Je ne suis pas un HQI, je suis un homme libre

et comme tu es le roi des paradoxes, tu recherches une brave chienne ^^

et Centaure : je ne ferai jamais de mal à une bête (enfin, jamais plus.... hum, gamine, j'ai tué mes tortues sans faire exprès, OUI j'avoue, presque..). J'ai la phobie des chiens mais je fus la seule locataire de ma barre hlm à contacter l'office quand le gros connard voisin du d'ssous tabassait son grosclebsquejedétestaiscroiserdanslesescaliersoulascenceur Rottweiler, parce que tout être vivant mérite le respect EFFECTIVEMENT et les bons soins de son proprio, demande à mes chiots gosses, ils seront bien d'accord !

Patate a écrit:Et Kalthu dans le panier de Coyote, t'as pas ??

hannnn j'ai même pas pensé à en prendre...

Numero6 a écrit:
Si je ne les avais pas respectés, si j'avais considéré qu'ils étaient incapables de comprendre, j'aurais pu être tenté de me faciliter la vie en leur proposant le traitement classique, celui que je n'aime pas. Mais en me dépouillant de la paresse et de l'orgueil, j'avais émis la note juste. Celle que tout le monde reconnait d'instinct.

Et je préfère affronter le front barré de l'hystérique quand j'annonce du bizarre que de m'éloigner de la note juste, parce que sinon je n'ai plus aucun repère. Je déteste les hystériques.

Ca d'accord. Capables, jusqu'à preuve du contraire.
Moi je vois ça comme un devoir d'exigence. Le pire refus de dignité pour moi, c'est la condescendance. C'est refuser à l'autre la chance de prouver sa capacité à réaliser quelque chose.
Quand je commence à ressentir de la pitié, c'est pas bon. C'est que je commence à me dire qu'il n'y a plus d'espoir. Que les limites sont atteintes.
Je veux bien tendre la main, mais comment on fait quand l'autre n'en veut pas, pas parce qu'il refuse la condescendance, mais parce que rester dans son malheur lui apporte un certain confort ?
A quel moment il faut arrêter d'essayer ?

Je me sens respecté quand je suis en présence de qui respecte l'humain en général, ses faiblesses, ses aspirations, ses besoins, son besoin de considération. Si je sens qu'il fait un effort pour moi, déjà j'ai un doute.

Ouais, ça ok.

J'ai remarqué qu'en étant le plus sincère possible, le plus chrétien possible, le plus catholique possible, c'est la meilleure garantie pour espérer communiquer avec un musulman. Pour respecter l'autre, je crois ne pas avoir trouvé meilleure solution que d'être moi jusqu'à l'excès.

Je reviens sur une citation de Dounia Bouzar qui dit " il n'y a pas plus islamophobe qu'un islamophile ignorant ". Ce que j'ai compris, c'est que tout excuser, tout laisser passer, cela n'est pas respecter la religion de l'autre, c'est faire montre d'une certaine condescendance vis à vis de l'islam. C'est dire " il sont comme ça, ils font comme ça, ce sont des barbares, on ne peut rien pour eux ".
Je n'aime pas le discours qui dit que si des jeunes de banlieue défavorisées se mettent à tirer à la kalashnikov sur la foule ( EDIT : 1) ils ne font pas tous, 2) il y a beaucoup d'autres types de clients pour cela), c'est parce qu'on ne leur a pas donné assez d'aides sociales, parce qu'on ne les a pas aidé, parce qu'on ne les a pas assez éduqué. Je me demande toujours en vertu de quoi on se penserait tellement supérieur pour croire que sans notre aide, il est normal qu'ils tournent mal. Je trouve que c'est se donner bien de l'importance que de se croire toujours responsable du malheur des autres.

Ma question c'est plutôt, quand l'autre se refuse lui même cette dignité ? Quand tout est excuse, auto-apitoiement ?
A quel moment il faut arrêter de dire " tu peux le faire, je le sais, donnes en encore un peu parce que là, il en reste sous la pédale " ?
Evidemment, je ne vais pas dire à un paraplégique que s'il ne court pas un marathon, c'est qu'il ne fait pas d'effort, on est d'accord. Mais est ce que par exemple on peut accepter comme excuse " je suis trop intelligent, ça y est c'est foutu ".

Le lien que tu as mis en premier parle d'autonomie. Quelqu'un qui n'est pas autonome alors que ce n'est pas de son fait garde sa dignité quand même en vertu des principes que tu as énoncé. A condition de le laisser faire ce qu'il peut encore.
Le lien parle de la dignité des enfants, qui ne sont pas autonomes. Sauf qu'il ne peuvent pas acquérir cette autonomie si on ne leur laisse pas la possibilité de faire des choses par eux même.

Centaure a écrit:je ne vois toujours pas en quoi ma dignité est différente de celle de mon chien...

Je suppose que ton chien fait ce dont il est capable en fonction de ses capacités de chien. Il a donc peut être la même dignité que toi qui fait ce dont tu es capable avec tes capacités de Centaure Ailée.

Numero6 a écrit:
Comme dirait Patate, j'aurais un peu tendance à me mettre sur la défensive si ma copine tentait de m'expliquer que son chien mérite autant le respect que moi. J'ai rien contre les sacs à puces. Je suis jaloux. De base. Clébard ou humain.
Et comme un chien sera toujours plus affectueux que moi, plus docile que moi, il y a des demandes d'équivalences qui me sont suspectes d'emblée. J'aime pas la concurrence déloyale.

Le problème avec mon chien, c'est qu'il peut toujours remuer la queue, il ne peut pas me dire "oui ma chérie, tu as raison"...

Merci Mily

Euh... j'ai un grain de riz à la place du cerveau, mais quand même !

en fait il est où le premier message du sujet ?

@ Salty https://www.zebrascrossing.net/t24116p700-je-ne-suis-pas-un-hqi-je-suis-un-homme-libre#1046172

"Je n'aime pas le discours qui dit que les jeunes de banlieue se mettent à tirer à la kalashnikov sur la foule parce qu'on ne leur a pas donné assez d'aides sociales, parce qu'on ne les a pas aidé, parce qu'on ne les a pas assez éduqué. Je me demande toujours en vertu de quoi on se penserait tellement supérieur pour croire que sans notre aide, il est normal qu'ils tournent mal. Je trouve que c'est se donner bien de l'importance que de se croire toujours responsable du malheur des autres."

MOI (dans ma splendeur infinieeeeeeeeee) je n'aime pas les gens qui font des amalgames puants...

