Je suis Alphonse Doinel, le fils d'Antoine
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Re: Je suis Alphonse Doinel, le fils d'Antoine
Protée :
Dans cette chanson, je me reconnais dans la catégorie "ceux-là faut qu'ils expliquent car c'est pas très évident, aux amis étonnés, l'idée de leur déguisement".
"T'es déguisé en quoi au fait ?" "Bin en Disco." "En Disco ?" "Oui, en musique Disco." "Ah. " (solitude)
"T'es déguisée en quoi au fait ?" "Bin en buisson." "Ah. " (solitude)
C'est pas faute d'avoir essayé de participer.
Du coup maintenant je fabrique une pancarte explicative, pour aider, ou je m'abstiens.
Dans cette chanson, je me reconnais dans la catégorie "ceux-là faut qu'ils expliquent car c'est pas très évident, aux amis étonnés, l'idée de leur déguisement".
"T'es déguisé en quoi au fait ?" "Bin en Disco." "En Disco ?" "Oui, en musique Disco." "Ah. " (solitude)
"T'es déguisée en quoi au fait ?" "Bin en buisson." "Ah. " (solitude)
C'est pas faute d'avoir essayé de participer.
Du coup maintenant je fabrique une pancarte explicative, pour aider, ou je m'abstiens.
Basilice- Messages : 1936
Date d'inscription : 01/11/2012
Re: Je suis Alphonse Doinel, le fils d'Antoine
"T'es déguisé en quoi ?" ^^
Bise, Doisnel
Bise, Doisnel
Fa- Messages : 1849
Date d'inscription : 23/06/2012
Age : 45
Re: Je suis Alphonse Doinel, le fils d'Antoine
Une fois, invitée à une soirée costumée, je n'avais rien prévu.
Au dernier moment, j'ai pris un abat-jour, et me le suis posé sur la tête. ^^'
Ce que je retiens de cette soirée : j'ai passé mon temps à fixer la tringle à rideaux, et à me demander à quel moment il ne serait pas trop grossier de partir. Je n'ai jamais refais de soirée déguisée depuis. OUF !
Au dernier moment, j'ai pris un abat-jour, et me le suis posé sur la tête. ^^'
Ce que je retiens de cette soirée : j'ai passé mon temps à fixer la tringle à rideaux, et à me demander à quel moment il ne serait pas trop grossier de partir. Je n'ai jamais refais de soirée déguisée depuis. OUF !
Invité- Invité
Re: Je suis Alphonse Doinel, le fils d'Antoine
Wouahalalala ! J'ai plein de choses à dire ici aussi ! Et la famille qui hurle ! Et j'ai plus le temps ! RHAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAA ! !! ! ! !
Je vais repasser. Si j'ai pas oublié ...
Mais là, tout de suite, maintenant, j'ai le coeur gros comme ça et je veux vous dire que je vous aime !
Je vais repasser. Si j'ai pas oublié ...
Mais là, tout de suite, maintenant, j'ai le coeur gros comme ça et je veux vous dire que je vous aime !
MarSupilami- Messages : 788
Date d'inscription : 25/11/2012
Localisation : Océan Indien
Re: Je suis Alphonse Doinel, le fils d'Antoine
Huhuhu ! Moi je veux voir Basilice en buisson, trop fort !!
♡Maïa- Messages : 1734
Date d'inscription : 06/03/2012
Re: Je suis Alphonse Doinel, le fils d'Antoine
Soirée déguisée Halloween, je n'ai pas trop envie de me déguiser, je m'habille en noir et orange...
En arrivant à la soirée:
-Beh t'es pas déguisée Stef?!
-Je me suis habillée en noir et orange!!
-Hooo, t'aurais pu faire un effort....
En moi:
Un effort..Je déteste m'habiller en orange! C'est pas un effort ça!
En arrivant à la soirée:
-Beh t'es pas déguisée Stef?!
-Je me suis habillée en noir et orange!!
-Hooo, t'aurais pu faire un effort....
En moi:
Un effort..Je déteste m'habiller en orange! C'est pas un effort ça!
Invité- Invité
Re: Je suis Alphonse Doinel, le fils d'Antoine
Ces soirées costumées ont eu pour conséquence la première profonde fissure conjugale.
Puisque dans une si belle ambiance, je ne m'amusais pas, c'est que j'avais "un problème".
Déjà faire semblant, bof, mais faire semblant au carré
En plus les masques cela me fait peur, je n'imagine même pas Venise au Carnaval
Les poils rayés commençaient à pousser !
Depuis, rassurez vous, le problème s'est bien développé.
Puisque dans une si belle ambiance, je ne m'amusais pas, c'est que j'avais "un problème".
Déjà faire semblant, bof, mais faire semblant au carré
En plus les masques cela me fait peur, je n'imagine même pas Venise au Carnaval
Les poils rayés commençaient à pousser !
Depuis, rassurez vous, le problème s'est bien développé.
Invité- Invité
Re: Je suis Alphonse Doinel, le fils d'Antoine
Hahaha, j'ai la connerie, je te vois avec les poils qui poussent !!
Scuse Doinel, ça floode là !
Scuse Doinel, ça floode là !
♡Maïa- Messages : 1734
Date d'inscription : 06/03/2012
Re: Je suis Alphonse Doinel, le fils d'Antoine
@ Protée : "Aaaaabat-jououour ou peut-être uuuuuuuune nuiiiiiiiiit, près d'un laaaaaaaaaac je m'étais ennnnnnndormiiiiiiiiiiiiiie".
@ Fa : Sheldon, c'est le plus fort.
@ Steph : tu avais les codes couleur, je trouve ça déjà formidable.
@ Mog : j'aurais aimé te connaître à l'époque, toi au moins tu aurais apprécié !
@ Ours : on ne parle pas suffisamment des facteurs de la crise conjugale et du poids du déguisement dans cette dernière - je ne parle pas du costume de mère Noel, oeuf corse.
@ Doinel : j'arrête, promis, j'espère que ta tristesse s'est envolée ou au moins atténuée.
@ Fa : Sheldon, c'est le plus fort.
@ Steph : tu avais les codes couleur, je trouve ça déjà formidable.
@ Mog : j'aurais aimé te connaître à l'époque, toi au moins tu aurais apprécié !
@ Ours : on ne parle pas suffisamment des facteurs de la crise conjugale et du poids du déguisement dans cette dernière - je ne parle pas du costume de mère Noel, oeuf corse.
@ Doinel : j'arrête, promis, j'espère que ta tristesse s'est envolée ou au moins atténuée.
Basilice- Messages : 1936
Date d'inscription : 01/11/2012
Localisation : Tout dépend des moments
Re: Je suis Alphonse Doinel, le fils d'Antoine
Waouw! Je m'absente quelques heures et quand je reviens je vois qu'on a fait la fête en mon absence!
Merci à tous pour vos posts (il n'y a pas de mal à flooder ici). Je ne connaissais pas la chansons des VRP. Excellente.
Je ne crois pas que je me sois jamais déguisé une fois passé l'enfance. Au mieux, je mets un costard. Si j'ajoute la cravate, là je me sens vraiment déguisé.
Je dois avouer que je suis épuisé. J'ai passé près de quatre heures à déménager mes affaires de chez une ex. J'ai été un peu optimiste. Je me suis dit que je suis si peu matérialiste que je pouvais tout mettre dans mon minuscule chez moi, quitte à faire le tri. Mais on amasse quand même sur les années.
J'ai déjà viré les boitiers de mes trois centaines de DVDs. Il faudra que je jette ceux de mes x centaines de CDs, une fois ceux ci enlevés. Après il y a les bouquins, pas de pitié pour les merdes.
Il y a mes disques et objets de collection. Ca c'est précieux, au moins pour moi.
Et puis dans le tas quelques trésors que je retrouve: une photo peinte de ma mère à vingt ans, ma boite de petits soldats, un mini album photos qui est certainement l'objet qui compte le plus pour moi et que j'avais peur de ne jamais revoir... Lui j'ai fouillé un peu pour le retrouver et il est là près de moi.
