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Re: Nos poèmes
Guillaume1984 : j'aime, peut-être surtout le dernier, en prose...
Chat Bleu- Messages : 844
Date d'inscription : 28/03/2014
Re: Nos poèmes
L'oiseau de pluie
Il s'ébroue apostat de grâce à sa branche solitaire et il est au dépôt cet oiseau cristallin d'un plumage pluvieux, à son bec ciselé d'argent se repose la brillante texture d'une goutte voyageant au firmament de notre être.
L'incandescence de ses yeux éteints, pareils à de splendides opales noires, jettent au plus profond de l'abîme où se disputent et râlent les lourds sanglots d'un hiver usé aux feuilles orphelines délivrées à la bise du néant, mais ses deux pattes-folles aveuglantes comme deux étranges béquilles, parcourent aux aguets l'espoir chenu, l'espérance moribonde que le moindre écart attiserait de sa chute dans les plis révulsés du temps:l'ombre des souvenirs y peut à tout jamais s'y refermer...
Cependant peu importe elles suivent leur course jamais ne divergeant, pas même sur l'étroitesse d'un filin que l'équilibre dénature.
Ainsi vaque l'oiseau de pluie insensiblement sur des autoroutes nocturnes comme un funambule digne au suicide que comprime l'assurance qui vacille.
A la faveur de ses ailes déployées, aussi ogives que voiles irréelles à l'épaisseur d ses pensées aériennes, il s'emporte que le réel déleste, au-dessus de rivières tournantes, des plaines endormies aux segments écartelés, jusqu'aux bras de la mer d'où l'horizon s'éloigne à se dissoudre aux poumons de l'éther de cieux inoccupés, que quelques condensés bourrus chérissent et retiennent comme un veuvage écarlate retenant mille larmes d'aucun de leurs chagrins.
L'oiseau boit ici impunément l'eau bien fraîche caressante et légère, portant à son bec ce que que couronne et conquière la beauté de rois morts en des monts inconnus, et bien qu'il ne soit ci que pour y étancher son gosier ; il agrémente d'enluminures et d'un luxe déployé sa destinée de platine qu'une nuée inonde d'un embrasement inconditionnel et que nul endeuillement ne vienne à ternir ses âmes se recroquevillant pour une conque de mauvais sentiments dans laquelle tout devient d'une étroitesse inhospitalière.
Lui, l'oiseau de pluie! celui-là même;celui-ci qui consomme à sa branche le fruit mûrit que la nature ravive sans cesse...
Il frôle en des latitudes imprévisibles jamais relevées, ni révélées l'inconnu, ou bien des océans burinés que l'on flagelle à grand coup de dîmes et des mers hermétiques croupies de races en continents.
L'oiseau ravit le cœur des enfants tressaillants dans la lumière du soleil se levant jusqu'à s'endormir entre les vallons de son couchant et lorsque leurs pieds indolents nus crépitent, noyés dans le cycle des vagues en des rivages désert que brosse le ressac au bras de l'été apaisant, la chaleur douce du soir viendra par finir de tomber pour les embrasser de fatigue.
Encore était-il là, à ce moment dans l'enchevêtrement des branches intelligentes ; oui tout cela...
Il fut l'oiseau de pluie se frayant un parcours ; un chemin de jour dans la luminosité de la nuit.
Et l'indécence des pudeurs tressa de son silence les palmes en de nombreuses images enfuites toutes éparses dans la cendre des souvenirs voletant insaisissables comme une prolixe œuvre de paille dans son réceptacle fécond : nid où se couve œufs de métaux s'accouplant dans le rouge écarlate d'un sang de rubis.
Il s'ébroue apostat de grâce à sa branche solitaire et il est au dépôt cet oiseau cristallin d'un plumage pluvieux, à son bec ciselé d'argent se repose la brillante texture d'une goutte voyageant au firmament de notre être.
L'incandescence de ses yeux éteints, pareils à de splendides opales noires, jettent au plus profond de l'abîme où se disputent et râlent les lourds sanglots d'un hiver usé aux feuilles orphelines délivrées à la bise du néant, mais ses deux pattes-folles aveuglantes comme deux étranges béquilles, parcourent aux aguets l'espoir chenu, l'espérance moribonde que le moindre écart attiserait de sa chute dans les plis révulsés du temps:l'ombre des souvenirs y peut à tout jamais s'y refermer...
Cependant peu importe elles suivent leur course jamais ne divergeant, pas même sur l'étroitesse d'un filin que l'équilibre dénature.
Ainsi vaque l'oiseau de pluie insensiblement sur des autoroutes nocturnes comme un funambule digne au suicide que comprime l'assurance qui vacille.
A la faveur de ses ailes déployées, aussi ogives que voiles irréelles à l'épaisseur d ses pensées aériennes, il s'emporte que le réel déleste, au-dessus de rivières tournantes, des plaines endormies aux segments écartelés, jusqu'aux bras de la mer d'où l'horizon s'éloigne à se dissoudre aux poumons de l'éther de cieux inoccupés, que quelques condensés bourrus chérissent et retiennent comme un veuvage écarlate retenant mille larmes d'aucun de leurs chagrins.
L'oiseau boit ici impunément l'eau bien fraîche caressante et légère, portant à son bec ce que que couronne et conquière la beauté de rois morts en des monts inconnus, et bien qu'il ne soit ci que pour y étancher son gosier ; il agrémente d'enluminures et d'un luxe déployé sa destinée de platine qu'une nuée inonde d'un embrasement inconditionnel et que nul endeuillement ne vienne à ternir ses âmes se recroquevillant pour une conque de mauvais sentiments dans laquelle tout devient d'une étroitesse inhospitalière.
Lui, l'oiseau de pluie! celui-là même;celui-ci qui consomme à sa branche le fruit mûrit que la nature ravive sans cesse...
Il frôle en des latitudes imprévisibles jamais relevées, ni révélées l'inconnu, ou bien des océans burinés que l'on flagelle à grand coup de dîmes et des mers hermétiques croupies de races en continents.
L'oiseau ravit le cœur des enfants tressaillants dans la lumière du soleil se levant jusqu'à s'endormir entre les vallons de son couchant et lorsque leurs pieds indolents nus crépitent, noyés dans le cycle des vagues en des rivages désert que brosse le ressac au bras de l'été apaisant, la chaleur douce du soir viendra par finir de tomber pour les embrasser de fatigue.
Encore était-il là, à ce moment dans l'enchevêtrement des branches intelligentes ; oui tout cela...
Il fut l'oiseau de pluie se frayant un parcours ; un chemin de jour dans la luminosité de la nuit.
Et l'indécence des pudeurs tressa de son silence les palmes en de nombreuses images enfuites toutes éparses dans la cendre des souvenirs voletant insaisissables comme une prolixe œuvre de paille dans son réceptacle fécond : nid où se couve œufs de métaux s'accouplant dans le rouge écarlate d'un sang de rubis.
oyans- Messages : 2733
Date d'inscription : 13/04/2014
Age : 50
Re: Nos poèmes
C'est très beau oyans
offset- Messages : 7540
Date d'inscription : 11/11/2013
Localisation : virtuelle
Re: Nos poèmes
merci offset, je te souhaite de passer une bonne soirée, j'essaierais d'en écrire d'autres (de proses)
oyans- Messages : 2733
Date d'inscription : 13/04/2014
Age : 50
Re: Nos poèmes
Un café !?
Journée radieuse ; un conciliant soleil faisait révérence à ceux qui passent ça et là au détour du hasard, adressant des égards à nos visages attiédies par la température faisant briller d'ivresse les yeux de tous, même de ceux dont la peine est le lot.
J'avançais avec emphase dans la brume de mes pensées comme embrassé par les rayons venus d'un ciel limpide et lointain, dont les couleurs tels le bleu outremer français et le blanc de titane des nuages spongieux,, d'un admirable chatoiement, me sont devenues presque bizarrement étrangers tant cela baigne dans un infini inconnaissable et jamais dévoilé.