"
Euh... j'ai un grain de riz à la place du cerveau, mais quand même !"
ne soyeux donc pas si condescendante avec toizemême

pour ceux kizon FB:

saltymbanque a écrit:en fait il est où le premier message du sujet ?

Page 36

@ Centaure : justement, la dignité c'est peut être un quotient. Dignité = actes / capacités. Quelqu'un qui a moins de capacités n'a pas moins de dignité si les actes sont en rapport.
C'est un peu casse gueule comme idée, parce que cela voudrait dire que quelqu'un qui a des capacités et ne se bouge pas le cul perd en dignité. Donc c'est certainement faux ... enfin je sais pas. Je crois que je suis larguée

@Patate : je fais des amalgames ? J'ai reformulé au cas ou. Tous les jeunes de banlieues défavorisées ne deviennent pas des tueurs, évidemment.

@ Salty et Mily, dans ce cas là, on peut dire que je manque cruellement de dignité puisque je ne fais certainement pas au mieux de mes capacités... trop fainéante.

Mily a écrit:
C'est un peu casse gueule comme idée, parce que cela voudrait dire que quelqu'un qui a des capacités et ne se bouge pas le cul perd en dignité. Donc c'est certainement faux ... enfin je sais pas. Je crois que je suis larguée

Ouaip, twerk ou pas twerk, telle est la dignité.

@Patate : je fais des amalgames ? J'ai reformulé au cas ou. Tous les jeunes de banlieues défavorisées ne deviennent pas des tueurs, évidemment.

bah encore heureux !! mais je peux t'assurer que c'est SURTOUT parce qu'ils sont "jeunes de banlieues défavorisées" qu'ils sont récupérés par des "gens" qui leur tendent la main mais alors faut voir la main !!!

aller ma deuze vidéo 1980 Balavoine face à Mit'rand

et après parce que la vie de mère de famille comment ça tue !

Mily a écrit:Ma question c'est plutôt, quand l'autre se refuse lui même cette dignité ? Quand tout est excuse, auto-apitoiement ?

C'est un peu casse gueule comme idée, parce que cela voudrait dire que quelqu'un qui a des capacités et ne se bouge pas le cul perd en dignité.

C'est ma grande interrogation depuis un moment.

Et ce n'est pas seulement une question d'auto-apitoiement, c'est plus général, quand les gens quittent ce fond commun, cet esprit commun, quand, pour des raison multiples, ils rejettent la part commune en eux, celle qui les relie à tous les autres. La plus importante.

Par idéologie, par peur, par faiblesse, par paresse, par passion, par orgueil, par ignorance, il est à tout moment possible de se vouloir différent, de ne plus appréhender le monde qu'a partir d'une différence.

Je crois qu'il faut avoir senti au moins une fois ce que j'essaye de traduire par fond commun, cette part que l'on ne peut atteindre qu'au plus profond de soi, et que l'on sent en accord avec celle d'un autre. Ce n'est pas de l'amour, ce n'est pas une question d'attirance, c'est de l'honnêteté, qui va automatiquement trouver son écho avec une autre honnêteté.

Je crois qu'il y a trop de tentations de refuser cette dignité. Trop de bénéfices secondaires à la fuir.
Prétendre échanger cette éther subtil avec quelqu'un qui le rejette, c'est comme vouloir jouer de la musique avec quelqu'un qui n'accorde pas son instrument. C'est important cette notion, rien n'est acquis, c'est chaque jour, humblement, qu'il faut savoir se soumettre au diapason.

mais punaise m'sieurs'dames
vous amalgamez dignité et respect !
c'est pas croyable quand même

un ex : tu causes avec une personne et tu sens que tu la méprises de part ses actes et ses mots
bref la personne t'agace profondément

si elle tombe dans la rue toute couchée tu vas l'aider à se relever
c'est ça la dignité (cela va plus loin que tout le manque de respect que tu peux porter à cette personne)

rien à voir non plus avec la condescendance ni avec le St Bernard

c'est que tu remets un humain face à toi en tant qu'égal
car c'est ton égal même s'il te débecte

ce n'est pas non plus un simple "tendre la main"
car en ce cas il va te bouffe le bras avec

je me redis
la dignité ne nous appartient pas
la dignité de chacun de nous appartient à autre que nous

la dignité est encore un je du miroir un jeu de glace

allez c'est la pause eskimo gervais

on pourrait faire le FCH au lieu du FMI
un Fond Commun Humanitaire

ce ne serait pas une demande de sous mais une demande de partages , partages d'idées entre autres

PS
partage d'idées que nous avons en commun bien sur

La dignité c'est donc d'être honnête avec soi même pour pouvoir être franc avec l'autre ?

Ça me semble plus juste (dans le sens de la justesse) que le fait d'être à l'unisson de ses capacités.

Patate a écrit:bah encore heureux !! mais je peux t'assurer que c'est SURTOUT parce qu'ils sont "jeunes de banlieues défavorisées" qu'ils sont récupérés par des "gens" qui leur tendent la main mais alors faut voir la main !!!

La jeunesse se désespère et le désespoir est mobilisateur Balavoine
Oui je le crois aussi. C'est pour cela que je trouve important de donner de l'espoir, de lutter contre le découragement.

Je crois que je vois ce que tu veux dire, et pourquoi ma phrase était maladroite.
Tendre la main, aider, dans l'absolu je suis pour. Ce qui me dérange, c'est l'infantilisation.
Une aide intelligente serait pour moi donner à chacun la capacité de se réaliser, ne pas le rabaisser et le laisser avec le minimum sans lui donner la possibilité de prouver ce dont il est capable.
Envoyer un chèque tous les mois, ce n'est pas une mauvaise chose, mais ce n'est pas suffisant si l'on s'arrête là. Surtout si c'est pour lui renvoyer dans la tête son incapacité à évoluer seul par la suite. Mettre le pied à l'étrier en somme. Autant de fois que nécessaire s'il y met du sien.
Et accepter qu'il puisse aussi nous apporter quelque chose.

dignité
je reviens dessus comme un clebs sur son os à ronger

j'avais fait de l'analyse transactionnelle il y a plus de 20 ans (faite dans l'optique d'améliorer la relation médecin-malade , afin que le malade se sente au "mieux" , pis aussi je voulais apprendre sur les techniques manipulatoires afin de les reconnaître)

grosso merdo dans le P.A.E (Parent Adulte Enfant) on apprend à "voir" où l'autre se situe ( en P en A ou en E)

et pour que l'autre se sente bien tu fais en sorte de le "mettre à niveau" ou de t'y mettre toi

quand on utilise cette A.T de façon bienveillante c'est aussi une façon de rendre sa dignité à l'autre

tout comme l'a dit justement Number Six

ses péquenots ne pigeaient rien à sa façon doctorale d'expliquer
il s'est mis à leur niveau et alors sa façon de traiter même si elle ne faisait pas "l'unanimité scientifique" (je pouffe devant le terme) et bien ces personnes y ont adhéré

en somme le paysans se retrouvaient face à un docteur , de surcroît il y en avait un de malade (double position d'infériorité)
et bien tu mets tout ce petit monde "à niveau" et puis tout coule

car N°6 leur a rendu leur dignité alors qu'ils se sentaient ignares n'entravant que dalle à son discours , + en situation de faiblesse car demandeurs de soins

P.A.E ou la baguette magique du relationnel
(à prendre au degré que vous voulez...)