Merci à tous pour vos posts (il n'y a pas de mal à flooder ici). Je ne connaissais pas la chansons des VRP. Excellente.
Je ne crois pas que je me sois jamais déguisé une fois passé l'enfance. Au mieux, je mets un costard. Si j'ajoute la cravate, là je me sens vraiment déguisé.
Je dois avouer que je suis épuisé. J'ai passé près de quatre heures à déménager mes affaires de chez une ex. J'ai été un peu optimiste. Je me suis dit que je suis si peu matérialiste que je pouvais tout mettre dans mon minuscule chez moi, quitte à faire le tri. Mais on amasse quand même sur les années.
J'ai déjà viré les boitiers de mes trois centaines de DVDs. Il faudra que je jette ceux de mes x centaines de CDs, une fois ceux ci enlevés. Après il y a les bouquins, pas de pitié pour les merdes.
Il y a mes disques et objets de collection. Ca c'est précieux, au moins pour moi.
Et puis dans le tas quelques trésors que je retrouve: une photo peinte de ma mère à vingt ans, ma boite de petits soldats, un mini album photos qui est certainement l'objet qui compte le plus pour moi et que j'avais peur de ne jamais revoir... Lui j'ai fouillé un peu pour le retrouver et il est là près de moi.
Re: Je suis Alphonse Doinel, le fils d'Antoine
Cette impossibilité de m'amuser dans la plupart des fêtes me fait penser que je suis un handicape social à ce niveau là
Le pire bien sur c'est les mariages... Mais bon, les réveillons, trucs masqués, boîtes de nuit, et j'en passe... Et je ne vous parle pas des 3emes mi-temps (re ).
Le pire d'ailleurs n'étant pas de ne pas s'amuser, mais de rester en retrait - ou en hauteur- tout en analysant sa conscience de l'ennui, du décalage, et de l'effet sur les autres.
Quand aux déménagements, Doinel, c'est devenu une de les spécialités ces dernières années...
Le pire bien sur c'est les mariages... Mais bon, les réveillons, trucs masqués, boîtes de nuit, et j'en passe... Et je ne vous parle pas des 3emes mi-temps (re ).
Le pire d'ailleurs n'étant pas de ne pas s'amuser, mais de rester en retrait - ou en hauteur- tout en analysant sa conscience de l'ennui, du décalage, et de l'effet sur les autres.
Quand aux déménagements, Doinel, c'est devenu une de les spécialités ces dernières années...
Re: Je suis Alphonse Doinel, le fils d'Antoine
Je me rappelle, que ce soit en prépa, ou en école d'ingénieur, j'ai toujours eu besoin de mes moments de solitudes ou de calme pendant les fêtes. Souvent quand ça m'arrivait, on me demandait si ça allait, et généralement, c'était le cas. En répondant par un "non, c'est bon, ça va, juste besoin de prendre l'air un peu." on me laissait tranquille.
Je ne sais pas autant je peux parfois être bien dedans pendant quelques temps, autant à un moment, j'ai pratiquement toujours, ce besoin de sortir, de prendre l'air, de me retrouver un peu. Il a pu m'arriver aussi quelques fois, pendant ces moments là de remonter le moral de gens, qui y repartaient ensuite. Mais, comme je le disais, il y a souvent ce moment, où la fête me parait juste insupportable, où j'ai besoin de sortir. Parfois, j'aime bien juste quand des gens que j'aime bien sont en train de faire la fête, être à coté, penser à autre chose, rêvasser. Moment, où ça me fait du bien d'entendre des rires un peu au loin, de sentir de la bonne humeur, des gens s'amuser, mais où j'ai besoin d'être à l'écart. Dernier mariage où je suis allé, me souviens, être allé m'allonger dans l'herbe, bien caché pour ne pas être dérangé, et avoir regarder les étoiles. C'était un des moments du mariage que j'ai préféré au final.
Je ne sais pas autant je peux parfois être bien dedans pendant quelques temps, autant à un moment, j'ai pratiquement toujours, ce besoin de sortir, de prendre l'air, de me retrouver un peu. Il a pu m'arriver aussi quelques fois, pendant ces moments là de remonter le moral de gens, qui y repartaient ensuite. Mais, comme je le disais, il y a souvent ce moment, où la fête me parait juste insupportable, où j'ai besoin de sortir. Parfois, j'aime bien juste quand des gens que j'aime bien sont en train de faire la fête, être à coté, penser à autre chose, rêvasser. Moment, où ça me fait du bien d'entendre des rires un peu au loin, de sentir de la bonne humeur, des gens s'amuser, mais où j'ai besoin d'être à l'écart. Dernier mariage où je suis allé, me souviens, être allé m'allonger dans l'herbe, bien caché pour ne pas être dérangé, et avoir regarder les étoiles. C'était un des moments du mariage que j'ai préféré au final.
Super PY est rive- Messages : 4432
Date d'inscription : 09/10/2009
Age : 39
Localisation : environ par la
Re: Je suis Alphonse Doinel, le fils d'Antoine
PY a écrit:
.../...
Mais, comme je le disais, il y a souvent ce moment, où la fête me parait juste insupportable, où j'ai besoin de sortir. Parfois, j'aime bien juste quand des gens que j'aime bien sont en train de faire la fête, être à coté, penser à autre chose, rêvasser. Moment, où ça me fait du bien d'entendre des rires un peu au loin, de sentir de la bonne humeur, des gens s'amuser, mais où j'ai besoin d'être à l'écart. Dernier mariage où je suis allé, me souviens, être allé m'allonger dans l'herbe, bien caché pour ne pas être dérangé, et avoir regarder les étoiles. C'était un des moments du mariage que j'ai préféré au final.
.../...
[sourire jaune+larme à l’œil pas très loin]
Quand on est plusieurs, comme cela, cela veut dire qu'on est normal, alors ?
[/sourire jaune+larme à l’œil pas très loin]
PS : font ch... ces balises, elles marchent pas.
Invité- Invité
Re: Je suis Alphonse Doinel, le fils d'Antoine
C'est dangereux d'aller rêvasser dans l'herbe pendant un mariage. Demandez à Apu (mon avatar). On est là, on ne pense à rien, et puis tout à coup tout le monde rapplique et t'explique qu'en fait c'est toi qui va remplacer le marié. Résultat, quelques années plus tard, t'es obligé de porter un machin sur les épaules (avatar encore).
Du malaise en société j'ai surtout ce souvenir à la fac. J'étais attablé avec plusieurs autres étudiants et je n'arrivais pas à me mêler à la conversation. Je me sentais complètement isolé, surtout que personne ne semblait faire attention à moi. Je n'étais qu'une ombre parmi eux. Pourquoi personne ne songeait il à m'impliquer, sentant que je n'étais pas bien, que j'avais besoin d'aide pour exister dans ce groupe? N'y tenant plus je me suis levé et suis sorti sans un mot. Mon meilleur copain m'a rejoint pour me remonter le moral. Il ne comprenait pas ce qui se passait mais au moins il avait perçu que quelque chose n'allait pas. Ce souvenir s'est imprimé grâce à ce geste d'amitié.
Ce sentiment d'exclusion s'est atténué avec le temps. Je fais avec mon silence. Je suis comme cela et cela ne m'empêche pas d'exister. Comme je me sens mieux, les autres me renvoient des ondes positives. Ce n'est pas sorcier de ne pas s'isoler complètement du monde: inconsciemment, on te traite en fonction de comment tu te sens en ton for intérieur. Un minimum de sérénité et ça se passe bien.
Du malaise en société j'ai surtout ce souvenir à la fac. J'étais attablé avec plusieurs autres étudiants et je n'arrivais pas à me mêler à la conversation. Je me sentais complètement isolé, surtout que personne ne semblait faire attention à moi. Je n'étais qu'une ombre parmi eux. Pourquoi personne ne songeait il à m'impliquer, sentant que je n'étais pas bien, que j'avais besoin d'aide pour exister dans ce groupe? N'y tenant plus je me suis levé et suis sorti sans un mot. Mon meilleur copain m'a rejoint pour me remonter le moral. Il ne comprenait pas ce qui se passait mais au moins il avait perçu que quelque chose n'allait pas. Ce souvenir s'est imprimé grâce à ce geste d'amitié.
