Flying on the other side ;)
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Re: Flying on the other side ;)
Oui, tirée de l'expérience....
mais aussi de l'ouverture d'esprit que chacun peut avoir..... ( ou pas..)
mais aussi de l'ouverture d'esprit que chacun peut avoir..... ( ou pas..)
Lemniscate le papillon- Messages : 6348
Date d'inscription : 29/06/2012
Re: Flying on the other side ;)
L'échange et le partage n'impliquent pas le consensus.
Chacun peut avoir sa propre vérité d'une même réalité, parce que nous sommes uniques et singuliers.
La différence est une richesse, pas une source de séparation, à mon sens.
Ecouter, entendre, discuter, mais pas forcément adhérer ou faire adhérer ...
Et puis nous sommes tous à des stades différents de nos questionnements, qui eux mêmes changeront dans le temps ...
La vie par nature est labile ... alors pourquoi perdre du temps et de l'énergie à chercher un gagnant quand la richesse est dans l'échange lui même ?
Chacun peut avoir sa propre vérité d'une même réalité, parce que nous sommes uniques et singuliers.
La différence est une richesse, pas une source de séparation, à mon sens.
Ecouter, entendre, discuter, mais pas forcément adhérer ou faire adhérer ...
Et puis nous sommes tous à des stades différents de nos questionnements, qui eux mêmes changeront dans le temps ...
La vie par nature est labile ... alors pourquoi perdre du temps et de l'énergie à chercher un gagnant quand la richesse est dans l'échange lui même ?
Re: Flying on the other side ;)
Ah ben si "ou pas", le choix est vite fait ... plutôt que de dépenser de l'énergie, on laisse le temps passer en faisant autre chose, n'est-ce pas ?
Invité- Invité
Re: Flying on the other side ;)
Ce qui ne parait pas pertinent un jour peut le devenir ensuite ...
L'humain est en perpétuelle reconstruction, physique et psychique.
L'humain est en perpétuelle reconstruction, physique et psychique.
Re: Flying on the other side ;)
renarde20 a écrit:L'échange et le partage n'impliquent pas le consensus.
Chacun peut avoir sa propre vérité d'une même réalité, parce que nous sommes uniques et singuliers.
La différence est une richesse, pas une source de séparation, à mon sens.
Ecouter, entendre, discuter, mais pas forcément adhérer ou faire adhérer ...
Et puis nous sommes tous à des stades différents de nos questionnements, qui eux mêmes changeront dans le temps ...
La vie par nature est labile ... alors pourquoi perdre du temps et de l'énergie à chercher un gagnant quand la richesse est dans l'échange lui même ?
Tout à fait renarde20. TOUT A FAIT !!! Je vais encore te citer là dans ce qui me marque le plus parce que je ressens exactement la même chose !!!
" Chacun peut avoir sa propre vérité d'une même réalité, parce que nous sommes uniques et singuliers. "
" ... alors pourquoi perdre du temps et de l'énergie à chercher un gagnant quand la richesse est dans l'échange lui même ? "
En rajoutant, et je pense que tu en sera pour grande partie d'accord, qu'il est pratiquement nécessaire que tous les interlocuteurs en " prise " adhèrent à ce consensus.
Invité- Invité
Re: Flying on the other side ;)
avec vous...
Il ne faut pas s'arreter aux apparences.... et essayer de voir au delà
Il ne faut pas s'arreter aux apparences.... et essayer de voir au delà
Lemniscate le papillon- Messages : 6348
Date d'inscription : 29/06/2012
Age : 55
Localisation : Gard
Re: Flying on the other side ;)
renarde20 a écrit:Ce qui ne parait pas pertinent un jour peut le devenir ensuite ...
L'humain est en perpétuelle reconstruction, physique et psychique.
Yes Donc le comprendre pour soi implique le reconnaitre à l'autre. Mais, parfois, cela donne l'impression d'un aveu de faiblesse. Les interprétations humaines liées au pouvoir et à l'égo sont tenaces.
Mouvement brownien, renarde20 (vidéo ci-dessous), voilà ce que me rappelle la permanence de la construction physique et psychique que tu évoques (je ne me reconnais pas dans le terme de reconstruction, parce que je pense que notre évolution reste un cheminement, Tu vois, j'ai changé d'avis . je disais me reconstruire, maintenant, je pense que je " mute" simplement).
http://www.youtube.com/watch?v=yNhB6lcxBAc
Dernière édition par Mjöllnir le Ven 15 Fév 2013 - 20:56, édité 2 fois
Invité- Invité
Re: Flying on the other side ;)
Lemniscate a écrit: avec vous...
Il ne faut pas s'arreter aux apparences.... et essayer de voir au delà
Se lancer ? renarde20 à posé sur son fil une très belle image. Celle d'un oiseau prenant son envol. Quittant son environnement pour se découvrir en même temps qu'il parcours le monde. Je crois aussi que l'introspection part du même principe, et me demande même si elle n'est pas un des préalables.
Invité- Invité
Re: Flying on the other side ;)
Salut Mjo
Ta lecture, m'avait amener a vouloir porter à ta connaissance un texte.
Puis je m'étais ravisé dans un mélange de peur d’ingérence et celle de manquer d'a propos.
Ce qui après réflexion était assez stupide de ma part ^^, il m'aura fallut cet "n"ième départ/retour ^^ pour enfin te le proposer.
Bref, je met le texte que je souhaitais partager en spoiler (un peu long et j'ai pas non lus envie de d'interrompre ta loghorré ) et tu en fera ce que tu en voudra, juste que je crois que pour moi il fut l'expression ( malgré ses carences et un aspect contradictoirement "dogmatique" ) d'une intuition que je n'avais jamais sut formuler.
Amicalement
Ta lecture, m'avait amener a vouloir porter à ta connaissance un texte.
Puis je m'étais ravisé dans un mélange de peur d’ingérence et celle de manquer d'a propos.
Ce qui après réflexion était assez stupide de ma part ^^, il m'aura fallut cet "n"ième départ/retour ^^ pour enfin te le proposer.
Bref, je met le texte que je souhaitais partager en spoiler (un peu long et j'ai pas non lus envie de d'interrompre ta loghorré ) et tu en fera ce que tu en voudra, juste que je crois que pour moi il fut l'expression ( malgré ses carences et un aspect contradictoirement "dogmatique" ) d'une intuition que je n'avais jamais sut formuler.
- Spoiler:
- Au cours des âges, l’homme a toujours cherché un quelque-chose, au-delà de lui-même, au-delà du bien-être: un quelque-chose que l’on appelle Dieu, ou la réalité, ou l’intemporel, que les contingences, la pensée, la corruption humaine ne peuvent altérer.
L’homme s’est toujours posé, au sujet de l’existence, la question fondamentale:
« De quoi s’agit-il? La vie a-t-elle un sens? »
Plongé dans l’énorme confusion des guerres, des révoltes, des brutalités, des incessants conflits religieux, idéologiques, nationaux, il se demande, avec un sens intime de frustration, comment en sortir, que veut dire vivre, et s’il n’existe rien au-delà.
Et ne trouvant pas cet innommable aux mille noms qu’il a toujours cherché, il a recours à la foi en un Sauveur ou en un idéal: à la foi qui invariablement suscite la violence.
En cette perpétuelle bataille que l’on appelle vivre, on cherche à établir un code de comportement adapté à la société, communiste ou prétendument libre, dans laquelle on a été élevé.
Nous obéissons à certaines règles de conduite, en tant qu’elles sont parties intégrantes de notre tradition, hindoue, islamique, chrétienne ou autre.
Nous avons recours à autrui pour distinguer la bonne et la mauvaise façon d’agir, la bonne et la mauvaise façon de penser. En nous y conformant, notre action et notre pensée deviennent mécaniques, nos réactions deviennent automatiques. Nous pouvons facilement le constater en nous-mêmes.
Depuis des siècles, nous nous faisons alimenter par nos maîtres, par nos autorités, par nos livres, par nos saints, leur demandant de nous révéler tout ce qui existe au-delà des collines, au-delà des montagnes, au-delà de la Terre. Si leurs récits nous satisfont, c’est que nous vivons de mots et que notre vie est creuse et vide: une vie, pour ainsi dire de « seconde main ».
Nous avons vécu de ce que l’on nous a dit, soit à cause de nos tendances, de nos inclinations, soit parce que les circonstances et le milieu nous y ont contraints.
Ainsi, nous sommes la résultante de toutes sortes d’influences et il n’y a rien de neuf en nous, rien que nous ayons découvert par nous-mêmes, rien d’originel, de non corrompu, de clair.
L’histoire des théologies nous montre que les chefs religieux ont toujours affirmé qu’au moyen de rituels, que par des répétitions de prières ou de mantras, que par l’imitation de certains comportements, par le refoulement des désirs, par des disciplines mentales et la sublimation des passions, que par un frein, imposé aux appétits, sexuels et autres, on parvient après s’être suffisamment torturé l’esprit et le corps, à trouver un quelque-chose qui transcende cette petite vie.
Voilà ce que des millions de personnes soi-disant religieuses ont fait au cours des âges ; soit en s’isolant, en s’en allant dans un désert, sur une montagne ou dans une caverne ; soit en errant de village en village avec un bol de mendiant ; ou bien en se réunissant en groupes, dans des monastères,en vue de contraindre leur esprit à se conformer à des modèles établis.