Ah la vache les filles, vous êtes dures, je vois bien que je ne suis pas foutu d'écrire ce que j'ai en tête en voyant vos réponses.

Effectivement, Centaure, je m'emmêle les pinceaux entre respect et dignité.

Prenons une image chrétienne.
Toute créature divine mérite le respect. Si l'on veut définir cette part divine en elle, il faut bien la caractériser. Pour faire très court, il s'agit d'établir des critères pour savoir qui partage cette part divine, et donc cette dignité ontologique (d'où le code nègre et la controverse de Valladolid).

La vision historique gadgétisée qu'on nous propose dés l'école primaire a vite faite de nous amener à mépriser la complexité et l'intelligence des siècles passés. Simplifier à l'extrême permet par exemple d'opposer la boule de Galilée et la terre plate des curés, ce qui est complètement faux.

Pareil pour la controverse de Valladolid, c'était beaucoup plus subtil que dénier aux indiens une âme pour pouvoir les massacrer en paix, violer leurs femmes et piquer leur terre. Je cite Wiki :

' Las Casas publiera en 1552 sa Brevísima relación de la destrucción de las Indias (« Très brève relation de la destruction des Indes ») dans laquelle il décrit les exactions des conquistadors. Ce livre, abondamment publié et commenté aux Pays-Bas et en Grande-Bretagne est à l'origine de la Légende Noire de la colonisation espagnole et servira d'argument moral à ces puissances pour lutter contre l'Espagne, chercher à prendre sa place en Amérique et détourner l'attention des crimes et génocides de leur propre colonisation.

Dans les pays protestants, cet ouvrage servira d'argument pour présenter l'Espagne, pays catholique et monarchique, comme rétrograde et obscurantiste.

Dans les faits l'argument ne tient pas : le pouvoir monarchique espagnol, et l'église catholique romaine ont constamment édicté des lois cherchant à protéger les indiens et à garantir leur liberté (la tenue de la controverse de Valladolid, à la demande de Charles Quint et des autorités ecclésiastiques, en est un bon exemple). Au contraire, les responsables politiques et du Congrès nord-américains ont ouvertement provoqué et organisé la spoliation et l'élimination des populations indiennes dont ils convoitaient les territoires (extermination planifiée des bisons, Indian Removal Act de 1830, déportation massive et parcage dans des « réserves »). "

https://fr.wikipedia.org/wiki/Controverse_de_Valladolid


Je me permets de vous faire chier avec le Wiki en le recopiant en entier, juste pour bien montrer que je peux me sentir proche, très proche, de l'esprit de ceux qui ont initié la conférence de Valladolid.
Et loin, très loin, de ceux qui la présentent comme un vestige barbare de l'obscurantisme catholique.

Sans d'autres responsabilités que de pianoter sur du virtuel, lorsque nous acceptons de réduire cette controverse à des coincés du cul qui cherchent à justifier la conquête du nouveau monde, nous leur ôtons par principe leur dignité. Sans chercher à comprendre.

Pour pouvoir leur accorder cette dignité, il faut faire un effort, il faut lire, il faut réfléchir, ne pas tout réduire à un schéma simpliste. Quand je lis dans l'introduction du Wiki :

" La question était de savoir si les Espagnols pouvaient coloniser le Nouveau Monde et dominer les indigènes, les Amérindiens, par droit de conquête, avec la justification morale pouvant permettre de mettre fin à des modes de vie observés dans les civilisations précolombiennes, notamment la pratique institutionnelle du sacrifice humain, ou si les sociétés amérindiennes étaient légitimes malgré de tels éléments et que seul le bon exemple devait être promu via une colonisation - émigration. "

Je constate la modernité du débat.

Les américains peuvent-ils bombarder l'Irak au nom de la démocratie et du droit des femmes à se promener en mini-jupe, dans le but de s'emparer des richesses du territoire irakien ?
Vous imaginez un débat au congrès U.S. sur le thème " La démocratie doit-elle être imposée aux bougnoules à coup de drones et de massacre des populations civiles ? ".

Quand on choisit de se simplifier les choses, quand on ne s'impose pas la rigueur de toujours considérer l'autre comme porteur d'une complexité et d'une aspiration vers le bien, quand on lui refuse cette dignité d'être humain, c'est la porte ouverte au manque de respect et au tapis de bombes.


Je vais m'arrêter là, je ne suis pas bon, d'habitude je trouve en écrivant, là je ne trouve pas ce que je cherche.



Alors j'en profite pour des petites remarques.

Plus j'envoie du lourd, moins j'ai de réponses en retour. Plus je bouine, plus j'ai la chance d'en avoir. C'est même quand je n'écris rien qu'il y en a le plus.

C'est fou ce que certains sujets exposent les caractères de chacun.

Centaure a écrit:Je n'ai toujours pas compris, je ne vois toujours pas en quoi ma dignité est différente de celle de mon chien... Elle n'a pas la même couleur peut être ?

Et oui, vivre avec une cavalière c'est au minimum un mariage à trois. Dans lequel tous les moyens sont bons pour se faire une place au soleil.

Centaure a écrit:Le problème avec mon chien, c'est qu'il peut toujours remuer la queue, il ne peut pas me dire "oui ma chérie, tu as raison"...

SCPB a écrit:Penser à mettre mon joujou extra au freezer.

C'est clair, SCPB ne pense qu'à ça. Pas d'autre commentaire.

Patate a écrit:attends je te rassure tud'suite, j'aime tellement les bêtes que je n'en veux pas chez moi !

Calimity Jane est une grande sensible, faut juste jamais lui dire. Mais faut jamais oublier que c'est une dame, sinon elle vous le rappelle à coup de tiag dans les ratiches. Nanmého, respect, quoi.