Ce sentiment d'exclusion s'est atténué avec le temps. Je fais avec mon silence. Je suis comme cela et cela ne m'empêche pas d'exister. Comme je me sens mieux, les autres me renvoient des ondes positives. Ce n'est pas sorcier de ne pas s'isoler complètement du monde: inconsciemment, on te traite en fonction de comment tu te sens en ton for intérieur. Un minimum de sérénité et ça se passe bien.
Re: Je suis Alphonse Doinel, le fils d'Antoine
Il y a des films qu'on aime, pour leur histoire, pour la qualité de la mise en scène. Et puis il y a des films qu'on s'approprie, parce qu'on y retrouve une partie de soi ou de son histoire.
Jules et Jim fait partie de mes quelques films à résonance intime.
Je pourrais lister ses qualités:
- Une osmose parfaite entre la littérature (la narration extraite du roman autobiographique d'Henri-Pierre Roché) et la mise en image.
- Le va et vient incessant entre légèreté et gravité.
- Des scènes mémorables, telles le saut de Catherine dans la Seine, la course sur le pont, la promenade en vélo ou la fin.
- La musique formidable de Georges Delerue, une de mes musiques de film préférées.
- Le Tourbillon, une des plus belles chansons françaises.
- Jeanne Moreau extraordinaire.
...
Quand j'ai rencontré S il y a bientôt 23 ans, Jules Et Jim faisait déjà partie de mes films préférés. Rapidement, il devint un de "nos" films. Pourtant, nous ne pouvions encore imaginer à quel point il allait devenir LE film de notre histoire.
Catherine aime Jim. Jim aime Catherine. Ils s'aiment et ils se déchirent. Il la quitte, il la fuit parce qu'il sait que rien n'est possible entre eux, il sait qu'elle représente un danger pour lui. Elle réapparait. Il succombe. Ca recommence. Ca, c'est l'histoire de... S et Doinel.
Avant de la retrouver pour la troisième fois, après dix ans sans plus se connaitre, j'avais eu la chance de tomber sur le bijou idéal. C'était une chaine en or avec trois petits cœurs entrelacés. Un en or jaune, un en or blanc et un en or rose. Je pensais alors que Le Tourbillon racontait exactement notre histoire et que sa fin allait se réaliser: "Alors tous deux on est repartis dans le tourbillon de la vie, on a continuer à tourner, tous les deux enlacés."
Je me trompais. D'ailleurs le film ne se termine pas ainsi, ou alors avec une interprétation particulière.
Le bijou s'est retrouvé emprisonné dans une boite. Sa promesse non tenue, il devint un proscrit.
Jules Et Jim est aussi l'histoire d'une amitié profonde.
Jules, l'allemand, est un hypersensible, un doux, un romantique, un intellectuel. Il ne sait pas y faire avec les femmes mais ne recherche que celle à qui il pourra donner tout son amour pour toujours. Ce timide peut parfois être lourd quand il se laisse aller et s'écoute parler. Il est altruiste et très vulnérable. Il est prêt à tout par amour, même laisser sa femme en aimer d'autres.
Jim, le français, est plus un dandy. S'il partage beaucoup de caractéristiques avec Jules, lui prend de la distance, se protège, s'amuse. Il ne veut pas souffrir alors il ne s'engage pas, s'enfuit au moindre risque, prend du recul avec toute chose.
Je me suis toujours senti être à la fois Jules et Jim.
Jim était celui auquel je voulais ressembler. Jules était celui qui me faisait honte, mais en même temps c'était celui qui me ressemblait le plus. C'était celui pour lequel j'éprouvais de la tendresse. De la honte et de la tendresse.
Avec S, je me devais d'être Jim. A chaque fois que je me laissais aller à devenir Jules, la réaction de rejet était immédiate.
Dans un email envoyé avant notre troisième fois, je lui avais pourtant écrit que j'aimerais pouvoir parfois enlever mon armure, être mon autre moi même avec elle, rien qu'avec elle.
Jules et Jim fait partie de mes quelques films à résonance intime.
Je pourrais lister ses qualités:
- Une osmose parfaite entre la littérature (la narration extraite du roman autobiographique d'Henri-Pierre Roché) et la mise en image.
- Le va et vient incessant entre légèreté et gravité.
- Des scènes mémorables, telles le saut de Catherine dans la Seine, la course sur le pont, la promenade en vélo ou la fin.
- La musique formidable de Georges Delerue, une de mes musiques de film préférées.
- Le Tourbillon, une des plus belles chansons françaises.
- Jeanne Moreau extraordinaire.
...
Quand j'ai rencontré S il y a bientôt 23 ans, Jules Et Jim faisait déjà partie de mes films préférés. Rapidement, il devint un de "nos" films. Pourtant, nous ne pouvions encore imaginer à quel point il allait devenir LE film de notre histoire.
Catherine aime Jim. Jim aime Catherine. Ils s'aiment et ils se déchirent. Il la quitte, il la fuit parce qu'il sait que rien n'est possible entre eux, il sait qu'elle représente un danger pour lui. Elle réapparait. Il succombe. Ca recommence. Ca, c'est l'histoire de... S et Doinel.
Avant de la retrouver pour la troisième fois, après dix ans sans plus se connaitre, j'avais eu la chance de tomber sur le bijou idéal. C'était une chaine en or avec trois petits cœurs entrelacés. Un en or jaune, un en or blanc et un en or rose. Je pensais alors que Le Tourbillon racontait exactement notre histoire et que sa fin allait se réaliser: "Alors tous deux on est repartis dans le tourbillon de la vie, on a continuer à tourner, tous les deux enlacés."
Je me trompais. D'ailleurs le film ne se termine pas ainsi, ou alors avec une interprétation particulière.
Le bijou s'est retrouvé emprisonné dans une boite. Sa promesse non tenue, il devint un proscrit.
Jules Et Jim est aussi l'histoire d'une amitié profonde.
Jules, l'allemand, est un hypersensible, un doux, un romantique, un intellectuel. Il ne sait pas y faire avec les femmes mais ne recherche que celle à qui il pourra donner tout son amour pour toujours. Ce timide peut parfois être lourd quand il se laisse aller et s'écoute parler. Il est altruiste et très vulnérable. Il est prêt à tout par amour, même laisser sa femme en aimer d'autres.
Jim, le français, est plus un dandy. S'il partage beaucoup de caractéristiques avec Jules, lui prend de la distance, se protège, s'amuse. Il ne veut pas souffrir alors il ne s'engage pas, s'enfuit au moindre risque, prend du recul avec toute chose.
Je me suis toujours senti être à la fois Jules et Jim.
Jim était celui auquel je voulais ressembler. Jules était celui qui me faisait honte, mais en même temps c'était celui qui me ressemblait le plus. C'était celui pour lequel j'éprouvais de la tendresse. De la honte et de la tendresse.
Avec S, je me devais d'être Jim. A chaque fois que je me laissais aller à devenir Jules, la réaction de rejet était immédiate.
Dans un email envoyé avant notre troisième fois, je lui avais pourtant écrit que j'aimerais pouvoir parfois enlever mon armure, être mon autre moi même avec elle, rien qu'avec elle.
Re: Je suis Alphonse Doinel, le fils d'Antoine
Mon fils m'a détruit le moral ce matin. Déjà hier soir, pour se coucher cela avait été atroce.
Il peut être adorable, charmeur, câlin, drôle, attentionné, tient des raisonnements et dit des choses étonnantes pour un enfant de quatre ans. C'est un amour.
