Admettre à défaut de comprendre

Étrange impression d'avoir écrit, d'avoir dit tout ce qui irritait.
Je suis sec.

Juste envie de vivre ou plutôt que la vie s'écoule pour y prendre part, si cela me plait.
Surprenante sensation qu'un demain existera probablement sans nécessairement que j'y sois présent. Présent ou absent, les deux solutions sont équivalentes.

Triste et mélancolique, comme souvent, mais plus assez pour en faire le ressort d'un post.

Entre 12 et 14h00, alignant les longueurs de bassin d'une brasse Calor inélégante, je me torturai l'esprit à propos d'une visite à venir. Et puis soudain, plus rien, calme plat, vaguelettes au bout des bras, eau chlorée dans les yeux, la question était résolue : il n'y avait qu'à attendre, il n'y avait plus de question sans pour autant qu'il y ait abandon, renoncement.
Depuis, comme une nappe de brume, cela se répand dans ma tête.

Peut-être les endorphines... mais cela ne m'a jamais fait cela.

J'ai dans la tête un visiteur
Qui me promet des jours meilleurs.
Irrésistiblement
Il m'entraîne
A porter mon regard
Loin devant
Oxygène indispensable
Au moindre mouvement

J'ai dans la tête une petite voix.

Que votre parole soit impeccable, n'en faites pas une affaire personnelle, ne faites pas de supposition, faites de votre mieux - Les accords Toltèques.
Dire que dans ma tête, j'ai craché comme un chat en colère rien qu'à entendre ou lire le titre de ce petit livre.
Finalement, il me sert au quotidien.

"Chipé" de ce fantastique Blog : http://musingsofanaspie.com/

L'horoscope de Rob Brezsny

Retrouvez chaque semaine les prévisions poétiques et philosophiques de l’Américain Rob Brezsny, l’astrologue le plus original de la planète :

Du 15 au 21 mai 2014 - A méditer cette semaine : Qu'as-tu perdu que tu préfères ne pas retrouver ? Qu'as-tu perdu que tu veux absolument retrouver ?

"Tes chances de vivre une aventure torride avec une star de Bollywood, d’être invité par un admirateur secret, de rencontrer l’âme sœur que tu n’attendais plus ou de recevoir un billet doux d’un inconnu qui s’avère être la réincarnation d’un être aimé disparu de ta vie sont bien plus élevées qu’à l’accoutumée, Verseau. Mais l'éventualité de tous ces scénarios reste bien faible par rapport aux occasions que tu auras d’apprendre de précieux secrets sur la façon de te faire aimer encore plus que tu ne l’es déjà."

Vu qu'il est évident que je vais gagner à Euromillions ce soir, j'ai lu mon horoscope (sur un mail pub de Courrier International (question de standing, quand même)).

C'est amusant, cela marche toujours, ces trucs là. On se sent toujours plus ou moins concerné...
J'avoue que celui-là est plaisant à lire, c'est déjà cela.

Oui, oui, je sais, personne ici, ne regarde ces bêtises ; je sais, je sais....
Allez, je ne suis pas vache, au cas où, je partage le lien.
http://www.courrierinternational.com/horoscope

Retour à plus sérieux.
Quoique souvenez vous de Men in Black, Tommy Lee Jones achète les tabloïds en preétendant y trouver les signes des extra terrestres.



Après tout, l'astrologie, pourquoi pas, depuis si longtemps que des gens sont financés pour dire l'avenir, ce doit être utile et pas plus sot que de regarder le 20h00 à la télé....

Mais plus sérieux :

Regardez, en ce qui me concerne, c'est extrêmement bien illustré :


http://vimeo.com/90983150


(source (pour ceux qui lisent l'espagnol) : http://autismodiario.org/2014/04/29/la-national-autistic-society-lanza-el-spot-kitchen/ )

Ici, c'est un son, mais c'est la même chose avec la luminosité, face à une baie vitrée, une fenêtre lors d'une réunion par exemple ou avec une odeur qui m'est désagréable : elle monte et bat les marges de ma conscience, mes tempes, mes globes oculaires comme une houle martèle une jetée portuaire.

NB : Prenez et diffusez, en fait, je ne sais pas trop où le publier ou le republier.

Autre chose que je voudrais partager ici.

Un compte rendu synthétique d'une conférence que Tony Attwood a tenu à Perpignan ces jours derniers.
Le site de l'association qui a organisé cela : http://www.letoiledasperger.free.fr/article.php?sid=40

Et le compte rendu :

Voici le compte rendu du séminaire de Tony Attwood hier au Palais des Congrès de Perpignan, un homme extraordinaire un orateur hors norme! Bonne lecture!

* Les asperger sont plus sensibles qu'on ne croît à l'inconfort des autres. Ainsi ils arrivent à développer une sorte de sixième sens grâce auquel ils détectent chez l'autre la négativité sauf qu'ils leur faut de l’expérience pour catégoriser cette négativité et savoir s'ils sont la cible ou pas.

* Les asperger fille présentent une forme d'autisme plus discrète car elles apprennent à imiter en observant les autres pour mieux se fondre. Ainsi le ratio est aujourd'hui de 2 garçons pour une fille.

* Dans la fratrie, une famille sur 5 aura 2, 3, 4 ou plus enfants asperger. En général, l'aîné présentera une forme plus légère que les autres enfants. Lorsqu'on a un enfant asperger, le ratio est d'une chance sur 4 d'avoir un autre asperger dans la fratrie

* Le syndrome d'Asperger a toujours existé mais dans la vie moderne il est mis plus facilement en évidence et les asperger sont plus souvent en difficulté. Au Moyen Age, beaucoup d'asperger choisissaient la vie en monastère. Et ce qu'on connaît aujourd'hui comme syndrome d'Asperger était à l'époque vu comme un mode de personnalité excentrique, différente.