Mais un esprit torturé, dont les ressorts sont brisés, qui n’aspire plus qu’à échapper aux difficultés de la vie, qui a rejeté le monde extérieur parce que des conformismes et des disciplines l’ont abêti – un tel esprit, chercherait-il longtemps, ne trouverait jamais que l’image de sa propre déformation.
Donc il me semble que la recherche en vue de découvrir s’il existe ou non un quelque-chose au-delà de cette existence angoissée, coupable, apeurée, compétitive, doit s’orienter dans une direction complètement différente.
L’approche traditionnelle consiste à aller de la périphérie vers l’intérieur, avec l’idée que le temps, les dévotions, le renoncement permettront d’atteindre graduellement cette fleur intérieure, cette beauté intérieure, cet amour. En bref, on fait tout ce qu’il faut pour se rendre étroit et mesquin, pour se dégrader:
« Épluchez petit à petit ; prenez du temps ; demain ou la prochaine vie feront l’affaire… »
et lorsque, enfin, on arrive au centre, on s’aperçoit qu’il n’y a rien, parce qu’on s’est rendu amorphe, incapable, insensible.
Ayant observé ce processus, on est amené à se demander s’il n’existe pas une approche inverse: ne serait-il pas possible d’exploser à partir du centre?
Le monde entier accepte et pratique l’approche traditionnelle. La cause fondamentale du désordre en nous-mêmes est cette recherche d’une réalité promise par autrui.
Nous obéissons mécaniquement à celui qui nous promet une vie spirituelle confortable. Alors que la plupart d’entre nous sont opposés à la tyrannie politique et à la dictature, c’est extraordinaire à quel point nous acceptons l’autorité et la tyrannie de ceux qui déforment nos esprits et qui faussent notre mode de vie. Donc, si nous rejetons complètement – non en pensée, mais en fait – toutes les prétendues autorités spirituelles, toutes les cérémonies religieuses, les rituels et les dogmes, cela veut dire que nous nous retrouvons seuls et que nous sommes déjà en conflit avec la société: en somme, nous cessons d’être ce que l’on appelle des être humains « respectables ».
Cet être humain « respectable » ne peut en aucune façon parvenir ne serait-ce qu’à proximité de ce quelque-chose, de cette infinie, de cette immesurable réalité.
Supposons maintenant que vous ayez rejeté, comme étant totalement erronée, la voie traditionnelle ; vous ne faites que réagir contre elle, vous engendrez en vous-mêmes un nouveau prototype qui sera un nouveau piège.
Si vous vous dites, intellectuellement, que ce rejet est une excellente idée, et n’agissez pas en conséquence, vous n’irez pas plus loin. Si, cependant, vous reniez cette approche parce que vous comprenez qu’elle manque de maturité, et qu’elle est stupide, si vous la rejetez en y appliquant une intelligence profonde parce que vous êtes libres et que vous n’avez pas peur, vous serez la cause d’un grand trouble en vous-mêmes et autour de vous, mais vous aurez échappé au piège de la respectabilité. Alors vous vous apercevrez que vous ne serez plus dans un état de recherche.
Et c’est bien cela qu’il faut commencer par apprendre: ne plus chercher.
En somme, chercher la vérité c’est passer de la vitrine d’une boutique à une autre.
La question de savoir s’il existe un Dieu, une Vérité, une Réalité (selon le nom qu’on veut lui donner) ne peut jamais trouver de réponse dans des livres, chez des prêtres, des philosophes, ou des Sauveurs.
Personne et rien ne peut répondre à cette question si ce n’est vous-mêmes, et c’est pour cela que la connaissance de soi est nécessaire.
Manquer de maturité c’est manquer de se connaître.
Se connaître est le début de la sagesse.
Et qu’êtes-vous?…
Ce vous individuel, qu’est-il?
Je pense qu’il y a une différence entre l’être humain et l’individu. L’individu est une entité locale, qui vit dans tel pays, qui appartient à telle culture, à telle société, à telle religion.
L’être humain n’est pas une entité locale. Il est partout. Si l’individu n’agit que dans un coin du vaste champ de la vie, son action n’aura aucun lien avec la totalité. Veuillez donc tenir présent à l’esprit que ce dont nous parlons est la totalité, non la partie, car dans le plus grand est le plus petit, mais dans le plus petit, le plus grand n’est pas.
L’individu est cette petite entité, conditionnée, misérable et frustrée, que satisfont ses petits dieux et ses petites traditions, tandis que l’être humain se sent responsable du bien-être total, de la totale misère et de la totale confusion du monde.
Nous, les êtres humains, somme ce que nous avons été pendant des millions d’années, colossalement avides, envieux, agressifs, jaloux, angoissés et désespérés, avec d’occasionnels éclairs de joie et d’amour.
Nous sommes une étrange mixture de haine, de peur et de gentillesse ; nous sommes à la fois violents et en paix. Il y a eu un progrès extérieur depuis le char à bœufs jusqu’à l’avion à réaction, mais psychologiquement l’individu n’a pas du tout changé et c’est l’individu qui, dans le monde entier, a créé les structures des sociétés. Les structures sociales extérieures sont les résultantes des structures intérieures, psychologiques, qui constituent nos relations humaines, car l’individu est le résultat de l’expérience totale de l’homme, de sa connaissance et de son comportement. Chacun de nous est l’entrepôt de tout le passé. L’individu est l’humain qui est toute l’humanité. L’histoire entière de l’homme est écrite en nous-mêmes.
Veuillez, je vous prie, observer ce qui agit aussi bien en vous-mêmes qu’en dehors de vous, dans la société de compétition où vous vivez: une volonté de puissance, le désir d’acquérir une situation sociale, du prestige, un nom, la recherche du succès… observez les réussites dont vous êtes si fiers, le champ global que vous appelez vivre ; observez les conflits dans tous les domaines des relations, et la haine, la brutalité, les antagonismes, les guerres sans fin qu’ils provoquent.
Ce champ, cette vie, est tout ce que nous connaissons ; et comme nous sommes incapables de comprendre l’énorme bataille de l’existence, nous en avons peur et essayons de nous en évader par toutes sortes d’artifices.
Et nous avons peur, aussi, de l’inconnu, peur de la mort, peur de ce qui se cache au-delà de demain.
Ainsi, nous avons peur du connu et peur de l’inconnu.
Telle est notre vie quotidienne, en laquelle il n’y a pas d’espoir et où toutes les philosophies, toutes les théologies ne sont que des évasions hors de la réalité de ce qui « est » en tout état de fait.
Les structures de tous les changements extérieurs qu’amènent les guerres, les révolutions, les réformes, les lois ou les idéologies, ont été incapables de modifier la nature profonde de l’homme, donc des sociétés.
En tant qu’individus humains vivant dans la monstrueuse laideur de ce monde, demandons nous donc s’il est possible de mettre fin à des sociétés basées sur la compétition, la brutalité et la peur.
Posons-nous cette question, non pas comme une spéculation ou un espoir, mais de telle sorte qu’elle puisse rénover nos esprits, les rendre frais et innocents, et faire naître un monde totalement neuf. Cela ne peut se produire, je pense, que si chacun de nous reconnaît le fait central que nous, individus, en tant qu’être humains, en quelque partie du monde que nous vivions, ou à quelque culture que nous appartenions, sommes totalement responsables de l’état général du monde.
Nous sommes, chacun de nous, responsables de chaque guerre, à cause de l’agressivité de notre propre
vie, à cause de notre nationalisme, de notre égoïsme, de nos dieux, de nos préjugés, de nos idéaux, qui nous divisent.
Ce n’est qu’en nous rendant compte – non pas intellectuellement mais d’une façon aussi réelle et actuelle qu’éprouver la faim ou la douleur – que vous et moi sommes responsables de la misère dans le monde entier parce que nous y avons contribué dans nos vies quotidiennes et que nous faisons partie de cette monstrueuse société, de ses guerres, ses divisions, sa laideur, sa brutalité, et son avidité – ce n’est qu’alors que nous agirons.
Mais que peut faire un être humain?
Que pouvons-nous faire, vous et moi, pour créer une société complètement différente?
Nous nous posons là une question très sérieuse: est-il possible de faire quoi que ce soit? Que peut-on faire?… Quelqu’un pourrait-il nous le dire? De soi-disant guides spirituels – qui sont censés comprendre ces choses mieux que nous – nous l’ont dit en essayant de nous déformer, de nous mouler selon certains modèles, et cela ne nous a pas menés loin ; des savants nous l’ont dit en termes érudits et cela ne nous a pas conduits plus loin.
On nous a affirmé que tous les sentiers mènent à la vérité: l’un a son sentier en tant qu’Hindou, l’autre a le sien en tant que Chrétien, un autre encore est Musulman, et ils se rencontrent tous à la même porte – ce qui est, si vous y pensez, évidemment absurde.
La Vérité n’a pas de sentier, et c’est cela sa beauté: elle est vivante.
Une chose morte peut avoir un sentier menant à elle, car elle est statique.
Mais lorsque vous voyez que la vérité est vivante, mouvante, qu’elle n’a pas de lieu où se reposer, qu’aucun temple, aucune mosquée ou église, qu’aucune religion, qu’aucun maître ou philosophe, bref que rien ne peut vous y conduire – alors vous verrez aussi que cette chose vivante est ce que vous êtes en toute réalité: elle est votre colère, votre brutalité, votre violence, votre désespoir.
Elle est l’agonie et la douleur que vous vivez.