Mais il y a aussi une partie ingérable chez lui. Une impatience, une volonté de faire ce dont il a envie et d'obtenir ce qu'il veut coûte que coûte. Quand il se prend de désobéir, rien, absolument rien ne semble avoir de prise sur lui. L'autorité, la colère, les menaces, les punitions sont sans effet. Il part dans un trip où les pleurs, mais aussi le plaisir d'imposer sa volonté se mêlent. Il peut devenir violent, frappant ou jetant des objets, sans pour autant systématiquement piquer une crise de nerf. Souvent, il semble maitriser totalement ce qu'il fait, avec un air de défiance ou de jubilation. Dans ces moments, il essaie de retourner la situation et joue à l'adulte, distribuant les mauvais points de comportement ou menaçant de représailles s'il n'obtient pas gain de cause.
Quand cela se produit, sa mère et moi sommes désarmés. Elle m'a déjà appelé le soir, ne sachant plus quoi faire.
Ce qui est bizarre, c'est que ces crises nous affectent émotionnellement plus durablement que lui. Alors que nous sommes épuisés et encore en colère, lui redevient subitement l'enfant obéissant et prévenant qu'il sait être, nous sortant des "je t'aime" comme pour se faire pardonner. Son comportement ressemble très souvent à de la manipulation affective. Tu n'es pas content après moi? Prends moi dans tes bras pour me dire que tu m'aimes quand même. Je n'ai pas été gentil? Je te fais un câlin, en rajoute dans la gentillesse ou te lance sur un sujet anodin pour que tu oublies.
Nous avions vu une psy il y a un an, quand le problème a commencé à apparaitre. Depuis, cela a empiré.
Comme il me ressemble beaucoup, j'ai déjà demandé à mon père comment j'étais à son âge. "Turbulent", "ne tenant pas en place" mais "obéissant".
Ce matin, avec sa mère, nous avons évoqué la possibilité d'aller revoir un psy. J'ai suggéré d'en choisir un qui soit au fait de la douance afin que cette possibilité puisse aussi faire partie de l'équation. A ma grande surprise, elle ne s'y est pas opposé, alors que d'habitude c'est un sujet qui l'insupporte. Bien sur, la grossesse difficile alors que nous étions en crise, l'époque après notre séparation où elle a été en dépression, cette séparation même qu'il a encore du mal à accepter, sont des facteurs parmi d'autres qui peuvent expliquer, au moins en partie, ce qui se passe.
Mais d'un autre côté, c'est un petit garçon qui respire la joie de vivre, qui semble à l'aise aussi bien avec les adultes qu'avec les autres enfants. Ce n'est pas un enfant qui exprime un mal être, c'est un enfant qui n'accepte pas la frustration. Je sais qu'il traverse une période du développement où beaucoup d'enfants testent les limites de l'autorité, mais à ce point est ce normal?
Qu'en pensez vous?
Re: Je suis Alphonse Doinel, le fils d'Antoine
Alors, je dois avouer, j'ai pas de gamin et j'y connais pas grand chose, à ce que tu décris.Doinel a écrit:rien, absolument rien
[...]
L'autorité, la colère, les menaces, les punitions
[...]
nous sortant des "je t'aime" comme pour se faire pardonner
[...]
manipulation affective
Et je ne sais de vos vies que ce que tu veux bien déposer ici.
Mais as tu tenté... de manier toi aussi davantage l'affect que le bâton ?
Il a de toute évidence besoin de ton regard au positif. Tu lui donnes au centuple quand il est adorable, j'en suis convaincu.
Si je me mets dans ses chaussons, le seul fait de ne pas recevoir ce même regard lorsque tu n'es pas d'accord m'affecterait déjà énormément.
Alors, la colère et la punition par dessus ? Je passerais aussi en mode rebelle... parce que c'est trop d'un coup.
S'il est hypersensible, les limites, il les sent à hyper pas grand chose. Un regard. C'est tout.
[edit]
Je suis lui :
Je brille de ton amour et de ta fierté.
Je suis terrorisé par ta déception. Terrorisé.
Ta colère... je la hais !
Fa- Messages : 1849
Date d'inscription : 23/06/2012
Age : 45
Re: Je suis Alphonse Doinel, le fils d'Antoine
J'ai l'impression, quand tu décris ces crises, de voir un gamin qui dit, avec un air de défi : "vas-y frappe encore, même pas mal."
Super PY est rive- Messages : 4432
Date d'inscription : 09/10/2009
Age : 39
Localisation : environ par la
Re: Je suis Alphonse Doinel, le fils d'Antoine
Hello Doinel,
Est-ce que sa mère ou toi vous lui dites ce que vous ressentez quand il agit de la sorte ?
Est-ce qu'il est réceptif ?
(Je pense à Winnicott qui conseillait de renvoyer sa colère à l'enfant - et à l'ado - plutôt que de verser dans le sentimentalisme.)
Est-ce que sa mère ou toi vous lui dites ce que vous ressentez quand il agit de la sorte ?
Est-ce qu'il est réceptif ?
(Je pense à Winnicott qui conseillait de renvoyer sa colère à l'enfant - et à l'ado - plutôt que de verser dans le sentimentalisme.)
Basilice- Messages : 1936
Date d'inscription : 01/11/2012
Localisation : Tout dépend des moments
Re: Je suis Alphonse Doinel, le fils d'Antoine
Bonjour Doinel,
je suis en train de lire "Le livre de l'enfant doué" d''Arielle Adda. Elle y décrit avec beaucoup de précision... exactement ce que tu viens de partager. J'ai donc envie de te dire qu'au-delà des éventuelles maladresses que vous auriez pu commettre en tant que parents (qui n'en commet pas ?), le comportement de ton fils semble "normal" s'il est zèbre. L'intolérance à la frustration est décrite partout comme un trait typiquement zèbre (à tous les âges d'ailleurs). Il me paraît donc très sage de choisir un psy au courant de la douance...
Tous les enfants cherchent des limites pour se rassurer, les petits zèbres encore plus car le monde est bien plus "infini" pour eux que pour leurs petits camarades (et donc bien plus angoissant). Je rejoins donc Fa (même si j'imagine que ce doit être très difficile de garder son calme) : la limite demandée n'est pas celle de la colère et des punitions, mais bien une demande de réassurance que vous le protégez, y compris de ses propres désirs. En pratique, si vous le pouvez, il vaudrait mieux donc rester zen (quitte à aller bourrer un punshing ball de coups de poing juste après ). Ça reste très théorique dans ma tête puisque, comme Fa, je n'ai pas la joie d'avoir un enfant, mais je souhaite, si cela arrive, trouver les ressources nécessaires pour pouvoir dire "Tu as le droit de ne pas être d'accord, et d'être en colère contre moi, mais je ne changerai pas d'avis" en restant calme, bienveillante et accueillante... (quel défi !)
Je t'envoie des bisous et plein de courage.
je suis en train de lire "Le livre de l'enfant doué" d''Arielle Adda. Elle y décrit avec beaucoup de précision... exactement ce que tu viens de partager. J'ai donc envie de te dire qu'au-delà des éventuelles maladresses que vous auriez pu commettre en tant que parents (qui n'en commet pas ?), le comportement de ton fils semble "normal" s'il est zèbre. L'intolérance à la frustration est décrite partout comme un trait typiquement zèbre (à tous les âges d'ailleurs). Il me paraît donc très sage de choisir un psy au courant de la douance...
Tous les enfants cherchent des limites pour se rassurer, les petits zèbres encore plus car le monde est bien plus "infini" pour eux que pour leurs petits camarades (et donc bien plus angoissant). Je rejoins donc Fa (même si j'imagine que ce doit être très difficile de garder son calme) : la limite demandée n'est pas celle de la colère et des punitions, mais bien une demande de réassurance que vous le protégez, y compris de ses propres désirs. En pratique, si vous le pouvez, il vaudrait mieux donc rester zen (quitte à aller bourrer un punshing ball de coups de poing juste après ). Ça reste très théorique dans ma tête puisque, comme Fa, je n'ai pas la joie d'avoir un enfant, mais je souhaite, si cela arrive, trouver les ressources nécessaires pour pouvoir dire "Tu as le droit de ne pas être d'accord, et d'être en colère contre moi, mais je ne changerai pas d'avis" en restant calme, bienveillante et accueillante... (quel défi !)