Le doux flux de l'atmosphère et le blanchiment lumineux me ragaillardissait pleinement, malgré ces douleurs importunes dont mon corps était emprunt depuis l'hiver très fois et rigoureux qu nous avions passés cette année là.
Plus loin sur le trottoir et plus bas sous les branches ; la main des ombres déployait des formes montreuses jetées sur la matière et sur le sol; elles étaient comme crachées et pendues en expiation à de solides arbres aux feuillages exubérants, tant la densité aux interstices des feuilles couvaient la nuit pris au piège d'une robe de verdure épaisse, bien que les ombre elles, dévoraient libérées la terrasse d'un troquet plongeant à l'abri de son voile sombre de fraîcheur, sur chaque tables orphelines ainsi que toutes chaises muettes, car nul n'y était installé ; le mobilier patient attendait sans douleur que quelque s'y prête et s'y installe.
Cette désolation me convint de prendre place à l'une des tables et lasse, fatigué, je m'affalais presque à plat, regardant sans voir, cet horizon que je ne pouvais pas apercevoir.
Complètement avachi les bras déliés, je fixais longuement la porte campêche du bistrot dans l'espoir de voir apparaître un serveur et ceci ne tarda pas (ce qui m'évita de héler), un homme en chemisette blanche au col déboutonné, svelte et élancé se dirigea vers ma triste présence afin de relever ma commande et pour lui éviter de trop marché, je l'interpellais d'une façon dégingandé, d'un sourire timide et d'une voix traînasse, mais bien assez forte pour qu'il puisse entendre sans problème, malgré la distance qui nous séparait tous deux.
Un café, s'il-vous-plaît!
Dès la commande prise il fit demi-tour et partit me chercher au comptoir je présume, mon café tant désiré (rien que de penser bientôt à inhaler l'odeur future émanant de cette petite tasse de kawa, j'en aurais à l'évidence sans conteste, miaulé...)
Miauler dans un lieu public était-ce de trop d'ailleurs? Je me contenterais alors, de juste m'en lécher les babines.
Quand il reparut j'exultais silencieusement de satisfaction, mes yeux se ravivèrent et eurent à ce moment connue une brillance de cierges tout à fait inégalable ; lorsque il posa la coupelle devant moi, la fumée montante s’extirpant de la tasse dansa à ma vue sous forme d'arabesques éphémères et j'en vins à contempler songeusement ce délicat et délectable spectacle de ma nouvelle idole adorée.
Ce qui était toujours certain se résumait à me dire que peu de personne ne fut-ce sorti aujourd'hui ; la rue était déserte, les magasins vides et seuls quelques oiseaux piaillaient aux branches inatteignables des arbres, alors que je comparais silencieusement la conscience évanouie, les volutes de fumées continuant leur lente et pénible ascension vers les cieux épanouis
J'en profitais de me reléguer à l'observation des mouvement surprenant de cette fumée tantôt en spirale, tantôt ondulée et même parfois, traçant de parfaites rectilignes, mais toujours insaisissable et incompréhensible quand elle se mouvait imprévisible, dans cet espace totalement vide à l'œil débile.
C'était un charme absolument magique; pareilles à des pétioles de roses se détachant, naviguant dans l'air jusqu'à y mourir, on y voyait aussi des visages s'étirer, sourire, gémir ou bien hurler dans un dernier souffle et mon esprit curieux, haletant avec l'imprévu qui passe, vagabondait sur les courbes enlacées de ces formes imaginaires.
Puis en proie à l'ombre, je portais la tasse à mes lèvres prenant une gorgée de café, pour ensuite reposer doucement la tasse à son emplacement intact et toujours le même.
Je ressentais être ailleurs, je ressentais aussi que toutes responsabilités m'avaient quitté, accrochées aux dos de ces belles volutes en partance, ma conscience et ma vie s'étiolait au rythme de chacune de leur disparition.
On retrouva à cette même terrasse mon corps inanimé quelques heures plus tard...
oyans- Messages : 2733
Date d'inscription : 13/04/2014
Age : 50
Re: Nos poèmes
toujours un plaisir de te lire, bravo...
Chat Bleu- Messages : 844
Date d'inscription : 28/03/2014
Age : 31
Localisation : au gré des vents
Re: Nos poèmes
merci chat bleuChat Bleu a écrit:
toujours un plaisir de te lire, bravo...
oyans- Messages : 2733
Date d'inscription : 13/04/2014
Age : 50
Re: Nos poèmes
Il fut un temps...
Un temps où ta photo me charmait.
Un temps où t'écrire m'amusait.
Un temps pour se perdre et se retrouver.
Un temps où tes mots me faisaient rigoler.
Un temps où ton surnom me faisait sourire.
Un temps où ton nom me faisait souffrir.
Un temps où ta voix accélérait mon cœur.
Un temps où te voir l'arrêtait.
Un temps où penser à toi me comblait de bonheur.
Un temps où les souvenirs l'annulaient.
Un temps pour croire que je te détestais.
Un temps pour enfin voir que je t'aimais.
Aujourd'hui est un temps.
Celui de se rendre compte que jamais je ne pourrais t'oublier.
Un temps où ta photo me charmait.
Un temps où t'écrire m'amusait.
Un temps pour se perdre et se retrouver.
Un temps où tes mots me faisaient rigoler.
Un temps où ton surnom me faisait sourire.
Un temps où ton nom me faisait souffrir.
Un temps où ta voix accélérait mon cœur.
Un temps où te voir l'arrêtait.
Un temps où penser à toi me comblait de bonheur.
Un temps où les souvenirs l'annulaient.
Un temps pour croire que je te détestais.
Un temps pour enfin voir que je t'aimais.
Aujourd'hui est un temps.
Celui de se rendre compte que jamais je ne pourrais t'oublier.
L'ange- Messages : 2710
Date d'inscription : 19/04/2014
Age : 35
Localisation : Reims
Re: Nos poèmes
Comme la feuille d'automne qui s'apprête à tomber, vive et puissante ou aux couleurs passées, Lorsque le vent l'emporte, c'est pour un nouvel été, Elle tourne, virevolte et finit par trépasser.
une (gaufre)- Messages : 707
Date d'inscription : 02/06/2012
Age : 32
Localisation : La cité aux cent clochers
Re: Nos poèmes
Hitler on Mars
Nuage du désastre, du deuil, voix étouffée, là-bas, des fureurs. Nous écoutons Mars ou Pluton, qui nous font peur, avec émotion, pour ne pas mourir. Le fantôme hurlant d’Adolph Hitler, une fois de plus, ne rejoint pas un dresseur de corneilles.
Nuage du désastre, du deuil, voix étouffée, là-bas, des fureurs. Nous écoutons Mars ou Pluton, qui nous font peur, avec émotion, pour ne pas mourir. Le fantôme hurlant d’Adolph Hitler, une fois de plus, ne rejoint pas un dresseur de corneilles.
Ecureuil- Messages : 100
Date d'inscription : 28/07/2013
Age : 37
Re: Nos poèmes
Aux yeux drapés d'un voile épais est réservé la légèreté. Seul est soumis à la tristesse, l'homme sage qui observe la décadence occuper la place de l'excellence. Dans une prière, il implore qu'on le dépose en compagnie des êtres qui élèvent l'âme et qui nourrissent l'esprit avant que les hommes sans foi ne lui dérobent la vie.
Invité- Invité
Re: Nos poèmes
très beau Jasmine, j'aime beaucoup
offset- Messages : 7540
Date d'inscription : 11/11/2013
Localisation : virtuelle
Re: Nos poèmes
(merci offset )
Je perçois une lueur d'amour logée dans votre regard, une pellicule de gestes mignards envelopper vos membres las, un suc de réflexions mouiller votre tête basse. Je vois en vous tout ce dont vous ne voulez pas croire. Des qualités salvatrices avant que vous ne les rendiez destructrices. Du potentiel avant qu'il n'apparaisse artificiel. De la grande valeur avant qu'elle ne devienne mineure. Alors, jeunes gens, saisissez-vous !
Invité- Invité
Re: Nos poèmes
De vertes ombres sans mollets s'en aillent claudiquant
Sur les impasses élancés de très longs moments ;
Malades en diaprés aux boites rosacées
Et pilules bleues, violettes et orangés...
