Admettre à défaut de comprendre
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Re: Admettre à défaut de comprendre
Quand je poste sur ZC quelque chose qui souvent est un extrait musical ou une citation poétique (tiens, d'ailleurs, il y a longtemps que je n'ai pas repris des extraits de Deleuze ou de Philosophie magazine), je me pose la question de à qui et à quoi cela sert.
Dans un premier moment, cela semble même "doctoral", "égocentré", ...
Mais au final, cela sert toujours à quelqu'un. Et ce quelqu'un, se manifeste tôt ou tard.
Que ce soit en réaction ou plus simplement avec un mot, un smiley.
C'est alors une joie intense pour moi, parce que c'est une preuve que ce fil est suivi et actif. Et c'est (et probablement pour longtemps) thérapeutique : ce qui se passe ici, nonobstant les imperfections, est de qualité et si ce que je publie est de qualité alors celle-ci rejaillit en partie sur moi. Au quotidien, c'est rassurant.
C'est de cette réassurance ici puisée, que j'ai la force d'aller batailler au dehors, dans un univers qui persiste à être étrange mais n'en demeure pas moins obligatoire. Vos mots ont de l’énergie pure et je regrette d'ailleurs de ne pas savoir le faire sur vos fils aussi bien que vous le faites ici.
Dans un premier moment, cela semble même "doctoral", "égocentré", ...
Mais au final, cela sert toujours à quelqu'un. Et ce quelqu'un, se manifeste tôt ou tard.
Que ce soit en réaction ou plus simplement avec un mot, un smiley.
C'est alors une joie intense pour moi, parce que c'est une preuve que ce fil est suivi et actif. Et c'est (et probablement pour longtemps) thérapeutique : ce qui se passe ici, nonobstant les imperfections, est de qualité et si ce que je publie est de qualité alors celle-ci rejaillit en partie sur moi. Au quotidien, c'est rassurant.
C'est de cette réassurance ici puisée, que j'ai la force d'aller batailler au dehors, dans un univers qui persiste à être étrange mais n'en demeure pas moins obligatoire. Vos mots ont de l’énergie pure et je regrette d'ailleurs de ne pas savoir le faire sur vos fils aussi bien que vous le faites ici.
Invité- Invité
Re: Admettre à défaut de comprendre
Quand je viens ici, c'est en cleptomane que j'en repars mon sac à mots plus gros!
Dernière édition par Cuicui le Lun 6 Jan 2014 - 9:15, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: Admettre à défaut de comprendre
Extrait musical de la lettre de vœux que ma fille ainée nous a adressée à ses sœurs et moi, de Nouvelle Zélande.
J'ai l'impression qu'en voila une de "sauvée"...
Invité- Invité
Re: Admettre à défaut de comprendre
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Ise- Messages : 7899
Date d'inscription : 18/10/2012
Age : 55
Re: Admettre à défaut de comprendre
.../...On dit que les autistes et les personnes avec le syndrome d’asperger sont très souvent victimes de harcèlement de la part de leurs pairs. On avance même des chiffres faramineux de l’ordre de 70 à 80 % des personnes sur le spectre autistique qui seraient touchées à un moment ou l’autre de leur vie par cette forme de violence. Laurent Mottron[ii], chercheur bien connu dans le monde de l’autisme, apporte un élément révélateur particulièrement intéressant :
«C’est comme si le style propre des personnes Asperger révélait la méchanceté de leurs concitoyens. S’il y a un sale gamin dans une classe qui aime bien persécuter ses proches et qu’il y a un Asperger, ils vont se chercher pendant un certain temps et se trouver, et il y aura le bourreau et la victime. Et ça donne des choses absolument terribles dans la tête des personnes Asperger.»
Mais à quoi sert cette dynamique de harcèlement? A renforcer le pouvoir des « petits chefs ». Michou, l’intimidateur en culottes courtes, terreur locale du terrain de jeu du quartier qui veut choisir qui a le droit d’utiliser ou non la balançoire à bascule. Jasmine, l’adolescente « rough » en quête identitaire, qui cherche à s’affirmer et à consolider une place haute dans son groupe informel de copines « populaires ». Jean-Charles le contremaitre ou le directeur-adjoint récemment promotionné et insécure qui cherche à asseoir son pouvoir sur une chaise à roulettes bien ferme. Ils ne veulent pas qu’Annette, Jocelyn ou Josette prenne sa place ou ils souhaitent tout simplement pointer l’autre du doigt en se rassurant tout en disant que l’autre n’est pas « normal » ou fort, alors que « moi, je le suis! ». C’est la guéguerre perpétuelle de « mon père est plus fort que le tien » servie à la sauce « moi je suis plus fort que toi! ».
Pour sa part, l’asperger ou l’autiste ne se sent pas à l’aise et en situation de réaction adéquate avec ces dynamiques de groupe et les jeux sociaux de dominant/dominé. Une méconnaissance du jeu des relations sociales et de la manière de les gérer peut rendre l’autiste impuissant devant ces manifestations de force, car le sens de la compétition, de la comparaison et le besoin de domination n’est pas présent chez une très grande majorité d’entre nous. Alors face à ces notions étrangères, c’est l’incompréhension totale. Il ne sait pas quoi faire pour se désempêtrer de la toile d’araignée collante qui l’englue malgré ses débattements.
La différence dérange partout où elle vient garer son bolide aux teintes flamboyantes. L’individu sur le spectre autistique se montre différent de ses contemporains de par son attitude parfois malaisée en public, sa tendance à l’isolement plutôt qu’à l’intégration spontanée et parce que ses sphères de talent sont souvent autres que les domaines sociaux reconnus. La plupart du temps, les sports d’équipe et autres outils de mesure de « popularité » ne sont pas ses forces. Ses points forts, intellectuels, artistiques, scientifiques ou carrément marginaux sont moins répandus et souvent ignorés.
Alors sa différence devient une incapacité à se fondre dans l’homogénéité du groupe. J’ai déjà entendu l’expression : « Le clou qui dépasse rencontre le marteau » en lien avec le harcèlement au travail. Alors sans doute que cette « différence » stigmatise l’autiste et en fait une cible choisie, car détonante. Si tu ne suis pas la masse, tu deviens une menace potentielle à l’équilibre environnant.
Dans notre société, une personne qui ne maîtrise pas les aptitudes sociales attendues et conformes aux attentes du groupe sera perçue trop souvent comme étant un individu faible et surtout inadéquat. Et comme les instruments de mesure en vigueur ne sont pas compatibles avec nos forces autistiques, l’individu perçu comme faible devient « digne » de passer à la moulinette de l’intimidation. « C’est un peu de sa faute », va-t-on murmurer dans les fonds de cour d’école ou derrière des cubicules bien rembourrés. « Elle n’a qu’à être comme nous ».../...
Source : http://52semaspie.blogspot.fr/ du dimanche 5 janvier 2014 - semaine 36.
«C’est comme si le style propre des personnes Asperger révélait la méchanceté de leurs concitoyens. S’il y a un sale gamin dans une classe qui aime bien persécuter ses proches et qu’il y a un Asperger, ils vont se chercher pendant un certain temps et se trouver, et il y aura le bourreau et la victime. Et ça donne des choses absolument terribles dans la tête des personnes Asperger.»