Mily a écrit:Je veux bien tendre la main, mais comment on fait quand l'autre n'en veut pas, pas parce qu'il refuse la condescendance, mais parce que rester dans son malheur lui apporte un certain confort ?
Tendre la main, aider, dans l'absolu je suis pour. Ce qui me dérange, c'est l'infantilisation.

Bon les niaquoués, les portos, les ramollos, les tatas, les mous-du-genou, les intellos, comptez pas sur moi pour vous border ou vous chanter une berceuse. Demain, à six zéro zéro, vous êtes des hommes parce que vous êtes des Marines, et un Marine c'est un homme, parce que c'est un Marine, parce que tous les Marines sont des hommes, demain à six zéro zéro, vous êtes à ma botte et vous allez adorer ça, vous pourrez plus vous en passer tellement vous aimerez ça.
On improvise, on domine, on s'adapte et on arrête d'appeler sa mère.
Six zéro zéro.

où-est-la-question a écrit:ses péquenots ne pigeaient rien à sa façon doctorale d'expliquer
il s'est mis à leur niveau et alors sa façon de traiter même si elle ne faisait pas "l'unanimité scientifique" (je pouffe devant le terme) et bien ces personnes y ont adhéré

en somme le paysans se retrouvaient face à un docteur , de surcroît il y en avait un de malade (double position d'infériorité)
et bien tu mets tout ce petit monde "à niveau" et puis tout coule

Petit Jésus, donne-moi la force de résister à la tentation de voir qu'ils sont tous très cons, donne-moi chaque jour mon pain dans la gueule pour me rappeler à plus d'humilité, et Petit Jésus, s'il te reste un peu de temps libre, tu pourrais en profiter pour leur dire d'arrêter de me prendre pour une idiote, c'est pas que ça me dérange, m'enfin ça m'aide pas à les supporter ces crét... créatures de notre seigneur, bon et miséricordieux. Amen.

 

Pour moi, être digne, c'est recommencer tous les jours à zéro, il n'y a pas d'acquis, seulement une chance à se et à donner dans ses moyens du moment.

PS : J'aime bien cet endroit, il n'y a que là qu'on change l'eau de mon bocal.

"« Seigneur, je ne suis pas digne de te recevoir, mais dis seulement une parole et je serai guéri. »

bon , ça se sent : je reviens de l'enterrement d'une personne lumineusement futée

suis pas moins indigne ni plus guérie pour autant

c'est vrai que dans l'ensemble sont pas lumineuses lumineuses , les créatures du bon Dieu

où-est-la-question a écrit:

c'est vrai que dans l'ensemble sont pas lumineuses lumineuses , les créatures du bon Dieu

C'est pour ça qu'on a domestiqué le feu, et encore, on se brûle toujours avec.

Bon, celle-là elle m'encombre sur le bureau, je la trouve pas terrible mais je n'arrive pas à l'effacer. Elle date un peu.
Juste au cas où vous n'auriez rien de mieux à lire.


Si les trous noirs, le théorème de Fermat ou la mécanique des fluides constituent pour certains des énigmes qui méritent d'être interrogées, je dispose à titre personnel de deux ou trois sujet pour lesquels je n'ai jamais réussi à dégoter le plus modeste début de piste, ils cristallisent le Grand Mystère de l'Univers.
Le couple hétérosexuel remporte la palme chaque année, que ce truc puisse exister me laisse sans voix. L'obsession des femmes pour leur poids, ce truc surgit de nulle part, qui n'a aucun sens, dont les hommes se foutent éperdument (zarrivent bien à bander devant une poupée en Latex, un mec ça se débrouille, c'est pas quelques kilos en trop qui feront la différence, dixit Foresti). Et la mode. Mais à quoi sert ce truc ?



Mily, c'est là qu'il devient évident que l'on peut naitre surdouée et dire absolument n'importe quoi.

Louboutin expliquait qu'un homme qui essaye des chaussures les regardent dans le miroir. Quand il s'agit d'une femme, c'est elle-même qu'elle scrute dans le miroir. C'est ce qui fera qu'une femme ne sera jamais une Geek, pour une paire de vernis ou pour n'importe quoi d'autre.

Et puis par pitié, respectons la tradition, les origines et le savoir-faire des trésors vivants. Une Repetto c'est ça, point final :


Rose Repetto doit se retourner dans sa tombe à la vue du modèle que tu as mis en spoiler. La tradition, le respect des anciens avant tout, on se cède pas aux sirènes de la mode, on est la mode. Sinon c'est n'importe quoi, c'est la chaos, la préparation des temps eschatologiques. Le bordel, quoi.

Question d'harmonie aussi, avec du 10 cm, si la jupe n'atteint pas au moins le genou, c'est un V10 monté sur un châssis de Citroën C3, ça impressionne au début, mais la faute de gout est annoncée.

Comme pour le jean porté avec du 10 cm, faut impérativement voir la cheville, faut du 7/8 ou rien, et bien cintré au mollet. Sinon, il y a perte de sens, on se lance dans l'aléatoire et le malfaisant.

Au sujet de ton problème de rack, je t'accorde le bénéfice de la facilité. Si tu es en mesure d'établir une classification qui respecte un ordre visuel sur la seule longueur des talons, tu approches de la zénitude. Pour le soulier de l'homme de qualité, la complexité est au rendez-vous. Faut-il séparer les derbys des richelieus, les lacés des monks, les noirs des marrons, les casuals des dressed shoes ?
Prise de tête assurée.
J'ai du me résoudre à les ôter de ma vue par l'entremise d'un meuble clos, la paix de l'âme.


La mode est un des sujets qui interpellent le plus la neurophysiologie, la sociologie, la logique et l'anatomie. Ma conclusion absolue et définitive est que la mode est faite pour s'identifier jeune et être identifié jeune; le fruit et l'émanation d'une époque. Robert Charlebois racontait son étonnement en constatant l'enthousiasme qu'il provoquait dans la génération Woodstock, ni son talent ni ses chansons n'étaient au niveau de chanteurs de variétés délaissés par les jeunes. Mais lui portait une veste en peau de mouton, et se coiffait la tignasse à la mode Afro.

Une fois passée la période copulatrice ou reproductrice, continuer à suivre la mode, ça fait momie retouchée sur Photoshop, on ne voit plus que les rides et les bandelettes.