* Beaucoup d'Asperger passent leur vie à rechercher l'apprentissage en continu car ils aiment le mode de vie intellectuel. Aucun domaine de carrière est interdit aux asperger. Les écrivains par exemple, le deviennent par leur capacité à s'isoler dans des mondes imaginaires.

* Le comportement d'un enfant asperger en groupe peut être de deux façons, soit il va s'isoler du groupe, soit il va s'imposer, vouloir imposer sont jeu, devenir la tête du groupe pour imposer son fonctionnement.

* L'autisme régressif peut apparaître entre 14 et 24 mois sans aucune cause apparente. Il existe dès la naissance mais l'écart de progrès entre un enfant neurotypique et un autiste peut se creuser de façon plus évidente à cette période là.

* Des études montrent une prédisposition plus importante entre les personnes autistes et les maladies auto-immunes, maladie coeilaque etc

* Les filles asperger sont sur l’extrémité invisible du spectre avec des signes moindres. Elles sont plus intelligentes et moins émotionnelles. Elles cachent mieux leur insécurité en observant et imitant. Elles peuvent réussir dans la vie mais c'est plus épuisant comme effort à fournir. Lorsqu'elle joue aux poupées etc elle n'invente pas mais rejoue les événements de la journée. Elles attirent les amis mais elles ont du mal à les garder. Ces amitiés finissent vite, et les aspergirl se rendent compte et en souffrent. Elles ont une grand capacité d'observation et analyse. Souvent la lecture de romans facilite leur compréhension des émotions d'autrui (ex d'aspergirl: Hermione d'Harry Potter et probablement son auteur). Les filles asperger préfèrent les jeux avec les garçons. Elles se cachent souvent derrière des cheveux longs et ne montrent pas vraiment un intérêt pour la mode. Elles peuvent être l'enfant parfait à l'école et le démon à la maison où elles relâchent la pression.

* Les asperger utilisent plusieurs mécanismes face à la différence:
- La dépression et l'isolement
- L'imagination et la fantaisie
- L'arrogance et la colère (semblant de narcissisme)
- L'imitation avec l'épuisement que ça comporte

* Certaines théories proposent le Syndrome d'Asperger comme une évolution de l'Homme.

* Neurologiquement l'amygdala du cerveau d'un Asperger serait plus grande que la normale et il y aurait moins de matière blanche ce qui diminuerait les connexions.

* Le QI d'un asperger anxieux ou agité perd 30 points à ce moment là. Cette perte de capacité provoque à son tour encore plus d'angoisse chez l'asperger qui n'arrive pas à se maîtriser. Une montre avec mesure des pulsations permettrait aux asperger de reconnaître chez eux l'état d'anxiété et de mettre en oeuvre des techniques comme la relaxation pour l'évacuer.

* La moyenne en temps d'endormissement chez un neurotypique est de 15 minutes contre 45 minutes pour un asperger à cause des émotions résiduelles de la journée qui créent confusion.

* Les punitions sont moins efficace que la logique. L'enfant asperger a besoin d'explications et correction de son comportement, sans rentrer dans une discussion qui les mettrait en difficulté. Uniquement donner des nouvelles directives.

* Les personnes asperger peuvent déprimer sans se rendre compte. Ils ne demanderont pas de l'aide. Ils vont lutter contre cette déprime avec la solitude et une augmentation de l'obsession par leurs intérêts restreints. Ce sont là deux signes d'un possible état dépressif chez un asperger. Les "attaques" de dépression d'un asperger peuvent apparaître en quelques heures et provoquer un passage à l'acte.

* En matière de sexualité les asperger ont un retard d'entre 5 et 6 ans dans les premières expériences. Il leur faut apprendre les subtilités de la séduction ce qui provoque des "malentendus" car ils ne décodent pas ces messages.

* En couple un asperger sera plus inquiet de la qualité de sa relation plutôt que des conformismes sociales. Ainsi la question de la différence d'âge pour eux n'est pas un obstacle et ce sont des partenaires complètement fidèles.

* En matière de sexualité les filles sont extrêmement vulnérables à cause de leur incapacité à décoder les intentions de l'autre. Elles sont souvent violentées sexuellement à cause de cette exposition.

* En couple un asperger peut ne pas se rendre compte que son partenaire veut de l'affection. Pour sa part il montrera son affection avec des actes de la vie quotidienne plutôt qu'avec des gestes émotifs ou mot doux. L'amour s'explique pour eux par des actions pratiques.

* En sexualité de couple l'asperger doit apprendre comment caresser, comment se livrer à l'autre. Ils auront moins de rapport mais de plus grande qualité.

* Les mères asperger sont des bonnes mères mais avec un fort besoin d'être rassurées dans leur rôle de maman. Elles sont atypiques, ne correspondent pas forcément au idéal de maman. Par exemple elle prendra par priorité apprendre le système solaire à son enfant plutôt que de lui apprendre à se brosser les dents.

* Les métiers préférés des asperger sont: l'informatique, les arts, l'armée, l'enseignement, les professions de soin.

* La confusion entre le diagnostique de bipolarité et asperger peut-être du à l'exaltation des émotions et le non contrôle de celles-ci.

* 10% des asperger n'ont pas d'intérêt restreint, surtout les filles pour qui l'intérêt restreint sera la socialisation, l'étude de l'autre. Ces filles peuvent s'intéresser à quelque chose un ou deux jours puis rapidement se désintéresser.

* Sur l’obstétrique: il existe l'hypothèse d'un anticorps qui serait présent dans 12% des mères asperger. In utero existerait une surconnexion neuronale et les grossesses seraient "à risque" avec des problèmes obstétriques divers.