Mais à quoi sert cette dynamique de harcèlement? A renforcer le pouvoir des « petits chefs ». Michou, l’intimidateur en culottes courtes, terreur locale du terrain de jeu du quartier qui veut choisir qui a le droit d’utiliser ou non la balançoire à bascule. Jasmine, l’adolescente « rough » en quête identitaire, qui cherche à s’affirmer et à consolider une place haute dans son groupe informel de copines « populaires ». Jean-Charles le contremaitre ou le directeur-adjoint récemment promotionné et insécure qui cherche à asseoir son pouvoir sur une chaise à roulettes bien ferme. Ils ne veulent pas qu’Annette, Jocelyn ou Josette prenne sa place ou ils souhaitent tout simplement pointer l’autre du doigt en se rassurant tout en disant que l’autre n’est pas « normal » ou fort, alors que « moi, je le suis! ». C’est la guéguerre perpétuelle de « mon père est plus fort que le tien » servie à la sauce « moi je suis plus fort que toi! ».
Pour sa part, l’asperger ou l’autiste ne se sent pas à l’aise et en situation de réaction adéquate avec ces dynamiques de groupe et les jeux sociaux de dominant/dominé. Une méconnaissance du jeu des relations sociales et de la manière de les gérer peut rendre l’autiste impuissant devant ces manifestations de force, car le sens de la compétition, de la comparaison et le besoin de domination n’est pas présent chez une très grande majorité d’entre nous. Alors face à ces notions étrangères, c’est l’incompréhension totale. Il ne sait pas quoi faire pour se désempêtrer de la toile d’araignée collante qui l’englue malgré ses débattements.
La différence dérange partout où elle vient garer son bolide aux teintes flamboyantes. L’individu sur le spectre autistique se montre différent de ses contemporains de par son attitude parfois malaisée en public, sa tendance à l’isolement plutôt qu’à l’intégration spontanée et parce que ses sphères de talent sont souvent autres que les domaines sociaux reconnus. La plupart du temps, les sports d’équipe et autres outils de mesure de « popularité » ne sont pas ses forces. Ses points forts, intellectuels, artistiques, scientifiques ou carrément marginaux sont moins répandus et souvent ignorés.
Alors sa différence devient une incapacité à se fondre dans l’homogénéité du groupe. J’ai déjà entendu l’expression : « Le clou qui dépasse rencontre le marteau » en lien avec le harcèlement au travail. Alors sans doute que cette « différence » stigmatise l’autiste et en fait une cible choisie, car détonante. Si tu ne suis pas la masse, tu deviens une menace potentielle à l’équilibre environnant.
Dans notre société, une personne qui ne maîtrise pas les aptitudes sociales attendues et conformes aux attentes du groupe sera perçue trop souvent comme étant un individu faible et surtout inadéquat. Et comme les instruments de mesure en vigueur ne sont pas compatibles avec nos forces autistiques, l’individu perçu comme faible devient « digne » de passer à la moulinette de l’intimidation. « C’est un peu de sa faute », va-t-on murmurer dans les fonds de cour d’école ou derrière des cubicules bien rembourrés. « Elle n’a qu’à être comme nous ».../...
Source : http://52semaspie.blogspot.fr/ du dimanche 5 janvier 2014 - semaine 36.
Invité- Invité
Re: Admettre à défaut de comprendre
Merci pour ce texte, Ecto
Il résume à peu près ce qu'a été toute ma scolarité jusqu'au lycée (ce n'est qu'en arrivant dans ce lycée littéraire un peu "babos" que l'on m'a enfin laissée en paix).
Un enfer, dont je ne garde quasiment que des souvenirs en gris et bleu marine, et dont je parvenais à m'échapper qu'à travers mes rêveries et les jeux que je créais...
(je ne suis pas Asperger, mais je partage avec eux de nombreux traits et c'était encore plus le cas lorsque j'étais petite. Je dirais que c'est ma capacité à reconnaître/comprendre/exprimer mes émotions et celles des autres + mon don pour décoder avec une grande habileté le langage corporel et non verbal des autres, qui m'ont "sauvée")
Ce passage, en particulier, est un baume pour le cœur, une sorte de légitimation de ce que je vivais à cette époque comme de l'anormalité et qui m'emprisonnait dans une honte perpétuelle :
La différence dérange partout où elle vient garer son bolide aux teintes flamboyantes. L’individu sur le spectre autistique se montre différent de ses contemporains de par son attitude parfois malaisée en public, sa tendance à l’isolement plutôt qu’à l’intégration spontanée et parce que ses sphères de talent sont souvent autres que les domaines sociaux reconnus. La plupart du temps, les sports d’équipe et autres outils de mesure de « popularité » ne sont pas ses forces. Ses points forts, intellectuels, artistiques, scientifiques ou carrément marginaux sont moins répandus et souvent ignorés.
Il résume à peu près ce qu'a été toute ma scolarité jusqu'au lycée (ce n'est qu'en arrivant dans ce lycée littéraire un peu "babos" que l'on m'a enfin laissée en paix).
Un enfer, dont je ne garde quasiment que des souvenirs en gris et bleu marine, et dont je parvenais à m'échapper qu'à travers mes rêveries et les jeux que je créais...
(je ne suis pas Asperger, mais je partage avec eux de nombreux traits et c'était encore plus le cas lorsque j'étais petite. Je dirais que c'est ma capacité à reconnaître/comprendre/exprimer mes émotions et celles des autres + mon don pour décoder avec une grande habileté le langage corporel et non verbal des autres, qui m'ont "sauvée")
Ce passage, en particulier, est un baume pour le cœur, une sorte de légitimation de ce que je vivais à cette époque comme de l'anormalité et qui m'emprisonnait dans une honte perpétuelle :
La différence dérange partout où elle vient garer son bolide aux teintes flamboyantes. L’individu sur le spectre autistique se montre différent de ses contemporains de par son attitude parfois malaisée en public, sa tendance à l’isolement plutôt qu’à l’intégration spontanée et parce que ses sphères de talent sont souvent autres que les domaines sociaux reconnus. La plupart du temps, les sports d’équipe et autres outils de mesure de « popularité » ne sont pas ses forces. Ses points forts, intellectuels, artistiques, scientifiques ou carrément marginaux sont moins répandus et souvent ignorés.
Bliss- Messages : 12125
Date d'inscription : 11/11/2010
Re: Admettre à défaut de comprendre
Pour sa part, l’asperger ou l’autiste ne se sent pas à l’aise et en situation de réaction adéquate avec ces dynamiques de groupe et les jeux sociaux de dominant/dominé. Une méconnaissance du jeu des relations sociales et de la manière de les gérer peut rendre l’autiste impuissant devant ces manifestations de force, car le sens de la compétition, de la comparaison et le besoin de domination n’est pas présent chez une très grande majorité d’entre nous. Alors face à ces notions étrangères, c’est l’incompréhension totale. Il ne sait pas quoi faire pour se désempêtrer de la toile d’araignée collante qui l’englue malgré ses débattements.
Mais c'est trop ça ... !
Arizona782- Messages : 2493
Date d'inscription : 17/11/2013
Age : 31
Localisation : Demande à la NSA
Re: Admettre à défaut de comprendre
ecto gammat a écrit: Si tu ne suis pas la masse, tu deviens une menace potentielle à l’équilibre environnant.
