Je ne suis pas un HQI, je suis un homme libre
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Re: Je ne suis pas un HQI, je suis un homme libre
@Centaure, tu es impitoyable, d'un autre coté je ne regrette rien, il faut monter pour savoir évoquer aussi parfaitement l'équilibre.
En écrivant quoi que ce soit je suis obligé de mentir, de choisir un parti pris. Je monte mon armoire Ikéa après un vague coup d’œil à la notice constructeur, et je reçois les pièces en flux tendu. Et toutes les cinq minutes je choisis d'intégrer ou pas la pièce apportée par le monte-charge. Comme j'aime pas gâcher, j'ai un peu tendance à vouloir caser tous les éléments. Si je fais ça, à la fin c'est plus une armoire c'est un coffre à jouets. Je ne m'arrête que lorsque je ne sais plus où caser le moindre boulon. C'est ce sentiment d'impuissance qui me contraint à conclure par une pirouette.
Le Stroumph est mignon, il se contente de prétendre que, parfois, je tire un peu à la ligne. D'autres ont qualifié ma prose de roborative, gloup, non merci, j'ai plus faim.
De temps en temps, en réalité seulement quand je suis complètement crevé, je parviens à m'astreindre au service minimum. Et à la fin ça ressemble à une armoire, que chacun peut utiliser ou compléter par ses propres affaires. L'épuisement est le seul état qui me permette de faire simple, sinon je bourre un maximum, je choppe tout ce qui me tombe sous la main, faut pas gâcher, on sait jamais, une idée elle te vient une fois, si ça se trouve elle ne reviendra jamais plus.
Et pendant que j'écrivais sur la selle amazonienne, je recevais des pelletées d'éléments contradictoires. Comme la fascination exercée par les danseuses, la maitrise, la tension répartie dans chaque muscle. L'hypnose de l'équilibre conservé, défié par chaque déhanchement. Ou bien les brulures des cuisses frottées sur la selle, traitées au Cadre Noir de Saumur par un délicieux onguent alcoolique aromatisé au Tabasco. Le même frottement puissance dix sur la cuisse droite en appui sur les arceaux de la selle victorienne. Outch ! Bobo ! L'infinie délicatesse passionnelle des cavalières pour leurs montures. Le dos qui semble parfaitement droit sur la gravure, alors que sous les jupons c'est un entrelacs complexe. Illusion.
Au départ la notice de montage ne mentionnait que : " trouver une vanne sur le prix d'une selle d'amazone, histoire de jouer le pingre mou du genou, parce qu'en fait je suis prêt à trimballer tous mes flash de studio à l'autre bout de la France pour un simple cliché d'une cavalière en jupons ".
J'étais juste parti chercher une vague idée du prix d'une de ces selles, histoire de jouer à " beh, Centaure, tu te mouches pas du coude ma gazelle, faudrait revoir tes prétentions à la baisse, je m'en vas te bricoler deux planches enveloppées au bulgom sur ta selle, ça fera largement illusion, faut pas déconner non plus ma biche ".
Parce qu'en plus j'avais bien envie d'enchainer sur le tendre carressage de nuque, la torture des tortures, le supplice de la goutte d'eau, le frottement délicat transformé en châtiment par sa répétition. J'ai lu que les aspies étaient sujets au phénomène. Mais l'Asperger est un sujet qui me saoule, vraiment pas valorisant, au mieux on fait avec.
Trop de kilomètres dans la journée, alors j'ai fait court. J'ai élagué. Juste l'armoire. C'est un vrai bonheur de se réveiller le matin et de constater que les étagères se sont garnies en mon absence.
Tout ça c'est la faute à l'autre, là, la Mily avec son lapin à la moutarde, ses talons bobines et sa jupe longue. Rien qu'avec ça, j'ai déjà en tête son expression respectueuse à la table familiale, au moment du Benedicité de l'oncle Évêque en la cathédrale de Metz, pendant que son pied dénudé part en exploration sous la table à la conquête d'un trouble masculin. Mais à quoi ça sert les drogues ? Franchement, pas besoin de ça, cinoche gratuit en permanence dans ma tête. Ce qui m'étonne le plus c'est d'apprécier aussi la réalité, c'est bourré de détails auxquels je ne pense jamais. C'est riche en gouts.