La vérité est en la compréhension de tout cela, vous ne pouvez le comprendre qu’en sachant le voir dans votre vie. Il est impossible de le voir à travers une idéologie, à travers un écran de mots, à travers l’espoir et la peur.
Nous voyons donc que nous ne pouvons dépendre de personne.
Il n’existe pas de guide, pas d’instructeur, pas d’autorité.
Il n’y a que nous et nos rapports avec les autres et avec le monde.
Il n’y a pas autre chose.
Lorsque l’on s’en rend compte, on peut tomber dans un désespoir qui engendre du cynisme ou de l’amertume, ou, nous trouvant en présence du fait que nous et nul autre sommes responsables de nos pensées, de nos sentiments, et de nos actes, nous cessons de nous prendre en pitié.
En général, nous prospérons en blâmant les autres, ce qui est une façon de se prendre en pitié.
Pouvons-nous donc, vous et moi, provoquer en nous-mêmes – sans aucune influence extérieure, sans nous laisser persuader, sans crainte de punition – pouvons-nous provoquer dans l’essence même de notre être une révolution totale, une mutation psychologique, telles que la brutalité, la violence, l’esprit de compétition, l’angoisse, la peur, l’avidité, et toutes les manifestations de notre nature qui ont construit cette société pourrie où nous vivons quotidiennement, cessent d’exister?
Il est important de comprendre au départ que je ne cherche pas à formuler quelque philosophie, quelque concept, idée ou structure théologique.
Il m’apparaît que toutes les idéologies sont totalement idiotes.
Ce qui importe, ce n’est pas d’adopter une philosophie de la vie, mais d’observer ce qui a lieu, en toute vérité, dans notre vie quotidienne, intérieurement et extérieurement. Si vous l’observez de très près et si vous l’examinez, vous verrez que tout ce qui se passe est basé sur des conceptions intellectuelles ; et pourtant, l’intellect n’est pas toute la sphère de l’existence: ce n’en est qu’un fragment, et un fragment, quelque habile que soit son assemblage, quelque antique que soit sa tradition, n’est encore qu’une petite partie de l’existence, tandis que ce qui nous importe c’est la totalité de la vie.
Lorsque nous voyons ce qui a lieu dans le monde, nous commençons à comprendre que ce n’est pas l’effet de deux processus, l’un extérieur, l’autre intérieur, mais qu’il n’existe qu’un seul processus unitaire, un seul mouvement entier, total: le mouvement intérieur s’exprimant en tant qu’extérieur et l’extérieur réagissant à son tour sur l’intérieur.
Être capable de regarder tout cela, me semble être la seule chose dont nous ayons besoin, car lorsque nous savons regarder, l’ensemble devient très clair et regarder n’exige ni philosophie ni maître.
Il n’est guère utile qu’on vous dise « comment » regarder: regardez, et voilà tout.
Pouvez-vous, alors, voyant le tableau général de ce qui est, le voyant, non pas intellectuellement, mais en fait, pouvez-vous aisément, spontanément, vous transformer?
Là est le point essentiel: est-il possible de provoquer une révolution totale dans la psyché?
Je me demande comment vous réagissez à une telle question.
Peut-être pensez-vous que vous ne voulez pas changer.
C’est le cas de beaucoup de personnes, surtout de celles qui se sentent en sécurité socialement et économiquement ; ou de celles qui sont fermement établies dans leurs croyances dogmatiques et qui, volontiers, s’acceptent telles qu’elles sont et acceptent le monde tel qu’il est (ou tel qu’il serait si on le modifiait quelque peu). Ce n’est pas à ces personnes-là que nous nous adressons.
Vous pourriez aussi penser, d’une façon plus subtile, que l’entreprise est trop difficile, qu’elle n’est pas pour vous. Dans ce cas vous vous seriez bloqués, vous auriez cessé de vous interroger et il serait inutile de prolonger notre entretien.
Vous pourriez encore me dire: « Je vois la nécessité d’un changement fondamental en moi, mais comment dois-je m’y prendre? Veuillez me montrer la voie, aidez-moi à atteindre ce but. » Dans ce cas, ce ne serait pas le changement qui vous intéresserait, ce ne serait pas une révolution totale: vous ne seriez qu’en quête d’une méthode, d’un système en vue de provoquer ce changement.
Si j’étais assez sot pour vous donner un système et si vous étiez assez sots pour l’adopter, vous ne feriez que copier, imiter, vous conformer, accepter, et en fin de compte ériger en vous-mêmes une autorité, laquelle provoquerait un conflit entre elle et vous.
Vous éprouveriez la nécessité de faire ce que l’on vous a dit, tout en vous sentant incapables de le faire. Vos inclinations, vos tendances, vos besoins seraient en conflit avec le système que vous croiriez devoir suivre et vous seriez dans un état de contradiction.
Vous mèneriez ainsi une double vie entre l’idéologie du système et la réalité de votre existence quotidienne. En essayant de vous conformer à l’idéologie, vous vous oblitéreriez vous mêmes tandis que ce qu’il y a de vrai n’est pas l’idéologie: la vérité est ce que vous êtes.
Si l’on essaie de s’étudier selon autrui, on demeure indéfiniment une personne « de seconde main ».
L’homme qui dit: « Je veux changer, dites-moi comment m’y prendre » peut paraître très profondément sincère et sérieux, mais il ne l’est pas. Il est à la recherche d’une autorité, dans l’espoir qu’elle mettrait de l’ordre dans sa vie.
Mais son ordre intérieur pourrait-il jamais être instauré par une autorité?
Un ordre imposé du dehors provoque presque toujours un désordre.
Tout cela peut être vu intellectuellement. Mais pouvez-vous le vivre en vérité, de telle sorte que votre esprit cesse de projeter toute autorité, celle d’un livre, d’un maître, d’un conjoint, d’un parent, d’un ami, de la société? Parce que nous avons toujours fonctionné dans le cadre de formules, celles-ci sont devenues notre idéal et notre autorité.
Mais aussitôt que nous voyons que la question « comment puis-je changer? » engendre une nouvelle autorité, nous en avons fini avec l’autorité, une fois pour toutes.
Reprenons clairement la question:
je vois la nécessité de changer complètement, depuis les racines de mon être ; je ne peux pas être tributaire d’une tradition parce que les traditions ont engendré cette colossale paresse que sont l’acceptation et l’obéissance ; je ne peux absolument compter sur personne ni sur rien, sur aucun maître, aucun Dieu, aucune croyance, aucun système, aucune pression ou influence extérieures…
Que se produit-il alors?
Et d’abord, peut-on rejeter toute autorité?
Si on le peut, c’est que l’on n’a plus peur. Et alors qu’arrive-t-il?
Lorsqu’on rejette une erreur dont on a porté le fardeau pendant des générations, qu’estce qui a lieu?…
N’arrive-t-il pas que l’on est animé d’un surcroît d’énergie?
On se sent davantage capable d’agir, on a plus d’élan, plus d’intensité, plus de vitalité. Si ce n’est pas cela que vous ressentez, c’est que vous n’avez pas rejeté le fardeau, c’est que vous ne vous êtes pas débarrassés du poids mort de l’autorité.
Mais lorsqu’on s’en est débarrassé et que l’on possède cette énergie en laquelle ne subsiste aucune peur, aucune crainte de se tromper, de ne pas savoir choisir entre le bien et le mal, cette énergie n’est elle pas, alors, la mutation?
Une immense énergie nous est nécessaire, et nous la dissipons dans la peur ; mais lorsque cette vitalité survient du fait que nous avons rejeté la peur sous toutes ses formes, c’est elle-même, cette énergie, qui provoque en nous une révolution radicale: nous n’avons pas à intervenir du tout.
Ainsi l’on reste seul avec soi-même et cet état est effectivement celui de l’homme qui considère ces questions avec beaucoup de sérieux: ne comptant sur l’aide de personne ni de rien, il est libre de s’en aller vers des découvertes.
La liberté est inséparable de l’énergie et celle-ci, étant libre, ne peut jamais rien faire qui soit erroné. La liberté diffère totalement de la révolte. La question de « faire bien » ou de « faire mal » ne se pose pas dans la liberté. Étant libre, on agit à partir de ce centre, on est donc sans peur. Un esprit dégagé de toute peur est capable de beaucoup aimer, et l’amour peut agir à son gré.
Ce que nous entreprendrons maintenant, c’est la connaissance de nous-mêmes, non pas cette connaissance selon moi ou selon tel analyste ou tel philosophe, car chercher à se connaître selon quelqu’un c’est recueillir des informations en ce qui le concerne, lui, et pas nous.
Or ce que nous voulons apprendre, c’est ce que nous sommes nous-mêmes.
Ayant bien compris que nous ne pouvons compter sur aucune autorité pour provoquer une révolution totale dans la structure de notre psyché, nous éprouvons une difficulté infiniment plus grande à rejeter notre propre autorité intérieure: celle qui résulte de nos petites expériences particulières, ainsi que de l’accumulation de nos opinions, de nos connaissances, de nos idées et idéaux. Hier, une expérience vécue nous a appris quelque chose et ce qu’elle nous a appris devient une nouvelle autorité. Cette autorité née de la veille est aussi destructrice que celle que consacrent dix siècles d’existence. Pour nous comprendre, nous n’avons besoin ni d’une autorité millénaire ni de celle d’hier, car nous sommes des êtres vivants, toujours en mouvement selon le flot de l’existence, jamais au repos. Si l’on s’examine du point de vue qu’impose l’autorité d’un passé mort, on manque de comprendre ce mouvement vivant, ainsi que la beauté et la qualité de ce mouvement.