Moi, c'est ça que j'ai souvent entendu...
Je ne suis pas Aspie, mais j'en ai des traits. Je me revois, dans la cour d'école primaire - où j'étais soit première de la classe, soit seconde - me faire harceler par l'autre. Cette autre -soit première, soit seconde- qui aurait pu être mon amie mais qui était une rugby-fille qui faisait peur à tout le monde. Qui était odieuse, surtout avec moi et me terrorisait. J'ai eu la chance d'arriver à lui tenir tête et d'éviter sa violence, puis de m'en débarrasser en allant au collège (mais il a fallu que je prenne une option Allemand première langue pour échapper au collège auquel nous étions destinées). Je n'ai jamais compris cette fille ni ce qu'elle me voulait.. et surtout POURQUOI elle m'en voulait autant, alors que je ne lui ai jamais rien fait.
Quand je me retourne sur moi, petite fille, je me fais beaucoup de peine Elle me fait beaucoup de peine cette petite fille..
Invité- Invité
Re: Admettre à défaut de comprendre
ecto gammat a écrit:
Dans notre société, une personne qui ne maîtrise pas les aptitudes sociales attendues et conformes aux attentes du groupe sera perçue trop souvent comme étant un individu faible et surtout inadéquat. Et comme les instruments de mesure en vigueur ne sont pas compatibles avec nos forces autistiques, l’individu perçu comme faible devient « digne » de passer à la moulinette de l’intimidation. « C’est un peu de sa faute », va-t-on murmurer dans les fonds de cour d’école ou derrière des cubicules bien rembourrés. « Elle n’a qu’à être comme nous ».../...
[/color]
Source : http://52semaspie.blogspot.fr/ du dimanche 5 janvier 2014 - semaine 36.
Bonsoir !
Moi c'est ça qui me touche le plus...
A Noël à ma belle -soeur qui me demandait comment "ça allait" j'ai répondu "tu sais, on est comme des autistes"
A l'école on m'a fichu la paix. C'est au travail que ça ne va pas.
Je dois y retourner un de ces jours et rien qu'à l'idée je gratte les mêmes boutons depuis des mois
Ise- Messages : 7899
Date d'inscription : 18/10/2012
Age : 55
Re: Admettre à défaut de comprendre
Mais je me rappelle aussi, ce fameux premier de la classe hyper arrogant qui était copain avec tout le monde et passait son temps à me harceler...
A 13 ans, je croyais que l'intelligence faisait peur, mais non. Puis après j'ai appris que c'était mon visage et ma différence... Ah les doux abrutis!
A 13 ans, je croyais que l'intelligence faisait peur, mais non. Puis après j'ai appris que c'était mon visage et ma différence... Ah les doux abrutis!
- Kawuette, la bailarin de Salsa:
- Ooh tu me fais toi aussi de la peine ...
Arizona782- Messages : 2493
Date d'inscription : 17/11/2013
Age : 31
Localisation : Demande à la NSA
Re: Admettre à défaut de comprendre
oiseau-libre a écrit:
- Kawuette, la bailarin de Salsa:
Ooh tu me fais toi aussi de la peine ...
Merci mon Nikky
Invité- Invité
Re: Admettre à défaut de comprendre
Une vidéo propulsée par Okarinamusique ( http://www.okarinamusique.com/okarinaplus/ ).
J'aime bien le clavecin, Jean Philippe Rameau. Je ne connaissais pas Scott Ross.
Sa tenue vestimentaire et son côté poète décalé me plait bien, devant un aréopage, de personnages, bien sages.
Même si pour des raisons techniques il n'y a pas d'image... n'hésitez pas à cliquer.
On voit le jeu précis et méticuleux sur cet instrument, c'est intéressant par rapport au jeu des pianistes.
Nul doute que l'inoubliable Scott Ross nous aurait surpris en cette année Rameau !
La vidéo que nous mettons en ligne fut son dernier concert. Nous l'avions organisé en ouverture d'une "Leçon particulière de musique" qui allait être diffusée l'année suivante sur "La Sept", bientôt "ARTE" .
Scott Ross était déjà épuisé par la maladie, mais il tenait à faire cette émission, unique captation de son enseignement. Le réalisateur Jacques Renard a su donner à ses images une poésie attentive à la musique et à l'exigence de pureté du musicien. Les leçons données notamment à Nicolau de Figueiredo (que l'on voit au premier rang du public) ont fait l'objet de diffusions sur ARTE et d'une édition chez Harmonia Mundi.
Le concert dont Okarinamusique vous propose un court extrait est totalement inédit. Nous espérons qu’il ne le restera pas trop longtemps car, au delà de l’émotion qu’il suscite par cette terrible dernière place dans la vie du musicien génial qu’était Scott Ross, il nous montre la simplicité, l’évidence de son jeu, la recherche d’une clarté originelle. Il est bien loin des clavecinistes qui chipotent une œuvre qui leur appartient certes, mais qu’ils maltraitent trop souvent par excès de préciosité.
Olivier Bernager, François Manceaux
http://vimeo.com/83052642
(Désolé, je ne sais pas le publier comme un Youtube ou un Daimymotion; d'ailleurs si quelqu'un voulait bien me tuyauter....)
J'aime bien le clavecin, Jean Philippe Rameau. Je ne connaissais pas Scott Ross.
Sa tenue vestimentaire et son côté poète décalé me plait bien, devant un aréopage, de personnages, bien sages.
Même si pour des raisons techniques il n'y a pas d'image... n'hésitez pas à cliquer.
On voit le jeu précis et méticuleux sur cet instrument, c'est intéressant par rapport au jeu des pianistes.
Nul doute que l'inoubliable Scott Ross nous aurait surpris en cette année Rameau !
La vidéo que nous mettons en ligne fut son dernier concert. Nous l'avions organisé en ouverture d'une "Leçon particulière de musique" qui allait être diffusée l'année suivante sur "La Sept", bientôt "ARTE" .
Scott Ross était déjà épuisé par la maladie, mais il tenait à faire cette émission, unique captation de son enseignement. Le réalisateur Jacques Renard a su donner à ses images une poésie attentive à la musique et à l'exigence de pureté du musicien. Les leçons données notamment à Nicolau de Figueiredo (que l'on voit au premier rang du public) ont fait l'objet de diffusions sur ARTE et d'une édition chez Harmonia Mundi.
Le concert dont Okarinamusique vous propose un court extrait est totalement inédit. Nous espérons qu’il ne le restera pas trop longtemps car, au delà de l’émotion qu’il suscite par cette terrible dernière place dans la vie du musicien génial qu’était Scott Ross, il nous montre la simplicité, l’évidence de son jeu, la recherche d’une clarté originelle. Il est bien loin des clavecinistes qui chipotent une œuvre qui leur appartient certes, mais qu’ils maltraitent trop souvent par excès de préciosité.
Olivier Bernager, François Manceaux
http://vimeo.com/83052642
(Désolé, je ne sais pas le publier comme un Youtube ou un Daimymotion; d'ailleurs si quelqu'un voulait bien me tuyauter....)
