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Re: Je t'aime
Bonsoir If,
tes messages sont toujours empreints à la fois d'une forme de sagesse et d'un œil pétillant. Me savoir dans tes exceptions me couvre d'une douce sensation. Je fut et suis encore. Peut-être un peu moins, mon cœur de papier prend souvent l'eau ici. Et de jour en jour il sèche un peu moins bien.
Pourtant, c'est désormais ma saison. J'aurais tellement de choses à écrire. Ne t'est-t-il jamais arrivé de vouloir écrire quelque chose; quelque chose de si finement et purement pensé par rapport à ton ressenti, qu'il te semble que l'écrire dénaturera toute émotion?
J'ai de nombreux personnages, de nombreuses histoires. Mais il me manque une étincelle pour commencer. J'ai toujours penser avoir besoin d'une sorte de muse. Ce Hyacinthe qui déclencherait cette écriture et à qui je efforcerais d'offrir un plus beau destin.
En Juillet, je connais un endroit, un petit chemin en bordure de Saint-Christol, où l'on peut admirer le coucher de soleil sur le pic Saint Loup, parmi les oliviers, en mangeant des abricots. La première fois, c'était il y a 3 ans. J'avais auparavant été envahi par la mélancolie, mais jamais comme cela. Ce fut la première fois que je souhaitais que le serpent me morde et me renvoi sur ma planète.
tes messages sont toujours empreints à la fois d'une forme de sagesse et d'un œil pétillant. Me savoir dans tes exceptions me couvre d'une douce sensation. Je fut et suis encore. Peut-être un peu moins, mon cœur de papier prend souvent l'eau ici. Et de jour en jour il sèche un peu moins bien.
Pourtant, c'est désormais ma saison. J'aurais tellement de choses à écrire. Ne t'est-t-il jamais arrivé de vouloir écrire quelque chose; quelque chose de si finement et purement pensé par rapport à ton ressenti, qu'il te semble que l'écrire dénaturera toute émotion?
J'ai de nombreux personnages, de nombreuses histoires. Mais il me manque une étincelle pour commencer. J'ai toujours penser avoir besoin d'une sorte de muse. Ce Hyacinthe qui déclencherait cette écriture et à qui je efforcerais d'offrir un plus beau destin.
En Juillet, je connais un endroit, un petit chemin en bordure de Saint-Christol, où l'on peut admirer le coucher de soleil sur le pic Saint Loup, parmi les oliviers, en mangeant des abricots. La première fois, c'était il y a 3 ans. J'avais auparavant été envahi par la mélancolie, mais jamais comme cela. Ce fut la première fois que je souhaitais que le serpent me morde et me renvoi sur ma planète.
Invité- Invité
Re: Je t'aime
.....................................................................................L'idée de retour paraît souvent attrayante...
Quitte à être venu jusqu'ici, autant nous révéler ta planète avant de repartir.
Qu'y a-t-il de plus important ?
Quitte à être venu jusqu'ici, autant nous révéler ta planète avant de repartir.
Qu'y a-t-il de plus important ?
Lorelei- Messages : 1414
Date d'inscription : 15/08/2016
Age : 36
Localisation : Sion, 1950 CH
Re: Je t'aime
Et pourquoi pas if, écrire sur ces autres qui t'on amener à être un peu plus toi...
Il faut être humble devant l'étendue qui s'offre à nous, celle de la conscience.
Autant on avance, autant il en reste.
ô temps, toi tu ne restes pas si longtemps.
De l'intention découle l'énergie qui anime l'acte.
Alors bougeons, l'intention est sans temps, l'acte lui fait partie de l’éphémère,
écouter son intuition et bouger quand il est temps,
être juste à et dans l'instant.
Inlassablement les mêmes schèmes se présentent, l'équilibre ne peut nous décentrer, c'est à nous de le faire, et alors s'installer dans un cercle plus grand.
En tous cas avec quelques unes et uns je m'amuse bien ici!
Il faut être humble devant l'étendue qui s'offre à nous, celle de la conscience.
Autant on avance, autant il en reste.
ô temps, toi tu ne restes pas si longtemps.
De l'intention découle l'énergie qui anime l'acte.
Alors bougeons, l'intention est sans temps, l'acte lui fait partie de l’éphémère,
écouter son intuition et bouger quand il est temps,
être juste à et dans l'instant.
Inlassablement les mêmes schèmes se présentent, l'équilibre ne peut nous décentrer, c'est à nous de le faire, et alors s'installer dans un cercle plus grand.
En tous cas avec quelques unes et uns je m'amuse bien ici!
Dernière édition par jolindien le Mer 4 Juil 2018 - 11:31, édité 1 fois
jolindien- Messages : 1602
Date d'inscription : 05/07/2015
Re: Je t'aime
Davidab', j'ai lu ton post, il est très beau.
Sensible et émouvant.
D'autant que je connais St Christol et le Pic st Loup.
(mais pas ton petit chemin).
J'y répondrai, mon ami.
Tu es en bonne compagnie, avec Lorelei...
Sensible et émouvant.
D'autant que je connais St Christol et le Pic st Loup.
(mais pas ton petit chemin).
J'y répondrai, mon ami.
Tu es en bonne compagnie, avec Lorelei...
ifness- Messages : 3028
Date d'inscription : 04/07/2016
Age : 101
Localisation : Plus nulle part, désormais
Re: Je t'aime
pour toi je ferai
un km à la nage chaque semaine
dix kms de marche rapide en garrigue
une montée à l'Aigoual ou autre sommet
vingt kms à vélo sans orage (ô désespoir !)
pour toi je lirai
les oeuvres de Marguerire Duras
tout Nietzsche en quelques semaines
les Contes des Mille et Une Nuits
et 500 Nuances de Grey (toutes mes excuses, Grey !)
pour toi je marcherai sur la plage, d'Ostende à Hossegor,
en empruntant les chemins des douaniers, ou les longs espaces que la marée décline
pour toi je grimperai sur l'Aigoual sur Lure
par les Chemins Noirs dont parle tant Sylvain
lorsqu'il s'absente d'Homère,
pour toi je me noierai dans la turquoise des eaux
de Kephalonia ou, froide, des Lofoten,
même turquoise, mêmes rivages,
pour toi j'irai me perdre en forêt boréale
où l'on croise des fées qui
(depuis leur vélo)
disent
(entre bergeronnettes)
"a sweet day"
quand l'on est à minuit
pour toi j'irai me perdre
entre tes cuisses
dans ton plaisir
contre le clitoris
de ton désir
pour toi je m'oublierai
et
tu prendras le volant, comme chaque matin ,
en attendant le week-end,
en convoyant les enfants,
en attendant la plage
ah ! la plage rêvée,
seuls contre la mer turquoise,
à-demi nus, sous les ombrages,
et le ressac,
et tous ces gens qui passent
rien n'est parfait
un km à la nage chaque semaine
dix kms de marche rapide en garrigue
une montée à l'Aigoual ou autre sommet
vingt kms à vélo sans orage (ô désespoir !)
pour toi je lirai
les oeuvres de Marguerire Duras
tout Nietzsche en quelques semaines
les Contes des Mille et Une Nuits
et 500 Nuances de Grey (toutes mes excuses, Grey !)
pour toi je marcherai sur la plage, d'Ostende à Hossegor,
en empruntant les chemins des douaniers, ou les longs espaces que la marée décline
pour toi je grimperai sur l'Aigoual sur Lure
par les Chemins Noirs dont parle tant Sylvain
lorsqu'il s'absente d'Homère,
pour toi je me noierai dans la turquoise des eaux
de Kephalonia ou, froide, des Lofoten,
même turquoise, mêmes rivages,
pour toi j'irai me perdre en forêt boréale
où l'on croise des fées qui
(depuis leur vélo)
disent
(entre bergeronnettes)
"a sweet day"
quand l'on est à minuit
pour toi j'irai me perdre
entre tes cuisses
dans ton plaisir
contre le clitoris
de ton désir
pour toi je m'oublierai
et
tu prendras le volant, comme chaque matin ,
en attendant le week-end,
en convoyant les enfants,
en attendant la plage
ah ! la plage rêvée,
seuls contre la mer turquoise,
à-demi nus, sous les ombrages,
et le ressac,
et tous ces gens qui passent
rien n'est parfait
ifness- Messages : 3028
Date d'inscription : 04/07/2016
Age : 101
Localisation : Plus nulle part, désormais
Re: Je t'aime
Je poste sur "L'amour".
Ce fil a l'air abandonné.
Donc je précise ici.
(Je n'attends, ceci posé, aucune réaction particulière. J'écris. C'est tout.)
bisoux.
if
Ce fil a l'air abandonné.
Donc je précise ici.
(Je n'attends, ceci posé, aucune réaction particulière. J'écris. C'est tout.)
bisoux.
if
ifness- Messages : 3028
Date d'inscription : 04/07/2016
Age : 101
Localisation : Plus nulle part, désormais
Re: Je t'aime
Oui c'est beau et simple merci de remettre l'amour au gout du jour
Crystal Teinté- Messages : 110
Date d'inscription : 06/04/2018
Age : 46
Localisation : Le pays d'Oz
Re: Je t'aime
Malgré le désespoir où il est plongé
Masqué devant l'apparente adversité
Notre confiance il faut renouveler
L'amour, toujours, de ses cendres renaît
Masqué devant l'apparente adversité
Notre confiance il faut renouveler
L'amour, toujours, de ses cendres renaît
Elliot- Messages : 1177
Date d'inscription : 06/06/2018
Age : 43
Localisation : Dans la stratosphère
Re: Je t'aime
Et oui il ne faut pas laisser le blessures être des douleureuses les cicatrices se referment et le temps le temps des battements de coeur je reste sereine.
Je veux un bonheur paisible avec de la compréhension et au diable les mots juste un regard qui comprend et qui en dit loin Arpagon compte son argent, Thésée les pas qui entrave son amour et je sens déjà les rayons du soleil de l'amour sans questions.
Celui que l'on accepte sans tout le temps dire que l'on le mérite pas et à force de l'étreindre dans la peur il est comme un oiseau qui rend son dernier souffle mais en fait il s'agissait d'un Phoenix qui par le feu et le souffle ramine même l'amour le plus moribond le faisant pâlir face à l'origine de l'amour imparfait car sans faille.
Je veux un bonheur paisible avec de la compréhension et au diable les mots juste un regard qui comprend et qui en dit loin Arpagon compte son argent, Thésée les pas qui entrave son amour et je sens déjà les rayons du soleil de l'amour sans questions.
