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Re: Nos poèmes
Bonsoir!
Voici un petit poème, sur une réflexion quotidienne...
Dans de tumulte de la surconsommation
Il y a l'insulte de l’Être en frustration.
Car quand l'Avoir est fou,
l’Être n'a plus rien
Rien qu'un désir de richesse
L'Avoir est un plaisir sans sagesse
Dans la culture de l'agitation,
Il y a l'injure de la contemplation
Car quand le Faire pense devoir s'imposer,
Le Penser ne fait que se disperser
Et il ne sait plus comment apprécier la Vie
Le Faire est une poursuite de l'infini.
N'oublions pas d’Être
Même si l'on peut Avoir
des désirs sans les Penser.
Nous pouvons toujours Faire
de nos pulsions primaires
Un moteur pour mieux percevoir
l'importance de méditer.
Fanny
Voici un petit poème, sur une réflexion quotidienne...
Dans de tumulte de la surconsommation
Il y a l'insulte de l’Être en frustration.
Car quand l'Avoir est fou,
l’Être n'a plus rien
Rien qu'un désir de richesse
L'Avoir est un plaisir sans sagesse
Dans la culture de l'agitation,
Il y a l'injure de la contemplation
Car quand le Faire pense devoir s'imposer,
Le Penser ne fait que se disperser
Et il ne sait plus comment apprécier la Vie
Le Faire est une poursuite de l'infini.
N'oublions pas d’Être
Même si l'on peut Avoir
des désirs sans les Penser.
Nous pouvons toujours Faire
de nos pulsions primaires
Un moteur pour mieux percevoir
l'importance de méditer.
Fanny
Re: Nos poèmes
Parfois un certain regard encombre le chant.
Il y a des pensées qui passent
et qui font taire les oiseaux.
La vérité à la baguette.
L'étude de la joie est triste.
Jeter son chapeau par-dessus les moulins, voilà le vrai courage.
Il y a les credos ( "crédis", au pluriel ?)
dans lesquels on nous somme d'être encastrés, (in/castrés ?)
(et gare aux fautes d'orthogriffes...)
...dont nous devrions nous flatter d'être les parias lapidés.
Il y a aussi la sagesse buissonière, la sagesse qui chante à TUE-tête.
(TUE comme tuer ou TUE comme taire ?)
Certains jours dans mon jardin s'entendent les plus salubres gazouillis.
Ce n'est pas alors l'heure de m'envoyer d'assomants Pindare m'accabler de phrases noires d'encre.
Le zéphir sur ma peau dont je crois sentir l'érosion éolienne me sied en matière de sapience.
Les effluves vernales me chantent des odes qui me partagent leur reverdie.
Je suis alors une fleur dans le massif, incognito.
Dès lors que cette humeur me tient, il est vain de chercher à m'assoupir
avec des leçons, des astuces, de réduire le propos de ma joie en m'accusant d'une puérile sottise, comme le fait couramment la jalousie incoercible des esprits retors,
qui n'ont de cesse de vous rendre certains jours aussi gris et cendreux qu'ils le sont eux-mêmes.
Le vénérable est allongé nu sur le gazon !
Le vénérable écoute les trilles et chantonne !
Le vénérable est une insulte à toutes nos superbes théories !
Le vénérable est indifférent au fabuleux destin du marché,
(un/deux/un/deux, c'est le marcher du marché.)
Distrait de cet empire faraminoïde par un couple de coléoptères en rut !
Le vénérable ne se contente pas de se gratter le nez lors des discours officiels des banquetiers, il joue avec son weezee !
Le vénérable a tourné les talons et nous laisse
au milieu de l'océan techniquement cambouisé par nos experts canonisés !
"Laissez le vénérable se ratatiner au soleil", persiflent les esprits chagrins.
Mais le soleil et les oiseaux, cet alcool, la voix des enfants,
voilà de la vie ! Voilà qui ne se paye pas d'hypothèses et de barèmes !
Être un pur percept.
Participer du jardin. Être indomptablement enfantin et enjoué.
Mais bien sûr viendra le moment où caresser l'idée d'un poème,
d'un arpège, d'un dessin, d'incarner vraiment cet enfantillage,
de ramager avec ce qui ramage et de ramener du soleil
un peu de sa théophanie sur la page.
Je pensais aux dommages causés par l'arrogante raison
sur toute la surface de la terre
à ce qui est beau, pour fabriquer du pratique,
à ce qui est vrai, pour fabriquer du pratique,
à ce qui est bon, pour fabriquer du pratique,
et je décidais de compenser l'extinction
du vrai, du beau et du bon,
en faisant un joli blog d'utopiste obstiné.
Un lieu pour respirer encore un peu.
... Tenir en échec les horloges, les rails, les désenchantements,
la foi matérialiste, le shématisme, les automaths,
résister à l'apathie de la lassitude, au fatum collectif,
me refuser à la résignation,
m'arracher à l'utilitarisme,
Et vivre bordel de merde ! Et farandoler dans l'infect lupanar mondialisé.
Celui qui brûlait tout deviendra la proie de son propre feu !
Viendra le ballet léger des bêtes de somme !
La danse des camisolés,
l'envol des rognés,
le chant des baîllonnés,
le menuet des reins brisés !
Viendra l'adversaire de notre adversaire,
l'antipode de l'ogrerie,
l'esprit inverse,
le Convive,
l'Echanson suprême,
le Purificateur des émanations impures et opaques
qu'ils supplieront de dominer sur eux.
L'Espéré de tous les temps,
le Sourire de toute larme, Celui qui a les clés.
Oui, espérez,
il n'y a pas de prison sans clés !
Il y a des pensées qui passent
et qui font taire les oiseaux.
La vérité à la baguette.
L'étude de la joie est triste.
Jeter son chapeau par-dessus les moulins, voilà le vrai courage.
Il y a les credos ( "crédis", au pluriel ?)
dans lesquels on nous somme d'être encastrés, (in/castrés ?)
(et gare aux fautes d'orthogriffes...)
...dont nous devrions nous flatter d'être les parias lapidés.
Il y a aussi la sagesse buissonière, la sagesse qui chante à TUE-tête.
(TUE comme tuer ou TUE comme taire ?)
Certains jours dans mon jardin s'entendent les plus salubres gazouillis.
Ce n'est pas alors l'heure de m'envoyer d'assomants Pindare m'accabler de phrases noires d'encre.
Le zéphir sur ma peau dont je crois sentir l'érosion éolienne me sied en matière de sapience.
Les effluves vernales me chantent des odes qui me partagent leur reverdie.
Je suis alors une fleur dans le massif, incognito.
Dès lors que cette humeur me tient, il est vain de chercher à m'assoupir
avec des leçons, des astuces, de réduire le propos de ma joie en m'accusant d'une puérile sottise, comme le fait couramment la jalousie incoercible des esprits retors,
qui n'ont de cesse de vous rendre certains jours aussi gris et cendreux qu'ils le sont eux-mêmes.
Le vénérable est allongé nu sur le gazon !
Le vénérable écoute les trilles et chantonne !
Le vénérable est une insulte à toutes nos superbes théories !
Le vénérable est indifférent au fabuleux destin du marché,
(un/deux/un/deux, c'est le marcher du marché.)
Distrait de cet empire faraminoïde par un couple de coléoptères en rut !
Le vénérable ne se contente pas de se gratter le nez lors des discours officiels des banquetiers, il joue avec son weezee !
Le vénérable a tourné les talons et nous laisse
au milieu de l'océan techniquement cambouisé par nos experts canonisés !
"Laissez le vénérable se ratatiner au soleil", persiflent les esprits chagrins.
Mais le soleil et les oiseaux, cet alcool, la voix des enfants,
voilà de la vie ! Voilà qui ne se paye pas d'hypothèses et de barèmes !
Être un pur percept.
Participer du jardin. Être indomptablement enfantin et enjoué.
Mais bien sûr viendra le moment où caresser l'idée d'un poème,
d'un arpège, d'un dessin, d'incarner vraiment cet enfantillage,
de ramager avec ce qui ramage et de ramener du soleil
un peu de sa théophanie sur la page.
Je pensais aux dommages causés par l'arrogante raison
sur toute la surface de la terre
à ce qui est beau, pour fabriquer du pratique,
à ce qui est vrai, pour fabriquer du pratique,
à ce qui est bon, pour fabriquer du pratique,
et je décidais de compenser l'extinction
du vrai, du beau et du bon,
en faisant un joli blog d'utopiste obstiné.
Un lieu pour respirer encore un peu.
... Tenir en échec les horloges, les rails, les désenchantements,
la foi matérialiste, le shématisme, les automaths,
résister à l'apathie de la lassitude, au fatum collectif,
me refuser à la résignation,
m'arracher à l'utilitarisme,
Et vivre bordel de merde ! Et farandoler dans l'infect lupanar mondialisé.
Celui qui brûlait tout deviendra la proie de son propre feu !
Viendra le ballet léger des bêtes de somme !
La danse des camisolés,
l'envol des rognés,
le chant des baîllonnés,
le menuet des reins brisés !
Viendra l'adversaire de notre adversaire,
l'antipode de l'ogrerie,
l'esprit inverse,
le Convive,
l'Echanson suprême,
le Purificateur des émanations impures et opaques
qu'ils supplieront de dominer sur eux.
L'Espéré de tous les temps,
le Sourire de toute larme, Celui qui a les clés.
Oui, espérez,
il n'y a pas de prison sans clés !
Dernière édition par Fata Morgana le Mar 08 Juil 2014, 21:40, édité 1 fois (Raison : lcool)
Fata Morgana- Messages : 20818
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LaGirafeVolante- Messages : 1118
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Age : 41
Localisation : Lyon
Re: Nos poèmes
Nous sortîmes du grand souillas de camisolande
dans la joie colorique d'un ciel printanal, fuyant les empueurs.
Assoiffés d'aurore, nous avions échappé aux fourieux de l'invivoir,
car nos âmes promenales soupiraient, désirant s'infinir.
Nous avions aux lèvres des flutises, nous ramagions
loin de pestilande, libres de la marchandaille
qui nous encaquait le cœur.
Nous pouvions vagabondir, reposament,
dans la brise allègriante,
où nos âmes corollines
trouvant à s'inflorer blanchement
dans les ribambellis scintillabiles d'un soleil enrieur
s'enrosaient dans les rayonnelles florificatrices.
dans la joie colorique d'un ciel printanal, fuyant les empueurs.
Assoiffés d'aurore, nous avions échappé aux fourieux de l'invivoir,
car nos âmes promenales soupiraient, désirant s'infinir.
Nous avions aux lèvres des flutises, nous ramagions
loin de pestilande, libres de la marchandaille
qui nous encaquait le cœur.
Nous pouvions vagabondir, reposament,
dans la brise allègriante,
où nos âmes corollines
trouvant à s'inflorer blanchement
dans les ribambellis scintillabiles d'un soleil enrieur
s'enrosaient dans les rayonnelles florificatrices.
Fata Morgana- Messages : 20818
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Re: Nos poèmes
Chat Bleu a écrit:
- noir:
Contente que tu sois allé traîner ta belle plume sur mon p'tit fil de joute
Je suis un paquet d'illusions
Tenues ensemble par un rire
Ne croyez pas vos impressions
Il y a des crocs sous mon sourire
"Je suis un paquet d’illusions
Tenues ensemble par un rire"
J'aime beaucoup ! Bravo !
Re: Nos poèmes
Temps modernes
Il est des temps aussi mornes et tristes que la mort,
Des femmes lourdes aux hanches de cadavres
Empilées aux tréfonds d'une vieille étrave ;
Couinant un affreux bruit qui te mord
Comme ce cheval dévorant son cavalier
d'un amour écoeurant et indompté.