Je me demande même si je ne fais pas exprès de projeter du raffinement désuet. Pour le plaisir de me gorger en retour du réel claquant son insolence. " Je t'en foutrais moi de la femme fragile et délicate, y va manger grave l'Oscar Wilde du pauvre, l'as intérêt à assurer pépère ! ". Ouais, heu, c'est-à-dire..., le réel c'est bien, mais c'est un peu comme les drogues, faut pas abuser non plus, tu t'es lavé les pieds au moins ?
En écrivant quoi que ce soit je suis obligé de mentir, de choisir un parti pris. Je monte mon armoire Ikéa après un vague coup d’œil à la notice constructeur, et je reçois les pièces en flux tendu. Et toutes les cinq minutes je choisis d'intégrer ou pas la pièce apportée par le monte-charge. Comme j'aime pas gâcher, j'ai un peu tendance à vouloir caser tous les éléments. Si je fais ça, à la fin c'est plus une armoire c'est un coffre à jouets. Je ne m'arrête que lorsque je ne sais plus où caser le moindre boulon. C'est ce sentiment d'impuissance qui me contraint à conclure par une pirouette.
Le Stroumph est mignon, il se contente de prétendre que, parfois, je tire un peu à la ligne. D'autres ont qualifié ma prose de roborative, gloup, non merci, j'ai plus faim.
De temps en temps, en réalité seulement quand je suis complètement crevé, je parviens à m'astreindre au service minimum. Et à la fin ça ressemble à une armoire, que chacun peut utiliser ou compléter par ses propres affaires. L'épuisement est le seul état qui me permette de faire simple, sinon je bourre un maximum, je choppe tout ce qui me tombe sous la main, faut pas gâcher, on sait jamais, une idée elle te vient une fois, si ça se trouve elle ne reviendra jamais plus.
Et pendant que j'écrivais sur la selle amazonienne, je recevais des pelletées d'éléments contradictoires. Comme la fascination exercée par les danseuses, la maitrise, la tension répartie dans chaque muscle. L'hypnose de l'équilibre conservé, défié par chaque déhanchement. Ou bien les brulures des cuisses frottées sur la selle, traitées au Cadre Noir de Saumur par un délicieux onguent alcoolique aromatisé au Tabasco. Le même frottement puissance dix sur la cuisse droite en appui sur les arceaux de la selle victorienne. Outch ! Bobo ! L'infinie délicatesse passionnelle des cavalières pour leurs montures. Le dos qui semble parfaitement droit sur la gravure, alors que sous les jupons c'est un entrelacs complexe. Illusion.
Au départ la notice de montage ne mentionnait que : " trouver une vanne sur le prix d'une selle d'amazone, histoire de jouer le pingre mou du genou, parce qu'en fait je suis prêt à trimballer tous mes flash de studio à l'autre bout de la France pour un simple cliché d'une cavalière en jupons ".
J'étais juste parti chercher une vague idée du prix d'une de ces selles, histoire de jouer à " beh, Centaure, tu te mouches pas du coude ma gazelle, faudrait revoir tes prétentions à la baisse, je m'en vas te bricoler deux planches enveloppées au bulgom sur ta selle, ça fera largement illusion, faut pas déconner non plus ma biche ".
Parce qu'en plus j'avais bien envie d'enchainer sur le tendre carressage de nuque, la torture des tortures, le supplice de la goutte d'eau, le frottement délicat transformé en châtiment par sa répétition. J'ai lu que les aspies étaient sujets au phénomène. Mais l'Asperger est un sujet qui me saoule, vraiment pas valorisant, au mieux on fait avec.
Trop de kilomètres dans la journée, alors j'ai fait court. J'ai élagué. Juste l'armoire. C'est un vrai bonheur de se réveiller le matin et de constater que les étagères se sont garnies en mon absence.