Être libre de toute autorité, de la nôtre et de celle d’autrui, c’est mourir à tout ce qui est de la veille, de sorte qu’on a l’esprit toujours frais, toujours jeune, innocent, plein de vigueur et de passion. Ce n’est qu’en cet état que l’on apprend et que l’on observe. Et, à cet effet, il faut être conscient avec acuité de ce qui a lieu en nous-mêmes, sans vouloir le rectifier ni lui dire ce qu’il devrait être ou ne pas être, car dès que nous intervenons, nous établissons une autre autorité: un censeur.
Nous allons donc, maintenant, nous explorer nous-mêmes, tous ensemble.
Ne considérez pas qu’ici s’exprime une personne qui explique tandis que vous lisez, étant d’accord ou non au fur et à mesure que vous suivez des mots sur la page.
Ce que nous allons entreprendre c’est une expédition ensemble, un voyage de découverte dans les recoins les plus secrets de notre conscience. Et pour une telle aventure, on doit partir léger, on ne peut pas s’encombrer d’opinions, de préjugés, de conclusions: de tout ce vieux mobilier que nous avons collectionné pendant deux mille ans et plus.
Oubliez tout ce que vous savez à votre propre sujet ; oubliez tout ce que vous avez pensé de vous-mêmes ; nous allons partir comme si nous ne savions rien.
Hier il a plu lourdement et maintenant les cieux commencent à s’éclaircir: nous voici au seuil d’une journée toute neuve. Abordons-la comme si elle était la seule journée. Mettons-nous en route tous ensemble en laissant derrière nous les souvenirs des jours passés et commençons à nous comprendre, pour la première fois.
Amicalement
Iron D. Tramb- Messages : 744
Date d'inscription : 22/01/2013
Re: Flying on the other side ;)
Salut Flow
Tu es le bienvenu, tu le sais. Nous avons peu échangé, cependant, je pense que toi et moi ressentons, avec des mots quelques peu différents (encore une richesse de part les nuances qu'ils ouvrent) le même phénomène : Le lâcher prise dont ton texte s'inspire ou même rehausse le filigrane. La " pureté " de l'instant présent. renarde20 le résume très bien d'une autre façon ci-dessus en deux ou trois posts, au travers de sa pleine conscience de différences.
Merci encore de ta visite ici.
Amicalement
Tu es le bienvenu, tu le sais. Nous avons peu échangé, cependant, je pense que toi et moi ressentons, avec des mots quelques peu différents (encore une richesse de part les nuances qu'ils ouvrent) le même phénomène : Le lâcher prise dont ton texte s'inspire ou même rehausse le filigrane. La " pureté " de l'instant présent. renarde20 le résume très bien d'une autre façon ci-dessus en deux ou trois posts, au travers de sa pleine conscience de différences.
Merci encore de ta visite ici.
Amicalement
Invité- Invité
Re: Flying on the other side ;)
C'est plus sympa d'être en bande (soutien moral, vérification de l'équipement de l'autre, rigolade quant à l’atterrissage, bière partagée, etc. )
Invité- Invité
Re: Flying on the other side ;)
ouaou tu parti, je tristu, puis je riu, je fi autre chose ailleurs, t'es reviendu, j'étais pas là,
et maintenant je lis ça !
et tout ça !
et je vois ça et tout ça !
c'est génial !
… j'ai deux ou trois trucs qui remontent à la lecture, mais là, elle fait un bon choc, alors je vais les noter et reviendrai
… c'est tout bonnement super bravo les Z'âmis…
… j'en r'vienpu, non pas, si mais..
bon j'y va
et maintenant je lis ça !
et tout ça !
et je vois ça et tout ça !
c'est génial !
… j'ai deux ou trois trucs qui remontent à la lecture, mais là, elle fait un bon choc, alors je vais les noter et reviendrai
… c'est tout bonnement super bravo les Z'âmis…
… j'en r'vienpu, non pas, si mais..
bon j'y va
Re: Flying on the other side ;)
Hello Mag
Ouais, un petit coup de " Calgon " comme on dit. Histoire de faire partir les morceaux de calcaire qui encombraient mon raisonnement et mon lâcher-prise. Des fois les confrontations ont ça de bon qu'elles permettent de faire prendre un autre chemin à son esprit, de lui ouvrir d'autres espaces. Le monde n'est pas binaire, et même bien plus que ternaire à mon avis présent.
Je remercie les personnes qui m'ont aidé, aussi bien en partageant qu'en râlant ou en se moquant, parce que toute cette nourriture m'apporte à la fois réflexion et vue sur le monde. J'ai encore du chemin à faire. mais il commence vraiment à se montrer sous un beau jour
Aujourd'hui j'ai de nouveau senti le changement qui amène au printemps. Cela fait énormément d'années que je n'en était plus conscient. Je sens l'air plus léger, le temps s'est remis au beau, quelque chose bourgeonne. Et c'est aussi en moi. Une mutation ? Je le crois oui. En train de s'opérer.
A bientôt, pour, entre autre, lire tes réflexions.
Ouais, un petit coup de " Calgon " comme on dit. Histoire de faire partir les morceaux de calcaire qui encombraient mon raisonnement et mon lâcher-prise. Des fois les confrontations ont ça de bon qu'elles permettent de faire prendre un autre chemin à son esprit, de lui ouvrir d'autres espaces. Le monde n'est pas binaire, et même bien plus que ternaire à mon avis présent.
Je remercie les personnes qui m'ont aidé, aussi bien en partageant qu'en râlant ou en se moquant, parce que toute cette nourriture m'apporte à la fois réflexion et vue sur le monde. J'ai encore du chemin à faire. mais il commence vraiment à se montrer sous un beau jour
Aujourd'hui j'ai de nouveau senti le changement qui amène au printemps. Cela fait énormément d'années que je n'en était plus conscient. Je sens l'air plus léger, le temps s'est remis au beau, quelque chose bourgeonne. Et c'est aussi en moi. Une mutation ? Je le crois oui. En train de s'opérer.
A bientôt, pour, entre autre, lire tes réflexions.
Invité- Invité
Re: Flying on the other side ;)
Allez, avant d'aller filet manger, un lien que je trouve super :
http://hyperconscience.wordpress.com/2011/05/18/hyperconscience-de-linconscient-collectif-au-transpersonnel-vers-leveil-de-lintelligence-collective/
http://hyperconscience.wordpress.com/2011/05/18/hyperconscience-de-linconscient-collectif-au-transpersonnel-vers-leveil-de-lintelligence-collective/
Dernière édition par Mjöllnir le Ven 22 Fév 2013 - 17:42, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: Flying on the other side ;)
là c'est plutôt des songeries que je vis ! : je suis rentrée vers …définitivement à 17h après un faux retour … mais ça c'est une autre clé … non histoire...
rentrée donc de 48 h de séjour dans un autre espace temporel et mon champ morphogénétique est tout mélangé,
ou alors c'est moi qui suis décoiffée...
dé-couaf-fée des neurones aussi,
j'ai vu mon pt'it fiston on a fait un feu dans le tepee, j'ai dormi dans mon camion, j'ai pissé sous les étoiles, j'ai vu l'aube se lever… j'ai etc…
rentrée donc de 48 h de séjour dans un autre espace temporel et mon champ morphogénétique est tout mélangé,
ou alors c'est moi qui suis décoiffée...
dé-couaf-fée des neurones aussi,
j'ai vu mon pt'it fiston on a fait un feu dans le tepee, j'ai dormi dans mon camion, j'ai pissé sous les étoiles, j'ai vu l'aube se lever… j'ai etc…
Re: Flying on the other side ;)
Les chemins de la croissance (Michelle Larivey, psychologue)
Ce texte s'adresse principalement aux personnes qui s'occupent activement de leur développement personnel. Vous y verrez une description des principales étapes: Se faire une place, s'explorer, s'assumer ouvertement et résoudre ses transferts. Vous trouverez aussi des moyens efficaces de faciliter le passage d'une étape à une autre et les pièges à éviter.
Introduction
"Grow or Die". Croître ou mourir. Ce titre de livre est percutant, mais il traduit vraiment la réalité. Tout ce qui est vivant est soit dans un processus de croissance, soit dans en dégénérescence.
Il n'existe pas de stade inerte chez les vivants. Le rosier donne des boutons qui s'ouvrent lentement, les roses atteignent leur maturité dans toute leur splendeur et commencent immédiatement à se flétrir. Physiquement il en est ainsi de l'humain. Ayant atteint le maximum de son développement physique vers 25 ans, le processus de dégénérescence s'amorce.
Malgré cette réalité, les humains, dans bien des cas, s'acharnent à ne pas vouloir changer. Ils se refusent à grandir, même si la situation appelle un changement.
Marie a un mari qui va au-devant de ses besoins et se montre très enveloppant. Ça la satisfait car elle a beaucoup besoin de marques d'affection sans lesquelles elle est insécure.
Mais son milieu de travail n'est pas aussi chaud que son cocon familial. De fait, sa collègue de travail est plutôt froide et ne fait pas de cas d'elle. Marie enrage de ce manque de considération et fait durant plusieurs années, maints efforts pour faire changer le comportement de sa partenaire.