Celui que l'on accepte sans tout le temps dire que l'on le mérite pas et à force de l'étreindre dans la peur il est comme un oiseau qui rend son dernier souffle mais en fait il s'agissait d'un Phoenix qui par le feu et le souffle ramine même l'amour le plus moribond le faisant pâlir face à l'origine de l'amour imparfait car sans faille.
Crystal Teinté- Messages : 110
Date d'inscription : 06/04/2018
Age : 46
Localisation : Le pays d'Oz
Re: Je t'aime
L'amour moi j'y crois et celui que je propose est simple tout comme un non ou un oui sans avoir peur du rejet .
Personne ne peut te forcer à suivre quelqu'un part amour et ne plus savoir ce que l'on veut.
L'amour est aveugle mais nos autres pallient à celui qui manque celui ou celle qui ne s'aime pas ne sait pas ce qu'il veut et moi je sais qui je veux, moi dans la simplicité non suivie ni escortée sans obligation car aimer c'est aussi s'effacer, comme de l'encre rouge bu par un buvard loin des larmes qui jaillisssent alors qu'une main sur un joue ondine suffit a remettre de la confiance et le courage de pleurer une fois de plus sans que cela soit la dernière.
Les amours blessaient ne font que perdurer dans un présent plein de peur et un avenir plein de haine.
Et moi je suis (suivre) je suis (être en dehors de ces choses materielles qui blessent dès l'aurore dans du verre brisé seul la chaleur fait fondre les tessons tristes d'une violence sans nom et moi pendant ce temps je survie ne voulant pas croire car ma foi reste là ou nul personne ni dieux ni maître ne pourront me retirer ma dignité, celle d'aimer , même loin, même fort même sans force.
Je refuse l'extérieur mais aucunement la vérité de mon coeur de mon âme ou de mon corps .
LA LIBERTÉ OU LA MORT et vivre encore sans petitesse faire de kilomètre avec un corps endurci par les paysages et toutes ces questions qui font peur au humain mais aucunement au chimère comme moi.
Par ce que j'existe, défiant toute les lois de la gravité et des entités je vis et je cri comme quand j'ai été jeter dans cette planète bleue qui ne peut étancher ma soif d'amour et de vérité.
La vérité ou la mort, je ne choisis pas seul car seule je ne peux rien sauf me fourvoire en pensant que je suis .
Mais qui une femme qui est .
Personne ne peut te forcer à suivre quelqu'un part amour et ne plus savoir ce que l'on veut.
L'amour est aveugle mais nos autres pallient à celui qui manque celui ou celle qui ne s'aime pas ne sait pas ce qu'il veut et moi je sais qui je veux, moi dans la simplicité non suivie ni escortée sans obligation car aimer c'est aussi s'effacer, comme de l'encre rouge bu par un buvard loin des larmes qui jaillisssent alors qu'une main sur un joue ondine suffit a remettre de la confiance et le courage de pleurer une fois de plus sans que cela soit la dernière.
Les amours blessaient ne font que perdurer dans un présent plein de peur et un avenir plein de haine.
Et moi je suis (suivre) je suis (être en dehors de ces choses materielles qui blessent dès l'aurore dans du verre brisé seul la chaleur fait fondre les tessons tristes d'une violence sans nom et moi pendant ce temps je survie ne voulant pas croire car ma foi reste là ou nul personne ni dieux ni maître ne pourront me retirer ma dignité, celle d'aimer , même loin, même fort même sans force.
Je refuse l'extérieur mais aucunement la vérité de mon coeur de mon âme ou de mon corps .
LA LIBERTÉ OU LA MORT et vivre encore sans petitesse faire de kilomètre avec un corps endurci par les paysages et toutes ces questions qui font peur au humain mais aucunement au chimère comme moi.
Par ce que j'existe, défiant toute les lois de la gravité et des entités je vis et je cri comme quand j'ai été jeter dans cette planète bleue qui ne peut étancher ma soif d'amour et de vérité.
La vérité ou la mort, je ne choisis pas seul car seule je ne peux rien sauf me fourvoire en pensant que je suis .
Mais qui une femme qui est .
Crystal Teinté- Messages : 110
Date d'inscription : 06/04/2018
Age : 46
Localisation : Le pays d'Oz
Re: Je t'aime
C'est très beau, ce que tu écris, Crystal.
ifness- Messages : 3028
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Age : 101
Localisation : Plus nulle part, désormais
Re: Je t'aime
.............
I like to see it lap the Miles -
And lick the valleys up -
And stop to feed itself at Tanks -
And then - prodigious step
Around a Pile of Mountains -
And supercilious peer
In Shanties - by the sides of Roads -
And then a Quarry pare
To fit it's sides
And crawl between
Complaining all the while
In horrid - hooting stanza -
Then chase itself down hill -
And neigh like Boanerges -
Then - prompter than a star
Stop - docile and omnipotent
At it's own stable door -
(Emily Dickinson. Poésie 384. 1862.)
(Je pense à Giono.)
I like to see it lap the Miles -
And lick the valleys up -
And stop to feed itself at Tanks -
And then - prodigious step
Around a Pile of Mountains -
And supercilious peer
In Shanties - by the sides of Roads -
And then a Quarry pare
To fit it's sides
And crawl between
Complaining all the while
In horrid - hooting stanza -
Then chase itself down hill -
And neigh like Boanerges -
Then - prompter than a star
Stop - docile and omnipotent
At it's own stable door -
(Emily Dickinson. Poésie 384. 1862.)
(Je pense à Giono.)
ifness- Messages : 3028
Date d'inscription : 04/07/2016
Age : 101
Localisation : Plus nulle part, désormais
Re: Je t'aime
..............Chaque jour est plus chaud
Et insensiblement plus court
Depuis la Saint-Jean de notre rencontre
Et chaque nuit s'allonge
Pour que notre amour s'y consume
S'acheminant tendrement vers l'hiver
De notre feu de paille
L'amour vaille que vaille
Ne sait faire que long feu
Dans l'éclat des miroirs brisés
Où un coeur ne répond à l'autre
Que dans son incertaine inconstance
A ne pas vouloir passer d'être en être
Infiniment fidèle en son incarnation
Et insensiblement plus court
Depuis la Saint-Jean de notre rencontre
Et chaque nuit s'allonge
Pour que notre amour s'y consume
S'acheminant tendrement vers l'hiver
De notre feu de paille
L'amour vaille que vaille
Ne sait faire que long feu
Dans l'éclat des miroirs brisés
Où un coeur ne répond à l'autre
Que dans son incertaine inconstance
A ne pas vouloir passer d'être en être
Infiniment fidèle en son incarnation
Lorelei- Messages : 1414
Date d'inscription : 15/08/2016
Age : 36
Localisation : Sion, 1950 CH
Re: Je t'aime
De Johnny à Brel...
Donne moi l amour des pois ("chiche")
Pour que jamais je ne perdre la foi
Donne moi un toit
Pour que j'apprécie l aventure
Donne moi la séduction
Pour que je devienne Toi
Oyeah woa woa
Si je deviens toi alors prends garde à toi
Donne moi l Amour
Et je serai moi
Et l amour sera loi
Et tu seras Reine
Envoyé depuis l'appli Topic'it
Donne moi l amour des pois ("chiche")
Pour que jamais je ne perdre la foi
Donne moi un toit
Pour que j'apprécie l aventure
Donne moi la séduction
Pour que je devienne Toi
Oyeah woa woa
Si je deviens toi alors prends garde à toi
Donne moi l Amour
Et je serai moi
Et l amour sera loi
Et tu seras Reine
Envoyé depuis l'appli Topic'it
Invité- Invité
Re: Je t'aime
(Humour evidemment..je n ai pas votre talent )
Envoyé depuis l'appli Topic'it
Envoyé depuis l'appli Topic'it
Invité- Invité
Re: Je t'aime
Pour dire Merci.
Les miroirs brisés, ou la défaite de l'Incarnation.
The Might of Human Love -
(in :" La Victoire de Mélusine, cristalline chimère incarnate." En introuvable édition.)
Il faut devenir désespéré /
Que le Soi se dissémine /
En atomes épars /
L'Entropie fasse ouvrage /
Et l'Univers / en Expansion mortelle /
Se dissolve.
Derrière l'été de canicule /
S'effacent les soleils /
Jusqu'à mourir à l'Ouest /
Puis lentement glisser / (douces caresses mauves) /
Sur les cîmes des Pins /
Au long des Collines.
Il faut être désespéré / donc libre /
Pour se donner à l'Autre / acquérir ce Savoir /
Attendre les longues nuits d'un hiver solsticial /
Laisser en dehors la Pluie Grise /
Pour qu'au creux d'un hôtel /
Le Désir enfin épuise.
C'est alors seulement /
Que s'éteint la Révolte /
Que, provisoire, la Nymphe / se révèle Imago /
Que se transmue en Jouissance /
Enfin !
Le Tendre Désespoir.
This Story before /
La lassitude organique /
Abandonne le Corps /
Dans la Tombe ou sur le Bûcher.
L'Astérisque est pour les Morts,
Les Vivants, pour les Etoiles -
Les miroirs brisés, ou la défaite de l'Incarnation.
The Might of Human Love -
(in :" La Victoire de Mélusine, cristalline chimère incarnate." En introuvable édition.)
Il faut devenir désespéré /
Que le Soi se dissémine /
En atomes épars /
L'Entropie fasse ouvrage /
Et l'Univers / en Expansion mortelle /
Se dissolve.
Derrière l'été de canicule /
S'effacent les soleils /
Jusqu'à mourir à l'Ouest /
Puis lentement glisser / (douces caresses mauves) /
Sur les cîmes des Pins /
Au long des Collines.
Il faut être désespéré / donc libre /
Pour se donner à l'Autre / acquérir ce Savoir /
Attendre les longues nuits d'un hiver solsticial /
Laisser en dehors la Pluie Grise /
Pour qu'au creux d'un hôtel /
Le Désir enfin épuise.
C'est alors seulement /
Que s'éteint la Révolte /
Que, provisoire, la Nymphe / se révèle Imago /
Que se transmue en Jouissance /
Enfin !
Le Tendre Désespoir.
This Story before /
La lassitude organique /
Abandonne le Corps /
Dans la Tombe ou sur le Bûcher.
