Admettre à défaut de comprendre

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Message par Invité Lun 14 Avr 2014 - 13:41


Toi que j’ai vu pareil au chêne foudroyé,
Je te retrouve époux, je te retrouve père ;
Et sur ce front songeant à la mort qui libère,
Jadis le pistolet pourtant s’est appuyé.

Tu ne peux pas l’avoir tout à fait oublié.
Tu savais comme on souffre et comme on désespère ;
Tu portais dans ton sein l’infernale vipère
D’un grand amour trahi, d’un grand espoir broyé.

Sans y trouver l’oubli, tu cherchais les tumultes,
L’orgie et ses chansons, la gloire et ses insultes,
Et les longues clameurs de la mer et du vent.

Qui donc à ta douleur imposa le silence ?
– O solitaire, il a suffi de la cadence
Que marque le berceau de mon petit enfant.

François COPPÉE - Recueil : "Le Cahier rouge"




Dernière édition par Ours le Lun 14 Avr 2014 - 15:03, édité 2 fois

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Message par Invité Lun 14 Avr 2014 - 13:48

Au lieu des travées de l'hypermarché, ...promis à cela ?

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le site : http://www.lorinix.net/the_city/index.html


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Message par Invité Lun 14 Avr 2014 - 14:10

Un samedi banal, le long de la voie ferrée.

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Message par Invité Lun 14 Avr 2014 - 18:50

Des signes indiens te dévisagent
S'engouffrent dans tes gestes
Te pressent d'entrer je ne sais où
Jusqu'à ce que tu fasses le vide autour de toi
Et te débarrasses une fois pour toutes
De l'envie morbide d'être quelqu'un

Pierre Schroven (Né à Charleroi, Belgique en 1957) – Dans ce qui nous danse (2011)


C'est peut-être là une des clefs.
"Être quelqu'un", avec le frustration ressentie quand l'évidence s'impose que j'aurais pu être mieux, être plus. L'orgueil pousse par moment à penser être pire, être moins, mais je sais bien que c'est une illusion, une énième tentation, une trahison de l'idéal.
Mais dans un sens comme dans un autre, même phrasé sous la forme intransitive, j'utilise sur un mode transitif.
Être, oui mais être quoi.

Et s'il s'agissait d'être, tout simplement. Être pour se nourrir des flux qui m'entourent ceux que je fréquente, ceux que je croise, la relation à la nature. Cesser de vouloir statuer, démontrer, classifier, hiérarchiser.

Être un être voulant être, c'est à dire attentif à la mise mettre en place des contextes permettant l'échange, être un être perméable aux flux des vies des autres et non pas concentré sur sa forteresse personnelle.
Cela irait bien avec certains signes : la conviction profonde qu'une frontière est une interface d'échange et non un mur, tant politique qu'économique et culturel ; la cohérence de percevoir tous les systèmes organisés comme des "dissipateurs" d'énergie dans une théorie globale thermodynamique ; l'apaisement ressenti quand j'arrive à être en simplicité avec quelqu'un par rapport à des temps passés et ce WE encore où j'ai cru qu'il fallait démontrer mon existence pour exister ; l'impact qu'à eu la lecture de cet opuscule Loin de Moi qui m'a été offert.

"Que votre parole soit impeccable, n'en faites pas une affaire personnelle, ne faites pas de supposition, faites de votre mieux", ceux qui ont lu ce petit bouquin reconnaitront les Accords Toltèques.

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Message par Mag Lun 14 Avr 2014 - 18:59

Hmmmm ça sent bon tes traversées de longe de voie ferrée Very Happy
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Message par Arizona782 Lun 14 Avr 2014 - 19:39

Coucou l'ours, coucou mag ! Bises Smile
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Message par Invité Mar 15 Avr 2014 - 20:57

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Message par Invité Mar 15 Avr 2014 - 21:59

Brel, Brel, le grand Jacques.
Brel, grâce à qui, par la force de ses mots et la tension dramatique de sa voix, ma gangue protectrice s'est peu à peu ouverte et m'a permis d'aller vers un chemin d'apprentissage des sentiments.
Brel, trop fort, trop vrai, trop violent pour que je puisse l'écouter dans mon ancien "chez moi", parce que cela dérange.
Brel, qui remonte à ma mémoire sur une image, puis dont j'écoute un florilège "automatique".

Brel qui chante :



N'est-ce pas mon chemin qu'il trace ?

Jeudi 14h30, nous enterrons une toute jeune femme, encore une enfant. Cette enfant avait environ 18 mois de plus que notre fille ainée. Elle avait des yeux de "freemen" (référence à Dune, allez voir sur Google si vous ne connaissez pas) C'était la fille d’une amie de ma futur ex-épouse et d'un de mes rares amis, que je n'ai su garder, comme d'habitude, trop occupé à me conformer à ce qu'il fallait faire. Mon ancien ami était tombé quelque temps après dans le giron d'une PN. Et cette enfant a été rejetée, bringuebalée entre deux foyers en ébullition.
C'était une zébrette, incongru héritage de son père. Elle était belle, lumineuse, hypnotique. Mais elle était un vilain petit canard, originale, refusant les sacro-saint concours administratifs. Très différente de sa sœur. Elle avait fini par assumer, dans la force et le courage, mais un jour, tout s'est effondré, elle n'a pas vu de sortie, elle a choisi de partir.
De l'annonce de son suicide, s'en est suivi une conversation avec la mère de mes filles. J'ai évoqué la fragilité cachée de notre dernière, le décalage émotif et onirique de la cadette et l'éloignement de l'ainée. J'ai peur pour elles. Peur qu'une fêlure se propage, qu'un germe d'instabilité se répande. Je connais les impasses qui amènent à ces gestes, je les ai fréquentées et il m'arrive souvent de m'y retrouver à mon insu. Mais elles, arriveront-elle à faire marche arrière le jour où cela se présentera ?

N'avons nous jamais rien su faire d'autre que d'arriver, et nous plus vite et plus fort que les autres.