Je t'envoie des bisous et plein de courage.
♡Maïa- Messages : 1734
Date d'inscription : 06/03/2012
Re: Je suis Alphonse Doinel, le fils d'Antoine
@Fa: J'aime beaucoup ce que tu as écrit là.
Désolée Doinel de ne pas apporter plus de contenu sur le sujet... Je ne vois pas trop ce qu'on pourrait faire, non plus. Mais courage.
Désolée Doinel de ne pas apporter plus de contenu sur le sujet... Je ne vois pas trop ce qu'on pourrait faire, non plus. Mais courage.
fleur_bleue- Messages : 3764
Date d'inscription : 18/09/2012
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Re: Je suis Alphonse Doinel, le fils d'Antoine
L'impression de me revoir enfant ...
Que te dit il quand si tu lui demande ce qui se passe en lui ?
Ce qu'il attend ? Pourquoi ça déborde, lui fait si mal ?
Peut être ne le sait il pas lui même, que cela l'effraie ...
Besoin de se sentir contenu, soutenu, rassuré, de se comprendre lui même ?
Que te dit il quand si tu lui demande ce qui se passe en lui ?
Ce qu'il attend ? Pourquoi ça déborde, lui fait si mal ?
Peut être ne le sait il pas lui même, que cela l'effraie ...
Besoin de se sentir contenu, soutenu, rassuré, de se comprendre lui même ?
Re: Je suis Alphonse Doinel, le fils d'Antoine
Weps, eh bin vous savez quoi ? Ecrire ses projections, ça a du bon...
Parce que je viens d'en comprendre, des trucs...
Merci Doinel, du coup.
Et merci pour le post d'encore avant (J&J), auquel j'avais pas réagi de peur que mes "je t'aime" ne deviennent lassants.
Parce que je viens d'en comprendre, des trucs...
Merci Doinel, du coup.
Et merci pour le post d'encore avant (J&J), auquel j'avais pas réagi de peur que mes "je t'aime" ne deviennent lassants.
Fa- Messages : 1849
Date d'inscription : 23/06/2012
Age : 45
Re: Je suis Alphonse Doinel, le fils d'Antoine
Oui, dans ces moments là, il a une prise sur vous, que vous n'avez pas sur lui.
Super PY est rive- Messages : 4432
Date d'inscription : 09/10/2009
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Re: Je suis Alphonse Doinel, le fils d'Antoine
Ca me rappelle ce qui s'est dit sur le fil des "Girls and women who have Asperger’s syndrome" :
Ce sentiment de se perdre soi même, de s'échapper et de ne plus réussi à rassembler les morceaux, de perdre ce contrôle si précieux pour trouver ses propres limites ...
Ce sentiment de se perdre soi même, de s'échapper et de ne plus réussi à rassembler les morceaux, de perdre ce contrôle si précieux pour trouver ses propres limites ...
Re: Je suis Alphonse Doinel, le fils d'Antoine
Merci pour toutes vos réactions. Je les lisais au fur et à mesure tout en participant à un appel conférence.
Je vais essayer d'y répondre en vrac...
Tout d'abord, PY, "vas-y frappe encore, même pas mal", c'est tout à fait cela. C'est extrêmement perturbant, comme si on avait une force surnaturelle en face de soi. Un des enfants extraterrestres du film Le Village Des Damnés pour ceux qui connaissent.
Pour répondre à vos questions, je vais un peu décrire le cours de la soirée d'hier et ce matin.
Il a été très obéissant avec sa mère ces deux derniers jours et elle lui avait demandé de l'être avec moi.
Dans la voiture, de lui même il m'a dit qu'il allait être "gentil". Je lui ai demandé pourquoi c'était important. Il m'a répondu que sinon il serait disputé. Là je lui ai expliqué qu'être gentil en l’occurrence (je n'ai pas utilisé "en l'occurrence"!) cela signifiait obéir quand on lui demandait quelque chose, que sa mère et moi étions les adultes et lui l'enfant, que c'est nous qui décidons ce qu'il doit faire pour son bien. Obéir, c'est tout. Quand je lui demande pourquoi il se comporte ainsi, il ne sait pas répondre ou trouve des excuses bidons et souvent intéressées (j'aime plus les jouets chez toi, il faut qu'on aille au magasin).
J'essaie toujours de lui expliquer le déroulement des événements, surtout comme quand hier il y a des contraintes de temps et le lendemain l'école. Au fur et à mesure je récapitule où on en est et sollicite son acceptation.
Quand il a refusé d'aller se coucher, je lui ai fait part de ma déception parce qu'il était au courant de ce qui allait se passer ("après ceci", "bientôt", "très bientôt"...).
Sa conduite initiale est celle du jeu. Sourire jusqu'aux oreilles, "attrape moi si tu peux", "non je ne veux pas". Je reste zen, lui dis ce que je ressens (déception, frustration, tristesse, colère). Il s'en tape totalement. Viennent le haussement du ton, les menaces de punitions et puis, comme cela ne fait rien, celles ci tombent (pas de ceci demain, plus de cela).
Je considère comme primordial de toujours lui assurer mon amour, de faire la distinction nette entre la situation difficile et les sentiments que je lui porte. En général j'y arrive. Hier soir et ce matin, les émotions m'ont trop submergé pour cela, en tout cas sur le moment de la crise et l'immédiat après.
Sa mère et moi sommes extrêmement émotifs, alors au bout d'un moment, rester zen devient difficile. Colère, impuissance, détresse...
Moi, c'est souvent le trop plein qui finit par déboucher sur un calme relatif, désabusé.
Tu ne veux pas te coucher? Très bien. Demain tu seras fatigué quand je vais te demander de te réveiller, tu seras fatigué à l'école et de mauvaise humeur le soir avec maman.
Tu ne veux pas t'habiller? On sera en retard à l'école (réponse: "j'espère qu'on sera bloqué sur la route!"), je ne pourrai pas rendre le siège auto à ta mère et elle ne pourra pas venir te chercher en voiture.
Et puis je retourne au combat.
Face à la colère et les mots parfois durs qui échappent, le désarroi, la détresse qu'il peut ressentir sont très ponctuels. D'ailleurs, une fois calmé il ne semble pas craindre un manque d'amour. A la limite, c'est lui qui rassure en disant "je t'aime" et la réponse "je t'aime aussi" semble accessoire, mais là je peux me tromper (certaines affirmations sont en fait des questions). Je pense que sa mère et moi lui donnons beaucoup de tendresse, elle étant plus démonstrative que moi.
Je vais essayer la "zénitude" absolue Mog. Pas toujours facile en situation réelle, face à un enfant qui recherche la confrontation. Le problème c'est que sans réponse forte, il fait exactement ce qu'il veut. A quatre ans, il est aussi très fort physiquement. Sa mère dit qu'il a plus de force qu'elle. Le prendre dans ses bras pour l'emmener dans sa chambre devient très difficile, et puis il sort de son lit à barreau, ouvre la porte et continue son cirque. Seul l'épuisement émotionnel en vient à bout.
Mais bon, il est rassurant d'apprendre que c'est un comportement habituel chez un mini Z.
Re: Je suis Alphonse Doinel, le fils d'Antoine
Et merci pour le post d'encore avant (J&J), auquel j'avais pas réagi de peur que mes "je t'aime" ne deviennent lassants.
Au contraire Fa. J'ai toujours si peur d'écrire des choses sans le moindre intérêt.
Re: Je suis Alphonse Doinel, le fils d'Antoine
Je sais...Doinel a écrit:J'ai toujours si peur d'écrire des choses sans le moindre intérêt.
Désolé de ne jamais rien apporter de plus que mes projections. Et à nouveau pour cette relation avec ton fils.
Mais tu me touches très souvent.
Cette peur d'écrire des choses sans intérêt, c'est... fondamentalement... c'est ma peur de gamin.
