas encore, et pourtant j'ai tellement de choses à te dire. T'avouer que je ne suis pas si forte que je le parais, que je suis d'une fragilité dangereuse, que je me tiens debout près d'un précipice vertigineux. Que j'ai peur de finir par tomber définitivement et que j'aimerais seulement que tu me rattrapes. Que mon passé est beaucoup trop encombrant et blessant, que je n'en parle pas tout simplement parce qu'il viendrait à me vaincre, et si je venais à t'avouer tout mon vécu, j'aimerais que tu ne le juges pas, que tu l'acceptes seulement. Que tu comprennes simplement pourquoi j'ai appris à sourire tout le temps, parce que je n'ai pas envie que l'on me demande à chaque fois si je vais bien.
Non, je ne vais pas bien, souvent, même là je ne vais pas bien, je t'écris alors que tu n'existes peut-être pas. J'attends juste que tu arrives, un jour, et que tu me fasses oublier pourquoi mon passé m'a tuée. Tu vois, je me présente à toi, comme je suis, fragile, blessée, l'âme qui saigne, au vécu sale et que je suis mélancolique. Juste ça...
Je n'ai rien d'autre à t'offrir. De l'amour ? Avant j'aurai sans doute pu, oui. Mais je ne sais plus à quoi ça rime, je ne sais même pas si je suis née pour ça, si je suis capable de faire ça. Cependant, si tu me prends comme je suis sans rien mettre de côté, je ferai ce que je peux chaque jour où je me réveillerai dans tes bras pour honorer ta dignité, ton courage, ta patience et l'amour qu'éventuellement tu pourrais me donner. Je suis une femme cassée, je ne te demande même pas de me réparer, je te ferai gagner du temps en te disant que j'ai perdu quelques morceaux, que je ne serai plus entière. Tu vois, je ne te demande rien qui puisse te coûter de l'argent, je ne veux rien de matériel, juste des émotions, des mots.
Je voudrais seulement que tu écoutes mes silences, que tu essuies mes larmes lorsqu'elles couleront sans finir, que tes bras viennent seulement me réconforter. C'est tout ce dont je voudrais, rien de plus. Que tu me donnes de l'affection sans jamais vouloir me la reprendre, et m'achever. Je demande peut-être beaucoup pour ne te donner en retour que moi, à l'état brut ..."
Non, je ne vais pas bien, souvent, même là je ne vais pas bien, je t'écris alors que tu n'existes peut-être pas. J'attends juste que tu arrives, un jour, et que tu me fasses oublier pourquoi mon passé m'a tuée. Tu vois, je me présente à toi, comme je suis, fragile, blessée, l'âme qui saigne, au vécu sale et que je suis mélancolique. Juste ça...
Je n'ai rien d'autre à t'offrir. De l'amour ? Avant j'aurai sans doute pu, oui. Mais je ne sais plus à quoi ça rime, je ne sais même pas si je suis née pour ça, si je suis capable de faire ça. Cependant, si tu me prends comme je suis sans rien mettre de côté, je ferai ce que je peux chaque jour où je me réveillerai dans tes bras pour honorer ta dignité, ton courage, ta patience et l'amour qu'éventuellement tu pourrais me donner. Je suis une femme cassée, je ne te demande même pas de me réparer, je te ferai gagner du temps en te disant que j'ai perdu quelques morceaux, que je ne serai plus entière. Tu vois, je ne te demande rien qui puisse te coûter de l'argent, je ne veux rien de matériel, juste des émotions, des mots.
Je voudrais seulement que tu écoutes mes silences, que tu essuies mes larmes lorsqu'elles couleront sans finir, que tes bras viennent seulement me réconforter. C'est tout ce dont je voudrais, rien de plus. Que tu me donnes de l'affection sans jamais vouloir me la reprendre, et m'achever. Je demande peut-être beaucoup pour ne te donner en retour que moi, à l'état brut ..."