Lorsque j'interviens, elle est sur le point de quitter l'entreprise parce qu'au bord de la dépression. Cette situation est si intenable, que même sa vie familiale est empoisonnée par ses réactions. Mais il n'est pas question pour Marie de faire la démarche de développement psychique nécessaire pour devenir capable de tolérer de n'être pas minimalement aimée de tout le monde. Marie ne veut pas changer.
Croître, c'est changer. Changer pour le mieux, pour s'adapter lorsque nécessaire, pour traverser une difficulté qui nous empêche d'être satisfait, pour mieux se posséder, etc. En Auto-développement, l'approche dont s'inspire mon travail comme psychothérapeute, croître c'est plus particulièrement devenir continuellement de plus en plus sujet dans son existence. C'est exactement le contraire que de se vivre comme un objet à la merci de la vie, des événements, de l'entourage, des êtres aimés.
Si Marie, comme nous tous souvent, préfère l'immobilité et s'acharne à changer l'autre pour l'adapter à son besoin, ce n'est pas par mauvaise volonté, ou par paresse. Je crois que c'est essentiellement pour deux raisons :
1/ D'abord par peur d'être inconfortable ou de souffrir. Elle a, pense-t-elle, une recette gagnante dans le mode d'interaction de son milieu familial. Elle ne voit pas pourquoi elle l'abandonnerait.
2/ Mais c'est surtout, par ignorance qu'elle choisit l'immobilité. Marie ne sait pas combien elle y gagnerait en solidité personnelle si elle arrivait à être capable de vivre, même dans l'adversité.
Il n'y a pas de raison que Marie sache cela, à moins qu'elle ne soit une spécialiste du développement humain. C'est une réalité qui n'est absolument pas évidente.
Même si l'humain est mû de l'intérieur par une force qui le pousse à rechercher la satisfaction et même à se développer (cf. la tendance actualisante dont parle Abraham Maslow), il a souvent tendance à éviter ce qui le fait souffrir. Or, le changement passe toujours par une certaine souffrance, ou du moins un certain inconfort.
On accepte cette souffrance lorsqu'on sait qu'elle est temporaire et quelle prépare un mieux être. Comme disent les véliplanchistes extrêmes "Pain is only temporary" (entendre la joie est tellement grande qu'on est prêt à payer le prix qu'il faut).
Dans certains domaines où on s'y connaît, on peut faire ce choix éclairé. On s'entraîne, douloureusement, pour être en forme. On se prive dans l'espoir d'atteindre la silhouette rêvée. On étudie à se crever pour réussir son examen. Mais dans le domaine de la croissance personnelle, peu de gens possèdent les connaissances qui leur permettent de choisir la douleur pour un mieux-être ultérieur.
C'est la raison qui m'a poussée à offrir une conférence sur le thème "Les chemins de la croissance": fournir des éclaircissements qui permettent de voir son développement dans une perspective plus large. Je vois souvent des clients qui ont investi beaucoup d'énergie, d'argent et de temps dans toutes sortes d'activités de croissance et qui, au bout du compte, se retrouvent à peu près au même point qu'au départ. Parfois, ils sont confus, mêlés, découragés que leurs efforts n'aient pas donné plus de résultats, malgré la sincérité et la force de leur investissement personnel.
Que vous soyez parmi ces personnes où non, si vous êtes intéressé à demeurer en mouvement et si vous êtes préoccupé de votre développement comme personne, les réponses aux questions suivantes vous seront utiles.
- Quelles sont les étapes de la croissance ?
- Quelles sont les moyens de rendre notre démarche de développement personnel la plus efficiente ?
- Y a-t-il des conditions plus favorables que d'autres ?
Dans notre optique, il y a 3 grandes étapes de développement personnel. Ces trois étapes que je vais développer ici sont :
- Se faire une place;
- S'explorer;
- S'assumer.
1ère étape: Se faire une place
Se faire une place, c'est oser être réceptif à ce qui est important pour soi, à ce qui est vivant en soi. Cela revient essentiellement à être prêt à ressentir ses sentiments, à considérer d'un regard accueillant ses besoins et ses préoccupations.
Certaines personnes parviennent à l'âge adulte sans avoir réussi à se donner ainsi une place dans leur vie. Il est absolument essentiel qu'elle se consacrent à atteindre cet objectif. Plusieurs raisons expliquent pourquoi c'est si important.
1/ Nos émotions sont les données fournies par un système d'information qui nous renseigne continuellement sur nos besoins. Et pour vivre de façons satisfaisante, il faut prendre nos besoins en considération (ce qui suppose, bien sûr, qu'on apprend à se centrer pour qu'ils puissent émerger par ordre de priorité). Il est essentiel d'être à l'écoute de ce qui est important, de ce qui nous préoccupe; c'est ce qui nous permet d'avoir une vie pleine.
2/ La seule motivation de changement qui dure est celle qui vient de l'intérieur. Il est indispensable d'être à l'écoute et réceptif à soi pour y avoir accès. Sinon, on cherchera à se manipuler: on se dira qu'il faut arrêter de fumer, prendre plus de vacances, être plus gentille avec son amoureux. Où encore, on tentera de céder aux pressions de l'extérieur: "tu devrais...." sans que cela ait de sens pour nous.
3/ Pour devenir davantage sujet de sa vie, il faut être en contact avec sa vie (son corps, ses besoins, ses émotions, ce qui est important pour soi...).
Se faire ainsi une place, c'est aussi la garantie de n'être jamais la proie d'un gourou ou d'une secte. Personne ne peut alors se substituer à nous pour savoir ce qui est bon pour nous. Personne ne peut nous manipuler en répondant à nos besoins inconscients, car nous avons la capacité d'être en contact avec nos besoins.
Les moyens
Si devenu adulte on n'est pas parvenu à se faire une place, il est plus efficace de chercher de l'aide pour y arriver car on a développé des "plis" et on oppose des résistances à le faire.
Toute personne qui s'attarde quelque peu sur elle pour reconnaître ce qui la touche, ce qui lui importe et pour cerner ses besoins, se met automatiquement à devenir quelqu'un d'intéressant. C'est alors que naît le désir de se connaître davantage. On est intrigué par certains de nos comportements, on ne comprend pas pourquoi on n'arrive jamais à...etc. On est alors prêt pour la phase suivante.
Il existe cependant un danger (il se présentera d'ailleurs à toutes les phases), c'est d'en rester là. Passer à la phase suivante implique nécessairement de nouveaux défis, de nouvelles difficultés et nous avons probablement atteint un niveau de confort agréable qu'il n'est pas intéressant, à priori, de bouleverser.
Si on atteint un point où on se fait presque une religion de "s'écouter", de "prendre soin de soi", de "se faire plaisir", si on se met à trouver "qu'on est donc bien tout seul... que la vie est donc plus facile", il y a de bonnes chances qu'on soit en train d'éviter le passage normal à la phase suivante.
2ème étape: S'explorer
Si la première étape est complétée, on en viendra tout naturellement à l'exploration de soi. Celle-ci se fera harmonieusement, les sujets s'arrimant les uns aux autres.
C'est parce que le questionnement viendra de l'intérieur qu'il en sera ainsi. Et c'est parce qu'il se fera à partir de l'intérieur qu'il en restera quelque chose. C'est exactement le contraire de ce qui se produit lorsque l'exploration est conduite par des questions parachutées de l'extérieur comme celles qui viennent des autres ou qui nous sont suggérées par des auteurs.
J'ai vu beaucoup de personnes qui n'arrivaient à rien en essayant de mettre en pratique des conseils comme "change de genre de femme!", "sois ta propre mère", "aime-toi" ... Si ce conseil n'arrive par exactement au moment où la personne est rendue à cette étape précise dans sa démarche (un synchronisme infiniment rare), il est à toute fin pratique inutile.
Combien de personnes se sont perdues en cherchant à mettre en application des choses intéressantes et valables qu'elles avaient lues mais pour lesquelles elles n'avaient pas fait le cheminement préalable. Combien se sont retrouvés en mauvais état en suivant le conseil de leur gourou "d'adresser leur colère immédiatement à leurs parents, quelle que soit leur réaction"!
Je ne le répéterai jamais assez, pour être constructives, les expérimentations doivent être assumées et pour cela, il faut qu'elles soient commandées de l'intérieur. Les suggestions ne sont pas à bannir, mais elles doivent être évaluées soigneusement pour choisir celles qui nous conviennent au moment et au point précis où on se trouve.
Les moyens pour alimenter l'exploration
- La lecture;
- L'expérimentation active;
- Parler de nos découvertes avec d'autres.
Les moyens pour rendre la démarche plus efficace
- Traiter nos découvertes;
- Digérer les nouvelles expériences;
- Comprendre ce qu'on a vécu.
Durant cette phase on se rend compte qu'il y a certaines choses de soi qu'on préfère cacher aux autres. Il y a des sentiments, des besoins, des comportements qu'on n'est confortable d'avoir que lorsqu'on est seul avec soi. Par exemple :
- Mon opinion est claire, mais je n'arrive pas à l'exprimer en réunion.
- Je ne peux pas me permettre de n'être pas à mon meilleur devant les autres.
- Je n'arrive pas à dire non.
- Il m'est impossible de faire voir à un homme qu'il me plaît. C'est tellement vrai que je choisis ceux qui ne me plaisent pas.
