[Parental advisor - Interdit aux -18 ans] Présentation musicale
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Re: [Parental advisor - Interdit aux -18 ans] Présentation musicale
Orelsan, viens bébé on va tester les nouvelles MST, je savais bien qu'un jour je finirais par être sensible à la poésie.
Numero6- Messages : 6843
Date d'inscription : 15/12/2012
Re: [Parental advisor - Interdit aux -18 ans] Présentation musicale
Tu connais le courant littéraire intitulé, 'les nouveaux barbares' avec Angot, Despentes, Millet, Houellebecq, R. Camus ?
'Barbare' - Illuminations - Rimbaud
Bien après les jours et les saisons, et les êtres et les pays,
Le pavillon en viande saignante sur la soie des mers et des fleurs arctiques ; (elles n’existent pas.)
Remis des vieilles fanfares d’héroïsme - qui nous attaquent encore le cœur et la tête - loin des anciens assassins -
Oh ! Le pavillon en viande saignante sur la soie des mers et des fleurs arctiques ; (elles n’existent pas.)
Douceurs !
Les brasiers, pleuvant aux rafales de givre, - Douceurs ! - les feux à la pluie du vent de diamants jetée par le cœur terrestre éternellement carbonisé pour nous.
- O monde ! -
(Loin des vieilles retraites et des vieilles flammes, qu’on entend, qu’on sent,)
Les brasiers et les écumes. La musique, virement des gouffres et choc des glaçons aux astres.
O Douceurs, ô monde, ô musique ! Et là, les formes, les sueurs, les chevelures et les yeux, flottant. Et les larmes blanches, bouillantes, - ô douceurs ! - et la voix féminine arrivée au fond des volcans et des grottes arctiques.
Le pavillon…
'Barbare' - Illuminations - Rimbaud
Bien après les jours et les saisons, et les êtres et les pays,
Le pavillon en viande saignante sur la soie des mers et des fleurs arctiques ; (elles n’existent pas.)
Remis des vieilles fanfares d’héroïsme - qui nous attaquent encore le cœur et la tête - loin des anciens assassins -
Oh ! Le pavillon en viande saignante sur la soie des mers et des fleurs arctiques ; (elles n’existent pas.)
Douceurs !
Les brasiers, pleuvant aux rafales de givre, - Douceurs ! - les feux à la pluie du vent de diamants jetée par le cœur terrestre éternellement carbonisé pour nous.
- O monde ! -
(Loin des vieilles retraites et des vieilles flammes, qu’on entend, qu’on sent,)
Les brasiers et les écumes. La musique, virement des gouffres et choc des glaçons aux astres.
O Douceurs, ô monde, ô musique ! Et là, les formes, les sueurs, les chevelures et les yeux, flottant. Et les larmes blanches, bouillantes, - ô douceurs ! - et la voix féminine arrivée au fond des volcans et des grottes arctiques.
Le pavillon…
Invité- Invité
Re: [Parental advisor - Interdit aux -18 ans] Présentation musicale
.
Dernière édition par * le Ven 14 Nov 2014 - 10:31, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: [Parental advisor - Interdit aux -18 ans] Présentation musicale
Et "J'ai envie de baiser" à Stauk... (c'est la même chanteuse pour la petite histoire).
Invité- Invité
Re: [Parental advisor - Interdit aux -18 ans] Présentation musicale
.
Dernière édition par * le Ven 14 Nov 2014 - 10:31, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: [Parental advisor - Interdit aux -18 ans] Présentation musicale
Pourquoi, c'est un éjaculateur précoce ???
Invité- Invité
Re: [Parental advisor - Interdit aux -18 ans] Présentation musicale
Peut pas te dire ... J'ai fait mon coming out, tu te souviens ?
Dernière édition par * le Ven 14 Nov 2014 - 10:32, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: [Parental advisor - Interdit aux -18 ans] Présentation musicale
Je me suis garé sur le trottoir d'en face. J'ai jeté un œil dans le rétroviseur. Sur la banquette arrière, Manon rassemblait ses affaires, le visage caché derrière un long rideau de cheveux noirs. A ses côtés, Clément s'extirpait lentement du sommeil. Six mois n'avaient pas suffi à m'habituer à ça. Cette vie en pointillés. Ces week-ends volés une semaine sur deux. Ces dimanches soir. Ces douze jours à attendre avant de les revoir. Douze jours d'un vide que le téléphone et les messages électroniques ne parvenaient pas à combler. Comment était-ce seulement possible ? Comment avions-nous pu en arriver là ? J'ai tendu ma main vers ma fille et elle l'a serrée avant d'y poser un baiser.
- Ça va aller, papa ?
J'ai haussé les épaules, esquissé un de ces sourires qui ne trompait personne. Elle est sortie de la voiture, suivie de son frère. J'ai attrapé leurs sacs à dos dans le coffre et je les ai suivis. De l'autre côté de la rue, la maison de Sarah n'était plus la mienne. Pourtant rien ou presque n'y avait changé. Je n'avais emporté que mes vêtements, mon ordinateur et quelques livres. Chaque dimanche, quand je ramenais les enfants, il me semblait absurde de repartir, je ne comprenais pas que ma vie puisse ne plus s'y dérouler. J'avais le sentiment d'avoir été expulsé de moi-même. Depuis six mois je n'étais plus qu'un fantôme, une écorce molle, une enveloppe vide. Et quelque chose s'acharnait à me dire qu'une part de moi continuait à vivre normalement dans cette maison, sans que j'en sache rien. Dans le jardin tout renaissait. Un tapis de délicates fleurs roses s'étendait au pied du cerisier. Les jonquilles et les tulipes coloraient les parterres. La pelouse avait été tondue quelques heures plus tôt, l'herbe coupée embaumait l'air encore doux. J'imaginais mal Sarah s'acquitter d'une telle besogne. Sans doute le voisin lui avait-il proposé son aide. C'était son job après tout. J'ai regardé sa maison et je n'ai pu m'empêcher de lui en vouloir. Ça n'avait pas de sens. Je l'aimais bien. C'était un brave type qui croulait sous les emmerdes. Un de ses gamins était autiste ou quelque chose dans le genre, et sa femme enchaînait les opérations depuis trois ans, la plupart du temps on la voyait avec des béquilles et la jambe droite plâtrée. Mais en voyant l'herbe rase, je me suis dit qu'il faisait partie de la meute invisible qui depuis six mois me volait ma vie.