Dernière édition par Ours le Mer 16 Avr 2014 - 19:24, édité 1 fois

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Message par Invité Mer 16 Avr 2014 - 9:37

Brel... Amour 

"J'arrive", que j'écoutais en boucle enfant et adolescente...  
avivait à la fois mon envie "d'arriver" plus vite, et mon amour de la vie, de sa beauté.
Paradoxalement, Brel réussissait à me redonner l'envie de vivre en criant sa douleur d'être au monde
couplée à son amour de la vie
Passé la vingtaine, je n'ai plus écouté cette chanson que très rarement; trop fort...

Interview de Jacques Brel :
"-chanter, c'est un acte d'amour ou de bataille ?
-L'amour est une bataille, alors les 2 ..."

passage à 3'33 et les minutes qui suivent, superbe ...
"-Vous aimez la vie ?
-Eh bien oui, c'est-à-dire que, voyez-vous on ne m'a pas tellement demandé mon avis !
Un jour je me suis retrouvé vivant.. alors il faut en prendre son parti ..."


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Message par Invité Mer 16 Avr 2014 - 18:47

Entendu sur France culture un jour.
Christina Pluhar : j'ai acheté son disque que je trouve un réussite, dans la mesure où à la dixième écoute il me surprend toujours. Pour quelqu'un comme moi qui n'a pas l'oreille formée au lyrique, c'est peut-être une passerelle.

Elle a mêlé jazz et baroque chanté par Philippe Jaroussky. Les puristes crieront, mais qu'importe.



Il y a un bon moment, presque 15 ans, j'étais tombé sur ce disque : Bach to Africa, chants africains sur musique de Bach. Étrange mais attachant. En tout cas, il a probablement ouvert mon oreille vers Yoyo Ma et les suites pour violoncelle de Bach puis à ce que je découvre au fur et à mesure depuis 4-5 ans.

Voici un morceau assez caractéristique de cet improbable assemblage :


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Message par Invité Mer 16 Avr 2014 - 22:45

J'ai eu envie de reprendre patiemment mes notes de lecture de cet opuscule très salvateur et dégonfleur de Barnum, pour les livrer ici en un tout, espéré cohérent. Et puis, ... j'ai eu la flemme. Enfin, plus exactement, la relecture de la conclusion présente une synthèse et un élargissement du propos de l'auteur, en plus un élargissement vers la philosophie politique (ce que je préfère, même si je n'y entrave que dalle... en tout cas de restituable).
La thèse du livre (je me lance, corrigez moi vite si je dis des âneries) tient au fait que l'identité personnelle stable et définie est par nature inaccessible à soi, puisque que nous sommes dans l'incapacité technique d'une introspection objective, et aux autres puisqu'ils n'ont accès qu'à l'identité sociale. De plus, en tant que soumis aux influences de notre environnement de vie et de notre expérience, cette identité personnelle, si tant est qu'elle existe, est par nature fluctuante (et s'inscrit dans un flux de vie - cela c'est moi qui le rajoute). De là, il digresse vers le personnage romanesque et son puzzle social en guise d'identité, sur la versatilité de la manière d'aborder les évènements du monde (et là, j'en ressens nettement les effets : il y a un abandon dans la tristesse et un saisissement dans la joie ; alors je me dis que Spinoza devait être un tantinet plus balèze que moi et qu'il a dû avoir raison sur ce coup là).
Mais aussi et c'est pour moi une mise en cause profonde : si l'identité sociale prédomine qur un identité personnelle insaisissable donc dont on peut douter de l'existente alors comment concevoir la responsabilité personnelle de ses actes ? Et partant d'une évanescence de la responsabilité personnelle, alors c'est un ébranlement d'une construction qui me paraissait solide : individu-individualisme-autonomie-régulation par la présence des autres individus (exemple "la main invisible du marché")-libéralisme et au final, responsabilité individuelle, identité personnelle "récompensable " ou "sanctionnable" selon des critères automatiques.

Voilà ti pas que je vais voter à gauche, maintenant....  Very Happy 

On voit mal quel pourrait être (ici) le rapport de cause à conséquence. De ce que « je pense » II peut s'en suivre que « je suis », pas que « je suis un ». Une fonction de cohésion et de synthèse ? Mais on a vu, tout au long de cette étude, que notre identité sociale en était le plus sûr garant.

Il en va ici du personnage romanesque comme de la personne tout court (sans cette ressemblance, le personnage romanesque serait d'ailleurs un personnage faux et fige, comme il arrive dans maint mauvais livre) : il ne constitue pas l'unité d'une identité personnelle mais l'agrégat aléatoire de qualités qui lui sont reconnues ou pas, au hasard de l'humeur de son entourage.
Un puzzle social vient ainsi tenir lieu d'identité, aussi bariolé qu'est inexistante, l'imaginaire unité qui en serait le socle, comme l'exprime justement Proust, à propos de Swann, au tout début de la Recherche du temps perdu :
«Nous ne sommes pas un tout matériellement constitué, identique pour tout le monde et dont chacun n'a qu'à aller prendre connaissance comme d'un cahier des charges ou d'un testament ; notre personnalité sociale est une création de la pensée des autres. »
Il n'en est pas moins vrai que, du point de vue du moi, cette personnalité sociale reste le plus sûr registre que nous puissions consulter pour nous assurer de la consistance et de la continuité de ce moi. …/…

Si la croyance en une identité personnelle est inutile à la vie, elle est en revanche indispensable à toute conception morale de la vie, et notamment à la conception morale de la justice, fondée non sur la sanction des faits mais sur l'appréciation des intentions — « intentions » dont on peut remarquer qu'elles constituent une notion aussi vague et impénétrable que celle d'identité personnelle. C'est pourquoi tout philosophe d'obédience morale a toujours soutenu contre vents et marées, unguibus et rostro, le credo du libre arbitre, c’est-à-dire le dogme d'une identité personnelle responsable non seulement de ses actes mais aussi — et surtout — des intentions présumées qui en seraient l'origine : tels Kant, Sartre, ou encore Paul Ricoeur qui, dans un livre relativement récent, s'est proposé de défendre ce qu'il appelle, de manière délicieusement polysémique, le « maintien de soi ». Ne pas oublier qu'on est une personne responsable, — ne pas oublier non plus de se tenir droit.
A l'opposé de ces conceptions utopiques, — mais je pourrais ici en appeler aussi bien à Hobbes ou à Spinoza —, j'invoquerai l'épitaphe de Martinus von Biberach que j'ai déjà citée à la fin de La force majeure :
Je viens je ne sais d'où,
Je suis je ne sais qui
Je meurs je ne sais quand,
Je vais je ne sais où,
Je m'étonne d'être aussi joyeux.