Invité- Invité
Re: Admettre à défaut de comprendre
.../...En groupe, je me sens parfois très isolée et ma capacité de communiquer et de me connecter adéquatement avec les autres s’en trouve lourdement affaiblie. Parler devient plus difficile, alors l’entretien d’une conversation stimulante est alors altéré. Le silence et l’immobilité me guettent. Je ne saisis pas les attentes d’autrui, car ma perception manque de la finesse nécessaire pour suivre la valse de la communication régulière. Malgré tout, les bruits et les stimuli extérieurs continuent de me marteler la tête avec violence, car eux, je les saisis encore plus fortement.
Quand la bulle de verre prend de l’expansion, j’entends tout autour de moi avec un peu d’écho et lorsque je tente de continuer la communication, il me semble que je suis au ralenti, figée ou partiellement absente de cette réalité pourtant bien concrète qui m’entoure. Je me répète que je suis là, mais c’est plus fort que moi, lorsque la bulle décide de s’épaissir, je n’ai pas la télécommande programmée nécessaire pour arrêter ce processus. Tout au plus, je peux me convaincre avec une certaine volonté de faire un peu semblant que ça va, mais cet effort m’amène invariablement plus loin dans cette bulle glacée et m’en fait prisonnière. C’est comme s’enfoncer dans les eaux glacées d’un lac obscur, en pleine nuit. Tenter de remonter vers la lumière laiteuse de la lune ne se fait pas au même rythme que ma volonté. Et il y a l’anxiété qui prend place et s’empare de l’ensemble de mes émotions.../...
Source : http://52semaspie.blogspot.fr/ du dimanche 29 décembre 2013 - semaine 35.
J'ai lu ici des témoignage sur la bulle de verre. Je ne m'y reconnaissait qu'un peu. Mais ce qu'écrit cette femme rejoint complètement ma perception. Se sentir plonger en arrière de manière inexorable, comme le ralenti d'un film dont on serait acteur de cette plongée et spectateur de même. Ajouter à cela une nausée, une sorte de haut le cœur vertigineux doublé d'une forte pression sur les tempes. Et l'écho, la cathédrale, la carrière de pierre dans laquelle se poursuit la discussion. Impossible alors pour moi de revenir de ce décalage, il ne me reste plus qu'à me lever, aller chercher quelque chose, bref marquer une rupture physique qui alors me permet de revenir, ..., mais pas très longtemps.
Cette angoisse nauséeuse et vertigineuse fait écho à un cauchemar récurrent d'avant mes 7 ans. Cela devait être particulièrement violent pour que je m'en souvienne avec autant de perception physique. Ma mère et moi habitions un appartement constitué de 2 chambres d'hôtel bout à bout, séparées par un cabinet de toilette. Il y avait une porte, entre ma pièce et le cabinet de toilette qui ouvrait sur la pièce de ma mère. Mon cauchemar était une fuite épouvantée, poursuivi par une "chose" et j'essayais de fermer cette damnée porte qui soudain se révélait trop petite par rapport à son encadrement et donc ne pouvait se fermer, elle faisait porte saloon. Cette sensation irréelle, déraisonnable, je la retrouve en partie lors de mes décrochages.
Quand la bulle de verre prend de l’expansion, j’entends tout autour de moi avec un peu d’écho et lorsque je tente de continuer la communication, il me semble que je suis au ralenti, figée ou partiellement absente de cette réalité pourtant bien concrète qui m’entoure. Je me répète que je suis là, mais c’est plus fort que moi, lorsque la bulle décide de s’épaissir, je n’ai pas la télécommande programmée nécessaire pour arrêter ce processus. Tout au plus, je peux me convaincre avec une certaine volonté de faire un peu semblant que ça va, mais cet effort m’amène invariablement plus loin dans cette bulle glacée et m’en fait prisonnière. C’est comme s’enfoncer dans les eaux glacées d’un lac obscur, en pleine nuit. Tenter de remonter vers la lumière laiteuse de la lune ne se fait pas au même rythme que ma volonté. Et il y a l’anxiété qui prend place et s’empare de l’ensemble de mes émotions.../...
Source : http://52semaspie.blogspot.fr/ du dimanche 29 décembre 2013 - semaine 35.
J'ai lu ici des témoignage sur la bulle de verre. Je ne m'y reconnaissait qu'un peu. Mais ce qu'écrit cette femme rejoint complètement ma perception. Se sentir plonger en arrière de manière inexorable, comme le ralenti d'un film dont on serait acteur de cette plongée et spectateur de même. Ajouter à cela une nausée, une sorte de haut le cœur vertigineux doublé d'une forte pression sur les tempes. Et l'écho, la cathédrale, la carrière de pierre dans laquelle se poursuit la discussion. Impossible alors pour moi de revenir de ce décalage, il ne me reste plus qu'à me lever, aller chercher quelque chose, bref marquer une rupture physique qui alors me permet de revenir, ..., mais pas très longtemps.
Cette angoisse nauséeuse et vertigineuse fait écho à un cauchemar récurrent d'avant mes 7 ans. Cela devait être particulièrement violent pour que je m'en souvienne avec autant de perception physique. Ma mère et moi habitions un appartement constitué de 2 chambres d'hôtel bout à bout, séparées par un cabinet de toilette. Il y avait une porte, entre ma pièce et le cabinet de toilette qui ouvrait sur la pièce de ma mère. Mon cauchemar était une fuite épouvantée, poursuivi par une "chose" et j'essayais de fermer cette damnée porte qui soudain se révélait trop petite par rapport à son encadrement et donc ne pouvait se fermer, elle faisait porte saloon. Cette sensation irréelle, déraisonnable, je la retrouve en partie lors de mes décrochages.
Invité- Invité
Re: Admettre à défaut de comprendre
On a vu où tu habites !!! Si tu nous invites la prochaine fois on fera les 12 km !
Ton souvenir fait écho au seul cauchemar dont je me souvienne, qui date aussi de trèèèès jeune...
Ise- Messages : 7899
Date d'inscription : 18/10/2012
Age : 55
Re: Admettre à défaut de comprendre
Merci d'y réagie. J'i regardé, il y a quelque chose de signifiant la dedans et quui m'a été affirmé tout de go par un amie de ZC partie avant que tu n'arrives.
Mais c'est tellement lourd, grave, a-structurant, que j'ai failli effacer cela du post.
Bises
PS : il y a 11 km et pas 12 .... enfin d'après le panneau.
Mais c'est tellement lourd, grave, a-structurant, que j'ai failli effacer cela du post.
Bises
PS : il y a 11 km et pas 12 .... enfin d'après le panneau.
Invité- Invité
Re: Admettre à défaut de comprendre
On en avait déjà 1 dans les jambes !
Ise- Messages : 7899
Date d'inscription : 18/10/2012
Age : 55
Re: Admettre à défaut de comprendre
Bernard Noël – Poème (1997)
quelqu'un n'a pas posé sa main sur ma nuque
aussi le manque n'a-t-il pas de visage
il est là simplement comme un toucher froid
un rappel de la parfaite solitude
Source Beauty will save the world
quelqu'un n'a pas posé sa main sur ma nuque
aussi le manque n'a-t-il pas de visage
il est là simplement comme un toucher froid
un rappel de la parfaite solitude
Source Beauty will save the world
Dernière édition par ecto gammat le Lun 13 Jan 2014 - 20:33, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: Admettre à défaut de comprendre
Je l'avais, je l'avais vissé dans l'âme
L'existence possible d'une vie rêvée
D'avoir trop regardé peut-être autour du phare du Four
Monter les vagues et les lames qui menacent, qui entourent, qui embrassent,
Sans jamais l'engloutir, le phare fétu de pierres et qui mystérieusement l'épare
Par pure bonne volonté et un rien de mépris.