L'Astérisque est pour les Morts,
Les Vivants, pour les Etoiles -
ifness- Messages : 3028
Date d'inscription : 04/07/2016
Age : 101
Localisation : Plus nulle part, désormais
Re: Je t'aime
Il est bien entendu que la référence à l'édition est une Plaisanterie.
Mais mon bon Maître m'a appris à me méfier, des plaisanteries.
En effet, comme lui, j'ai été banni en exil.
Ou plus exactement : je suis parti en exil.
Une réalité kafkaïenne.
Où suis-je donc en exil ? Là-bas ? Non.
Où suis-je donc en exil ? Ici ?
Suis-je avec eux ? Suis-je avec vous ? Sans eux ? Sans vous ?
Il me semble être seul. Je ne vois plus personne, dans cette foule, le long des routes.
Où suis-je en exil ?
Et qui m'y condamna ?
Ils sont venus me rechercher tandis que je sortais d'une cellule de dégrisement.
Les gendarmes m'avaient sorti du fossé,
---
cause
The ditch is dear to the Drunken man
For is it not his Bed - his Advocate - his Edifice -
How safe is fallen head
In her disheveled Sanctity -
Above him is the sky -
Oblivion bending over him
And Honor leagues away -
--- E.D. N° 1679-
---
mis les menottes.
Le matin venu ils ont consciencieusement rempli ma fiche, puis m'ont dit que j'étais libre. Ils m'ont dit : "Vous êtes libre."
Les Autres (les Miens) sont venus me rechercher, mais ils n'ont pas voulu rire.
Je me souviens : ce sont eux, oui, ce sont bien eux, les Autres, les Miens,
-avec leur air de gravité,
-qui m'ont condamné à l'exil.
Ils n'ont pas voulu rire.
Mais mon bon Maître m'a appris à me méfier, des plaisanteries.
En effet, comme lui, j'ai été banni en exil.
Ou plus exactement : je suis parti en exil.
Une réalité kafkaïenne.
Où suis-je donc en exil ? Là-bas ? Non.
Où suis-je donc en exil ? Ici ?
Suis-je avec eux ? Suis-je avec vous ? Sans eux ? Sans vous ?
Il me semble être seul. Je ne vois plus personne, dans cette foule, le long des routes.
Où suis-je en exil ?
Et qui m'y condamna ?
Ils sont venus me rechercher tandis que je sortais d'une cellule de dégrisement.
Les gendarmes m'avaient sorti du fossé,
---
cause
The ditch is dear to the Drunken man
For is it not his Bed - his Advocate - his Edifice -
How safe is fallen head
In her disheveled Sanctity -
Above him is the sky -
Oblivion bending over him
And Honor leagues away -
--- E.D. N° 1679-
---
mis les menottes.
Le matin venu ils ont consciencieusement rempli ma fiche, puis m'ont dit que j'étais libre. Ils m'ont dit : "Vous êtes libre."
Les Autres (les Miens) sont venus me rechercher, mais ils n'ont pas voulu rire.
Je me souviens : ce sont eux, oui, ce sont bien eux, les Autres, les Miens,
-avec leur air de gravité,
-qui m'ont condamné à l'exil.
Ils n'ont pas voulu rire.
ifness- Messages : 3028
Date d'inscription : 04/07/2016
Age : 101
Localisation : Plus nulle part, désormais
Re: Je t'aime
"Nous procédâmes à reculons, ne sachant vers où aller, ni vers quoi, au fond de nous-mêmes, nous allions, mais sachant en tout cas vers où il ne fallait pas aller, et quels chemins ne pouvaient être les nôtres."
En avançant à reculons, on parcourt un chemin qui se définit de proche en proche. Quel chemin ? On ne le sait qu'après coup. Le philosophe se définit, étape par étape, en regardant en arrière.
Et Marcel Conche cite Pindare :
En avançant à reculons, on parcourt un chemin qui se définit de proche en proche. Quel chemin ? On ne le sait qu'après coup. Le philosophe se définit, étape par étape, en regardant en arrière.
Et Marcel Conche cite Pindare :
"Les espérances humaines
ballottées vers les hauteurs, ballottées vers les abîmes,
fendent une mer
d'illusions inconsistantes;
en ce monde personne encore n'a trouvé
de signe certain des choses futures;
aucun dieu ne l'a révélé;
tournées vers l'avenir nos pensées sont aveugles.
Souvent l'événement déconcerte l'attente :
tel a perdu sa joie, tel autre qu'un orage
de chagrins venait d'assaillir,
en un instant a pu calmer sa peine
au havre profond du bonheur."
ifness- Messages : 3028
Date d'inscription : 04/07/2016
Age : 101
Localisation : Plus nulle part, désormais
Re: Je t'aime
Tell me what you've done to me
Can we please take it easy
It be so lovely like a gloomy afternoon
ifness- Messages : 3028
Date d'inscription : 04/07/2016
Age : 101
Localisation : Plus nulle part, désormais
Re: Je t'aime
Je ne sais si j'ai foiré en mp.
Si oui, je dis à izo que je respire à Salamanca.
(Texte codé.
" Les sanglots longs
Des violons
De L'automne..."
Sur la route de Milfontes.
Si oui, je dis à izo que je respire à Salamanca.
(Texte codé.
" Les sanglots longs
Des violons
De L'automne..."
Sur la route de Milfontes.
ifness- Messages : 3028
Date d'inscription : 04/07/2016
Age : 101
Localisation : Plus nulle part, désormais
Re: Je t'aime
ifness a écrit:Je ne sais si j'ai foiré en mp.
Si oui, je dis à izo que je respire à Salamanca.
(Texte codé.
" Les sanglots longs
Des violons
De L'automne..."
Sur la route de Milfontes.
Je suis ravie de ce respirement trouvé à Salamanca fais le plein et reviens nous gonflé à bloc.
Invité- Invité
Re: Je t'aime
Douce fièvre de l'éternelle chaleur,
Tu tempères les volontés des plus assidus,
Remonte les courants à sens voulu,
Revêts parfois d'affreux mots,
Et respire, respire pleinement les causes.
Tu tempères les volontés des plus assidus,
Remonte les courants à sens voulu,
Revêts parfois d'affreux mots,
Et respire, respire pleinement les causes.
Invité- Invité
Re: Je t'aime
Une canicule equinoxiale s'est abattue sur l"Alentejo.
Je me dirige vers l'Océan .Mais l'océan féconda-t-il jamais la Mauritanie ?
Oh toi qui peut-être me lis
Je t'aime tu sais.
La vie est vraiment idiote.
Nous eussions pu nous aimer
Et nous mourrons en nous étant manqués.
Une histoire aussi vieille que
Que la Conscience de
L'échec (Schopenhauer)
Je me dirige vers l'Océan .Mais l'océan féconda-t-il jamais la Mauritanie ?
Oh toi qui peut-être me lis
Je t'aime tu sais.
La vie est vraiment idiote.
Nous eussions pu nous aimer
Et nous mourrons en nous étant manqués.
Une histoire aussi vieille que
Que la Conscience de
L'échec (Schopenhauer)
ifness- Messages : 3028
Date d'inscription : 04/07/2016
Age : 101
Localisation : Plus nulle part, désormais
Re: Je t'aime
.
De l’Univers l’étoffe est métamorphosée
Ai-je l’impression
Depuis que je perçois les sentiers de ton âme...
Qui serpentent toujours, toujours à mes côtés
Ainsi qu’ils se sont faufilées entre moi et, du gouffre
D’une mort certaine, l’épouvantable orée
D’où je fus, pensant sombrer,
Dans l’Amour aspirée
Et instruite de la plénitude de la vie
Par ces battements nouveaux.
La coupe de la fatalité
Offerte par Dieu aux initiés
Je la bois volontiers en louant sa douceur ;
Doux ami,
Et si proche.
Métamorphosés
Le nom des pays
Et celui du Paradis :
Car c’est là où tu es, là où tu seras,
Là-bas ou ici ;
Comme aussi... aussi ce violon
Et cette chanson...
Aimés jadis
(Les anges mélodieux le savent)
Car ils ne sont chers désormais que par ton nom
Qui justement à leurs échos résonne.
Différents, nous sommes différents,
Ô Coeur princier !
Différentes nos vocations et nos destinées.
Protecteurs, nos deux anges s'envisagent
Comme surpris l'un l'autre
Lorsqu'ils heurtent de biais leurs ailes
En passant : considère que tu es pour les Reines
L'hôte des soirées prestigieuses
Où des yeux, cent fois plus brillants
Que les larmes ne rendront jamais les miens
T'engagent à exercer tes talents
De musicien accompli :
Qu'as-tu donc à faire, toi,
Depuis la lumière des croisées
A me regarder,
Pauvre, fatiguée, errante chanteuse...
Chantant à travers les ténèbres,
Inclinant vers le cyprès ?
Le chrême est sur ton front comme au mien la rosée
Et la Mort doit creuser l'altitude
Où ils s'accorderont.
Si s'abandonner
A l'amour est un mérite,
En moi tout n'est pas
Indigne. Ces joues
Si pâles, que tu peux voir,
Comme ces genoux
Tremblants, d'un coeur lourd
Echouant à porter le blues
-Et cette existence
De trouvère lasse
Que put un jour posséder
L'envie de gravir
La cime interdite
Et sait maintenant à peine
Face au rossignol des plaines
Siffler une musique
Mélancolique
-Pourquoi claironner ces choses ?
Mon Bien-aimé,
Je ne suis évidemment
Ni de ta valeur,
Ni à la hauteur
De tes bras ! Et cependant
Parce que je t'aime
J'obtiens d'Amour même
Cette grâce qui me porte
A vivre toujours
En t'aimant toujours
Et pourtant en vain,...
Et de t'adorer
Mais de renoncer
A toi, à ta vue.
.
The face of all the world is changed, I think,
Since first I heard the footsteps of thy soul
Move still, oh, still, beside me, as they stole
Betwixt me and the dreadful outer brink
Of obvious death, where I, who thought to sink,
Was caught up into love, and taught the whole
Of life in a new rhythm. The cup of dole
God gave for baptism, I am fain to drink,
And praise its sweetness, Sweet, with thee anear.
The name of country, heaven, are changed away
For where thou art or shalt be, there or here ;
And this..this lute and song..loved yesterday,
(The singing angels know) are only dear
Because thy name moves right in what they say.
Unlike are we, unlike, O princely Heart !
Unlike our uses and our destinies.