Sarah se tenait dans l'encadrement de la porte, souriante, un verre de vin à la main. Au moment de l'embrasser, j'ai dû me retenir de poser mes lèvres sur sa bouche, d'y fourrer ma langue et de la serrer contre moi. Ça non plus je n'arrivais pas à m'y habituer. Nous étions là, face à face, nous n'avions pas changé, c'était toujours son corps et sa bouche. Pourquoi n'avais-je plus le droit de promener ma main sur son cul, de caresser ses seins, de passer un doigt entre les lèvres de son sexe ? Qu'est-ce qui avait changé ?
- Tout, Paul. Tout a changé, avait-elle coutume de répondre quand après quelques verres de vin je ne parvenais plus à décoller du salon et cherchais ses lèvres.
Nous avons échangé deux bises ridicules, de celles qu'on réserve aux connaissances vagues, aux collègues.
- T'as l'air en forme, ai-je tenté, et j'étais parfaitement sincère. Depuis que nous étions séparés Sarah resplendissait, quelque chose en elle semblait libéré d'un poids, et il fallait bien que je me résolve à accepter que ce poids, c'était moi. Ce n'était d'ailleurs pas très difficile à comprendre. Toutes ces années, je n'avais pas été un cadeau, je n'étais pas un type facile, tout le monde s'accordait à le dire. Je ne voyais pas à quoi tous ces gens se fiaient pour s'entendre sur un tel constat, mais l'unanimité faisait foi : j'étais visiblement, et de notoriété publique, impossible à vivre.
'Les Lisières' - Olivier Adam
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L'histoire commence là où toutes les histoires devraient finir : dans un lit. Nicolas vit depuis deux ans avec Pauline, ce n'est donc pas la première fois qu'ils se retrouvent l'un en face de l'autre et qu'elle lui fait un sourire équivoque en lui prenant la main. Ce sont des gestes qu'ils connaissent par coeur, des gestes qui peuplent le territoire des choses rassurantes et familières ; Nicolas se rapproche alors d'elle et l'embrasse.
Il a toujours pensé que le sexe était un moment métaphysique, quelques secondes pendant lesquelles tout homme peut prendre sa revanche sur la vie. Quelle revanche ? Comme tout le monde, Nicolas va mourir un jour, et ce jour approche inexorablement. Par ailleurs, à trente ans, il n'est pas parvenu à devenir celui qu'il aurait rêvé d'être (un réalisateur reconnu) ; ses chances de réussite sont de plus en plus minces, et il est souvent envahi par un sentiment de détestation et de honte. Pour tout cela, le sexe est une consolation.
Ce jour-là, pourtant, quelque chose d'inédit se produit entre eux. Nicolas est allongé sur le dos et Pauline, qui vient de retirer son soutien-gorge, ferme légèrement les yeux, comme elle a l'habitude de le faire quand le plaisir commence sa douce anesthésie du monde.
Soudain, la couette se soulève, et une troisième tête apparaît.
D'un geste théâtral, Sofia envoie la couette valdinguer derrière elle. Elle est nue et tient le sexe de Nicolas de sa main gauche tandis qu'elle cherche, de la droite, à retirer le cheveu qu'elle a l'impression d'avoir sur la langue (mais que faisait-elle sous la couette ?). Pauline descend alors au niveau de Sofia, dans un mouvement d'une lenteur lunaire, c'est la mer quand elle se retire ; Nicolas ferme les yeux.
Il respire calmement et cherche une pensée, un sujet, un objet qui pourrait neutraliser la vision de ces deux femmes entrelacées. Son regard tombe miraculeusement sur le livre qui traîne sur la table de nuit : il s'agit de la Correspondance d'Héloïse et Abélard. Pauline le lui a offert quelques semaines auparavant, en lui disant que c'était selon elle le plus beau témoignage de la littérature amoureuse ; il tente alors de se souvenir du dernier passage qu'il a lu - n'est-ce pas justement le moment où Abélard se fait châtrer ?
A cet instant, son objectif est moins de prendre du plaisir que de tenir le plus longtemps possible. Car Nicolas est un garçon serviable et bien éduqué. Mais tout homme a ses faiblesses : l'effet combiné des langues de Pauline et de Sofia vient facilement à bout de sa concentration. Il se redresse sur les coudes. "Qu'est-ce qu'il y a ?" lui demande Sofia, surprise.
Comment peut-on prétendre que la nature est bien faite, a-t-il envie de lui répondre, alors qu'un excès de plaisir précipite justement la fin de ce plaisir ? Il se contente d'un vague : "Doucement les filles..." Sofia, qui n'est pas très obéissante, continue d'aller et de venir le long de son sexe, tandis que Pauline retire sa petite culotte en vue de passer aux choses sérieuses.
Si bien que ce qui devait arriver arriva.
"Quoi, déjà ?" s'étonne Sofia en prenant un petit air ironique.
Relativisons tout de suite la contre-performance de Nicolas. Le romancier anglais Adam Thirlwell a retrouvé les traces d'une conversation entre plusieurs membres éminents du groupe surréaliste, et c'est à cette conversation que je pense maintenant. Elle a eu lieu le 3 mars 1928, et le thème était : la jouissance masculine. Chacun des intervenants devait parler aussi franchement que possible de la façon dont les choses se passaient pour lui quand il se trouvait dans un lit. Raymond Queneau pose la première question : "Combien de temps mettez-vous à éjaculer à partir du moment où vous êtes seul avec la femme ?" André Breton ferme les yeux ; il essaie de se souvenir et d'être précis. Avant de répondre, il voudrait faire la distinction entre deux moments : tout ce qui précède l'acte (et qui dure pour lui plus d'une demi-heure) et l'acte en lui-même (qui dure, dit-il, vingt secondes au maximum).
Au maximum ?
- Pas toi, a dit Sarah, avec dans les yeux cette légèreté nouvelle.
Je rappelle qu'André Breton est le fondateur du mouvement surréaliste et qu'il a écrit L'Amour fou. On ne peut donc tirer aucune conclusion définitive d'une contre-performance.
La réponse de Raymond Queneau vient confirmer cette première intuition : "L'acte préliminaire, maximum vingt minutes ; l'acte en lui-même, moins d'une minute."
Voilà qui serait de nature à rassurer Nicolas. Cela peut arriver à tout le monde, même aux meilleurs d'entre nous. Il a alors la tentation de laisser traîner sur la table de nuit le livre de cet auteur anglais ; on ne sait jamais, ça pourrait intéresser Pauline. Elle adore André Breton.
"Tu avais l'air ailleurs", lui dit-elle un peu plus tard. Il lui fait un sourire faussement surpris, comme pour lui indiquer qu'elle se trompe. Non, pas du tout. Il ne va quand même pas lui avouer qu'il a imaginé qu'ils étaient trois dans un lit et que, dans sa rêverie, la troisième personne avait le visage de Sofia, cette jeune Polonaise qu'elle lui a présentée quelques jours auparavant.