A tous ces mots si absents mais disants ;
Drogues aux parcours narcoleptiques aliénants.
De sombres masses vulgaires sans poids et orphelines,
Ébruitent le vide de maux qui se devinent ;
Comme se froisserait une longue traîne plissée de boue,
A chaque noces avortées au seuil même de leurs joues ;
De blanches nuits dociles sans vent et sans tempête ;
café noir piment des ténèbres vous allaite...
Alors que vos ombres de pierres s'en aillent au sol,
Embrassent la terre de vos bouches d'argiles,
fragiles et futiles telle la vie inutile,
Il s'estompe le feu tonnerre de tous les pôles
Et vous vous endormez seul sous la rosée ;
Seul sur le lit odorant de votre blanc sommier,
Tandis que les ombres fuit au cœur de la nuit
Sous les tristes crachins courbatus de la pluie.
Plus loin...
Au-delà du son, au-delà du temps
Comme un épis jauni courbé au vent
La chamade de vos cœurs rutilants
Tel un pauvre condamné déclamant
Sa mort impersonnelle aux passants.
Brusque volte-face un rien saisissant
A pleine poigne l 'effroi frémissant,
Éructe de sa blême voix jaillissant
Comme un songe bleu, une grappe verte
Sous les plis inviolés d'un rideau inerte,
tendu alors à sa main jusqu'à ses yeux
Et ses yeux bouleversés à de noueux
Dilemmes en résidence, tous de nuances,
Pareille à une desserte faîte de faïence,
Qui se brisent d'éclats en désalliance
Diverse ; sous l'averse en désinence.
Et encore plus loin
Le chagrin voilant la nuit des matins,à ces chaînes optiques d’airains ;
Ces lourdeurs nues, ces catastrophes de cinéma hollywoodien,
Dans ce champs où pousse les clapiers aux cages à lapins,
Dans cette tiède prairie aux chants immortels éteints ;
Le calme sous la foudre au visage serein
Sur les impasses élancés de très longs moments ;
Malades en diaprés aux boites rosacées
Et pilules bleues, violettes et orangés...
A tous ces mots si absents mais disants ;
Drogues aux parcours narcoleptiques aliénants.
De sombres masses vulgaires sans poids et orphelines,
Ébruitent le vide de maux qui se devinent ;
Comme se froisserait une longue traîne plissée de boue,
A chaque noces avortées au seuil même de leurs joues ;
De blanches nuits dociles sans vent et sans tempête ;
café noir piment des ténèbres vous allaite...
Alors que vos ombres de pierres s'en aillent au sol,
Embrassent la terre de vos bouches d'argiles,
fragiles et futiles telle la vie inutile,
Il s'estompe le feu tonnerre de tous les pôles
Et vous vous endormez seul sous la rosée ;
Seul sur le lit odorant de votre blanc sommier,
Tandis que les ombres fuit au cœur de la nuit
Sous les tristes crachins courbatus de la pluie.
Plus loin...
Au-delà du son, au-delà du temps
Comme un épis jauni courbé au vent
La chamade de vos cœurs rutilants
Tel un pauvre condamné déclamant
Sa mort impersonnelle aux passants.
Brusque volte-face un rien saisissant
A pleine poigne l 'effroi frémissant,
Éructe de sa blême voix jaillissant
Comme un songe bleu, une grappe verte
Sous les plis inviolés d'un rideau inerte,
tendu alors à sa main jusqu'à ses yeux
Et ses yeux bouleversés à de noueux
Dilemmes en résidence, tous de nuances,
Pareille à une desserte faîte de faïence,
Qui se brisent d'éclats en désalliance
Diverse ; sous l'averse en désinence.
Et encore plus loin
Le chagrin voilant la nuit des matins,à ces chaînes optiques d’airains ;
Ces lourdeurs nues, ces catastrophes de cinéma hollywoodien,
Dans ce champs où pousse les clapiers aux cages à lapins,
Dans cette tiède prairie aux chants immortels éteints ;
Le calme sous la foudre au visage serein
oyans- Messages : 2733
Date d'inscription : 13/04/2014
Age : 50
Re: Nos poèmes
Bonsoir oyans,
Quel plaisir de te lire, merci pour ce partage.
Quel plaisir de te lire, merci pour ce partage.
offset- Messages : 7540
Date d'inscription : 11/11/2013
Localisation : virtuelle
Re: Nos poèmes
Des très beaux poèmes, merci à vous tous
Ecureuil- Messages : 100
Date d'inscription : 28/07/2013
Age : 37
Re: Nos poèmes
Jet de plumes
J'étais le paon dressé aux colonnes feutrées d'une masure grise où l'on croit deviner les silhouettes au long cours les empreintes des fées où la nuit dans le jour a cessé d'exister.
J'étais cet oiseau lyre, ivre de pleurer, libre de chanter aux sirènes les sanglots oubliés dans la tempête reine la houle souveraine le tumulte d'un livre qui ne cesse de s'écrire.
J'étais un oisillon si fébrile et si froid criant à la saison de m'élever en roi pour garder mon tombeau un petit nid d'oiseau pour défier étourneaux et grands oiseaux de proie !
Un jour elle arriva,
Une nuit presque claire
Dans un drapé de soie
Transparences d'hiers;
J'étais le paon dressé
J'étais cet oiseau lyre
J'étais un oisillon bien plus grand et plus fier.
Des lianes de vigne vierge entouraient sa peau blanche, blanche comme un cierge elle brillait la masure la noirceur des murs et le ciel bleu azur elle illuminait tout, même les vitraux obscurs.
Elle laissa s'échapper, rouler sur les graviers son vert parfum extrait de la fauche des prés salés par les embruns sur son corps d'été mouillé dans ces matins à la chaude rosée.
L' histoire de sa vie s'écrivait sur les marches en dessous du parvis elle descendait lentement chaque seconde fut pour moi un jour incandescent à la lire à la voir des plumes soudain jaillirent !
J'étais le paon dressé
J'étais cet oiseau lyre
J'étais un oisillon sans besoin de grandir.
J'étais le paon dressé aux colonnes feutrées d'une masure grise où l'on croit deviner les silhouettes au long cours les empreintes des fées où la nuit dans le jour a cessé d'exister.
J'étais cet oiseau lyre, ivre de pleurer, libre de chanter aux sirènes les sanglots oubliés dans la tempête reine la houle souveraine le tumulte d'un livre qui ne cesse de s'écrire.
J'étais un oisillon si fébrile et si froid criant à la saison de m'élever en roi pour garder mon tombeau un petit nid d'oiseau pour défier étourneaux et grands oiseaux de proie !
Un jour elle arriva,
Une nuit presque claire
Dans un drapé de soie
Transparences d'hiers;
J'étais le paon dressé
J'étais cet oiseau lyre
J'étais un oisillon bien plus grand et plus fier.
Des lianes de vigne vierge entouraient sa peau blanche, blanche comme un cierge elle brillait la masure la noirceur des murs et le ciel bleu azur elle illuminait tout, même les vitraux obscurs.
Elle laissa s'échapper, rouler sur les graviers son vert parfum extrait de la fauche des prés salés par les embruns sur son corps d'été mouillé dans ces matins à la chaude rosée.
L' histoire de sa vie s'écrivait sur les marches en dessous du parvis elle descendait lentement chaque seconde fut pour moi un jour incandescent à la lire à la voir des plumes soudain jaillirent !
J'étais le paon dressé
J'étais cet oiseau lyre
J'étais un oisillon sans besoin de grandir.
noir- Messages : 2447
Date d'inscription : 20/12/2011
Age : 47
Localisation : sud des PO
Re: Nos poèmes
Bon, c'est difficile de passer après vous tous, mais j'me lance.