Ce qui me frappe le plus dans tout ça, c'est le principe de l'imprégnation visuelle, l'intériorisation d'une symbolique.
Être jeune c'est être le reflet du présent, l'ébauche du futur. Au mépris de toute considération d'ordre esthétique ou pratique. Il fut un temps où pour taper dans l’œil des filles il fallait porter un slobard apparent sur au moins dix centimètres. Aujourd'hui la mode indique de déchirer son jean à hauteur des genoux. Dans des époques plus reculées, la pilosité d'un mont de vénus provoquait la décharge de testostérone conséquente. Maintenant, une foufoune non épilée c'est pas Simone de Beauvoir, c'est Sartre, La Nausée et Les Mains Sales.

Je m'amuserais bien à pondre une petite classification vite fait sur le gaz. Quand on est gamin, on est soumis à deux esthétiques vestimentaires, celle des parents et celle de son époque (d'autant plus rapidement changeante depuis l'intrusion des médias).

Pour se vieillir, rien de mieux que d'adopter le style djeuns. Le contraste crée le malaise. On ne voit plus que ce qui ne colle pas, cheveux blancs, peau fripée, calvitie. A croire que le syndrome de Mathusalem ou progéria soit devenu le modèle dominant. Supposé jeune de par sa mise, vieilli prématurément, rien n'évoque autant la jeunesse enfuie qu'un quinqua du Marais déguisé en hipster.

Quand j'étais jeune je me fixais des repères simples, que je ne devais jamais perdre de vue, quelle que soit mon évolution. Le principe de la toupie dans Inception. Quoi que j'en pense, le jour où je porterais une cravate c'est que j'aurais vendu mon âme au système. Ce sont quand même des privilèges de la jeunesse, que d'être très con et très déterminé.
Le jour où la volonté d'échapper au système a perdu le charme de la rebellitude, j'ai voulu tâter du Double Windsor, le jabot sur le goitre. Ne manquait plus qu'une fraise ou un chapeau à plume pour jouer dans dans l’Étroit Mousquetaire.
Il me fallait un truc plus connoté viril.
J'ai opté pour le nœud simple, façon dépouillé, comme Harry Callahan, Go ahead, make my day.

Ma principale chimère dans la vie est de chercher à ne pas faire comme tout le monde. Je me fous de la gueule des zèbres ici, je les défends quand ils sont moqués. Sinon, en fait, les zèbres je m'en fous. C'est une simple posture. Contre tout ce qui est pour, pour tout ce qui est contre. Chieur de base. J'ai donc opté pour le nœud papillon, appartenance de classe, revendication corporatiste, le cliché du Professeur en Médecine.

Et puis alors moi, point de vue tête de con, je suis au moins 6° dan. Plus tu me dis que c'est nul, plus je t'en fais bouffer. La meute m'a eu à l'usure. Je n'en pouvais plus d'être comparé à un serveur de bistrot.
Et pourtant j'avais sorti les arguments scientifiques. LE nid à microbes chez un toubib, c'est sa cravate en soie. Bien avant le clavier de l'ordi ou la poignée de la porte, les anglais ont montré dans des études bactériologiques sérieuses que la cravate était un bouillon de culture. Surtout que dans certaines situations, épingle, pince, ou pas, la cravate aurait un peu tendance à trainer dans la soupe.
Je partais sur du solide.
Mais garçon de bistrot...
J'ai craqué, j'ai abdiqué, j'ai déposé mon glaive et mon sabre aux pieds de l'ennemi.

C'est absolument dingue la puissance de l'image. Pour être reconnu porteur de la sagesse d’Esculape, rien de mieux qu'une blouse blanche à la con. Et si possible immaculée. Touché par la grâce. Tu te tapes de la physique et de la thermodynamique pendant deux ans, la troisième année tu enfiles une blouse blanche, et c'est parti pour le manège mytho, les gens te racontent tout, te demandent ton avis sur tout.
Et attention, faut taper cliché, uniquement cliché, pas de faute de gout, pas de fioritures.
Juste après la blouse blanche, le cliché fondamental à respecter c'est celui de la vocation. Le gars, il bande d'entendre tes jérémiades, tes considérations sur l'art médical, il a les doigts de pied en éventail de toucher ton écrouelle.

Dans ma mythologie à moi un cavalier a les pouces retournés en crochet de bottines, un forgeron la gueule cramée, un pianiste des paluches de déménageurs, et un médecin ça recoud une fémorale dans la boue des tranchées de Verdun, ça plonge les mains dans les sanies et les bubons, ça défonce sa race à un cancer. Pour moi un chirurgien sans gouttes suspectes sur ses lunettes, ou sans au minimum deux litres de plasma sur son bas de pantalon, c'est un branleur qui bosse à la sécu. Un boucher anorexique n'existe pas. Un fromager bronzé est une hérésie. Crafmanship makes craftman. Moi, je suis rassuré d'être opéré par un type qui porte les traces de son programme de la semaine sur sa blouse. Crédible.

Mais il y a peu de gens qui continuent à jouer aux cow-boys et aux indiens dans leur tête passée la vingtaine. Plus les gens vieillissent plus ils simplifient les choses. Un crado est un crado, nosocomial, procédure, hygiène, ils lisent internet en plus. Plus tu deviens adulte moins tu joues. Ce qui oblige à respecter l'inutile, l'apparence. Le chocolatier glisse précautionneusement ton rocher dans un sac à l'aide d'une pince. Il fait comme si ton délice à venir n'avait jamais connu la main de l'homme. Foutaises. Mais ça rassure. Tu penses échapper aux salmonelles des mains du vendeur.

A l'âge de la découverte du bâton tout dur, le petit garçon subdivise l'espèce féminisme en deux sous-espèces, sa mère et les putes. Toute des putes, sauf ma mère, qui est une sainte. Imaginer sa mère se faire ramoner la chatte façon grand veneur lui est invivable. Reste les putes. Les cagoles. Les Marie-couche-toi-là. Les pouffes. Les blondes. Les salopes. Les bonnes. La bonne. Les cuisses. Les fesses. Les chaudasses. Il est en phase d'acquisition de la cible. Target locked. Launch.

C'est l'âge où l'identification de la pute reste la préoccupation dominante. De l'acné, pas de fric, pas d'expérience, faut cibler du solide, de la personne perméable.
Chaque époque a fourni son stéréotype de la pute. Dans les années cinquante les films nous montraient des filles perdues habillées chic, comme plus aucune grande bourgeoise n'oserait se vêtir aujourd'hui. C'était la chevelure arrangée, le rouge à lèvres pétant, un accent trainant, une gestuelle sans retenue. A l'époque, une jeune fille de quatorze qui prétendait sortir avec un simple à lèvres se faisait admonester et enfermer dans sa chambre. Pas de ça chez nous. Tout dépend de ce qui envoie le message " je suis une pute ".