Il y a des jours fait de nuits et des blessures sanglantes,
Des couteaux au plus profond des plaies pourrissantes
Et des corps ameutés sur des escarcelles d'innocences ;
Piloris des anges, aux cous froissés d'indécence.
Il est des dégoûts autant infects que la danse ;
Des danses de mare à bout en subsistance
Et des larmes sans larme en convalescence
Sur le plastron, noir et sans nuance...
Toutes vipères candides, idiotes ou sincères
De son poison aux crocs qui s'insèrent
A ta peau sèche comme le marbre,
A ton cœur sous le sabre.
Il est des vies liées au tombeau ;
Des tombeaux déliés à des pourceaux
Sous le manteau de la terre
A des bouches emplit de vers
Dont brutal on trinque au gosier bien ouvert
Telles les hyènes pattes coupées aux yeux verts
Dans la langueur du soleil faite de brûlures
Sentir l'odeur de l'humus, l'odeur de moisissures.
Il est des temps aussi mornes et tristes que la mort,
Des femmes lourdes aux hanches de cadavres
Empilées aux tréfonds d'une vieille étrave ;
Couinant un affreux bruit qui te mord
Comme ce cheval dévorant son cavalier
d'un amour écoeurant et indompté.
Il y a des jours fait de nuits et des blessures sanglantes,
Des couteaux au plus profond des plaies pourrissantes
Et des corps ameutés sur des escarcelles d'innocences ;
Piloris des anges, aux cous froissés d'indécence.
Il est des dégoûts autant infects que la danse ;
Des danses de mare à bout en subsistance
Et des larmes sans larme en convalescence
Sur le plastron, noir et sans nuance...
Toutes vipères candides, idiotes ou sincères
De son poison aux crocs qui s'insèrent
A ta peau sèche comme le marbre,
A ton cœur sous le sabre.
Il est des vies liées au tombeau ;
Des tombeaux déliés à des pourceaux
Sous le manteau de la terre
A des bouches emplit de vers
Dont brutal on trinque au gosier bien ouvert
Telles les hyènes pattes coupées aux yeux verts
Dans la langueur du soleil faite de brûlures
Sentir l'odeur de l'humus, l'odeur de moisissures.
oyans- Messages : 2733
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Re: Nos poèmes
La lettre rouge
l'absence mutique de l'amour saisira votre âme jusqu'à la brûlure.
Les régions du nord sont plates et mornes et d'un soleil vigoureux venant du ciel maintenant éteint, il ne reste plus que des souvenirs de lumières...
Dans sa solitude l'homme est livré à la mort, à la mort de tout!
Le train tranchait l'atmosphère et ses wagons suivaient le cours de son périple; les passagers dans un silence presque hypnotique, voyaient les contrées défiler et les arbres comme s'arracher telles des éclipses à leur vue possédée.
Il y avait ces quelques mots d'amour sur le papier, glissant entre des doigts longs et puissants animés de pensées animiques; le cœur était à l'ouvrage de quelques pensées nobles et fragiles explosant la matière ; dans ses yeux palpitait une odeur de lumière ; des tunnels froids et sombres comme le remord avalaient quelques fois de ténèbres.
Sur cette lettre rouge inscrite entachée de désir et de peur, surgissait l'ombre d l'espoir, à ces mots tout imprégné de parfum et la blancheur de la feuille faisait écho au sommeil de l'horizon.
L'ombrage des conifères masquait par alternance sa lecture idyllique pareil à un jeu ; il souriait de bonheur à venir retenant ses soupirs, lorsque ronronnait le bruit minutieux des rails en sourdine.
Un enfant se plaignait contre le cœur de sa mère lui passant la main dans les cheveux d'or du gamin , tandis que le contrôleur calmement, épandait l'hostie à chacun de ses visages de l'oubli ; sa main froissa la lettre et ses yeux se plaignirent sans une larme.
Dans quels sens se situait le trajet et dans quel monde vivions-nous?
Puis la ville rouge, la ville large et monstrueuse dont il était détaché par l'épaisseur de quelques centimètres de ferraille et d'acier, résonnait comme un cercueil de glace et de métaux à son ventre creux.
Le train ralentissait, le vacarme des essieux grésillait à des oreilles ulcérées ; certains s'étaient déjà levés tout contre le sas à la porte bloquée ; il se leva lentement, crispa sa main sur la lettre rouge comme l'on étrangle ses souvenirs lorsqu'ils sont trop lourds, alors que le quai se présentait à son étouffement ; des gens circulaient sans raison, d'autres regardaient attentivement les wagons inconscients en l'attente d'un sauveur ou d'un proche pourtant si lointain.
Les portes automatiques s'ouvrir, les personnes se mirent à descendre en une masse informe et quand arriva son tour, que son pied se projeta dans un élan de liberté, le papier froissé fut lâché et tomba dans l'interstice séparant le train du quai et dans la foule si dense il disparut à jamais.
Les gens s'éloignèrent alors que le vide s'accaparait de la gare grise comme une pluie d'averse.
Le sang des victimes n'était ici que le fil rouge et contorsionné d'un déraillement illusoire.
l'absence mutique de l'amour saisira votre âme jusqu'à la brûlure.
Les régions du nord sont plates et mornes et d'un soleil vigoureux venant du ciel maintenant éteint, il ne reste plus que des souvenirs de lumières...
Dans sa solitude l'homme est livré à la mort, à la mort de tout!
Le train tranchait l'atmosphère et ses wagons suivaient le cours de son périple; les passagers dans un silence presque hypnotique, voyaient les contrées défiler et les arbres comme s'arracher telles des éclipses à leur vue possédée.
Il y avait ces quelques mots d'amour sur le papier, glissant entre des doigts longs et puissants animés de pensées animiques; le cœur était à l'ouvrage de quelques pensées nobles et fragiles explosant la matière ; dans ses yeux palpitait une odeur de lumière ; des tunnels froids et sombres comme le remord avalaient quelques fois de ténèbres.
Sur cette lettre rouge inscrite entachée de désir et de peur, surgissait l'ombre d l'espoir, à ces mots tout imprégné de parfum et la blancheur de la feuille faisait écho au sommeil de l'horizon.
L'ombrage des conifères masquait par alternance sa lecture idyllique pareil à un jeu ; il souriait de bonheur à venir retenant ses soupirs, lorsque ronronnait le bruit minutieux des rails en sourdine.
Un enfant se plaignait contre le cœur de sa mère lui passant la main dans les cheveux d'or du gamin , tandis que le contrôleur calmement, épandait l'hostie à chacun de ses visages de l'oubli ; sa main froissa la lettre et ses yeux se plaignirent sans une larme.
Dans quels sens se situait le trajet et dans quel monde vivions-nous?
Puis la ville rouge, la ville large et monstrueuse dont il était détaché par l'épaisseur de quelques centimètres de ferraille et d'acier, résonnait comme un cercueil de glace et de métaux à son ventre creux.
Le train ralentissait, le vacarme des essieux grésillait à des oreilles ulcérées ; certains s'étaient déjà levés tout contre le sas à la porte bloquée ; il se leva lentement, crispa sa main sur la lettre rouge comme l'on étrangle ses souvenirs lorsqu'ils sont trop lourds, alors que le quai se présentait à son étouffement ; des gens circulaient sans raison, d'autres regardaient attentivement les wagons inconscients en l'attente d'un sauveur ou d'un proche pourtant si lointain.
Les portes automatiques s'ouvrir, les personnes se mirent à descendre en une masse informe et quand arriva son tour, que son pied se projeta dans un élan de liberté, le papier froissé fut lâché et tomba dans l'interstice séparant le train du quai et dans la foule si dense il disparut à jamais.
Les gens s'éloignèrent alors que le vide s'accaparait de la gare grise comme une pluie d'averse.
Le sang des victimes n'était ici que le fil rouge et contorsionné d'un déraillement illusoire.
oyans- Messages : 2733
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Re: Nos poèmes
- spoiler:
- C'est de toute beauté !
LaGirafeVolante- Messages : 1118
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Re: Nos poèmes
La saison du mal
C'était le mois le plus froid un début février 2012 que ce jeune homme fut pris d'étrange maux, mais revenons quelques mois en arrière; il avait élu domicile à l'écart de la population dans un village minuscule et en hauteur, gravitant aux alentours des volcans de l'Auvergne, d'ailleurs lors de sa première visite immobilière, la dame de l'agence lui ponctua qu'aucun dégât ne puisse apparaître à cette petite maison de bourg si ce n'est une improbable secousse sismique que seul le réveil de ces volcans aujourd'hui éteints auraient pue causer et lorsqu'elle fit cette remarque laconique, elle ne su s'empêcher de sourire.
Plongeon dans la vie de ce garçon du prénom de Jean, vieux garçon pourrait-on dire, atteint d'un mal plus qu'étrange (c'est ce qui le poussa à ne plus fréquenter les affaires humaines), devint comblé lorsqu'il découvrit les lieux propices à ses définitives effusions solitaires, lui parurent alors terriblement merveilleux, du moins n'avait jamais t-il connu cela auparavant et l'enchantement quasi-magique le précipita dans de folles perspectives ; car il ne manquait pas d'imagination ; imagination si despotique intriquée en lui-même, fit vaciller la réalité à laquelle il ne pouvait se promettre et répudiant ce à quoi il était dans l'impossibilité de comparaître, le garçon décida d'y remédier en rappelant à son être toutes les folies dont il avait ressuscitées et toutes les effervescences de vie auxquelles il avait survécues, s'étalant à sa mémoire prise de nostalgie et parfois douloureuse comme un baume miraculeux.
Des crises répétitives l’assaillaient souvent telles des vagues fracassantes s'écrasant sur le brisant des récifs, et bien après des luttes de plusieurs jours aux calamités effroyables, il se retrouvait là soudainement échoué, sur une plage aussi déserte que l'était maintenant l'aspect sordide de son existence devenue.
Se séparer enfin du monde était son choix... d'ailleurs n'en avait-il pas d'autre ; ces crises le maintinrent dans l'obligation de s'exiler loin de ce monde, loin de l'indifférence générale, loin des blessures journalières et des douleurs que l'on tait... réciprocité dédaigneuse d'une part comme de l'autre, cet engagement tacite fut le seul compromis qu'il sache enfin tenir.
Janvier fut pénible mais l'entrée du mois précédent le devint plus encore, lorsque le thermomètre chuta à -20°, de lourds flocons tombaient inlassablement et l'épaisseur de la neige au sol devait atteindre un bon mètre. Derrière ces simples fenêtres, Jean peut acclimaté à ces températures hivernales grelottait, s'enserrant de ses propres bras il se réchauffait comme il le pouvait et les premiers jours de février, lui firent cruellement comprendre à coups d’engelures l'erreur de son choix ! lui faisant, par de légers saignements aux contours de ses lèvres abîmées, ressentir une autre souffrance qu'il n'avait jamais connu avant cela, avant qu'il ne chute...
Au troisième jours de la première semaine, sans aucune caresse, sans qu'aucune peau ne vienne à lui faire oublier l'univers claustral dans lequel il s'était engoncé avec ferveur, il ne souffrit d'aucune crise, ce qui le consola malgré-tout un peu ; certes le froid était dur mais une seule de ses crises valait dix hivers et pour une fois, dans sa triste vie la guigne semblait le laisser au repos.
A la fin du quatrième jour alors que la blancheur de la neige s'endormait sous le manteau du soir et que Jean consommait au calme une tisane dans la langueur de la nuit il fut pris d'une de ses attaques subites dont il pensait en s'être débarrassé, mais la réalité de son mal pourtant endormi le rattrapa si brutalement qu'il chuta de sa chaise envoyant voler violemment le bol et tout son contenu à l'extrémité de la plus grande des pièces du logis, si violente qu'elle fut, il resta un long moment le regard déployé au sol, une de ses mains empêchant l'écrasement total de se cage thoracique avant qu'il ne tente de se relever ; les volets étaient encore ouverts et sur le rideau noir des ténèbres glissaient sans un bruit des points immaculés de blancheurs.
