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Message par siamois93 Dim 30 Juin 2013 - 23:20

Non non je ne suis pas d'accord.
Il y a faute.
Donc coup-franc.
Prisca, a toi le shoot, tu le vois placé comment ce coup-franc ?

Nicolas : Dans ta cage, c'est toi le fauve Very Happy goal.

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Message par Invité Dim 30 Juin 2013 - 23:27

merci Monsieur l'arbitre, je disais bien qu'il y avait faute.

Je suis pas super douée au coup franc, je préfère en général le jeu d'équipe.
Bon si je me mets à poil, il ne regardera peut etre plus le ballon et GOALLLL !! (quoi antisportif, on joue avec ses atouts !!)

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Message par fleur_bleue Lun 1 Juil 2013 - 12:57

En ce moment je ne peux plus écrire, je n'y arrive pas, j'ai la maladie de la page blanche.

J'espère que ça ne durera pas... C'est le pire. On est là, on voudrait et puis, ça ne sort pas...

Long hug
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Message par siamois93 Lun 1 Juil 2013 - 13:02

La panne ... Le Viagra pour l'inspiration des écrivains reste à inventer... mais ce serait une horreur.
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Message par Bliss Lun 1 Juil 2013 - 13:06

Mis En Pate Unchained a écrit:Heureusement qu'il y a des être que nous ne pouvons nommer qui me remontent l'estime de l'humanité.

Serges, Mélissa, Éloïse, Mickaël, Laurie, Élisa, Benjamin, David, Simon, etc... la liste n'est pas exhaustive mais j'ai horreur des pseudos comme des croix.
Merci d'être toi I love you 


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Message par Invité Jeu 4 Juil 2013 - 16:05

Prenez un enfant sans mère.
A la fois petit et costaud dans l'âme.
Il à un prénom qui étymologiquement équivaut à être un "ours".
Spoiler:


Prenez un garçon sans père.
A la fois intelligent et beau, qui passe son temps à se réinventer la vie en dessinant.
Il à le nom de cet absent qui passe le voir une semaine sur deux, vie en intermittence.
Spoiler:

Prenez les larmes de ce père et de cette mère.
Deux être déchirés à chaque fois par cette rupture qu'ils ont créé eux-mêmes.
Dites vous que les larmes qui coulent de leurs joues ils les ont mérité, qu'ils n'ont pas été suffisamment intelligent pour entendre et accorder leurs différences.
Qu'ils payent leur bêtise car ils ont été bête et ils le sont encore.

Et plus le temps passe, plus le temps leur échappe et plus il ne peut plus se rattraper.
Plus il passe et moins ces deux entités sont proches et plus ils s’éloignent, creusant en eux un sillon sur leur visage couvert de larmes et entre eux un vide qu'ils ne pourront plus jamais combler.
Voyez ces deux entités qui sont a jamais divisées pleurer chacun de leur côté le malheur qu'ils ont créé...
Et voyez autour d'eux vivoter des atomes, des électrons de personnes qui mettent leur énergie à les aider.
Le tableau est beau.
Deux êtres qui souffrent par eux-même pour un troisième et une foule de personnes qui se pressent contre eux pour les aider.
Digne d'une tragédie grecque.

Il y a quelques jours j'ai déménagé.
J'ai plié un 20m3 contre un pilonne et j'ai perdu de l'argent.
Les gens sont absurdes et je ne pense malheureusement pas l'être moins...
Demain soir, je serai S.D.F.
J'irai pas au Stade de France et mon statue sera instable car pour être honnête, mes géniteurs m'hébergeront, une nouvelle fois.
Et après, je ne sais pas.
Un ange m'a promis l'arc-en-ciel dans la cité de la Pucelle.
J'irai voir Mickey avec un Ours et on campera dans la campagne parisienne.
A ce titre, Ève, je viendrai te voir avec Arthur.


Je suis fatigué de vivre, comme Pavese.


Vivre est un métier à risque, tous le monde meurt.
J'aimerai m'allonger et ne jamais me réveiller.
Comme un papillon qui se brule les ailes sur une lumière trop vive.

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Message par Bliss Jeu 4 Juil 2013 - 21:00

Mis En Pate Unchained a écrit:Vivre est un métier à risque, tous le monde meurt.
J'aime ! I love you 


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Message par Invité Jeu 11 Juil 2013 - 2:00




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Message par Invité Ven 12 Juil 2013 - 15:35


Parents.
J'en suis, je suis un des leurs...
Pour ma peine et mon âme.
J'en meurs de jours en jours du fait que je n'arrive pas à assumer pleinement ma vie et mon exit stance...
Mon petit fils me manque car la vie que je lui donne n'est pas celle que je voudrai lui offrir.
Qui puis-je ???
On en est tous là, on se balade dans l'existence les bras branlochant comme un parapluie déployé...


Alors là, après une énième dispute avec les miens de parents, je me sens vidé, triste et épuisé.
L'impression que ma vie déjà sans sens ne tourne vers rien de bien, rien de constructif.
Que si j'étais mort cela ne changerai rien à rien, ce qui est vrai.
J'ai des envies d'absolus qui frôlent l'indécence.
Et j'en suis malade et mort de gerbe. Une forte envie sentant l'essence me donne envie de vomir ma vie qui n'est pas mienne. Plus rien n'est vrai, plus rien n'a sens, plus rien n'a suite, plus rien en rien.
Je n'en suis pas à rêver ma vie.
Même pas à la cauchemarder.
Rien en rien. Une vie comme une phrase sans verbe, sans sens.
L'invention des rond-points a révolutionné ma vie car elle a donné une image à des concepts qui habitaient comme des draps jusque là jetés sur un lit mon esprit. Ma vie est un tour de rond point, sans sortie.
Mort, je ne peux plus mourir.
Mort, je ne peux pas vivre.
Et j'ai donné la vie tout en étant mort.


Fermer les yeux pour ne plus se réveiller. Rêve vide et creux. Je vais m'allonger par terre et fermer les yeux. Dans quelques secondes j'y serai.

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Message par Free Mar 16 Juil 2013 - 12:30

Personnage par nature poreux, MEPU,
en dit probablement beaucoup plus sur son auteur qu'il ne serait confortable de revendiquer.
Cet alter-tout-à-lego est utile: en brouillant (un peu) les niveaux de profondeurs de blessures.
Mais le coup de la vie est toujours plus violent ces derniers temps.
Le monde est bien gangréné, les hurlements d'MEPU semblent là comme pour nous en défouler,
(exulter l'anar-chronique de la phaine ex-rat-ordinaire)
s'il n'existaient pas, faudrait les mettre en pâte^^

Spoiler:

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Message par Invité Mer 24 Juil 2013 - 17:31


Je te vois belle et resplendissante.
Triste et joyeuse à la fois.
Comme une reine inaccessible dans sa tour de nacre.
Entourée d'un mur de feu avec comme gardien les dragons de la folie.
Je me vois juste armé de mes mots, traçant dans le ciel des nuages en tempête qui étoufferaient de leurs larmes ce mur de feu.
Les dragons se jetteraient sur moi pour me déchiqueter.
D'un trait je me tracerais un bouclier et un hautbois. Et mon crayon se mettra à grandir en forme de lance pour les occire un à un.
Seul le dernier, l'antédiluvien ne passerait pas par son sang de vie à trépas.
Il s'agenouillerait devant moi. M'inviterait alors à monter sur son dos pour venir te cueillir.

Et là, contre le sens de ce conte auquel je ne crois nullement, je te sortirais de ta tour.
On se poserait sur une plaine verte et brillante, couverte de mille fleurs toutes aussi plus colorées les unes que les autres.
Là, selon des anciens rites, je m'ouvrirais le cœur, le tendrais au dragon qui d'un seul coup l'avalera.
Le temps se mettra à tourbillonner et tu retournera à l'âge de ta naissance.

Tu ressortira du ventre de ta mère en ayant oublié tous de cela, de mon sacrifice, du feu et des dragons.

Tu aura juste un grain de beauté prés du sein gauche. Brûlure de cet ancien dragon et de mon vieux cœur.
Sorte de talisman à fleur de peau qui te protégera dans ta vie de long en large, du début à la fin des temps.
Je rêve, ma vie est en rêve...

Mais je m'emporte, je m'emporte...
Rien de tous cela n'est vrai. Rien de tous cela n'existe. Plus personne ne crois aux contes de fées...
L'époque est ainsi.
Et je n'ai plus que ma personne à mirer dans un miroir pour me sentir un peu exister.
Allez, allez, haut les cœurs et bas les larmes.
Quand je ferme les yeux je revois un temps passé qui vieillit en même temps que moi, mais un temps qui garde sa fraîcheur et sa beauté.
Un temps que je ne pourrais jamais regretter.

Et si un jour on me demande à quoi à servit ma vie ?
Je dirai en toute simplicité, à vivre ces moments là.

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Message par fleur_bleue Mer 24 Juil 2013 - 18:34

Un ange
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Message par Invité Jeu 25 Juil 2013 - 2:59


Rigole, sourire et diamant.
Le temps passe et nous sommes là les genoux brouillés dans la boue.
Les larmes coulent une à une sur mon clavier.
Le bourreau est passé.
Rien à dire ou faire.
Je ne me suis jamais réjouis d'une mort, même Thatcher à un moment je me suis dis qu'elle avait des enfants ou autre.
Là, je ne rigole pas.
Là, je ne pleure pas.
Non, je remplit un gouffre sans fond de ces perles salines.
Alors comme un zombi je repasse en boucle des photos et je relis des mails...


La vie passe vite.
Trop.
Décembre, janvier, février, mars... les comètes passent et je pleure encore.
J'ai mal.
On m'a amputé non pas d'un cœur mais d'un poumon.
J'ai du mal à respirer.
Elle est morte.
Morte.
Néant.
Rien.
'Au diable les rêveurs qui ne tenant pas debout se passent la mort à doigt.'
Elle devait être à ce concert.
Et on en a vu des concerts.
Justin(e).
Ils sont devenus 'des amis' grâce à elle.
Comment une vie peut être changée par une personne, je n'y croyais pas avant de le vivre.
Si c'est Pauline qui a rallumé la vie en moi, elle à gonflé chez moi les voiles.
Un Noël en famille, j'ai vécu son dernier putain de Noël avec elle en famille.
« Mais maman, c'est mon amoureux... »
J'ai des aiguilles enfoncées dans chacun de mes membres.

'Mon amour je n'ai pas su tenir les promesses en devenir.'
La vie est fade là sans elle.
On ne se voyait plus.
Pas ces derniers moments.
Mais là, on devait en vivant à quelques kilomètres de nous nous revoir.
Et elle était toujours là en moi.
Elle l'est toujours on me dira.
Sauf que je ne l'aimais pas pour moi mais pour elle.
Et qu'elle n'est plus.
N'est plus.
Plus.