Les choses ont évolué d'une manière si particulière qu'aujourd'hui plus personne ne décernerait le qualificatif de pute à une jeune femme loquée mini-short, démarcation du collant apparente et talons vertiges, c'est juste une gamine qui fait comme les copines. La frontière vestimentaire entre la jeune fille de bonne famille vertueuse et donc chiante, et la grosse chaudasse avaleuse de bites au kilomètres s'est effacée au fil des années.

Je tente de définir ce qui aujourd'hui constituerait le signal d'appel de la pute. Je vois pas. Mais vraiment je vois pas. La moindre adolescente coincée se trimballe en mini-jupe, talons de maboul, maquillage-platrage rehaussé de rouge-baiser. C'est l'impasse.

Parce que le problème c'est pas de savoir comment elles sont habillées, ça on s'en fout complètement, c'est bien un truc de filles je vous jure, le problème reste inchangé, repérer la cible qui va améliorer les statistiques de tirs au but. C'est bien la merde je vous jure. Avec des modèles féminins comme Miley Cirhus et sa langue, Jennifer Lopez et son booty shake, Shakira et son boobs dance, ces salopes ont saturés nos systèmes de détection. C'est une attaque par déni de service. Trop c'est trop.
On se perd dans les fumigènes. Mais où qu'elles sont les putes, les vraies, celles qui veulent bien ?


Je tourne autour du sujet des talons hauts. Pour une raison, une seule. J'ai pas besoin de réfléchir pour lorgner. Je suis interpellé en mon moi intérieur. Pourquoi un objet aussi banal me liquéfie-t-il les neurones ? Comment ça marche ? Pourquoi cette chausse qui a de fortes chances de sentir les pieds est-elle capable de percer toutes mes défenses, de déclencher ce sourire idiot du mâle caressé dans le sens du poil ? D'où vient le pouvoir de cette saloperie de stiletto ?



Normalement tous ces artifices n'ont qu'un seul but, renforcer le message, attiser la convoitise du chasseur : " gaffe les mecs, œstrogène surchoix dans le secteur ". Les talons hauts augmentent la taille perçue, galbent les mollets, font ressortir la croupe et mettent les boobs en avant. Hormones en fusion à l'horizon, épandage des gènes en terre fertile, promesses de volupté et de survie à long terme. C'est le pithécanthrope qui s'impose, pas le lycanthrope (je sais, ça veut rien dire, mais ça sonnait marrant).

Normalement mes radars ne devraient capter que la croupe et les lolos placés en posture avantageuse. Mah non, y a un bug, c'est la longueur des talons que je regarde, une dramatique erreur de parallaxe.
Et en réalité, non, mon cerveau ne fait pas que déconner. Les anglais, encore une fois, ont fait l'expérience des talons. Les cobayes innocents étaient confrontées à trois jeunes femmes assises sur un tabouret de bar. Elles portaient successivement différentes longueurs de talons. C'est ce dernier critère qui était statistiquement le plus significatif pour fasciner les mâles.

Si je reprend le défilé des modes vestimentaires au cours du siècle passé, je fais la constatation suivante : il en faut très peu pour stimuler l'appétit masculin, je dirais même qu'il vaut mieux éviter de faire quoi que soit dans ce sens, à croire qu'il s'agit d'un appétit sans objet, quand t'as faim, t'as faim, pas besoin d'avoir un plat de choucroute sous les yeux pour avoir faim. Mais pire, c'est un appétit chronique, l'a tout le temps faim le gars, et même quand son service trois-pièces se met en grève ou part à la retraite, il peut plus consommer, mais il a toujours faim.

Je crois qu'on peut lui fourguer n'importe quel symbole de la séduction. En ce moment, c'est le jean déchiré aux genoux. Dans les autres symboles temporaires, on a eu le droit aux chaussures de chantier. Certaines modes sont plus pérennes, plus ancrées dans l'imaginaire occidental, jupe, talons.

Je vois des schémas simples derrière tout ça.
Un cerveau masculin n'attend que le plus minuscule signe de la disponibilité féminine.
L'homme propose, la femme dispose. Pour que l'homme propose, il suffit de lui envoyer un message simplissime, faut pas trop lui embrouiller les neurones. Pas la peine de se rapprocher de lui, pas la peine de se passer la main dans les cheveux, pas la peine de l'écouter en battant des cils, ça c'est déjà le langage subliminal de la séduction, celui qu'il peut percevoir, mais jamais consciemment.
Un cerveau masculin faut lui parler simple.
Une paire de talons est un langage qu'il sait interpréter.
Une simple paire de talons, et hop, son neurone est monopolisé.

C'est bien foutu la nature quand même, non ? Dés que madame se sent motivée par les hormones pré-ovulatoires, un bout de tendelle, une posture disponible, une caresse dans le cou, deux talons, et bloooiiiing, la survie de l'espèce est assurée. Dans ce domaine, il est indispensable que le cerveau masculin reste rudimentaire.

Hannnn le genre de vidéo que je ne peux pas regarder en entier... à la première cheville qui se tort, j'ai mal, j'attrape la mienne dans mon canapé pour la rassurer, c'est bon j'ai ma super chevillère bien en place.

Plus jamais...:

à jamais...:

à croire que j'ai été châtrée...

La première fois que j'ai vu une vidéo de Solangeteparle, j'attendais la vanne. Mais non, c'est du premier degré.

" aahhh, mais pourquoi qu'on trouve plus de vrais hommes de nos jours, ma pauv'dame ? "

Parce qu'ils se planquent, sont pas fous les mecs ! Pas question de se faire choper par la patrouille ! Je préfère indiquer ladyboy sur mes papiers, me déguiser en drag-queen, tout plutôt que d'être confronté à ce genre d'hystéro-pétée du casque.

Remarque, ça pourrait servir de test. Quand tu suspectes de la chieuse de très haut niveau, tu lui demandes ce qu'elle pense de Solangeteparle. Si elle parait séduite, tu gardes ton slip en kevlar et tu commences à te faire les ongles.

La mode ne sert à rien. La mode n'est pas le but, c'est le point de départ. Croire que cela sert à quelque chose, c'est rentrer dans ce que décrit Solange dans sa vidéo (au demeurant à peine supportable).  
Ca critique la femme qui s'astreint à la dictature des talons et de la manucure, mais ça susurre comme une chatte ronronnante, ça surjoue la fragilité en parlant du plaisir d'arpenter les pavés d'une démarche assurée.  
Ca se trémousse, ça envoie du sous-entendus qui laisse deviner que la période des chaleurs approche, mais alors, les salopes, ce sont celles qui sont en minijupe.