Exténué la fatigue insérer à chacune de ses rides prématurées il ferma sans force les volets, monta au premier étage, rentra dans sa chambre et s'abandonna aux couvertures de son lit glacial.
Au matin du cinquième jours les persiennes filtraient la lumière, l'odeur du fuel écoeurante s'épandait lorsqu'il ouvrit frémissant enfin les yeux ; de sa bouche s'exhalait de la buée et les yeux lourds de fatigue il tenta avec peine de reprendre l'ascendant sur les mauvais coups du sort, comme il avait toujours su y faire par le passé, mais la crise d'hier fut si violente et le froid toujours aussi pénétrant, qu'il eût énormément de problème à se relever cette fois-ci.
La neige continuait, le ciel était d'un gris, parfois noir et violacé et le givre avait recouvert les carreaux de chaque fenêtres ; il frotta à l'aide de sa main gelée deux ou trois carreaux dans l'espoir de voir plus loin, d'étendre sa vue enfin, lorsqu'une brume intense révéla le plus petit horizon qu'il n'eut jamais connu.
Les heures passaient tandis que Jean somnolant, avachit dans son fauteuil constatait navré, l'état de ses pensées défraîchit par la dernière crise et l'horreur perpétuelle de la rudesse du climat de cette longue et pénible semaine, dont il n'en voyait véritablement plus la fin. Il se mordit le pouce comme en accès, le regard furieux et interrogateur planté vers un ciel impalpable avant de s'extraire soudainement de ce vaste fauteuil.
Tant la souffrance fut intense Il pria en marchant autour de la table sur laquelle reposait encore les couverts ; fourchette et lame luisante d'hier-soir, révoquant d'être la proie d'une de ses crises intolérables, car il se doutait bien qu'il ne pourrait pas y survivre une seconde fois.
Il faisait comme nuit dans sa solitude, alors que je jour s'était à peine levé ; les planches stratifiées grinçaient sous le poids de la mélancolie tant tout cela lui était pesant et lourd de conséquence ; il se mit à réfléchir avalé par les ombres, dessinant les marques de son visage fou ne pouvant plus s'échapper de cette gangue écrasante et dépressionnaire et Plus la cogitation était rude et plus le mal investissait chaque pores de son épiderme congestionné par la froidure de ces longues minutes, dont il n'en ressentait plus l'écoulement ;non pas qu'elle ne passait plus, mais comme si le temps s'était définitivement arrêté sur le malaise dont il n'arrivait plus à se soustraire, à ce deuxième plongeon auquel il ne survivrait pas.
Ce deuxième plongeon mortel...
C'était le mois le plus froid un début février 2012 que ce jeune homme fut pris d'étrange maux, mais revenons quelques mois en arrière; il avait élu domicile à l'écart de la population dans un village minuscule et en hauteur, gravitant aux alentours des volcans de l'Auvergne, d'ailleurs lors de sa première visite immobilière, la dame de l'agence lui ponctua qu'aucun dégât ne puisse apparaître à cette petite maison de bourg si ce n'est une improbable secousse sismique que seul le réveil de ces volcans aujourd'hui éteints auraient pue causer et lorsqu'elle fit cette remarque laconique, elle ne su s'empêcher de sourire.
Plongeon dans la vie de ce garçon du prénom de Jean, vieux garçon pourrait-on dire, atteint d'un mal plus qu'étrange (c'est ce qui le poussa à ne plus fréquenter les affaires humaines), devint comblé lorsqu'il découvrit les lieux propices à ses définitives effusions solitaires, lui parurent alors terriblement merveilleux, du moins n'avait jamais t-il connu cela auparavant et l'enchantement quasi-magique le précipita dans de folles perspectives ; car il ne manquait pas d'imagination ; imagination si despotique intriquée en lui-même, fit vaciller la réalité à laquelle il ne pouvait se promettre et répudiant ce à quoi il était dans l'impossibilité de comparaître, le garçon décida d'y remédier en rappelant à son être toutes les folies dont il avait ressuscitées et toutes les effervescences de vie auxquelles il avait survécues, s'étalant à sa mémoire prise de nostalgie et parfois douloureuse comme un baume miraculeux.
Des crises répétitives l’assaillaient souvent telles des vagues fracassantes s'écrasant sur le brisant des récifs, et bien après des luttes de plusieurs jours aux calamités effroyables, il se retrouvait là soudainement échoué, sur une plage aussi déserte que l'était maintenant l'aspect sordide de son existence devenue.
Se séparer enfin du monde était son choix... d'ailleurs n'en avait-il pas d'autre ; ces crises le maintinrent dans l'obligation de s'exiler loin de ce monde, loin de l'indifférence générale, loin des blessures journalières et des douleurs que l'on tait... réciprocité dédaigneuse d'une part comme de l'autre, cet engagement tacite fut le seul compromis qu'il sache enfin tenir.
Janvier fut pénible mais l'entrée du mois précédent le devint plus encore, lorsque le thermomètre chuta à -20°, de lourds flocons tombaient inlassablement et l'épaisseur de la neige au sol devait atteindre un bon mètre. Derrière ces simples fenêtres, Jean peut acclimaté à ces températures hivernales grelottait, s'enserrant de ses propres bras il se réchauffait comme il le pouvait et les premiers jours de février, lui firent cruellement comprendre à coups d’engelures l'erreur de son choix ! lui faisant, par de légers saignements aux contours de ses lèvres abîmées, ressentir une autre souffrance qu'il n'avait jamais connu avant cela, avant qu'il ne chute...
Au troisième jours de la première semaine, sans aucune caresse, sans qu'aucune peau ne vienne à lui faire oublier l'univers claustral dans lequel il s'était engoncé avec ferveur, il ne souffrit d'aucune crise, ce qui le consola malgré-tout un peu ; certes le froid était dur mais une seule de ses crises valait dix hivers et pour une fois, dans sa triste vie la guigne semblait le laisser au repos.
A la fin du quatrième jour alors que la blancheur de la neige s'endormait sous le manteau du soir et que Jean consommait au calme une tisane dans la langueur de la nuit il fut pris d'une de ses attaques subites dont il pensait en s'être débarrassé, mais la réalité de son mal pourtant endormi le rattrapa si brutalement qu'il chuta de sa chaise envoyant voler violemment le bol et tout son contenu à l'extrémité de la plus grande des pièces du logis, si violente qu'elle fut, il resta un long moment le regard déployé au sol, une de ses mains empêchant l'écrasement total de se cage thoracique avant qu'il ne tente de se relever ; les volets étaient encore ouverts et sur le rideau noir des ténèbres glissaient sans un bruit des points immaculés de blancheurs.
Exténué la fatigue insérer à chacune de ses rides prématurées il ferma sans force les volets, monta au premier étage, rentra dans sa chambre et s'abandonna aux couvertures de son lit glacial.
Au matin du cinquième jours les persiennes filtraient la lumière, l'odeur du fuel écoeurante s'épandait lorsqu'il ouvrit frémissant enfin les yeux ; de sa bouche s'exhalait de la buée et les yeux lourds de fatigue il tenta avec peine de reprendre l'ascendant sur les mauvais coups du sort, comme il avait toujours su y faire par le passé, mais la crise d'hier fut si violente et le froid toujours aussi pénétrant, qu'il eût énormément de problème à se relever cette fois-ci.
La neige continuait, le ciel était d'un gris, parfois noir et violacé et le givre avait recouvert les carreaux de chaque fenêtres ; il frotta à l'aide de sa main gelée deux ou trois carreaux dans l'espoir de voir plus loin, d'étendre sa vue enfin, lorsqu'une brume intense révéla le plus petit horizon qu'il n'eut jamais connu.
Les heures passaient tandis que Jean somnolant, avachit dans son fauteuil constatait navré, l'état de ses pensées défraîchit par la dernière crise et l'horreur perpétuelle de la rudesse du climat de cette longue et pénible semaine, dont il n'en voyait véritablement plus la fin. Il se mordit le pouce comme en accès, le regard furieux et interrogateur planté vers un ciel impalpable avant de s'extraire soudainement de ce vaste fauteuil.
Tant la souffrance fut intense Il pria en marchant autour de la table sur laquelle reposait encore les couverts ; fourchette et lame luisante d'hier-soir, révoquant d'être la proie d'une de ses crises intolérables, car il se doutait bien qu'il ne pourrait pas y survivre une seconde fois.
Il faisait comme nuit dans sa solitude, alors que je jour s'était à peine levé ; les planches stratifiées grinçaient sous le poids de la mélancolie tant tout cela lui était pesant et lourd de conséquence ; il se mit à réfléchir avalé par les ombres, dessinant les marques de son visage fou ne pouvant plus s'échapper de cette gangue écrasante et dépressionnaire et Plus la cogitation était rude et plus le mal investissait chaque pores de son épiderme congestionné par la froidure de ces longues minutes, dont il n'en ressentait plus l'écoulement ;non pas qu'elle ne passait plus, mais comme si le temps s'était définitivement arrêté sur le malaise dont il n'arrivait plus à se soustraire, à ce deuxième plongeon auquel il ne survivrait pas.
Ce deuxième plongeon mortel...
oyans- Messages : 2733
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Re: Nos poèmes
Partir
Partir en flamme secousse de napalm,
Brûler l'oxygène à des couvertures de charbon
Intoxication diurne lunette de pluie,
couleur d'excavation lumière pleurante
Doux repos sous les fumées du départ.
Et puis à mort les tombeaux, les rires et les drames,
Plissure à la manche, retour de veste, dépossession...
Lointain horizon pour des dents noires
Souplesse de la gorge et poinçon au front
La mer sous la nuit et la nuit sous son poids.
Ne jamais revenir à des pôles si étroits
Comme des guinguettes de vices
Pleines de suies et de cendres
Lâcher la locomotive à des rails de coton
Déraillement à des doigts de tabacs.
Où sommes-nous d'un plongeon de métal,
Bac vide et atroce aux mâchoires féroces
plonger dans le sel de ses brûlures
laper l'oxydation de ses os,
Et mordre les fonds sous des plaques de bétons.
Partir, partir, partir loin, ne jamais revenir.
Partir en flamme secousse de napalm,
Brûler l'oxygène à des couvertures de charbon
Intoxication diurne lunette de pluie,
couleur d'excavation lumière pleurante
Doux repos sous les fumées du départ.
Et puis à mort les tombeaux, les rires et les drames,
Plissure à la manche, retour de veste, dépossession...
Lointain horizon pour des dents noires
Souplesse de la gorge et poinçon au front
La mer sous la nuit et la nuit sous son poids.
Ne jamais revenir à des pôles si étroits
Comme des guinguettes de vices
Pleines de suies et de cendres
Lâcher la locomotive à des rails de coton
Déraillement à des doigts de tabacs.
Où sommes-nous d'un plongeon de métal,
Bac vide et atroce aux mâchoires féroces
plonger dans le sel de ses brûlures
laper l'oxydation de ses os,
Et mordre les fonds sous des plaques de bétons.
Partir, partir, partir loin, ne jamais revenir.
oyans- Messages : 2733
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Age : 50
Re: Nos poèmes
Je me lance :/
Funambule
Ne vois-tu pas
Dans mes silences finis
Que mes pieds s’agitent ainsi
Le néant sous mes pas
Concentré
Evidé
Sur le fil fragile
Danse gracile
Qui s’arrache du vide
Bestiole hybride
Dans les airs, laisse apparaître par les charnières
Au début grossières
Puis qui furent magistères
Les ailes pliées sur les os malhabiles
Nappé de ses déchirantes plumes
Le prince que nous fûmes
Qu'y a t-il mon idylle
Pour que tes yeux révoltants
Orbite mes tourments
Tu ne croyais tout de même pas que j’étais las !