Ce n'est pas la première fois, en faisant l'amour avec Pauline, qu'il imagine d'autres femmes (il ferme alors les yeux, comme s'il redoutait d'être pris en flagrant délit d'infidélité, et le film qu'il invente peut librement se dérouler sous ses paupières). Il ne doit d'ailleurs pas être le seul à chercher dans des figures plus ou moins fictives une stimulation nouvelle. Car, s'il se souvient avec émotion de cette étape de la vie où le monde était une excitation dénuée de jouissance (toutes ces années de l'adolescence où il regardait les femmes sans pouvoir les approcher), il redoute aujourd'hui de s'enfermer, à l'inverse, dans un monde qui serait celui de la jouissance dénuée d'excitation (celui du couple).
'La jouissance' - Florian Zeller.
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La Seine s'étalait devant ma maison, sans une ride, et vernie par le soleil du matin. C'était une belle, large, lente, longue coulée d'argent empourprée par places ; et de l'autre côté du fleuve, de grands arbres alignés étendaient sur toute la berge une immense muraille de verdure.
La sensation de la vie qui recommence chaque jour, de la vie fraîche, gaie, amoureuse, frémissait dans les feuilles, palpitait dans l'air, miroitait sur l'eau.
On me remit les journaux que le facteur venait d'apporter et je m'en allai sur la rive, à pas tranquilles, pour les lire.
Dans le premier que j'ouvris, j'aperçus ces mots : « Statistique des suicides » et j'appris que, cette année, plus de huit mille cinq cents êtres humains se sont tués.
Instantanément, je les vis ! Je vis ce massacre, hideux et volontaire des désespérés las de vivre. Je vis des gens qui saignaient, la mâchoire brisée, le crâne crevé, la poitrine trouée par une balle, agonisant lentement, seuls dans une petite chambre d'hôtel, et sans penser à leur blessure, pensant toujours à leur malheur.
J'en vis d'autres, la gorge ouverte ou le ventre fendu, tenant encore dans leur main le couteau de cuisine ou le rasoir.
J'en vis d'autres, assis tantôt devant un verre où trempaient des allumettes, tantôt devant une petite bouteille qui portait une étiquette rouge.
Ils regardaient cela avec des yeux fixes, sans bouger ; puis ils buvaient, puis ils attendaient ; puis une grimace passait sur leurs joues, crispait leurs lèvres ; une épouvante égarait leurs yeux, car ils ne savaient pas qu'on souffrait tant avant la fin.
Ils se levaient, s'arrêtaient, tombaient et, les deux mains sur le ventre, ils sentaient leurs organes brûlés, leurs entrailles rongées par le feu du liquide, avant que leur pensée fût seulement obscurcie.
J'en vis d'autres pendus au clou du mur, à l'espagnolette de la fenêtre, au crochet du plafond, à la poutre du grenier, à la branche d'arbre, sous la pluie du soir. Et je devinais tout ce qu'ils avaient fait avant de rester là, la langue tirée, immobiles. Je devinais l'angoisse de leur cœur, leurs hésitations dernières, leurs mouvements pour attacher la corde, constater qu'elle tenait bien, se la passer au cou et se laisser tomber.
J'en vis d'autres couchés sur des lits misérables, des mères avec leurs petits enfants, des vieillards crevant la faim, des jeunes filles déchirées par des angoisses d'amour, tous rigides, étouffés, asphyxiés, tandis qu'au milieu de la chambre fumait encore le réchaud de charbon.
Et j'en aperçus qui se promenaient dans la nuit sur les ponts déserts. C'étaient les plus sinistres. L'eau coulait sous les arches avec un bruit mou. Ils ne la voyaient pas..., ils la devinaient en aspirant son odeur froide ! Ils en avaient envie et ils en avaient peur. Ils n'osaient point ! Pourtant, il le fallait. L'heure sonnait au loin à quelque clocher, et soudain, dans le large silence des ténèbres, passaient, vite étouffés, le claquement d'un corps tombant dans la rivière, quelques cris, un clapotement d'eau battue avec des mains. Ce n'était parfois aussi que le plouf de leur chute, quand ils s'étaient lié les bras ou attaché une pierre aux pieds.
Oh ! les pauvres gens, les pauvres gens, les pauvres gens, comme j'ai senti leurs angoisses, comme je suis mort de leur mort ! J'ai passé par toutes leurs misères ; j'ai subi, en une heure, toutes leurs tortures. J'ai su tous les chagrins qui les ont conduits là ; car je sens l'infamie trompeuse de la vie, comme personne, plus que moi, ne l'a sentie.
Comme je les ai compris, ceux qui, faibles, harcelés par la malchance, ayant perdu les êtres aimés, réveillés du rêve d'une récompense tardive, de l'illusion d'une autre existence où Dieu serait juste enfin, après avoir été féroce, et désabusés des mirages du bonheur, en ont assez et veulent finir ce drame sans trêve ou cette honteuse comédie.
Le suicide ! mais c'est là force de ceux qui n'en ont plus, c'est l'espoir de ceux qui ne croient plus, c'est le sublime courage des vaincus ! Oui, il y a au moins une porte à cette vie, nous pouvons toujours l'ouvrir et passer de l'autre côté. La nature a eu un mouvement de pitié ; elle ne nous a pas emprisonnés. Merci pour les désespérés !
'Un rêve éveillé - L’œuvre de la mort volontaire' - Guy de Maupassant
----------------------------------------------------------------------
Si je croyais à l’outre-tombe…
Une promenade est facile.
Il suffit d’allonger le bras, –
la balle aussitôt
dans l’autre vie
tracera un chemin retentissant.
Que puis-je faire
si moi
de toutes mes forces
de tout mon cœur
en cette vie
en cet
univers
ai cru
crois.
'Cela' - Maïakovski
Invité- Invité
Re: [Parental advisor - Interdit aux -18 ans] Présentation musicale
PARIS, C'est magique
Numero6- Messages : 6843
Date d'inscription : 15/12/2012
Age : 64
Re: [Parental advisor - Interdit aux -18 ans] Présentation musicale
Ha ha ha ha Comment tu sais que j'y suis passé toi !!!
Invité- Invité
Re: [Parental advisor - Interdit aux -18 ans] Présentation musicale
- Mais on est en 500 avant Jésus-Christ, ça existe même pas les ascenseurs.
- 500 avant qui ça ?
MDR.
- 500 avant qui ça ?
MDR.