«Je m'étonne... » Il y a là de quoi s'étonner en effet. Car les attendus qui cautionnent la joie chez Biberach sont exactement les mêmes que ceux qui entraînent habituellement chez les hommes un effet diamétralement opposé : ignorance de soi, vieillesse et mort. Mais c'est que les raisons d'être joyeux ou déprimé ont ceci d'étonnant — et d'apparemment paradoxal — qu'elles sont rigoureusement les mêmes. En sorte que la tristesse n'est que le côté face d'une pièce de monnaie dont le côté pile est la joie. D'où la proximité de l'une et de l'autre. La joie réelle n'est autre, en effet, qu'une vision lucide, mais assumée, de la condition humaine ; la tristesse en est la même vision, mais consternée. La joie est ainsi ce que Spinoza pourrait appeler un « mode actif » de la tristesse, et réciproquement la tristesse peut être décrite comme « mode passif» de la joie. Plus profonde est la tristesse, plus intense est la joie qui la surmonte. Plus grande est la joie, plus grande peut aussi être la tristesse qui l'accompagne comme son ombre (en témoigne le grand nombre d'auteurs jubilatoires qui ont terminé leur existence dans un état dépressif qui couvait depuis longtemps, tels Feydeau ou Donizetti). F.S. Fitzgerald a décrit parfaitement ce phénomène dans l'ultime de ses textes, La fêlure, lorsqu'il attribue la dépression qui l'a conduit à des tentatives de suicide à un excès, quasi anormal, de sa joie de vivre : « Mon propre bonheur jadis était souvent si proche du délire que je ne pouvais pas le partager même avec la personne qui m'était la plus chère ; il fallait l'épuiser en promenades dans les rues et les sentiers tranquilles, et dans mes livres il ne s'en distillait en quelques lignes que des fragments, et je crois que mon bonheur, ou ma capacité d'illusion, appelez-le comme vous voudrez, était une exception. Ce n'était pas quelque chose de normal, mais quelque chose d'anormal — d'anormal comme la Prospérité ; et ce que je viens d'éprouver a son parallèle dans la vague de désespoir qui a balayé le pays quand la Prospérité a pris fin »

Loin de moi - Étude sur l'identité - Clément ROSSET

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Message par Invité Sam 19 Avr 2014 - 8:46

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Comme souvent, une illustration très évocatrice pour son blog.

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Message par Mag Sam 19 Avr 2014 - 9:08

Retour aux sources : rosée du matin, soleil levant,  drunken 
Belles Pâques pour toi Ours et tout tes invités... même si t'es tout seul ça le fait  Un ange 
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Message par Invité Sam 19 Avr 2014 - 10:59

Et non, pas cette fois-ci, pas d'invités.
Je n'ai pas pu.
Trop de caps à passer en peu de temps.

Mais j'ai plein d'invités dans ma tête. Quand je les croiserai, je leur transmettrai tes vœux.

Bonnes Pâques également, belle renaissance à la vie dans la lumière du printemps !

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Message par Invité Sam 19 Avr 2014 - 11:51

Le document qui suit en lien a été publié par une personne en recherche personnelle, autour du syndrome d'Asperger. Je trouve que le concept du cousin du bout du monde de l'autisme me plait bien. Et pour être complètement honnête, un peu à géométrie variable, cela aide....

http://data.over-blog-kiwi.com/0/63/69/05/201311/ob_02df6f_ruth-baker-invisible-a-l-extremite-du-spectre.pdf

Je recopie ici une partie de ma réponse à sa publication (cela peut aider).

Apaisant, rassurant ; j'y ai particulièrement apprécié cela :

"Ceux qui n’ont pas de diagnostique formel posé par un professionnel, peuvent également être qualifiés d’auto-diagnostique confirmé par des pairs (si leur auto-diagnostique a été confirmé par d’autres adultes sur le spectre). Cette approche reconnaît le modèle ethnique, utilisé par des populations autochtones et par le mouvement des sourds, selon lequel toute personne qui appartient et s’identifie à une communauté est acceptée par celle-ci. Ceci est important pour les personnes aux extrémités du spectre qui bénéficient de peu de reconnaissance : alors que nombre d’entre eux s’identifient plus aux autistes qu’aux neurotypiques, ils peuvent être exclus par les professionnels actuels des diagnostiques, mais sont inclus comme des cousins dans la communauté des autistes."

J'avais fini par me dire "Aspi-like", ce qui reviens à un "cousin". Cousin est plus joli.
Je n'ai pas eu et n'aurai pas le courage (sauf si je croise une psy qui déclenche une forte confiance) d'aller au test.
Remuer les fantômes, tout récents ou très enfouis ne me semble pas opportun. Je sais ce qu'il peuvent déclencher comme comportement inapproprié.  Cela fait suffisamment mal pour ne pas avoir envie d'y revenir.
Le comportement de mon médecin généraliste, de plus ostéopathe et spécialisé dans les troubles de l'apprentissage chez les enfants, m'a blessé : je suis venu en confiance et en confiance, pour qu'il puisse brosser mon profil de patient, je parle de ma position vis à vis du syndrome d'Asperger. "Vous aves des amis, vous travaillez, vous regardez dans les yeux ; vous n’êtes pas Asperger. Sa réaction consiste à m'interdire d'être, simplement parce que je ne rentre pas dans ses cases.
Je suis ce qui a constitué mon histoire, je suis le regard que posent sur moi ceux qui me voient et ceux que je fréquente, je suis y compris son regard et finalement c'est déjà très bien ainsi.
Quelqu'un m'a offert (enfin je crois que c'était offert parce qu'avec tout ce que j'y ai écris...) un petit livre qui m'a fait voir la vie autrement, dans une acceptation plus grande : "Loin de moi", Clément Rousset ; quelqu'un d'autre m'a offert les 4 Accords Toltèques - dépoussiéré du phrasé circulaire typique des écritures non cartésiennes et pour lesquelles répétition vaut conviction (par moment on dirait du télé achat), la lecture et la mise en application régulière vaut la peine ; enfin, un passage de Philosophie Magazine à propos de Kant et des frontières qui expose que la raison ne peut s'appliquer qu'aux phénomènes sensibles et qui peuvent être caractérisés mais pas au delà (enfin c'est ce que j'en ai compris). Et bien, ces 3 influences conjuguées ne modifient pas ma mélancolie, n'apaisent pas l'effrayante solitude intime, ne donnent pas de direction et de cohérence de vie mais en tout cas, et c'est déjà énorme, calment l'angoisse "existentielle".