Cela c’est toi,
Qui me créas.
Funambule
Ne vois-tu pas
Dans mes silences finis
Que mes pieds s’agitent ainsi
Le néant sous mes pas
Concentré
Evidé
Sur le fil fragile
Danse gracile
Qui s’arrache du vide
Bestiole hybride
Dans les airs, laisse apparaître par les charnières
Au début grossières
Puis qui furent magistères
Les ailes pliées sur les os malhabiles
Nappé de ses déchirantes plumes
Le prince que nous fûmes
Qu'y a t-il mon idylle
Pour que tes yeux révoltants
Orbite mes tourments
Tu ne croyais tout de même pas que j’étais las !
Cela c’est toi,
Qui me créas.
Invité- Invité
Re: Nos poèmes
Là où repose
Elle alanguit si belle, si gracieuse, au centre d'une clairière isolée, spacieuse et florissante ; comme un lys en sa tombe rectangulaire, aux noires cloisons décorés de tiges verdoyantes, s'emmêlaient de foudres en flammes, circulant de couleurs renchérit de mille teintes sous une plénitude de pétales doux et tendres.
Et ses yeux plus bleus qu'un ciel dégagé, réfléchissaient ses songes harmonieux dans la lumière où le vent se dissimulait, dans la pourpre légère d'un soir merveilleux, enveloppant ses formes sous mon œil profond ; ses courbes insondables et pétrifiées de noblesse, se noyaient dans les vagues de ses longs cheveux sauvages, tels des chevaux enragés qui suintaient de son existence brûlée, déposée à l'herbe rase d'un confort inimitable; elle avait en possession le goût d'un écrin de velours.
De ses bras ciselés fins et légers ; pareille à la plus splendide imitation d'une perfection antique à son aube infinie , montrait la nuit sans insouciance à mes égards ; mon désir se taisant... la blancheur divine d'une porcelaine des plus fragiles, figée dans l'extase diaphane de sa bouche entrouverte. Tout son corps voilé ainsi de subtil transparence, faisait imaginer ce qui ne pouvait être vue et les lignes de ses cuisses apparentes et galbées, aimaient à en être devinées; son bas-ventre légèrement incurvé enfouissait de souvenirs, l'intimité de ses amours disparus, dans les plis majestueux de sa robe svelte, aux senteurs de l'aurore et l'indécence de ses nuits, exhalait encore, la pudicité de ses charmes ; la dentelle finement brodée et la soie douce comme une caresse, accomplissaient les dernières touches d'un art meurtrier et chacune de ses étreintes alors, ressemblaient à une mort étouffée.
Harmonie sensible de ses petites et minces chevilles déversaient le repos de ses pieds menus...
A sa bouche timide l'emprise de son atmosphère amoureuse, à l'abandon et ainsi délivré aux temps abattus dans les replis du passé, laisse en sentir les effluves du vent s'abrogeant, de ses anciennes saveurs...
L'ossature des apparences si peu solide se prêtant à s'effriter, va se brisant de son sang au moindre mouvements de ses deux lèvres avides, vouées à des voluptés ineffables aux désirs dont les chaînes se sont dévêtues ; vers une rive irréelle, souillée où nage en silence nombre d'oiseaux morts aux ailes décharnées.
Le détachement de son regard est un vide creusé et mélancolique, comme un sépulcre sous la nuit, mirant un espace muet emplit de vers, semblable à sa voix, palpant au jour les rires de la pénombre, où gît maintenant son être absurde, se mouvant sans repères tout au fond d'une brèche lancinante où la belle glissa à une vue étroite et sans borne.
Sa respiration inconnue,sa peau diaphane et ses baisers à la nuit scarifiée sous une lune renversée, de ses lèvres blêmes et pâles, ramenaient à la terre sa peau refroidit et ses yeux dont les étincelles s'étaient enfuit.
Nul ne pleurait à minuit dans ce cimetière, et seule la brise faisait encore grimacer de tristes marbres polis...
Elle alanguit si belle, si gracieuse, au centre d'une clairière isolée, spacieuse et florissante ; comme un lys en sa tombe rectangulaire, aux noires cloisons décorés de tiges verdoyantes, s'emmêlaient de foudres en flammes, circulant de couleurs renchérit de mille teintes sous une plénitude de pétales doux et tendres.
Et ses yeux plus bleus qu'un ciel dégagé, réfléchissaient ses songes harmonieux dans la lumière où le vent se dissimulait, dans la pourpre légère d'un soir merveilleux, enveloppant ses formes sous mon œil profond ; ses courbes insondables et pétrifiées de noblesse, se noyaient dans les vagues de ses longs cheveux sauvages, tels des chevaux enragés qui suintaient de son existence brûlée, déposée à l'herbe rase d'un confort inimitable; elle avait en possession le goût d'un écrin de velours.
De ses bras ciselés fins et légers ; pareille à la plus splendide imitation d'une perfection antique à son aube infinie , montrait la nuit sans insouciance à mes égards ; mon désir se taisant... la blancheur divine d'une porcelaine des plus fragiles, figée dans l'extase diaphane de sa bouche entrouverte. Tout son corps voilé ainsi de subtil transparence, faisait imaginer ce qui ne pouvait être vue et les lignes de ses cuisses apparentes et galbées, aimaient à en être devinées; son bas-ventre légèrement incurvé enfouissait de souvenirs, l'intimité de ses amours disparus, dans les plis majestueux de sa robe svelte, aux senteurs de l'aurore et l'indécence de ses nuits, exhalait encore, la pudicité de ses charmes ; la dentelle finement brodée et la soie douce comme une caresse, accomplissaient les dernières touches d'un art meurtrier et chacune de ses étreintes alors, ressemblaient à une mort étouffée.
Harmonie sensible de ses petites et minces chevilles déversaient le repos de ses pieds menus...
A sa bouche timide l'emprise de son atmosphère amoureuse, à l'abandon et ainsi délivré aux temps abattus dans les replis du passé, laisse en sentir les effluves du vent s'abrogeant, de ses anciennes saveurs...
L'ossature des apparences si peu solide se prêtant à s'effriter, va se brisant de son sang au moindre mouvements de ses deux lèvres avides, vouées à des voluptés ineffables aux désirs dont les chaînes se sont dévêtues ; vers une rive irréelle, souillée où nage en silence nombre d'oiseaux morts aux ailes décharnées.
Le détachement de son regard est un vide creusé et mélancolique, comme un sépulcre sous la nuit, mirant un espace muet emplit de vers, semblable à sa voix, palpant au jour les rires de la pénombre, où gît maintenant son être absurde, se mouvant sans repères tout au fond d'une brèche lancinante où la belle glissa à une vue étroite et sans borne.
Sa respiration inconnue,sa peau diaphane et ses baisers à la nuit scarifiée sous une lune renversée, de ses lèvres blêmes et pâles, ramenaient à la terre sa peau refroidit et ses yeux dont les étincelles s'étaient enfuit.
Nul ne pleurait à minuit dans ce cimetière, et seule la brise faisait encore grimacer de tristes marbres polis...
oyans- Messages : 2733
Date d'inscription : 13/04/2014
Age : 50
Re: Nos poèmes
Une histoire de fin du monde
Le ciel a une drôle de couleur aujourd'hui
D'habitude si bleu ciel, le voilà bleu nuit
Et les étoiles, autrefois nombreuses et jolies
Semblent bien pâles, d'un blanc presque décrépit
Des individus aux yeux sombres discutent
Ils parlent de fin du monde, d'apocalypse
Des mots dits tout bas, leurs barbes hirsutes
Obligent l'auditeur à combler les ellipses
Autour tout semble presque normal, naturel
Joyeuse est l'humanité, paisible son coeur
Rien ne semble indiquer que le malheur
Attend paisiblement au pied de l'autel
Quelques mouches virevoltent dans l'air alentour
Au-dessus des collines, trois petits vautours
Observent de loin cette étrange quiétude
Entre deux actes, il s'agit d'un interlude
L'Inévitable s'apprête à couper le fil
Les ciseaux d'or, aiguisés à la perfection
Le regard impuissant des hommes cherche asile
Voici l'heure de la dernière représentation
Le rideau s'abaisse, la lumière jaillit
La salle se vide, le Paradis se remplit
Il est déjà tard, et au dehors le ciel
Apparait maintenant sous un manteau gris
Le ciel a une drôle de couleur aujourd'hui
D'habitude si bleu ciel, le voilà bleu nuit
Et les étoiles, autrefois nombreuses et jolies
Semblent bien pâles, d'un blanc presque décrépit
Des individus aux yeux sombres discutent
Ils parlent de fin du monde, d'apocalypse
Des mots dits tout bas, leurs barbes hirsutes
Obligent l'auditeur à combler les ellipses
Autour tout semble presque normal, naturel
Joyeuse est l'humanité, paisible son coeur
Rien ne semble indiquer que le malheur
Attend paisiblement au pied de l'autel
Quelques mouches virevoltent dans l'air alentour
Au-dessus des collines, trois petits vautours
Observent de loin cette étrange quiétude
Entre deux actes, il s'agit d'un interlude
L'Inévitable s'apprête à couper le fil
Les ciseaux d'or, aiguisés à la perfection
Le regard impuissant des hommes cherche asile
Voici l'heure de la dernière représentation
Le rideau s'abaisse, la lumière jaillit
La salle se vide, le Paradis se remplit
Il est déjà tard, et au dehors le ciel
Apparait maintenant sous un manteau gris
Re: Nos poèmes
Brise lame des notes du temps
Croches, doublecroches, un monde qui s’accroche,
De l’abime de surcroche la musique s’effiloche,
Choir le temps,
Pour qu’on vive plus longtemps,
Bong, bang, le rythme sera lent,
Du temps ainsi, la ligne se surprend,
Elle avance, elle avance,
Ritournelle de nuance,
Balance, cadence s’enlise dans les flaques,
Coule, que coule, le fleuve vers le lac,
A notes perdues lointaine dans ses lames,
Peur, la vie à ce point dans les flammes,
Nul est l’absence de ces mots,
De l’eau les lignes s’évadent l’écho,
Prude perverse jamais se fige,
Deux mille tactiques, parfait, déjoué le litige,
Mais…
Soustraire, On ne peut à l’aiguille du temps,
Naissance, par l’adulte et défiance,
Dur vécu il ne pourra plus longtemps,
Car musique, large sera l’impuissance,
Jouez, jouez, capricieux éphèbes,
De peu disposer, car il partira d’Erebe.
Croches, doublecroches, un monde qui s’accroche,
De l’abime de surcroche la musique s’effiloche,
Choir le temps,
Pour qu’on vive plus longtemps,
Bong, bang, le rythme sera lent,
Du temps ainsi, la ligne se surprend,
Elle avance, elle avance,
Ritournelle de nuance,
Balance, cadence s’enlise dans les flaques,
Coule, que coule, le fleuve vers le lac,
A notes perdues lointaine dans ses lames,
Peur, la vie à ce point dans les flammes,
Nul est l’absence de ces mots,
De l’eau les lignes s’évadent l’écho,
Prude perverse jamais se fige,
Deux mille tactiques, parfait, déjoué le litige,
Mais…
Soustraire, On ne peut à l’aiguille du temps,
Naissance, par l’adulte et défiance,
Dur vécu il ne pourra plus longtemps,
Car musique, large sera l’impuissance,
Jouez, jouez, capricieux éphèbes,
De peu disposer, car il partira d’Erebe.
cylt21- Messages : 179
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Re: Nos poèmes
vermine mondaine
Vile freluche des soirées mondaines,
Vile coqueluche des diners à thèmes,
A peine dix huit printemps, et son pesant de prétendants,
A peine dix huit pièces cent , et la misère en le cachant
Il n’a nul pareil pour paraitre si grand,
Il n’est nul vermeil de cet être sans rang,
Lui qui n’est que faux semblant et triomphant,
Lui qui n’est que beau blaguant en se moquant,
Pauvre Bellâtre dans son costume endimanchant,
Pauvre bel Astre se veut posthume en se grisant
Belle courtoisie de ce prétentieux de la cours,
Belle filouterie de ce vaniteux de la tour.