J'ai passé une partie de nuit à revoir le film 'Nos vies heureuses'...
Je ne sais pourquoi.
Dedans j'ai vu, je dois être trop dedans... des parties de ma vie.
Et une héroïne finit dans le feu du crématorium.
Le film est beau.
Cette chanson, même si elle peut paraître au premier abord ridicule, Brigite Fontaine, m'a fait penser à elle.
'Et se noyer pour se noyer, la mer serai moins étriquée'.
'Et se flinguer pour se flinguer, j'ai tant les pestiférés'.
'Et être être cuit pour être cuit, j'aime autant que ce soit joli'.

Elle aimait le cinéma, elle le vivait, elle y travaillait.
Merde et merde, le film n'a plus de pellicules, rien, il ne reste que quelques photos digitales.
Elle avait un polaroïde.
Des drôles de photos qu'elle a prise.
Il me reste d'elle a vie une cafetière italienne.
Putain, je pleure en pensant à une cafetière.
L'objet ne deviendra pas relique, mais je la revois râler la première fois que j'ai désiré l'utiliser.
Ces objets nous hantent mais ils ne remplacent pas celle qui nous manque.
Un médaillon que je revois.
Des bandes-dessinées.
Des peintures.
Des dessins.
Des poèmes.
Des rires.
Elle rayonnait.
Vivait.
Une brune pleine de soleil dont les yeux pétillaient.


Elle
Elle est là.
Je la sais.

Je la sens en moi.
Toi.
Dans des instant qui ‘suspendent leurs envols’
A la façon du léger temps
Qui passe entre sommeil et éveil.

La bulle ne se crève pas
Et un sentiment d’intemporalité
D’immortalité
D’éternité
Se crée

Ma douce,
Ma tendre,
Ma chère,
Celle par Qui toute chose Est
Ne m’abandonne pas sur les chemins de traverses
Que je pourrai seul parcourir
Viens te réchauffer à ma flamme
Te coller contre le cuir de ma peau
Et derrière le bouclier de mes mots
Nous serons indestructibles

Nous nous aimerons de façon
Entière
Unique
A B S O L U E


Je me suis raconté nu une fois. Juste après mon divorce. Une rencontre improbable. Un investissement où les émotions cumulées entre la peine de ce qui venait de se passer et le désir fou de reconstruire m'ont incité à la plus totale transparence. Et j'ai fini par être crucifié pour cela. Incompris, rejeté même pour le choix offert, la liberté laissée à l'autre de décider de poursuivre, ce qui paraissait auprès d'elle comme une forme suprême de désintérêt.

J'ai traversé alors une période de doute telle qu'aucun mot, aucun film si bien tourné soit-il ne pourra jamais en donner idée. C'est à la même époque que j'ai perdu mon foyer et tout ce que j'avais construit, mon travail. Que j'ai changé de ville. Que j'ai appris ma zébritude.

Je suis resté claustré chez moi plus de six mois, laissant tout mourir autour. Une refondation. Elle continue, et je recherche encore à remonter des ressorts, peut-être même à les changer tellement ils peuvent paraitre distendus.

Ce que je sais maintenant est qu'il faut du temps. Du temps pour que les blessures se referment un peu. Du temps pour ouvrir les yeux sur ce que nous sommes et que les autres ne sont pas. Du temps pour juger de l'importance que nous donnions aux choses, du temps pour se souvenir des bons moments qui sont voilés par le dernier, cette fin, cette impression d'abandon mêlée d'incompréhension et d'hébétude. Cette mort à soi et cette impression de vide immense devant le précipice de l'irrésolu. Du temps pour comprendre que l'on ne revivra pas quelque chose d’identique, mais de différent et qui peut avoir une saveur similaire dans sa réalisation. Du temps pour soi, pleinement. Du temps pour se trouver, du temps pour revenir au monde, pour revoir les choses avec ses propres yeux, comme redécouvrir en fait.

Du temps pour penser (panser ?), du temps pour partager, du temps pour rire. Du temps pour se laver de ces scories qui ont bouché, par leur pulvérulence, les orifices de nos envies et l'expectoration de nos paroles, qui ont asséché notre être par désir d'adaptation aux souhaits de l'autre, dans lequel nous avions l'impression d'exister ... Du temps pour s'accepter, jauger, et ainsi accueillir les différences des autres, pour ce qu'elles sont et savent faire, pour ce qu'elles savent proposer de voir que nous n'avons jamais vu. Du temps pour ne plus craindre qu'on nous vole quelque chose, mais de voir que l'on peut nous en apporter, du temps pour accepter qu'une part de la vie à deux, fondatrice d'un autre, ne nous appartient en rien ... Du temps pour revivre en tolérance avec un être qui a aussi compris cela.

Il faut du temps, cette dimension que l'on ne voit pas autrement qu'en la consommant, ce bien inaltérable qui change de forme en nous changeant. Il faut du temps.

Donnes-toi ce temps, comme une fleur que tu cultives ... et regardes-la pousser.


A son étoile.
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Message par Invité Ven 26 Juil 2013 - 2:27


On est sur ZC, il faut donc que j'explique pourquoi cette zic...
Marre du vent d'été qui me balance, Darkthu a raison, beaucoup de cons ici qui ne comprennent pas.
Elle en avait assez.
Assez.
Elle ne pouvait pas faire semblant de pleurer en regardant les soldats.
Morte...
Morte elle est.

Morte elle est.
Je me retourne la question dans la tête, pourquoi ?
Pourquoi ?
Elle est comme moi.
On peut le faire, elle l'a fait.
Moi je me vois mort, j'ai Artaud en atome en moi.
Je ne suis pas elle et je n'ai jamais voulu la dominer.
Mais là, morte, j'ai un membre mort.
Mon corps n'est pas a moi, mais le membre qui me manque était miens.

Un bras, deux bras, deux jambes, une bite, des cheveux, je m'en balance...
Ce qu'elle était en moi ?
Ma femme partie depuis un divorce a la con, Pauline m'a rendue une sexualité, Laurie m'avait rendue la vie.
Et je voulais lui rendre sa monnaie.
Mais non, la vie est con.
On se pend, on meurt.
En souriant.
Thibaut, connard finit.
A sa place, j'aurai déplacé la moqué d'Istanbul sur Tokyo pour lui offrir un arc ciel de fleurs enflammées.
Et on a fait l'amour, pas assez, trop peu.
Elle est morte.
Elle est.
Elle.
Morte.
Mort.

Avant la chanson écoutez le "je t'aime"...

Hé Lisa tu es là, et plus encore grâce a toi je suis Moi.

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Message par siamois93 Ven 26 Juil 2013 - 20:36

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Message par dessein Ven 26 Juil 2013 - 21:32

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Message par dessein Ven 26 Juil 2013 - 21:34

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Message par Invité Sam 27 Juil 2013 - 22:50

La petite couturière

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Je vais vous conter une drôle d'histoire.
Triste et drôle ; la conséquence de cela ne dépendra pas de moi mais de vous.
Je ne suis rien en cela, pas même un message.
Rien ; oubliez moi car je n'en suis plus ; je n'en suis plus.
Une table en bois est là, devant moi.
Quelques chaises ; aussi en bois mais avec pour les soutenir des pieds en ferraille ; des petits coussins très fins roses et violets sont là aussi.
Je suis assis dehors et par la porte ouverte de la véranda je vois.
Je la vois.
Elle est là.
Rayonnante.
Elle vaque.
Je me concentre et elle rigole avec sa petite fille qui lui tire le bas du pantalon.
- « Louise, arrête. »
Je tire une volute sur mon clope. La bière coule en moi et la Marie-Jeanne fait son effet.
Elle a en main un plateau et elle le pose sur la table, à quelques mètres de moi.
Elle ne me voit pas.
Elle porte sa main sur ses cheveux et elle les caresse doucement.
Belle.
Elle est belle.

Il commence à pleuvoir et je m'absorbe dans la pluie. En un sens le ciel se joint à moi. Ces larmes noient les miennes. Un oiseau vient de passer à côté de moi. C'est elle, j'en suis sure..
Vive et preste.
Et mon regard se replonge sur les fleurs qui trônent à mes pieds. Quatre compositions ; toutes blanches en majorité avec quelques roses de la même couleur que leur nom.
Jamioulx n'est pas triste. Il s'est arrêté.
Pour le coup, si ma douleur est là, elle ne croit pas.
Je m'apaise.
Je tourne le dos comme un tournesol au lieu ou elle s'est pendue. La garce.
Et je l'a vois devant moi, vivante, dans son pyjama bleuté, son gilet gris sur le dos, sa petite Louise lui courant dans les jambes.
- « Maman ».
Elle n'a jamais entendu quelqu'un lui dire ce mot.
Maman.
Et sur le fond de la pièce une plante rampante se maintiens comme elle le peut sur le rebord de la fenêtre. Encore des fleurs blanches.
Ah oui, je ne vous l'avais pas dis. Son père n'est plus lui aussi.
Il est mort à 1200 kms d'elle d'un cancer.
Et elle, elle est morte à 800 de moi, comme cela.
Mais commençons par le commencement.
Il faut structurer le récit monsieur Brulant, vous ne pouvez vous jouer du lecteur ainsi.
Commençons.

Cinq protagonistes principaux.
Moi, Elle, Michael, Nathalie et Thibaut.
Quelques autres secondaires mais toujours importants.
David, Angélique, Blondie, la liste est longue.
Je vous préviens que ce qui sera écris ici n'est qu'une fiction.
Une belle histoire triste et drôle à la fois, je vous l'ai dis.
On signe un pacte lecteur..
Je pense à Kasha que je n'ai jamais vu, je vous parlerai aussi d'elle.
Alors de votre main et de votre œil ; un seul ; estimez à ce que vous vous exposez.
Vous le savez ; elle mourra pendu.
Triste fin.
Vous le savez ; vous en voulez donc vorace comme vous êtes.
Bien ; je vous emboîte le pas et vous guide.
La pluie a cessé ; le soleil brille et un oiseau chante.
Il chante pour moi..
Cela va commencer doucement ; on se rencontre.
Non, revenons plus en arrière ; on s'écrit.
Fermez les yeux, vous y êtes.


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Message par Invité Mer 31 Juil 2013 - 17:59

[Parental advisor - Interdit aux -18 ans] Présentation musicale - Page 8 Laurie10


Spoiler:


On chante dans la cour de l’est
Le silence éveille les hommes
Silence coupé d’ombres et c’est
De fiers enculés que nous sommes

Silence encore il faut veiller
Le bourreau ignore la fête
Quand le ciel sur ton oreiller
Par les cheveux prendra ta tête
Jean Genet

******************************************

Il est éveillé.
Il dormait ivre mais pas saoul sur le divan.
Juste sur l'endroit ou il y avait une semaine moins quelques jours, elle avait du se coucher.
Jamais, jamais ils n'ont fait l'amour sur ce divan, jamais.