Ca c'est un truc que j'ai écrit quand j'avais 13 ans (je l'ai retapé depuis mais l'idée est là)
____
Sur les champs d’or
Où le soleil dépose ses rayons
Nous nous promènerons
Au ciel en feu, crépuscule
Nous sortirons comme l’oiseau nocturne
Nous ne croyons qu’en la lune
Comme une main de soie
Le bonheur nous enveloppe
Et nous berce tendrement
Mais je le sais, il existe
Dans les rêves, dans ce monde ocre
Où le ciel est rouge et les champs or
Nous trouverons une lueur
Dans le vide de nos vies
Tout le reste est un leurre
Nous irons courir dans les champs
Là où le soleil éclate en or
Il ne paraît que la douceur
Nous sortirons la nuit tombant
Ca c'est un truc que j'ai écrit quand j'avais 13 ans (je l'ai retapé depuis mais l'idée est là)
____
Sur les champs d’or
Où le soleil dépose ses rayons
Nous nous promènerons
Au ciel en feu, crépuscule
Nous sortirons comme l’oiseau nocturne
Nous ne croyons qu’en la lune
Comme une main de soie
Le bonheur nous enveloppe
Et nous berce tendrement
Mais je le sais, il existe
Dans les rêves, dans ce monde ocre
Où le ciel est rouge et les champs or
Nous trouverons une lueur
Dans le vide de nos vies
Tout le reste est un leurre
Nous irons courir dans les champs
Là où le soleil éclate en or
Il ne paraît que la douceur
Nous sortirons la nuit tombant
Re: Nos poèmes
La lune à deux pas d'émoi.
La lune à deux pas d' émoi et deux syllabes au feu;
Tes sourires et tes soupirs sans treillage d'épines bleues
En ton corps à la vente aux bourrelets adipeux;
Lorsque je m'oublie sans rêve en tes contours sinueux,
Et, comme amnésique l'on entend les plaintes grincer
De ces gencives aux os brûlants, qui chialent à hurler
Dans un sourire mangeur tel un sang qui veut couler;
Plongeoir perdu, cœur fendu et sans ébriété...
Masque ou un loup noir émasculé en terre d'ocre brune,
S'unissent tristes à des rires étranges au fond des lagunes ;
A l'abysse gît le loup subodore la mort sous son voile
Du masque en gésine aux branlants démâtages des mâles.
Les tentes sont dressées et les tétés la faces contre nuit,
Dans leur rivières de vigueur à des alluvions d'étoiles,
Goûtent la poudre de selle et le sucre au miel du fruit.
Légers idiots et femme de christ d'un luxe sans moelle,
Porte à la vie un commerce vomit d'épiphanie,
Tandis que l'attente est prostré et repentie ;
Le ciel se fendille d'un loup aux poumons nocturnes
Qu'on imagine blanc ou bien mourants aux urnes ;
De chanter sous une vieille nuit d'été la fauche de paille.
billets doux et blancs billets caresser à l'encre noire
Un loup encore bien plus sombre qu'un crépuscule d'ivoire.
Et le vent tournoie la lance au combat d'éventails
Où un car de lunes ne me cesse à deux pas de toi
La lune à deux pas d' émoi et deux syllabes au feu;
Tes sourires et tes soupirs sans treillage d'épines bleues
En ton corps à la vente aux bourrelets adipeux;
Lorsque je m'oublie sans rêve en tes contours sinueux,
Et, comme amnésique l'on entend les plaintes grincer
De ces gencives aux os brûlants, qui chialent à hurler
Dans un sourire mangeur tel un sang qui veut couler;
Plongeoir perdu, cœur fendu et sans ébriété...
Masque ou un loup noir émasculé en terre d'ocre brune,
S'unissent tristes à des rires étranges au fond des lagunes ;
A l'abysse gît le loup subodore la mort sous son voile
Du masque en gésine aux branlants démâtages des mâles.
Les tentes sont dressées et les tétés la faces contre nuit,
Dans leur rivières de vigueur à des alluvions d'étoiles,
Goûtent la poudre de selle et le sucre au miel du fruit.
Légers idiots et femme de christ d'un luxe sans moelle,
Porte à la vie un commerce vomit d'épiphanie,
Tandis que l'attente est prostré et repentie ;
Le ciel se fendille d'un loup aux poumons nocturnes
Qu'on imagine blanc ou bien mourants aux urnes ;
De chanter sous une vieille nuit d'été la fauche de paille.
billets doux et blancs billets caresser à l'encre noire
Un loup encore bien plus sombre qu'un crépuscule d'ivoire.
Et le vent tournoie la lance au combat d'éventails
Où un car de lunes ne me cesse à deux pas de toi
oyans- Messages : 2733
Date d'inscription : 13/04/2014
Age : 50
Re: Nos poèmes
Très beau oyans, merci
offset- Messages : 7540
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Localisation : virtuelle
Re: Nos poèmes
oyans, toujours bravo...
noir : magnifique
L'Océan, le ciel, le roc ! La force inlassable des vagues, les profondeurs invisibles, l'infini du ciel derrière l'écume des nuages, les montagnes au loin, indifférentes au soleil et à la pluie qui se les partagent ! Ô forces de la nature ! Masses immenses, solides, jadis soulevées par des forces profondes, aujourd'hui offrant, imperturbables, leurs flancs à l'érosion lente des vents et des vagues.
Homme, misérable être rampant de la surface, de l'entre-deux, qui n'appartient à aucun de ces mondes, de quoi crois-tu, fou, être le maître ?
Ces tons de gris et de bleu que se partagent, à l'horizon, à leurs points de rencontre, l'Océan, le Ciel et la Montagne... Cette apparence de calme...
J'aime la violence des vagues à l'assaut des rochers, la violence immobile des rochers contre les vagues !
J'aime la rencontre de ces trois profondeurs inconnues de l'eau, de l'air et du roc... Profondeurs inaccessibles à l'homme, à son pauvre corps si fragile, si frêle ; trop larges en vérité pour que ces pauvres âmes orgueilleuses puissent les comprendre.
Le Poète peut-être, seul, le sent.
Je crois que seule une âme sauvage peut s'approcher de comprendre la couleur calme du ciel, les rayons joyeux du soleil, les métamorphoses insensibles des nuages, l'immobilité millénaire des rocs géants, la respiration profonde des masses mouvantes de l'eau, les arabesques invisibles du vol des oiseaux, la futile et passionnante richesse de son propre être...
L'homme qui croit photographier des paysages oublie trop vite la profondeur des choses...
(26 octobre 2013)
noir : magnifique
L'Océan, le ciel, le roc ! La force inlassable des vagues, les profondeurs invisibles, l'infini du ciel derrière l'écume des nuages, les montagnes au loin, indifférentes au soleil et à la pluie qui se les partagent ! Ô forces de la nature ! Masses immenses, solides, jadis soulevées par des forces profondes, aujourd'hui offrant, imperturbables, leurs flancs à l'érosion lente des vents et des vagues.
Homme, misérable être rampant de la surface, de l'entre-deux, qui n'appartient à aucun de ces mondes, de quoi crois-tu, fou, être le maître ?
Ces tons de gris et de bleu que se partagent, à l'horizon, à leurs points de rencontre, l'Océan, le Ciel et la Montagne... Cette apparence de calme...
J'aime la violence des vagues à l'assaut des rochers, la violence immobile des rochers contre les vagues !
J'aime la rencontre de ces trois profondeurs inconnues de l'eau, de l'air et du roc... Profondeurs inaccessibles à l'homme, à son pauvre corps si fragile, si frêle ; trop larges en vérité pour que ces pauvres âmes orgueilleuses puissent les comprendre.
Le Poète peut-être, seul, le sent.
Je crois que seule une âme sauvage peut s'approcher de comprendre la couleur calme du ciel, les rayons joyeux du soleil, les métamorphoses insensibles des nuages, l'immobilité millénaire des rocs géants, la respiration profonde des masses mouvantes de l'eau, les arabesques invisibles du vol des oiseaux, la futile et passionnante richesse de son propre être...
L'homme qui croit photographier des paysages oublie trop vite la profondeur des choses...
(26 octobre 2013)
Chat Bleu- Messages : 844
Date d'inscription : 28/03/2014
Age : 31
Localisation : au gré des vents
Re: Nos poèmes
Tu vois
Tu vois je peux faire pareil
Faire sentir le courant d’air
Et une porte claque
Donc ça va si on ne le sent plus.