Re: Le début de tout le reste ... livre IV
"Quelqu'un, quelque part"
Donna Williams
"A la limite je me demande ce que je risque,
D'une vie dans les abîmes "bien au-dessous" de zéro",
J'ai saisi le matériel d'escalade,
Et je crie haut et fort au mode,
C'était tout ce que j'étais, avant jamais assez,
Et avec tout ce que j'étais, il était trop injuste
Que je demeure ici-bas, personne nulle part."
Donna Williams
"A la limite je me demande ce que je risque,
D'une vie dans les abîmes "bien au-dessous" de zéro",
J'ai saisi le matériel d'escalade,
Et je crie haut et fort au mode,
C'était tout ce que j'étais, avant jamais assez,
Et avec tout ce que j'étais, il était trop injuste
Que je demeure ici-bas, personne nulle part."
" "Mon monde" était un corps spirituel. Il avait été mon foyer, mon moi, ma vie, mon système de compréhension de ce lieu pourri appelé "le monde". Je m'étais sentie contrainte de renier ou de rejeter toute ou partie de "mon monde" qu'autrui touchait ou voyait. C'était mon principe, une épuration ou une soupape de sécurité grâce à laquelle je préservais ma santé mentale derrière les barreaux d'une cage sans issue."
"Je savais que je ne pourrai jamais accepter "le monde" sans remparts tant que je n'aurais pas rendu mes armes. Mes plus puissantes étaient la possessivité et le secret de "mon monde" ; elles étaient si efficaces que, quand je menaçais de le révéler, il s'échappait de l'emprise de mon expression et de ma pensée conscientes. En le rejetant, je m'amputais de tous mes membres un à un sans anesthésie, mais il fallait le faire. après m'être demandé 25 années durant quelle idiote, folle ou dérangée j'étais, j'avais trébuché sur un mot qui expliquait sommairement "mon monde". Ce mot, c'était "autisme"."
"Terrée derrière ces façades, j'avais étouffé dans un bastion mental de ma création, cerné de remparts dressés autour de cercles de fortifications. C'était "mon monde sous verre", un univers au vitrage blindé invisible, une matrice créée pour en remplacer une autre devenue trop petite et de laquelle j'avais observé "le monde" installé dans son fauteuil, satisfait du spectacle. Mes les fenêtres de "mon monde" étaient brisées et j'étais face à l'ennemi, à découvert. Dans ma vulnérabilité, j'avais rasé ma dernière défense. Je reposais nue à ses pieds. Le vent glacé de l'inconnu s'engouffrait violemment dans les fissures de mes murailles de verre fracassé."
"Ma tête frappait tout ce qu'elle approchait comme quelqu'un essayant d'ouvrir une noix devenue trop grosse pour sa coquille. J'étais envahie par une impression de surdité intérieure - une surdité de moi qui calcinait tous les vertiges en cris muets exaltés de fièvre."
"A cette façade vivante et gaie il fallut plus de 20 ans pour comprendre que "fonctionner" ne signifiait pas "éprouver", que "paraitre" ne signifiait pas "être"."
"Je n'avais pas de but précis. J'étais maintenant chez moi en moi mais toujours démunie d'un sens d'appartenance à l'extérieur."
"Après tant d'années, il faut soulager d'apprendre que son intuition ne l'avait pas trompé. Approcher une fée aurait été aussi délicat que de me maintenir au milieu d'un groupe. Dès le premier signe de reconnaissance, je "disparaissais". L'envoi direct d'un compliment, le moindre soupçon d'encouragement verbal me tuait aussi systématiquement et aussi sûrement que la piqûre d'un scorpion."
"Nous avions enlevé tous les papiers argentés et multicolores d'une boite de chocolats. Je les lissai et les agençai selon un motif régulier. Je me perdis dans les couleurs au point d'être ces couleurs.
Avec des ciseaux, Tim en découpa un en bandes minuscules, puis en tour petits carrés. Je pris mes carrés un à un et les pliais au milieu pour former des noeuds. Ma pile diminuait.