Dans l'écume en furie, moi je voyais des femmes
Des éclats frais de rire pour ma nuque en brasier,
Des bonheurs fugitifs comme il passe dans la rue, la nuit l'été volets fermés
Presque des cris d'enfant, tellement inoffensifs ou ceux des hirondelles du soir
Le gazouillis des grands espoirs, le bruit de l'intense, le dérisoire
Volé au vif de l'existence, juste avant le prochain déboire.
Je l'avais, je l'avais l'apparition possible d'une femme adorée
Dans la magie des jupes elles ondulaient, moi j'adulais
Les signes qui me prenaient pour cible
Eternel cœur crevé, volontaire, de flèches empoisonnées et d'autres plaies encore
Plus profondes et plus larges qui laissent voir les tripes et des mondes parallèles,
Où les choses ont une voix et même parfois des ailes
Où tout va sans effort vers cette étrange osmose
Qui en a fait plus d'un sombrer dans la cirrhose
Moi, je veux l'insolence sereine des revenus de tout,
Du marin à l'œil pâle au regard d'horizon,
La peau couleur de roc, les rides du sourire en rigoles pour des larmes
Il sait que par grand vent la verticale n'est pas l'équilibre, le sobre n'est pas le lucide et le visible est toujours incertain,
D'ici l'indicible n'est jamais très loin.
Daran - Le phare du Four (transcription à ajuster)
Invité- Invité
Re: Admettre à défaut de comprendre
- Spoiler:
Regardes pas les affiches
Fais pas gaffe aux signaux
Mets bien tes mains sur tes oreilles
Quand t'entends rire les narvalos sauvagement
Ceux qui portent leur membre à bout de bras
Qui te disent qu'un cul ça s'attrape ou ça n'est pas
De quoi t'as peur ?
Alors dis leur que ton machin est contrarié
Que parfois quand une fille te parle
Tu sens tes billes se rétracter
Depuis que cartonne au box-office
La grande idée selon laquelle la compassion c'est dépassé
Dis-leur que tu te sens seul
Et que tu sais plus quoi faire pour trouver un peu de chaleur humaine :
Aller au bois pour que quelqu'un accepte enfin
De toucher ton zob
Tripoter de la lycéenne
Porter des robes ?
Te trémousser en talons hauts comme un gogo
Puis arpenter les ruelles sombres en secouant ta clochette
C'est un peu à cause de tout ça si tous les soirs c'est la même histoire
Métro apéro lexo clopes et pornos à l'ancienne
Sur lesquels tu t'entraînes rageusement
Même si ça fait longtemps que ça t'amuse plus vraiment
Mais il faut pas que tu désespères
Perds pas espoir
Promis juré qu'on la vivra notre putain de belle histoire
Ce sera plus des mensonges
Quelque chose de grand
Qui sauve la vie qui trompe la mort qui déglingue enfin le blizzard
Imagine-toi : t'es là en train de te reprendre un verre au bar
Quand tout à coup tu croises un regard qui te perfore de part en part
Imagine-toi : t'es là ça te tombe dessus sans crier gare
Un truc bandant un truc dément qui redonne la foi
Un truc comme ça :
« Bonsoir quelle chance de se croiser ici
Bonsoir bonsoir je voudrais partager tes nuits »
Tu connaîtras les nuits fauves je te le promets
Elle sera tigre en embuscade quand tu viens te glisser sous ses draps
Tandis que toi tu feras scintiller tes canines lorsqu'elle enlève le bas
Elle t'offrira des feulements dans sa voix lorsqu'elle reprend son souffle
Qui s'échappent dans la cour pour aller faire gauler la Lune
Des coups de bélier invoqués comme un miracle
Et qui veulent dire : « Si tu t'arrêtes, je meurs »
Toutes ces choses qui te la feront raidir rien qu'à te souvenir
Pour le million d'années à venir
Malheureusement tout ce qu'on t'offre pour l'instant
C'est des chattes épilées et des seins en plastique en vidéo
C'est terrifiant
Tout le monde veut la même chose
Même les travelos rêvent du prince charmant
Et pourtant on passe notre temps
A se mettre des coups de cutter dans les paumes
A trop mentir à force de dire :
« Par pitié, range la guimauve
Écarte les jambes, je t'en supplie, me parles pas...
Laisse-moi seulement kiffer mon va-et-vient de taulard
Et m'endormir direct moins de trois minutes plus tard »
A force de faire tout ça, on croyait quoi ?
On se meurtrit on fait l'amour comme on s'essuie
Quel gaspillage
Mais il faut pas que tu désespères
Perds pas espoir
Promis juré qu'on la vivra notre putain de belle histoire
Ce sera plus des mensonges
Quelque chose de grand
Qui sauve la vie qui trompe la mort qui déglingue enfin le blizzard
Imagine-toi : t'es là en train de te reprendre un verre au bar
Quand tout à coup tu croises un regard qui te perfore de part en part
Imagine-toi : t'es là ça te tombe dessus sans crier gare
Un truc bandant un truc dément qui redonne la foi
Offre-moi dès ce soir
Ta peau brune et tes lèvres mauves
Tes seins tes reins tes cheveux noirs
Et qu'on se noie dans les nuits fauves
En échange de tout ça
Je t'offre ce dont je dispose
Mon corps mon âme prends tout tout de suite
Et qu'on se noie dans les nuits fauves
Et tant pis si on nous prend pour des demeurés
Bien sûr qu'on sait qu'ici c'est pas Hollywood
Sauf qu'aux dernières nouvelles
Le fantasme c'est encore gratuit
C'est pour ça qu'on se réfugie dans nos pensées
Qu'on ferme les yeux très fort jusqu'à voir des couleurs
En attendant que ça passe
Y a que comme ça qu'on peut rêver de caresses au réveil
Et de regards qui veulent dire : « T'inquiètes plus, t'inquiètes plus »
De coups de poings dans le coeur
De 40e qui rugissent dans nos poumons à faire sauter les côtes
De torrents dans nos veines
D'une épaule pour pleurer sans honte
Et d'une oreille pour tout dire
Tout dire toujours quoiqu'il arrive
De serments argentés prononcés face au rayon vert :
« Est-ce que tu veux m'épouser ? Vivre et mourir à mes côtés ? »
On rêve de réapprendre à respirer
Que la médiocrité qui nous accable
Aille se faire enfler au Pakistan
On attend désespérément celui ou celle
Qui apaisera d'un doigt nos muscles noués
Et nos encéphales en sous-régime
On attend désespérément celui ou celle
Qui fera battre notre coeur
Plus grand
C'est pour ça qu'il faut pas que tu désespères
Perds pas espoir
Promis juré qu'on la vivra notre putain de belle histoire
Ce sera plus des mensonges
Quelque chose de grand
Qui sauve la vie qui trompe la mort qui déglingue enfin le blizzard
Imagine-toi : t'es là en train de te reprendre un verre au bar
Quand tout à coup tu croises un regard qui te perfore de part en part
Imagine-toi : t'es là ça te tombe dessus sans crier gare
Un truc bandant un truc dément qui redonne la foi un truc comme ça
« Je voudrais qu'on monte l'escalier en courant,
Que tu me fasse l'amour jusqu'à l'aube pendant deux nuits,
Que le soir au soleil couchant on se fasse des câlins.