Our ministering two angels look surprise
On one another, as they strike athwart
Their wings in passing. Thou, bethink thee, art
A guest for queens to social pageantries,
With gages from a hundred brighter eyes
Than tears even can make mine, to ply thy part
Of chief musician. What hast Thou to do
With looking from the lattice-light at me,
A poor, tired, wandering singer,...singing through
The dark, and leaning up a cypress tree ?
The chrism is on thine head, -on mine, the drew, -
And Death must dig the level where these agree.
And therefore if to love can be desert
I am not all unworthy. Cheek as pale
As these you see, and trembling knees that fail
To bear the burden of a heavy heart,-
This minstrel-life that once was girt
To climb Aornus, and can scarce avail
To pipe now 'gainst the valley nightingale
A melancholy music,-why advert
To these things ? O Beloved, it is plain
I am not of thy worth nor for thy place !
And yet, because I love thee, I obtain
From that same love this vindicating grace,
To live on still in love, and yet in vain,...
To bless thee, yet renounce thee to thy face.
De l’Univers l’étoffe est métamorphosée
Ai-je l’impression
Depuis que je perçois les sentiers de ton âme...
Qui serpentent toujours, toujours à mes côtés
Ainsi qu’ils se sont faufilées entre moi et, du gouffre
D’une mort certaine, l’épouvantable orée
D’où je fus, pensant sombrer,
Dans l’Amour aspirée
Et instruite de la plénitude de la vie
Par ces battements nouveaux.
La coupe de la fatalité
Offerte par Dieu aux initiés
Je la bois volontiers en louant sa douceur ;
Doux ami,
Et si proche.
Métamorphosés
Le nom des pays
Et celui du Paradis :
Car c’est là où tu es, là où tu seras,
Là-bas ou ici ;
Comme aussi... aussi ce violon
Et cette chanson...
Aimés jadis
(Les anges mélodieux le savent)
Car ils ne sont chers désormais que par ton nom
Qui justement à leurs échos résonne.
Différents, nous sommes différents,
Ô Coeur princier !
Différentes nos vocations et nos destinées.
Protecteurs, nos deux anges s'envisagent
Comme surpris l'un l'autre
Lorsqu'ils heurtent de biais leurs ailes
En passant : considère que tu es pour les Reines
L'hôte des soirées prestigieuses
Où des yeux, cent fois plus brillants
Que les larmes ne rendront jamais les miens
T'engagent à exercer tes talents
De musicien accompli :
Qu'as-tu donc à faire, toi,
Depuis la lumière des croisées
A me regarder,
Pauvre, fatiguée, errante chanteuse...
Chantant à travers les ténèbres,
Inclinant vers le cyprès ?
Le chrême est sur ton front comme au mien la rosée
Et la Mort doit creuser l'altitude
Où ils s'accorderont.
Si s'abandonner
A l'amour est un mérite,
En moi tout n'est pas
Indigne. Ces joues
Si pâles, que tu peux voir,
Comme ces genoux
Tremblants, d'un coeur lourd
Echouant à porter le blues
-Et cette existence
De trouvère lasse
Que put un jour posséder
L'envie de gravir
La cime interdite
Et sait maintenant à peine
Face au rossignol des plaines
Siffler une musique
Mélancolique
-Pourquoi claironner ces choses ?
Mon Bien-aimé,
Je ne suis évidemment
Ni de ta valeur,
Ni à la hauteur
De tes bras ! Et cependant
Parce que je t'aime
J'obtiens d'Amour même
Cette grâce qui me porte
A vivre toujours
En t'aimant toujours
Et pourtant en vain,...
Et de t'adorer
Mais de renoncer
A toi, à ta vue.
.
The face of all the world is changed, I think,
Since first I heard the footsteps of thy soul
Move still, oh, still, beside me, as they stole
Betwixt me and the dreadful outer brink
Of obvious death, where I, who thought to sink,
Was caught up into love, and taught the whole
Of life in a new rhythm. The cup of dole
God gave for baptism, I am fain to drink,
And praise its sweetness, Sweet, with thee anear.
The name of country, heaven, are changed away
For where thou art or shalt be, there or here ;
And this..this lute and song..loved yesterday,
(The singing angels know) are only dear
Because thy name moves right in what they say.
Unlike are we, unlike, O princely Heart !
Unlike our uses and our destinies.
Our ministering two angels look surprise
On one another, as they strike athwart
Their wings in passing. Thou, bethink thee, art
A guest for queens to social pageantries,
With gages from a hundred brighter eyes
Than tears even can make mine, to ply thy part
Of chief musician. What hast Thou to do
With looking from the lattice-light at me,
A poor, tired, wandering singer,...singing through
The dark, and leaning up a cypress tree ?
The chrism is on thine head, -on mine, the drew, -
And Death must dig the level where these agree.
And therefore if to love can be desert
I am not all unworthy. Cheek as pale
As these you see, and trembling knees that fail
To bear the burden of a heavy heart,-
This minstrel-life that once was girt
To climb Aornus, and can scarce avail
To pipe now 'gainst the valley nightingale
A melancholy music,-why advert
To these things ? O Beloved, it is plain
I am not of thy worth nor for thy place !
And yet, because I love thee, I obtain
From that same love this vindicating grace,
To live on still in love, and yet in vain,...
To bless thee, yet renounce thee to thy face.
Elizabeth Barrett-Browning (1806-1861)
Dernière édition par LoreleiSebasto le Lun 15 Oct 2018 - 22:57, édité 2 fois
Lorelei- Messages : 1414
Date d'inscription : 15/08/2016
Age : 36
Localisation : Sion, 1950 CH
Re: Je t'aime
C'est magnifique.
Lorelei, merci.
Lorelei, merci.
ifness- Messages : 3028
Date d'inscription : 04/07/2016
Age : 101
Localisation : Plus nulle part, désormais
Re: Je t'aime
Je suis ce Labyrinthe
Fait d’Ombres et de Lumière,
De couleurs indicibles…
Les clefs sont accrochées à l’entrée.
Des clefs, pour quoi faire ?
Les portes n’ont pas de serrures…
Fait d’Ombres et de Lumière,
De couleurs indicibles…
Les clefs sont accrochées à l’entrée.
Des clefs, pour quoi faire ?
Les portes n’ont pas de serrures…
Kiwi44- Messages : 290
Date d'inscription : 07/06/2017
Age : 56
Localisation : Nantes
Re: Je t'aime
oui mais tout le monde s'ingénie à penser que toute entrée possède une porte assortie d'un impressionnant trousseau de clés. c'est pour justifier l'utilité de notre pensée en ce monde à son égard, au mieux pour se l'approprier, au pire pour l'accaparer.
Invité- Invité
Re: Je t'aime
Il n'y a plus d'oxygène. Un homme à terre dans le couloir expire une dernière fois. Tout est hors de contrôle. Les sirènes chantent, les lumières rouges dedans, bleues dehors, l'orange et le rouge et le noir entre. Entrent dans la pièce.
Le flot de flammes se déverse dans chacune des cuves, mastiquant avec une douceur surprenante les plastiques et les étuis. Les nuances survolent les surfaces dans une étrange lumière. Le ballon en verre remplit d'alcool sur la table explose dans un million de pétales qui réfléchissent les torrents orangés qui s'avancent vers lui. La chaleur goûte le bout de ses doigts, et avide, elle remonte rapidement le long de sa peau, calcine et mord furieusement ces chairs naïves, habituées à ce qui convient à un homme soigné prudent et méticuleux.
C'est au tour de ses cheveux de prendre vie, et de fondre dans l'air par brides de cendres. Il ne bouge pas, devant le Feu. Il ferme les yeux et attend en souriant l'inévitable, transcendé par un sentiment de plénitude qu'il n'avait jusqu'alors, qu'en vain recherché.
Et il murmure; "Je t'aime", en pensant à la Vie qu'il conjugue maintenant au passé.
Le flot de flammes se déverse dans chacune des cuves, mastiquant avec une douceur surprenante les plastiques et les étuis. Les nuances survolent les surfaces dans une étrange lumière. Le ballon en verre remplit d'alcool sur la table explose dans un million de pétales qui réfléchissent les torrents orangés qui s'avancent vers lui. La chaleur goûte le bout de ses doigts, et avide, elle remonte rapidement le long de sa peau, calcine et mord furieusement ces chairs naïves, habituées à ce qui convient à un homme soigné prudent et méticuleux.
C'est au tour de ses cheveux de prendre vie, et de fondre dans l'air par brides de cendres. Il ne bouge pas, devant le Feu. Il ferme les yeux et attend en souriant l'inévitable, transcendé par un sentiment de plénitude qu'il n'avait jusqu'alors, qu'en vain recherché.
Et il murmure; "Je t'aime", en pensant à la Vie qu'il conjugue maintenant au passé.
Invité- Invité
Re: Je t'aime
Très belle évocation de ce petit instant dont on ne sait rien, Grey. Merci.
Invité- Invité
Re: Je t'aime
Je crois en la chance d'observer en toi les mêmes coruscantes qui font de ces gens
comme,
que j'espère appeler 'nous',
rares,
le beau quand tu nous tiens,
ce que l'on est.
comme,
que j'espère appeler 'nous',
rares,
le beau quand tu nous tiens,
ce que l'on est.
Invité- Invité
Re: Je t'aime
Je ne possède aucune clef.
J'ai souvent poussé des portes, toqué à d'autres,
entr'aperçu des choses bizarres, curieuses : ce Monde sans doute.*
C'est ce qu'on m'a dit. Mais je n'ai pas compris.
*Comme dit izo
Je sais aussi ce qu'est la beauté.
Notre vie, cependant, ne peut s'en imprégner durablement, selon mon point de vue.
Il est hors de question de penser faire de sa vie une oeuvre d'art, ainsi que le suggérait Plotin, ou St Benoît, ou Thérèse d'Avila, ou M.Foucault, chacun/e selon son cerveau.
Que reste-t-il ?
"Le silence éternel de ces espaces infinis"
qui, loin de m'effrayer, comme le ressentait Pascal, m'apaise.
Et ce que nous étions, avant notre conception
(notre création par d'inconscients démiurges nommés "parents"): rien.
Beauté du Vide, de l'Energie du Vide.
J'ai souvent poussé des portes, toqué à d'autres,
entr'aperçu des choses bizarres, curieuses : ce Monde sans doute.*
C'est ce qu'on m'a dit. Mais je n'ai pas compris.
*Comme dit izo
Je sais aussi ce qu'est la beauté.
Notre vie, cependant, ne peut s'en imprégner durablement, selon mon point de vue.