Une ombre passe.
Il croit que c'est Louise qui court après un papillon de nuit.
Chimère.
Ses yeux s'ouvrent.
Il n'a pas vomit.
Il ne le peut pas.
Hier soir, il se souvient avoir participé à une cérémonie païenne organisée en l'honneur d'une déesse déchue.
On lui a dit.
Pardon, Prisca lui a dit qu'elle était magicienne. Puis Mélanie... Lui aussi le pense, elle était magicienne. Sur !!!
Certaines femmes le sont, elles perçoivent l'ontologie des choses et elles font que le meilleur arrive.
Mais elle est morte, morte...

Christine lui parle. Elle le sort de son demi-sommeil. Il ne comprends pas les mots.
Depuis hier avec Nathalie, Oriane et Mickaël, ils ne parlent plus le même langage que celui de leurs frères humains.
Ils ne sont pas morts, non, ne vous inquiétez pas, ils sont juste dans un gaze, un au-delà de notre réalité et de nos perceptions.
Laurie avait un papillon de nuit tatoué sur l'épaule gauche ; il est devenu leur totem.
Il comprends.

A ses pieds gît une bouteille de vin. Elle est couchée et une mare se dessine sur le parquet. Conscient comme il est, il sait qu'en ce moment Christine a de la peine à le voir ainsi.
Il se sent pitoyable.
Il se lève et éponge la trace de sang à terre.
Laurie n'avait plus de règles, il vous l'a déjà dit ; éponger ainsi le sang de la terre le fait sourire.
Puis aussi discrètement qu'elle était venue, Christine s'en va.
Il ne le saura que plus tard, elle est sortie arroser les Fleurs.
Il s’assoit quelques minutes et les larmes reviennent.
Alors il porte à ses narines ce gilet en laine gris qu'il a ravit dans la chambre.
Il est trop large pour lui, il était trop large pour elle, son linceul...
Et de son index il essuie des larmes.
Maladroitement il cherche son odeur mais il ne l'a trouve pas.
Il hésite à sortir d'un rangement la couette qu'elle prenait le soir comme seconde peau.
Il ne le fait pas.
En position fœtal il s'endort de nouveau.

Neuf heures, Christine le réveil de nouveau.
Une amie arrive, affalé ainsi sur le fauteuil il sent qu'il gène.
'Le défunt avait erreur des cancans'.
Elle lui dit que dans la chambre de Laurie il y a un matelas à terre.
Il monte.
Toc à la porte et ouvre sans pudeur. Mickaël est nu, allongé à la place de Laurie. Pendant un instant qui pour lui se prolonge éternellement il voit ce corps nu que Laurie a aimé.
Et il sent des larmes lui monter au visage, lui aussi comprends, en cet instant il se met à l'aimer comme un homme aime une femme.
Valseuses...
Oriane dort à côté de lui, elle émerge.
- 'Christine m'a dit de venir ici ; pardon...' ; il ferme la porte en souriant.
Laurie aurait aimé cela.
Christine masse et tire les cartes de temps en temps ; il se dirige vers la salle de massage pour s'allonger.
Non ; elle est occupée.
Marie y dort.
Christine, Marie, Mickaël...
Il prend tous ces symboles en pleine figure.
Alors il se dirige vers la salle de bain en s'excusant de nouveau ; cette fois auprès de Marie.
Il ferme la porte derrière lui, mais pas à clés ; en ces moments, la pudeur, l'intimité n'existent plus.
Tous les êtres étant dans cette maison ne font plus qu'un...

Il voit qu'il y a de l'eau dans la baignoire. Il pensait s'y coucher mais il ne le fait pas.
Il regarde le 'repose tête' blanc en forme de cœur et il se souvient des bains pris ici.
Deux, trois, dont un avec elle. Mickaël aussi s'est baigné avec elle, il se souvient de cela...
Il l'entend soudain rire.
Le corps le rattrape et il s’assoit sur le trône.
Devant lui, Mickaël il le suppose, a ouvert un album photo et il a bloqué la page sur deux photos.
Il ne sait pas si il lui a raconté l'histoire de ce voyage en Sicile.
Il s'en veut de tous ces secrets enfermés à jamais en lui.
Ces photos ont été prisent en Italie après la mort du père de Laurie. Sur elles, Laurie est blonde.
Elle est accompagnée d’Élodie ; cette personne était présente à la crémation ; Nathalie lui a dit...
Il refait le voyage une dernière fois avec elle, même si lui n'était pas présent ce temps là.
Il se souvient d'une nuit d'amour dans les ruines de Pompéi ; il pleure.
Il se souvient qu'il voulait partir à Florence, Vienne avec elle ; il ira.
Il revoit en photo les deux italiens dont il a déjà oublié le prénom, ceux qu'elle avait rencontré en Sicile ; il voit ensuite des photos d'elle à Rome. Laurie ne lui a jamais dis vraiment si elle avait eu une aventure avec eux mais il s'en fout ; là elle vivait, elle était radieuse.
Il repose le livre de photos soigneusement ; fait attention à ne pas réveiller les deux amant dormants et la sainte Marie dans les pièces d'à côté ; redescend les escaliers pour dire bonjour à une vieille dame aux cheveux grisonnants, une nouvelle protagoniste en cette fin d’histoire, Françoise...


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Message par Invité Mar 6 Aoû 2013 - 14:07

[Parental advisor - Interdit aux -18 ans] Présentation musicale - Page 8 Polaro10
Je vous préviens que ce qui sera écris ici n'est qu'une fiction.
Une belle histoire triste et drôle à la fois, je vous l'ai dis.
On signe un pacte lecteur..


Jour 01, H - 04

...le matin les gares sont froides.
Elles semblent être de grands monstres gargantuesques à la façon des Molochs anciens...
Delanda Carthago ... on a beau le savoir, rien n'y fait.
On ne peut que se perdre dans les beautés effarantes et effrayantes de ces lieux que l'on nomme justement Gare !!!
« Vous qui entrez ici, abandonnez toute espérance... »

Blocs de pierres, à l'intérieur on a de longs serpents de fers aux couleurs toxiques qui partent à la façon des électrons libres dans des directions inconnues.
Et sur le bord des frères et sœurs humains qui se bougent sur le fil d'équilibriste qu'est le quais.
Rien n'y fais, cela est beau et triste à la fois.
Et quand le phallus de fer quitte sa gare, quand il agit à la façon des caravelles prenant leur élan pour partir vers un autre néant, notre cœur se déchire.
Tout est mélangé, fonctionnaire de police qui contrôlent nos vies, gens qui partent travailler, étudiants, amoureux transis... la gare est une partouze à ciel fermé.
C'est moins obscène que la plage, mais quand on regarde cela avec le 3eme œil, on voit une vie aveuglante.
On voit l'indicible.
L'absolu...

J'ai de fait toujours été attiré par les gares.
« La rue, on finit toujours par y descendre... » ouaip soldat Destouches...
Moi c'est les gares qui sont à la fois mes paradis et mes enfers.
Moi c'est les gares.
G A R E à vous, j'ai la main sur le stylo et je vais dessiner une gare.
Celle qui sera sans trains.
Celle qui sera sans départs ni retour.
Une gare verticale, en lien direct avec le ciel et la terre.
Une gare ou les voyageurs voyageront toujours seuls, sans partager leurs bacilles dans des compartiments cloisonnés.
Dans ma gare, le voyageur y croira, il saura le mensonge sans le dire.
Je ne l'aurai pas par des artifices aussi doux qu'un baiser de départ de quais.
D'ailleurs, on en donne pas des baisers de départ de quais quand on sait ce mensonge.
On reste juste là, comme la gare.
Froid et sec.
Immense et solitaire.
C'est comme demander au vent de souffler à la verticale et plus à l'horizontale.
On devrait jouer du Chopin dans les gares.
Oui, du Chopin...
Ma gare est mes mots et mes trains sont des stylos.

*************************************

"Elle vient de partir pour Orléans dans un train qu'elle avait réservé bien longtemps avant de venir me voir.
Elle va en voir un autre. Elle ne peut rester là ou elle est sans sentir sur elle le poids de la mort.
Thibaut n'est plus là.
Un jour elle m'a fait remarquer que dans son prénom, il n'y avait pas de 'L' et que par conséquence, il ne pouvait pas s’envoLer...
Laurie, NicoLas, NathaLie, MickaëL... Nous on en possède tous un d'L, tous une d'aile.
C'est pour cela que l'on vol dans le ciel de façon bancale, à la façon des Albatros...
Je ne vous ferai pas l'insulte de jouer ici du Baudelaire, mais je ne peux m'empêcher de penser à lui en pensant ici à eLLe.

La soirée d'hier fut à la fois chaotique et belle.
On est parti de Jamioulx en voiture, après un nouvel an plus que réussit.
A Bruxelles la beLLe. Douce nuit de la Saint-SyLvestre dans un hotel cinq étoiLes.
Comme ces moments doux sont couverts aujourd'hui de regrets.
Le temps avait suspendu son envol...

Nicolas appui sur la pédale d'accélération comme pour provoquer sa chute un peu plus rapidement.
Il regarde ses chaussures sans semelles, le pavé Bruxellois a eu raison d'eux.
Il sait que chaque kilomètres parcouru éloigne Laurie de lui. C'est ainsi.
Pourtant il sourit en pensant qu'il va la présenter à des amis, des vrais amis.
Il se dit qu'il faut imaginer Sisyphe heureux, qu'il le faut.
Il ne le sait pas encore, mais Laurie va faire la connaissance de Manu ce soir. A Lille.
Il devrait être réellement heureux, mais il ne le peut pas.
Il ment.

Là, seul devant son pc il écrit une sorte de journal abstrait.
Oui, le temps se mélange dans ma tête.
Nicolas peut à la fois conduire et écrire. Vivre un moment avec Laurie et coucher des souvenirs sur du papier dans son appartement.
Il a ce pouvoir.
De plus, il lui avait dit qu'il le ferait. Pour le coup, il tient parole.
Elle est partie depuis 28 heures pour Orléans et elle lui manque plus que toute chose.
Le premier mot que vous avez lu est tiré de son journal intime.
Drôle d'oiseau non ?
Il avale un thé ou le rhum noie la menthe.
Il semble désinfecter ses plaies de l'intérieur.
Pauvre type... il ne voit pas à ce moment la limite de tous cela et le cadeau qu'elle lui fait.
Mickaël est depuis son ami.
Un vrai, un réel.
Lui non plus le sait pas encore au moment ou il écrit ses mots.
Nous, nous le savons.

Sa voiture se gare chez Debbie ou ils sont attendus pour manger.
Arnaud est là, le père de Debbie aussi (Mathias).
Mathias sert des apéritifs et met une cuillère dans un bol pour que les invités ne prennent pas les cacahuète directement avec leurs mains.
On rigole beaucoup.
Laurie sort son polaroid blanc et elle commence à prendre des photos. Nicolas lui a dit que Debbie aime la photo. Clic, on attends et les visages se forment sur le film du polaroid.
Laurie s'amuse. Elle prends en photo Nicolas et Debbie.
Commentaire de la photographe ; "Vous êtes beaux."
Réponse du modèle ; "Moins que nous deux dans la voiture."
Le drame est là, noué déjà mais Nicolas refuse de le voir.
Notez que je parle pour eux de drame, pas encore de tragédie.
Elle aussi est là, mais personne à ce moment ne l'a voit...