* L'hérédité est prouvée chez l'asperger. Lorsqu'un enfant est asperger il faut chercher quel parent, ou proche, présente des signes autistiques.

Enfin deux petites phrases:
" Un chat est un chien autiste"
" Un Asperger est quelqu'un qui a trouvé quelque chose plus intéressante que la socialisation".

Quelques asperger connus:
- Bill Gates
- Mozart
- Alan Turing
- Thomas Jefferson
- Howard Hughes
- et.... selon des études récents... Napoleon

Voilà!! petit résumé d'une journée extrêmement riche!

Merci !

Et bien merci !  C'est très aidant.

Chouette de votre passage à toutes les deux.

Spoiler:

Finalement, 42 ans après sa sortie, je me demande s'il ne s'agit pas du meilleur album de tous les temps

Ah mince j'allais oublier, je voulais parler sexe, torride, triple X (non pas triple fermentation comme la vraie bière d'abbaye (Hé, j'ai suivi une formation spéciale à ce sujet et révise régulièrement)).

Alors sans transition :

http://www.ina.fr/video/I04069096

Allez bonne soirée, je vais aller parler aux fleurs.

Vient le jour où l’on quitte la gare.
Enfermé depuis toujours, on cesse soudain
de chercher des abris.
On lâche les amarres.
Tout s’allège et le ciel s’entrouvre.

Alors, plus nue de n’avoir jamais été nue
notre âme écoute pour la première fois
son silence intérieur.

Hélène Dorion – Poème (1995)

(Source : Beauty will save the world)

Merci Ours pour le message.
Merci.
C'est étrange de ne pas se rendre 'normalement' compte que les gens qui nous entourent nous aiment. En un sens, je prends conscience que beaucoup de personnes ici m'aiment, et qu'ils tiennent à moi, pire qu'ils s’inquiètent pour moi.
Dans ma bêtise et ma tension, je me sens responsable de vous...

Il faut que je rappelle mon psy... Y'a urgence.
Merci pour ton mp, il m'a fait sourire.
Et du sourire au rire, y'a qu'un pas.

C'est tout frais, publié le 17/05 sur Arte-Concert.

Sandra N'KAKE.

Comme Rokia TRAORE, avec des styles différents, ce sont des grandes dames de la chanson que l'Afrique nous envoie.

http://concert.arte.tv/fr/sandra-nkake-au-fil-de-saint-etienne

Traversée des océans, traversée de la mer, Mare Nostrum. Il est vrai que je serais plus Mer du Nord, mais enfin au fil des années mon saxon se dilue dans le latin.
La Méditerranéïté Française se revendique, s'enjolive, se raconte, se prostitue aussi. Vieille société, elle se drape dans une culture, s'arc-bouter contre les Alpes et le Massif Central, se définissant plus par sa différence construite d'avec les "passants" que par sa nature.
L'interface culturelle, sociale, religieuse avec l'Orient ou le Magreb est difficile, alors que géographiquement elle regarde la Méditerranée et l'autre rivage. Le "poids de l'histoire" a bon dos.
On entend ici "De toutes façons, c'est prévu. La France sera une république islamique dans 20 ans" comme on entendait il y a 30 ans "De toutes façons, ceux qu'Ils nous envoient ce sont les pires, ceux dont Ils ne veulent pas"; comme on entendra "De toutes façons, maintenant qu'ils sont rentrés de Syrie/Kidal/Soudan/...., on aura la guerre dans les banlieues". Tant de préjugés qui cachent tant d'inquiétudes et de replis communautaires, illusoires réassurances dont certains font leur miel.

Heureusement, des hommes de grande intelligence, de grande culture, de grandes lignées œuvrent sur cette question. Je ne suis pas apte à porter un avis, ce serait trop facile parce que trop parcellaire.
Mais j'ai eu envie d'aller voir ce qui s'écrivait comme poésie, langage de l'émotion brute, cris et combats des mots et j'ai trouvé des choses qui témoignent du vécu, bien différent de nos imaginaires, en tout cas du mien. Du milieu du XX° ou du début du XXI°, elle porte les traces de l'histoire récente, mais pas que cela.

Je partagent ici quelques textes qui m'ont parlé :


Je rêve d'îlots rieurs et de criques ombragées
Je rêve de cités verdoyantes silencieuses la nuit
Je rêve de villages blancs bleus sans trachome
Je rêve de fleuves profonds sagement paresseux
Je rêve de protection pour les forêts convalescentes
Je rêve de sources annonciatrices de cerisaies
Je rêve de vagues blondes éclaboussant les pylônes
Je rêve de derricks couleur de premier mai
Je rêve de dentelles langoureuses sur les pistes brûlées
Je rêve d'usines fuselées et de mains adroites
Je rêve de bibliothèques cosmiques au clair de lune
Je rêve de réfectoires fresques méditerranéennes
Je rêve de tuiles rouge au sommet du Chélia
Je rêve de rideaux froncés aux vitres de mes tribus
Je rêve d'un commutateur ivoire par pièce
Je rêve d'une pièce claire par enfant
Je rêve d'une table transparente par famille
Je rêve d'une nappe fleurie par table
Je rêve de pouvoirs d'achat élégants
Je rêve de fiancées délivrées des transactions secrètes
Je rêve de couples harmonieusement accordés
Je rêve d'hommes équilibrés en présence de la femme
Je rêve de femmes à l'aise en présence de l'homme
Je rêve de danses rythmiques sur les stades
Et de paysannes chaussées de cuir spectatrices
Je rêve de tournois géométriques inter-lycées
Je rêve de joutes oratoires entre les crêtes et les vallées
Je rêve de concerts l'été dans des jardins suspendus
Je rêve de marchés persans modernisés
Pour chacun selon ses besoins
Je rêve de mon peuple valeureux cultivé bon
Je rêve de mon pays sans tortures sans prisons
Je scrute de mes yeux myopes mes rêves dans ma prison

 Bachir Hadj Ali - Rêves en désordre In Que la joie demeure.