Il y a 2 ans, j'écrivais : "je suis ce que je suis et ce n'est pas de ma faute". Puis j'ai écris "je suis ce que je suis", la culpabilité n'ayant plus court, je l'avais oubliée. Maintenant, je pense de temps à autres "je suis", évacué également le besoin d'affirmation et de définition.

Alors pour boucler et être cohérent dans ce message, être cousin du bout du spectre, si vous voulez, je sais en tout cas qui j'ai envie de fréquenter.


Dernière édition par Ours le Lun 21 Avr 2014 - 8:41, édité 1 fois (Raison : un bout de phrase qui ne vouliait rien dire, ..., le neurone a du croiser une goutte de rhum !)

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Message par Mag Sam 19 Avr 2014 - 14:24

Very Happy tu sais que cela m'est bon de lire des moments bilan-témoignage comme ça !
J'aime mieux frangin/frangine que cousin/cousine (sans doute des souvenirs douloureux de famille, et peut être des gitans passés dans ma vie qui m'ont reconnue appellée comme ça et m'ont sauvé la vie alors que je ne suis pas gitâne et que la cousinerie avait trahi ma confiance et mon éthique familiale... bref).
J'ai abandonné aussi les praticiens diplômés de médecine et de dentisterie qui n'ont jamais sût me soigner et me guérir alors que des thérapeutes, des guérisseurs, et des prothésistes l'on fait.
J'abandonne aussi pour moi les testages et autres certificats : j'ai réussi un de mes chalenges à mon arrivée sur ZC : p'tit fiston est tamponné à 145, à changé d'école au mois de janvier passant dans la classe d'après...
Les comportements qui font mal j'arrive maintenant à leur faire face en retraversant leurs causes lorsqu'elles se réactivent : je connais les causes de leur cause et leur en cause Very Happy,
ma boite à outil est de bonne qualité,
je trouve régulièrement des personnes ou des animaux ou des plantes avec qui partager l'essence ciel
même si ce n'est un bref instant et ne recouvre pas tout mon besoin : le temps n'existe que dans ma tête après tout Wink je m'en empli de gratitude pour combler le manque qui hurle encore derrière le gros besoin : ça le fait Wink
je comprend et pardonne à tour de coeur quand c'est l'heure de la prise de conscience

... vraiment c'est génial la rosée et le lever du soleil en ce moment !!!

je peux encore t'appeller frangin ? (ça ne te donne aucune obligation de me fréquenter heing!)

je suis moi,
c'est bien moi...
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Message par Invité Sam 19 Avr 2014 - 19:41

Il y a des trésors de savoir sur Internet : regarder par là http://www.les-ernest.fr/
Quoiqu'on puisse en dire, moi, j'en reste "baba".




@Mag Tu peux m'appeler frangin mais moi je ne peux pas t'appeler sœur, non par défiance, bien au contraire, mais ma sœur en zébritude habite en Belgique.
Peut-être cet été irai-je la voir, à moins qu'elle ne descende.
Bises


Dernière édition par Ours le Sam 19 Avr 2014 - 20:36, édité 1 fois

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Message par Invité Sam 19 Avr 2014 - 20:11

"Je ne peux pas vivre d'histoire d'amour. J'en fais toujours de la merde. Cela ne sert à rien"
Je n'imaginais pas, il y a deux ans, combien ces mots sonneraient comme une damnation.


Dernière édition par Ours le Dim 20 Avr 2014 - 7:33, édité 1 fois

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Message par Invité Sam 19 Avr 2014 - 20:22

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J’ai navigué si longtemps dans le froid, parmi la glace et les ombres ;
Il faut m’apprendre, avec patience et pardon, la douceur d’humain.


http://naufragedelune.tumblr.com/

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Message par siamois93 Dim 20 Avr 2014 - 3:07

Chalom l'ours, je suis de passage dans ta région, un petit coin d'enfer qui pourrait être le Paradis.
Pâques c'est l'ouverture, la liberté retrouvée, sortir de “l'enfer-me-ment“.
Je te souhaite un bon “retour aux ours...“, que tu vives à ta manière qui est unique dans le fond et dans les formes.
N'oublie pas les oeufs Smile
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Message par Invité Dim 20 Avr 2014 - 7:32

Salut à toi !
Plaisir de te voir passer par ici.
Tu as raison : "Pâques c'est l'ouverture, la liberté retrouvée".

Les mots que l'on dit aux autres, on les dit d'abord à soi-même. Alors, je vais te dire ce que j'ai lu hier soir, alors qu'aucun monstre abyssal ne m'avait plus entrainé depuis quelques semaines. De ces quelques mots de Christian BOBIN, j'ai dénoué la tentacule ;

"Je veux bien souffrir, mais je ne veux pas désespérer. Je ne laisserai personne éteindre la petite lampe rouge de la confiance.
Chaque jour, j'attends tout
"

Alors, bien sur, en tant que poète chrétien, "la lampe rouge" évoque celle du tabernacle qui signifie la Présence. Mais on n'est pas obligé de tout lire religieusement. Après tout, l'amour humain est aussi d'ordre métaphysique.
Quant à "tout", il est aussi indéfini que rien. Ce matin en ouvrant les différents réseaux sociaux et forums qui trompent mon silence, je n'en attendais pas grand chose, "Voyons, un matin de Pâques..." Et voilà ta présence.