Mathias part avec sa femme. Il va manger chez son autre fille et la bande reste ainsi sur le canapé.
On parle de photos, de chats, de la vie, de leur rencontre 'circonstanciée' ; personne ne sait que Laurie et Nicolas se sont rencontrés via l'internet. Moins encore, que dans deux jours Laurie sera dans les bras d'un autre à Orléans.
La colère gronde chez Nicolas.
On file dans l'arrière salle ou l'on joue au billard. Discrètement, Nicolas veut éclaircir des choses avec Laurie. Comme ci l'on pouvait cela.
On fume, on cogne des billes, on fume et on rencogne des billes.

Petit à petit la féerie de Bruxelles se délite et la crise apparaît.
Nicolas craque. Il a toujours été moins fort qu'elle. Et pourtant elle ne lui a jamais mentis ; dès le départ il savait cela, ce voyage à Orléans prévu de longue date. Mais non, Nicolas à l'amour idiot. Du moins nomme t-il cela amour... car il ne se rends pas comte qu'il aime l'autre pour lui, qu'il ne se satisfait pas lui même pleinement ; qu'il est incomplet.

On passe à table.
Les pizzas, la crise, Caillou (c'est le surnom étonnant de Pierre, un ami) assiste à tous cela.
Nicolas pleure et il s'en veut.
'La défunte avait horreur des larmes.'
Il ne se rends pas compte du chantage affectif qu'il réalise.
Les coups pleuvent. La violence en orage s'exprime.
Depuis Houria, il ne s'était plus tapé lui même.
L'histoire est un éternel recommencement...

Debbie, Arnaud et Caillou vont jouer au billard.
Laurie et lui n'en peuvent plus, le mal-être grandit en eux.
Il lui dit de ne pas prendre le train, de rester avec lui.
Il ne se voit pas, mais il est pitoyable.
Il ressemble à un petit enfant à qui l'on refuse un jouet dans un magasin.
Hors, elle n'est pas un jouet.
Et le premier coup de poing part.
Blaammmm, sur sa propre tête.
Puis un second.
Il s'écroule lui même du canapé et glisse par terre.
Il a mal et Laurie ne peut supporter cette scène.
Car c'est une scène. Même dans ces moments de drames il n'est pas honnête, il fait semblant. Il a les sentiments trop atrophiés pour comprendre le mal qu'il fait. A lui et à elle. Elle voulait partir légèrement comme un papillon dans la nuit. Lui en ajoute des tonnes. Elle étouffe.

Elle lui dit, "Je m'en vais ; emmène moi à la gare".
Debbie est partie ramener Caillou chez lui car il a beaucoup bu ce soir là.
Et Laurie part, dans la voiture de Nicolas.
Devant le pas de la porte ils recroisent Debbie.
Nicolas la sert fort contre lui en lui disant à l'oreille combien il l'aime.
Il l'a toujours considéré comme une petite sœur celle-là, mais c'est une autre histoire...

Et il reprennent la route, vers Lille, pour prendre le train.
Ils s'arrêtent sur une station service et ils font le point.
Nicolas prends conscience de ces gestes, s'excuse maladroitement et convient avec Laurie qu'elle ne dormira pas à l'hotel mais qu'ils dormiront tous les deux chez Manu.
Manu est appelé et il est heureux d’accueillir ce qu'il pense être deux tourtereaux.

*************************************

Jour 03, H - 58

...le bien ne vaut pas le mal. L'un est tolérable plus que l'autre. Le mal ou le bien, bien malin celui qui pourra ici le dire. Pourtant, ces deux mots sont à la racine d'autres. Ils sont comme nos dents, ils nous servent à mâcher la vie. Bienheureux les malheureux et malheureux les bienheureux. Il semblerai en regardant cette phrase que le mal est plus fort que le bien. Disons qu'il nous marque plus que l'autre.
J'ai mal.
Pourquoi ne dit on pas j'ai bien.
On peut dire je vais mal comme je vais bien. La mal heure ne vaut pas la bonne heure.
Ici, là sur ce forum des spectres oublient que les pseudos sont humains. Ils soliloquent et me font vomir.
Peu d'hommes courageux sur ce forum !!! Beaucoup d'enfants gâtés qui se disent malheureux.
Ohhhh, je juge. Je donne un jugement moral à une chose que l'on veut amorale...


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Message par Invité Mer 7 Aoû 2013 - 11:04

«...en encre noir sur des vagues virtuelles en virtuose de 'l'infructueux'... Des oies sans têtes courent après leur passé. Qui d'entre nous sait ou est la porte ??? Celle qui s'ouvrira sur autre chose qu'un néant absolu d'absolues horreurs...
Et dans la nuit virevoltent les gyrophares des voitures de pompiers.
On tente d'étouffer l'incendie.
Mais le pyromane allume son corps et dans une volupté non contenue, il caresse la peau de ses amantes d'un soir.
Les lucioles virevoltent autour du coït infernal.
Sa peau luit et la sueur perle.

On entends ça et là des cris d'animaux qui s'échappent de la savane.
Le lion est de retour au sein de ses rues sales et blafardes avec leurs néons clignotant de milles éclairs.
Et le corps malade, les bras ballants de peur... mon regard se perd dans un lointain ou rien ne se reflète.

Nous sommes aux limites du monde.

La terre est plate comme un soleil.
Il n'en faut pas plus pour que les papillons y brûlent leurs ailes.

Sous mon regard attendrit, le diable sourit et la lumière jaillit de son poing rageur.
Dents blanches et sourire carnassier.
La viande déchirée coule en flot sur la table d'hôpital ou l'œil expert d'un chirurgien tente de recoudre les plaies. Mais les tatouages de l'âme ne se défont pas ainsi. Il faut vouloir en jouir pour pouvoir en découdre avec dieu. Qu'il garde son absolution divine, je garde mes pleurs.
Ces larmes qui coulent le long de mon calice sont sucrées et non salées. Elles ont un goût de miel même si mon corps putrescent est couvert de fiel. Deux nuages se crucifient dans le ciel. Une comète passe dans ma nuit et elle me sourit.

...et Lisa lissa la lisse du navire qui se doit de l'embarquer loin du Styx...

J'hallucine... »


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Message par Invité Mer 7 Aoû 2013 - 11:18

je passe juste te déposer une effluve surannée, rose thé anglaise et poudre de riz, et quelques pluies ... :-)

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Message par Invité Mer 14 Aoû 2013 - 14:15


J'en ai assez de raconter ces trous à merde où l'on s'accroupit en grelottant. Ca ne m'amuse pas. Moi aussi j'aime bien les analyses subtiles et les angoisses distinguées. J'aime bien la poésie. J'en ai rempli des cahiers, de poésie. Mais c'était dans un autre monde. Tout s'est simplifié depuis. Y a pas de pain chez nous, pas de pain et pas de chansons, y en a chez la voisine, mais ça n'est pas pour nous. Ca n'est pas pour nous les tourments de l'exil et les tristesses décoratives. Nous n'y avons pas droit. Il n'y a plus pour nous que ces débats dérisoires avec notre corps.

Ca ne vaut pas le coup.
On a une trop longue habitude de la soumission. On a tant obéi pendant des siècles, tant accumulé de fatigue, on s'est tellement usé à des tâches misérables, tellement accoutumé à l'étroitesse, à la sévérité, à la grisaille de la vie, qu'on finit par se satisfaire de ce qu'on est et de ce qu'on a.
Cet ordre qu'il faudrait changer est si lourd et si ancien qu'on perd courage.
Il n'y a qu'à rester à sa place.
C'est déjà bien beau d'avoir ça. Une petite place à soi, avec du travail à faire, du pain assuré.
On sait qu'on ne pourrait pas s'en sortir. On n'en a même plus envie. On se trouve bien là. On s'y trouve heureux. On y sauve même une espèce d'orgueil.

Il paraît qu'il a existé des époques où il n'arrivait rien.
L'Histoire, c'était pour les autres.
On pouvait rester sur le bord, laisser couler. Mais, aujourd'hui, il arrive quelque chose à tout le monde. Tout le monde est dans le coup. Notre époque est ainsi, une sale époque, une belle époque, comme on voudra. Une époque où il n'y a plus de refuge.
Les gens d'ici se croyaient préservés de tout.
Ils étaient enfouis sous des épaisseurs de gros traitements, dans des profondeurs de beaux quartiers. De lourdes portes à plaques de cuivre se refermaient noblement sur leurs bonheurs invulnérables.
Ils étaient assurés contre le vol, l'incendie, les enfants, les accidents d'auto. Mais ils n'étaient pas assurés contre l'Histoire. L'Histoire les a délogés de leurs bonheurs, jetés dans la nuit, la faim et la merde. C'est cela notre part d'Histoire. Nous avons vécu de l'Histoire. Comme ceux qui ont fait les Croisades, ou qui ont fait la Révolution. On ne pense pas vraiment à ces types-là.

Je ne peux plus souffrir les autres.
Ni Beurret, ni Pochon, ni Vignoche.
Vignoche surtout, qui me parle tout le temps de son oncle qui est notaire.
Qu'est-ce qu'il veut que ça me foute que son oncle soit notaire ?
Vignocha a l'air d'une dame patronnesse. Il renifle constamment, humph, humph. C'est répugnant. Je ne peux pas le souffrir.
Personne ne peut souffrir personne.
On a parfois l'air de s'entendre. On rigole des mêmes obscénités. On se montre des photos de gosses. On joue aux cartes. Mais il circule là-dessous une haine patiente, attentive, subtile, méticuleuse.
Une âcre méchanceté de bureaucrate ou de vieille dame.
De jour en jour on aiguise, on recuit, on perfectionne ses griefs et ses répulsions. C'est forcé.
C'est à cause de cette misère à odeur de latrines où l'on est barattés tous ensemble, crève-la-faim et crève-l'ennui.

Quand les écrivains feront des livres sur la captivité, c'est les cabinets qu'ils devront décrire et méditer. Rien que cela. Ça suffira.
Décrire consciencieusement les cabinets et les hommes aux cabinets. Si les écrivains sont des types sérieux, ils s'en tiendront là. Parce que c'est l'essentiel, le rite majeur, le parfait symbole. Mais tels qu'on les connaît, les écrivains, ils auront peur de ne pas avoir l'air assez distingué. Pas assez viril. Pas assez décent. Ils ne parleront pas des cabinets. Ils parleront des leçons de l'épreuve, de la régénération par la souffrance. Ou bien de l'énergie spirituelle, comme ce couillon qui a envoyé une lettre à Monsieur Paul Valéry. Une drôle d'idée, d'ailleurs, qu'il a eu là.
Quel secours espérer d'un vieillard sec, subtil et officiel si parfaitement étranger aux trivialités de la souffrance réelle ?
Le grand homme a répondu.
J'ai vu sa réponse : vingt cinq lignes typographiées, et sa signature autographe.
Pour nous dire qu'il était heureux de savoir que l'énergie spirituelle nous soutient.
Et en effet cela a dû lui faire bien plaisir. Le rassurer, le réconforter. Parce que c'est son affaire, l'énergie spirituelle. Et quand l'énergie spirituelle va, tout va... Seulement, l'énergie spirituelle, c'est des choses qu'on met dans les livres. Ça n'existe pas. Pas moyen de le prononcer, ces deux mots, sans une grande envie de rigoler.
Ici, dans les cabinets. Au milieu de ces types déculottés qui claquent de froid. Des hommes gélatineux, mous, pourris. Des limaces, des asticots. Ce qui les soutient, on ne sait pas trop ce que c'est. Sans doute, cette obstination à durer, ce tenace attachement, cet accrochement des vivants à la vie qui empêche les syphilitiques, les tuberculeux et les cancéreux de se foutre à la rivière. Mais sûrement pas l'énergie spirituelle.