Tu vois comme je te le dis
Comme ça te parle la couleur
Je veux en mettre ça tient
En une ligne celle que tu veux
Tu vois quand c’est structuré
On peut y voir plus clair
On dirait que c’est fait pour
Etre lu en tout cas vu comme si on savait.
Tu vois de qui je prends la suite
Dans le tu vois et comme le vers
Se coupe et vibre ça te rappelle
Donc c’est bien ça mais plus récent
Tu vois j’ai beaucoup travaillé
Et hors de toute la paperasse
Que je ne montre pas
C’est ça le travail le choix.
Tu vois je peux faire pareil
Faire sentir le courant d’air
Et une porte claque
Donc ça va si on ne le sent plus.
Tu vois comme je te le dis
Comme ça te parle la couleur
Je veux en mettre ça tient
En une ligne celle que tu veux
Tu vois quand c’est structuré
On peut y voir plus clair
On dirait que c’est fait pour
Etre lu en tout cas vu comme si on savait.
Tu vois de qui je prends la suite
Dans le tu vois et comme le vers
Se coupe et vibre ça te rappelle
Donc c’est bien ça mais plus récent
Tu vois j’ai beaucoup travaillé
Et hors de toute la paperasse
Que je ne montre pas
C’est ça le travail le choix.
Dernière édition par orange le Dim 08 Juin 2014, 00:10, édité 1 fois
Re: Nos poèmes
Terrasses
Accourent au couchant
Rêveurs de fond de verre
Et arguent les misfits
Célestes tentés par la grande fête.
Dans les bals-ceux qui comptent-
Les regards éclairés-en chasse-
Par une idée quelconque
Attendue tout le jour.
L’on nous salue encore
Nous accueille et l’on veille pour la forme
A satiété l’on se sépare
Pour naître avant sommeil en nouveaux solitaires.
Et dans nos grâces pressées
Et quand le pas trébuche
La nuit est une étuve
Qui rend au tard ses lettres de noblesse.
Accourent au couchant
Rêveurs de fond de verre
Et arguent les misfits
Célestes tentés par la grande fête.
Dans les bals-ceux qui comptent-
Les regards éclairés-en chasse-
Par une idée quelconque
Attendue tout le jour.
L’on nous salue encore
Nous accueille et l’on veille pour la forme
A satiété l’on se sépare
Pour naître avant sommeil en nouveaux solitaires.
Et dans nos grâces pressées
Et quand le pas trébuche
La nuit est une étuve
Qui rend au tard ses lettres de noblesse.
Re: Nos poèmes
merci offset et chat bleu, au plaisir de vous lire
oyans- Messages : 2733
Date d'inscription : 13/04/2014
Age : 50
Re: Nos poèmes
chouettes poèmes !
zaijian- Messages : 98
Date d'inscription : 15/06/2014
Age : 31
Localisation : Jacta Est
Re: Nos poèmes
Superbe qu'il y a plusieurs de gens qui s'occupent avec la poésie! C'est ma grande passion: écrire poésie et réciter poésie sur le podium. Je n'ai jamais publicé aucune poème parce que je préfère de les lire pour un publique, sur le podium et avec interaction avec les gens dans la salle. Mon poésie et anglophone et s'occupe principalement sur la vie avec TOC, érotophobie, Asperger, dépression, ... et romper les tabous sur ces sujets. Bien sur j'ai aussi poésie romantique, poésie politique, poésie abstracte, ... mais le grand but est remplacer les stereotypes et romper les tabous sur vivre avec une diagnose psychologique. Donc c'est pour ça que j'ai choisi le podium, je veux interaction avec la publique, communiquer avec eux et --j'espère-- réaliser que la majorité a compris les messages dans mon poésie.
J'aimerais donner des lectures en France! S'il y a des gens ici qui lirent leur poésie au podium aussi et qui connaissent des salles, des petits cafes, des petits endroits culturels, où on organise des lectures de poésie ... svp dites-moi par PM! Je peux contacter la salle et ses propriétaires et, espérons-nous, organiser une lecture de mon poésie conceptuel.
Je n'aime pas la publication de mes poèmes en ligne parce qu'il n'y a pas l'interaction que je désir, mais bon, je peux bien sur envoyer quelques poèmes par email et expliquer si une personne ne les comprends pas (ils sont métaphorique souvent....).
Et bien sur, endroits pour reciter poésie en Wallonie sont bienvenus aussi, c'est évidemment
J'aimerais donner des lectures en France! S'il y a des gens ici qui lirent leur poésie au podium aussi et qui connaissent des salles, des petits cafes, des petits endroits culturels, où on organise des lectures de poésie ... svp dites-moi par PM! Je peux contacter la salle et ses propriétaires et, espérons-nous, organiser une lecture de mon poésie conceptuel.
Je n'aime pas la publication de mes poèmes en ligne parce qu'il n'y a pas l'interaction que je désir, mais bon, je peux bien sur envoyer quelques poèmes par email et expliquer si une personne ne les comprends pas (ils sont métaphorique souvent....).
Et bien sur, endroits pour reciter poésie en Wallonie sont bienvenus aussi, c'est évidemment
Re: Nos poèmes
Quelques barques posées sur une tache bleue
D’où des ombres discrètes dialoguent avec le temps
Des mots se perdent, alors, dans un éclat soyeux
Projeté sur la peau de la Seine-océan.
Des bateaux sont partis mais leurs sillages restent
Gravés comme un sillon dans le creux d’une main
Et l’empreinte des mats, bien accrochée à l’Est
Me rappelle les hommes, les horizons lointains !
Sur le bout de mes doigts colorés par le froid
De vibrantes flammèches traversent mon pinceau
Certaines se noient et s’égarent par endroits
Les autres irisent la surface de l’eau.
(Ce poème est inspiré d'un tableau - très connu - un point pour celui qui trouve de quel tableau il puisse s'agir ! ) et comme y a des balaiz' , je ne donne aucune indication supplémentaire...
PS: merci Chat Bleu
J'ai apprécié aussi ton écrit
D’où des ombres discrètes dialoguent avec le temps
Des mots se perdent, alors, dans un éclat soyeux
Projeté sur la peau de la Seine-océan.
Des bateaux sont partis mais leurs sillages restent
Gravés comme un sillon dans le creux d’une main
Et l’empreinte des mats, bien accrochée à l’Est
Me rappelle les hommes, les horizons lointains !
Sur le bout de mes doigts colorés par le froid
De vibrantes flammèches traversent mon pinceau
Certaines se noient et s’égarent par endroits
Les autres irisent la surface de l’eau.
(Ce poème est inspiré d'un tableau - très connu - un point pour celui qui trouve de quel tableau il puisse s'agir ! ) et comme y a des balaiz' , je ne donne aucune indication supplémentaire...
PS: merci Chat Bleu
J'ai apprécié aussi ton écrit
noir- Messages : 2447
Date d'inscription : 20/12/2011
Age : 47
Localisation : sud des PO
Re: Nos poèmes
Je pense bien savoir de quel tableau tu parles, Noir. Je le visualise mais ne me souviens plus de l'auteur ni du titre.
Dernière édition par LaGirafeVolante le Ven 22 Avr 2016, 04:02, édité 1 fois
LaGirafeVolante- Messages : 1118
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Re: Nos poèmes
J'ai retrouvé celle que je pensais :
LaGirafeVolante- Messages : 1118
Date d'inscription : 04/02/2013
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Localisation : Lyon
Re: Nos poèmes
Bravo Coquille2 !
" Impression soleil levant " Claude Monet
Je l'ai écrit à l'occasion du printemps des poètes 2014 sur le thème " la poésie au coeur des arts "
Les fées sont toujours surprenantes !
Bien tenté Lamda !
" Impression soleil levant " Claude Monet
Je l'ai écrit à l'occasion du printemps des poètes 2014 sur le thème " la poésie au coeur des arts "
Les fées sont toujours surprenantes !