La mode ce n'est pas se conformer à des codes. Ca, ça s'appelle suivre des modes, suivre le troupeau (" mouuuuuh où sont mes rayures ?"). Acheter le modèle de la saison, la couleur de la saison. Ce qui amène inévitablement la " femme libre ", un poil agacée, à revendiquer de ne pas suivre la mode.

A partir du moment ou l'on achète un vêtement, que ce soit d'un grand créateur, dans une friperie, dans une chaine low cost, c'est de la mode. Je repense à cette scène du Diable s'habille en Prada, ou Meryl Streep explique à sa nouvelle assistante, qui prétend mépriser la mode comme symbole de superficialité et dit préférer des plaisirs mois superficiels, que son immonde pull bleu n'est pas bleu, mais "bleu céruléen", que ce coloris a une histoire, que ce modèle a été dessiné par quelqu'un, a été la pièce d'un créateur, avant de se retrouver produit à grande échelle et empilé sur un bac à 19,90$ pour être récupéré par quelqu'un qui prétend se foutre de la mode.

Je ne suis pas les tendances, mais j'aime la mode. J'aime les collections, je respecte les créateurs, j'aime les belles pièces intemporelles, bien finies, sobres.
Je préfère aller chiner un Darel patiné d'une collection de 2010 dans mon petit dépôt vente que d'acheter pour le même prix un sac à dos Lafuma pratique et confortable. Parce que mon sac Darel, avec sa patine, son cuir usé par endroits, il a une histoire. Il y a déjà la complicité avec la propriétaire du dépôt vente, qui me connait, qui repère les pièces que j'aimerais, qui m'envoie un SMS et me les met de côté. Elle connait mes goûts, mes influences, ma taille, ma pointure, mes couleurs. Je paye exactement le même prix que pour une copie low cost dans une chaine, fabriqué dans une usine Sri lankaise ou chinoise par des gamins. Moyennant un tour au pressing ou chez le cordonnier, j'ai une pièce increvable, intemporelle, bien finie, avec une histoire.

Les JC Agnes noires en talon 8,5 que Numéro6 a postées, je les ai dans ma collection. Je les ai traquées pendant des mois sur tous les sites de thrift. J'avais paramétré toutes les alertes sur la pointure, la couleur, l'état. J'avais le budget bloqué. Hors de question d'acheter autre chose avant de les avoir. Je viens de les recevoir. Pour moi, c'est bien plus satisfaisant qu'un achat compulsif pour une imitation à 50 $ chez Nine West.

Pour citer C. Louboutin, une paire d'escarpins noirs, c'est un visage sans maquillage. Après on travaille autour de la base.
Je dois avoir une bonne part de fonctionnement masculin, parce que quand j'achète une paire de chaussures, j'observe les finitions, l'équilibre, l'épaisseur de le semelle. Ensuite j'imagine ce qui va s'accorder avec, comment je vais l'intégrer au reste.

Je présente mes plus plates excuses à toutes les femmes qui sont persuadées de défendre le droit des femmes en disant que la mode est une dictature. Je vous laisse me cataloguer putain superficielle juchée sur des talons aiguilles et empêtrée avec sa manucure. On est pas une salope pour un style vestimentaire. On est pas une salope parce qu'on porte un micro-short ou une mini-jupe ou qu'on twerke en tirant la langue.
On peut trouver ça laid, vulgaire, de mauvais goût, on peut ne pas aimer. Mais une femme en mini-jupe n'est pas une salope. Une salope ne se reconnait pas à ses vêtements ou à sa façon de danser. Quand on a vu danser des vierges Zoulous à moitié nues, on touche à une autre dimension de la féminité. Le modèle chienne de garde s'est déclassé.
On ne perd pas sa dignité pour une jupe trop courte ou 2 centimètres de talons en trop.

Dire qu'on aime pas la mode, à moins de se balader à poil, ça n'a pas de sens. C'est comme dire qu'on aime pas respirer.
Ou dire qu'on aime pas manger parce qu'on ne va pas dans le dernier restau qui fait le buzz. Ou dire qu'on aime pas lire parce qu'on ne lit les les best-sellers de la rentrée littéraire. C'est juste une affaire de choix.

tss tss ce n'est pas ce que dit Solange Mily.
Elle dit qu'on n'est pas obligée de porter des talons pour être féminine.

On ne parle pas de fashion victim là, mais de femmes qui s'imposent des contraintes et souffrances (talon, regime, sourire débile) pour être féminine.

Elle m'agace aussi la Solange avec sa façon mollasse et niaise de parler mais je suis d'accord avec elle. C'est quoi être féminine ? Ne peut-on pas être féminine en basket et pantalon ?
Ca me rappelle un débat qu'il y avait eu sur ZC
https://www.zebrascrossing.net/t18587-c-est-quoi-la-feminite-pour-vous

Oui je sais Numero6, je te gonfle (garde ton kevlar ^^)
D'facon, je suis dehors déjà

@Centaure : Quand je me suis retrouvée face au chirurgien orthopédique qui m'a expliqué ce qu'il allait faire avec mon genou broyé, je m'en foutais bien des talons. Ce qui m'intéressait, c'était de savoir si j'allais pouvoir danser. Si j'allais pouvoir continuer à reposer les pieds sur un bateau par mer 6 sans que mon genou se dérobe au moindre coup de roulis. Si j'allais pouvoir courir.
Il m'a dit que je pourrai même porter des talons. L'ironie, c'est que je n'en portais quasiment pas avant ça.
Si tu peux toujours monter sur un cheval, tu as gagné.

Ca ne fera pas moins de toi une femme. Comme je dis, les vierges du Swaziland qui font la danse du Roi, elles n'ont pas de talons. Elles n'ont pas de maquillage. Ce n'est pas pour autant que ce ne sont pas des femmes.