Mais il n’est pas ici le bienvenu,
Car de son merci on l’a rendu
Vile freluche des soirées mondaines,
Vile coqueluche des diners à thèmes,
A peine dix huit printemps, et son pesant de prétendants,
A peine dix huit pièces cent , et la misère en le cachant
Il n’a nul pareil pour paraitre si grand,
Il n’est nul vermeil de cet être sans rang,
Lui qui n’est que faux semblant et triomphant,
Lui qui n’est que beau blaguant en se moquant,
Pauvre Bellâtre dans son costume endimanchant,
Pauvre bel Astre se veut posthume en se grisant
Belle courtoisie de ce prétentieux de la cours,
Belle filouterie de ce vaniteux de la tour.
Mais il n’est pas ici le bienvenu,
Car de son merci on l’a rendu
Dernière édition par albius21 le Mer 13 Aoû 2014, 01:15, édité 1 fois
cylt21- Messages : 179
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Re: Nos poèmes
la beauté du reve geographique
Couleur rosée, bleu satiné,
Pic des Andes, piton volcan,
Sommet duo, sommet des hauts
Distance infinie, courbe planétaire,
Cime éternel, splendeur du temps,
Courbe des villes, courbe des champs.
Village perdu, ville déçue,
Vraiment réelle, Renom perçu,
Ilet palmiste, écart des mondes,
Boucle du col, col des fous,
Route d’antan, tracé perçant,
Roche Brune, Rude ravin,
Ville perchée, site recherché,
Roche merveilleuse, merveille des roches
Atlas des cimes, titan d’argile,
Histoire d’un jour, récit des sourds,
Image des ronds, carnet de Colomb,
Route détournée, route volée,
Structure, architecture,
Ouverture, fermeture
Nature, science des durs,
Epure, cœur des surs,
Homme présent, homme du temps,
Science des hommes, science des sommes,
continue, discontinue
Faction, antifraction
Couleur rosée, bleu satiné,
Pic des Andes, piton volcan,
Sommet duo, sommet des hauts
Distance infinie, courbe planétaire,
Cime éternel, splendeur du temps,
Courbe des villes, courbe des champs.
Village perdu, ville déçue,
Vraiment réelle, Renom perçu,
Ilet palmiste, écart des mondes,
Boucle du col, col des fous,
Route d’antan, tracé perçant,
Roche Brune, Rude ravin,
Ville perchée, site recherché,
Roche merveilleuse, merveille des roches
Atlas des cimes, titan d’argile,
Histoire d’un jour, récit des sourds,
Image des ronds, carnet de Colomb,
Route détournée, route volée,
Structure, architecture,
Ouverture, fermeture
Nature, science des durs,
Epure, cœur des surs,
Homme présent, homme du temps,
Science des hommes, science des sommes,
continue, discontinue
Faction, antifraction
cylt21- Messages : 179
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Re: Nos poèmes
capricorne, corne et caprice
Dans son antre blotti au fond des arbres, il regarde la nature, observe les feuilles de cet hiver qui s’avance. Comme chaque année, les journées s’estompent et la mélancolie grandie dans ce monde qui part à l’agonie.
Le capricorne, loin de son âge natal, vit ses dernières heures. Ephémère du temps, éphémère d’une vie, vil insecte cornu, il recherche à se prémunir de ses derniers instants de l’aube. Qu’est-il devenu depuis ces mois ? Un autre, métamorphose de l’être, paraître de la carapace, pour un exil volontaire de la vie. Morsure de l’âge, fin d’un dieu phytophage. Coléoptère des Lunes d’été, il n’est plus lui-même et ne peut retrouver sa jeunesse perdue. Déjà le froid grandi, dehors, les nuages obscurcissent le ciel, limitant ses envies de liberté et ses voyages. Peine perdue que de vouloir retrouver cette joie estivale.
Le grondement capricieux de la bête rugit dans les fibres végétales de son tronc pourri. Que peut-il espérer ? Seul, isolé, son besoin de liberté s’en trouve limité dans cette souche du vide.
Est-il seulement responsable de cet isolement. Le besoin irraisonné de l’accouplement a eu fois de lui en un temps. Jouant des Cornes, corné des jours et des jours pour les papilles et fanons de sa belle. Diffusant mille parfums et odeurs profanes, il eu en son temps une heure de gloire. Cri d’un dieu rebelle à l’agonie. Comment a présent peut-il espérer rebondir, vivre ?
Coléoptère éphémère, qu’es tu devenu ? La vie ne t’a t-elle rien enseignée ?
Vil crapaud des profondeurs, ton orgueil, ta vanité, ne sont que de vagues souvenir d’une vie trop courte d’une année. Déjà, septembre et les feuilles qui s’amoncèlent sur le lit de la rivière pourpre. Est-ce la fin ? Le crépuscule n’est plus loin et le capricorne cherche encore la vie. Terré, enseveli, comme pour résister à ce froid fatal, il s’apprête à quitter ce monde sans le moindre désir.
Est-ce peut être un sursaut de vie ? Dehors, soudain, le ciel s’est éclaircit, comme pour montrer la beauté d’un été indien. Contre toute attente, la vie est pour lui encore possible. Carpé diem, il sort soudain de sa réserve comme pour prouver qu’il s’agit bien plus que d’un caprice, d’une humeur éphémère. Le capricorne ne peut se laisser ainsi voguer vers l’obscurité sans réagir. L’année est bien trop courte, le prix bien trop élevé pour une vie de misère. Vite, animal, il ne reste qu’une semaine ou un mois. Le temps passe si vite, Joue de la Corne pour apprécier les beautés de la vie. Profites de ces derniers instants d’existence et tu pourras enfin reposer heureux et sans remord dans ta tanière. On ne peut espérer finir heureux sans avoir un jour connu les joies de la vie.
Dans son antre blotti au fond des arbres, il regarde la nature, observe les feuilles de cet hiver qui s’avance. Comme chaque année, les journées s’estompent et la mélancolie grandie dans ce monde qui part à l’agonie.
Le capricorne, loin de son âge natal, vit ses dernières heures. Ephémère du temps, éphémère d’une vie, vil insecte cornu, il recherche à se prémunir de ses derniers instants de l’aube. Qu’est-il devenu depuis ces mois ? Un autre, métamorphose de l’être, paraître de la carapace, pour un exil volontaire de la vie. Morsure de l’âge, fin d’un dieu phytophage. Coléoptère des Lunes d’été, il n’est plus lui-même et ne peut retrouver sa jeunesse perdue. Déjà le froid grandi, dehors, les nuages obscurcissent le ciel, limitant ses envies de liberté et ses voyages. Peine perdue que de vouloir retrouver cette joie estivale.
Le grondement capricieux de la bête rugit dans les fibres végétales de son tronc pourri. Que peut-il espérer ? Seul, isolé, son besoin de liberté s’en trouve limité dans cette souche du vide.
Est-il seulement responsable de cet isolement. Le besoin irraisonné de l’accouplement a eu fois de lui en un temps. Jouant des Cornes, corné des jours et des jours pour les papilles et fanons de sa belle. Diffusant mille parfums et odeurs profanes, il eu en son temps une heure de gloire. Cri d’un dieu rebelle à l’agonie. Comment a présent peut-il espérer rebondir, vivre ?
Coléoptère éphémère, qu’es tu devenu ? La vie ne t’a t-elle rien enseignée ?
Vil crapaud des profondeurs, ton orgueil, ta vanité, ne sont que de vagues souvenir d’une vie trop courte d’une année. Déjà, septembre et les feuilles qui s’amoncèlent sur le lit de la rivière pourpre. Est-ce la fin ? Le crépuscule n’est plus loin et le capricorne cherche encore la vie. Terré, enseveli, comme pour résister à ce froid fatal, il s’apprête à quitter ce monde sans le moindre désir.
Est-ce peut être un sursaut de vie ? Dehors, soudain, le ciel s’est éclaircit, comme pour montrer la beauté d’un été indien. Contre toute attente, la vie est pour lui encore possible. Carpé diem, il sort soudain de sa réserve comme pour prouver qu’il s’agit bien plus que d’un caprice, d’une humeur éphémère. Le capricorne ne peut se laisser ainsi voguer vers l’obscurité sans réagir. L’année est bien trop courte, le prix bien trop élevé pour une vie de misère. Vite, animal, il ne reste qu’une semaine ou un mois. Le temps passe si vite, Joue de la Corne pour apprécier les beautés de la vie. Profites de ces derniers instants d’existence et tu pourras enfin reposer heureux et sans remord dans ta tanière. On ne peut espérer finir heureux sans avoir un jour connu les joies de la vie.
cylt21- Messages : 179
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Re: Nos poèmes
oyans a écrit:Temps modernes
Il est des temps aussi mornes et tristes que la mort,
Des femmes lourdes aux hanches de cadavres
Empilées aux tréfonds d'une vieille étrave ;
Couinant un affreux bruit qui te mord
Comme ce cheval dévorant son cavalier
d'un amour écoeurant et indompté.
Il y a des jours fait de nuits et des blessures sanglantes,
Des couteaux au plus profond des plaies pourrissantes
Et des corps ameutés sur des escarcelles d'innocences ;
Piloris des anges, aux cous froissés d'indécence.
Il est des dégoûts autant infects que la danse ;
Des danses de mare à bout en subsistance
Et des larmes sans larme en convalescence
Sur le plastron, noir et sans nuance...
Toutes vipères candides, idiotes ou sincères
De son poison aux crocs qui s'insèrent
A ta peau sèche comme le marbre,
A ton cœur sous le sabre.
Il est des vies liées au tombeau ;
Des tombeaux déliés à des pourceaux
Sous le manteau de la terre
A des bouches emplit de vers
Dont brutal on trinque au gosier bien ouvert
Telles les hyènes pattes coupées aux yeux verts
Dans la langueur du soleil faite de brûlures
Sentir l'odeur de l'humus, l'odeur de moisissures.
C'est toujours saisissant de voir ce que tu écris. Avec ce thème de la mort omniprésent. J'ai une petite intuition du motif.
Dernière édition par albius21 le Mer 13 Aoû 2014, 07:00, édité 1 fois
cylt21- Messages : 179
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Re: Nos poèmes
oyans a écrit:La saison du mal
C'était le mois le plus froid un début février 2012 que ce jeune homme fut pris d'étrange maux, mais revenons quelques mois en arrière; il avait élu domicile à l'écart de la population dans un village minuscule et en hauteur, gravitant aux alentours des volcans de l'Auvergne, d'ailleurs lors de sa première visite immobilière, la dame de l'agence lui ponctua qu'aucun dégât ne puisse apparaître à cette petite maison de bourg si ce n'est une improbable secousse sismique que seul le réveil de ces volcans aujourd'hui éteints auraient pue causer et lorsqu'elle fit cette remarque laconique, elle ne su s'empêcher de sourire.