Il est hors de question de penser faire de sa vie une oeuvre d'art, ainsi que le suggérait Plotin, ou St Benoît, ou Thérèse d'Avila, ou M.Foucault, chacun/e selon son cerveau.
Que reste-t-il ?
"Le silence éternel de ces espaces infinis"
qui, loin de m'effrayer, comme le ressentait Pascal, m'apaise.
Et ce que nous étions, avant notre conception
(notre création par d'inconscients démiurges nommés "parents"): rien.
Beauté du Vide, de l'Energie du Vide.
ifness- Messages : 3028
Date d'inscription : 04/07/2016
Age : 101
Localisation : Plus nulle part, désormais
Re: Je t'aime
A l'aube
Sur le seuil tout se dit, tout peut s'entendre, tout peut s'écouter, tout peut prendre forme.
Sur le seuil, tu n'es plus ni dedans, ni dehors.
Le "temps", l'espace est suspendu à tes mots, tes silences qui sont plus que des mots.
La compréhension d'une vie,
Du début, celui perçu si sens fût. A la fin, consciente ou aperçue, lorsque la question fût.
Au seuil, mi-ombre, mi-soleil, tu auras tout appris.
Cette étoile qui faillit au soir de ta vie te révèlera que tu a vécu.
Mais avant ce plaisir délicat qui t'arrachera à ceux qui ne t'auront jamais connu : vis.
Vis ta vie,
Parce que sur le seuil, tout se dit ...,
Avant ce moment à soi; transmettre : reste alors l'espace d'une vie.
Sur le seuil tout se dit, tout peut s'entendre, tout peut s'écouter, tout peut prendre forme.
Sur le seuil, tu n'es plus ni dedans, ni dehors.
Le "temps", l'espace est suspendu à tes mots, tes silences qui sont plus que des mots.
La compréhension d'une vie,
Du début, celui perçu si sens fût. A la fin, consciente ou aperçue, lorsque la question fût.
Au seuil, mi-ombre, mi-soleil, tu auras tout appris.
Cette étoile qui faillit au soir de ta vie te révèlera que tu a vécu.
Mais avant ce plaisir délicat qui t'arrachera à ceux qui ne t'auront jamais connu : vis.
Vis ta vie,
Parce que sur le seuil, tout se dit ...,
Avant ce moment à soi; transmettre : reste alors l'espace d'une vie.
Invité- Invité
Re: Je t'aime
Très très beau texte, Chrysta.
Merci de l'avoir posté sur ce fil.
Une ombre subsiste qui voile ma totale compréhension :
tu écris : "Cette étoile qui faillit au soir de ta vie (...)"
Et je me demande : pourquoi ?
A qui t'adresses-tu ? Le lecteur tend à prendre cela pour soi, tu le tutoies.
(Je redoute de m'égarer, dans l'analyse d'un texte.)
Un seuil est la limite entre l'intérieur et l'extérieur.
On peut le franchir en entrant (vers l'intérieur)
on peut le franchir en sortant (vers l'extérieur).
Le seuil est un symbole fort
(Si j'exclus "Le rôdeur devant le seuil" de Lovecraft, qui m'a bien empêché de dormir jadis...)
Il me semble que tu le décris comme lieu de rencontre,
entre parole et silence,
entre ombre et soleil,
entre l'aube et le soir.
Je ne te réponds délibérément pas via une une expression poétique,
ton texte doit rester maître, il le mérite,
mon inclination va au respect, pas au concours de bons mots.
if
Merci de l'avoir posté sur ce fil.
Une ombre subsiste qui voile ma totale compréhension :
tu écris : "Cette étoile qui faillit au soir de ta vie (...)"
Et je me demande : pourquoi ?
A qui t'adresses-tu ? Le lecteur tend à prendre cela pour soi, tu le tutoies.
(Je redoute de m'égarer, dans l'analyse d'un texte.)
Un seuil est la limite entre l'intérieur et l'extérieur.
On peut le franchir en entrant (vers l'intérieur)
on peut le franchir en sortant (vers l'extérieur).
Le seuil est un symbole fort
(Si j'exclus "Le rôdeur devant le seuil" de Lovecraft, qui m'a bien empêché de dormir jadis...)
Il me semble que tu le décris comme lieu de rencontre,
entre parole et silence,
entre ombre et soleil,
entre l'aube et le soir.
Je ne te réponds délibérément pas via une une expression poétique,
ton texte doit rester maître, il le mérite,
mon inclination va au respect, pas au concours de bons mots.
if
ifness- Messages : 3028
Date d'inscription : 04/07/2016
Age : 101
Localisation : Plus nulle part, désormais
Re: Je t'aime
merci pour ce très beau texte.
Le tutoiement c'est pour soi, une espèce de toi c'est moi, de reflet de miroir déformant.
Le tutoiement c'est pour soi, une espèce de toi c'est moi, de reflet de miroir déformant.
Re: Je t'aime
D'accord : il est vrai que je me parle souvent à moi-même en
me tutoyant, avec familiarité.
Et si je passais au vouvoiement ?
me tutoyant, avec familiarité.
Et si je passais au vouvoiement ?
ifness- Messages : 3028
Date d'inscription : 04/07/2016
Age : 101
Localisation : Plus nulle part, désormais
Re: Je t'aime
Il y a également le nous royal... qui osera ?
De toute façon vu tous les personnages que j'ai dans ma tête, tu peux me vouvoyer en plus que dans certaines langues ils ne connaissent que le you-you
De toute façon vu tous les personnages que j'ai dans ma tête, tu peux me vouvoyer en plus que dans certaines langues ils ne connaissent que le you-you
Re: Je t'aime
Ou comment, sur un mensonge de trois lettres,
On détruit. Une année de sa vie.
On a beaucoup rêvé que les choses reviennent,
Que les choses méditent, magiquement.
Ou comment, sur le navire écrasé de sa vie,
On espère. Que les choses médiquent, magiquement.
On a beaucoup vendu de haine fut un autre temps,
Un cœur brisé.
Et lorsque le regret nous reprend violemment à la gorge,
Cette vielle blessure qu’on croyait avoir caché sous le tapis,
Là,
Sort un canif d’une main et nous plante...
La douleur sourde nous éprend alors, nous enlace...
De son geste, gracile et résolu,
Pour nous rappeler amèrement que l’on a,
Il y a un ans,
Menti.
*
On a longtemps rêvé que les choses reviennent,
Et jeté dans le désespoir de la quête universelle du sens de la vie,
On cherche dans ce qu’on croyait vain et inutile,
Illusoire. L’amour.
On s'embourbe alors dans les vielles promesses,
Dans les vieux écrits.
On grimpe à s’y arracher la peau, les vielles pierres calcaires de ce qui fut notre monde.
C’est alors qu’on se rend compte à quel point ce fut…
Trop tard ! Déjà le venin noir pisse sur les visages de nos statues,
Revenues déjà, elles me regardent...
Insupportable, mais la quête est déjà là.
J’ai menti, et toi ?
Parce qu’on retombe sur de vielles fresques millénaires,
Qui racontent l’histoire des héros, de leurs victoires,
Mais jamais de leurs défaites.
Le héro gagne ou meurt.
Vais-je mourir ?
Et toi, que fais-tu là-bas seul...
Tu équivaux à mille joints de brume, et rage...
Quelqu’un est-il capable de le voir ? Rage !
Mille. Enivrant, fragile aussi… les vielles promesses.
Sais-tu ? Sais-je ? L’autre mon amour. L’autre.
Mille. Se confondre en l’autre, c’est ce que...
C’est ce qui... ? Le souhaites-tu toujours ?
Réponds moi ! Réponds moi !
Que vais-je faire si tu n’es plus là ? Que vais-je devenir ?
Non je ne suis pas de ces vieux contes là. Je suis de cette fresque.
Et le héro de tes prévisions, meurt.
*
Tu m'aimes encore ?
-Non.
-Ça me soulage ! Moi non plus.
On détruit. Une année de sa vie.
On a beaucoup rêvé que les choses reviennent,
Que les choses méditent, magiquement.
Ou comment, sur le navire écrasé de sa vie,
On espère. Que les choses médiquent, magiquement.
On a beaucoup vendu de haine fut un autre temps,
Un cœur brisé.
Et lorsque le regret nous reprend violemment à la gorge,
Cette vielle blessure qu’on croyait avoir caché sous le tapis,
Là,
Sort un canif d’une main et nous plante...
La douleur sourde nous éprend alors, nous enlace...
De son geste, gracile et résolu,
Pour nous rappeler amèrement que l’on a,
Il y a un ans,
Menti.
*
On a longtemps rêvé que les choses reviennent,
Et jeté dans le désespoir de la quête universelle du sens de la vie,
On cherche dans ce qu’on croyait vain et inutile,
Illusoire. L’amour.
On s'embourbe alors dans les vielles promesses,
Dans les vieux écrits.
On grimpe à s’y arracher la peau, les vielles pierres calcaires de ce qui fut notre monde.
C’est alors qu’on se rend compte à quel point ce fut…
Trop tard ! Déjà le venin noir pisse sur les visages de nos statues,
Revenues déjà, elles me regardent...
Insupportable, mais la quête est déjà là.
J’ai menti, et toi ?
Parce qu’on retombe sur de vielles fresques millénaires,
Qui racontent l’histoire des héros, de leurs victoires,
Mais jamais de leurs défaites.
Le héro gagne ou meurt.
Vais-je mourir ?
Et toi, que fais-tu là-bas seul...
Tu équivaux à mille joints de brume, et rage...
Quelqu’un est-il capable de le voir ? Rage !
Mille. Enivrant, fragile aussi… les vielles promesses.
Sais-tu ? Sais-je ? L’autre mon amour. L’autre.
Mille. Se confondre en l’autre, c’est ce que...
C’est ce qui... ? Le souhaites-tu toujours ?
Réponds moi ! Réponds moi !
Que vais-je faire si tu n’es plus là ? Que vais-je devenir ?
Non je ne suis pas de ces vieux contes là. Je suis de cette fresque.
Et le héro de tes prévisions, meurt.
*
Tu m'aimes encore ?
-Non.
-Ça me soulage ! Moi non plus.
Delightfull Grey- Messages : 1402
Date d'inscription : 27/10/2018
Age : 25
Re: Je t'aime
Je brûle d'envie de répondre à ce post : à cette poésie, Geyreeryg. Je n'ai pas le temps ce soir.
......Demain, si les Dieux le veulent.
...La postface m'ennuie un peu.
Je pourrais trouver des répliques chez Gainsbourg.