Mon Algérie de l'errance
Mon pays de parfums blancs
Les femmes se taisent
La terre fuit clandestine
Le ciel est désespérance
Sur l'exil des hommes
Grande grande ouverte est la mer
...
Dans ce pays intrépide d'hommes bons
Vivent des hommes féroces
De férocité ancienne
Dans ce pays de bonheur inconnu
La femme n'est femme que la nuit
Je jure
Par la nuit mourante
Et par le jour naissant
Que règnera le couple sûr

Bachir Hadj Ali


Je t'écoute tisser des clairs-obscurs sur mes nuits.
Je t'écoute veiller le soleil agoniser à l'Est
Je t'écoute sécher le sel sur le front des mers
Je t'écoute réveiller des pommes innocentes
Je t'écoute greffer la jeunesse du citronnier
...    
Je t'écoute respirer entre les doigts et l'orange
Je t'écoute battements de cils rouge-gorge des bois
Je t'écoute verser la rosée sur la plante médicinale
Je t'écoute pluie sur la mer collier de la baie
Je t'écoute nuage rire ailes colorées
Je t'écoute marche secrète des hommes droits
Je t'écoute clairière de la recherche libre
Je t'écoute vivre au rythme de mes aspirations
Je t'écoute chanter le chant de l'an deux mille

Bachir HADJ ALI -  Terre je t'écoute


Un trait noir
Un trait blanc
Un trait rouge
Des yeux
Des dents
Des lèvres.
Des gouttes de sueur

Un visage travesti
Le carnaval figé
Dans une "gandoura" dorée.

Des mains baguenaudées
Des pieds au "henné"
Des gens qui regardent
Et des flûtes chialantes
Comme des pleureuses
De Constantine.

Un trait noir
Un trait blanc
Un trait rouge
Des fleurs
Des visages flous
Et des "Yous-Yous".

La peur
Le marié
Le bonheur
Et le cœur qui bat la chamade
Gigantesque.

Le marié
Le bonheur
La chemise en sang
La honte des voisins.
Les larmes
La joie
La peur travestie
Le carnaval figé
Un trait noir
Les entrailles qui se nouent
Un trait blanc
Les cuisses qui se serrent
Un trait rouge.

   
La fête bat son plein
Le marié boit du miel.
Une nuit
Un viol
Légalisé
Béni Encensé
La chemise en sang
La honte des voisins
Les gouttes de sueur
Et le cœur qui bat la chamade
Gigantesque.

Puis la cuisine à faire
Les langes à laver
Les coups à esquiver
Et les gosses à refaire
Jusqu'à n'en plus pouvoir.

Un trait rouge
Un trait noir
Un trait blanc
Et la fête continue
Sans le moindre sourire.

Rachid BOUDJEDRA - La Mariée


Ils vont dans la légende
Et la légende ouvre ses bras

Je leur avais parlé
J'avais senti leur main
Ils avaient des enfants et même des défauts
Comme ils savaient sourire alors qu'il faisait nuit

Je les retrouve en achetant
Un journal
Ils étaient mes amis ils n'étaient pas des mots
Des chiffres ou des noms
Ils étaient mille jours et dix ans de moi-même
Le repas qu'on partage
La cigarette de l'ennui
Ils savaient mes enfants
Je leur donnais tous mes poèmes
Ma mère aimait leur cœur
Ils étaient mes copains
Je leur avais parlé

Ils vont dans la légende
Et la légende ouvre ses bras
Et ils sont devenus une âme et ma patrie
Je ne verrai jamais mon copain le mineur
Son sourire éclairait son regard d'amertume
Mon copain le boucher et l'autre instituteur

Et je m'excuse
D'être vivant
Je suis plus orphelin qu'une nuit sans la lune

Ils vont dans la légende
Et la légende ouvre ses bras...

Malek HADDAD - Ils vont dans la légende


Nous n'avons pas su
Partager la peine
Partager le pain
A hauteur d'espérance
Forger le grain
Écouter la mer
Au bleu parfum
Et lire dans les blés
La chanson ailée
Du blond froment
Rien ne s'invente
Qui ne ressemble
A nos voix
A nos émois
Qui ne ressemble
A nos jardins d'enfant
Rien de l'enfer
De la douleur
Et des tourments
Qui ne se brise
A nos récifs vif argent.

Mostépha GHAMRI - Voix


Je n'ai rien à t'offrir
Que le frisson du partir
Sur des routes vagabondes
Loin de la poussière
Des villes immondes
Je n'ai rien à t'offrir
Qu'un coin de montagne
Qui sente la lavande
Rien qu'un bout de rivière
Et tout l'amour du monde
Je n'ai rien à t'offrir
Qu'un bout de chemin
A faire ensemble
Qu'une guirlandes de soupirs
Et ma bouche gourmande
Je n'ai rien à t'offrir
Que mon cœur pour saison
Et mes yeux pour navire
Rien qu'un bleu horizon
Que des étoiles inondent
Je n'ai rien à t'offrir
Que voir au coin du feu
Nos années blanchir
Egrener nos souvenirs
En attendant la nuit profonde.