Quand je suis en godillots de chantier et bleu de travail en inspection de citerne vapeur ou de caisse à gazole, personne ne m'appelle Monsieur. D'ailleurs, c'est marrant, ils m'appellent Maman, mes marins. Pourtant, je n'ai pas l'impression de les materner. Je le fais peut-être sans m'en rendre compte.
EDIT : en 2012, j'ai déposé mon bateau en cale sèche. Mon adjoint, un gros mécano poilu, est descendu avec moi dans le bassin pour voir la structure. Ce type, qui, de son propre aveux, me disait avoir peur de travailler avec des femmes, m'a parlé pendant des heures de la forme de la coque. Il a utilisé les mots " voutes " "cambrure " " arche ". Il m'a parlé de l'équilibre de la quille. Il a fini en me disant " quand je vois ça, ça me fait penser aux talons de ma femme ". Ce type vit pour la mécanique, les pistons, la graisse ... et quand il voit une quille de bateau, la première chose à laquelle il pense, ce sont les talons de sa femme.

@Parisette : si porter des talons me faisait souffrir, je n'en porterais pas. La ballerine Repetto aussi, c'est féminin. j'en ai toujours une paire dans ma voiture ou dans mon sac. Ca me rassure.

Danser, ça fait un bail que je ne danse plus que le mia... un slow je veux bien, mais le reste, ça me fait peur. Ça m'était déjà fortement déconseillé, maintenant c'est mort.

Monter à cheval, ça je n'ai pas osé lui demander... Pas envie de lui dire que je n'en ai rien à foutre de ses conseils en la matière et que je monterai quand même, même si ça implique de monter sans étrier.

En fait, à partir du moment où j'ai compris que la posture importait plus que la taille du bonnet, j'ai libéré mes petits seins de mes soutifs trop serrés... Le maintien, le sourire, le regard, je féminise tout ça dès que j'en ai envie. Dans une demi heure, je vais me bouger les fesses et trouver un moyen pour faire monter la mayonnaise malgré la chevillère. Je sais qu'il ne va même pas la voir.

Les talons, j'en ai peu, mais je les aime. Je les mettais peu, mais quand je les mettais, ça me donnait des ailes. Petite, si Sissi était une icône, je rêvais secrètement de devenir une pin up...

j'aime:

Hannnnn, je sens que Numéro6 va s'en donner à cœur joie !

Mily, pareil pour moi. J'aime me maquiller, je le fais pour séduire certes, mais surtout parce que j'aime ça.

La dictature de la mode, talon et poids ideal c'est quand on se fait violence pour plaire.

Pour moi Solange parle aux jeunes filles qui pensent qu'être une femme c'est comme ça. Y'a mille façons d'être une femme. Il faut trouver sa façon à soi.

Alors évidemment on ne plaira pas à tous les hommes. Un homme qui aiment regarder les jambes en nylon d'une femme sera forcément frustré que sa femme ne se mette qu'en Jean.
Il suffit de trouver l'homme avec lequel on peut être soi (pour le bonheur des 2).

Ah mais en fait je pensais l'avoir déjà dit, mais je m'en fous un peu de ce qu'en pense " les hommes ". Il m'arrive d'en jouer et de m'amuser, mais c'est un jeu. Ce n'est pas sérieux.
Il n'y a que les femmes pour prendre ça au sérieux peut-être.
J'aime la mode pour la mode, comme j'aime la sculpture, la musique ... je pensais que ça se comprenait.

Oui ça se comprenait

Patate a écrit:

si tu ne te différencies pas d'une chienne, t'as toutes tes chances avec l'ami qui gît-ici

En toi je gis

On ne perd pas sa dignité pour une jupe trop courte ou 2 centimètres de talons en trop.

Danke, j'avais envie de l'entendre d'une femme.

Ah mais en fait je pensais l'avoir déjà dit, mais je m'en fous un peu de ce qu'en pense " les hommes ". Il m'arrive d'en jouer et de m'amuser, mais c'est un jeu. Ce n'est pas sérieux.

shoukran jazilan, toute la différence entre une femme et une féministe.

Ce qui me frappe c'est qu'il faut avoir le caractère en acier trempé de Mily pour échapper à la tentation du féminisme pleurnichard.

Rien que pour elle, un petit extrait d'un site super-clivant, dont le charme n'opère qu'à condition d'être née avec au minimum trois paires de couilles.

pourquoi y'a pas de mouvements féministe dans les pays ou les femmes ont des couilles :

.

c'est hard quand même. Il y va pas avec le dos de la cuillère hein  
Mon père sort ce genre de truc en guise de bizutage du nouveau boyfriend. C'est la tradition.
Avec mon frère, on s'assoit dans un coin avec le pop corn.
Difficile de garder le masque quand Mr Boyfriend se tourne vers moi l'air de dire "mais euh ? Tu dis rien ? "
Il n'y a pas de bonne ou de mauvaise réaction. En fonction de la manière dont le discours est accueilli, après, on discute.

Spoiler:

C'est pas l'idéal non plus. Pour une raison qui me questionne, ça a créé toute une génération de jeunes un peu paumés avec des idées contradictoires sur les femmes. La société antillaise est anormalement matriarcale. Ca manque quand même d'équilibre.
Ca me fait froid dans le dos de voir à quel point je suis influencée par cette culture "potomitan". Ici plus qu'ailleurs, je sens à quel point tout y revient.

C'est pas pour autant que je ne me reconnais pas dans certaines causes féministes. L'égalité des chances, les lois contre l'excision, pour la contraception choisie, pour l'IVG, contre les violences en tout genre ...

Pourquoi j'ai besoin de genoux et pas de chaussures pour danser:

Avant de me faire avoir en commandant des mocassins sur Internet, je ne savais pas que les anglo-saxons avaient un cou-de-pied moins fort que les français.

J'ai cru remarqué que les chocodermes avaient une voute plantaire plus aplatie que les leucodermes. Me suis toujours demandé si ça posait problème dans le choix des pumps. Ça existe des bottiers spécialisés ?

une adresse pour les vrais sapeurs !! (ou presque)
BOTTIERS REUNIS DU CAMEROUN

Nan mais là t'as dit "leucoderme" je te parle plus

[quote="Centaure Z'ailée"]

Plus jamais...:

Trop belle!!!

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Numero6 a écrit:Bon, celle-là elle m'encombre sur le bureau, je la trouve pas terrible mais je n'arrive pas à l'effacer. Elle date un peu.
Juste au cas où vous n'auriez rien de mieux à lire.

C'est bien foutu la nature quand même, non ? Dés que madame se sent motivée par les hormones pré-ovulatoires, un bout de tendelle, une posture disponible, une caresse dans le cou, deux talons, et bloooiiiing, la survie de l'espèce est assurée. Dans ce domaine, il est indispensable que le cerveau masculin reste rudimentaire.

De la tendelle?! Faut que tu me montres, je connais pas encore!

Mily a écrit:Laisse tomber, rupture de stock

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