Je suis allé regarder quand était la fête de Pâques pour toi. Si mon information est correcte, c'était mardi.
Je te souhaite donc de rester longtemps dans la dynamique de Pâques et te salue dans cette espérance.

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Message par Invité Lun 21 Avr 2014 - 12:14

Je ne résiste pas.
Cela fait 10 jours peut-être que je suis tombé là-dessus, depuis je me rigole comme un bossu
D'ailleurs pourquoi un bossu rierait plus qu'un guéridon ?
Mystère !

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Dernière édition par Ours le Mar 22 Avr 2014 - 18:55, édité 1 fois

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Message par Invité Mar 22 Avr 2014 - 18:54


   Jadis je me sentais unique,
   Je vivais sous mes propres lois.
   Aujourd’hui j’échange avec toi
   La vie orageuse et mystique.
   Songe, à ce transfert magnifique !

   Par ce tendre appauvrissement
   Je n’ai plus rien qui soit vraiment
   Ma solitude et ma défense ;
   Et même quand la nuit commence,
   Solitaire, avec le fardeau
   De ta vague et pesante absence,
   Le glissant enchevêtrement
   Des sombres cheveux sur mon dos
   N’appartient plus à mon repos,
   Mais me rattache à toi. — Je pense
   À ta suave bienfaisance,
   Quand tu jettes à demi-mot,
   À travers la grâce et l’offense,
   Sur mon cœur bandé de sanglots,
   Un chant moins long que mon écho…

Anna de Noailles


Dernière édition par Ours le Mer 23 Avr 2014 - 14:29, édité 1 fois

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Message par Invité Mer 23 Avr 2014 - 14:26

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Round
Like a circle in a spiral
Like a wheel within a wheel
Never ending or beginning
On an ever spinning reel
Like a snowball down a mountain
Or a carnival balloon
Like a carousel that’s turning
Running rings around the moon

Like a clock whose hands are sweeping
Past the minutes of it’s face
And the world is like an apple
Whirling silently in space
Like the circles that you find
In the windmills of your mind!

Dusty Springfield - Windmills of your Mind


Source : Tumblr - http://47burlm.tumblr.com/

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Message par Invité Mer 23 Avr 2014 - 18:32

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Message par Invité Jeu 24 Avr 2014 - 8:07

http://www.greenupfilmfestival.com/les-films/

Intéressant, à priori intelligent, mais cela se termine bientôt (30/04)
Festival gratuit et vote en ligne.
Je regarderai cela en détail ce soir.

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Message par Invité Ven 25 Avr 2014 - 11:32

Géométrie poétique ou Poésie géométrique...


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Message par Invité Ven 25 Avr 2014 - 23:01

Je regarde, ou plus exactement nous regardons Mélancholia. Même si le nous n'a plus de sens et que ce nous est disjoint du temps et de l'espace. Pourtant je sais, je sens que ce soir, ce nous est à nouveau. Ce film comme l'ultime explication d'un nous qui n'a pu être, parce que chacun des je n'a pas voulu croire à un au delà des barrières installées, à une métaphysique ; parce que chacun des je n'a voulu maudire l'histoire annoncée d'une apocalypse.
Pour qu'elles existent et soient parties constituantes de notre je, de notre résilience et de notre par-don, ces choses doivent être dites et écrites.


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Message par Invité Sam 26 Avr 2014 - 8:39

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Message par Invité Sam 26 Avr 2014 - 12:00



- Ange de désolation
- Glimmer In Your Eyes
- Droit dans le soleil
- Avec le temps

Tant il est vrai qu'il faut apprendre à dissocier l'homme de l'artiste.
Tant il est vrai aussi que le survivant n'est pas nécessairement le coupable.

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Message par Invité Sam 26 Avr 2014 - 12:59

Non, les survivants ne sont pas les coupables.
Possible que je passe par Toulon pendant le mois de juillet avec Arthur, je ne sais pas encore.
Si j'y passe, je viendrai lui montrer un ours tous doux et tous gentil. Smile

Je te fais pas de bises, j'aurai peur que tu me morde. Wink

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Message par Invité Sam 26 Avr 2014 - 13:20

Fais moi signe, vous feriez halte.
Les ours doux et gentils, je n'y crois pas vraiment...

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Message par Invité Sam 26 Avr 2014 - 13:25

Disons que moi non plus, je suis pas fou.
Mais bon, Arthur, ça veut aussi dire ours en germain.
Tu verra la bête (j'ose pas écrire Ecce Homo - merde, je l'ai fais...)
Je pense qu'après j'irrai Séte ou à Cogolin, nous verrons.

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Message par Invité Sam 26 Avr 2014 - 15:04

Bonjour
un peu de douceur,
https://youtu.be/ES8Nl45OfE4

(après la sombritude de B.Cantat)

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Message par Invité Sam 26 Avr 2014 - 18:02

A la première oreille, l'origine Cap Verdienne est nette. Un pensée dédaigneuse se fait jour, encore un avatar de Cesaria Evora. Et puis une vraie originalité, moins "touristique" plus moderne plus influencée par le Jazz plus ethnique aussi. Par moment, on se sentirait presque dans une île de la Caraïbe pas encore envahie par la salsa, au détour surgiront peut-être une série de steel drums ou de claves.

Merci, c'est très beau. Du coup, j'écoute le "mix" google

"Raiz" se termine avec des cœurs africains, "Ami Xintadu" accueille claves et bongos et un saxo "non cubain", "Dor di amor" est portée une guitare qui ne demande qu'à s'amuser, des claves et un peu de cuivre, une trompette bouchée, instrument mélancolique s'il en est, ...
Jolie découverte en ce qui me concerne.


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Message par Invité Dim 27 Avr 2014 - 15:36

Elle m'avait déjà tiré l'oreille, une amie m'en parla un moment.
Je me suis décidé, je me suis achaté 2 album de ZAZ.

Son univers m'est familier.