Voilà que Pimbard m'observe de son regard marécageux. Ca l'intrigue, ce que je mets sur mon papier. Il suppose peut-être que c'est un roman. Non, vieille bête, pas un roman. Ni cadavres, ni couchages. J'y mets Tronc, Vignoche et le petit Baude, sur mon papier. Et toi. Et les cabinets où tu vas avec les autres déposer deux fois par jour ta petite part d'excréments. Des romans, je saurais sans doute en écrire aussi bien qu'un autre. Tout le monde sait. C'est devenu une technique à attraper. Il y a des recettes pour ça, des trucs – le monologue intérieur et le reste. Seulement, ça ne m'intéresse pas.
Ce qui m'intéresse, c'est de dire sans tricher ce malheur mou, ce malheur bête où nous pataugeons. Ces planches immondes où tu frottes tes fesses de Sous-Inspecteur.
Au moins, quand on vit ce malheur-là, tout devient clair. Tout ce qu'on nous cachait. Ils nous laissaient croire aux morales, aux musées, aux frigidaires, aux droits de l'homme. Et la vérité, c'est l'homme humilié, l'homme qui ne compte pas. Fini, le temps des phrases. La vérité, c'est la faim, la servitude, la peur, la merde. Comme aux pires époques. Elle est jolie, leur Europe.
Ces types qui gueulent dans la neige, le ventre ouvert, parmi des mécaniques défoncées. Ces esclaves qu'on pousse sur les routes à coups de crosse. Et nous autres qu'on a mis à pourrir là, dans ce village de baraques haillonneux et désespéré, au centre de cette Europe de neige et de nuit.

J'écoute Merlandon. Je m'occupe à digérer la tarte.
« On en a bavé », proclame l'Oncle.
Tous s'échauffent.
Ils baignent avec ravissement dans ce mythe exaltant qui est venu colorer leur vie. Cette aventure collective où le réel et l'éventuel sont indiscernables, où se mêlent les parts et les rôles et où les faibles finissent par bénéficier du courage des autres. Mais moi, je n'étais pas dans le coup. Etranger à ce drame confus dont déjà on ne peut plus rien connaître, à ce passé tout proche auquel les ruses du langage et les suggestions de la pudeur, de la vanité ou de la peur donnent son visage indéchiffrable. Je me tais, malveillant et irrité.
Je me sens oublié comme un mort à son enterrement.
Je n'intéresse personne.
Personne n'intéresse personne.
On fait semblant. Chacun parle de soi.
On écoute les autres pour pouvoir leur parler de soi.
Mais au fond on s'en fout.

Georges Hyvernaud

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Message par Invité Jeu 15 Aoû 2013 - 16:46

Spiritualiser nos états de maladie, voilà le but de l'artiste..

De l'amour du prochain:

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Message par Invité Lun 19 Aoû 2013 - 18:52



Avant de me suicider je demande qu’on m’assure de l’être, je voudrais être sûr de la mort.
C'est la seule limite qui me bloque sur la liberté a proprement dite du suicide. Rien ne me prouve que je vais mourir et cela est triste.
Si je suis encore, sous quelque forme vivant une fois mort, à quoi bon aura servit ma vie et ma mort.
Rien.
La vie ne m’apparaît que comme un consentement à la lisibilité apparente des choses et à leur liaison dans l’esprit. Je ne me sens plus comme le carrefour irréductible des choses, la mort qui guérit, guérit en nous disjoignant de la nature, mais si je ne suis plus qu’un déduit de douleurs où les choses ne passent pas?
Les douleurs sont là en moi et même le fait de respirer pousse mon corps à crier, hurler sourdement des choses hautement insoutenables.
Longtemps j'ai vécu comme mes parents, à l'identique des gens que je croisais. J'ai eu un enfant, une femme, un mariage... et au total si je somme mes amis de me dire ce qui est vrai du faux, je me rends compte que ma solitude à des allures de Prométhée. Je suis attaché à ma vie comme lui au rocher, et l'existence est l'aigle qui lui dévore chaque jour le foie pour le punir d'avoir volé le feu aux Dieux.
Si je me tue ce ne sera pas pour me détruire, mais pour me reconstituer, le suicide ne sera pour moi qu’un moyen de me reconquérir violemment, de faire brutalement irruption dans mon être, de devancer l’avance incertaine de Dieu. Par le suicide, je réintroduis mon dessin dans la nature, je donne pour la première fois aux choses la forme de ma volonté. Je me délivre de ce conditionnement de mes organes si mal ajustés avec mon moi, et la vie n’est plus pour moi un hasard absurde où je pense ce qu’on me donne à penser. je choisis alors ma pensée et la direction de mes forces, de mes tendances, de ma réalité. Je me place entre le beau et le laid, entre le bon et le méchant Je me fais suspendu, sans inclination, neutre, en proie à l’équilibre des bonnes et des mauvaises sollicitations.
Se suicider est en cela la seule chose qui me permettrait de me reconstituer comme être vivant. De former par ma volonté supposée, même elle je doute de sa consistance, un être sans organe, un être qui dans mon esprit me semblerait parfait. J'écris pour cela, pour créer un monde qui me semble vivable à défaut de pouvoir vivre dans les mondes que l'on me propose de jours en jours. Je pense à mes parents, mon enfant, mon amour et je me rends compte que les données vitalistes qui se dessinent devant mes yeux sont incontrôlables et que je ne peux sainement les saisir. Certains diront que c'est par lâcheté que je pourrai me tuer. Non, ni par courage ni par lâcheté. Pour rien.
Un Croisé qui parcoure deux milles kilomètres pour aller mourir dans le désert est aussi fou qu'un enseignant qui chaque matin se lève pour aller travailler en prison. Si on retire de leurs yeux l'illusion, la fois, plus rien ne prends sens. Pourquoi aller sans croyance mourir en pèlerinage à l'autre bout de monde' ? Pourquoi enseigner si l'avenir ne nous enchante pas ?
Car la vie elle-même n’est pas une solution, la vie n’a aucune espèce d’existence choisie, con-sentie, déterminée. Elle n’est qu’une série d’appétits et de forces adverses, de petites contradictions qui aboutissent ou avortent suivant les circonstances d’un hasard odieux. Le mal est déposé inégalement dans chaque homme, comme le génie, comme la folie. Le bien, comme le mal, sont le produit des circonstances et d’un levain plus ou moins agissant.
Il est certainement abject d’être créé et de vivre et de se sentir jusque dans les moindres réduits, jusque dans les ramifications les plus impensées de son être irréductiblement détermine. Nous ne sommes que des arbres après tout, et il est probablement inscrit dans un coude quelconque de l’arbre de ma race que je me tuerai un jour donné.
Tout est dit. Il n'est pas dit que je me tuerai comme il n'est pas dit que je ne le ferai pas. Pourquoi en parler et l'écrire donc si cela n'a aucun sens ?
Pour raison que la vie elle même n'est pas et qu'elle n'a pas de sens. En me conditionnant à la vie, on m'a conditionné à l'absurde. Rien ne m'étonne et rien ne me surprends. La surprise elle même ne m'étonne pas. Je suis fatigué de tous cela, c'est la seule chose que je peux affirmer. Et là, j'en veux à mon corps de ne pouvoir supporter ce que je suis. De me rabaisser et de faire que cette fatigue me déborde.
L’idée même de la liberté du suicide tombe comme un arbre coupe. Je ne crée ni le temps, ni le lieu, ni les circonstances de mon suicide. Je n’en invente même pas la pensée, en sentirai-je l’arrachement?
Il se peut qu’à cet instant se dissolve mon être, mais s’il demeure entier, comment réagiront mes organes ruines, avec quels impossibles organes en enregistrerai-je le déchirement? je sens la mort sur moi comme un torrent, comme le bondissement instantané d’une foudre dont je n’imagine pas la capacité. Je sens la mort chargée de délices, de dédales tourbillonnants. Où est là-dedans la pensée de mon être?
Mais voici Dieu tout à coup comme un poing, comme une faux de lumière coupante. Je me suis séparé volontairement de la vie, j’ai voulu remonter mon destin!

Il a disposé de moi jusqu’à l’absurde, ce Dieu; il m’a maintenu vivant dans un vide de négations, de reniements acharnés de moi-même, il a détruit en moi jusqu’aux moindres poussées de la vie pensante, de la vie sentie. Il m’a réduit à être comme un automate qui marche, mais un automate qui sentirait la rupture de son inconsciente.
Et voici que j’ai voulu faire preuve de vie, j’ai voulu me rejoindre avec la réalité résonnante des choses, j’ai voulu rompre ma fatalité.
Et ce Dieu que dit-il?
Je ne sentais pas la vie, la circulation de toute idée morale était pour moi comme un fleuve tari. La vie n’était pas pour moi un objet, une forme; elle était devenue une série de raisonnements. Mais des raisonnements qui tournaient à vide, des raisonnements qui ne tournaient pas, qui étaient en moi comme des « schèmes » possibles que ma volonté n’arrivait pas à fixer.

Même pour en arriver à l’état de suicide, il me faut attendre le retour de mon moi, il me faut le libre jeu de toutes les articulations de mon être.
Dieu m’a placé dans le désespoir comme dans une constellation d’impasses dont le rayonnement aboutit à moi.

Je ne puis ni mourir, ni vivre, ni ne pas désirer de mourir ou de vivre.
Et tous les hommes sont comme moi.

Antonin Artaud
Le Disque Vert.
4ème série n°1 – Janvier 1925


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07/09/2013     à    ATH (Be)   Le Télégraphe  ; Justin(e) + Corbillard + Black Sheep

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Message par Invité Ven 23 Aoû 2013 - 0:31


LE FILS DU SOLDAT INCONNU

Comme convenu le fils du soldat inconnu m’a rejoint à la sortie de la ville.
Il a enfin accepté de m’accompagner chez ceux que l’on ne nomme pas.
Il ne veut pas que je le filme.
Il a longuement parlé à ma vieille voiture en lui disant que nous allions faire un long voyage mais qu‘elle n’irait pas jusqu’au bout avec nous et qu’il fallait qu’elle nous pardonne.