Numero6- Messages : 6843
Date d'inscription : 15/12/2012
Age : 64
Re: [Parental advisor - Interdit aux -18 ans] Présentation musicale
De quoi vous parlez ? Je viens de remarquer que je suis pas du tout chez numéro6 ici. Pour ça que je reconnais plus rien. J'ai lu mon nom à un moment. Surement une balise Invité <-- quand tout le monde croit lire son propre nom. Si ça me concerne, répondez moi chez numéro6. Je peux pas tout lire. Surtout en ce moment. J'ai plus tellement envie de lire en ce moment.Jordan Sulli a écrit:Peut pas te dire ... J'ai fait mon coming out, tu te souviens ?
Invité- Invité
Re: [Parental advisor - Interdit aux -18 ans] Présentation musicale
.
Dernière édition par * le Ven 14 Nov 2014 - 10:28, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: [Parental advisor - Interdit aux -18 ans] Présentation musicale
M'en parle pas... je suis vidé là...
Et je te dis pas la gueule des larmes si je me m étais à pleurer...
Et je te dis pas la gueule des larmes si je me m étais à pleurer...
Invité- Invité
Re: [Parental advisor - Interdit aux -18 ans] Présentation musicale
Tu consultais aujourd'hui Doc ?
Invité- Invité
Re: [Parental advisor - Interdit aux -18 ans] Présentation musicale
Pourquoi à chaque fois que je vois mon ex femme, j'ai une érection ???
Et paradoxalement, je me sens mal...
Punaise, y'a plus de rhum à la maison !!!
Et paradoxalement, je me sens mal...
Punaise, y'a plus de rhum à la maison !!!
Invité- Invité
Re: [Parental advisor - Interdit aux -18 ans] Présentation musicale
"Il n'y personne a draguer, il n'y a plus rien a faire, encore une foutue journée, calvaire..."
"Elle s'ennuie dans les rues, tourne en rond sur les places, tourne en rond dans sa tête, on devient fou ici."
Invité- Invité
Re: [Parental advisor - Interdit aux -18 ans] Présentation musicale
Quand j'écris, les mots se lient les uns aux autres dans une sorte de partouze géante.
Ils entrent en émulsions les uns dans les autres et de leur mélange se crée de temps en temps, quelques enfants merveilleux.
Le bizutage n'est pas factice et ils acceptent tous de se plier, bon grès, mauvais vent à ma volonté.
Si je dis au verbe « aimer » de s'accoupler avec celui de la mort, il le fait sans rechigner et devant mes yeux étonnés ces deux sigles graphiques composés de lettres de l’alphabet créent la phrase ; « J'aime la mort ».
Pas que moi je l'aime cette mort en tant qu'individu, en tant qu'écrivain.
Mais que les mots lui permettent ainsi d'exister et de retirer devant nous son léger voile de pudeur.
Et mieux encore.
Souvenez-vous ça et là de ceux qui sont passés.
Levez la tête et dites moi ce que vous voyez en cette heure avancée.
Des étoiles et une lune.
Par les mots, moi je vois un soleil sombre, celui de la désespérance.
Comment hors les mots exprimer cela ?
Un soleil sombre...
Montrez moi des photos de la face cachée de la lune, mais les clichés d'un soleil sombre, seule l'écriture nous permet d'y avoir accès.
D'y voir en excès ce que nous ressentons au fond de notre cœur meurtris et endoloris.
Les luttes internes dans nos intestins entre le bien et le mal.
Ce que nous digérons chaque jours que notre engeance produit.
Voyez, fugaces et futiles mots.
Ils se moquent de moi et comparent mon enfance à de la merde...
Car regardez y bien, dans l'alphabet, le F est avant le G...
Sur mon clavier la lettre est côte à côté...
Koala
Aloak
Anorak
Goldorak
Et crac
je cric et croc le grand crac !!!
Boursier ?
Non, elles vont bien et dans la valse avec Bashir elles pénètrent en soupirant
la nuit venue
des Vénus
Qui nues comme un vers
se tordent de rire, de soupirs et de douleurs
Inspirant les nues
d'écrire sur leur corps,
quelques mots
tatouages de mercure
et non d'or...
Les mots sont magiques, les miens non...
-----------------------------------------------------------------------
Clope au bec
Biére en main
Bite à nu
Elles viennent et s'empalent en moi sans espoir de lendemain
Pas que je ne veuille pas
mais ma vie n'est pas la leur
Alors elle passent,
trépassent
et je suis là
seul
mais vivant
la bite droite comme un I
comme mon corps debout
pas couché comme
l'horizon
ma vie est
V
E
R
T
I
C
A
L
E
- Spoiler:
- Dans les outres des draps gonflés
Où la nuit entière respire,
Le poète sent ses cheveux
Grandir et se multiplier.
Sur tous les comptoirs de la terre
Montent des verres déracinés,
Le poète sent sa pensée
Et son sexe l'abandonner.
Car ici la vie est en cause
Et le ventre de la pensée;
Les bouteilles heurtent les crânes
De l'aérienne assemblée.
Le Verbe pousse du sommeil
Comme une fleur ou comme un verre
Plein de formes et de fumées.
Le verre et le ventre se heurtent,
La vie est claire
Dans les crânes vitrifiés.
L'aréopage ardent des poètes
S'assemble autour du tapis vert
Le vide tourne.
La vie traverse la pensée
Du poète aux cheveux épais.
Dans la rue rien qu'une fenêtre,
Les cartes battent;
Dans la fenêtre la femme au sexe
Met son ventre en délibéré.
Antonin Artaud
Invité- Invité
Re: [Parental advisor - Interdit aux -18 ans] Présentation musicale
Dernière édition par * le Ven 14 Nov 2014 - 10:29, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: [Parental advisor - Interdit aux -18 ans] Présentation musicale
Monchoupinetdamour, j'ai bien senti que je ne suis pas parvenu à te suggérer correctement mon idée du bonheur.
Le bonheur, tu ne sais pas ce que c'est, il est bien difficile de t'en faire sentir le manque.
Par contre, pourquoi ne pas tenter de te faire douter de son existence, comme un écho lointain à la résonance inconnue.
Prof6 te propose une expérience. Attention, elle nécessite un taux d'alcoolémie inférieur à la pression atmosphérique. Et de dévoiler les étapes qu'au fur et à mesure, si j'ai mis des spoilers c'est pas pour rien.
Etape n° 1
Étape n° 2
Etape n° 3
Bonjour chez vous
Le bonheur, tu ne sais pas ce que c'est, il est bien difficile de t'en faire sentir le manque.
Par contre, pourquoi ne pas tenter de te faire douter de son existence, comme un écho lointain à la résonance inconnue.
Prof6 te propose une expérience. Attention, elle nécessite un taux d'alcoolémie inférieur à la pression atmosphérique. Et de dévoiler les étapes qu'au fur et à mesure, si j'ai mis des spoilers c'est pas pour rien.