Mostépha GHAMRI - Arc en ciel


Des mots bouquet de couleurs
Bouquet de douleur
Sur le front de ton martyr
Mes mots soupirent
Et tremblent
A ton exil ressemblent
Mes mots gémissent
Comme un enfant blessé
Mes mots frémissent
Dans un champ d'étoiles
Mes mots prière qui réveillent
Ta chair exsangue
Vestale qui veille
Au coin de ma mémoire
A quoi servent mes mots
S'ils n'ont pas des humbles
La sueur fraternelle
Des papillons les ailes
De la mer les couleurs étranges
De tes yeux les songes
Et de ton sang les noires vendanges.

Mostépha GHAMRI - Mots

J'y ai lu aussi, des textes de commande, d'un patriotisme marxiste, littérature de propagande ou de résistance à des pressions plus discrètes ; et d'autres choses encore. Mais il y avait ces mots là.

ZC n'est ni le lieu ni l'endroit...
Mais j'avais envie de partager cette superbe vidéo, compilation d’appontage et de catapultage sur un porte avion US.

Que c'est beau : se sentir sur terre et sur mer !

C'est beau de vivre et de partager avec ses frères / sœurs humains.

Abonné à un "push" de poésie, aujourd'hui : Reiner Maria Rilke.
Je voulais le republier, mais finalement, je l'ai trouvé sinistre.

A savoir pourquoi, Heinrich Heine m'est monté en tête. Et Google m'a amené là : http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k677673/f5.image et particulièrement là : http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k677673/f8.image

Je rêvais jadis d'amours ardentes et emportées, de
cheveux bouclés, de myrtes et de résédas, de lèvres
suaves et de paroles amères, de Lieders sombres aux
sombres mélodies

Dès longtemps ces rêves ont pâli et ils se sont effa-
cés, et la plus chère figure de mes songes s'est éva-
nouie aussi. Il ne m'est resté que les rimes langou-
reuses où j'avais exhalé mes ardeurs insensées.

Vous m'êtes restés, Lieders orphelins ! Dissipez-vous
aussi maintenant et cherchez la figure rêvée qui, dès
longtemps, s'est évanouie. Saluez-la pour moi quand
vous l'aurez trouvée : - à l'ombre aérienne j'envoie
un souffle aérien.

J'ai respecté la mise en page de l'édition que la BnF a mise en ligne.
Je suis stupéfait par l'intemporalité, mis à part "Lieders", de ces mots qui ont 150 à 175 ans.
Ultime et respectueux souvenir d'un intense amour inassouvi parce qu'impossible.

Si vous croisez un baobab, ..., faites moi signe !


(Post sans intérêt....
apparemment
  )

Pourquoi tu voudrais te cacher Ours ?

Merci pour le compte rendu de la conference de Tony Attwood. Sacré mine d'infos

 C'est marrant parcequ'il y a quelque jours je suis tombée sur une image dans le même ordre d'idée qui représentait un arbre cachant un ours qui montait dessus dont on ne voyais que les pattes griffues accrochées au tronc... pi je me suis dit que c'était n'importenawak et que j'aillais encore passer à côté de ce que tu exprime...
c'est la faute à ZC aussi je devient mentale et calculatrice 

Superbe, Ours - les poèmes retranscrits, et la photographie -.

(et, oui, merci pour le compte-rendu)

Bon acheminement vers le week-end

Eddie du 131 a écrit:Version de très originale!

Bach est tellement moderne et tellement fort, qu'il supporte tout et se prête à tout.
Super !
Post doublé de là : https://www.zebrascrossing.net/t11767p420-ces-musiques-qui-vous-embarquent

Marrant on a eu la même idée ^^
Moi aussi j'ai chipé un son de ce topic pour mon fil (ce qui les embarque nous embarque avec eux )

Ce matin,rien n'allait bien.

Et pus j'ai reçu un double mail : le premier traitant de semi remorques complet des ramettes de papiers, le second de la même personne évoquant Nietzsche, Mozart et Bach "pour m'habituer, me disait-elle aux voix humaines".



Il est vrai que 2 jours avant nous avions eu une négociation de 2 heures consacrées pour les 3/4 à la philosophie, la musique, Deleuze et Nietzsche. C'est aussi un manière de négocier, établir le contact, partager humainement, faire valoir ses besoins, questionner les propositions.

C'est plus agréable que les tueurs du commerce intégré et au final c'est aussi efficace et bien plus humain.
J'ai eu mon prix, mon exclusivité d'exploitation de la marque mais aussi une très belle et très riche rencontre.
Rencontre qui s'est poursuivie ce matin.

L'humain, l'humain, l'humain, devrais-je être le dernier dinosaure, que je n'en démordrais pas. Valoriser la relation humaine (celle qu'en réalité, je sais tant de mal entretenir (sans déborder)).

Ce matin, après ce double message, marquant de facto ce qui restera dans les dossiers et ce qui est de l'ordre humain, ayant récupéré de l'envie, j'ai voulu commenter cette toute jeune femme dont le corps disparait derrière un arbre.
Après avoir dit, Parisette se trompe, "ben non, je ne veux pas disparaitre", en fait tu avais raison, j'étais dans un univers fantasmatique, celui où mon corps de Dieu (dommage que ce soit Bouddha...) ne serait plus là, fantasme du souvenir de cette toute jeunesse qui donne aux hommes pour le moins des torticolis ; je m'étais réfugié ailleurs, manière de dissocier de la réalité pour la rendre plus facile (enfin, c'est une croyance de laquelle je n'ai pas encore pu totalement me séparer)

Ce matin, enfin, c'est aussi la joie de voir passer des messages, du courrier, de la vie.