Je lui demandais ce qu'il faisait en voyant qu'il désintégrait ces prolongement brillants de moi-même.
Il prit un pot de confiture, en enleva l'étiquette et le déposa sur le banc où se trouvait les petits papiers brillants. De sa grande main, il dégagea tout se était sur le banc et ses petits papiers et les miens tombèrent ensemble dans le pot. Ses morceaux et les miens dansaient et se touchaient."
"Tout un univers semblait séparer les autres de "mon monde", où il n'avaient aucune raison d'être. A l'adolescence les murs s'étaient fissurés et j'avais repris pendant quelques mois le mutisme de "mon monde". Mais les murs avaient été consolidés, non pas avec des pansements mais avec des blindages en acier et du béton épais. Sans outil, à mains nues, j'avais tenté de me frayer une issue mais sans succès.
De toutes mes forces j'attaquai ces murs que j'avais si solidement construits."
"J'étais malade de les voir envahir son espace personnel avec leur corps, leur haleine, leurs odeurs, leurs rires, leurs mouvements et leurs bruits. Quasiment fous, ils agitaient des hochets et des objets devant elle comme deux sorciers trop zélés espérant exorciser l'autisme.S'ils avaient pu utiliser un levier pour forcer l'ouverture de son âme et la gaver "du monde", ils l'auraient fait sans remarquer la mort de leur patiente sur la table d'opération."
"Michael décida de m'apprendre. Il prit ma main et j'eus un serrement de coeur. J'avais peur et pourtant je voulais savoir pourquoi je ne "disparaissais" pas quand j'étais avec lui, Jack ou Jody. En sa présence je me sentais étrangement en sécurité et à l'aise. Son toucher n'avait pas d'attente. Il l'évitait presque autant que moi."
"Il avait apportait des jeux et des documents et souhaitait me faire passer des tests. "ce n'est pas une guerre", me dis-je, répondant silencieusement à une agitation croissante. Le livre avait déjà mis à nu tout ce que la guerre avait protégé et défendu. La guerre était terminée.
Je dus ensuite passer des tests ... Je les connaissais bien. Ce sont ces tests qui vous font paraître idiote. Ils vous donnent l'impression d'être stupide et vous mettent en colère contre votre évaluateur. Je regardais ce docteur. "Finalement il n'est pas dans mon camp", me dis-je en réponse à un sentiment de trahison. Je rectifiai : il n'y a pas de camp. Il n'y a pas de camp quand il n'y a pas de guerre."
"C'était comme si mon cerveau n'avait pas de tamis ; par contre, ma "réussite" et mon "haut niveau" impliquaient coupure, surcharge, dissociation et disparition du temps. On peut être "personne nulle part" de deux façons. La première est d'être figée et incapable d'agir spontanément pour soi. La seconde est d'être capable de tout faire d'après des répertoires copiés et mémorisés, sans conscience de soi, tout en étant pratiquement incapable d'une action complexe et consciente.
Quand mes sens étaient ainsi submergés, j'avais mal à la tête ; c'était comme si je regardais un dessin animé en accéléré."
"Je savais que je ne pourrai jamais accepter "le monde" sans remparts tant que je n'aurais pas rendu mes armes. Mes plus puissantes étaient la possessivité et le secret de "mon monde" ; elles étaient si efficaces que, quand je menaçais de le révéler, il s'échappait de l'emprise de mon expression et de ma pensée conscientes. En le rejetant, je m'amputais de tous mes membres un à un sans anesthésie, mais il fallait le faire. après m'être demandé 25 années durant quelle idiote, folle ou dérangée j'étais, j'avais trébuché sur un mot qui expliquait sommairement "mon monde". Ce mot, c'était "autisme"."