Etape n° 1
- Rappel des évidences:
- Notre cerveau passe son temps à se planter.
On croit voir, on croit savoir. Tant de choses nous sont inconnues.
Étape n° 2
- Du sexe, du sexe, et encore du sexe:
- C'est comme avec le marteau rouge ou le nombre de passes entre joueurs. Jouer avec les automatismes.
Prend la peine de visionner la vidéo en entier, concentre toi bien sur tout ce qui est purement sexuel, ça ne devrait pas trop te poser de problème.
Sexe, sexe, sexe.
Etape n° 3
- Du sexe, du sexe, je veux du sexe:
Regarde à nouveau la video.
Remplace orgasme par bonheur. Do It. Tu as déjà percuté le message mais regarde quand même la vidéo.
- Mais le bonheur je sais ce que c'est !
- Comment le définiriez vous ?
- En citant Houellebecq : "N'ayez pas peur du bonheur : il n'existe pas."
Ai-je réussi à semer la graine du doute dans ton esprit, la possibilité d'une île qui te serait inconnue ?
Je te souhaite un jour de comprendre le sens de ma phrase : Le bonheur, tu ne sais pas ce que c'est.
Cette dernière phrase est niaiseuse à souhait. C'était juste pour le plaisir de paraphraser une des ritournelles de ZC "Je te souhaite un jour de comprendre tout le mal que tu me fais : la souffrance tu ne sais pas ce que c'est", ce que j'ai baptisé le Point6.
Bonjour chez vous
Numero6- Messages : 6843
Date d'inscription : 15/12/2012
Age : 64
Re: [Parental advisor - Interdit aux -18 ans] Présentation musicale
C'que tu m'as fait peur Numero6, j'ai bien cru que tu l'avais baptisé "le pointG"..! heureusement j'avais mal lu.
C'est qu'avec tout ce sexe, tu comprends,
j'savais plus où on en était !
Tennessee- Messages : 658
Date d'inscription : 19/05/2014
Localisation : île de france
Re: [Parental advisor - Interdit aux -18 ans] Présentation musicale
je sais que c'etait une conversation entre hommes, mais j'ai tellement ri
(et je me suis fait avoir par le message de la prevention routiere )
Invité- Invité
Re: [Parental advisor - Interdit aux -18 ans] Présentation musicale
Je passe la prendre.
elle a encore des courses à faire.
elle fait toujours des courses.
elle a plein de choses à faire.
je n'ai rien à faire.
elle sort de chez elle
et je l'observe tandis qu'elle se dirige vers ma voiture
elle est pieds nus
avec presque rien sur la peau
sauf d'énormes boucles d'oreilles.
je me penche pour allumer une cigarette
et quand je me redresse
elle est étendue au milieu de la rue
une rue très animée
56 kilos d'une chair
plus belle que vous ne sauriez encore
l'imaginer.
je branche la radio
et j'attends qu'elle se relève.
elle le fait.
j'entrouve la portière.
elle monte dans la voiture, je démarre et je prends
la file de gauche,
elle aime la chanson à la radio
elle monte le son.
elle semble aimer toutes les chansons
elle semble connaître toutes les chansons
et chaque fois que je la vois elle semble aller de mieux en mieux
il y a deux cents ans ils l'auraient fait flamber
sur un bûcher
alors qu'aujourd'hui elle se passe
du mascara tandis que nous roulons.
elle a encore des courses à faire.
elle fait toujours des courses.
elle a plein de choses à faire.
je n'ai rien à faire.
elle sort de chez elle
et je l'observe tandis qu'elle se dirige vers ma voiture
elle est pieds nus
avec presque rien sur la peau
sauf d'énormes boucles d'oreilles.
je me penche pour allumer une cigarette
et quand je me redresse
elle est étendue au milieu de la rue
une rue très animée
56 kilos d'une chair
plus belle que vous ne sauriez encore
l'imaginer.
je branche la radio
et j'attends qu'elle se relève.
elle le fait.
j'entrouve la portière.
elle monte dans la voiture, je démarre et je prends
la file de gauche,
elle aime la chanson à la radio
elle monte le son.
elle semble aimer toutes les chansons
elle semble connaître toutes les chansons
et chaque fois que je la vois elle semble aller de mieux en mieux
il y a deux cents ans ils l'auraient fait flamber
sur un bûcher
alors qu'aujourd'hui elle se passe
du mascara tandis que nous roulons.
Invité- Invité
Re: [Parental advisor - Interdit aux -18 ans] Présentation musicale
"Et c’est pour t’emmancher, beau mousse d’aventure
Qu’ils bandent sous leur froc les matelots musclés.
Mon Amour, mon Amour, voleras-tu les clés
Qui m’ouvriront ce ciel où tremble la mature
D’où tu sèmes, royal, les blancs enchantements
Qui neigent sur mon page, en ma prison muette:
L’épouvante, les morts dans les fleurs de violette….
La mort avec ses coqs; Ses fantômes d’amants…
Sur ses pieds de velours passe un garde qui rôde.
Repose en mes yeux creux le souvenir de toi.
Il se peut qu’on s’évade en passant par le toit.
On dit que la Guyane est une terre chaude. "
[...]
"Rêvons ensemble, Amour, à quelque dur amant
Grand comme l’Univers mais le corps taché d’ombres
Qui nous bouclera nus dans ces auberges sombres,
Entre ses cuisses d’or, sur son ventre fumant,
Un mac éblouissant taillé dans un archange
Bandant sur les bouquets d’œillets et de jasmins
Que porteront tremblants tes lumineuses mains
Sur son auguste flanc que ton baiser dérange.
Tristesse dans ma bouche! Amertune gonflant
Gonflant mon pauuvre cœur! Mes amours parfumées
Adieu vont s’en aller! Adieu couilles aimées!
O sur ma voix coupée adieu chibre insolent! "
Grand comme l’Univers mais le corps taché d’ombres
Qui nous bouclera nus dans ces auberges sombres,
Entre ses cuisses d’or, sur son ventre fumant,
Un mac éblouissant taillé dans un archange
Bandant sur les bouquets d’œillets et de jasmins
Que porteront tremblants tes lumineuses mains
Sur son auguste flanc que ton baiser dérange.
Tristesse dans ma bouche! Amertune gonflant
Gonflant mon pauuvre cœur! Mes amours parfumées
Adieu vont s’en aller! Adieu couilles aimées!
O sur ma voix coupée adieu chibre insolent! "
Invité- Invité
Re: [Parental advisor - Interdit aux -18 ans] Présentation musicale
Très beau texte de Jean Genet.