Comme tu me dis Zwischending, "Bon acheminement vers le week-end". Demain, Marseille, je m'occupe d'une amie de fac, 35 ans que l'on se connait, La cité du Fada, le Mucem et le dimanche randonnée botanique dans les calanques du côté de Cassis, avec 3 prof pour 5 botanistes amateurs. On risque de cravacher au niveau scientifique. Mais c'est bonnard de se lancer des défis.
Je voulais samedi, encore tout réussir, faire tout parfait et puis je me suis dit que je ne pouvais accueillir cette amie fidèle et de longue date en m'occupant d'autres personnes. Alors j'ai renoncé à faire signe : 4° accord Toltèque : Faites de votre mieux ! Je regrette un peu. Dans un monde de Bisounours on aurait tous pu tout partager, mais Marseille n'est pas Bisounours-Land.

Mag, tu vois, ce n'est pas du calcul, c'est de l'attention. Et tu vois finalement, ton sentiment est raccord avec celui de Parisette et avec le mien qui n'arrivait pas à s'exprimer.

Comme dirait Renarde20, il y a eu le passage de St Kro.

Dimanche soir, je tâcherais de mettre des photos des calanques sur le fil léger, celui de la MAZ.

Ayez un bon week-end et soyez heureux. A notre manière à chacun, finalement, on n'est pas seuls. On se pense les uns les autres.

Après mes déboires sur ce forum j'aime mieux la formule "on se conscientise les uns les autres..."
et c'est une merveille pour moi de vivre ça ! Pour moi c'est la vraie vie... L'humanité en devenir est là, j'y crois encore... même si...

Merci Ours de poser ces mots comme ça, je m'en sent apaisée et plus moi-m'aime ainsi !
à toustes :

Bon ouéquind à chaque Un et à tout   

Et voilà, à nouveau embarqué dans une folle illusion.

Je suis en train de lire Aleph - Paulo Coelho.

Point 1 - Aleph, ce point qui est tout, ce tout qui est point, à la fois centre, à la fois périphérie, ... Siamois93, dont j'ai appris à apprécier les interventions, m'avait donné cette piste il y a des mois.
Point 2 - Ce roman m'a été offert par ma dernière fille. Au départ, je voulais le lire à cause d'elle, pour lui faire honneur.
Point 3 - J'avais jeté un œil un peu dédaigneux, sur une littérature que je percevais comme pleine de sensiblerie et de réflexions métaphysiques et spirituelles un peu faciles. Et puis j'ai été étonné par une amie zèbre et aspie qui se l'est lu presque entièrement en un WE, en fin d'hiver. Un peu surpris que ce livre que je percevais comme "facile" ne lui tombe pas des mains.
Point 4 - Je ne suis qu'au tiers du livre. Mais il est question d'un chemin de découverte intérieure et de la rencontre éclairante avec une jeune femme et de saisissement. Je crois à ces révélations qui passent par un mélange de désir, d'admiration, d'échange d'âme. J'en ai si souvent vécu et avec tant d'intensité et avec tant d'effet sur la découverte de ma vie. Ce qui y est dit, est en quelque sorte la relation de quelques rencontres d'exception que j'ai eu la joie de vivre (même si certaines ont pu être éminemment douloureuses).
Point 5 - Et, alors que je démarre ce livre, voilà qu'une personne, dans une démarche qui m'évoque nettement ce que j'ai lu de ce livre toque à ma porte. J'ai en fait le sentiment qu'elle toque à ma vie mais pour dire quoi...je n'en sais encore rien.
Point 6 - Enfin, autour de moi, reviennent des gens que j'aime, gens que la vie avait commencé à éloigner de moi et dont je commençais à me consoler en me disant que je n'avais pas à prendre égocentriquement ombrage de l'expression de la vie, de la réalisation de devenirs Deleuziens, qui n'ont de sens que dans leur accomplissement. D'études, du monde professionnel, de ZC et d'ailleurs, l'impression qu'un égrégore est en train de se former.

Je crois que quelque chose se noue.

Inattendre, seule solution.

On n'en meurt pas toujours, Mais un chagrin d'amour, un vrai, On n'en guérit jamais, Avec le temps tout s'en va pas, Mon vieux Léo, t'étais pas fait comme moi... :

Mais au fond, en guérir, ne serait-ce-t-il pas renier l'engagement, le sentiment, l'en-vie, la vie. C'est peut-être mieux ainsi, de n'en pas guérir.

J'écoute FIP.

J'écoute FIP ce matin parce que j'ai envie de profiter pleinement de mon système Bose, revenu de garantie à la suite d'un défaut électronique (à noter d'ailleurs, qu'ils n'ont pas barguigner une seconde, de même Boulanger chez qui j'achetai ces enceintes - le service client aimable et rapide est suffisamment rare pour faire de la pub tant au fabricant qu'au distributeur (  je crois bien que je brave la censure, non ?   Bah, comme dirait une collègue de travail, ils ne me feront pas un trou là où j'en ai déjà un (sic))).
Ah, que c'est bon les parenthèses. Pärenthèses ou les mots structurés comme une algèbre arborescente.

Au fait, j'écoute FIP, peut-être pour un des premières fois. Et alors que ce qu'il passe n'est pas proche de mes inclinaisons musicales, plutôt jazzy à l'heure où j'écris, il n'empêche. Il n'empêche que la qualité technique s'accorde à la qualité musicale pour en faire de doux moments. Un peu comme si Harpo et d'autres me rendaient visite en me disant : "Tiens écoute cela". FIP, et l'immense qualité de la Grande Maison.

Oui, j'ai une chance inestimable, j'écoute FIP sur mes Bose. Comme disait le Général (le premier qui dit "qui" ou "lequel" fera 3 tour de vélo sans selle, non, mais !) : "Je n'ai pas les moyens d'acheter bon marché".

Et tiens quitte à parler de lui, en espérant que ce XXI° nous offre un autre grand homme, voilà un extrait "raccord" à l'actualité. Même s'il ne la portait pas nécessairement dans son cœur et s'il préféra faire capoter tout accord militaire pour préserver notre indépendance :



  

Publicité non déguisée, propagande politique, ...