Tout ça c'est la faute à l'autre, là, la Mily avec son lapin à la moutarde, ses talons bobines et sa jupe longue. Rien qu'avec ça, j'ai déjà en tête son expression respectueuse à la table familiale, au moment du Benedicité de l'oncle Évêque en la cathédrale de Metz, pendant que son pied dénudé part en exploration sous la table à la conquête d'un trouble masculin. Mais à quoi ça sert les drogues ? Franchement, pas besoin de ça, cinoche gratuit en permanence dans ma tête. Ce qui m'étonne le plus c'est d'apprécier aussi la réalité, c'est bourré de détails auxquels je ne pense jamais. C'est riche en gouts.
Je me demande même si je ne fais pas exprès de projeter du raffinement désuet. Pour le plaisir de me gorger en retour du réel claquant son insolence. " Je t'en foutrais moi de la femme fragile et délicate, y va manger grave l'Oscar Wilde du pauvre, l'as intérêt à assurer pépère ! ". Ouais, heu, c'est-à-dire..., le réel c'est bien, mais c'est un peu comme les drogues, faut pas abuser non plus, tu t'es lavé les pieds au moins ?
Numero6- Messages : 6843
Date d'inscription : 15/12/2012
Re: Je ne suis pas un HQI, je suis un homme libre
Tire autant que tu peux sur la ligne, t'es monté solide, moi je suis déjà ferré.
Invité- Invité
Re: Je ne suis pas un HQI, je suis un homme libre
Je suis impitoyable parce que je me fais chier comme un rat crevée et que je connais un peu le sujet... J'ai un pied dans le plâtre et je rêve de le laver mon pied, mais ce soir, mon chéri fera sans, il n'y aura pas de regard appuyés signifiant que mon pied tente l'aventure sous la table... Ma filleule monte sur la plage à ma place, au moins je fais une heureuse.
Après, c'est vrai que c'est beau une amazone. Petite, je plaçais un tréteau devant la télé et que j'essayais d'imiter Sissi à cheval avec son maintien et son sourire.
Enfin... Si ça peut te consoler, je vais évoquer le rêve que j'ai fait cette nuit et dont tu as fait partie. Oui, oui, j'ai rêvé de toi !
Bref, mardi, on m'enlève mon plâtre et sonnera la douloureuse ; la facture de mon hypelaxie, de mon opération des ligaments, de mes entorses à répétition, de ma malléole tordue. J'essaie d'accepter d'avance qu'ils vont devoir me péter un bout d'os pour le remplacer par un bout de plastique. A la loterie génétique, j'ai tiré les jambes en chewing gum... Faut faire avec.
Après, c'est vrai que c'est beau une amazone. Petite, je plaçais un tréteau devant la télé et que j'essayais d'imiter Sissi à cheval avec son maintien et son sourire.
Enfin... Si ça peut te consoler, je vais évoquer le rêve que j'ai fait cette nuit et dont tu as fait partie. Oui, oui, j'ai rêvé de toi !
- mon rêve avec Numéro6:
J'avais un rendez-vous galant avec mon chéri. J'avais passé la traditionnelle heure à me préparer, même deux en comptant le soin mis à choisir les sous vêtements, la robe, le style de maquillage léger, à refaire deux fois ma coiffure...
En sortant de ma voiture, j'ai ôté mes ballerines et mon attelle pour mettre mes chaussures à talon noires. (Je revois encore mes chaussures flotter dans les airs de ma penderie sur un air de Pierre et le loup, va-t'en savoir pourquoi !).
Le cauchemar commence.
Je me lève en m'accrochant à la porte de ma voiture, risquant de faire couler mon mascara avec mes bouffées de stress. J'ai la tête qui tourne, le sol devient mouvant. Je me reprends, me redresse, mais ne quitte pas le sol des yeux qui n'arrête pas de me menacer de se dérober. Je l'engueule. Il reprend une forme normale et j'avance à petits pas.
Tout se passe à peu près bien, même si j'ai l'air paniquée et que tout le monde semble courir autour de moi et moi, de ne pas avancer du tout. Il me reste encore 800 mètres avant la terrasse où j'ai rendez-vous, mais c'est devenu le parcours du combattant : une allée pavée, des vieux pavés tout bombés, tordus, qui me narguent avec des voix de sorcières.