J'voudrais tellement partager tes nuits,
J'ai tant besoin de ton sourire,
J'ai tant besoin qu'on se voit dans les nuits fauves.»
Fauve - Nuits Fauves
Invité- Invité
Re: Admettre à défaut de comprendre
Bravo eux
C'est ça que je craignais
Les filles jouent
Et les garçons sont censés être forts alors ils font semblant de jouer
Elles leur font si mal
Ils ne demandent qu'à être rassurés
Je vais faire écouter cette chanson à mes deux fils, à qui je souhaite de rencontrer des femmes vraies
Merci
C'est ça que je craignais
Les filles jouent
Et les garçons sont censés être forts alors ils font semblant de jouer
Elles leur font si mal
Ils ne demandent qu'à être rassurés
Je vais faire écouter cette chanson à mes deux fils, à qui je souhaite de rencontrer des femmes vraies
Merci
Ise- Messages : 7899
Date d'inscription : 18/10/2012
Age : 55
Re: Admettre à défaut de comprendre
Je ne sais pas si c’est parce que tu fus le premier à me répondre ici, ou, plus probablement, parce que ce que je lis de toi trouve toujours un écho dans ma petite tête, mais j’éprouve une certaine affection et une affection certaine pour l'heureux propriétaire de ce fil.
Rêvons donc. Les bons jours.
Rêvons donc. Les bons jours.
- J’avais déposé ça ailleurs, je suis allée le rechercher, je le pose ici, au chaud.:
Invité- Invité
Re: Admettre à défaut de comprendre
Immatérielle et réciproque affection.
Je suis effectivement très réactif à Fauve, tant pour la voix que pour les textes, spontanéité et vivacité de l'urgence à vivre , vivre par delà tout le reste, vivre sans oublier quiconque.
Je suis effectivement très réactif à Fauve, tant pour la voix que pour les textes, spontanéité et vivacité de l'urgence à vivre , vivre par delà tout le reste, vivre sans oublier quiconque.
Invité- Invité
Re: Admettre à défaut de comprendre
Bon, d'accord, je suis versatile... j'ai le droit je suis verseau.
J'ai trouvé une "occaze", j'ai racheté un peau d'Ours.
Finalement, c'est la dedans que j'y suis le mieux.
La bise à vous !
J'ai trouvé une "occaze", j'ai racheté un peau d'Ours.
Finalement, c'est la dedans que j'y suis le mieux.
La bise à vous !
Invité- Invité
Re: Admettre à défaut de comprendre
T'as le droit ! et même que je trouve ça sympa de te retrouver oursinant parmi nous
J'ai même une photo de toi...
J'ai même une photo de toi...
Invité- Invité
Re: Admettre à défaut de comprendre
En plus c'est plus chaud pour l'hiver que l'autre truc en métal !
Ah ouai j'oubliais : Môsssieur est dans l'Sud
Re: Admettre à défaut de comprendre
Ouaip, Môsssieur a déjeuné en terrasse à midi.
Ah, quel soucis, ce soleil, cela vieillit la peau... !
Ah, quel soucis, ce soleil, cela vieillit la peau... !
Invité- Invité
Re: Admettre à défaut de comprendre
(En fait, il y a une part d'intox, il faut bien faire du marketing.... mais c'est vrai, on est privilégiés de ce point de vue quand même ! )
Invité- Invité
Re: Admettre à défaut de comprendre
C'est pas à un vieil ours qu'on apprend à... flûte, j'ai oublié la connerie que je voulais dire. Bon, je vais me contenter d'un bon retour à tes vieux pseudo et avatar, Ourson.
Ainaelin- Messages : 4287
Date d'inscription : 07/04/2013
Re: Admettre à défaut de comprendre
:Sifflote comme si de rien n'était:
Si tu veux j'ai un KWay en rab je peux te l'envoyer...
Après une semaine de relative accalmie sur le front des intempéries, les prochains jours s'annoncent à nouveau venteux avec un épisode de gros temps attendu en Méditerranée entre mercredi et samedi prochain.
Un contexte fortement dépressionnaire
En effet l'anticyclone des Açores sera bien trop loin pour nous protéger. Par ailleurs, l'anticyclone scandinave restera chez lui. Entre ces 2 anticyclones c'est donc le défilé des perturbations qui recommence, avec des coups de vent d'intensité moindre que les épisodes tempétueux que nous avons connus en décembre et début janvier.
Les côtes de la Manche et le littoral atlantique seront à nouveau affectés par quelques coups de vent, et c'est surtout entre mercredi et jeudi que le risque de mauvais temps sera maximal avec une atmosphère très agitée, une mer formée, une houle importante au large, le tout associé à des dépressions classiques (on ne parle plus de tempête) circulant de l'Atlantique nord vers les îles britanniques. On attend tout de même des rafales de 80-90 km/h avec des pointes à 100 km/h près des caps et côtes exposés.
Vers un épisode de gros temps et un coup de mer en Méditerranée ?
La Méditerranée ne sera hélas pas épargnée. Avec un vent de Sud de plus en plus turbulent à partir de mercredi, des remontées pluvio-instables vont s'organiser depuis l'Algérie et la Tunisie et atteindre les côtes françaises, tout cela étant lié à des dépressions qui vont se creuser sur le bassin méditerranéen. Entre mercredi et vendredi prochain, la situation pourraît même devenir "explosive" car une perturbation risque d'onduler plus de 48 heures d'affilée entre la Corse et les et le sud-est, apportant de très importantes lames d'eau (jusqu'à 150 litres d'eau au m² dans l'intérieur des terres) mais surtout un puissant vent de Sud à Sud-est pouvant engendrer un véritable "coup de mer" sur certaines portions littorales, avec des phénomènes de submersions à redouter.
Si pour le moment il faut rester prudent sur l'intensité et la durée de cette dégradation attendue en Méditerranée, la situation reste tout de même à surveiller, et nos services vous tiendront informés régulièrement sur cette tendance.
SERVICE:
Toutes les prévisions météo du littoral et en mer par téléphone au 3201*.
Si tu veux j'ai un KWay en rab je peux te l'envoyer...
Ise- Messages : 7899
Date d'inscription : 18/10/2012
Age : 55
Re: Admettre à défaut de comprendre
Mag-azine météo a écrit:.../...nos services vous tiendront informés régulièrement sur cette tendance.
Avec des si, des peut-être, des... tendances !
On verra, on verra, ... !
Sait-on jamais, Sushi aura peut-être les pieds mouillés !
Invité- Invité
Re: Admettre à défaut de comprendre
Oooh jolie la vue ours!