Et jolie fesse aussi
Et jolie fesse aussi
Invité- Invité
Re: [Parental advisor - Interdit aux -18 ans] Présentation musicale
Putain de bouquin, son meilleur à mon sens.Ai-je réussi à semer la graine du doute dans ton esprit, la possibilité d'une île qui te serait inconnue ?
La possibilité d'une île est la jouissance continue de façon individuelle, personnalisé sans l'autre.
On passerait nos vie juste à vivre, sans les contraintes propres à nos existences.
Plus de nourriture, plus de défécations, la photosynthése comme énergie et une peau couverte de cellules proches de celles que l'on a sur le gland. A chaque rayon de soleil qui caresse notre peau, un orgasme...
On ingère des minéraux en petite substance.
Le sexe est là pour le plaisir de l'individu, il est désacralisé par rapport à la reproduction.
On ne se reproduit plus, on se multiplie.
Et notre mémoire cellulaire est transmise à notre clone.
La possibilité d'une île...
- Spoiler:
On va finir en musique...
Invité- Invité
Re: [Parental advisor - Interdit aux -18 ans] Présentation musicale
On est dans une salle grise claire.
Une collègue se prénomme Fanny, une autre se nomme Bunuel.
L'une a fait pénétrer son tee-shirt dans son pantalon, l'autre le fait tenir par l'entremise d'une ceinture... y'en a pour tous les goûts... Le temps me semble dans ce lieu comme suspendu, aqueux et flottant... plat et rassurant. Puis y'en a une qui entre dans la salle avec des collants flashy, orange /rouge rouille, doublés par de longues chaussettes noires. Des bottes couvrent l'ensemble de ses jambes. 20 plots en faces de 20 autres ou s’entremêlent en mode 'bondage' des lacets qui apparaissent comme étant autant de serpents noirâtres interdisant à mes yeux l'accès de ses jambes, l’entre-nouant et l'emballant, obsédant par cela mon regard.
La machine à café ne tourne pas à plein pot.
Le café me manque ce matin.
On parle, on parle, parle dans un vent doux et agréable.
Je suis là comme je pourrai être ailleurs.
D'ailleurs je suis ailleurs.
On me demande comment je fais pour 'mixer les compétences avec une majeure en fonction du module à évaluer...', je rigole et réponds la chose entendue.
Un collègue hirsute se trouve en face de moi, sur ma gauche, à quatre personnes de mon regard. Une alliance au doigt, chemise négligée et chaussures non-cirées, il attends comme moi la fin de ces interventions. Sa montre indique 11 heures 45, dans dix minutes on ira s'asseoir à une table, je commanderai une bière et j'avalerai ma pitance.
'Alors à force de renoncer, peu à peu, je suis devenu comme un autre... un nouveau Ferdinand'.
Y'a une femme qui porte une petite pochette rose en exergue à sa veste. Elle ouvre la bouche, parle pendant que moi je ferme mes oreilles. L'après-midi est long... je commence à sentir la dépression m'envahir de vagues à l'âme. Je n'ai pas d'âme que je me met à penser... cela me fait rire intérieurement.
Depuis la prison, je sens un malaise plus profond entre eux et moi. Attention, je ne juge rien, je ne me sens pas mieux qu'eux, ou moins bien.... différent, comme ci j'étais encore autre.
Autrefois je me battais, je lutais contre eux. Là, non, même pas l'envie. Juste une fatigue sans nom qui s’empare de moi et enbruine mon cerveau. J'ai toujours cette impression d'être un gamin et de pouvoir me fondre à la place de mon élève.
Et cette envie continue de pleurer...
Alors j'essaye de me comprendre, de voir d'où vient de ce malaise.
Là, dans le moment, il né du fait que je m'ennuie. Que je les vois tous devant moi, pas plus beaux ni plus laids que moi, légèrement semblables, mais... car il y a un mais... mariés ou parlant de leurs enfants.
Et un s.m.s. tombe, ce soir je verrai le miens d'enfant cinq minutes.
Un formateur passe un extrait du Parrain II ou il nous explique que Vito Corleone est en prison dès son arrivée en Amérique.
C'est à pleurer et à rire en même temps.
Hier soir, en buvant une bière accessoirement et en discutant principalement avec une personne, j'ai gagné deux semainesde psychanalyse. Je sais ce qui ne va pas chez moi.
J'ai personne pour me rendre un reflet de moi même sur un long terme.
A moi de m'y faire...
Une collègue se prénomme Fanny, une autre se nomme Bunuel.
L'une a fait pénétrer son tee-shirt dans son pantalon, l'autre le fait tenir par l'entremise d'une ceinture... y'en a pour tous les goûts... Le temps me semble dans ce lieu comme suspendu, aqueux et flottant... plat et rassurant. Puis y'en a une qui entre dans la salle avec des collants flashy, orange /rouge rouille, doublés par de longues chaussettes noires. Des bottes couvrent l'ensemble de ses jambes. 20 plots en faces de 20 autres ou s’entremêlent en mode 'bondage' des lacets qui apparaissent comme étant autant de serpents noirâtres interdisant à mes yeux l'accès de ses jambes, l’entre-nouant et l'emballant, obsédant par cela mon regard.
La machine à café ne tourne pas à plein pot.
Le café me manque ce matin.
On parle, on parle, parle dans un vent doux et agréable.
Je suis là comme je pourrai être ailleurs.
D'ailleurs je suis ailleurs.
On me demande comment je fais pour 'mixer les compétences avec une majeure en fonction du module à évaluer...', je rigole et réponds la chose entendue.
Un collègue hirsute se trouve en face de moi, sur ma gauche, à quatre personnes de mon regard. Une alliance au doigt, chemise négligée et chaussures non-cirées, il attends comme moi la fin de ces interventions. Sa montre indique 11 heures 45, dans dix minutes on ira s'asseoir à une table, je commanderai une bière et j'avalerai ma pitance.
'Alors à force de renoncer, peu à peu, je suis devenu comme un autre... un nouveau Ferdinand'.
Y'a une femme qui porte une petite pochette rose en exergue à sa veste. Elle ouvre la bouche, parle pendant que moi je ferme mes oreilles. L'après-midi est long... je commence à sentir la dépression m'envahir de vagues à l'âme. Je n'ai pas d'âme que je me met à penser... cela me fait rire intérieurement.
Depuis la prison, je sens un malaise plus profond entre eux et moi. Attention, je ne juge rien, je ne me sens pas mieux qu'eux, ou moins bien.... différent, comme ci j'étais encore autre.
Autrefois je me battais, je lutais contre eux. Là, non, même pas l'envie. Juste une fatigue sans nom qui s’empare de moi et enbruine mon cerveau. J'ai toujours cette impression d'être un gamin et de pouvoir me fondre à la place de mon élève.