Malgré les indices clairs que nous présentent ces constatations, le danger d'en rester-là nous guette encore une fois. On est en effet assez confortable avec soi, on réussit à avoir une vie relativement agréable et intéressante.
Pourquoi se forcer à passer à un autre stade ? D'ailleurs, y a-t-il un autre stade ? N'est-ce pas important de se suffire dans la vie ? L'important n'est-il pas d'être bien avec soi et d'être assez autonome pour avoir ses activités ? Toutes les rationalisations populaires de notre époque sont au service de notre goût de confort et de notre crainte du changement !
D'abord, il n'est pas évident qu'il existe un autre stade. Quant aux autres questions, la réponse de beaucoup de gens est un GROS OUI. Ils confondent "autonomie dans l'initiative pour répondre à ses besoins" et autarcie, c'est-à-dire, se suffire.
Mais aucun être vivant ne peut se suffire. Il a besoin de contact avec l'univers. Entre humains, le contact est indispensable pour combler les besoins affectifs qui perdurent la vie durant. Il est donc important de savoir qu'il existe une phase subséquente. Seul quelqu'un de familier avec ces étapes peut nous informer de leur existence !
3ème étape: S'assumer devant les autres
Cette étape est cruciale dans la vie de tout individu. C'est en réussissant, graduellement, à s'assumer devant les autres qu'on gagne la sérénité tant espérée. C'est un processus dans lequel on a avantage à être guidé par un expert car il est facile de s'égarer.
Par exemple, s'assumer devant les autres ne signifie pas "pouvoir faire quoi que ce soit devant les autres parce qu'on s'est durci". Cela n'a rien à voir non plus avec se "foutre" du monde.
Au contraire. C'est un cheminement dans lequel nous prenons le risque de nous respecter dans toute notre intégralité devant des personnes auxquelles on tient vraiment.
Les moyens de rendre cette démarche efficiente
Il est important de choisir un groupe où les gens auront des réactions vraies, ni complaisantes, ni exagérées. C'est essentiel pour pouvoir en tirer une vision réaliste de notre impact sur les autres. Il est important de choisir une approche qui encourage à s'assumer soi-même et qui ne cherche pas à faire adopter des attitudes et des comportements corrects.
En cours de démarche, on se rendra compte qu'il existe des personnes devant lesquelles il est plus difficile de s'assumer. Sans le savoir très clairement, nous investissons ces personnes d'un pouvoir particulier de nous reconnaître. On s'aperçoit qu'on trouve continuellement de telles personnes sur notre chemin et que parfois même on les cherche. S'affirmer devant ces personnes devient un défi supplémentaire, mais essentiel à notre satisfaction.
Le danger, ici aussi, c'est de renoncer à s'assumer devant ces personnes. En les évitant, par exemple.
Il est facile de trouver dans la littérature populaire et chez plusieurs conférenciers un encouragement à éviter les personnes qui réveillent nos vieilles blessures. Je ne pense pas qu'il faille les éviter. Au contraire. D'ailleurs une force intérieure nous pousse sur le chemin de ces personnes, pour régler ces vieux conflits. Mais encore faut-il savoir comment arriver à les régler.
C'est ici qu'on doit distinguer une deuxième partie de cette troisième étape, une partie où on cherche encore à s'assumer ouvertement devant autrui, mais avec des personnes spéciales. Il s'agit de s'assumer vraiment devant les personnes qui ont pour nous le plus d'importance.
Résoudre ses transfert
On est mûr pour cette démarche lorsqu'on commence à penser qu'il y a anguille sous roche du fait par exemple,
La répétition, l'intensité de nos réactions, le fait qu'elles soient si stéréotypées (toujours les mêmes dans une situation semblable) sont des signes qui ne trompent pas. Ils indiquent que nous revivons, dans le présent, des expériences antérieures non complétées.
Lorsqu'on remarque ces indices et qu'on veut y voir plus clair, on est vraisemblablement prêt à compléter ces situations qui empoisonnent notre vie. Mais pour être efficace dans cette démarche et pour ne pas se décourager devant les difficultés qu'on y rencontre, il est important d'être bien instrumenté.
Conclusion
Il est important de bien comprendre où on en est dans sa démarche de développement personnel. Il est impérieux de connaître les moyens appropriés pour s'aider à réaliser avec succès l'étape où on en est.
En étant bien orienté dans notre démarche de développement personnel, on économisera beaucoup de temps. On évitera aussi plusieurs expériences négatives qui laissent des traces profondes ou nous amènent à abandonner notre recherche.
Ce texte s'adresse principalement aux personnes qui s'occupent activement de leur développement personnel. Vous y verrez une description des principales étapes: Se faire une place, s'explorer, s'assumer ouvertement et résoudre ses transferts. Vous trouverez aussi des moyens efficaces de faciliter le passage d'une étape à une autre et les pièges à éviter.
Introduction
"Grow or Die". Croître ou mourir. Ce titre de livre est percutant, mais il traduit vraiment la réalité. Tout ce qui est vivant est soit dans un processus de croissance, soit dans en dégénérescence.
Il n'existe pas de stade inerte chez les vivants. Le rosier donne des boutons qui s'ouvrent lentement, les roses atteignent leur maturité dans toute leur splendeur et commencent immédiatement à se flétrir. Physiquement il en est ainsi de l'humain. Ayant atteint le maximum de son développement physique vers 25 ans, le processus de dégénérescence s'amorce.
Malgré cette réalité, les humains, dans bien des cas, s'acharnent à ne pas vouloir changer. Ils se refusent à grandir, même si la situation appelle un changement.
Marie a un mari qui va au-devant de ses besoins et se montre très enveloppant. Ça la satisfait car elle a beaucoup besoin de marques d'affection sans lesquelles elle est insécure.
Mais son milieu de travail n'est pas aussi chaud que son cocon familial. De fait, sa collègue de travail est plutôt froide et ne fait pas de cas d'elle. Marie enrage de ce manque de considération et fait durant plusieurs années, maints efforts pour faire changer le comportement de sa partenaire.
Lorsque j'interviens, elle est sur le point de quitter l'entreprise parce qu'au bord de la dépression. Cette situation est si intenable, que même sa vie familiale est empoisonnée par ses réactions. Mais il n'est pas question pour Marie de faire la démarche de développement psychique nécessaire pour devenir capable de tolérer de n'être pas minimalement aimée de tout le monde. Marie ne veut pas changer.
Croître, c'est changer. Changer pour le mieux, pour s'adapter lorsque nécessaire, pour traverser une difficulté qui nous empêche d'être satisfait, pour mieux se posséder, etc. En Auto-développement, l'approche dont s'inspire mon travail comme psychothérapeute, croître c'est plus particulièrement devenir continuellement de plus en plus sujet dans son existence. C'est exactement le contraire que de se vivre comme un objet à la merci de la vie, des événements, de l'entourage, des êtres aimés.
Si Marie, comme nous tous souvent, préfère l'immobilité et s'acharne à changer l'autre pour l'adapter à son besoin, ce n'est pas par mauvaise volonté, ou par paresse. Je crois que c'est essentiellement pour deux raisons :
1/ D'abord par peur d'être inconfortable ou de souffrir. Elle a, pense-t-elle, une recette gagnante dans le mode d'interaction de son milieu familial. Elle ne voit pas pourquoi elle l'abandonnerait.
2/ Mais c'est surtout, par ignorance qu'elle choisit l'immobilité. Marie ne sait pas combien elle y gagnerait en solidité personnelle si elle arrivait à être capable de vivre, même dans l'adversité.
Il n'y a pas de raison que Marie sache cela, à moins qu'elle ne soit une spécialiste du développement humain. C'est une réalité qui n'est absolument pas évidente.
Même si l'humain est mû de l'intérieur par une force qui le pousse à rechercher la satisfaction et même à se développer (cf. la tendance actualisante dont parle Abraham Maslow), il a souvent tendance à éviter ce qui le fait souffrir. Or, le changement passe toujours par une certaine souffrance, ou du moins un certain inconfort.
On accepte cette souffrance lorsqu'on sait qu'elle est temporaire et quelle prépare un mieux être. Comme disent les véliplanchistes extrêmes "Pain is only temporary" (entendre la joie est tellement grande qu'on est prêt à payer le prix qu'il faut).
Dans certains domaines où on s'y connaît, on peut faire ce choix éclairé. On s'entraîne, douloureusement, pour être en forme. On se prive dans l'espoir d'atteindre la silhouette rêvée. On étudie à se crever pour réussir son examen. Mais dans le domaine de la croissance personnelle, peu de gens possèdent les connaissances qui leur permettent de choisir la douleur pour un mieux-être ultérieur.
C'est la raison qui m'a poussée à offrir une conférence sur le thème "Les chemins de la croissance": fournir des éclaircissements qui permettent de voir son développement dans une perspective plus large. Je vois souvent des clients qui ont investi beaucoup d'énergie, d'argent et de temps dans toutes sortes d'activités de croissance et qui, au bout du compte, se retrouvent à peu près au même point qu'au départ. Parfois, ils sont confus, mêlés, découragés que leurs efforts n'aient pas donné plus de résultats, malgré la sincérité et la force de leur investissement personnel.
Que vous soyez parmi ces personnes où non, si vous êtes intéressé à demeurer en mouvement et si vous êtes préoccupé de votre développement comme personne, les réponses aux questions suivantes vous seront utiles.
- Quelles sont les étapes de la croissance ?