Je regarde mes chevilles, la droite, qui n'est plus qu'un os par rapport à l'autre, tremble. J'ai peur. J'ai peur de tomber et qu'elle pète pour de bon. J'ai envie de pleurer, mais je me retiens, je respire, je regarde au loin. Je regarde les devantures des magasins en me disant que je peux peut être longer la rue en me servant des murs comme béquille.
Putain de bordel de merde ! Pourquoi ai-je voulu faire ma belle alors que je ne peux pas ? Je vois mon chéri au loin qui me fait des signes, de l'autre côté de la mer... Ce ne sont plus des pavés, mais des dos de crocodiles sur lesquels je dois marcher.
En général, c'est plutôt ma jument qui débarque pour m'apporter son soutien. Celle qui sur la plage me rattrape quand je suis déséquilibrée parce que mon con de chien nous a fait faire un écart. Mais non, cette nuit, c'est Numéro6 qui en gentleman me sauve en me proposant son bras. "Puis-je vous escorter ma demoiselle ?"
Dans les airs, flotte la tête de ma psy qui me martèle "vous aurez toujours besoin d'une béquille !". Putain, mais ta gueule connasse ! J'en aurais pas besoin si les chaussures orthopédiques n'étaient pas des tue l'amour !
Je souris à Numéro6, me redresse, me détends et on est parti, à petits pas, parce qu'il a bien vu le gentleman que ma cheville était fragile. Les crocodiles s'effacent. On marche sur l'eau des caraïbes jusqu'à mon chéri. Numéro6 lui fait un signe de tête élégant avec son chapeau, lui donne mon bras (manque plus que les cloches de l'église au mariage). Et mon chéri, au lieu de m'offrir des fleurs me tend une paire de bottines. Tu sais, celles que la mère de Pagnol enlève sur le chemin caillouteux dans le film "La Gloire de mon père", les blanches avec les lacets, le petit talon, celles qui montent et qui maintiennent bien les chevilles ?
Bref, je suis sauvée. Faut pas être psy pour analyser tout ça, c'est limpide, mais bon, je fais avec. J'accepte.
En tout cas, t'es trop classe en gentleman du XIXème, Numéro6 !
Bref, mardi, on m'enlève mon plâtre et sonnera la douloureuse ; la facture de mon hypelaxie, de mon opération des ligaments, de mes entorses à répétition, de ma malléole tordue. J'essaie d'accepter d'avance qu'ils vont devoir me péter un bout d'os pour le remplacer par un bout de plastique. A la loterie génétique, j'ai tiré les jambes en chewing gum... Faut faire avec.
'C.Z.- Messages : 2910
Date d'inscription : 16/02/2015
Age : 43
Localisation : Côte d'Azur (de la Bretonie)
Re: Je ne suis pas un HQI, je suis un homme libre
Centaure a écrit:Après, c'est vrai que c'est beau une amazone. Petite, je plaçais un tréteau devant la télé et que j'essayais d'imiter Sissi à cheval avec son maintien et son sourire.
C'est beau, mais ça fait mal.
OU
Ca fait mal, mais c'et beau.
Le tout est de choisir son camp.
C'est comme pour ton rêve. Numéro6, il a beau s'escrimer à parsemer sa prose de propos obscènes, ce qu'on retient, c'est le gentleman qui offre son bras pour soutenir la demoiselle.
C'est con, mais c'est beau.
Suceons a raison, on est faits comme des gardons.
Dernière édition par Mily le Dim 29 Nov 2015 - 14:06, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: Je ne suis pas un HQI, je suis un homme libre
Numero6 a écrit: Rien de plus barbant que de se farcir une vierge.
Sauf pour un barbu !
JCVD- Messages : 6627
Date d'inscription : 03/03/2013
Age : 106
Re: Je ne suis pas un HQI, je suis un homme libre
Pauvrettes.
M'ont toujours fait pitié les prolétaires de l'identité sexuelle. Le coté bricolage du dimanche, une injection d'hormones par ci, un coup de bistouri par là. Faut pas jouer les riches quand on n'a pas le sous. Faut pas jouer les femmes quand on est monté taureau fougueux. Sinon on finit par se farcir des kilomètres de bites au Bois de Boulogne pour mieux se convaincre de l'impératif de sa quête identitaire. Tout ça pour payer la résidence secondaire d'un chirurgien marocain ou brésilien.