Plongeon dans la vie de ce garçon du prénom de Jean, vieux garçon pourrait-on dire, atteint d'un mal plus qu'étrange (c'est ce qui le poussa à ne plus fréquenter les affaires humaines), devint comblé lorsqu'il découvrit les lieux propices à ses définitives effusions solitaires, lui parurent alors terriblement merveilleux, du moins n'avait jamais t-il connu cela auparavant et l'enchantement quasi-magique le précipita dans de folles perspectives ; car il ne manquait pas d'imagination ; imagination si despotique intriquée en lui-même, fit vaciller la réalité à laquelle il ne pouvait se promettre et répudiant ce à quoi il était dans l'impossibilité de comparaître, le garçon décida d'y remédier en rappelant à son être toutes les folies dont il avait ressuscitées et toutes les effervescences de vie auxquelles il avait survécues, s'étalant à sa mémoire prise de nostalgie et parfois douloureuse comme un baume miraculeux.
Des crises répétitives l’assaillaient souvent telles des vagues fracassantes s'écrasant sur le brisant des récifs, et bien après des luttes de plusieurs jours aux calamités effroyables, il se retrouvait là soudainement échoué, sur une plage aussi déserte que l'était maintenant l'aspect sordide de son existence devenue.
Se séparer enfin du monde était son choix... d'ailleurs n'en avait-il pas d'autre ; ces crises le maintinrent dans l'obligation de s'exiler loin de ce monde, loin de l'indifférence générale, loin des blessures journalières et des douleurs que l'on tait... réciprocité dédaigneuse d'une part comme de l'autre, cet engagement tacite fut le seul compromis qu'il sache enfin tenir.
Janvier fut pénible mais l'entrée du mois précédent le devint plus encore, lorsque le thermomètre chuta à -20°, de lourds flocons tombaient inlassablement et l'épaisseur de la neige au sol devait atteindre un bon mètre. Derrière ces simples fenêtres, Jean peut acclimaté à ces températures hivernales grelottait, s'enserrant de ses propres bras il se réchauffait comme il le pouvait et les premiers jours de février, lui firent cruellement comprendre à coups d’engelures l'erreur de son choix ! lui faisant, par de légers saignements aux contours de ses lèvres abîmées, ressentir une autre souffrance qu'il n'avait jamais connu avant cela, avant qu'il ne chute...
Au troisième jours de la première semaine, sans aucune caresse, sans qu'aucune peau ne vienne à lui faire oublier l'univers claustral dans lequel il s'était engoncé avec ferveur, il ne souffrit d'aucune crise, ce qui le consola malgré-tout un peu ; certes le froid était dur mais une seule de ses crises valait dix hivers et pour une fois, dans sa triste vie la guigne semblait le laisser au repos.
A la fin du quatrième jour alors que la blancheur de la neige s'endormait sous le manteau du soir et que Jean consommait au calme une tisane dans la langueur de la nuit il fut pris d'une de ses attaques subites dont il pensait en s'être débarrassé, mais la réalité de son mal pourtant endormi le rattrapa si brutalement qu'il chuta de sa chaise envoyant voler violemment le bol et tout son contenu à l'extrémité de la plus grande des pièces du logis, si violente qu'elle fut, il resta un long moment le regard déployé au sol, une de ses mains empêchant l'écrasement total de se cage thoracique avant qu'il ne tente de se relever ; les volets étaient encore ouverts et sur le rideau noir des ténèbres glissaient sans un bruit des points immaculés de blancheurs.
Exténué la fatigue insérer à chacune de ses rides prématurées il ferma sans force les volets, monta au premier étage, rentra dans sa chambre et s'abandonna aux couvertures de son lit glacial.
Au matin du cinquième jours les persiennes filtraient la lumière, l'odeur du fuel écoeurante s'épandait lorsqu'il ouvrit frémissant enfin les yeux ; de sa bouche s'exhalait de la buée et les yeux lourds de fatigue il tenta avec peine de reprendre l'ascendant sur les mauvais coups du sort, comme il avait toujours su y faire par le passé, mais la crise d'hier fut si violente et le froid toujours aussi pénétrant, qu'il eût énormément de problème à se relever cette fois-ci.
La neige continuait, le ciel était d'un gris, parfois noir et violacé et le givre avait recouvert les carreaux de chaque fenêtres ; il frotta à l'aide de sa main gelée deux ou trois carreaux dans l'espoir de voir plus loin, d'étendre sa vue enfin, lorsqu'une brume intense révéla le plus petit horizon qu'il n'eut jamais connu.
Les heures passaient tandis que Jean somnolant, avachit dans son fauteuil constatait navré, l'état de ses pensées défraîchit par la dernière crise et l'horreur perpétuelle de la rudesse du climat de cette longue et pénible semaine, dont il n'en voyait véritablement plus la fin. Il se mordit le pouce comme en accès, le regard furieux et interrogateur planté vers un ciel impalpable avant de s'extraire soudainement de ce vaste fauteuil.
Tant la souffrance fut intense Il pria en marchant autour de la table sur laquelle reposait encore les couverts ; fourchette et lame luisante d'hier-soir, révoquant d'être la proie d'une de ses crises intolérables, car il se doutait bien qu'il ne pourrait pas y survivre une seconde fois.
Il faisait comme nuit dans sa solitude, alors que je jour s'était à peine levé ; les planches stratifiées grinçaient sous le poids de la mélancolie tant tout cela lui était pesant et lourd de conséquence ; il se mit à réfléchir avalé par les ombres, dessinant les marques de son visage fou ne pouvant plus s'échapper de cette gangue écrasante et dépressionnaire et Plus la cogitation était rude et plus le mal investissait chaque pores de son épiderme congestionné par la froidure de ces longues minutes, dont il n'en ressentait plus l'écoulement ;non pas qu'elle ne passait plus, mais comme si le temps s'était définitivement arrêté sur le malaise dont il n'arrivait plus à se soustraire, à ce deuxième plongeon auquel il ne survivrait pas.
Ce deuxième plongeon mortel...
cylt21- Messages : 179
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Re: Nos poèmes
Lambda a écrit:Des petits œufs tous doux
Dorlotés protégés
Hibernent sans courroux
Dans l'ailleurs attachés
Des larves ils deviendront
Admirés du beau monde
Rêves de papillons
S'envolent par la fronde
Et deviennent enfin libres
Ne voient plus leur amis
Restés au pied de l'arbre
Ce bonheur infini
Puis voient des albatros
Comprennent leur martyr
En veulent à Astréos
Il aurait pu leur dire !
Envolés si haut et si loin du commun des mortels qu'ils ne redescendront jamais, prisonniés de leur liberté.
si mal a l'aise sur le sol mais si majestueux en vol
cylt21- Messages : 179
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LaGirafeVolante- Messages : 1118
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Re: Nos poèmes
Sept heures capital
Les senteurs du bleu silence et l'absence de ma voix
Dans le chuchotement rougie de chacun de mes pas,
Font raisonner les lentes et si longues effluves du temps
Sur la peau de grises planches stratifiés ; gémissants.
Le long du corridor ennappé de ses vieilles fleurs,
J'ai regardé froid le mur tout en face de mes peurs
Et le bruit de mes pensées flottant dans la nuit,
S'était tue comme il s'écraserait un fruit mûri.
Le soleil grisâtre bien penché sur les rues pluvieuses,
Dans le grand vide de mes yeux rendait malheureuse
cette journée, où s'entendait un claquement de dents;
Dans la casserole, le café fumait en chauffant,
Et l'eau clapoteuse parla sans prononcer un mot,
D'une odeur de réveil au profond soupir du fourneau.
La lumière vacillait dans l'obscurité du jour
Quand triste je partis dans ce matin éteint et lourd.
Les senteurs du bleu silence et l'absence de ma voix
Dans le chuchotement rougie de chacun de mes pas,
Font raisonner les lentes et si longues effluves du temps
Sur la peau de grises planches stratifiés ; gémissants.
Le long du corridor ennappé de ses vieilles fleurs,
J'ai regardé froid le mur tout en face de mes peurs
Et le bruit de mes pensées flottant dans la nuit,
S'était tue comme il s'écraserait un fruit mûri.
Le soleil grisâtre bien penché sur les rues pluvieuses,
Dans le grand vide de mes yeux rendait malheureuse
cette journée, où s'entendait un claquement de dents;
Dans la casserole, le café fumait en chauffant,
Et l'eau clapoteuse parla sans prononcer un mot,
D'une odeur de réveil au profond soupir du fourneau.
La lumière vacillait dans l'obscurité du jour
Quand triste je partis dans ce matin éteint et lourd.
oyans- Messages : 2733
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Re: Nos poèmes
Et toi l'étranger, sais-tu comment aimer ?
Décris-le moi, je ne veux plus jamais mimer.
Je veux faire vibrer ma corde sans cible,
Comme un piano qu'on raccorde, c'est possible ?
Regarde, je t'écoute vraiment maintenant, je dépose toutes mes armes à tes pieds, mes lames, ma petite larme, mon âme, tout. Je ne rime plus, je ne cabriole plus, je te rends les mots, la parole, je fais une pause et pars en prose. Dis-moi tout.
Mais l'étranger, ce n'est personne d'autre que moi. Et je te connais tellement que je sais que tu n'as rien à répondre. Je te connais tellement que je ne te connais plus.
L'introspection nous éloigne de notre nature. Réfléchir, c'est fléchir deux fois.
Bon allez ça suffit les conneries.
Décris-le moi, je ne veux plus jamais mimer.
Je veux faire vibrer ma corde sans cible,
Comme un piano qu'on raccorde, c'est possible ?
Regarde, je t'écoute vraiment maintenant, je dépose toutes mes armes à tes pieds, mes lames, ma petite larme, mon âme, tout. Je ne rime plus, je ne cabriole plus, je te rends les mots, la parole, je fais une pause et pars en prose. Dis-moi tout.
Mais l'étranger, ce n'est personne d'autre que moi. Et je te connais tellement que je sais que tu n'as rien à répondre. Je te connais tellement que je ne te connais plus.
L'introspection nous éloigne de notre nature. Réfléchir, c'est fléchir deux fois.
Bon allez ça suffit les conneries.
JeanMath- Messages : 661
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Re: Nos poèmes
Orage
Perdre sa vie à perdre son temps dans ce monde d'injustice
Et faire preuve de sagesse pour se consoler à en caresser le mensonge
Souffrir, souffrir et crever au milieu des immondices que je ronge
Faute de vie ; l'horreur au bas nylon infect comme un mariage.
Et le ventre ouvert la bouche pleine de fumée chaque jours,
A chaque bouffées descendre vers l'âtre froid des rêves anorexiques.
Sentir son visage déchiré à l'intérieur dans le sommeil des autres,
Parfois aimer des trous tels des gouffres vers le néant,
Sans songer se laisser tomber, comme une pluie de sang
sur des vergers de poisons aux fruits suturés pareil à un bandage,
qu'on fixe à ta bouche close pleine de nuit, pleine d'acide à des yeux rouges
Reflétant un obscur passage, vers des champs brûlés sous un soleil de mort.
Sentir ses jambes ; tripot du hasard où s'enlace tes pas ; faibles pas
Faiblis pas à des noces d'ossuaires quand claque tes dents de mâchoires !
Et compter de codes en codes le temps dans des yeux de chats endoloris,
Puis des sommeils de vieillesses, des rides sans remèdes à ton cœur explosant.
Subir toujours, classifier des scénarios de scénaristes rayés, des rengaines de bistrot
Et tous ces gens de joie à des balais mortuaires quand on incendie les cimetières ;
les portes grandes ouvertes sur des balcons d'effrois où même les arbres tremblent
Frappés jusqu'à la sève entre les fibres dans et sous l'écorce.
Les princes valétudinaires aux secousses de fièvres ; les acariâtres aux chemises rouges
dans tout ce mélange de charbon et de suie, dans la flanelle et dans la soie qui tue
A coups de morsures dans des sourires de façades pour une paix de souffrance ;
Que nous aimions aimer l'amour des morts dans des consuls de soufre
Et revigorer les vivants avec des lances d'espoirs aussi lointaines que l'infini,
Quand il entrebâille sa jupe souveraine, à ces regards interrogateurs et inquiets
Verdit de pleurs semblables à de la glaces.