- Quelles sont les moyens de rendre notre démarche de développement personnel la plus efficiente ?
- Y a-t-il des conditions plus favorables que d'autres ?
Dans notre optique, il y a 3 grandes étapes de développement personnel. Ces trois étapes que je vais développer ici sont :
- Se faire une place;
- S'explorer;
- S'assumer.
1ère étape: Se faire une place
Se faire une place, c'est oser être réceptif à ce qui est important pour soi, à ce qui est vivant en soi. Cela revient essentiellement à être prêt à ressentir ses sentiments, à considérer d'un regard accueillant ses besoins et ses préoccupations.
Certaines personnes parviennent à l'âge adulte sans avoir réussi à se donner ainsi une place dans leur vie. Il est absolument essentiel qu'elle se consacrent à atteindre cet objectif. Plusieurs raisons expliquent pourquoi c'est si important.
1/ Nos émotions sont les données fournies par un système d'information qui nous renseigne continuellement sur nos besoins. Et pour vivre de façons satisfaisante, il faut prendre nos besoins en considération (ce qui suppose, bien sûr, qu'on apprend à se centrer pour qu'ils puissent émerger par ordre de priorité). Il est essentiel d'être à l'écoute de ce qui est important, de ce qui nous préoccupe; c'est ce qui nous permet d'avoir une vie pleine.
2/ La seule motivation de changement qui dure est celle qui vient de l'intérieur. Il est indispensable d'être à l'écoute et réceptif à soi pour y avoir accès. Sinon, on cherchera à se manipuler: on se dira qu'il faut arrêter de fumer, prendre plus de vacances, être plus gentille avec son amoureux. Où encore, on tentera de céder aux pressions de l'extérieur: "tu devrais...." sans que cela ait de sens pour nous.
3/ Pour devenir davantage sujet de sa vie, il faut être en contact avec sa vie (son corps, ses besoins, ses émotions, ce qui est important pour soi...).
Se faire ainsi une place, c'est aussi la garantie de n'être jamais la proie d'un gourou ou d'une secte. Personne ne peut alors se substituer à nous pour savoir ce qui est bon pour nous. Personne ne peut nous manipuler en répondant à nos besoins inconscients, car nous avons la capacité d'être en contact avec nos besoins.
Les moyens
Si devenu adulte on n'est pas parvenu à se faire une place, il est plus efficace de chercher de l'aide pour y arriver car on a développé des "plis" et on oppose des résistances à le faire.
Toute personne qui s'attarde quelque peu sur elle pour reconnaître ce qui la touche, ce qui lui importe et pour cerner ses besoins, se met automatiquement à devenir quelqu'un d'intéressant. C'est alors que naît le désir de se connaître davantage. On est intrigué par certains de nos comportements, on ne comprend pas pourquoi on n'arrive jamais à...etc. On est alors prêt pour la phase suivante.
Il existe cependant un danger (il se présentera d'ailleurs à toutes les phases), c'est d'en rester là. Passer à la phase suivante implique nécessairement de nouveaux défis, de nouvelles difficultés et nous avons probablement atteint un niveau de confort agréable qu'il n'est pas intéressant, à priori, de bouleverser.
Si on atteint un point où on se fait presque une religion de "s'écouter", de "prendre soin de soi", de "se faire plaisir", si on se met à trouver "qu'on est donc bien tout seul... que la vie est donc plus facile", il y a de bonnes chances qu'on soit en train d'éviter le passage normal à la phase suivante.
2ème étape: S'explorer
Si la première étape est complétée, on en viendra tout naturellement à l'exploration de soi. Celle-ci se fera harmonieusement, les sujets s'arrimant les uns aux autres.
C'est parce que le questionnement viendra de l'intérieur qu'il en sera ainsi. Et c'est parce qu'il se fera à partir de l'intérieur qu'il en restera quelque chose. C'est exactement le contraire de ce qui se produit lorsque l'exploration est conduite par des questions parachutées de l'extérieur comme celles qui viennent des autres ou qui nous sont suggérées par des auteurs.
J'ai vu beaucoup de personnes qui n'arrivaient à rien en essayant de mettre en pratique des conseils comme "change de genre de femme!", "sois ta propre mère", "aime-toi" ... Si ce conseil n'arrive par exactement au moment où la personne est rendue à cette étape précise dans sa démarche (un synchronisme infiniment rare), il est à toute fin pratique inutile.
Combien de personnes se sont perdues en cherchant à mettre en application des choses intéressantes et valables qu'elles avaient lues mais pour lesquelles elles n'avaient pas fait le cheminement préalable. Combien se sont retrouvés en mauvais état en suivant le conseil de leur gourou "d'adresser leur colère immédiatement à leurs parents, quelle que soit leur réaction"!
Je ne le répéterai jamais assez, pour être constructives, les expérimentations doivent être assumées et pour cela, il faut qu'elles soient commandées de l'intérieur. Les suggestions ne sont pas à bannir, mais elles doivent être évaluées soigneusement pour choisir celles qui nous conviennent au moment et au point précis où on se trouve.
Les moyens pour alimenter l'exploration
- La lecture;
- L'expérimentation active;
- Parler de nos découvertes avec d'autres.
Les moyens pour rendre la démarche plus efficace
- Traiter nos découvertes;
- Digérer les nouvelles expériences;
- Comprendre ce qu'on a vécu.
Durant cette phase on se rend compte qu'il y a certaines choses de soi qu'on préfère cacher aux autres. Il y a des sentiments, des besoins, des comportements qu'on n'est confortable d'avoir que lorsqu'on est seul avec soi. Par exemple :
- Mon opinion est claire, mais je n'arrive pas à l'exprimer en réunion.
- Je ne peux pas me permettre de n'être pas à mon meilleur devant les autres.
- Je n'arrive pas à dire non.
- Il m'est impossible de faire voir à un homme qu'il me plaît. C'est tellement vrai que je choisis ceux qui ne me plaisent pas.
Malgré les indices clairs que nous présentent ces constatations, le danger d'en rester-là nous guette encore une fois. On est en effet assez confortable avec soi, on réussit à avoir une vie relativement agréable et intéressante.
Pourquoi se forcer à passer à un autre stade ? D'ailleurs, y a-t-il un autre stade ? N'est-ce pas important de se suffire dans la vie ? L'important n'est-il pas d'être bien avec soi et d'être assez autonome pour avoir ses activités ? Toutes les rationalisations populaires de notre époque sont au service de notre goût de confort et de notre crainte du changement !
D'abord, il n'est pas évident qu'il existe un autre stade. Quant aux autres questions, la réponse de beaucoup de gens est un GROS OUI. Ils confondent "autonomie dans l'initiative pour répondre à ses besoins" et autarcie, c'est-à-dire, se suffire.
Mais aucun être vivant ne peut se suffire. Il a besoin de contact avec l'univers. Entre humains, le contact est indispensable pour combler les besoins affectifs qui perdurent la vie durant. Il est donc important de savoir qu'il existe une phase subséquente. Seul quelqu'un de familier avec ces étapes peut nous informer de leur existence !
3ème étape: S'assumer devant les autres
Cette étape est cruciale dans la vie de tout individu. C'est en réussissant, graduellement, à s'assumer devant les autres qu'on gagne la sérénité tant espérée. C'est un processus dans lequel on a avantage à être guidé par un expert car il est facile de s'égarer.
Par exemple, s'assumer devant les autres ne signifie pas "pouvoir faire quoi que ce soit devant les autres parce qu'on s'est durci". Cela n'a rien à voir non plus avec se "foutre" du monde.
Au contraire. C'est un cheminement dans lequel nous prenons le risque de nous respecter dans toute notre intégralité devant des personnes auxquelles on tient vraiment.
Les moyens de rendre cette démarche efficiente
Il est important de choisir un groupe où les gens auront des réactions vraies, ni complaisantes, ni exagérées. C'est essentiel pour pouvoir en tirer une vision réaliste de notre impact sur les autres. Il est important de choisir une approche qui encourage à s'assumer soi-même et qui ne cherche pas à faire adopter des attitudes et des comportements corrects.
En cours de démarche, on se rendra compte qu'il existe des personnes devant lesquelles il est plus difficile de s'assumer. Sans le savoir très clairement, nous investissons ces personnes d'un pouvoir particulier de nous reconnaître. On s'aperçoit qu'on trouve continuellement de telles personnes sur notre chemin et que parfois même on les cherche. S'affirmer devant ces personnes devient un défi supplémentaire, mais essentiel à notre satisfaction.
Le danger, ici aussi, c'est de renoncer à s'assumer devant ces personnes. En les évitant, par exemple.
Il est facile de trouver dans la littérature populaire et chez plusieurs conférenciers un encouragement à éviter les personnes qui réveillent nos vieilles blessures. Je ne pense pas qu'il faille les éviter. Au contraire. D'ailleurs une force intérieure nous pousse sur le chemin de ces personnes, pour régler ces vieux conflits. Mais encore faut-il savoir comment arriver à les régler.
C'est ici qu'on doit distinguer une deuxième partie de cette troisième étape, une partie où on cherche encore à s'assumer ouvertement devant autrui, mais avec des personnes spéciales. Il s'agit de s'assumer vraiment devant les personnes qui ont pour nous le plus d'importance.