"Terrée derrière ces façades, j'avais étouffé dans un bastion mental de ma création, cerné de remparts dressés autour de cercles de fortifications. C'était "mon monde sous verre", un univers au vitrage blindé invisible, une matrice créée pour en remplacer une autre devenue trop petite et de laquelle j'avais observé "le monde" installé dans son fauteuil, satisfait du spectacle. Mes les fenêtres de "mon monde" étaient brisées et j'étais face à l'ennemi, à découvert. Dans ma vulnérabilité, j'avais rasé ma dernière défense. Je reposais nue à ses pieds. Le vent glacé de l'inconnu s'engouffrait violemment dans les fissures de mes murailles de verre fracassé."
"Ma tête frappait tout ce qu'elle approchait comme quelqu'un essayant d'ouvrir une noix devenue trop grosse pour sa coquille. J'étais envahie par une impression de surdité intérieure - une surdité de moi qui calcinait tous les vertiges en cris muets exaltés de fièvre."
"A cette façade vivante et gaie il fallut plus de 20 ans pour comprendre que "fonctionner" ne signifiait pas "éprouver", que "paraitre" ne signifiait pas "être"."
"Je n'avais pas de but précis. J'étais maintenant chez moi en moi mais toujours démunie d'un sens d'appartenance à l'extérieur."
"Après tant d'années, il faut soulager d'apprendre que son intuition ne l'avait pas trompé. Approcher une fée aurait été aussi délicat que de me maintenir au milieu d'un groupe. Dès le premier signe de reconnaissance, je "disparaissais". L'envoi direct d'un compliment, le moindre soupçon d'encouragement verbal me tuait aussi systématiquement et aussi sûrement que la piqûre d'un scorpion."
"Nous avions enlevé tous les papiers argentés et multicolores d'une boite de chocolats. Je les lissai et les agençai selon un motif régulier. Je me perdis dans les couleurs au point d'être ces couleurs.
Avec des ciseaux, Tim en découpa un en bandes minuscules, puis en tour petits carrés. Je pris mes carrés un à un et les pliais au milieu pour former des noeuds. Ma pile diminuait.
Je lui demandais ce qu'il faisait en voyant qu'il désintégrait ces prolongement brillants de moi-même.
Il prit un pot de confiture, en enleva l'étiquette et le déposa sur le banc où se trouvait les petits papiers brillants. De sa grande main, il dégagea tout se était sur le banc et ses petits papiers et les miens tombèrent ensemble dans le pot. Ses morceaux et les miens dansaient et se touchaient."
"Tout un univers semblait séparer les autres de "mon monde", où il n'avaient aucune raison d'être. A l'adolescence les murs s'étaient fissurés et j'avais repris pendant quelques mois le mutisme de "mon monde". Mais les murs avaient été consolidés, non pas avec des pansements mais avec des blindages en acier et du béton épais. Sans outil, à mains nues, j'avais tenté de me frayer une issue mais sans succès.
De toutes mes forces j'attaquai ces murs que j'avais si solidement construits."
"J'étais malade de les voir envahir son espace personnel avec leur corps, leur haleine, leurs odeurs, leurs rires, leurs mouvements et leurs bruits. Quasiment fous, ils agitaient des hochets et des objets devant elle comme deux sorciers trop zélés espérant exorciser l'autisme.S'ils avaient pu utiliser un levier pour forcer l'ouverture de son âme et la gaver "du monde", ils l'auraient fait sans remarquer la mort de leur patiente sur la table d'opération."
"Michael décida de m'apprendre. Il prit ma main et j'eus un serrement de coeur. J'avais peur et pourtant je voulais savoir pourquoi je ne "disparaissais" pas quand j'étais avec lui, Jack ou Jody. En sa présence je me sentais étrangement en sécurité et à l'aise. Son toucher n'avait pas d'attente. Il l'évitait presque autant que moi."
"Il avait apportait des jeux et des documents et souhaitait me faire passer des tests. "ce n'est pas une guerre", me dis-je, répondant silencieusement à une agitation croissante. Le livre avait déjà mis à nu tout ce que la guerre avait protégé et défendu. La guerre était terminée.