Le tintamarre des écritures rebelles, les diligents aux contours invraisemblables
, les hargnes parmi tous ces dès sans numéros, pareil à un vide immense à des ports inondés,
Des encres sibyllines, des directions affolées comme un cadran solaire sous la lune devenue folle,
quand le calme revient, doucement, telle un pétale silencieux posé dans ta paume qui fait tadam, tadam, tadam ! Sans cesse bat la mesure, construisant dans le recueillement entre quatre planches vermoulues le soupir du repos
Alors silence ici !!
Perdre sa vie à perdre son temps dans ce monde d'injustice
Et faire preuve de sagesse pour se consoler à en caresser le mensonge
Souffrir, souffrir et crever au milieu des immondices que je ronge
Faute de vie ; l'horreur au bas nylon infect comme un mariage.
Et le ventre ouvert la bouche pleine de fumée chaque jours,
A chaque bouffées descendre vers l'âtre froid des rêves anorexiques.
Sentir son visage déchiré à l'intérieur dans le sommeil des autres,
Parfois aimer des trous tels des gouffres vers le néant,
Sans songer se laisser tomber, comme une pluie de sang
sur des vergers de poisons aux fruits suturés pareil à un bandage,
qu'on fixe à ta bouche close pleine de nuit, pleine d'acide à des yeux rouges
Reflétant un obscur passage, vers des champs brûlés sous un soleil de mort.
Sentir ses jambes ; tripot du hasard où s'enlace tes pas ; faibles pas
Faiblis pas à des noces d'ossuaires quand claque tes dents de mâchoires !
Et compter de codes en codes le temps dans des yeux de chats endoloris,
Puis des sommeils de vieillesses, des rides sans remèdes à ton cœur explosant.
Subir toujours, classifier des scénarios de scénaristes rayés, des rengaines de bistrot
Et tous ces gens de joie à des balais mortuaires quand on incendie les cimetières ;
les portes grandes ouvertes sur des balcons d'effrois où même les arbres tremblent
Frappés jusqu'à la sève entre les fibres dans et sous l'écorce.
Les princes valétudinaires aux secousses de fièvres ; les acariâtres aux chemises rouges
dans tout ce mélange de charbon et de suie, dans la flanelle et dans la soie qui tue
A coups de morsures dans des sourires de façades pour une paix de souffrance ;
Que nous aimions aimer l'amour des morts dans des consuls de soufre
Et revigorer les vivants avec des lances d'espoirs aussi lointaines que l'infini,
Quand il entrebâille sa jupe souveraine, à ces regards interrogateurs et inquiets
Verdit de pleurs semblables à de la glaces.
Le tintamarre des écritures rebelles, les diligents aux contours invraisemblables
, les hargnes parmi tous ces dès sans numéros, pareil à un vide immense à des ports inondés,
Des encres sibyllines, des directions affolées comme un cadran solaire sous la lune devenue folle,
quand le calme revient, doucement, telle un pétale silencieux posé dans ta paume qui fait tadam, tadam, tadam ! Sans cesse bat la mesure, construisant dans le recueillement entre quatre planches vermoulues le soupir du repos
Alors silence ici !!
oyans- Messages : 2733
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Re: Nos poèmes
J'aime beaucoup le dernier quatrain est très habilelambda a écrit:J'écris sans bien savoir pourquoi,
Beaux poèmes écrits en vers,
Puisqu'en prose je reste coi,
Écrire long est un calvaire,
Si facile mais inutile,
Tout se perd au fil des vivants,
Qui oublieront si malhabiles,
Ces piètres mots si peu récents,
Du déjà vu, toujours, encore,
L'humain n'est pas réinventé,
A chaque vers et chaque tords ,
Ils sont insensibilisés,
Du trépas viendra l'oubli,
D'autres humains reviendront,
Ils seront toujours aussi blonds,
Quand mes os seront tout moisis.
oyans- Messages : 2733
Date d'inscription : 13/04/2014
Age : 50
LaGirafeVolante- Messages : 1118
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Localisation : Lyon
Re: Nos poèmes
A nos âmes solitudes
Se courbant sur les bords le néant
De nos êtres d'altitude
Se rappelle celui qui, s'envolant, se brûlant
Dans nos mains, trois fois rien
S’échappe l'univers
Sur nos yeux, mille écrins
Éclate l’atmosphère
A nos corps solitaires
S’inclinant sur les champs ornés
De nos cœurs solaires
Se souvient celui, voleur de feu sacré
Puissance d'infini, divine tragédie, que ne fais tu pas là
Lorsque nos captifs esprits, de dépit, s’évadent par delà.
Se courbant sur les bords le néant
De nos êtres d'altitude
Se rappelle celui qui, s'envolant, se brûlant
Dans nos mains, trois fois rien
S’échappe l'univers
Sur nos yeux, mille écrins
Éclate l’atmosphère
A nos corps solitaires
S’inclinant sur les champs ornés
De nos cœurs solaires
Se souvient celui, voleur de feu sacré
Puissance d'infini, divine tragédie, que ne fais tu pas là
Lorsque nos captifs esprits, de dépit, s’évadent par delà.
Invité- Invité
Re: Nos poèmes
je n'en sais absolument rien, libérer l'esprit peut-être et je n'en suis même pas sûrlambda a écrit:Merci.
Pourquoi tu écris toi, oyans ?
oyans- Messages : 2733
Date d'inscription : 13/04/2014
Age : 50
Re: Nos poèmes
je n'en sais absolument rien, libérer l'esprit peut-être et je n'en suis même pas sûr
pour se libérer l'esprit, il faut commencer par se libérer de ses émotions négatives et de ses dépendances affectives, émotionnelles et intellectuelles
mais bon chacun fait comme il veut dans la vie
pour se libérer l'esprit, il faut commencer par se libérer de ses émotions négatives et de ses dépendances affectives, émotionnelles et intellectuelles
mais bon chacun fait comme il veut dans la vie
colonel Sponz- Messages : 535
Date d'inscription : 22/05/2014
Re: Nos poèmes
Pour l'art c'est mettre les clefs sous la porte, l'art positif c'est ne pas tenir compte de juvénal disant facit indignatio versum je crois. les idées ont la vie dure, pourtant je sais que tu as entièrement raison à l'heure d'aujourd'hui. Vivre pleinement j'aimerais.colonel Sponz a écrit:je n'en sais absolument rien, libérer l'esprit peut-être et je n'en suis même pas sûr
pour se libérer l'esprit, il faut commencer par se libérer de ses émotions négatives et de ses dépendances affectives, émotionnelles et intellectuelles
mais bon chacun fait comme il veut dans la vie
oyans- Messages : 2733
Date d'inscription : 13/04/2014
Age : 50
Re: Nos poèmes
c'est étrange avant c'était bizarre maintenant cela est tout juste étrange...
Songe d'un soir orange (la fosse des cyclopes)
Avant, c'était un soir d'orange avec du satin bleu couvrant l'abord souple de tes ondulations comme de torrentielles averses jusqu'à l'horizon éperdu... Avant n'était-ce déjà plus maintenant, aussi ne fut-il jamais vécu, à peine peut-être rêvé? Quand l'âme est au crépuscule de tous ces mots les arbres s'en vont plissant à nos têtes ensevelies comme une vulgate de cyclope dont l'oeil est perfide même à l'aurore de l'humus où ils dorment sans bruit et tous ses yeux de connivences extatiques rompent sourdement leur nuit léthargique et parcourent tels des chiens haletants tous ces corps étendus dans un chaînon fraternel.
Lorsque par moment, s'installe le réveil de froides prairies, ils apparaissent ensembles de leur rideau obscur, divaguant dans des ébats indécis et totémiques comme la peur parfois se révèle...
La peur pénétrera vos vieilles années (ce qui ne se dit pas)
On en perçoit aucune larme, tant elles coagulent à nos cous strangulés et c'est bien là, la charité du couard qui nous anime, de par cette atermoiement aux reflets de toutes ces joues exsangues et creuses comme un vœu précipité, envers des confidences jamais dîtes, faisant se joindre la réciprocité de nos visages faméliques ; tout y est opaque et délirant à toutes ces vues brûlées, défilant encore jusqu'à la rive désaxée, où nous nous sommes comme à tout jamais échoués ; les valises pleines de souvenirs intimes et précieux tatoués sous la peau et encore présent à nos cœurs de pierres sous le lourd fléau des années, où suinte d'éparses pièces d'un puzzle désassemblé ; des soleils amnésiques au creux du ciel ! d'où dégouline encore la pente expérimentale de nos erreurs indéterminées.
Du passé surgira... (le supplice de l'enfant)
La nuit est ici accroupies(je l'entends), lasse de sa chevelure d'ébène, tendue pareille à une voile démâtée aux libations plus qu'extraordinaires, par des vertiges naufragés en des courants froids pour que ce froisse la peur, alors qu'elle se froisse sous d'uniques regards toujours coi dans ce sommeil!
Le drapé des ergs de dunes, sur ces oasis de désert, déforme nos visages instables et insatiables ; minéral comme la roche, muette et tranchante comme l'incisive, qui d'un soupçon transperce la lumière.
Que disais-je naguère en ces folies d'un autre temps? Je ne parlais pas mariage rosace et blancheur de sentiment, mais il y avait une alliance se serrant tel le lierre à nos pensées scarifiées et orphelines ; un votif de ces jours perdus...
L'enfant était mort
Lové tremblant, engoncé dans le noir, sans sonde, ni voix ; seul dans cet isolement protecteur, fardeau et carcan à la fois, d'où émane le soupir de ses essoufflements abattus sous l'humus parmi des corps borgnes et silencieux ; l'écoutant se recueillir à d'intense hortensia, rouges et violents comme un lit défait et sans vie,sur lequel nage un coma sans fond, bercé d'une lyre oublieuse, où il s'en meurt et s'en va...
Les ténèbres maintenant sur sa face, reposant comme un cygne sur le sofa que le temps a crevé...
Songe d'un soir orange (la fosse des cyclopes)
Avant, c'était un soir d'orange avec du satin bleu couvrant l'abord souple de tes ondulations comme de torrentielles averses jusqu'à l'horizon éperdu... Avant n'était-ce déjà plus maintenant, aussi ne fut-il jamais vécu, à peine peut-être rêvé? Quand l'âme est au crépuscule de tous ces mots les arbres s'en vont plissant à nos têtes ensevelies comme une vulgate de cyclope dont l'oeil est perfide même à l'aurore de l'humus où ils dorment sans bruit et tous ses yeux de connivences extatiques rompent sourdement leur nuit léthargique et parcourent tels des chiens haletants tous ces corps étendus dans un chaînon fraternel.
Lorsque par moment, s'installe le réveil de froides prairies, ils apparaissent ensembles de leur rideau obscur, divaguant dans des ébats indécis et totémiques comme la peur parfois se révèle...
La peur pénétrera vos vieilles années (ce qui ne se dit pas)
On en perçoit aucune larme, tant elles coagulent à nos cous strangulés et c'est bien là, la charité du couard qui nous anime, de par cette atermoiement aux reflets de toutes ces joues exsangues et creuses comme un vœu précipité, envers des confidences jamais dîtes, faisant se joindre la réciprocité de nos visages faméliques ; tout y est opaque et délirant à toutes ces vues brûlées, défilant encore jusqu'à la rive désaxée, où nous nous sommes comme à tout jamais échoués ; les valises pleines de souvenirs intimes et précieux tatoués sous la peau et encore présent à nos cœurs de pierres sous le lourd fléau des années, où suinte d'éparses pièces d'un puzzle désassemblé ; des soleils amnésiques au creux du ciel ! d'où dégouline encore la pente expérimentale de nos erreurs indéterminées.