Arizona782- Messages : 2493
Date d'inscription : 17/11/2013
Age : 31
Localisation : Demande à la NSA
Re: Admettre à défaut de comprendre
Salut Ours, content de te revoir !
sylveno- Messages : 3360
Date d'inscription : 16/07/2013
Age : 61
Localisation : loin de tout
Re: Admettre à défaut de comprendre
Ours... (c'est quand même plus facile de t'appeller de nouveau comme ça ! fini les copiés collé de ce truc imprononçable pour moi )
bref c'est pas ça que je suis venue poster c'est ça : à cause du bleu... tu vois il est aussi fruit d'un volcan !
Sushi c'est un rocher copain ?
bref c'est pas ça que je suis venue poster c'est ça : à cause du bleu... tu vois il est aussi fruit d'un volcan !
Sushi c'est un rocher copain ?
Re: Admettre à défaut de comprendre
Ours a écrit: Sait-on jamais, Sushi aura peut-être les pieds mouillés !
Invité- Invité
Re: Admettre à défaut de comprendre
Non, c'est une copine.
Merci pour cette vidéo.
Superbe images....
Merci pour cette vidéo.
Superbe images....
Invité- Invité
Re: Admettre à défaut de comprendre
Ah tu fais ton kéké, au bord de la plage. Même pas jalouse ....
Allez ma moitié z'é moi te bisons
Allez ma moitié z'é moi te bisons
Invité- Invité
Re: Admettre à défaut de comprendre
Tu envies
ceux qui sont à tu et à toi
avec la vie
Parfois, tu les imites
mal et pas très longtemps.
Comme eux, tu veux
allumer de longs flambeaux
pour éclairer une arrière-cour
déserte,
mais très vite, tu éteins
le feu
surgi par hasard
dans la maison des hommes
Et tu restes seul,
dans un salon encombré
seul
dans le noir
et la méfiance légendaire
des étoiles mortes.
Jean-Luc Wauthier (né à Charleroi, Belgique en 1950) - L'Envers du ciel (2007)
Source : Beauty Will Save The World
ceux qui sont à tu et à toi
avec la vie
Parfois, tu les imites
mal et pas très longtemps.
Comme eux, tu veux
allumer de longs flambeaux
pour éclairer une arrière-cour
déserte,
mais très vite, tu éteins
le feu
surgi par hasard
dans la maison des hommes
Et tu restes seul,
dans un salon encombré
seul
dans le noir
et la méfiance légendaire
des étoiles mortes.
Jean-Luc Wauthier (né à Charleroi, Belgique en 1950) - L'Envers du ciel (2007)
Source : Beauty Will Save The World
Invité- Invité
Re: Admettre à défaut de comprendre
Chronique d’un rendez-vous ordinaire.
Le nez dans la laborieuse conception d’un catalogue spécifique pour un très gros client, le téléphone sonne, en fait mon portable.
Je ne reconnais pas l’interlocuteur potentiel mais le numéro ; il a déjà téléphoné plusieurs fois ces derniers jours :
06 70 0x xx xx.
Dilemme, s’il n’est pas passé par le standard au bout de quelques filtrages subis, c’est qu’il me connait et souhaite me parler personnellement. Ce peut-être une plateforme d’appel ou autre mais le numéro n’est pas masqué….
« Allo ! » d’un ton un peu rogue. Effectivement c’est le directeur commercial d’un important fabricant qui se trouve de passage et souhaite me voir quelques instants. J’aurai du le mémoriser, erreur de ma part, d’autant que c’est un chic type, qui m’a aidé concrètement un jour où ma fille s’est retrouvée sans stage applicatif de 6 mois.
Placer un rendez-vous de dernière minute, ....problème, manque de disponibilité mais à titre personnel et professionnel, j’accepte ce rendez-vous, très mal placé en termes de planning.
Le lendemain, l’heure du rendez-vous arrive et le directeur en question… avec. Échange de quelques mots et il se montre assez familier et moi naturellement j’entre dans son contexte. Il me demande des nouvelles de ma fille, évoque son fils et les difficultés liées à la séparation. Je renvoie dans le même sens, il évoque l’année écoulée à titre personnel, j’hésite, je tourne et me lance : une intuition. J’évoque les 2 ans de galères mentales, et les 8 derniers mois de quasi dépression, la douance et les traits d’Aspi.
« Aspi », me dit-il, « c’est quoi ? ». Et me voilà à brosser les grands traits cette forme d’autisme. Et j’observe : se dévoiler professionnellement peut être fatal. Et je vois ce grand bonhomme pas encore quinquagénaire qui me fait d’un ton soudain beaucoup moins badin : « ce que tu me dis m’évoque furieusement mon fiston, pour lequel je suis désarmé »
Il dresse alors un portrait type : les enseignants qui évoque une probable douance en primaire et au début du collège, un effondrement vertigineux au seuil de la 3°, quelques passions quasi maniaques, le besoin d’isolement, un copain exclusif, le besoin d’être avec des adultes, l’isolement voire le souffre-douleur selon l’établissement fréquenté. Mais aussi, un univers de sensibilités exacerbées et partageables bien souvent qu’avec d’autres Aspi, la « non-maladie, l’accès à un univers inaccessible au commun des mortels. Son fils a rendez-vous dans les prochains jours avec un(e) neuropsy pour des tests. Face à lui, je croyais assister à une conférence « théorique ». Je conclus en tentant un « c’est souvent génétique », il semble y avoir des prédispositions.
Nous revenons prudemment à des considérations d’ordre commercial, des prix, des gammes, des produits, un fichier complet, propre, structuré, complet… enfin une entreprise qui comprend nos ( ?) en tout cas mes besoins. Nous rompons là l’entretien, avec quelques paroles aimables d’usage dans cette situation.
Je le raccompagne à la porte et là, tout de go, il me dit : « mon ex-femme s’occupe d’enfants autistes et y est très à l’aise et moi j’ai un certain nombre de « comportements », par exemple …. ».
- Je vais me documenter autour de tout cela, merci beaucoup, C…..
- Ne reste pas seul, appelle moi quand tu veux quand ça va bouger
Une intuition.
Le nez dans la laborieuse conception d’un catalogue spécifique pour un très gros client, le téléphone sonne, en fait mon portable.
Je ne reconnais pas l’interlocuteur potentiel mais le numéro ; il a déjà téléphoné plusieurs fois ces derniers jours :
06 70 0x xx xx.
Dilemme, s’il n’est pas passé par le standard au bout de quelques filtrages subis, c’est qu’il me connait et souhaite me parler personnellement. Ce peut-être une plateforme d’appel ou autre mais le numéro n’est pas masqué….
« Allo ! » d’un ton un peu rogue. Effectivement c’est le directeur commercial d’un important fabricant qui se trouve de passage et souhaite me voir quelques instants. J’aurai du le mémoriser, erreur de ma part, d’autant que c’est un chic type, qui m’a aidé concrètement un jour où ma fille s’est retrouvée sans stage applicatif de 6 mois.
Placer un rendez-vous de dernière minute, ....problème, manque de disponibilité mais à titre personnel et professionnel, j’accepte ce rendez-vous, très mal placé en termes de planning.
Le lendemain, l’heure du rendez-vous arrive et le directeur en question… avec. Échange de quelques mots et il se montre assez familier et moi naturellement j’entre dans son contexte. Il me demande des nouvelles de ma fille, évoque son fils et les difficultés liées à la séparation. Je renvoie dans le même sens, il évoque l’année écoulée à titre personnel, j’hésite, je tourne et me lance : une intuition. J’évoque les 2 ans de galères mentales, et les 8 derniers mois de quasi dépression, la douance et les traits d’Aspi.