Et cette envie continue de pleurer...
Alors j'essaye de me comprendre, de voir d'où vient de ce malaise.
Là, dans le moment, il né du fait que je m'ennuie. Que je les vois tous devant moi, pas plus beaux ni plus laids que moi, légèrement semblables, mais... car il y a un mais... mariés ou parlant de leurs enfants.
Et un s.m.s. tombe, ce soir je verrai le miens d'enfant cinq minutes.
Un formateur passe un extrait du Parrain II ou il nous explique que Vito Corleone est en prison dès son arrivée en Amérique.
C'est à pleurer et à rire en même temps.
Hier soir, en buvant une bière accessoirement et en discutant principalement avec une personne, j'ai gagné deux semainesde psychanalyse. Je sais ce qui ne va pas chez moi.
J'ai personne pour me rendre un reflet de moi même sur un long terme.
A moi de m'y faire...
Invité- Invité
Re: [Parental advisor - Interdit aux -18 ans] Présentation musicale
Psychanalyse
Obsession qui persiste à chercher ce que l’homme peut avoir au fond des entrailles, juste en-dessous du cœur.
Il est intéressant de marcher une fois dans la merde pour en connaître l’odeur. Il est maladif de passer sa vie à la dépiauter avec les doigts.
http://unoeil.wordpress.com/2012/05/25/considerations-dilettantes-sur-la-psychologie/
Ils en vendent encore de la psychanalyse ? La vache, ils avaient un sacré vieux stock à écouler. Je croyais qu'on ne trouvait même plus les pièces de rechange. Boug' d' fainéants, ils ont appris UN truc et continuent à faire croire que ça marche au lieu d'apprendre autre chose.
Leur dernier coup fourré a été de se battre becs et ongles pour garder le marché de l'autisme.
Je ne ferais pas confiance à quelqu'un qui n'a pas actualisé ses connaissances depuis 50 ans. Ce n'est pas une religion intemporelle, c'est censé être une méthode. Qui a fait ses preuves : elle ne marche pas.
Tu en trouveras plein pour te dire tout le bienfait que leur procure leur psychanalyste, mais tente d'en trouver un seul qui te dise "grâce à mon psychanalyste, au bout d'un an j'ai réussi à repartir dans la vie".
Ce message peut être supprimé par la modo à son bon vouloir. Ce n'est qu'un avis.
Obsession qui persiste à chercher ce que l’homme peut avoir au fond des entrailles, juste en-dessous du cœur.
Il est intéressant de marcher une fois dans la merde pour en connaître l’odeur. Il est maladif de passer sa vie à la dépiauter avec les doigts.
http://unoeil.wordpress.com/2012/05/25/considerations-dilettantes-sur-la-psychologie/
Ils en vendent encore de la psychanalyse ? La vache, ils avaient un sacré vieux stock à écouler. Je croyais qu'on ne trouvait même plus les pièces de rechange. Boug' d' fainéants, ils ont appris UN truc et continuent à faire croire que ça marche au lieu d'apprendre autre chose.
Leur dernier coup fourré a été de se battre becs et ongles pour garder le marché de l'autisme.
Je ne ferais pas confiance à quelqu'un qui n'a pas actualisé ses connaissances depuis 50 ans. Ce n'est pas une religion intemporelle, c'est censé être une méthode. Qui a fait ses preuves : elle ne marche pas.
Tu en trouveras plein pour te dire tout le bienfait que leur procure leur psychanalyste, mais tente d'en trouver un seul qui te dise "grâce à mon psychanalyste, au bout d'un an j'ai réussi à repartir dans la vie".
Ce message peut être supprimé par la modo à son bon vouloir. Ce n'est qu'un avis.
Numero6- Messages : 6843
Date d'inscription : 15/12/2012
Age : 64
Re: [Parental advisor - Interdit aux -18 ans] Présentation musicale
Mon psy, mon dealer, mon amour.
Comme tout amour, la lune de miel ne dure qu'un temps.
Comme tout amour, la lune de miel ne dure qu'un temps.
Invité- Invité
Re: [Parental advisor - Interdit aux -18 ans] Présentation musicale
Comme tout ce qui existe sur cette terre. Alors autant choisir les bonnes choses.
Numero6- Messages : 6843
Date d'inscription : 15/12/2012
Age : 64
Re: [Parental advisor - Interdit aux -18 ans] Présentation musicale
En cherchant bien vous trouverez un zèbre dans la b.a.
Tennessee- Messages : 658
Date d'inscription : 19/05/2014
Localisation : île de france
Re: [Parental advisor - Interdit aux -18 ans] Présentation musicale
Le dimanche midi au McDo c'est un peu comme le mardi soir au tango argentin.
C est plein de femmes célibataires avec leurs enfants.
Le tango en moins et les enfants en plus.
C est plein de femmes célibataires avec leurs enfants.
Le tango en moins et les enfants en plus.
Invité- Invité
Re: [Parental advisor - Interdit aux -18 ans] Présentation musicale
Le pessimisme célinien rebute la gauche car chez lui il n'y a pas d'espoir...
Bernanos... et moi qui ai donné le Voyage à lire à mon ex-femme...
Connard Bernanos ..
Mon père est Asperger... c'est terrible, terrible.
Invité- Invité
Re: [Parental advisor - Interdit aux -18 ans] Présentation musicale
Ils ont confondu avec le cynisme et la vérité.
DEUXIÈME LETTRE DE MÉNAGE
J'ai besoin, à côté de moi, d'une femme simple et équilibrée, et dont l'âme inquiète et trouble ne fournirait pas sans cesse un aliment à mon désespoir. Ces derniers temps, je ne te voyais plus sans un sentiment de peur et de malaise. Je sais très bien que c'est ton amour qui te fabrique tes inquiétudes sur mon compte, mais c'est ton âme malade et anormale comme la mienne qui exaspère ces inquiétudes et te ruine le sang. Je ne veux plus vivre auprès de toi dans la crainte. J'ajouterai à cela que j'ai besoin d'une femme qui soit uniquement à moi et que je puisse trouver chez moi à toute heure. Je suis désespéré de solitude. Je ne peux plus rentrer le soir, dans une chambre, seul, et sans aucune des facilités de la vie à portée de ma main. Il me faut un intérieur, et il me le faut tout de suite, et une femme qui s'occupe sans cesse de moi qui suis incapable de m'occuper de rien, qui s'occupe de moi pour les plus petites choses. Une artiste comme toi a sa vie, et ne peut pas faire cela. Tout ce que je te dis est d'un égoïsme féroce, mais c'est ainsi. Il ne m'est même pas nécessaire que cette femme soit très jolie, je ne veux pas non plus qu'elle soit d'une intelligence excessive, ni surtout qu'elle réfléchisse trop. Il me suffit qu'elle soit attachée à moi. Je pense que tu sauras apprécier la grande franchise avec laquelle je te parle et que tu me donneras la preuve d'intelligence suivante : c'est de bien pénétrer que tout ce que je te dis n'a rien à voir avec la puissante tendresse, l'indéracinable sentiment d'amour que j'ai et que j'aurai inaliénablement pour toi, mais ce sentiment n'a rien à voir lui-même avec le courant ordinaire de la vie. Et elle est à vivre, la vie. Il y a trop de choses qui m'unissent à toi pour que je te demande de rompre, je te demande seulement de changer nos rapports, de nous faire chacun une vie différente, mais qui ne nous désunira pas.