Du passé surgira... (le supplice de l'enfant)
La nuit est ici accroupies(je l'entends), lasse de sa chevelure d'ébène, tendue pareille à une voile démâtée aux libations plus qu'extraordinaires, par des vertiges naufragés en des courants froids pour que ce froisse la peur, alors qu'elle se froisse sous d'uniques regards toujours coi dans ce sommeil!
Le drapé des ergs de dunes, sur ces oasis de désert, déforme nos visages instables et insatiables ; minéral comme la roche, muette et tranchante comme l'incisive, qui d'un soupçon transperce la lumière.
Que disais-je naguère en ces folies d'un autre temps? Je ne parlais pas mariage rosace et blancheur de sentiment, mais il y avait une alliance se serrant tel le lierre à nos pensées scarifiées et orphelines ; un votif de ces jours perdus...
L'enfant était mort
Lové tremblant, engoncé dans le noir, sans sonde, ni voix ; seul dans cet isolement protecteur, fardeau et carcan à la fois, d'où émane le soupir de ses essoufflements abattus sous l'humus parmi des corps borgnes et silencieux ; l'écoutant se recueillir à d'intense hortensia, rouges et violents comme un lit défait et sans vie,sur lequel nage un coma sans fond, bercé d'une lyre oublieuse, où il s'en meurt et s'en va...
Les ténèbres maintenant sur sa face, reposant comme un cygne sur le sofa que le temps a crevé...
oyans- Messages : 2733
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Re: Nos poèmes
Matins passés,présents et futurs...
Secousses endiablées dans le froid
Présent dans cette basse cour de théatre
Passage obligé pour notre plus grand désarroi
Acteurs de maints petits spectacles...
Comme une pierre jetée sur le lac gelé,
Son regard traduisait toute sa haine
L'individu impuissant ne pouvait qu'observer
Fait suscitant frustration et peine
Scene anodine nous tous penserions
Devant le banal dont nous avons image
Car nul s'est arreté devant la situation
Bien que se regardant, ne croyez pas qu'ils soient sages...
S'enchainent alors une ribambelle de mimiques
Alors que cela pourrait se finir par un simple "merci",
Cette scene au demeureant reste pathétique...
Car c'est bien d'un siege dont il est question ici...
Secousses endiablées dans le froid
Présent dans cette basse cour de théatre
Passage obligé pour notre plus grand désarroi
Acteurs de maints petits spectacles...
Comme une pierre jetée sur le lac gelé,
Son regard traduisait toute sa haine
L'individu impuissant ne pouvait qu'observer
Fait suscitant frustration et peine
Scene anodine nous tous penserions
Devant le banal dont nous avons image
Car nul s'est arreté devant la situation
Bien que se regardant, ne croyez pas qu'ils soient sages...
S'enchainent alors une ribambelle de mimiques
Alors que cela pourrait se finir par un simple "merci",
Cette scene au demeureant reste pathétique...
Car c'est bien d'un siege dont il est question ici...
Invité- Invité
Re: Nos poèmes
L'amour qui s'en souvient ?
Hier, je dévorais mes cernes maussades ;
Sortes d'alluvions puérils et banals
Déchirant mon moral, le temps d'un passade.
C'était l'hiver glacial froid et sale
Qui me rendait lugubre et comme soumis ;
Hors-d’œuvre, hors du temps et de la nuit ;
Ayant échoué sur le sol crépusculaire
Depuis l'aube, où mes nerfs se déchirèrent,
Sentant en moi l'insatiable cœur du soleil
Ébruitant ses rayons de lumière oscillants,
Crachés jusqu'à mon âme me brûlant.
Le printemps comateux s'exhibait dans le ciel
Jusqu'à l'herbe folles enivrée s'entortillant
De ses grâces agiles et aguichantes,
Sur le dos rêche de la terre errante,
Et les papillons bleus volaient en dansant...
Vint à couler à même mes pieds l'instant
fragile à l'équilibre arrogant,
Comme se briserait une porcelaine
Entre deux mains rugueuses et sans veines,
D'une silhouette très obscure qui la cerclait,
Oppressante,vaste, haute et dénudée,
Relâchant sa blanche étreinte d'acier
pour qu'elle puisse se remettre à respirer.
Puis, une trêve à la défaite mêlée,
De corps si blonds et d'esprits épuisés,
Se noyant dans l'oubli de leurs regards
Emmêlés, dans la nuit profonde du hasard...
Hier, je dévorais mes cernes maussades ;
Sortes d'alluvions puérils et banals
Déchirant mon moral, le temps d'un passade.
C'était l'hiver glacial froid et sale
Qui me rendait lugubre et comme soumis ;
Hors-d’œuvre, hors du temps et de la nuit ;
Ayant échoué sur le sol crépusculaire
Depuis l'aube, où mes nerfs se déchirèrent,
Sentant en moi l'insatiable cœur du soleil
Ébruitant ses rayons de lumière oscillants,
Crachés jusqu'à mon âme me brûlant.
Le printemps comateux s'exhibait dans le ciel
Jusqu'à l'herbe folles enivrée s'entortillant
De ses grâces agiles et aguichantes,
Sur le dos rêche de la terre errante,
Et les papillons bleus volaient en dansant...
Vint à couler à même mes pieds l'instant
fragile à l'équilibre arrogant,
Comme se briserait une porcelaine
Entre deux mains rugueuses et sans veines,
D'une silhouette très obscure qui la cerclait,
Oppressante,vaste, haute et dénudée,
Relâchant sa blanche étreinte d'acier
pour qu'elle puisse se remettre à respirer.
Puis, une trêve à la défaite mêlée,
De corps si blonds et d'esprits épuisés,
Se noyant dans l'oubli de leurs regards
Emmêlés, dans la nuit profonde du hasard...
oyans- Messages : 2733
Date d'inscription : 13/04/2014
Age : 50
Re: Nos poèmes
Qui êtes vous pour faire de moi celui qui
Métamorphose de lui
Mourant sur son lit la peur
S'assassine lui même pour votre cœur
Divine créature
Qui dans ses yeux l'augure
D'un monde sans impures
Moi pécheur à genoux vous en conjure
Regardez de mes mains je tue l’infâme
Horrible chose qui à fait mon drame
Regardez dans mes mains plus rien ne pourrais salir
Les terres innocentes de votre empire
Admirable souveraine
Moi conquérant de mon domaine
Je vous observe quand à mes pieds l’obscène
Râle encore contre ma haine
Métamorphose de lui
Mourant sur son lit la peur
S'assassine lui même pour votre cœur
Divine créature
Qui dans ses yeux l'augure
D'un monde sans impures
Moi pécheur à genoux vous en conjure
Regardez de mes mains je tue l’infâme
Horrible chose qui à fait mon drame
Regardez dans mes mains plus rien ne pourrais salir
Les terres innocentes de votre empire
Admirable souveraine
Moi conquérant de mon domaine
Je vous observe quand à mes pieds l’obscène
Râle encore contre ma haine
Invité- Invité
LaGirafeVolante- Messages : 1118
Date d'inscription : 04/02/2013
Age : 41
Localisation : Lyon
Re: Nos poèmes
Inexistence
Lourde chaleur de la nuit à son manteau obscur
Froissant le seuil ; endroit oublieux de ma mémoire,
Au souvenir de tes reins et de tes cambrures
Sous mes vertèbres à l'oscillation aléatoire.
Maintenant que je te désire à t'en haïr ;
Dévalant tout cet horizon terne qui s'efface
Au loin, j'ai eu par souvent si mal à en blêmir,
Qu'il reste au creux même de mes songes, la marque de cette trace...
Maintenant qu'il y fait bien plus que sombre et tant froid,
Comme un veule empire brutal qui m'avale en toi,
Maintenant que résonne l'éclipse du deuil de ma foi ;
D'un pauvre espoir abusif comme embrasé d émoi,
Je vacille encore et toujours au parfum charnel
De tes senteurs imprégnant le luxe ta peau d'ambre ;
Vixit Ton corps plein de grâce en éloigné l'éternel,
Quand à chaque secousses de feu en pulsions, tu te cambres...
Un sourire flou, un simple geste de ta main,
Alors que je rêve sans force à ton inexistence...
Blanchiment, transparence d'un voile léger à ton sein ;
Meurtre sans l'aide complice d'une atroce élégance...
Lourde chaleur de la nuit à son manteau obscur
Froissant le seuil ; endroit oublieux de ma mémoire,
Au souvenir de tes reins et de tes cambrures
Sous mes vertèbres à l'oscillation aléatoire.
Maintenant que je te désire à t'en haïr ;
Dévalant tout cet horizon terne qui s'efface
Au loin, j'ai eu par souvent si mal à en blêmir,
Qu'il reste au creux même de mes songes, la marque de cette trace...
Maintenant qu'il y fait bien plus que sombre et tant froid,
Comme un veule empire brutal qui m'avale en toi,
Maintenant que résonne l'éclipse du deuil de ma foi ;
D'un pauvre espoir abusif comme embrasé d émoi,
Je vacille encore et toujours au parfum charnel
De tes senteurs imprégnant le luxe ta peau d'ambre ;
Vixit Ton corps plein de grâce en éloigné l'éternel,
Quand à chaque secousses de feu en pulsions, tu te cambres...
Un sourire flou, un simple geste de ta main,
Alors que je rêve sans force à ton inexistence...
Blanchiment, transparence d'un voile léger à ton sein ;
Meurtre sans l'aide complice d'une atroce élégance...
oyans- Messages : 2733
Date d'inscription : 13/04/2014
Age : 50
Re: Nos poèmes
Le poète est amoureux,
Plaintes les chants douloureux
Sur le contour de ses yeux
Pleure les vœux
Blancs, et sa bien-aimée
Plante ses mots fascinés
Sur la bouche apaisée
Du poète tragifié
Invité- Invité
Re: Nos poèmes
Zone lisse
Fine fleur de couloir dérobé,
Au passage d'un chemin d'été,
Mémoire des amis de la maison,
que nuls âmes n'éclairent d'horizon.
Grésillement, du sel brûlant aux lèvres
Quand les corps sont fatigués, sans trêves,
Écrasent puissamment les oreillers
De leurs morphologies allongées.
Vieillard assis sur le banc proche d'un arbre,
Nuage perçant de sa pipe ;
Formes floutées bleues de marbre,
Qui lentement, s'en extirpe...
Silence malaxant le temps
revêtant des traits oxydés
De contours noirs et ridés
Au vieux rivage apaisant.
Des feuilles mortes tombées chassées par le vent,
S'en allant folles tout en tournoyants
Brillance morne d'un cuivre étincelle;
Fulgurance qui nous rappelle.
Striant le linceul si blond de l'ombre
cadenassé aux lumières des persiennes ;
où amants s'usent dans les plis du sombre,
Où la vie sue au jour des lèvres de chiennes
Fine fleur de couloir dérobé,
Au passage d'un chemin d'été,
Mémoire des amis de la maison,
que nuls âmes n'éclairent d'horizon.
Grésillement, du sel brûlant aux lèvres
Quand les corps sont fatigués, sans trêves,
Écrasent puissamment les oreillers
De leurs morphologies allongées.
Vieillard assis sur le banc proche d'un arbre,
Nuage perçant de sa pipe ;
Formes floutées bleues de marbre,
Qui lentement, s'en extirpe...
Silence malaxant le temps
revêtant des traits oxydés
De contours noirs et ridés
Au vieux rivage apaisant.
Des feuilles mortes tombées chassées par le vent,
S'en allant folles tout en tournoyants
Brillance morne d'un cuivre étincelle;
Fulgurance qui nous rappelle.
Striant le linceul si blond de l'ombre
cadenassé aux lumières des persiennes ;
où amants s'usent dans les plis du sombre,
Où la vie sue au jour des lèvres de chiennes
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