Celle là, bien sur, presque trop évédente



Paroles :

Mais aussi



Et celle-là que j'adore




"Zaz a dit dans un concert que la fée c'est le coté féminin qu'il y a en chacun de nous. Le sens des paroles de tout la chanson on le comprend en conséquence, je pense.
La fée est déréglée parce que le coté feminin ne peut pas voler lorsqu'elle reste à la maison (coté féminin enfoui) à la fenêtre (en attendant que nous la voyons...) Il faut l'embrasser, prendre soin d'elle."
Je ne cite pas ma source, j'ai quand même un peu honte...

Allez, tout va bien, enfin, ce pourrait aller plus mal, alors, pause. On dirait que .... "on ira" :



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Message par Invité Dim 27 Avr 2014 - 15:42

Et une suggestion YouTube après ZAZ :
Si j'étais moi - Zazie



Paroles :

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Message par Invité Dim 27 Avr 2014 - 16:47

.


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Message par Zwischending Dim 27 Avr 2014 - 17:21

Ours a écrit:Je ne cite pas ma source, j'ai quand même un peu honte...

Razz

finalement, c'est cette phrase là qui m'a fait bien (sou)rire qui m'amène à enfin poser quelques mots sur ton fil, que j'ai commencé à suivre depuis quelques pages. Merci pour tout ce que tu sèmes, déposes, es Smile

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Message par Invité Dim 27 Avr 2014 - 17:41

.


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Message par Zwischending Dim 27 Avr 2014 - 17:46

Laughing
(pas moi !)

Je viens d'écouter Toujours. Elle me parle beaucoup Smile

(et pardon pour le léger flood, Ours ! - en même temps, sur les questions de source(s)... )


Dernière édition par Zwischending le Dim 27 Avr 2014 - 17:48, édité 1 fois (Raison : ajout)
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Message par Invité Dim 27 Avr 2014 - 18:16

Bonsoir La pythie, Bonsoir et bienvenue par ici Zwischending.
J'ai regardé le sens de ton pseudo : hybride, c'est cela ?

En bio, il avait été prouvé que dans les populations les individus cherchaient un alter égo différent d'eux mêmes, forçant ainsi l'hybridation des caractères et un brassage chromosomique. Les descendants avaient globalement plus de résistance et de qualité que leur parents : théorie de la supériorité de l'hybride.
Transposé à nos sociétés actuelles en plein phénomène de repli identitaire, se sentir hybride, multifactoriel, multiculturel, cela rend la vie peut-être plus compliquée mais combien plus riche.
Bon si cela ne veut pas dire cela, j'ai pas l'air d'un .on.

Ah, pour lever le léger suspense, la source c'est "auféminin.com".... Dans le genre hybride, ma virilité en prend un coup !

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Message par Zwischending Dim 27 Avr 2014 - 18:54

Ours a écrit:J'ai regardé le sens de ton pseudo : hybride, c'est cela ?

En bio, il avait été prouvé que dans les populations les individus cherchaient un alter égo différent d'eux mêmes, forçant ainsi l'hybridation des caractères et un brassage chromosomique. Les descendants avaient globalement plus de résistance et de qualité que leur parents : théorie de la supériorité de l'hybride.
Transposé à nos sociétés actuelles en plein phénomène de repli identitaire, se sentir hybride, multifactoriel, multiculturel, cela rend la vie peut-être plus compliquée mais combien plus riche.

 Vivat !
Ca m'éclaire aussi ce que tu écris. De façon traditionnelle, c'est traduit par ''mélange'', en français.
ce que j'avais écrit sur ce pseudonyme:

Mais, l'hybride... ah, bon sang ( Wink ) comme tout cela fait sens !
Mon premier pseudo était la duplication du même : zwizwi (zwi² ). Maintenant, oui, je vais vers la magnifique complexité du deux non pas semblable, mais complémentaire.

 Courbette et bien belle soirée à toi !

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Message par Invité Lun 28 Avr 2014 - 7:32

"Du Blues, du Blues, du Blues" - Michel Jonatz
"La seule musique que j'aime, elle vient de là, elle vient du Blues" - Johnny Halliday

Et elle vient de là aussi (Francis Cabrel) en parle dans une de ses chansons :



Mais aussi reprise (merci youtube) par des géants :





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Message par Invité Lun 28 Avr 2014 - 16:45



Bernard Lavilliers - PRÉFACE


La poésie contemporaine ne chante plus... elle rampe. Elle a cependant le
privilège de la distinction... Elle ne fréquente pas les mots mal famés...
Elle les ignore. On ne prend les mots qu'avec des gants: à "menstruel" on
préfère "périodique", et l'on va répétant qu'il est des termes médicaux qu'il
ne faut pas sortir des laboratoires et du codex.

Le snobisme scolaire qui consiste, en poésie, à n'employer que certains mots
déterminés, à la priver de certains autres, qu'ils soient techniques,
médicaux, populaires ou argotiques, me fait penser au prestige du rince-doigts
et du baisemain. Ce n'est pas le rince-doigts qui fait les mains propres ni le
baisemain qui fait la tendresse. Ce n'est pas le mot qui fait la poésie mais
la poésie qui illustre le mot.

Les écrivains qui ont recours à leurs doigts pour savoir s'ils ont leur compte
de pieds, ne sont pas des poètes, ce sont des dactylographes. Le poète
d'aujourd'hui doit appartenir à une caste à un parti ou au "Tout Paris". Le
poète qui ne se soumet pas est un homme mutilé.

La poésie est une clameur. Elle doit être entendue comme la musique. Toute
poésie destinée à n'être que lue et enfermée dans sa typographie n'est pas
finie. Elle ne prend son sexe qu'avec la corde vocale comme le violon prend le
sien avec l'archet qui le touche. L'embrigadement est un signe des temps. De
notre temps. Les hommes qui pensent en rond ont les idées courbes. Les
sociétés littéraires c'est encore la Société. La pensée mise en commun est une
pensée commune.