  

L'ours a bouffé du lion ? ou du tigre ?

Tiens, j'ai survécu ;
24 heures de plus.

A moins que je sois mort, de cette mort qui oublie
Qui oublie même celui qui meurt et le laisse en chemin,
Sure de le récupérer, au même lieu, dans le même tas,
Comme ballot de haillons
Qui ne seraient plus bons,
Qu'à finir en charpie,
Dans une purulence.

Peut-on porter un nom, peut-on dire une parole,
Quand du cœur flétri, jaillit encore une source,
Source que l'on dévie pour ne pas la montrer.
Les temps sont dépassés.
Et de l'amour des vieux,
Ne reste que l'impossible,
Tournant la poésie
En piètre pornographie.

Pourquoi survivent les yeux, quand croisant un visage,
Arrondissant les lèvres, sursautant un sourcil,
Brassant des cheveux et caressant un front,
Soudain ils s'embuent.
Pourquoi survivent-ils si ce n'est pour blesser.

Pourquoi faut-il encore, et demain, et toujours,
Lever la tête, les bras et tout le reste aussi,
Espérer le miracle et la grâce d'une fée,
L'effluve surprise de cette légère suée,
Sur la peau échauffée.
On l'avait oubliée,
Dans les rayons dorés,
Par un matin d'été.

Je survivrais peut-être,
Encore des heures à être,
Être et espérer toujours
Recevoir dans mes mains,
Et la peau, et le grain,
D'une rose de velours,
Accueillir sur mon sein,
La soyance du visage, la vibration des mots,
Ressentir contre soi, tout du long et sans honte,
Le corps désiré,
De la bien aimée.

Je l'avais lu, déjà, mais cela me concerne toujours autant :

Je vous salue névrosés !
Parce que vous êtes sensibles dans un monde insensible, n’avez aucune certitude dans un monde pétri de certitudes
Parce que vous ressentez les autres comme si ils étaient vous-mêmes
Parce que vous ressentez l’anxiété du monde et son étroitesse sans fond et sa suffisance
Parce vous refusez de vous laver les mains de toutes les saletés du monde, parce que vous craignez d’être prisonniers des limites du monde pour votre peur de l’absurdité de l’existence
Pour votre subtilité à ne pas dire aux autres ce que vous voyez en eux
Pour votre difficulté à gérer les choses pratiques et pour votre pragmatisme à gérer l’inconnu,  pour votre réalisme transcendental et votre manque de réalisme au quotidien
Pour votre sens de l’exclusivité et votre peur de perdre vos amis proches, pour votre créativité et votre capacité à vous extasier
Pour votre inadaptation à « ce qui est » et votre capacité d’adaptation à « ce qui devrait être », pour toutes vos capacités inutilisées
Pour la reconnaissance tardive de la vraie valeur de votre grandeur qui ne permettra jamais l’appréciation de la grandeur de ceux qui viendront après vous
Parce que vous êtes humiliés alors que vous veillez à ne pas humilier les autres, parce que votre pouvoir immense est toujours mis à bas par une force brutale; et pour tout ce que vous êtes capable de deviner, tout ce que vous n’exprimez pas, et tout ce qui est infini en vous
Pour la solitude et l’étrangeté de vos vies
Soyez salués!

Kazimierz Dabrowski

Extrait du site Réforme, hebdo protestant : http://www.reforme.net/une/rencontre/petit-voyage-autistan



Kaïros, diffusée sur France 2, le dimanche 1er juin.
Si vous avez l'occasion, c'est un géant !


Josef est un grand voyageur. Il a visité des pays exotiques, comme l’Iran ou l’Ouzbékistan, lui qui est originaire d’un pays encore plus différent : l’Autistan. « Vous connaissez ? » demande-t-il, espiègle, à Marie-Pierre Farkas, la présentatrice de l’émission de télévision Kaïros, consacrée ce 1er juin prochain au handicap.

Josef Schovanec en est l’invité principal : il est philosophe et autiste, porteur du syndrome d’Asperger, ce qui lui a valu une scolarité « précaire » et 100 % d’échec à tous ses entretiens d’embauche. Malgré cela, il a étudié à Sciences-Po, obtenu un doctorat en philosophie, et travaillé plusieurs années à la mairie de Paris. Il parle le tchèque (sa langue maternelle), ainsi que l’hébreu, le sanskrit, le perse et l’éthiopien (entre autres). En 2012, il publie chez Plon ce qui deviendra un best-seller : Je suis à l’Est, puis en 2014 : Éloge du voyage à l’usage des autistes et de ceux qui ne le sont pas assez.

User de l'humour

Au cours de l’émission de Kaïros, il use et abuse de l’humour pour faire passer son message : il parle « d’enfants doués d’autisme », et affirme « qu’il y a des personnes qui souffrent de non-autisme toute leur vie ».

Lui qui a passé des années sous camisole chimique et qui a frôlé l’internement, qui a été diagnostiqué beaucoup trop tard, sait calculer des intégrales triples mais n’a jamais réussi à jouer au cerceau. « Je n’ai toujours pas les compétences requises pour entrer au CP », alors qu’il a 33 ans.
Conclusion de son intervention à Kaïros : « Je pense qu’il est bien triste d’être normal ou d’être non-fou. » C’est ainsi qu’il commente le verset de Paul aux Corinthiens : « Dieu a choisi les choses folles du monde pour confondre les sages. » (1 Cor 1, 27)

Ours a écrit:.../...en espérant que ce XXI° nous offre un autre grand homme.../...