Je dus ensuite passer des tests ... Je les connaissais bien. Ce sont ces tests qui vous font paraître idiote. Ils vous donnent l'impression d'être stupide et vous mettent en colère contre votre évaluateur. Je regardais ce docteur. "Finalement il n'est pas dans mon camp", me dis-je en réponse à un sentiment de trahison. Je rectifiai : il n'y a pas de camp. Il n'y a pas de camp quand il n'y a pas de guerre."
"C'était comme si mon cerveau n'avait pas de tamis ; par contre, ma "réussite" et mon "haut niveau" impliquaient coupure, surcharge, dissociation et disparition du temps. On peut être "personne nulle part" de deux façons. La première est d'être figée et incapable d'agir spontanément pour soi. La seconde est d'être capable de tout faire d'après des répertoires copiés et mémorisés, sans conscience de soi, tout en étant pratiquement incapable d'une action complexe et consciente.
Quand mes sens étaient ainsi submergés, j'avais mal à la tête ; c'était comme si je regardais un dessin animé en accéléré."
Dernière édition par Renarde20 le Mer 2 Mai 2018 - 20:16, édité 2 fois
Re: Le début de tout le reste ... livre IV
Comme un vent de tendresses
une caresse de l'âme
trace de pas sur la piste :
pour toi
une caresse de l'âme
trace de pas sur la piste :
pour toi
Re: Le début de tout le reste ... livre IV
http://www.liberation.fr/economie/2013/06/02/travailler-avec-des-autistes-un-exercice-passionnant-mais-complexe_907637
Re: Le début de tout le reste ... livre IV
Sauve souris , ça fuit......
Lemniscate le papillon- Messages : 6348
Date d'inscription : 29/06/2012
Age : 55
Localisation : Gard
Re: Le début de tout le reste ... livre IV
solifleur à Ours a écrit:celui-là pour toi ...
Quête
J’ai faim
d’un moment d’attention
m’ouvrant un horizon
que je mendie sans fin.
J’ai faim
de ce regard d’autrui
m’offrant comme un crédit
lorsque tout tourne à rien
J’ai faim
J’ai faim et je m’emplis
d’un rêve inaccompli.
Mon espoir est-il vain ?
J’ai faim
Et ma faim ne s’apaise.
Et mon air très à l’aise
ne me trahira point.
Esther Granek, Synthèses, 2009
Sublime et parlant ... vibrant et résonant !
Merci Solifleur pour cette découverte
Re: Le début de tout le reste ... livre IV
Ours a écrit:Dale Dunning
Les mots ressentis, en total silence, grâce au grain d'une peau frôlée ...
Re: Le début de tout le reste ... livre IV
solifleur a écrit:Contradictions
Ils cohabitent en moi.
Se battent sans qu’on le voie :
Le passé le présent
Le futur et maintenant
L’illusion et le vrai
Le maussade et le gai
La bêtise la raison
Et les oui et les non
L’amour de ma personne
Les dégoûts qu’elle me donne
Les façades qu’on se fait
Et ce qui derrière est
Et les peurs qu’on avale
Les courages qu’on étale
Les envies de dire zut
Et les besoins de lutte
Et l’humain et la bête
Et le ventre et la tête
Les sens et la vertu
Le caché et le nu
L’aimable et le sévère
Le prude et le vulgaire
Le parleur le taiseux
Le brave et le peureux
Et le fier et le veule …
Pour tout ça je suis seul.
Esther Granek, Ballades et réflexions à ma façon, 1978
Re: Le début de tout le reste ... livre IV
Changer, me trouver, devenir enfin moi ...
Besoin de poser de nouvelles limites, accepter de franchir ces murs ...
Ni tout à fait la même, ni vraiment une autre.
Nécessité de compréhension et d'accompagnement bienveillant dans ma métamorphose.
Je ne le fais pas CONTRE quiconque mais POUR moi !
Re: Le début de tout le reste ... livre IV
Bizous... ma belle
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