Mozart est mort seul, accompagné à la fosse commune par un chien et des
fantômes. Renoir avait les doigts crochus de rhumatismes. Ravel avait une
tumeur qui lui suça d'un coup toute sa musique. Beethoven était sourd. Il
fallut quêter pour enterrer Bela Bartok. Rutebeuf avait faim. Villon volait
pour manger. Tout le monde s'en fout. L'Art n'est pas un bureau
d'anthropométrie. La lumière ne se fait que sur les tombes. Nous vivons une
époque épique et nous n'avons plus rien d'épique. La musique se vend comme du
savon à barbe. Pour que le désespoir même se vende il ne reste qu'à en trouver
la formule. Tout est prêt: les capitaux - la publicité - la clientèle.

Qui donc inventera le désespoir?

Avec nos avions qui dament le pion au soleil. Avec nos magnétophones qui se
souviennent de ces "voix qui se sont tues", avec nos âmes en rade au milieu
des rues. Nous sommes au bord du vide, ficelés dans nos paquets de viande à
regarder passer les révolutions. N'oubliez jamais que ce qu'il y
a d'encombrant dans la Morale, c'est que c'est toujours la Morale des Autres.
Les plus beaux chants sont les chants de revendication. Le vers doit faire
l'amour dans la tête des populations. A l'école de la poésie et de la musique,
on n'apprend pas -

On se bat.



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Message par Invité Lun 28 Avr 2014 - 20:39

Inspiré de plein de choses, notamment comme point de départ d'une vidéo et d'un texte qui m'ont été communiqué par quelqu'un désormais hors ZC.

Si l’on admet les chimistes et les thermodynamiciens, tout système tend à équilibrer ses potentiels énergétiques en lissant ses différences de potentiel pour aboutir à un niveau énergétique homogène.
En d’autres mots, ce qui est chaud se refroidit en même temps que ce qui est froid se réchauffe. De même le barrage hydro électrique n’a qu’une idée, c’est de s'écouler au plus vite dans la vallée, ou le château de sable de s’effondrer en séchant.

Je ne suis pas physicien, mais si mes propos sont simplificateurs, du moins, ils ne sont pas faux.

Chaleur, réserve d’eau, sable aggloméré, tout ceci n’a rien de vivant. Mais alors, qu’en est-il des organismes vivants ? Ils se nourrissent de leurs environnements, en détournant à leur profit les potentiels énergétiques accessibles pour créer et entretenir leurs structures et subissent eux aussi les effets de l’entropie en se dégradant et en mourant.

Et qu’en est-il de l’homme. Il fonctionne de la même manière. Mais la différence réside dans l’écriture. En effet, les animaux peuvent transmettre un savoir sous le mode d’un apprentissage de comportement (chasse, survie, relation aux autres individus) mais les jeunes n’ont en aucun cas accès au savoir de l’ensemble des individus de leur génération ni également à celui des générations qui les ont précédés.

L’écriture nous permet de capitaliser la connaissance et ainsi de complexifier nos créations, avec pour conséquence le détournement de toujours plus de potentiel énergétique à notre profit. Il vient donc, que plus l’homme vit de façon complexe, plus il réalise de différences de potentiels énergétiques. En corollaire, plus l’homme vit intensément, plus il est dans la logique de la vie. La décroissance est donc à ce titre une moindre vie, elle ralentit l’inexorable mais ne l’inverse pas, ce qui serait alors sa seule justification ; ce qu’ont tenté des groupes extrémistes écologiques en luttant, au besoin par la violence, contre la vie – d’autrui…

Ce qui peut se lire à l’échelle de l’individu peut être transposé au pantographe à des groupes sociaux, augmentant ainsi le niveau de complexité donc de diffusion énergétique.
Plus une société est « créative », en réalité plus elle est dissipative d’énergie potentielle. Dans ce que nous appelons l’activité humaine, nous ne sommes en résumé que des machines à dissiper de l’énergie potentielle.

Mais qu’arrive-t-il quand la ou les sociétés elles-mêmes s’équilibrent énergétiquement. Les potentiels « sociaux » étant équilibrés, il n’y a plus de différence de potentiel, il n’y a plus de dynamisme. Le système est au repos, …, éternel : il est mort.
Et à cela le génie humain a trouvé la parade : la guerre. La guerre est un outil extraordinaire car d’une situation figée à l’équilibre macroscopique, elle en fait une triple source de dissipation énergétique : la construction des outils de destruction, la destruction et la reconstruction. Immoral, certes, mais regardons la réalité historique, ainsi décryptée c’est vertigineux : la guerre devient alors facteur de vie, triple source de vie….
Ce qui peut, à titre individuel nous éviter la guerre est le commerce. En effet, plus nous commercerons avec des sociétés à des niveaux de complexité différents, plus nous constaterons des différences de potentiel, plus nous pourrons dissiper de l’énergie, plus nous pourrons vivre. A ce titre donc, la meilleure protection contre la guerre est une société ouverte et commerçante. On pourrait rétorquer que in fine, le terre entière sera au même niveau…. C’est l’intérêt de la terraformation de Mars.

En conclusion, ce qui prime sur tout, c’est la recherche de différence de potentiel énergétique, car de cela, nous tirons notre énergie, notre vie. C’est tout l’intérêt des politiques de transition/conversion énergétique : exploiter une énergie abondante et peu coûteuse.
Et la seule entrant dans le système terre est celle du soleil....

Il n’empêche. Il y a une sorte d’incohérence ou de grand équilibre dont la finalité m'échappe : vivre c’est mourir, construire c’est détruire.
Absurde.


Admettre à défaut de comprendre - Page 9 Sisyphe

Connaître le sort de Sisyphe nous éclaircit d’emblée sur les intentions d’Albert Camus :

« Les dieux avaient condamné Sisyphe à rouler sans cesse un rocher jusqu’au sommet d’une montagne d’où la pierre retombait par son propre poids. Ils avaient pensé avec quelque raison qu’il n’est pas de punition plus terrible que le travail inutile et sans espoir. »


Pauvre Sisyphe –et pauvre homme absurde. Car tout homme n’est pas Sisyphe, mais l’est seulement celui qui aura été un jour frappé par un instant de lucidité féroce. A partir de ce moment-là se révèle la question philosophique majeure : la vie mérite-t-elle d’être vécue malgré son inutilité absolue et apparente ? Si non, il faut se suicider. Si oui, il faut trouver une bonne raison de continuer à vivre. Celui-là qui continue est l’homme absurde, jonglant d’un jour sur l’autre entre espoir et lassitude.