Voilà 2 jours que nous sommes partis, le fils du soldat inconnu a accepté la caméra depuis que je lui ai assuré que ce film ne sera vu qu’une fois que l’un de nous deux sera mort.
Il me dit qu’il ne sera jamais tout à fait mort.
Puis il me dit que son père vivait au bord de l’autre monde.
Il n’a pas voulu m’en dire plus.
Il me raconte aussi que là où habite son père il y’avait un village et puis il y’a eu la grande guerre, elle a effacé les routes, les hommes se sont perdus et le désert a avalé les maisons vides.
Le désert est toujours le plus fort.
Il répète le désert est toujours le plus fort.

Nous arrivons chez son père.
Il m’explique que son père est né un peu après le début du monde et qu’il est fatigué.
Il me dit aussi qu’il n’est jamais surpris par ses visites car il les rêve toujours 3 ou 4 jours à l’avance.
le fils du soldat inconnu me demande de l’attendre devant la cabane.
Je l’attend dans ma voiture.
Je fixe la porte de la baraque, les heures défilent et je m’endors.
Là je fais un drôle de rêve…
Dans un coin de la maison, le fils du soldat inconnu semble traduire sa colère en lançant des couteaux vers un vieux chien qui pourrait bien être son pauvre père.

A l’intérieur de la volière ses oiseaux son devenus des souris .
Paniqué, je ressors de la maison et vois le village tel qu’il devait être dans le passé.
A tous les coins de rue le même mime me fait des signes.
A ses côtés une statue est ligotée pendant qu’un pendu part se désaltérer.

La soif me réveille.
Ma gourde est vide.
Je décide alors de rentrer dans la cabane pour demander de l’eau.

Le fils du soldat inconnu ouvre la porte et me présente aussitôt à son père qui me dit que je suis trop fragile pour les esprits du désert.
Puis il m’explique que si le 2ème jour on croise un chien qui sur le chemin va de la gauche vers la droite il nous faudra suivre sa direction.
Si le 3ème jour un arc en ciel rouge sang apparaît au dessus de nos têtes il nous faudra aussitôt s’asseoir et se recroqueviller jusqu’à ce qu’il disparaisse.
Si la 4ème nuit un vent glacial nous réveille c’est qu’ils voudront nous éprouver et qu’ils ont demandé à la mort de nous éventer avec son voile.
Le 5ème jour ils nous montreront peut-être quelque chose peut-être rien du tout, ils ont une grande puissance mais ce qu’ils font n’est plus de notre monde.
Il sourit, pose sa main sur mon épaule et puis s’en va.

Le lendemain nous entrons dans le pays où il pleut de pierres, il ne faudra pas parler de toute la journée en effet parce qu’aucune parole n’est juste, ils capturent les paroles pour les enfoncer dans la terre.
Une fois la terre blessée par les paroles qui portent la folie, elle se venge des hommes la nuit et les effraye en parlant toute seule.
Il n’a pas voulu m’en dire plus.

2ème jour du voyage nous venons de croiser un chien, il nous faudra suivre sa direction.
J’ai du mal à croire qu’il faille suivre un chien.
le fils du soldat inconnu me dit que ce n’était pas qu’un chien.

Le 3ème jour l’arc en ciel se dessine au dessus de nous.
Nous restons dans la pose que nous avait montré le père pendant plus de 3 heures.

De l’autre côté commence le pays de ceux que l’on ne nomme pas.
Soudain je me rends compte que tout s’était passé comme son père nous l’avait dit.
Je suis plus impressionné que je ne le laisse paraître.
Il me dit qu’ils peuvent se déplacer très vite car parfois ils sont vraiment là, d’autres fois ce ne sont que des rêves.
Il ne veut pas m’en dire plus.
Il pense que nous n’aurons plus longtemps à attendre.

Tôt ce matin une silhouette qui ressemblait au mime de mon rêve est apparue sur le rocher.
Devant moi elle a foncé vers la paroi pour réapparaître au même instant 500 mètres plus loin.
Le fils du soldat inconnu m’a murmuré qu ‘elle se déplaçait avec le rêve.
Je ne croyais pas ce que je filmais.
Ce soir mon ami m’a demandé d’apparaître avec lui sur le film.
J’ai un pressentiment mais je refuse de l’admettre.

Le lendemain matin, le 5ème jour, 2 silhouettes sont apparues au moment même où j’ai vu le fils du soldat inconnu sur le rocher, il m’a murmuré que le temps n’était qu’un illusion.
Au même instant, je l’ai retrouvé son oreille sur mon cœur, il me dit que bien qu’ayant la réputation d’être vivant j’étais déjà mort.
J’ai rouvert les yeux mais il n’était plus là.
J’ai filmé par réflexe…
Quand je suis revenu sur le rocher il était déjà vide.
Je les ai alors cherché là où la veille j’avais vu la silhouette du mime et je les ai tous retrouvé.
Il y’avait le mime, le pendu, la statue et le fils du soldat inconnu.
Ils m’ont donné l’impression de disparaître dans la pierre.
Et puis je les ai revu à environ 5 km de moi, au bord du précipice ils regardaient leur future destination.
J’ai cru un moment qu’ils allaient me faire un signe mais ils ont de nouveau disparu.
J’ai alors su que je ne les reverrai plus jamais.
Il n’y avait plus que mon film…
J’ai alors décidé de me rendre chez le vieil homme.
Il n’était plus là et le désert reprenait la cabane.
Bien entendu j’ai fait celui qui n’était pas surpris alors je me suis filmé en train de nettoyer la voiture et puis j’ai eu envie de me filmer jusqu’à la dernière image pour me rassurer.

Le soleil se couche, je suis trop fatigué pour rejoindre la ville.
Je vais passer la nuit dans la cabane du vieil homme.
Je ne trouve pas le sommeil. Je décide alors d’accrocher le drap sur un mur et de projeter mon film.
Je revois la sortie de la ville, je souris quand le fils du soldat inconnu parle à ma voiture, il y’a le vieil homme, le chien, l’arc en ciel rouge, les silhouettes à peine visibles jusqu’au dernier plan où je lave ma voiture.
Et alors que j’allais éteindre ma caméra, je me vois sur le drap en train de mimer le pendu, la corde ne tient pas et en tombant sur le parquet mon corps se brise comme une statue.

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...on ne me dit jamais rien à moi...

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Message par Invité Ven 23 Aoû 2013 - 3:48







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Message par Invité Ven 23 Aoû 2013 - 22:45

J'ai appris une bien triste nouvelle aujourd'hui, une enfant de 12 ans est très malade, la fille d'un amie cher. Mais elle se bat, sa famille se bat à ses cotés.
J'ai appris une bonne nouvelle aujourd'hui. Une amie m'a annoncé sa grossesse. Ca faisait longtemps qu'elle l'attendait cette grossesse. Elle est heureuse.

La vie qui est dure, la vie qui demarre.
Ces gens là se battent pour la vie.

Nous sommes peut-etre plus sensibles, nous nous prennons les baffes de la vie plus fort dans le coeur.
Mais nous sommes doués !! A quoi bon etre doués et surdoués si ce potentiel dort en nous.
Tu es enseignant ? enseigne la culture qui rend libre
Tu es createur ? crée du rêve
Tu sera sociologue ? observe les gens et regarde les d'un oeil bienveillant.

Tu as ce potentiel, utilise le !!



Dernière édition par x. le Jeu 5 Sep 2013 - 14:38, édité 1 fois

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Message par Bliss Dim 25 Aoû 2013 - 22:10

MEP, is everything OK ???


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Message par Invité Lun 26 Aoû 2013 - 19:16

Hey, Man ... on est tous unique face à la douleur, quel quelle soit ! la douleur ne se mesure pas à l'aune du bonheur ou de la souffrance des autres ! je plussoie Bliss ... "is everything ok ?" ... ???

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Message par Invité Lun 26 Aoû 2013 - 19:47

C'est bon de savoir de son vivant qu'on compte pour les gens pas vrai ?

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Message par Invité Lun 26 Aoû 2013 - 20:01

Assez juste, quand on est mort, ça ne sert plus à grand chose ... à part pour les vivants !

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Message par Invité Ven 30 Aoû 2013 - 19:40

Je me sens si lointaine, étrangère à vos yeux.
Et pourtant je vous aime, mais partir, il vaut mieux.
Je me sens si sereine.
Vous me manquez un peu.
Mais où la vie me mène je vous veux silencieux.
Et pourtant je vous aime mais partir il vaut mieux.
Et pourtant je vous aime, je m'efface, c'est tant mieux.
Je n'éprouve pas de haine.
Vous pouvez vivre heureux.
C'est de l'histoire ancienne, oubliez moi un peu.

Libres et en quête, les sanglots, le sacrifice, le bonheur et le vice qui galopent dans ma tête sans raison, les ennuis, les fardeaux, le cynisme, les rancœurs, l'avarice sont invités à la fête.
Quel est donc mon mérite de m'enfuir en cachette ?
Si ce n'est un supplice, pourquoi y penser sans cesse ?

Et pourtant je vous aime
Mais partir, il vaut mieux
Et pourtant je vous aime
Je m'efface, c'est tant mieux
Quel est donc mon mérite
De m'enfuir en cachette
Si ce n'est un supplice
Pourquoi y penser sans cesse


A trop penser on s'enlise et on devient vite suicidaire...

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Message par Invité Sam 31 Aoû 2013 - 14:56

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Message par siamois93 Sam 31 Aoû 2013 - 23:11

kasha a écrit:Assez juste, quand on est mort, ça ne sert plus à grand chose ... à part pour les vivants !
Alors ça c'est con !

@MEPUetc : Qu'est-ce qui te fait rigoler ? Parce que contempler la misère ou la connerie de nos frères humains je trouve cela glauque à la longue. Ou cinique. Non ?
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Message par ♥ El Castor ♥ Dim 1 Sep 2013 - 2:04

Serais-tu... Patrick Mouratoglou ?