« Aspi », me dit-il, « c’est quoi ? ». Et me voilà à brosser les grands traits cette forme d’autisme. Et j’observe : se dévoiler professionnellement peut être fatal. Et je vois ce grand bonhomme pas encore quinquagénaire qui me fait d’un ton soudain beaucoup moins badin : « ce que tu me dis m’évoque furieusement mon fiston, pour lequel je suis désarmé »
Il dresse alors un portrait type : les enseignants qui évoque une probable douance en primaire et au début du collège, un effondrement vertigineux au seuil de la 3°, quelques passions quasi maniaques, le besoin d’isolement, un copain exclusif, le besoin d’être avec des adultes, l’isolement voire le souffre-douleur selon l’établissement fréquenté. Mais aussi, un univers de sensibilités exacerbées et partageables bien souvent qu’avec d’autres Aspi, la « non-maladie, l’accès à un univers inaccessible au commun des mortels. Son fils a rendez-vous dans les prochains jours avec un(e) neuropsy pour des tests. Face à lui, je croyais assister à une conférence « théorique ». Je conclus en tentant un « c’est souvent génétique », il semble y avoir des prédispositions.
Nous revenons prudemment à des considérations d’ordre commercial, des prix, des gammes, des produits, un fichier complet, propre, structuré, complet… enfin une entreprise qui comprend nos ( ?) en tout cas mes besoins. Nous rompons là l’entretien, avec quelques paroles aimables d’usage dans cette situation.
Je le raccompagne à la porte et là, tout de go, il me dit : « mon ex-femme s’occupe d’enfants autistes et y est très à l’aise et moi j’ai un certain nombre de « comportements », par exemple …. ».
- Je vais me documenter autour de tout cela, merci beaucoup, C…..
- Ne reste pas seul, appelle moi quand tu veux quand ça va bouger
Une intuition.
Invité- Invité
Re: Admettre à défaut de comprendre
C'est magnifique
Une intuition téléphone. Deux intuitions se rencontrent
Une intuition téléphone. Deux intuitions se rencontrent
Ise- Messages : 7899
Date d'inscription : 18/10/2012
Age : 55
Re: Admettre à défaut de comprendre
Hmmm "ça" vibre !
Je voulais justement te contacter pour te demander où tu en était de ce côté là, si tu avais envisagé des tests ou autre investigation, car il me semble me souvenir que tu avais mis ta réalisation de "maison à zèbres" en contact avec une instance officielle... Si tu préfère en mp tu me dis heing?!
Je voulais justement te contacter pour te demander où tu en était de ce côté là, si tu avais envisagé des tests ou autre investigation, car il me semble me souvenir que tu avais mis ta réalisation de "maison à zèbres" en contact avec une instance officielle... Si tu préfère en mp tu me dis heing?!
Re: Admettre à défaut de comprendre
Ho Ours j'ai des frissons à te lire ...
Échos multiples la semaine dernière ...vie professionnelle vie privée...
à toi et à tes visiteurs .
Échos multiples la semaine dernière ...vie professionnelle vie privée...
à toi et à tes visiteurs .
Invité- Invité
Re: Admettre à défaut de comprendre
sur le fil https://www.zebrascrossing.net/t14252p80-recensement-de-zebres#608835 DrôleDeZèbre a écrit:.../...
Quel est votre plus grand regret pour l'instant ?
Que vous apprêtez vous à réaliser, ou à modifier, avant de mourir…
.../...
Ne pas avoir réussi à être et faire ce que j'imaginais pouvoir faire. Jusqu'il y a relativement peu, les fréquentations de ZC m'ont donné les moyens de procéder aux changements nécessaires.
Alors, le vrai regret, ne pas avoir pu faire ces "mutations" avant. Mais en même temps, et j'ai là en mémoire les paroles de Renarde20 qui m'a souvent dit que ce temps "perdu" n'a finalement été qu'un temps de maturation.
Alors, qu'est-ce que je regrette, finalement...
En y réfléchissant, rien.
J'aime bien la chanson et quelques vieilleries.
Alors je poste celle-là :
Historique :
Et une version tout aussi poignante :
Invité- Invité
Re: Admettre à défaut de comprendre
Trois allumettes, une à une allumées dans la nuit
La première pour voir ton visage tout entier
La seconde pour voir tes yeux
La dernière pour voir ta bouche
et l'obscurité toute entière pour me rappeler tout cela
en te serrant dans mes bras.
Jacques Prévert
La première pour voir ton visage tout entier
La seconde pour voir tes yeux
La dernière pour voir ta bouche
et l'obscurité toute entière pour me rappeler tout cela
en te serrant dans mes bras.
Jacques Prévert
Invité- Invité
Re: Admettre à défaut de comprendre
Je sais la mort, le vide, l’angoisse suante.
Je pourrais hurler au mal, à la nuit.
Crier le temps à l’œuvre en moi :
la lente corruption des sources,
la chair qui se défait
et le cœur qui s’effrite.
Les pans d’ombre dévorant le soleil
et la vie s’échappe et fuit par toutes les issues.
Les espoirs mort-nés,
les soifs mal étanchées.
Les folies douces et noires,
les suicides rêvés
et l’usure de l’être,
la solitude, le gel de l’âme,
les illusions fanées,
les amours avortées.
Je dis la beauté du monde toujours offerte,
là, sous mes doigts, sous mes yeux.
La joie pudique et la fête sans lendemain.
L’espérance apprise,
la sève obstinée,
la chanson patiente.
Les instants d’éternité et l’éternité entrevue.
L’aventure inouïe d’un réveil,
le jaillissement de la création
et l’invention de l’amour.
Le bonheur surpris et la mort apprivoisée.
Je ne maudirai pas les ténèbres,
je tiendrai haut la lampe.
***
Colette Nys-Mazure (née en 1939 à Wavre, Belgique) - La vie à foison (1975)
Source : Beauty Will Save The World
Je pourrais hurler au mal, à la nuit.
Crier le temps à l’œuvre en moi :
la lente corruption des sources,
la chair qui se défait
et le cœur qui s’effrite.
Les pans d’ombre dévorant le soleil
et la vie s’échappe et fuit par toutes les issues.
Les espoirs mort-nés,
les soifs mal étanchées.
Les folies douces et noires,
les suicides rêvés
et l’usure de l’être,
la solitude, le gel de l’âme,
les illusions fanées,
les amours avortées.
Je dis la beauté du monde toujours offerte,
là, sous mes doigts, sous mes yeux.
La joie pudique et la fête sans lendemain.
L’espérance apprise,
la sève obstinée,
la chanson patiente.
Les instants d’éternité et l’éternité entrevue.
L’aventure inouïe d’un réveil,
le jaillissement de la création
et l’invention de l’amour.
Le bonheur surpris et la mort apprivoisée.
Je ne maudirai pas les ténèbres,
je tiendrai haut la lampe.
***
Colette Nys-Mazure (née en 1939 à Wavre, Belgique) - La vie à foison (1975)
Source : Beauty Will Save The World
Invité- Invité
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