Bien tenté Lamda !
noir- Messages : 2447
Date d'inscription : 20/12/2011
Age : 47
Localisation : sud des PO
Re: Nos poèmes
- noir:
- Contente que tu sois allé traîner ta belle plume sur mon p'tit fil de joute
Je suis un paquet d'illusions
Tenues ensemble par un rire
Ne croyez pas vos impressions
Il y a des crocs sous mon sourire
Chat Bleu- Messages : 844
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Localisation : au gré des vents
Re: Nos poèmes
noir a écrit:Bravo Coquille2 !
" Impression soleil levant " Claude Monet
Je l'ai écrit à l'occasion du printemps des poètes 2014 sur le thème " la poésie au coeur des arts "
Les fées sont toujours surprenantes !
Bien tenté Lamda !
Wouéé !! j'ai gagné !!
LaGirafeVolante- Messages : 1118
Date d'inscription : 04/02/2013
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Localisation : Lyon
Baiser sur les lèvres à des vagues de vent
Baiser sur les lèvres à des vagues de vent
Que rouille t-il en nous pour ne plus se souvenir?
Des soupirs comme des regrets pareilles à des flêches d'écumes.
Que de songes sans réserve, que de centres dans l'éther.
Et ta voix sur sa corde la plus grave harponnant mon âme;
Ta chevelure de brume et tes yeux vastes océans de mes nuits sans lunes,
En sourdine, parmi la pluie; grelottant de départs.
Cette douceur de ouate, ce parfum de velours parcourus de de vif-argent
Tels des flashs s'enfuyant à tes reins irisés de miel.
Mais que ne brûle t-il plus en mon âme pleine d'effroi pour ne s'aguerrir des luttes de l'amour que la maladie et la vieillesse s'avançant ne puissent faire succomber?
J'aime à regarder ton coeur seul pour des lieux intimes semblable au plus profond des silences sous l'arche de mon ignorance qu'un sombre ciel inonde.
Soudain ta main au réceptacle de ta paume délivre des soleils humides qu'un son rauque imitant le palais vide de mon repos délicat comme un enfant la tête sur ton sein, s'endorme.
Qu'emmènes-tu si loin de moi lorsque le cancer noir qui me ronge flétrisse son métal foudroyant et inutile; si ce n'est l'éventrement de mon mal d'où découle ses flots obscurs.
Une plage berce les blessures qui ne cicatriseront pas à l'oxydation de ce sel palpitant tenu à bout de langue pleurant ses flocons amers...
Les voiles au vent et les tensions les plus terribles aux brisants de ton île où je résiderais avec toi, comme deux amants au goût des secondes en partance pour des rives d'oubli, des sommeils de l'aube enlacés de draps blancs froissés d'étreintes sentant nos expirations portant les volutes de nos baisers dissolus et en poussières sur le bord de nos rêves s'éveillant en des infiniment bleus.
Qu'est-ce que cette chaleur en nous-mêmes et cette bise de glace contre murs et carreaux; ce sentiment de quiétude un pied à la tombe pour qu'un sourire nous naisse telle une éternité d'envie voyageant comme une caravane se prélasse aux remparts des dunes et de ses pierres ensablées aux souvenirs éteints.
Que rouille t-il en nous pour ne plus se souvenir?
Des soupirs comme des regrets pareilles à des flêches d'écumes.
Que de songes sans réserve, que de centres dans l'éther.
Et ta voix sur sa corde la plus grave harponnant mon âme;
Ta chevelure de brume et tes yeux vastes océans de mes nuits sans lunes,
En sourdine, parmi la pluie; grelottant de départs.
Cette douceur de ouate, ce parfum de velours parcourus de de vif-argent
Tels des flashs s'enfuyant à tes reins irisés de miel.
Mais que ne brûle t-il plus en mon âme pleine d'effroi pour ne s'aguerrir des luttes de l'amour que la maladie et la vieillesse s'avançant ne puissent faire succomber?
J'aime à regarder ton coeur seul pour des lieux intimes semblable au plus profond des silences sous l'arche de mon ignorance qu'un sombre ciel inonde.
Soudain ta main au réceptacle de ta paume délivre des soleils humides qu'un son rauque imitant le palais vide de mon repos délicat comme un enfant la tête sur ton sein, s'endorme.
Qu'emmènes-tu si loin de moi lorsque le cancer noir qui me ronge flétrisse son métal foudroyant et inutile; si ce n'est l'éventrement de mon mal d'où découle ses flots obscurs.
Une plage berce les blessures qui ne cicatriseront pas à l'oxydation de ce sel palpitant tenu à bout de langue pleurant ses flocons amers...
Les voiles au vent et les tensions les plus terribles aux brisants de ton île où je résiderais avec toi, comme deux amants au goût des secondes en partance pour des rives d'oubli, des sommeils de l'aube enlacés de draps blancs froissés d'étreintes sentant nos expirations portant les volutes de nos baisers dissolus et en poussières sur le bord de nos rêves s'éveillant en des infiniment bleus.
Qu'est-ce que cette chaleur en nous-mêmes et cette bise de glace contre murs et carreaux; ce sentiment de quiétude un pied à la tombe pour qu'un sourire nous naisse telle une éternité d'envie voyageant comme une caravane se prélasse aux remparts des dunes et de ses pierres ensablées aux souvenirs éteints.
oyans- Messages : 2733
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Re: Nos poèmes
Entre deux biscottes
Entre deux biscottes il y a ce bol dans lequel je déjeune et j'aime avec mes biscottes; légèrement recouvertes de beurre salé, mon lait bien chaud; je reste avant d'y toucher, un bon moment en catalepsie assis sur ma petite chaise de bois blanc, le dos courbé, jambes entrouvertes et le regard hagard perdu dans le vide; enfin pour dire, je me mire à la surface du lait, d'ailleurs je ne sais pas si vous l'avez constaté vous aussi, mais il n'y a nul reflet dans le lait sauf du blanc, du blanc ; toujours du blanc, en somme, cela est opaque et à bien y réfléchir cela pourrait susciter chez-moi de douloureuse angoisse; pareillement à ce que je fus enfermé on ne sait trop pourquoi dans une salle étroite, plongée dans le noir absolu et sans repères, ni aide, ni secours et si cela n'était que cela!
Imaginez-donc qu'il n'y est aucune fenêtre, ni porte pas même un brin de lumière dans les interstices absents et surtout, surtout, pas de poignée à laquelle espérer quoi que ce soit et bien voilà à quoi je songe à l'aube frêle du matin dévoilant l'horizon de son gentil réveil.
Alors je regarde profondément le lait la tête penchée à 10 cm du réceptacle contenant la maternité de mon angoisse et je n'en discerne pas plus que mon ombre ; l'esprit possédé de mille doutes et appréhensions, mon questionnement ne fait alors que se renforcer lorsqu'aucun troubles visibles, ni ondulations subites, ne chahutent ce liquide si mystérieux à mes yeux dont j'en oublie d'en ingurgiter l'aliment.
On m'avait dit quelques jours plus tôt que comparable au noir, le blanc en possédait tous les attributs; je n'y auras jamais vraiment cru (pour moi le lait c'était con), mais maintenant que je sais que dans le blanc n'existe que mon ombre, je me soumets à en supporter les affres; le commencement de ma perdition...
Une longue semaine s'écoula sans que je ne m'attarde à déjeuner, j'attendais les prémices du jour obscurément assis, complètement avachis attendant je ne sais quel déclic, je ne sais quel phénomène différent ou bizarre, surgissant de ce bol pour me retirer à cette transe quasi-despotique entre l'indifférence d'un banal laitage et mes pensées ayant si je puis m'exprimer ainsi, l'odeur de mon dilemme; c'est à dire blanche et sans écho tout à fait similaire à un grand vide, une immense plaine de solitude qu'un hardi rayon de soleil plaquer à mon front illuminait d'obscurité. Pourtant le lait maternel apporte force et vitalité, durcit l'ossature, mais il en était tout autre pour moi ; semblant être un gouffre plus parlant qu'une nuit sans lune il m'avait absorbé dans la contemplation de son mensonge.