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Message par Invité Mer 4 Sep 2013 - 0:24


Je vous préviens que ce qui sera écris ici n'est qu'une fiction.
Une belle histoire triste et drôle à la fois, je vous l'ai dis.
On signe un pacte lecteur.
Le bateau file sur l'eau.
Inexorablement il flotte.
C'est à se demander comment le Tictanic a fait pour couler ; comme une mauvaise blague belge ; un truc absurde qui ne serait pas universellement marrant.
La voiture est dans la matrice de fer. Elle est bien posée en place AD : 1 - Lane 19 - V2AK2 ; sans nous.
Et nous, nous sommes à deux ; les yeux pétillants de champagne. Depuis hier soir je vis dans les nues. Ma réalité n'est plus réelle. C'est un doux songe. Je la vois en face de moi entrain de déjeuner dans ce ferry ; qu'elle est belle.
Dans neuf heures, elle ne le sais pas encore ; elle sera non plus assise en face de moi ; mais allongée.
Elle rêvera et s’enfuira dans des lieux où je n'aurai aucune prise.
Mélangeons l'aller et le retour car finalement ces deux moments n'en représentent qu'un ; le voyage.
Ce qui me manque maintenant qu'elle est morte ?
Ses yeux, son sourire et ses cheveux.
De quoi parlons nos dans ce bateau ?
Je ne le sais plus et en soit cela n'a plus d'importance.
Qui est ici capable de me dire le sixième mot qu'il a prononcé il y a exactement 36 heures ? Personne.
Autour de nous les âmes vaguent à l'âme dans cette prison de fer.
Elles ont la limite de l'océan.
Plutôt de la mer. Celle du Nord ou celle qui fait la manche ?
Ces impressions restent sans réponses.
Et elle est allongée à côté de moi.
J'ai posé le pc sur une table et au rythme des flots je tape des mots.
Elle dort.
Je veille sur elle. Lui passe la main sur les cheveux. Tape en ré mineur un poème qui parle d'une Dame, de deux Tours et de deux Fous se promenant à leur guise sur un échiquier.
Gorgée de bière ; de la Spitfire...
Au loin sur elle vogue des navires comme le notre. On peut les voir danser sur les vagues par notre fenêtre. Ils sont loin, beaux et frêles. Et dedans ; bloqués on y trouve des frères et des humains comme nous. Et dans chaque frères et dans chaque sœurs on trouve une pensée comme la mienne qui en ce moment sous votre rétine vit à la lumière de mes souvenirs.

Puis le brouillard arrive.
Puis nous rentrons dans le port de Calais.
Puis nous émergeons de notre bonheur rêvé.
Et nos corps dans cette carcasse de fer s'animent. Nous prenons mouvement alors que le bateau s’immobilise.
On sort d'un ferry comme du ventre de la mer.
Y'a pas de coulée de sang mais les cris sont là.
Avant on roulait à gauche et maintenant nous voila contraint de nous tenir à droite.

La voiture est toujours là sur le parking. Elle nous attends.
J'embrasse Laurie et elle me rends mon baiser.
Le concert à commencé mais en roulant assez vite on pourra y assister. Dum Dum et le Professeur Félix hurlent dans la voiture que l'amour 'mon amour, à ce parfum chimique des bonbons d'autrefois, c'est le caillou lancé en l'air qui ne retombe jamais, la boule de cheveux qui est coincé dans le tuyau de la baignoire, un aimant magnétique collé sur le frigo, c'est est un désert à la crème vert fluo, c'est du sirop avec de l'eau, un dé qui ne sort jamais le bon numéro quand il n'est pas pipé tu sais... l'amour est à la limite... l'amour est à la limite... du ridicule.'
Laurie se colle alors à moi. Elle me dit qu'elle est émue.
Moi je me sens nu.
Je penche ma tête contre la sienne et je continue à rouler sur cette autoroute qui nous amène vers Dunkerque et Justin(e).
Comme une étoile filante nous traversons l'A16 direction les Quatre Écluses ou un concert nous attends ce soir.
Je vécus alors des secondes aux couleurs de minutes et je me madeleine de son sourire qui à lui seul semble annihiler tous mes temps perdus...
Je l'aime.
Elle m'aime.
Nous nous sentons bien.
Qu'est-ce que ces quatre mots ? Rien. Du vent, de l'encre crachée sur du papier face au reste. Et le reste est là, il est tout.
Et usant d'un prête-nom on entre elle et moi dans la salle de concert sans payer.
On a loupé le groupe qui s'appelle 'Poubelle Guérilla' mais Justin(e) aiguise ses armes.
Le spectacle n'est pas terminé, il ne fait que commencer.

Spoiler:

Castor =) Non, ce n'est pas moi.
Siamois =) J'ai toujours aimé les philosophes cyniques, Diogène de Sinope en tête.

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Message par siamois93 Mer 4 Sep 2013 - 11:48

Je trouve que le cynisme n'améliore pas le monde, ce n'est même pas une vision réaliste, c'est un noircissement volontaire.
Comme s'il n'y avait plus d'aube, comme si quelqu'un se noyant cherchait à ce que tout le monde se noie au lieu de nager.
Smile
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Message par Invité Jeu 5 Sep 2013 - 1:12

Je vous préviens que ce qui sera écris ici n'est qu'une fiction.
Une belle histoire triste et drôle à la fois, je vous l'ai dis.
On signe un pacte lecteur.
Je suis une pièce nouvelle dans un jeu d'échec
Entrée dans la partie en impromptu
Je souhaite en bouleverser les règles.

Ni mat, ni pat
Ni blanc, ni noir
C'est moi qui chante l'absolution pour l'alpage du damier.

De A1 à H8... les cases se fissurent.
De D4 sur H1... une tour qui s'écroule.
Je vais de cases en cases sans me soucier des règles.

La reine
Traquons
Pour me cacher dans une maison de pions
Roquons.
Mettons le roi hors-jeu - le fou est distancé.

Sur un damier ébène et ivoire
Se joue un drôle de jeu.

Sur un damier ivoire et ébène
Un simple pion vient de dominer ma reine.

Si seulement avec elle
s'était envolée ma peine.

Qu'est-ce que quelqu'un qui souffre et qui fait couler son sang par terre pour que tout le monde soit coupable? Tous les suicidés sont le Christ. Et toutes les baignoires sont le Graal...
Alexandre Astier, Kaamelott, Livre VI, Dies Irae, écrit par Alexandre Astier.

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Message par Invité Sam 7 Sep 2013 - 1:31

[Parental advisor - Interdit aux -18 ans] Présentation musicale - Page 8 Tukey10

Tambour, tambour, tambour.
Marche militaire, funéraire, le tambour est rarement joyeux.
Tambour, tambour et tambour.
J'ai la peau collée aux os.
Les chamans sont morts et ceux qui pensent être en lien avec l'au delà jouent aux apprentis sorciers sans savoir à quel feu ils risquent de se brûler.
D'ailleurs, ils ne se brulent pas.
Jamais.
On est les enfants maudits de la création mes amis... des enfants maudits...

Bruler en enfer.
C'est marrant, ma vie est pleine de coïncidences.
Moi qui ne croit pas aux signes comme aux coïncidences, me voila bien embêté...
J'habite "rue de Montigny" et Elle travaillait "rue de Montigny" dans son cinéma.
Et moi je travaille en prison et cela me convient, je me sens chez moi.

Par moment, je me dis que commettre un crime ignoble et laisser la machine prendre ce qui me reste de vie... serai pour moi le summum de la lâcheté. Mais tuer !!! Pourquoi ???
Je n'en ai pas la force, cela me semble encore plus absurde. Puis la machine ne me broiera pas, il n'y a plus rien à broyer en moi.
Et vu le peu de choses que je représente, me retrouver enfermer dans une cellule de 10 m2 avec trois congénères... Voir la vie passer dans des murs.
Espérer un regain de douleur en moi...
Hier j'ai eu peur, peur de mourir, mais cela a été succinct. Un détenu avait un crayon dans les mains et j'ai vu en lui l'envie de me le planter dans la gorge. En outre-mer on parle de suicide by cop, je vais inventer un nouveau concept.
Aujourd'hui, une voiture qui venait de face a frôlée de peu la mienne. J'ai eu aussi peur. Réflexe. Mais l'après a été encore plus terrible. Rouler et se dire que la mascarade continue. Et j'essaye de retourner la question comme un gant. Pourquoi ne pas faire des choses pour que cela aille mieux, j'ai des idées, on me demande de faire des choses, oui par moment je m'y perd. Et il faut que je m'accroche à ces moments de perdition, j'améliore des vies.
Ce soir j'ai reçu un sms d'un ancien élève qui avait demandé une minute de silence à son nouveau prof d'histoire en ma mémoire, car j'ai quitté son lycée.
Je l'ai dis, pas de hasard...
Des témoignages de jeunes qui m'aiment j'en ai. Mais cela ne fais rien, j'aide des gens mais en soit personne ne m'aide. Et je ne peux pas demander cela aux autres. C'est impossible.

J'ai mal en moi.
Le pire est que j'ai l'impression d'avoir de plus en plus mal mais de ne plus souffrir.
Que même le sentiment de douleur est mort en moi.
Que finalement, c'est normal, plus rien à attendre de ce que vous nommez existence.
Et je comprends son geste ultime. Il me semble clair et limpide.
Reste ma parole donnée.
Le rendez vous reprit avec un psychiatre sous peu.
Les camisoles chimiques.
Même le foot ne me procure plus de sensations. J'ai rejoué sous peu malgré l'interdiction du cardiologue, je me suis senti vide sur le terrain, sans sens.
On me dira que rien n'a de sens, mais même le rien perds sens.

1er partie, chevelure de Bérénice.
Et elle est partie comme toujours, sans rien dire. Par fatalisme.
Moi même je suis comme cela.
J'ai décidé de laisser tomber.
Tomber.
Je n'en peux plus.

La haut mon petit garçon dort.
Tranquillement.
Quand il ne dort pas, il rigole et avec lui je ris aussi.
Mais le rire se meurt quand il n'est plus là.
Et trois personnes me le confirment, il est triste.
Et je sais pourquoi il l'est.
Il est comme moi, il comprends l'indicible.

Et il y a pire encore.
Les souvenirs.
Oui eux.
Pourquoi j'écris ici des choses intimes et personnelles ?
Pour les extirper de moi.
Je me sens seul et faible. J'ai des amis, oui, j'ai eu des amantes, oui, mais là ou je me sens peu de gens arrivent encore à me toucher. Ou alors je me découvre des faiblesses, des sensibilités que je n'avais pas auparavant.

On m'a mis en dehors de ma propre vie.
Comme je l'ai déjà dis à mon fils, le jour ou je mourrais il faudra être heureux et rire car je serai heureux de mourir.
Je suis fatigué.
Fatigué.
Une, deux, trois bières en Lexomil, je vais dormir en essayant de ne pas trop me taper la tête contre les murs.
Plus rien ne m'intéresse, ne me touche. Je suis là pour témoigner de ce que j'ai vécu. Simplement.


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Message par Free Sam 7 Sep 2013 - 18:41

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Message par fleur_bleue Lun 9 Sep 2013 - 9:36

Toi en tout cas, tu me touches quand je te lis. Ce que tu écris résonne en moi. Et parfois, j'aimerais avoir les mots pour te répondre, mais ils ne viennent pas, ou trop faibles pour les placer face aux tiens... Mais je pense à toi. Courage. Bisous
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Message par Invité Mar 10 Sep 2013 - 11:04

Free ; merci pour tes musiques.
Fleur_bleue : merci pour ton petit mot.



"C'est quoi son problème à Arthur, c'est d'être lucide..."

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Message par Invité Ven 13 Sep 2013 - 12:58

Elle est retrouvée.
Quoi ? - L'Eternité.
C'est la mer allée
Avec le soleil.