Résoudre ses transfert
On est mûr pour cette démarche lorsqu'on commence à penser qu'il y a anguille sous roche du fait par exemple,
- d'être systématiquement en désaccord avec les personnes en position d'autorité;
- d'être aussi en position de défense avec son mari qu'on l'était avec son père;
- d'avoir avec son conjoint des disputes qui ressemblent étrangement à celles qui nous faisaient tant souffrir avec nos parents;
- qu'on enrage que l'entreprise ne nous manifeste pas davantage de reconnaissance;
- qu'on ne supporte aucune critique;
- qu'on tombe amoureux aussitôt que quelqu'un s'intéresse à nous;
- qu'on déprime devant l'indifférence de nos enfants;
- ... etc, etc, etc
La répétition, l'intensité de nos réactions, le fait qu'elles soient si stéréotypées (toujours les mêmes dans une situation semblable) sont des signes qui ne trompent pas. Ils indiquent que nous revivons, dans le présent, des expériences antérieures non complétées.
Lorsqu'on remarque ces indices et qu'on veut y voir plus clair, on est vraisemblablement prêt à compléter ces situations qui empoisonnent notre vie. Mais pour être efficace dans cette démarche et pour ne pas se décourager devant les difficultés qu'on y rencontre, il est important d'être bien instrumenté.
Conclusion
Il est important de bien comprendre où on en est dans sa démarche de développement personnel. Il est impérieux de connaître les moyens appropriés pour s'aider à réaliser avec succès l'étape où on en est.
En étant bien orienté dans notre démarche de développement personnel, on économisera beaucoup de temps. On évitera aussi plusieurs expériences négatives qui laissent des traces profondes ou nous amènent à abandonner notre recherche.
Invité- Invité
Re: Flying on the other side ;)
Mag a écrit:là c'est plutôt des songeries que je vis ! : je suis rentrée vers …définitivement à 17h après un faux retour … mais ça c'est une autre clé … non histoire...
rentrée donc de 48 h de séjour dans un autre espace temporel et mon champ morphogénétique est tout mélangé,
ou alors c'est moi qui suis décoiffée...
dé-couaf-fée des neurones aussi,
j'ai vu mon pt'it fiston on a fait un feu dans le tepee, j'ai dormi dans mon camion, j'ai pissé sous les étoiles, j'ai vu l'aube se lever… j'ai etc…
Télétransportation !!! Je te le dis, quelque chose se prépare Mag
Invité- Invité
Re: Flying on the other side ;)
La tranquillité dans l'onde.
Ça me touche beaucoup.
Merci renarde20
Ça me touche beaucoup.
Merci renarde20
Invité- Invité
Re: Flying on the other side ;)
Quelques citations de Plutarque
« Il faut avoir des amis et des ennemis ; des amis pour nous apprendre notre devoir, et des ennemis pour nous obliger à le faire. »
« Le sommeil est le seul don gratuit qu'accordent les dieux. »
« Le flatteur, en chatouillant par des louanges les oreilles de ceux qui aiment la gloire, se les attache si fortement qu'ils ne peuvent plus s'en séparer. »
« Nous surmontons les vices et les passions de l'âme par le jugement dont nous sommes capables de faire preuve. »
« Un homme qui craint de s'enivrer ne jette pas son vin, il le mélange. »
« Il faut avoir des amis et des ennemis ; des amis pour nous apprendre notre devoir, et des ennemis pour nous obliger à le faire. »
« Le sommeil est le seul don gratuit qu'accordent les dieux. »
« Le flatteur, en chatouillant par des louanges les oreilles de ceux qui aiment la gloire, se les attache si fortement qu'ils ne peuvent plus s'en séparer. »
« Nous surmontons les vices et les passions de l'âme par le jugement dont nous sommes capables de faire preuve. »
« Un homme qui craint de s'enivrer ne jette pas son vin, il le mélange. »
Invité- Invité
Re: Flying on the other side ;)
Mjöllnir a écrit:Quelques citations de Plutarque
« Le sommeil est le seul don gratuit qu'accordent les dieux. »
L'a jamais été insomniaque Plutarque ???
Pô possible ...
Re: Flying on the other side ;)
Ouhla !!!!
Qu'est-ce qu'elle a à pleurer comme ça dans une cabine téléphonique ?
Qu'est-ce qu'elle a à pleurer comme ça dans une cabine téléphonique ?
Invité- Invité
Re: Flying on the other side ;)
Dernière édition par Mjöllnir le Ven 22 Fév 2013 - 17:44, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: Flying on the other side ;)
Dernière édition par Mjöllnir le Ven 22 Fév 2013 - 17:45, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: Flying on the other side ;)
Dernière édition par Mjöllnir le Ven 22 Fév 2013 - 17:45, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: Flying on the other side ;)
Bien que tu sois là, j'avais plus rien à lire
"Le temps, maitre de toute chose. Quand je me projette sur ce même temps qu'il a fallu pour que j'apprenne et je comprenne certaines choses. Ce temps encore qui a amené tant de collisions (positives ou négatives à ma vue), produisant des divergences et des changements de voies, teintant parfois faussement (en mal ou en bien) des situations que je n'étais pas prêt à comprendre (dans le sens " prendre avec", ingérer et utiliser en somme Wink). Eh bien, je me dis que le lâcher-prise, c'est à dire un retour dans l'instant à " l'état de nature ", à cette acceptation de l'enfant à peine né qui prend tout son environnement pour ce qu'il est sans le peser, est une voie de calme et de paix."
Vu ta culture il va t'en falloir du temps pour désapprendre
Continue à la partager avant par contre...(sentence ténèèèèbreuse)
"Le temps, maitre de toute chose. Quand je me projette sur ce même temps qu'il a fallu pour que j'apprenne et je comprenne certaines choses. Ce temps encore qui a amené tant de collisions (positives ou négatives à ma vue), produisant des divergences et des changements de voies, teintant parfois faussement (en mal ou en bien) des situations que je n'étais pas prêt à comprendre (dans le sens " prendre avec", ingérer et utiliser en somme Wink). Eh bien, je me dis que le lâcher-prise, c'est à dire un retour dans l'instant à " l'état de nature ", à cette acceptation de l'enfant à peine né qui prend tout son environnement pour ce qu'il est sans le peser, est une voie de calme et de paix."
Vu ta culture il va t'en falloir du temps pour désapprendre
Continue à la partager avant par contre...(sentence ténèèèèbreuse)
moldamel- Messages : 76
Date d'inscription : 05/02/2013
Re: Flying on the other side ;)
Coucou Mjollnir,Lemniscate, Kasha, Renarde
Me revoilou !!!
Mjollnir : j' aime beaucoup le poème ''Envers et contre tout'' - je le ressens -
c' est un poème sur la résilience, l' amour de la vie...
''L' escalier dans les nuages me fait penser à une artiste qui peint des 'échelles''........c' est l' évolution, la 3ème dimension ......cela me parle...
Comme les images et celle de Renarde : oser le lâcher prise - mais c' est plus facile à deux ou plus.......oser prendre des risques.....vivre passionnément, dépassant ses peurs........mais en tenant compte de l' Autre, des Autres.......
Je plussoie vos posts sur l' échange et le partage n' impliquant pas un consensus mais une richesse et la tolérance.......
Je suis de plus en plus dans le lâcher prise même si cela peut impliquer parfois de la culpabilité (pas forcément justifiée) et de la peine......
Me revoilou !!!
Mjollnir : j' aime beaucoup le poème ''Envers et contre tout'' - je le ressens -
c' est un poème sur la résilience, l' amour de la vie...
''L' escalier dans les nuages me fait penser à une artiste qui peint des 'échelles''........c' est l' évolution, la 3ème dimension ......cela me parle...
Comme les images et celle de Renarde : oser le lâcher prise - mais c' est plus facile à deux ou plus.......oser prendre des risques.....vivre passionnément, dépassant ses peurs........mais en tenant compte de l' Autre, des Autres.......
Je plussoie vos posts sur l' échange et le partage n' impliquant pas un consensus mais une richesse et la tolérance.......
Je suis de plus en plus dans le lâcher prise même si cela peut impliquer parfois de la culpabilité (pas forcément justifiée) et de la peine......
Aerienne- Messages : 1063
Date d'inscription : 11/03/2012
Age : 66
Localisation : GOLFE JUAN
Re: Flying on the other side ;)
Hello moldamel
Ce n'est pas tant la culture qu'il " faudrait "(j'ai posté un article au sujet de falloir et devoir d'ailleurs, qui parlent plus de contraintes apprises que de vie autonome et réfléchie) désapprendre que de changer son regard sur le monde et de réfléchir sur ce que se dernier à changé en nous.
Je crois que tous nous laissons peu ou prou manipuler par le langage, n'en regardant qu'un (ou deux) sens, regard forgé par notre propre expérience, et par dela encore, nos certitudes. C'est cela dont je parle, et c'est sur cela que je me penche.
Content que tu trouves matière à lire !
A bientôt
Ce n'est pas tant la culture qu'il " faudrait "(j'ai posté un article au sujet de falloir et devoir d'ailleurs, qui parlent plus de contraintes apprises que de vie autonome et réfléchie) désapprendre que de changer son regard sur le monde et de réfléchir sur ce que se dernier à changé en nous.
Je crois que tous nous laissons peu ou prou manipuler par le langage, n'en regardant qu'un (ou deux) sens, regard forgé par notre propre expérience, et par dela encore, nos certitudes. C'est cela dont je parle, et c'est sur cela que je me penche.
Content que tu trouves matière à lire !
A bientôt
Invité- Invité
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