Une précision, une réponse :

- .../... ou une grande femme, ça changerait non ? Des bisous en passant

- Oui, bien sur. Il n'y a pas de grands hommes sans grandes femmes. C'est connu, je le sais, je le comprends. J'espère que c'est pareil pour les femmes ... ! Bises.

Cela allait sans dire, mais cela va bien mieux en le disant !

source : site Sciences et Avenir

Zèbre en Tigre, Ours en Zèbre ; à moins que ce ne soit un Ours.
Et si ce que l'on veut être n'était qu'inanité et ne dépendait finalement que de la façon dont les autres nous regardent et nous sentent ?

Autour de l'incertitude de l'être et du temps.
La perception que j'ai est-elle la même que celle que ma/mon compagne/on. Évidemment non. On évoquera les différences culturelles, les capacités différentes, les failles psychologiques... mais n'est-ce pas toujours du fait que nous nous prenons comme étalon.
Avons nous une autre solution ? Est-ce souhaitable de se décentrer, est-ce même possible. Et bien que l'on connaisse partiellement le nom des "pètes au casque" dont nous sommes affligés, de première intention voire même de seconde intention après corrections, nous arrive-t-il de nous considérer comme autre que référent ?

L'autre est et reste un infini inconnu. Et comment identifier un référentiel dans un inconnu ? Double impasse : il ne reste que le repli sur soi ou le refuge dans une certitude admise : la foi en une métaphysique existante.
Le mot de Joseph Schovanec est gigantesque :  "-Il y a un vrai problème de santé publique, un problème dont on ne parle jamais ou presque : celui des non autistes. Les non autistes, c’est ainsi que Josef Schovanec nomme ces gens différents, qui ne sont pas comme lui des autistes Asperger"
Il renverse le problème et l'ironie qui s'en dégage éclaire la fragilité de l'acceptation commune des mots, mais aussi, plus largement, l'acceptation de ce que l'on pourrait nommer la relation de soi à la vie.
Il y a un vrai problème de santé publique, un problème dont on ne parle jamais ou presque : celui des non moi.
Or nous sommes tous pour tous des non soi.

Jean-François Mathé :

Dans la maison des yeux fermés, on croit
à la lumière, mais nul ne la voit.
Alors, aveugle, on ne sait si tel geste
qu’on fait pour saisir, saisit ou renverse.
Qu’importe après tout. Il reste le doute
qui ne laisse plus s’en aller les routes
toujours quelque part. C’est à lui qu’on doit
de n’être jamais celui que l’on croit,
mais celui qu’on cherche et parfois qu’on aime
quand on le rejoint au bout du poème.

In La vie atteinte , © Édition Rougerie, 2014, p.39


Où est la source de ce qui devint tes larmes ?
Je ne connais pas assez l’histoire de ton visage
ni les saisons qu’il eut avant d’oser se regarder
dans le vrai miroir de ton âge.
Pourtant quand je vais vers toi c’est autant vers moi-même
puisque nous vivons le même destin,
nous nous étreignons dans les mêmes sommeils
pour étouffer le moindre rêve qui nous séparerait.
Et nous sommes, au matin, dans la même lumière
d’un jour nouveau qui ne sait rien
de nos joies et de nos chagrins.
O chemins en nous où parfois en armes
parfois en larmes nous affrontons le temps.

In La vie atteinte , © Édition Rougerie, 2014, p.9

Ah, oui, .... Daran !
Je sens que certains n'ont pas eu leur piqure de rappel.

http://www.musicme.com/#/Daran/albums/L%27homme-Dont-Les-Bras-Sont-Des-Branches-0825646445349-01.html?track=4 (cliquer sur le lien "où va la joie")

Où va la joie
Où s'en va le jour qui s'éteint
Et les amis qui ne sont plus
Où va l'amour qui n'est plus rien
Dans les vies trop longtemps vécues

Où vont les rêves qui se vautrent
Pourquoi garder ce lit ouvert
Si le bonheur dort chez les autres
Et que le vent souffle à l'envers
Souffle à l'envers

Où vont les soleils qui se couchent
Il parait que d'autres en profitent
Où vont les mots enfuis des bouches
Et les pensées quand elles sont dites

Où va la joie quand elle s'efface
Alors que tout était possible
Elle occupait tout notre espace
Et la voilà presque invisible

Où va la joie
De main en main de bras en bras
Quand elle n'est pas chez moi

Et pourtant malgré moi j'espère
Qu'elle est seulement partie semer
D'autres bonheurs un peu plus loin
Aider d'autres gens à s'aimer

Elle est en train de faire
Tout le tour de la Terre

Elle reviendra

Où va la joie
De main en main de bras en bras
Quand elle n'est pas chez moi

Et toi demain
De bras en bras de main en main,
Où tu iras
Où tu iras
Où tu iras
Où tu iras
Où tu iras

Paroles Pierre-Yves Lebert

Il y a ce que l'on peut révéler, et le reste.

Salut à toi, content de te voir passer par ici.

Je suis tombé sur une mine d'or !

En tournant autour de l'idée d'une métaphysique de soi, un lien google et :

http://www.persee.fr/web/guest/home

Vous connaissiez peut-être, pas moi. Toujours étonné sur France Culture de la diversité des "revues", Persée est gratuit et francophone. Du coup, je m'y suis inscrit. Dès fois que j'ai du temps perdu...

Comme sortant d'une faille "spatio-temporelle"



Source : Airliners.net

Beau.

bonjour Ours, j'ai cru comprendre que tu aimais les fleurs au point de les photographier de très près (une particularité zébresque, la passion du détail, la capacité à s'y abstraire) alors voici un lien que tu devrais aimer http://www.boredpanda.com/flowers-look-like-animals-people-monkeys-orchids-pareidolia/