Qu'était-ce donc que ce bol de lait ignominieux? tandis que je croquais bruyamment dans une biscotte; rien! je n'étais rien fut dès lors la conclusion.
Chaque soir je n'attendais que l'heure du petit-déjeuner qui n'avait plus rien de délectable comme une rencontre le soir sous l'aspect maladif des belvédères allumés, j'attendais de savoir ce pourquoi j'avais demandé au psychiatre d'augmenter la dose d’anti-anxiolytique sans jamais lui exprimer le malaise das lequel me plongeait ma ration quotidienne de lait; ne m'aurait-il pas conspué ou vilipendé, maugréant à ma face l'inefficacité de mon traitement neuroleptique ?
Quoi qu'il en soit cela devait rester secret, d'ailleurs qu'aurais-je bien pu en expliquer; qu'un bol de lait m'enivrait tant, que j'en perdais le contrôle de mes nerfs et de mes facultés sur le moment, qui pouvait manifestement se prolonger des heures et des heures sans que je ne descotche ; j'en comparais d'ailleurs la puissance machiavélique aux nouvelles drogues tel que l'acide, car il est vrai je me souviens, qu'une fois il m'était arrivé quelque chose d'assez rapprochant, seulement il sagissait d'éclair lumineux fécondant une spirale s'enfilant dans l'obscurité et là je succombais obnubilé aux charmes d'un lait demi-écrémé.
Depuis je constate amèrement le pouvoir omniscient du lait sur une surface de dix centimètres de diamètre, mais sachez-que, jamais je ne fus pusillanime et sus affronter courageusement par une irrévocable nécessité l'astreinte de supporter ce foudroyant moment avec toute la sérénité qu'il eut fallu devant la plus grande des énigmes, un peu comme Champollion le nez dans les hiéroglyphes j'abordais mon bol de lait à la façon d'un grand découvreur et ma foi, bien-malgré-tout, l'énigme restant toujours entière entre deux biscottes au beurre salé, je resterais donc coi encore de nombreuses années.
Entre deux biscottes il y a ce bol dans lequel je déjeune et j'aime avec mes biscottes; légèrement recouvertes de beurre salé, mon lait bien chaud; je reste avant d'y toucher, un bon moment en catalepsie assis sur ma petite chaise de bois blanc, le dos courbé, jambes entrouvertes et le regard hagard perdu dans le vide; enfin pour dire, je me mire à la surface du lait, d'ailleurs je ne sais pas si vous l'avez constaté vous aussi, mais il n'y a nul reflet dans le lait sauf du blanc, du blanc ; toujours du blanc, en somme, cela est opaque et à bien y réfléchir cela pourrait susciter chez-moi de douloureuse angoisse; pareillement à ce que je fus enfermé on ne sait trop pourquoi dans une salle étroite, plongée dans le noir absolu et sans repères, ni aide, ni secours et si cela n'était que cela!
Imaginez-donc qu'il n'y est aucune fenêtre, ni porte pas même un brin de lumière dans les interstices absents et surtout, surtout, pas de poignée à laquelle espérer quoi que ce soit et bien voilà à quoi je songe à l'aube frêle du matin dévoilant l'horizon de son gentil réveil.
Alors je regarde profondément le lait la tête penchée à 10 cm du réceptacle contenant la maternité de mon angoisse et je n'en discerne pas plus que mon ombre ; l'esprit possédé de mille doutes et appréhensions, mon questionnement ne fait alors que se renforcer lorsqu'aucun troubles visibles, ni ondulations subites, ne chahutent ce liquide si mystérieux à mes yeux dont j'en oublie d'en ingurgiter l'aliment.
On m'avait dit quelques jours plus tôt que comparable au noir, le blanc en possédait tous les attributs; je n'y auras jamais vraiment cru (pour moi le lait c'était con), mais maintenant que je sais que dans le blanc n'existe que mon ombre, je me soumets à en supporter les affres; le commencement de ma perdition...
Une longue semaine s'écoula sans que je ne m'attarde à déjeuner, j'attendais les prémices du jour obscurément assis, complètement avachis attendant je ne sais quel déclic, je ne sais quel phénomène différent ou bizarre, surgissant de ce bol pour me retirer à cette transe quasi-despotique entre l'indifférence d'un banal laitage et mes pensées ayant si je puis m'exprimer ainsi, l'odeur de mon dilemme; c'est à dire blanche et sans écho tout à fait similaire à un grand vide, une immense plaine de solitude qu'un hardi rayon de soleil plaquer à mon front illuminait d'obscurité. Pourtant le lait maternel apporte force et vitalité, durcit l'ossature, mais il en était tout autre pour moi ; semblant être un gouffre plus parlant qu'une nuit sans lune il m'avait absorbé dans la contemplation de son mensonge.
Qu'était-ce donc que ce bol de lait ignominieux? tandis que je croquais bruyamment dans une biscotte; rien! je n'étais rien fut dès lors la conclusion.
Chaque soir je n'attendais que l'heure du petit-déjeuner qui n'avait plus rien de délectable comme une rencontre le soir sous l'aspect maladif des belvédères allumés, j'attendais de savoir ce pourquoi j'avais demandé au psychiatre d'augmenter la dose d’anti-anxiolytique sans jamais lui exprimer le malaise das lequel me plongeait ma ration quotidienne de lait; ne m'aurait-il pas conspué ou vilipendé, maugréant à ma face l'inefficacité de mon traitement neuroleptique ?
Quoi qu'il en soit cela devait rester secret, d'ailleurs qu'aurais-je bien pu en expliquer; qu'un bol de lait m'enivrait tant, que j'en perdais le contrôle de mes nerfs et de mes facultés sur le moment, qui pouvait manifestement se prolonger des heures et des heures sans que je ne descotche ; j'en comparais d'ailleurs la puissance machiavélique aux nouvelles drogues tel que l'acide, car il est vrai je me souviens, qu'une fois il m'était arrivé quelque chose d'assez rapprochant, seulement il sagissait d'éclair lumineux fécondant une spirale s'enfilant dans l'obscurité et là je succombais obnubilé aux charmes d'un lait demi-écrémé.
Depuis je constate amèrement le pouvoir omniscient du lait sur une surface de dix centimètres de diamètre, mais sachez-que, jamais je ne fus pusillanime et sus affronter courageusement par une irrévocable nécessité l'astreinte de supporter ce foudroyant moment avec toute la sérénité qu'il eut fallu devant la plus grande des énigmes, un peu comme Champollion le nez dans les hiéroglyphes j'abordais mon bol de lait à la façon d'un grand découvreur et ma foi, bien-malgré-tout, l'énigme restant toujours entière entre deux biscottes au beurre salé, je resterais donc coi encore de nombreuses années.
oyans- Messages : 2733
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Re: Nos poèmes
Bravo Lambda ! On n'est pas sérieux quand on a 17 ans... ^^ (A. Rimbaud)
LaGirafeVolante- Messages : 1118
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Re: Nos poèmes
Certains oui malheureusement...
LaGirafeVolante- Messages : 1118
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Re: Nos poèmes
Premier post sur ce forum. j'espère sincèrement que mon poème vous plaira
Ectoplasme
Elle n'était jamais là, mais elle était partout
Et son nom suspendu dans les conversations
Laissait s'exprimer nos plus vives passions
Comme une ombre qui plane au-dessus de nos têtes
Elle était la raison des silences gênés
Des rires embarrassés, des yeux qui se détournent
Elle était le sujet qu'on essaie d'éviter
Comme une ombre qui plane au-dessus de nos têtes
Il y avait trop de non-dits, de conflits enterrés
Bien trop d'antipathie dans ces tisanes de fiel
Elle n'était plus que haine et plus qu'hostilité
Comme une ombre qui plane au-dessus de nos têtes
Dévorée par le feu d'une rage sans bornes
Elle était jalousie, vengeance et amertume
Elle était l'aversion sous sa plus simple forme
Comme une ombre qui plane au-dessus de nos têtes.