Dans son exposé de la question, Albert Camus se montre austère et très peu engageant. Cherchant peut-être à prendre de la distance avec son sujet, il détaille les arguments et les réflexions avec une rigueur scientifique qui sied peu à la question, qui rebute souvent par une impression de manque d’empathie, mais qui finit toutefois de bouleverser par la pertinence des vérités ainsi discrètement révélées.


Inspiré et nourri de figures littéraires, Albert Camus disparaît le temps de deux chapitres derrière les interprétations absurdes des œuvres de Dostoïevski et de Kafka. Il nous donne ainsi la possibilité de renouveler notre regard et de compatir avec ces hommes absurdes qui, pour faire fuir la terreur de la mort, ont créé ce qu’on appelle parfois « l’œuvre d’une vie ».


Le mythe de Sisyphe est utilisé à escient pour dépasser son aspect tragique. Sisyphe est-il désespéré ? Parfois, sans doute, mais « il faut imaginer Sisyphe heureux » car « la lutte elle-même vers les sommets suffit à remplir un cœur d’homme ». Si la seule et ultime raison qui nous conserve vivant est la vie elle-même, alors cela suffit.

Vraiment ? Il faut imaginer Albert heureux. Et si l’on y parvient, c’est que nous-mêmes le sommes encore un peu.

Source : http://colimasson.over-blog.com/article-le-mythe-de-sisyphe-1942-d-albert-camus-120531156.html


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Message par Invité Lun 28 Avr 2014 - 21:05

Il y a quelques temps, j’ai entendu ou lu, je ne sais plus, (poils au nez (le premier qui pense que cela ne rime pas est un grossier personnage)) les mots « dépendance amoureuse ».

J’ai d’abord fait le perroquet.
Oui, je ne peux pas vivre parce que vivre m’est empêché par la présence virtuelle ou réelle, d’un tiers vivant ou mort.

Si je mets en application, si je fais fonctionner ce concept (et il s’applique à moi), je suis incapable de vivre sans cette personne et si cette personne se présentait à nouveau, je suis quasiment certain de me mettre à sa disposition.
Mais cela, ce n’est pas de l’amour, c’est de la soumission et de la part de l’autre s’il accepte, c’est de la perversion.

Sous un autre angle, le souvenir de l’intensité des moments vécus (ou imaginés), des émotions partagées (enfin ressenties comme telles), des espérances quelque fois déçues (souvent déçues, c’est là qu’elles sont les meilleures), ce souvenir, enjolivé par le temps devrait être mis sous une chasse de cristal comme les reliques d’un saint ?

Que ce souvenir ne soit pas gaussé, qu’il ne soit pas oublié, qu’il ne soit pas galvaudé ni moqué (que votre parole soit impeccable – Accord Toltèque n°1), c’est s’honorer soi-même et la mémoire de ce que l’on est.

Mais voilà, l’autre est parti, ou on s’est chassé soi-même ou encore on lui a demandé de partir. L’histoire cristalline ne se reconstruira pas et si la séparation a eu lieu, c’est que l’histoire est terminée.

Alors aux mots de « dépendance amoureuse », je préfèrerais entendre et lire et dire et croire : « cicatrice amoureuse ». Ce serait peut-être plus humain et respectueux de chacun, tant celui qui est parti que celui qui reste. Parce qu’il ne s’agit ainsi que de faits et non de suppositions comportementales à venir (Ne faites pas de supposition - Accord Toltèque n°3)

Ah ! Le beau théoricien que je fais  study  :



Cicatrice amoureuse, ouais, ouais....  scratch


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Message par Invité Mar 29 Avr 2014 - 20:02

Publié sur le fil FB d'Isabelle Alentour :

"Vérité.
Lumière de mon cœur.
Ne laisse pas ma part obscure me parler.
Je me suis dispersé là-bas. Je suis obscur.
Mais là, même là, je t'ai aimée à la folie.
Je me suis perdu et je me suis souvenu de toi.
J'ai entendu ta voix derrière moi. Reviens.
J'ai mal entendu à cause du vacarme d'une impossible paix.

Maintenant, regarde, je reviens vers ta source.
En feu.
Le souffle coupé.
Personne pour m'en empêcher.
Je vais la boire.
Je vais en vivre.

Je ne suis pas ma vie.
Je vis mal de moi.
J'ai été ma mort.

En toi je revis.
Parle-moi.
Explique-moi.
J'ai cru tes livres.
Les violents mystères de tes paroles"


Auteur :


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Message par Invité Mar 29 Avr 2014 - 20:45

J'aurai pu poster cette vidéo du côté des Asper girls, ou du côté de l'autisme.
Mais ce que dit cette jeune femme dans sa vidéo concerne tout le monde : revenir sur la définition du handicap. Et c'est très riche d'enseignement pour chacun, pour soi et pour le regard porté sur l'autre et ce qu'il nous renvoie.



Texte de loi :

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Message par Invité Mer 30 Avr 2014 - 7:49

C'est particulier les chansons d'un artiste qu'on apprécie. Selon les jours, les mois voire les années, on n'entend pas les même choses. Cette chanson, je ne l'avais jamais remarquée.

Une petite chanson d'amour et d'espoir, c'est bien aussi pour un "milieu" de vacances.



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Message par Invité Mer 30 Avr 2014 - 7:56

Premières vacances seul, ..., en fait, au fond de moi, je dirai bien premières vacances tout court.

J'avais bâti un vrai planning faisable qui aurait satisfait l'homo "faber" qui rode en moi.
Je ne vois pas du tout comment cela pourra se faire d'ici dimanche soir.

Eh bien, pas grave.

J'ai fait d'autres choses.

Bizarre, bizarre.
Ce matin la vie est belle, l'air est léger, la lumière est vive, le vent cabotine.

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