Qui veut que son papa l'aime et soit fier. Qui croit échouer. Qui, depuis, erre. Qui cherche ça partout.
Je sais que je veux prendre le chemin de dépasser ça.
Je sais qu'on se ressemble un peu, toi et moi.
J'espère que tu trouveras de ton côté.
En attendant, je sais.
Fa- Messages : 1849
Date d'inscription : 23/06/2012
Age : 45
Re: Je suis Alphonse Doinel, le fils d'Antoine
Doinel, quelques pistes:
- toute première réaction: attention avec le terme "gentil"! Gentil n'est pas obéissant, et vice-versa. Il faut être clair avec ce que l'on demande - surtout avec un HP. D'ailleurs, il te le prouve en se faisant "adorablement insupportable..."
- différencier plus clairement actions et sentiments, du style: "je t'aime mais ça n'a rien à voir, là maintenant c'est le moment de se laver les dents, un point c'est tout." L'affect n'a rien à y voir.
- Tu es triste, déchu, fâché? Il s'en tape et j'irai jusqu'à dire que c'est normal, il n'est pas responsable de ta réaction émotionnelle. Pour te rassurer, Dieu sait que je sais que ce n'est pas facile à encaisser. Ce que je veux dire, c'est qu'il est important de différencier entre l'expression de tes sentiments et la réaction que tu attends de lui...
- rendre plus concret et immédiat les conséquences du refus. A son âge (si je me réfère à l'exemplaire que j'ai à la maison...), les conséquences au lendemain sont trop lointaines, de l'ordre du futur hypothétique. Par contre, si le pyjama n'est pas mis, les dents pas lavées lorsque la grande aiguille arrive à tel endroit, tant pis, le moment de l'histoire, des câlins aura passé (attention il faut s'y tenir ensuite, pas facile...). Ici: tu ne veux pas te coucher, tu préfères faire le pitre sur ton lit? Tu sors de la chambre, ta soeur a le droit de se reposer. ET non, à partir de telle heure je ne te réponds plus, n'interagis plus, parce que c'est MON moment, l'heure des grands. Tu te débrouilles.
Je ne dis pas que ce sont des réponses magiques, mais des pistes pour se faire moins balader. Je suis aussi preneuse des expériences positives que tu auras pu faire. ici aussi le coucher est un moment sensible
- toute première réaction: attention avec le terme "gentil"! Gentil n'est pas obéissant, et vice-versa. Il faut être clair avec ce que l'on demande - surtout avec un HP. D'ailleurs, il te le prouve en se faisant "adorablement insupportable..."
- différencier plus clairement actions et sentiments, du style: "je t'aime mais ça n'a rien à voir, là maintenant c'est le moment de se laver les dents, un point c'est tout." L'affect n'a rien à y voir.
- Tu es triste, déchu, fâché? Il s'en tape et j'irai jusqu'à dire que c'est normal, il n'est pas responsable de ta réaction émotionnelle. Pour te rassurer, Dieu sait que je sais que ce n'est pas facile à encaisser. Ce que je veux dire, c'est qu'il est important de différencier entre l'expression de tes sentiments et la réaction que tu attends de lui...
- rendre plus concret et immédiat les conséquences du refus. A son âge (si je me réfère à l'exemplaire que j'ai à la maison...), les conséquences au lendemain sont trop lointaines, de l'ordre du futur hypothétique. Par contre, si le pyjama n'est pas mis, les dents pas lavées lorsque la grande aiguille arrive à tel endroit, tant pis, le moment de l'histoire, des câlins aura passé (attention il faut s'y tenir ensuite, pas facile...). Ici: tu ne veux pas te coucher, tu préfères faire le pitre sur ton lit? Tu sors de la chambre, ta soeur a le droit de se reposer. ET non, à partir de telle heure je ne te réponds plus, n'interagis plus, parce que c'est MON moment, l'heure des grands. Tu te débrouilles.
Je ne dis pas que ce sont des réponses magiques, mais des pistes pour se faire moins balader. Je suis aussi preneuse des expériences positives que tu auras pu faire. ici aussi le coucher est un moment sensible
Mowa- Messages : 4392
Date d'inscription : 07/07/2012
Age : 56
Localisation : Suisse, la Côte
Re: Je suis Alphonse Doinel, le fils d'Antoine
J'ai profité du midi pour aller en ville. Me promener. A la FNAC. Acheter. Un Livre. Arielle Adda
Merci Fa, tu es mon pote.
Merci zébrée pour tes conseils. J'en applique certains. Pas toujours avec constance.
Oui, le terme "gentil" me gène aussi. Hier j'ai essayé de lui dire que ce n'était pas une question de gentillesse mais d'obéissance. Parfois, quand il me dit qu'il n'a pas été gentil je lui dis que si, il est gentil, qu'il s'est mal conduit, c'est tout. Mais bon, dans les disputes d'hier et de ce matin je me suis laissé aller. S'il essaie souvent de faire l'adulte, moi je retombe parfois en enfance, limite "céçuikidikié".
Différencier actions et sentiments je fais. Je ne lui dirais jamais que je ne l'aime plus ou qu'il ne le mérite pas.
Son indifférence à mon ressenti c'est dur. L'empathie quand même... Mais bon, je vois bien qu'il s'en tape dans ces moments là et cela ne m'empêche pas de le considérer comme un trésor de gentillesse et de tendresse. Ca viendra.
L'immédiateté des sanctions, je fais. Pas de lecture ce soir (ça me fait mal à moi aussi!). Pas de MacDo ce soir. Je ne te parle plus, pour moi tu dois être au lit. Mais je fais aussi des sanctions à plus long terme.
Ceci dit, je ne suis pas fier de mon comportement d'hier et de ce matin. J'ai franchi plusieurs lignes que je n'ai pas l'habitude de franchir. J'ai craqué. J'ai été méchant et injuste. J'espère qu'au moins cela m'aidera à faire mieux à l'avenir, en prenant aussi appui sur vos conseils.
Re: Je suis Alphonse Doinel, le fils d'Antoine
Oupa Piwala (zébrée) a écrit:
- Il faut être clair avec ce que l'on demande (...)
- différencier plus clairement actions et sentiments, du style: "je t'aime mais ça n'a rien à voir, là maintenant c'est le moment de se laver les dents, un point c'est tout." L'affect n'a rien à y voir.
- (...) Ce que je veux dire, c'est qu'il est important de différencier entre l'expression de tes sentiments et la réaction que tu attends de lui...
- rendre plus concret et immédiat les conséquences du refus. A son âge (si je me réfère à l'exemplaire que j'ai à la maison...), les conséquences au lendemain sont trop lointaines, de l'ordre du futur hypothétique. Par contre, si le pyjama n'est pas mis, les dents pas lavées lorsque la grande aiguille arrive à tel endroit, tant pis, le moment de l'histoire, des câlins aura passé (attention il faut s'y tenir ensuite, pas facile...). Ici: tu ne veux pas te coucher, tu préfères faire le pitre sur ton lit? Tu sors de la chambre, ta soeur a le droit de se reposer. ET non, à partir de telle heure je ne te réponds plus, n'interagis plus, parce que c'est MON moment, l'heure des grands. Tu te débrouilles.
Je trouve aussi ces pistes très justes ! Adaptées. Le plus dur sera, oui, de s'y tenir. Un non est un non, un oui est un oui. Les deux sont clairs et massifs. Ce qui demande que le parent mouline à toute vitesse avant d'ouvrir la bouche pour peser dans l'instant le pour, le contre, les avantages et les inconvénients.