Ectoplasme
Elle n'était jamais là, mais elle était partout
Et son nom suspendu dans les conversations
Laissait s'exprimer nos plus vives passions
Comme une ombre qui plane au-dessus de nos têtes
Elle était la raison des silences gênés
Des rires embarrassés, des yeux qui se détournent
Elle était le sujet qu'on essaie d'éviter
Comme une ombre qui plane au-dessus de nos têtes
Il y avait trop de non-dits, de conflits enterrés
Bien trop d'antipathie dans ces tisanes de fiel
Elle n'était plus que haine et plus qu'hostilité
Comme une ombre qui plane au-dessus de nos têtes
Dévorée par le feu d'une rage sans bornes
Elle était jalousie, vengeance et amertume
Elle était l'aversion sous sa plus simple forme
Comme une ombre qui plane au-dessus de nos têtes.
lili76- Messages : 5
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Localisation : Lyon
Re: Nos poèmes
Première fois
Pour la première fois j'avais peur de mourir ;
Même les pâles rayons de lune pourrissaient
Et l'orage dévalait la chute de mon dos
Comme une lame fine ou bien un long couteau.
Tout s'enfuyait et mon corps en morceau ;
Mes yeux surbrillants tels un fleuve de pleurs
Ne coulait pas d'une seule goutte de frayeur ;
Mon amie frissonante fuyant tantôt
Rendait mon cœur éteint plein de brûlures
Et cherchais au travers mon ossature,
Un soupçon de vie, le désir d'aimer...
Mais si la joie était morne sans été
Je rêvais encore des monts, des vallées,
Des chants doux de femmes à proximité ;
Dans cette peur accablante d'un lourd silence
Ma traîtrise et mes fautes sans abstinences,
Mes doigts flétris toujours tremblants,
A chaque message, sur chaque paliers
Que je descendais sans un sentiment,
Ni révolte, de mes pas lents et effrayés.
Pour la première fois j'avais peur de mourir ;
Même les pâles rayons de lune pourrissaient
Et l'orage dévalait la chute de mon dos
Comme une lame fine ou bien un long couteau.
Tout s'enfuyait et mon corps en morceau ;
Mes yeux surbrillants tels un fleuve de pleurs
Ne coulait pas d'une seule goutte de frayeur ;
Mon amie frissonante fuyant tantôt
Rendait mon cœur éteint plein de brûlures
Et cherchais au travers mon ossature,
Un soupçon de vie, le désir d'aimer...
Mais si la joie était morne sans été
Je rêvais encore des monts, des vallées,
Des chants doux de femmes à proximité ;
Dans cette peur accablante d'un lourd silence
Ma traîtrise et mes fautes sans abstinences,
Mes doigts flétris toujours tremblants,
A chaque message, sur chaque paliers
Que je descendais sans un sentiment,
Ni révolte, de mes pas lents et effrayés.
oyans- Messages : 2733
Date d'inscription : 13/04/2014
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LaGirafeVolante- Messages : 1118
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Localisation : Lyon
Re: Nos poèmes
Entre corps et âme je suis devenu flou. Ma chair s'est étoilée de sensations. Crépuscule,
crépuscule qui est le seuil d'une autre dimension.
Je ploie sous l'emprise du Mystère.
Je ne sais plus la part des uns et des autres entre le corps, l'âme et la pensée.
Je suis cet être résonnant, sentiant*.
Récepteur vivant de signes aperceptibles.
... La musique me fait voler entre les collines.
Fluidement je sinue.
Dans un paysage phosphorescent.
C'est quand tout se tait que j'entends.
Mes fibres s'abreuvent de frissons.
Que les clartés passent par mes pores. Me compénètrent.
Que je boive de la lumière à sa source.
Bel soir, belle nuit. Beaux secrets innommés. Je désire enfin cesser
d'être en de-ça de moi.
Me déclore, penser des pensées qui s'évaseraient en-dehors de moi comme des formes autonomes.
Délié, perdre ma densité.
Poreux, percevoir les halos tactilement.
Mon âme baignée de pléiades.
Me voici obombré, tout est signe.
*Mot lu une seule fois dans un livre de Jacques Lacarrière, il y a trente ans
crépuscule qui est le seuil d'une autre dimension.
Je ploie sous l'emprise du Mystère.
Je ne sais plus la part des uns et des autres entre le corps, l'âme et la pensée.
Je suis cet être résonnant, sentiant*.
Récepteur vivant de signes aperceptibles.
... La musique me fait voler entre les collines.
Fluidement je sinue.
Dans un paysage phosphorescent.
C'est quand tout se tait que j'entends.
Mes fibres s'abreuvent de frissons.
Que les clartés passent par mes pores. Me compénètrent.
Que je boive de la lumière à sa source.
Bel soir, belle nuit. Beaux secrets innommés. Je désire enfin cesser
d'être en de-ça de moi.
Me déclore, penser des pensées qui s'évaseraient en-dehors de moi comme des formes autonomes.
Délié, perdre ma densité.
Poreux, percevoir les halos tactilement.
Mon âme baignée de pléiades.
Me voici obombré, tout est signe.
*Mot lu une seule fois dans un livre de Jacques Lacarrière, il y a trente ans
Fata Morgana- Messages : 20818
Date d'inscription : 09/02/2011
Age : 67
Localisation : Un pied hors de la tombe
Re: Nos poèmes
Être devancé par sa propre danse
faire tenir ensemble toute sa poussière
dans les veines roule la sève
dans les cheveux les étoiles de tinter
être au cœur liquide
feuilles senteur
esquisser des rondes et des menuets
mourir en riant le front baigné de cyclamens
remonter de l'eau jusqu'aux hanches
la rivière jusqu'à sa cascade
cascader
plonger dans les gouilles
truiter dans les remous
pendus à des lianes
se laisser tomber dans l'herbe pentue
et à plat ventre sur le talus
regarder la maison
en espérant voir à sa fenêtre
Caroline.
faire tenir ensemble toute sa poussière
dans les veines roule la sève
dans les cheveux les étoiles de tinter
être au cœur liquide
feuilles senteur
esquisser des rondes et des menuets
mourir en riant le front baigné de cyclamens
remonter de l'eau jusqu'aux hanches
la rivière jusqu'à sa cascade
cascader
plonger dans les gouilles
truiter dans les remous
pendus à des lianes
se laisser tomber dans l'herbe pentue
et à plat ventre sur le talus
regarder la maison
en espérant voir à sa fenêtre
Caroline.
Fata Morgana- Messages : 20818
Date d'inscription : 09/02/2011
Age : 67
Localisation : Un pied hors de la tombe
Re: Nos poèmes
Bonsoir!
Voici un petit poème, sur une réflexion quotidienne...
Dans de tumulte de la surconsommation
Il y a l'insulte de l’Être en frustration.
Car quand l'Avoir est fou,
l’Être n'a plus rien
Rien qu'un désir de richesse
L'Avoir est un plaisir sans sagesse
Dans la culture de l'agitation,
Il y a l'injure de la contemplation
Car quand le Faire pense devoir s'imposer,
Le Penser ne fait que se disperser
Et il ne sait plus comment apprécier la Vie
Le Faire est une poursuite de l'infini.
N'oublions pas d’Être
Même si l'on peut Avoir
des désirs sans les Penser.
Nous pouvons toujours Faire
de nos pulsions primaires
Un moteur pour mieux percevoir
l'importance de méditer.
Fanny
Voici un petit poème, sur une réflexion quotidienne...
Dans de tumulte de la surconsommation
Il y a l'insulte de l’Être en frustration.
Car quand l'Avoir est fou,
l’Être n'a plus rien
Rien qu'un désir de richesse
L'Avoir est un plaisir sans sagesse
Dans la culture de l'agitation,
Il y a l'injure de la contemplation
Car quand le Faire pense devoir s'imposer,
Le Penser ne fait que se disperser
Et il ne sait plus comment apprécier la Vie
Le Faire est une poursuite de l'infini.
N'oublions pas d’Être
Même si l'on peut Avoir
des désirs sans les Penser.
Nous pouvons toujours Faire
de nos pulsions primaires
Un moteur pour mieux percevoir
l'importance de méditer.
Fanny
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