A bientôt.
if
......Demain, si les Dieux le veulent.
...La postface m'ennuie un peu.
Je pourrais trouver des répliques chez Gainsbourg.
A bientôt.
if
ifness- Messages : 3028
Date d'inscription : 04/07/2016
Age : 101
Localisation : Plus nulle part, désormais
Re: Je t'aime
Si, en fait oui, tout est bien.
......
Voilà :
lisant ce texte, Gyreeryg, une sensation étrange m'a envahi , lentement,
et , jusqu'au terme, jusqu'au terme, m'a troublé,
m'a troublé à la relecture, puis à une autre relecture...
Car, hormis quelques détails syntaxiques, ce texte,
ce texte j'aurais pu l'écrire.
Aujourd'hui je l'ai de nouveau sous les yeux et , oui, soir ou matin,
l'impression est la même :
ce texte n'est pas de moi, sa matière de provient pas de mon histoire,
(bien que soient parentes bien des visions, me semble-t-il)
mais l'expression pourrait être presqu'exactement la mienne.
Et tous les sentiments desquels il a sourcé.
Et tous les exprimés qu'il prononce.
Voilà. C'est simple. C'est très étrange.
Je n'évoquerai pas dans ce commentaire d'autres poètes, d'ailleurs la conclusion serait identique, non,
je citerai des gens d'ici, Chrysta, qui a écrit plus haut cette belle parabole sur le seuil; Lorelei, dont les poèmes m'émeuvent, et dont les choix de citations parlent à mon âme,
non, il n'y a que ce texte de toi, Gyreeryg, qui peut me faire écrire que tu as puisé l'encre en mon cerveau, l'encre, pour rédiger ton coeur.
Lorsque je bute devant une telle énigme, j'ai coutume de penser :
c'est étrange ou bien c'est bizarre.
C'est étrange.
Et j'en ai terminé. Comprenne qui peut, comprenne qui veut.
if
......
Voilà :
lisant ce texte, Gyreeryg, une sensation étrange m'a envahi , lentement,
et , jusqu'au terme, jusqu'au terme, m'a troublé,
m'a troublé à la relecture, puis à une autre relecture...
Car, hormis quelques détails syntaxiques, ce texte,
ce texte j'aurais pu l'écrire.
Aujourd'hui je l'ai de nouveau sous les yeux et , oui, soir ou matin,
l'impression est la même :
ce texte n'est pas de moi, sa matière de provient pas de mon histoire,
(bien que soient parentes bien des visions, me semble-t-il)
mais l'expression pourrait être presqu'exactement la mienne.
Et tous les sentiments desquels il a sourcé.
Et tous les exprimés qu'il prononce.
Voilà. C'est simple. C'est très étrange.
Je n'évoquerai pas dans ce commentaire d'autres poètes, d'ailleurs la conclusion serait identique, non,
je citerai des gens d'ici, Chrysta, qui a écrit plus haut cette belle parabole sur le seuil; Lorelei, dont les poèmes m'émeuvent, et dont les choix de citations parlent à mon âme,
non, il n'y a que ce texte de toi, Gyreeryg, qui peut me faire écrire que tu as puisé l'encre en mon cerveau, l'encre, pour rédiger ton coeur.
Lorsque je bute devant une telle énigme, j'ai coutume de penser :
c'est étrange ou bien c'est bizarre.
C'est étrange.
Et j'en ai terminé. Comprenne qui peut, comprenne qui veut.
if
ifness- Messages : 3028
Date d'inscription : 04/07/2016
Age : 101
Localisation : Plus nulle part, désormais
Re: Je t'aime
"En dernière instance, la philosophie est la méditation poétique du malheur."
Cioran.
Je sais , ce n'est pas gai-gai,
mais ça me semble assez juste si l'on prend en compte quelques paramètres.
Tels que :
- l'existence est finie (= pas infinie), ce n'est pas l'ensemble des nombres entiers positifs, pour faire simple. Positif si l'on considère la naissance (ou la toute première meïose) comme le zéro, la suite comme un ensemble positif.
(ce qui reviendrait philosophiquement à dire que l'"avant" est un ensemble lui aussi fini mais indéterminé de nombres négatifs.)
- dans cet ensemble fini, les possibilités qu'offre notre état de "vivants" sont elles aussi finies. C'est triste.
- les limites créent une sorte de "malheur" intrinsèque (ontologique) à l'existence humaine, que l'on essaie, au mieux, de transcender. Freud disait : "de sublimer".
Ce n'étaient que la tentative d'introduire quelques paramètres.
J'aime à rapprocher les méthodes mathématiques à la réflexion philosophique.
(me rapprochant par là des anciens grecs, en particulier de présocratiques,
la limite de mon rapprochement étant simple, en fait : si l'esprit philosophique a, selon mon ressenti, assez peu progressé --il suffit de relire les grecs, jusque Platon, les Tragiques, et Plotin, Cicéron, ... Leurs questionnements sont les nôtres, différence historico-culturelle mise à part,-- )
la réalité scientifique (mathématique -mais ce n'est pas le + grave, Archimède volait déjà fort haut-, physique, biologique, cosmologique, quantique, etc...) a, elle, révolutionné la vision du Monde qu'avait l'Humain.
Il me semble donc nécessaire de trouver le "bonheur" (mot que je n'aime pas utiliser, mais il n'est ici que pour l'opposer au "Malheur" de Cioran) dans le provisoire.
Tiens donc: cela me plaît, tout soudainement.
Le Provisoire...
L'Amour est frappé au sceau du Provisoire. (Qui pourrait décider de sa durée, de son éternité éternité limitée par la mort, ensemble fermé, cf + haut.)
Et le Plaisir, voire, ce que j'ai eu la chance d'apercevoir, le bien-être, l'abandon dans la relation,
aussi dans la Volupté de la sublimation intellectuelle (il paraît que certain(e)s la trouvent dans la pratique sportive, histoire d'endorphines),
tout s'avère, finalement, provisoire.
La douleur que ressent et qu'exprime Cioran commence donc, me semble-t-il, à trouver quelque explication.
La Poésie , l'expression artistique créative, en général,
nous vient effectivement en premier, comme alternative au malheur. A l'impuissance.
La Philosophie (qui inclut, par définition première, la Poésie et toutes Sciences) peut donc, sommet indépassable, venir "chapeauter" le tout,
et , méditation (les Sagesses Orientales ont pratiqué la même voie),
sublimer l'ensemble des sentiments et des mots, tels que :
poésie, questionnements, provisoire, malheur, bonheur, ....
"En dernière instance,...."
if
Cioran.
Je sais , ce n'est pas gai-gai,
mais ça me semble assez juste si l'on prend en compte quelques paramètres.
Tels que :
- l'existence est finie (= pas infinie), ce n'est pas l'ensemble des nombres entiers positifs, pour faire simple. Positif si l'on considère la naissance (ou la toute première meïose) comme le zéro, la suite comme un ensemble positif.
(ce qui reviendrait philosophiquement à dire que l'"avant" est un ensemble lui aussi fini mais indéterminé de nombres négatifs.)
- dans cet ensemble fini, les possibilités qu'offre notre état de "vivants" sont elles aussi finies. C'est triste.
- les limites créent une sorte de "malheur" intrinsèque (ontologique) à l'existence humaine, que l'on essaie, au mieux, de transcender. Freud disait : "de sublimer".
Ce n'étaient que la tentative d'introduire quelques paramètres.
J'aime à rapprocher les méthodes mathématiques à la réflexion philosophique.
(me rapprochant par là des anciens grecs, en particulier de présocratiques,
la limite de mon rapprochement étant simple, en fait : si l'esprit philosophique a, selon mon ressenti, assez peu progressé --il suffit de relire les grecs, jusque Platon, les Tragiques, et Plotin, Cicéron, ... Leurs questionnements sont les nôtres, différence historico-culturelle mise à part,-- )
la réalité scientifique (mathématique -mais ce n'est pas le + grave, Archimède volait déjà fort haut-, physique, biologique, cosmologique, quantique, etc...) a, elle, révolutionné la vision du Monde qu'avait l'Humain.
Il me semble donc nécessaire de trouver le "bonheur" (mot que je n'aime pas utiliser, mais il n'est ici que pour l'opposer au "Malheur" de Cioran) dans le provisoire.
Tiens donc: cela me plaît, tout soudainement.
Le Provisoire...
L'Amour est frappé au sceau du Provisoire. (Qui pourrait décider de sa durée, de son éternité éternité limitée par la mort, ensemble fermé, cf + haut.)
Et le Plaisir, voire, ce que j'ai eu la chance d'apercevoir, le bien-être, l'abandon dans la relation,
aussi dans la Volupté de la sublimation intellectuelle (il paraît que certain(e)s la trouvent dans la pratique sportive, histoire d'endorphines),
tout s'avère, finalement, provisoire.
La douleur que ressent et qu'exprime Cioran commence donc, me semble-t-il, à trouver quelque explication.
La Poésie , l'expression artistique créative, en général,
nous vient effectivement en premier, comme alternative au malheur. A l'impuissance.
La Philosophie (qui inclut, par définition première, la Poésie et toutes Sciences) peut donc, sommet indépassable, venir "chapeauter" le tout,
et , méditation (les Sagesses Orientales ont pratiqué la même voie),
sublimer l'ensemble des sentiments et des mots, tels que :
poésie, questionnements, provisoire, malheur, bonheur, ....
"En dernière instance,...."
if
ifness- Messages : 3028
Date d'inscription : 04/07/2016
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Re: Je t'aime
Toujours aussi étrange ce fil,
Comme attirant et repoussant.
C'est le deuxième il me semble,
J'en souhaite un plus grand nombre.
J'aimerais dire "je t'aime",
Mais à qui ?
Je l'ai tellement dit.
Peut-être est-ce mon blocage émotionnel qui s'exprime.
J'aimerais pouvoir exprimer l'amour inconditionnel qui m'habite.
Comment ? Pourquoi ? Est-ce le bon moment ?
Spontanéité et légèreté, peut-être est-ce la clé de la sérénité.
Bien que les émotions puissent être dangereuses,
On ne doit pas s'en priver,
Ou c'est la mort de l'âme.
Ça ne rime pas beaucoup mais merci,
Je vous aime aussi.
Comme attirant et repoussant.
C'est le deuxième il me semble,
J'en souhaite un plus grand nombre.
J'aimerais dire "je t'aime",
Mais à qui ?
Je l'ai tellement dit.