J'ai adopté avec ma grande qui se comportait comme ton petit garçon à peu près au même âge ( on peut rajouter pour elle les bleus partout et les bosses à la tête puisqu'elle se jetait contre les murs ) un truc qui marchait pas mal du tout. Quand elle commençait ses colères et ses crises, je m'en allais ( pas loin, genre, elle dans sa chambre, moi dans le salon) après lui avoir dit de la façon la plus apaisée et ferme possible : "Je ne peux plus te parler et je ne veux plus te parler quand tu es comme ça. Alors, je te laisse. Je vais dans le salon. Quand tu seras calmée, tu me rejoindras. Si tu viens quand même, c'est moi qui m'en irai. " Les premières fois, une furie. Courses poursuites dans la maison. Retour invariablement à la chambre jusqu'au calme qui mettait toujours longtemps à revenir. Les colères ont duré de moins en moins longtemps. J'entendais les hurlements, les portes vibrer, les poings cogner. Puis silence. Puis elle allait dans la salle de bains se laver le visage. Puis elle venait d'elle-même me retrouver et on scellait la paix par un gros câlin et des je t'aime.
Ne cède pas non plus aux affres de la culpabilité et aux tourments du doute ! Parce que nos petits, eux, savent exactement sur quel bouton appuyer pour trouver notre point sensible. C'est pas méchant, c'est juste la règle du Jeu " Parents versus Enfants"
Courage ! :grosbisous:
MarSupilami- Messages : 788
Date d'inscription : 25/11/2012
Localisation : Océan Indien
Re: Je suis Alphonse Doinel, le fils d'Antoine
Jouer à cache cache chez moi c'est impossible. Par contre, cela correspond parfaitement à mon tempérament et je le ferais extrêmement naturellement. Moitié en parent qui sait y faire avec son monstre, moitié en gamin qui va bouder dans son coin.
Ma culpabilité, là ça va. Un petit peu pour que la prochaine fois je fasse attention, mais pas trop non plus.
Par contre, c'est vrai qu'il sait appuyer sur les points sensibles, et entre sa mère et moi il a de quoi s'éclater.
Re: Je suis Alphonse Doinel, le fils d'Antoine
Je peux avoir des comportements, qui sont vraiment similaires à ce que tu décris de ton fils.
En général, dès que je sens de la frustration venir, je préfère m'éloigner, m'isoler un peu pour pouvoir la sortir, l'évacuer. Une fois qu'elle est évacuée, en général c'est bon, je peux revenir à l'état "normal", limite comme si de rien n'était. Et comme dit Marsupilami, ou comme le montre ton fils, une fois que c'est passé c'est complètement oublié, on peut passer à autre chose, ou en rediscuter calmement... Enfin, souvent, ça aide à comprendre tout un tas de choses.
Quels sont ses points sensibles à lui?
En général, dès que je sens de la frustration venir, je préfère m'éloigner, m'isoler un peu pour pouvoir la sortir, l'évacuer. Une fois qu'elle est évacuée, en général c'est bon, je peux revenir à l'état "normal", limite comme si de rien n'était. Et comme dit Marsupilami, ou comme le montre ton fils, une fois que c'est passé c'est complètement oublié, on peut passer à autre chose, ou en rediscuter calmement... Enfin, souvent, ça aide à comprendre tout un tas de choses.
Quels sont ses points sensibles à lui?
Super PY est rive- Messages : 4432
Date d'inscription : 09/10/2009
Age : 39
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Re: Je suis Alphonse Doinel, le fils d'Antoine
Ses points sensibles? Dans les moments difficiles, son talon d’Achille est son combo doudou/tétine. Je m'y attaque lâchement en dernière extrémité, sachant que l'en priver décuple son énergie pour un temps qui n'est pas négligeable.
Autrement, il a plein de points sensibles. Quand il ne tente pas un putsch, il essaie de faire plaisir, de se comporter comme un gentil petit garçon. Il a toujours connu les limites et dans le doute pose des questions. Il est très sensible et très affectueux, aime être encouragé et câliné, sur-réagit parfois quand il croit ne pas avoir fait ce qu'il faut. "C'est ma faute! - Mais non ce n'est pas ta faute mon chéri". Comme je suis très maladroit, il m'arrive parfois de lui faire mal. En général il me dit "Tu ne l'as pas fait exprès!" en rigolant.
Re: Je suis Alphonse Doinel, le fils d'Antoine
Il vous frustre de sa gentillesse quoi ^^.
Super PY est rive- Messages : 4432
Date d'inscription : 09/10/2009
Age : 39
Localisation : environ par la
Re: Je suis Alphonse Doinel, le fils d'Antoine
Exactement! Mi ange mi démon, avec une énergie incroyable.
Re: Je suis Alphonse Doinel, le fils d'Antoine
Haha, ça me fait trop penser à quelqu'un que je connais très bien , enfin aussi parfois.
Super PY est rive- Messages : 4432
Date d'inscription : 09/10/2009
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Localisation : environ par la
Re: Je suis Alphonse Doinel, le fils d'Antoine
Je change de sujet pour le moment.
J'ai commencé à lire L'Enfant Surdoué d'Arielle Adda (merci Mog). C'est bien écrit et intéressant.
Mais là je suis arrivé à un chapitre qui m'énerve. Je ne tiens plus en place, je me sens mal à l'aise. Parce qu'elle décrit avec acuité un de mes traumatismes d'enfants: la maladresse qui m'a fait fuir toute ma vie tout ce qui était manuel et pratique. Une incapacité à bien écrire, à dessiner, à fabriquer des objets de mes mains, à coordonner mon corps dans des activités physiques. Le tout résultant dans un blocage psychologique dès que je suis confronté à ce besoin.
Le top du top, c'est ce bout de phrase sur lequel je viens de m'arrêter "puis ils [les parents] se rendent compte qu'il faut lui lacer ses chaussures, lui couper sa viande, si on veut qu'il termine son repas en même temps que les autres, et qu'il tombe bien souvent malade les jours de gymnastique à l'école."
Je ne me suis jamais fait porter pâle pour éviter la gym mais que je me sentais mal. Les lacets, la viande, il ne manque que les fruits à éplucher. J'ai honte mais je n'ai jamais appris à éplucher un fruit en utilisant un couteau. Dur après de se sentir normal.
Re: Je suis Alphonse Doinel, le fils d'Antoine
Je ne me suis jamais fait porter pâle pour éviter la gym mais que je me sentais mal (+1+1+1+1+1+....+1 = nb d'heures de "torture mentale" au point de finir par considérer son corps comme un handicap accablant, puant, indigne d'intérêt).
Les lacets (si je réfléchis : impasse),
la viande (problème résolu : je gobe-j'ai honte...),
il ne manque que les fruits à éplucher. J'ai honte mais je n'ai jamais appris à éplucher un fruit en utilisant un couteau (ça, j'y arrive, mais le faire à table avec l'art bourgeois de le bienséance.... Il y a un épisode d'Hercule Poirot en téléfilm britannique où, à table, il épluche une mangue avec couteau, fourchette et cuillère à soupre. J'en rève encore...).
Dur après de se sentir normal. L'espace social de normalité est diablement restreint.....
Les lacets (si je réfléchis : impasse),
la viande (problème résolu : je gobe-j'ai honte...),
il ne manque que les fruits à éplucher. J'ai honte mais je n'ai jamais appris à éplucher un fruit en utilisant un couteau (ça, j'y arrive, mais le faire à table avec l'art bourgeois de le bienséance.... Il y a un épisode d'Hercule Poirot en téléfilm britannique où, à table, il épluche une mangue avec couteau, fourchette et cuillère à soupre. J'en rève encore...).
Dur après de se sentir normal. L'espace social de normalité est diablement restreint.....
Invité- Invité
Re: Je suis Alphonse Doinel, le fils d'Antoine
Oui, changes de sujet!!
J'ai complètement abandonné l'idée d'être un jour "normal".
Tiens, d'ailleurs, une phrase que j'ai lue dans un bouquin sur l'hypersensibilité il y a peu :
"La plus grande erreur concernant la sensibilité ( et surtout l'hypersensibilité) est de la considérer comme incongrue, gênante, ou pire : "pathologique". Notre monde contemporain a tropo tendance à tout vouloir "normaliser", donc "morbidiser"(rendre morbide), en faisant croire hâtivement et sans honnêteté que tout ce qui sort des cases "normal" et "standard" relève de la maladie. Pourtant, un des fondements de l'équilibre psychique, donc de la santé, réside dans la vigilance à ne pas croire ce que les autres disent de nous, et surtout de ne pas s'y réduire. Il est déjà bien difficile de se connaître soi(même ; l'autre peut difficilement nous connaître mieux que nous-mêmes. Cela n'empêche pas, bien entendu, d'écouter de vrais amis avisés, qui perçoivent nos façons d'être au monde et en relation, et peuvent témoigner de ce qu'ils constatent chez nous, sans nous juger."