Arthur Rimbaud - Une Saison en Enfer

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Message par Invité Ven 13 Sep 2013 - 13:22

Le Coeur volé

Mon pauvre cœur bave à la poupe,
Mon cœur est plein de caporal ;
Ils lui lancent des jets de soupe,
Mon triste cœur bave à la poupe :
Sous les quolibets de la troupe
Qui pousse un rire général,
Mon triste cœur bave à la poupe
Mon cœur est plein de caporal !

Ithyphalliques et pioupiesques,
Leurs insultes l’ont dépravé.
À la vesprée, ils font des fresques
Ithyphalliques et pioupiesques,

O flots abracadabrantesques
Prenez mon cœur, qu’il soit sauvé !
Ithyphalliques et pioupiesques
Leurs insultes l’ont dépravé !

Quand ils auront tari leurs chiques,
Comment agir, ô cœur volé ?
Ce seront des refrains bachiques
Quand ils auront tari leurs chiques :
J’aurai des sursauts stomachiques
Si mon cœur triste est ravalé :
Quand ils auront tari leurs chiques,
Comment agir, ô cœur volé ?

Désolé pour Chirac, j'ai pas résisté. Pour une fois qu'un président de la République cite du Rimbaud !!! Smile

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Message par Invité Lun 16 Sep 2013 - 14:51

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Je vous préviens que ce qui sera écris ici n'est qu'une fiction.
Une belle histoire triste et drôle à la fois, je vous l'ai dis.
On signe un pacte lecteur.
Vous lu l'histoire de Jesse James, comment il vécut, comment il est mort. Ça vous a plus, vous en voulez encore ?
Et bien, écoutez l'histoire de Bonnie and Clyde.
Alors voilà, Clyde à une petite amie, elle est belle et son prénom c'est Bonnie.
A eux deux ils forment le gang Barrow... Bonnie Parker and Clyde Barrow....

Ce conte pourrait continuer ainsi. Sur le même rythme et avec les mêmes personnages. Mais vous savez qu'il n'en sera rien. Voyez, preuve en est ce message extrait d'un dossier de police concernant notre affaire.

De : "Dulaurens Henri-joseph" <dulaurenshj>
À : "laurie.dewalsche" <laurie.dewalsche>
Envoyé le : Lundi 17 décembre 2012 6h41


Objet : Sommeil
Hello Foxie Charlie, ici papa tango!!!
Comme toi je suis debout et je n'arrive plus à dormir.
On est lundi; J-04.
Dans 26 minutes je réveille Arthur et je le mène a la garderie. Dans 1h26, j'entre dans ma salle de classe et je fais cours à des élèves qui dormiront encore. Et dans 3h25, je t'enverrai un nouvel email de la salle de prof en sirotant un thé.
J’espère que ta prise de tête d'hier s'est déroulée à moindre frais.
J'ai pas fais de rêves cette nuit, mais j'aurai bien aimé rêver de toi.
De nos baisers fou et fougueux. On est pas des gueux!!!
Je n'ai plus sommeil et je vais me doucher.
Rejoins moi sous l'eau chaude qui tombe du ciel que je te frotte la peau.
Je la frotterai jusqu'à la pénétrer pour ne faire plus qu'un avec toi.
Je t'ai dans, en et sous la peau.
Ma chère et tendre.

Clyde Borrrow

Ce pauvre bougre a dit qu'il enverrai un email dans quelques heures.
Laurie Parker dort depuis longtemps et en bonne marmotte qu'elle est, elle ne se réveille pas aux aurores. Nous qui sommes hors temps, voyons le message qu'il n'a pas envoyé à l'heure dite mais qu'il enverra dans quelques temps... quand bon lui prendra de penser à celle qu'il dit être son amour.

De : "Dulaurens Henri-joseph" <dulaurenshj>
À : "laurie.dewalsche" <laurie.dewalsche>
Envoyé le : Lundi 17 décembre 2012 12h35


Comment faire pour garder un sourire béat sur le visage n'importe quand ?
Te rencontrer !!!
Blaam, blaam blaam blaam.
Une claque qui est pleine de douceurs.
Te serrer contre moi, te soulever, te faire virevolter, t'entendre chanter, rire, et danser même si je ne sais pas le faire.
Arghhh, j'ai une folle envie de voyager avec toi.
Terrible envie de t'aimer et de te sentir heureuse.
yaaaaaaahhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhheeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeéééééééééééééééééééééééééééééééééééééé
(cris de joie!!!)

Clyde Borrrow

Bon, il a mentit. Le message n'a pas été envoyé en temps et en heure.
Si l'on additionne les horaires, 6h41 + 3h25 = 10h06
Hors le message est parti à 12h35... il faut le blâmer car cela ne sera pas son seul mensonge.
De son côté, Bonnie à répondu sans se poser cette question.
D'une réponse aussi sèche, brève et frappante qu'un tac à tac de mitraillette.

De : "laurie.dewalsche" <laurie.dewalsche>
À : "Dulaurens Henri-joseph" <dulaurenshj>
Envoyé le : Lundi 17 décembre 2012 23h17


Dear Clyde.
Je suis heureuse!!!!
Je virevolte déjà dans tes bras, j'ai la sensation physique, l'image en tête, mes pieds quittent le sol, et je tournoie sans fin!!! !)

Bonnie Par Coeur

Et ils continuent les bougres... ils ne savent pas que leurs mots seront un jour violés par le regard de tous... des séraphins sans ailes qui un jour s'écraseront violemment sur terre.
Leur drame est leur lucidité, ce qui les tuera.
Vous voyez, Elle n'utilise pas beaucoup de mots.
Style bref et laconique, précis alors que l'autre, s'étale dans des phrases pleines de sentiments.

Sirupeuses...

Il pense encore y croire mais si vous lisez à a loupe ses mots, vous vous rendrez compte qu'il n'est plus de ce monde lui aussi.

De : Dulaurens Henri-joseph <dulaurenshj>
À : "laurie.dewalsche" <laurie.dewalsche>
Envoyé le : Lundi 17 décembre 2012 23h17


   Le hic du hoc est que l'on est humain et qu'il faut s'exercer à détruire en nous cette humanité.
Le but de cette destruction est de toucher le plus profondément possible notre divinité !!!
Comme on écrase le raisin pour faire le vin, nous nous devons de nous compresser pour nous détruire de l'intérieur. Pour extirper de notre corps cette substance vitale, celle qui donnera l'ivresse aux vins de nos vies. Car les vendanges seront multiples.

   Devenirs divins ma diva, toi et moi en contre bras, nous sommes tous deux des remparts à la mort ambiante, mais pour cela il ne faut rien relâcher car les fauves sont tous autour de nous, ils ne veulent qu'une chose, se repaître de notre cadavre.
Vois, vois ma belle, tu es femme et moi homme ; Luce Irigaray n'irait nullement se noyer dans la rivière de foutre que le père Freud blasphémerait si il l'avait connu pour la perdre.
Il en va de toi et de nous.
Moi je ne suis plus de ce monde et ma condition fait que je ne peux espérer en de meilleurs jours. D'autres bourdons eux veulent butiner ton miel.
Je sais ma chance et le luxe. Tu me fais entrer dans l’arène.
Mais je suis guêpe aussi et je fais du miel.
Certes par moment il a le goût de fiel mais il ressemble en cela à la vie.
Que celui qui ne défèque pas me jette la première pierre !!!

Je retire mes chaussures dès les premiers pas dans l'alvéole et je répare ce que je peux, je ne suis pas roi du désordre.
Mais si nous courrons après vous, vous vous efforcez de nous détruire. La nature a horreur du vide et des déséquilibres.
Je sens en moi les électrochocs qu'a subit Artaud. Cela me tAraud (e). Oui si on rajoute un féminin à Artaud on le voilà tarauder, le vieux moine ne se refait pas. Ni fromage ni bière chez lui, juste un os. Un os qu'il faut toucher jusqu'à l'explosion. Et il ne reste plus qu'à espérer que dans l'explosion ma cervelle volera en une myriade d'étoiles et que ma mort sera consommée.
Rien n'est plus triste qu'un vivant à moitié mort.
Rien n'est plus beau qu'un mort à moitié vivant.
Je suis de la troisième catégorie.
Mort et n'espérant rien ; « Le suicide, c'est la force de ceux qui n'en ont plus, c'est l'espoir de ceux qui ne croient plus, c'est le sublime courage des vaincus. »
L'or qui rit


Clyde Borrrow

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Message par Invité Mar 17 Sep 2013 - 22:33

Il dessinait partout des fenêtres.
Sur les murs trop hauts,
sur les murs trop bas,
sur les parois obtuses, dans les coins,
dans l'air et jusque sur les plafonds.
Il dessinait des fenêtres comme s'il dessinait des oiseaux.
Sur le sol, sur les nuits,
sur les regards tangiblement sourds,
sur les environs de la mort,
sur les tombes, les arbres.

Il dessinait des fenêtres jusque sur les portes.
Mais jamais il ne dessina une porte.
Il ne voulait ni entrer ni sortir.
Il savait que cela ne se peut.
Il voulait seulement voir : voir.
Il dessinait des fenêtres.

  Partout.
(Douzième poésie verticale, traduction de Fernand Verhesen)

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Message par siamois93 Mar 17 Sep 2013 - 22:50

Clyde borrow :-)


borrow signifie emprunter d'après quelques dictionnaires.


Pour moi le suicide c'est se tromper de cible.

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Message par Invité Mar 17 Sep 2013 - 23:13

Merci pour ce poème Kasha, il est très beau et très juste.

Je te rejoins Siamois.
Mais tu sais, par moment on apprends de ses erreurs.

Et Borrow =) emprunté, merci pour l'idée, je retoucherai mon brouillon et l'augmenterai grâce à toi.

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Message par siamois93 Mar 17 Sep 2013 - 23:26

Il y a aussi des vies empruntées, des vies que l'on emprunte à d'autres vivants.
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Message par Invité Jeu 19 Sep 2013 - 1:29


Hey, déja parlé de cette zic sauf que hey; je me sens pour une fois à la fois vide et calme.
Hey.
Surement que le reste fait Hey et que de ho en ha, on me fait sentir que je suis utile à défaut d'avoir du sens.
Ce soir j'ai taffé sur le conflit Israélite / Palestinien.
Dans 9 heures, je vais me retrouver face à des personnes surs d'elles, que le juifs est mauvais, qu'il en veut à la terre entière.
Je ne dirai jamais non, vous avez tord. Et que le tortue.
Mais j'essayerai de montrer l'incohérence de leurs propos.

Hey.
Et tous cela enfermé avec eux entre cinq murs.
Oui, un sol est pour moi un mur...

Pourquoi je fais cela, je ne le sais pas.
Cela n'a pas de sens.
Aucun.

Petite dédicace à Laurie, Alee a chanté celle là pour elle un soir.
"à la demande d'un type triste et vide, elle s'appelait Laurie De Walshe" qu'il a dit...


Ma mère aurait du avorter, elle ne l'a pas fait.
Je fais avec...

4 octobre à Lille (59) au Circus
7 novembre à Paris (75) sur le Bateau El Alamein - Concert Kidibuzz
14 novembre aux Valseuses à Lyon (69) en solo

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