Extrait de"L'ombilic des Limbes, Le pèse nerfs",
Invité- Invité
Re: [Parental advisor - Interdit aux -18 ans] Présentation musicale
.
Dernière édition par * le Ven 14 Nov 2014 - 10:25, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: [Parental advisor - Interdit aux -18 ans] Présentation musicale
Mis En Pate Ugly Brat a écrit:Le dimanche midi au McDo c'est un peu comme le mardi soir au tango argentin.
C est plein de femmes célibataires avec leurs enfants.
Le tango en moins et les enfants en plus.
wouhahaha mais trop vrai !!!
Invité- Invité
Re: [Parental advisor - Interdit aux -18 ans] Présentation musicale
Merci à ceux qui m'ont fait passé un eXcellent week-end.
Temps pis aux autres.
Quelconque une solitude
Sans le cygne ni le quai
Mire sa désuétude
Au regard que j'abdiquai
Ici de la gloriole
Haute à ne la pas toucher
Dont maint ciel se bariole
Avec les ors de coucher
Mais langoureusement longe
Comme de blanc linge ôté
Tel fugace oiseau si plonge
Exultatrice à côté
Dans l'onde toi devenue
Ta jubilation nue
Indomptablement a dû
Comme mon espoir s'y lance
Éclater là-haut perdu
Avec furie et silence,
Voix étrangère au bosquet
Ou par nul écho suivie,
L'oiseau qu'on n'ouït jamais
Une autre fois en la vie.
Le hagard musicien,
Cela dans le doute expire
Si de mon sein pas du sien
A jailli le sanglot pire
Déchiré va-t-il entier
Rester sur quelque sentier !
Quelconque une solitude - Stéphane Mallarmé.
Invité- Invité
Re: [Parental advisor - Interdit aux -18 ans] Présentation musicale
Merci à toi, ça m'a fait très plaisir de te voir, même si c'était court!
fleur_bleue- Messages : 3764
Date d'inscription : 18/09/2012
Age : 41
Localisation : Paris
Re: [Parental advisor - Interdit aux -18 ans] Présentation musicale
Am Stram Gram.
Voyez tous.
Vous là, vous moi.
Ma tête est un malheur car c'est par elle que je chie.
La merde s'écoule de mes idées.
Rien de plus, de mieux en pire ou mal.
'Si seulement nous avions le courage des oiseaux'
J'ai week-endé to Paris, capitale of love.
Oui, bien, café et verre de vin en sous-bock.
Mais au final, il en reste quoi ???
Certains dirons des regards, des odeurs, celle d'un vagin léché tendrement, avec l'envie de faire jouir à m'en exploser le corps... d'autres diront, les larmes d'un café lors d'une discussion post-post-post alteralpocalytpique ou j'ai perçu en même temps que je l'exposais sur la face d'autrui la merde propre à ma vie... un repas calme, posé ou là je me suis sentis bien, heureux (dans le sens ou j'oubliais toute chose), ou alors ce texto me remerciant pour le week end offert et le bonheur donné.
Mais je ne suis pas chrétien, ou bouddhiste, ou je ne sais quoi. Uccen connard, tu es comme moi, un lache en mille dents de chacals.
Ma vie me manque, elle n'est plus.
Donc je suis mort.
Vous qui m'avez rencontré, vous avez vu un mort-vivant. Un type qui n'en est plus, pas un.
Une loque, une serpillère, un monceau de PQ.
Et là en trois heures, je prépare mes cours, je sais que cela ira... pourquoi, je suis comme vous, j'ai une capacité qui me permet d'être un escroc. Pourquoi j'en suis un ?
Parceque je n'ai rien pour moi.
Rien pour moi.
Rien !!!
Pour celle qui ne le lira pas et ne l'écoutera pas, cette musique.
Paris =) Chez moi, je n'ai jamais autant pleuré en voiture en écoutant France Culture.
Ah oui, je suis en dépression, mon psy me l'a dis...
Invité- Invité
Re: [Parental advisor - Interdit aux -18 ans] Présentation musicale
C'est la pire fiction d'anticipation
version ultra-satisfaction-de-gloutons-dans-l'annihilation
pas de boutons d'interruption
pas de légende
pour seul décor un chat mort pendu à une guirlande
plus quatre angles à chaque intersection
version ultra-satisfaction-de-gloutons-dans-l'annihilation
pas de boutons d'interruption
pas de légende
pour seul décor un chat mort pendu à une guirlande
plus quatre angles à chaque intersection
les angles intérieurs et ceux du dehors
les angles des fenêtres et ceux des corridors
les angles des immeubles et ceux des cimetières
les angles de la route
les angles au bas des feux
les angles des tuyaux et ceux des capteurs solaires
le carré-roi le rectangle au pinacle
les comptoirs les guichets et tout ce que l'on veut
du sucre en morceaux aux paquets de tabac
de l'histoire du nougat à l'interprétation des rêves
jusqu'au scanner de la nouvelle glande
trop d'angles, on s'étrangle
heureusement il y a la viande
pour arrondir les angles
la viande folle à l'intérieur et au-dehors
aux fenêtres aux corridors
dans les immeubles et dans les cimetières
la viande folle sur la route
à chaque intersection
aux comptoirs aux guichets
n'importe où on la veut
celle à manger et celle à croire
ce sont deux façons de le voir
pour arrondir les angles
la viande folle à l'intérieur et au-dehors
aux fenêtres aux corridors
dans les immeubles et dans les cimetières
la viande folle sur la route
à chaque intersection
aux comptoirs aux guichets
n'importe où on la veut
celle à manger et celle à croire
ce sont deux façons de le voir
trop de bouffe et on s'étouffe
Dernière édition par Mis En Pate Ugly Brat le Lun 6 Oct 2014 - 13:00, édité 2 fois
Invité- Invité
fleur_bleue- Messages : 3764
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