Peut-être est-ce mon blocage émotionnel qui s'exprime.
J'aimerais pouvoir exprimer l'amour inconditionnel qui m'habite.
Comment ? Pourquoi ? Est-ce le bon moment ?
Spontanéité et légèreté, peut-être est-ce la clé de la sérénité.
Bien que les émotions puissent être dangereuses,
On ne doit pas s'en priver,
Ou c'est la mort de l'âme.
Ça ne rime pas beaucoup mais merci,
Je vous aime aussi.
parsem / parsec- Messages : 1083
Date d'inscription : 12/05/2015
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Re: Je t'aime
L'éternité n'est pas si abstraite
accueillant humblement la somme des relatifs qui la compose
l'ensemble a besoin de ses parties,
aussi il grand qu'il soit, d'espace ou de temps,
il y aura toujours des parties dans l'ensemble.
La hiérarchie n'est point verticale,
finalement horizontale.
La souffrance aussi est une partie de l'ensemble, et pourtant non une punition à celui ou celle qui la regarde incluse dans l'ensemble.
Un moyen de comprendre, pourquoi serait-elle une fin?
Ah si l'inlassable répète sans cesse...la mélodie est pourtant disgracieuse...souffrir de souffrir...de souffrir...
Belle mise en abîme, peut-être est-il sans fond.
Je m'en irai sauter ce petit fossé là devant moi,
non je n'ai pas peur de tomber.
Salut!
accueillant humblement la somme des relatifs qui la compose
l'ensemble a besoin de ses parties,
aussi il grand qu'il soit, d'espace ou de temps,
il y aura toujours des parties dans l'ensemble.
La hiérarchie n'est point verticale,
finalement horizontale.
La souffrance aussi est une partie de l'ensemble, et pourtant non une punition à celui ou celle qui la regarde incluse dans l'ensemble.
Un moyen de comprendre, pourquoi serait-elle une fin?
Ah si l'inlassable répète sans cesse...la mélodie est pourtant disgracieuse...souffrir de souffrir...de souffrir...
Belle mise en abîme, peut-être est-il sans fond.
Je m'en irai sauter ce petit fossé là devant moi,
non je n'ai pas peur de tomber.
Salut!
jolindien- Messages : 1602
Date d'inscription : 05/07/2015
Re: Je t'aime
"En dernière instance, la philosophie est la méditation poétique du malheur."
réunir méditation et poétique me titille. Premièrement, c'est comme mélanger cuillère et fourchette, donc deux approches distinctes. Cioran a cru devoir user de la méditation pour donner corps à cette étrange réflexion et l'assoir sur une base crédible (la méditation connote bien la réflexion philosophique). Il fait de ce fonctionnement (la méditation) son sel (comme pour appâter le lecteur).
Étrange ensuite car elle est de "dernière instance", (en ce cas quelles sont les autres instances). Or la philosophie est (selon moi) un continuum et court sur toutes les instances.
Troisièmement le malheur dont il parle est trop réducteur, car il suppose que tout fait est du malheur, que la vie est un malheur (en même temps il est l'auteur de l'inconvénient d'être né que j'ai beaucoup apprécié de lire). C'est raisonner en contraires et en occultant tout le reste, sans remarquer le formidable continuum qu'offre ce malheur, car le malheur est boostant sinon quoi on ne vivrait pas, on n’évoluait pas. Il n'est de plus écrit nulle pas que la vie est paradis. Elle est et cela lui suffit, notre rôle étant uniquement de la maintenir. La finitude qu'elle comprend est contournée par ce moyen que nous avons de nous reproduire. L'ADN tournoie en chacun de nous même, (nous sommes tous parents des uns et des autres). N'est-ce pas prodigieux ?
Aussi la philosophie est l'instance presque suprême qui nous permet de retourner la table qui nous fait face tant dans son essence, sa réalité que sa représentation (les tables de la loi), pour la voir sans que nous nous y interférions. Bonheur et malheur sont des résultantes de nos affects mis en présence de contextes particuliers, or la philosophie vise à comprendre les procédés dans leurs rouages et montages pour en édicter des préceptes. En ce qui concerne la façon d'exprimer sa démonstration et ses résultats, ils peuvent être poétiques (à la manière de Nietzsche dans son Zarathoustra), ou pas. Le tout est de les rendre quelque part en effet séduisantes et au mieux hypnotiques.
réunir méditation et poétique me titille. Premièrement, c'est comme mélanger cuillère et fourchette, donc deux approches distinctes. Cioran a cru devoir user de la méditation pour donner corps à cette étrange réflexion et l'assoir sur une base crédible (la méditation connote bien la réflexion philosophique). Il fait de ce fonctionnement (la méditation) son sel (comme pour appâter le lecteur).
Étrange ensuite car elle est de "dernière instance", (en ce cas quelles sont les autres instances). Or la philosophie est (selon moi) un continuum et court sur toutes les instances.
Troisièmement le malheur dont il parle est trop réducteur, car il suppose que tout fait est du malheur, que la vie est un malheur (en même temps il est l'auteur de l'inconvénient d'être né que j'ai beaucoup apprécié de lire). C'est raisonner en contraires et en occultant tout le reste, sans remarquer le formidable continuum qu'offre ce malheur, car le malheur est boostant sinon quoi on ne vivrait pas, on n’évoluait pas. Il n'est de plus écrit nulle pas que la vie est paradis. Elle est et cela lui suffit, notre rôle étant uniquement de la maintenir. La finitude qu'elle comprend est contournée par ce moyen que nous avons de nous reproduire. L'ADN tournoie en chacun de nous même, (nous sommes tous parents des uns et des autres). N'est-ce pas prodigieux ?
Aussi la philosophie est l'instance presque suprême qui nous permet de retourner la table qui nous fait face tant dans son essence, sa réalité que sa représentation (les tables de la loi), pour la voir sans que nous nous y interférions. Bonheur et malheur sont des résultantes de nos affects mis en présence de contextes particuliers, or la philosophie vise à comprendre les procédés dans leurs rouages et montages pour en édicter des préceptes. En ce qui concerne la façon d'exprimer sa démonstration et ses résultats, ils peuvent être poétiques (à la manière de Nietzsche dans son Zarathoustra), ou pas. Le tout est de les rendre quelque part en effet séduisantes et au mieux hypnotiques.
Invité- Invité
Re: Je t'aime
@alpha
Tu as tellement dit "je t'aime", dis-tu ?
Moi, non. Un peu. mais peu. Y compris (et particulièrement) dans des moments d'intense proximité.
C'est stupide, mais "je t'aime", qu'est-ce que cela veut dire ? (Et je "tiens" ce fil depuis sa création...!)
J'aime tellement, mon coeur est plein d'amour.
Simplement , dire" je t'aime" à une femme (me concernant ) m'ouvre une tonne de possibles concernant la manière dont cela sera reçu. Et : ces mots sont tellement banals ... Ils me semblent d'une pauvreté affligeante.
Et pourtant : me souviens d'instants d'amour si puissants.
Si puissants qu'un simple "je t'aime"... C'est un peu stupide, oui. Ses "je t'aime", à elle, me semblaient justes. Pourquoi les mienx me semblaient-ils tellement insuffisants ?
.....
Quelques fois, j'ai dit aussi "je t'aime" à mes enfants. Cela me semblait très calculé. ce n'était pas inexact, mais je me suis contraint, parce qu'il me sembla que c'était nécessaire, à ce moment précis.
Je m'abandonne peu. Ou rarement.
Je ne me suis abandonné qu'avec une seule femme. Et mon "je t'aime" était alors, si pauvre paraissait-il, parfaitement justifié.
Je suis heureux d'avoir connu ces instants.
..........
.....Suite dans le message suivant. Dans le Gard, il pleut dru. Je crains une coupure.
La France d'en bas....
Tu as tellement dit "je t'aime", dis-tu ?
Moi, non. Un peu. mais peu. Y compris (et particulièrement) dans des moments d'intense proximité.
C'est stupide, mais "je t'aime", qu'est-ce que cela veut dire ? (Et je "tiens" ce fil depuis sa création...!)
J'aime tellement, mon coeur est plein d'amour.
Simplement , dire" je t'aime" à une femme (me concernant ) m'ouvre une tonne de possibles concernant la manière dont cela sera reçu. Et : ces mots sont tellement banals ... Ils me semblent d'une pauvreté affligeante.
Et pourtant : me souviens d'instants d'amour si puissants.
Si puissants qu'un simple "je t'aime"... C'est un peu stupide, oui. Ses "je t'aime", à elle, me semblaient justes. Pourquoi les mienx me semblaient-ils tellement insuffisants ?
.....
Quelques fois, j'ai dit aussi "je t'aime" à mes enfants. Cela me semblait très calculé. ce n'était pas inexact, mais je me suis contraint, parce qu'il me sembla que c'était nécessaire, à ce moment précis.
Je m'abandonne peu. Ou rarement.
Je ne me suis abandonné qu'avec une seule femme. Et mon "je t'aime" était alors, si pauvre paraissait-il, parfaitement justifié.
Je suis heureux d'avoir connu ces instants.
..........
.....Suite dans le message suivant. Dans le Gard, il pleut dru. Je crains une coupure.
La France d'en bas....
ifness- Messages : 3028
Date d'inscription : 04/07/2016
Age : 101
Localisation : Plus nulle part, désormais
Re: Je t'aime
@ izo
Cela me plaît : je ne suis pas d'accord avec ton logos.
Rien d'étonnant à cela : nous savons tous deux que notre approche du "vivre" est fort différente,
quand bien même nous nous entendons/comprenons, et nous enrichissons mutuellement (j'aime à le penser, en tous cas).
.....
Il me semble que tu es allée trop vite en besogne.
(Cioran, un peu comme Schopenhauer, est à lire au x-ième degré. Il est mort d'Altzheimer, non d'une balle dans la tête )
(Les gens sont trop sérieux, lorsqu'ils lisent. Toi-même écrivais que tu éclatais de rire à la lecture de Kafka. Ce n'est pas commun, et pourtant... NB: perso, j'éclate rarement de rire...je veux dire : en Cie de Kafka.)
dans un désordre foutraque :
- La philosophie ne me semble pas là pour , des procédés et conséquences, édicter des préceptes. Elle me semble là pour... parce qu'elle est fille de l'esprit humain, on commence à soupçonner Néanderthal himself de conceptualisations, et Denisova idem,
je suis pour ma part interpellé par ce qu'on risque de découvrir sur "l'esprit" des dauphins, des bonobos, des primates, voire de....