J'ai complètement abandonné l'idée d'être un jour "normal".
Tiens, d'ailleurs, une phrase que j'ai lue dans un bouquin sur l'hypersensibilité il y a peu :
"La plus grande erreur concernant la sensibilité ( et surtout l'hypersensibilité) est de la considérer comme incongrue, gênante, ou pire : "pathologique". Notre monde contemporain a tropo tendance à tout vouloir "normaliser", donc "morbidiser"(rendre morbide), en faisant croire hâtivement et sans honnêteté que tout ce qui sort des cases "normal" et "standard" relève de la maladie. Pourtant, un des fondements de l'équilibre psychique, donc de la santé, réside dans la vigilance à ne pas croire ce que les autres disent de nous, et surtout de ne pas s'y réduire. Il est déjà bien difficile de se connaître soi(même ; l'autre peut difficilement nous connaître mieux que nous-mêmes. Cela n'empêche pas, bien entendu, d'écouter de vrais amis avisés, qui perçoivent nos façons d'être au monde et en relation, et peuvent témoigner de ce qu'ils constatent chez nous, sans nous juger."
Super PY est rive- Messages : 4432
Date d'inscription : 09/10/2009
Age : 39
Localisation : environ par la
Re: Je suis Alphonse Doinel, le fils d'Antoine
Ours, heureux de voir que je ne suis pas le seul handicapé dans le coin, avec mes deux mains gauches (la vraie gauche étant encore de loin la plus "adroite").
PY, je pense que j'ai toujours plus ou moins réussi à ne pas être considéré comme vraiment "anormal" pour la plupart, au prix de ne pas être vraiment "cernable". Je me suis souvent dit que si on demandait à des personnes qui ont croisé mon chemin de me décrire, à la manière d'un documentaire où les témoignages s'entrecroisent, on aurait bien du mal à établir un portrait cohérent de moi. C'est d'ailleurs une description personnelle d'un tel patchwork qui a amené une personne à me conseiller de me documenter sur la douance.
Re: Je suis Alphonse Doinel, le fils d'Antoine
Doinel a écrit:PY, je pense que j'ai toujours plus ou moins réussi à ne pas être considéré comme vraiment "anormal" pour la plupart, au prix de ne pas être vraiment "cernable". Je me suis souvent dit que si on demandait à des personnes qui ont croisé mon chemin de me décrire, à la manière d'un documentaire où les témoignages s'entrecroisent, on aurait bien du mal à établir un portrait cohérent de moi. C'est d'ailleurs une description personnelle d'un tel patchwork qui a amené une personne à me conseiller de me documenter sur la douance.
Je suis entièrement concernée par ce que tu écris. Le patchwork de ma personnalité serait considéré comme anormal si je le révélais en entier aux personnes que je rencontre. Mais je m'en suis sortie comme "indiscernable" en triant les parties de moi que je montrais selon les possibilités que chaque situation ou personne m'accordait.
Invité- Invité
Re: Je suis Alphonse Doinel, le fils d'Antoine
Oui ce patchwork. Je me suis longtemps dit que parmi les traits de personnalités souvent contradictoires que je pouvais montrer selon les circonstances, certains étaient vrais, d'autres étaient faux et faisaient partie de mes défenses, d'un faux self. Puis j'ai réalisé que non. Bien sur il y a des masques, des moyens de défense, mais ils restent superficiels et peuvent s’ôter avec plus ou moins de facilité. Et derrière, il y a bien ces caractères paradoxaux, tout aussi authentiques les uns que les autres.
Ce n'est pas quelque chose de facile à accepter parce que ce n'est pas ce qu'on apprend en observant les gens "normaux", en lisant des romans ou en regardant des films. Ou, pour revenir à la citation de PY, cela semble relever de la pathologie.
Re: Je suis Alphonse Doinel, le fils d'Antoine
Doinel a écrit:.../...
ce n'est pas ce qu'on apprend en observant les gens "normaux", en lisant des romans ou en regardant des films
.../...
Je pense qu'on apprend par imitation de ce qui nous entoure.
Mais si ce qui nous entoure nous rejette parce qu'on est trop différent, ou si on le rejette parce qu'il est si incompréhensible, cela devient bien plus complexe.
Pourtant, nous avons appris, nous sommes socialisés, "à la va comme j'te pousse",
Nous sommes hétérogènes, faits de bric et de broc, avec ce qui restait.
Même entre nous, nous n'arrivons pas à nous comprendre par moment.
Nous nous savons étranges et avec cette conscience de "tout" cette étrangeté nous fait souffrir ; c'est au moins notre point commun.
Je ne fais pas le bisounours, Il y a ici des sal..... de p.... d'enc.... de perv... Que ce soit bien clair, je ne suis dupe de rien.
Mais j'essaye de retenir comme ligne de conduite 2 titres de fils : "Je nous prie de nous aimer" et " Je m'étais tout simplement désaccordée du monde....".
Je ne sais pas si vraiment cela a un rapport avec ce que tu écris.
J'avais envie de te dire cela, alors je lance ces mots dans les airs, à ton bon soin.
Belle journée.
Invité- Invité
Re: Je suis Alphonse Doinel, le fils d'Antoine
Ca a un rapport Ours. Merci.
Moi, il y a deux titres de fils qui me touchent particulièrement et me font regretter la vacuité du mien: celui de Magox et "Bonjour et Merci d'exister".
Ma ligne de conduite, je l'ai essentiellement puisée chez Georges. Une des choses qui me touchent chez lui, c'est que ses chansons se répondent. Toute chanson un peu vacharde est contrebalancée par une autre. Il condamne les groupes, il sauve toujours les individus.
Moi, il y a deux titres de fils qui me touchent particulièrement et me font regretter la vacuité du mien: celui de Magox et "Bonjour et Merci d'exister".
Ma ligne de conduite, je l'ai essentiellement puisée chez Georges. Une des choses qui me touchent chez lui, c'est que ses chansons se répondent. Toute chanson un peu vacharde est contrebalancée par une autre. Il condamne les groupes, il sauve toujours les individus.
Re: Je suis Alphonse Doinel, le fils d'Antoine
Doinel a écrit:
Il condamne les groupes, il sauve toujours les individus.
Bien vrai et très finement remarqué
Me fait penser à "Le nombril des femmes d'agents".
Invité- Invité
Re: Je suis Alphonse Doinel, le fils d'Antoine
Ceux et celles qui pensent que Brassens étaient misogyne devraient plus l'écouter parce qu'il a écrit parmi les plus belles chansons sur les femmes.
Il a eu des chansons très anticléricales et anti-flics, mais il faut aussi écouter La Marguerite ou celle ci:
Brassens est une institution. De gauche ou de droite, catho ou athée, il est de bon ton de l'aimer. On trouve maintenant rigolotes ses chansons les plus lestes ou gentiment subversives, comme Fernande, Hécatombe ou Le Gorille. Mais il reste un bon nombre de chansons dans son répertoire qui ne peuvent que faire tiquer la plupart des gens, "Brassens je l'aime bien mais là...".
Il a eu des chansons très anticléricales et anti-flics, mais il faut aussi écouter La Marguerite ou celle ci:
Brassens est une institution. De gauche ou de droite, catho ou athée, il est de bon ton de l'aimer. On trouve maintenant rigolotes ses chansons les plus lestes ou gentiment subversives, comme Fernande, Hécatombe ou Le Gorille. Mais il reste un bon nombre de chansons dans son répertoire qui ne peuvent que faire tiquer la plupart des gens, "Brassens je l'aime bien mais là...".
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