-"En dernière instance" ne parle pas de la philosophie, mais de la dernière instance.
En dernière instance, comme ultime recours, comme dernier appel, lorsque tout a été épuisé.(Vu d'un point de vue juridique.)
Alors oui, comme Cioran, je pense que la philosophie peut (peut) s'avérer un ultime recours en instance. C'est ainsi, qu'au moins partiellement, je la vois.
.......
La poétique peut être vue telle.
Je ne la pense pas telle. Je pense que la poésie est une étape, une étape nécessaire.
Il se peut que certain(e)s s'y arrêtent, parce qu'ils sont convaincus d'y avoir trouvé le Graal.
Dans le domaine de l'expression, la poésie peut effectivement s'avérer un nec plus ultra, je le pense (mais peut-être est-ce faux ?)
Des sentiments intimes ne peuvent trouver leur expression que par et dans la poésie, et j'y bute.
Mon Maître M. Kundera a beaucoup travaillé autour ce cette matière. Il m'a énormément appris, troublé, déglingué parfois, mais, sur le terme long, pas convaincu. La question reste, selon moi, intacte.
.......
Enfin.....
Mais je poste....
Ce sera en le post suivant.....
if
Cela me plaît : je ne suis pas d'accord avec ton logos.
Rien d'étonnant à cela : nous savons tous deux que notre approche du "vivre" est fort différente,
quand bien même nous nous entendons/comprenons, et nous enrichissons mutuellement (j'aime à le penser, en tous cas).
.....
Il me semble que tu es allée trop vite en besogne.
(Cioran, un peu comme Schopenhauer, est à lire au x-ième degré. Il est mort d'Altzheimer, non d'une balle dans la tête )
(Les gens sont trop sérieux, lorsqu'ils lisent. Toi-même écrivais que tu éclatais de rire à la lecture de Kafka. Ce n'est pas commun, et pourtant... NB: perso, j'éclate rarement de rire...je veux dire : en Cie de Kafka.)
dans un désordre foutraque :
- La philosophie ne me semble pas là pour , des procédés et conséquences, édicter des préceptes. Elle me semble là pour... parce qu'elle est fille de l'esprit humain, on commence à soupçonner Néanderthal himself de conceptualisations, et Denisova idem,
je suis pour ma part interpellé par ce qu'on risque de découvrir sur "l'esprit" des dauphins, des bonobos, des primates, voire de....
-"En dernière instance" ne parle pas de la philosophie, mais de la dernière instance.
En dernière instance, comme ultime recours, comme dernier appel, lorsque tout a été épuisé.(Vu d'un point de vue juridique.)
Alors oui, comme Cioran, je pense que la philosophie peut (peut) s'avérer un ultime recours en instance. C'est ainsi, qu'au moins partiellement, je la vois.
.......
La poétique peut être vue telle.
Je ne la pense pas telle. Je pense que la poésie est une étape, une étape nécessaire.
Il se peut que certain(e)s s'y arrêtent, parce qu'ils sont convaincus d'y avoir trouvé le Graal.
Dans le domaine de l'expression, la poésie peut effectivement s'avérer un nec plus ultra, je le pense (mais peut-être est-ce faux ?)
Des sentiments intimes ne peuvent trouver leur expression que par et dans la poésie, et j'y bute.
Mon Maître M. Kundera a beaucoup travaillé autour ce cette matière. Il m'a énormément appris, troublé, déglingué parfois, mais, sur le terme long, pas convaincu. La question reste, selon moi, intacte.
.......
Enfin.....
Mais je poste....
Ce sera en le post suivant.....
if
ifness- Messages : 3028
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Localisation : Plus nulle part, désormais
Re: Je t'aime
Oui, Cioran fait cohabiter plein de gros mots :
"dernière instance"
"philosophie"
"méditation"
"poétique"
"malheur".
Ouaf ! C'est du lourd ! Les ro(u)mains sont décidément forts comme des turcs !
Tente, izo, (je m'adresse aussi à toutes et tous ), d'imaginer la tournure d'esprit dans laquelle je lis et analyse cette phrase incroyable.
- Le "malheur" n'est pas le malheur, mais l'interrogation existentielle dans laquelle nous place de facto notre conditions d'Homos (cf + haut, et pas de blagues svp... )
Il est indéniable que l'exercice de la philosophie (telle que l'entendirent les grecs, mais dont ils ne furent pas les "inventeurs" ex-nihilo) répond à un questionnement existentiel au sens large : individuel, sociétal, sexuel, poétique, sociologique, ethnique, historique, politique, ...) Donc, selon moi, à une espèce de "malheur" propre à notre condition, dont j'ai personnellement eu l'illumination dans la cour de la maison de mes parents, à Amiens, sous le ciel étoilé, vers mes 14 ans.
Ensuite : le vivre.
Oui, bien sûr, chère izo. Et pas dans le malheur. Mais toujours (définitivement) dans l'enveloppe de cette sorte de métaphysique involontaire, de l'incertitude ontologique de notre Etre, loin, très loin de l'ADN. (lequel, lorsque je formulai cette pensée, venait à peine de s'introduire dans les facultés).
Le malheur n'est donc pas le malheur (cf Camus) mais condition humaine, ou, comme disait Morin, "paradigme perdu".
- Tu sembles introduire une dialectique du Vivant, en définissant le "malheur" comme force de Vie, et en évoquant le "maintien" de la vie via l'ADN, du prodige de la reproduction.
Je n'y vois que questionnement sur le Vivant (à l'heure actuelle les sciences en sont encore à se demander comment la Vie est apparue, où, etc...), non sur l'Humain.
Le prodige que tu évoques est général et non particulier, il concerne aussi bien mes salades que toi ou moi.
.................
Pour conclure et résumer drastiquement,
je retournerai la phrase de Cioran, pour tenter de l'éclairer :
- le "malheur" (= les questionnements infinis sur notre condition, cf les problèmes que posent cette simple phrase "Je t'aime")
mène Cioran à
- une poétique (cela, je le comprends : ma démarche a été semblable)
laquelle, lors de sa création, de son élaboration ou du constat de son insuffisance, conduit inévitablement à
- une méditation
qui, en dehors de toute solution religieuse parasite, va s'avérer
-philosophie (oui, ce parcours, je le reconnais aussi, sinon que philosophie et poétique peuvent vivre en bonne compagnie) , et, ce,
-en dernière instance.
............. Pour clore, je précise (mais je crois la précision inutile, j'ose "superfétatoire") que cette instance ne concerne pas le champ de la philosophie, mais celui du sensible, du ressenti, du vécu intime,
du peut-être in-partageable, in-communicable,
du secret de notre cerveau,
du secret des Dieux.
"En dernière instance".
if
"dernière instance"
"philosophie"
"méditation"
"poétique"
"malheur".
Ouaf ! C'est du lourd ! Les ro(u)mains sont décidément forts comme des turcs !
Tente, izo, (je m'adresse aussi à toutes et tous ), d'imaginer la tournure d'esprit dans laquelle je lis et analyse cette phrase incroyable.
- Le "malheur" n'est pas le malheur, mais l'interrogation existentielle dans laquelle nous place de facto notre conditions d'Homos (cf + haut, et pas de blagues svp... )
Il est indéniable que l'exercice de la philosophie (telle que l'entendirent les grecs, mais dont ils ne furent pas les "inventeurs" ex-nihilo) répond à un questionnement existentiel au sens large : individuel, sociétal, sexuel, poétique, sociologique, ethnique, historique, politique, ...) Donc, selon moi, à une espèce de "malheur" propre à notre condition, dont j'ai personnellement eu l'illumination dans la cour de la maison de mes parents, à Amiens, sous le ciel étoilé, vers mes 14 ans.
Ensuite : le vivre.
Oui, bien sûr, chère izo. Et pas dans le malheur. Mais toujours (définitivement) dans l'enveloppe de cette sorte de métaphysique involontaire, de l'incertitude ontologique de notre Etre, loin, très loin de l'ADN. (lequel, lorsque je formulai cette pensée, venait à peine de s'introduire dans les facultés).
Le malheur n'est donc pas le malheur (cf Camus) mais condition humaine, ou, comme disait Morin, "paradigme perdu".
- Tu sembles introduire une dialectique du Vivant, en définissant le "malheur" comme force de Vie, et en évoquant le "maintien" de la vie via l'ADN, du prodige de la reproduction.
Je n'y vois que questionnement sur le Vivant (à l'heure actuelle les sciences en sont encore à se demander comment la Vie est apparue, où, etc...), non sur l'Humain.
Le prodige que tu évoques est général et non particulier, il concerne aussi bien mes salades que toi ou moi.
.................
Pour conclure et résumer drastiquement,
je retournerai la phrase de Cioran, pour tenter de l'éclairer :
- le "malheur" (= les questionnements infinis sur notre condition, cf les problèmes que posent cette simple phrase "Je t'aime")
mène Cioran à
- une poétique (cela, je le comprends : ma démarche a été semblable)
laquelle, lors de sa création, de son élaboration ou du constat de son insuffisance, conduit inévitablement à
- une méditation
qui, en dehors de toute solution religieuse parasite, va s'avérer
-philosophie (oui, ce parcours, je le reconnais aussi, sinon que philosophie et poétique peuvent vivre en bonne compagnie) , et, ce,
-en dernière instance.
............. Pour clore, je précise (mais je crois la précision inutile, j'ose "superfétatoire") que cette instance ne concerne pas le champ de la philosophie, mais celui du sensible, du ressenti, du vécu intime,
du peut-être in-partageable, in-communicable,
du secret de notre cerveau,
du secret des Dieux.
"En dernière instance".
if
ifness- Messages : 3028
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Localisation : Plus nulle part, désormais
Re: Je t'aime
PS.
izo, cuillère et fourchette sont deux approches distincts, écris-tu.
Qu'en est-il du couteau ?
Et des baguettes ?
Et si l'on disait :
cuillères, fourchette et couteau sont les instruments d'un tout ?
Quant aux baguettes, pourquoi pas ?
Je ne déguste bien les frites qu'avec les doigts.
What a paleolithic !
izo, cuillère et fourchette sont deux approches distincts, écris-tu.
Qu'en est-il du couteau ?
Et des baguettes ?
Et si l'on disait :
cuillères, fourchette et couteau sont les instruments d'un tout ?
Quant aux baguettes, pourquoi pas ?
Je ne déguste bien les frites qu'avec les doigts.
What a paleolithic !
ifness- Messages : 3028
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