La bite c'est comme l'Asperger, c'est livré d'origine, faut faire avec. Et en tirer le meilleur parti dans la limite des stocks disponibles.
Beurk, sordide sinon.
Parlez-moi plutôt de l'aristocratie de l’ambiguïté sexuelle, l'élite du trouble identitaire, j'ai nommé sa Majesté Pseudo-hermaphrodisme masculin, Syndrome du Testicule Féminisant, Palimpseste du parchemin génétique, Lumière du Trouble, Absence totale de récepteurs aux androgènes, La Femme Parfaite, celle avec une paire de couilles.
La nature a parfois de ces caprices imprévus. Du beau rognon blanc, de la belle testostérone, mais aucune famille d'accueil. Pas un seul putain de récepteur à la testostérone à la surface des cellules. Donc, par défaut, gonzesse, le modèle de base.
C'est grande, c'est souvent très féminine, les cheveux sont longs, les jambes profilées, c'est très curieux pour un mec, pas habituel pour le moins.
En temps ordinaire il est rare qu'un homme s'inquiète de ne pas avoir de règles. Si, si, faut me croire sur parole, c'est rare.
Bon mais là, il y a piège.
La nature s'emmerde à pondre à la chaine des modèles standards. De temps en temps elle fait un break.
- He, Kevin, ça ferait quoi si on lui mettait des couilles et des cellules qui veulent rien entendre ?
- Chai pas, va-z-y essaye, on verra bien.
Alors la nature met du diesel dans un moteur à essence.
- Kevin, t'es con, je savais bien que ça marcherait pas !
Donc voilà, tu as une superbe gonzesse qui voudrait bien pondre comme toute les autres, saigner comme toutes les autres, mais à la base, y a un bug, c'est monté viril. XY, qu'il dit le caryotype. C'est chaud. T'en refais un deuxième, juste pour dire de te méfier de ces branleurs de généticiens. XY. Et merde.
Te rendent pas service les généticiens, ils ont senti l'odeur du sang, veulent publier pour l'agrèg, te propose la complète, oeuf-jambon-fromage. Oui, oui, tout ça dans le respect de la personne humaine, bien sur. Tu veux ton nom en premier pour l'American Journal ?
- Futur Dr Jean-Eude de Montbazillac, mon biquet, mon innocent, t'en penses quoi de tout ça ? On lui dit ou on lui dit pas ? T'es un grand maintenant, tu devrais savoir, merde ! Tu lui as dit ou tu lui as pas dit ? Tu veux être docteur ou bosser à la sécu ? Putain les jeunes, quelle plaie, tu le veux ton diplôme ou tu fais médecine pour emmerder tes vieux ?
Le Jean-Eude, l'a beau être une fin de race, il lui reste quelques neurones encore intacts. Veut pas monter au front. Se méfie de l'artillerie adverse. L'a besoin de croire qu'il va soulager l'humanité souffrante. Veut pas reconnaitre que son souci dans la vie c'est de s'offrir l'Audi R6. Veut pas monter sur le ring. Putain de jeunes, moi de mon temps...
Quand faut y aller, faut y aller. *pas penser XY*. Bonjour, Mademoiselle Frelachon, comment vous sentez-vous ce matin *monsieur ?*, *noooon, pas monsieur, pas penser monsieur*. Bien, bien, j'en suis ravi. Et le transit, il va bien le transit ? Bien, bien. Parfait. Oui, on a eu une partie des résultats. Apparemment vous souffrez d'une petite anémie. Rien de bien grave rassurez-vous, rien qu'une petite cure de fer ne saurait corriger.
Non, ça n'explique pas votre aménorrhée *monsieur*. Surtout que vous ne saignez pas tous les mois ! En plus ! Excusez-moi, je plaisantais. Vous savez, on fait pas un métier facile, faut plaisanter de temps en temps.
Votre mère est passé vous voir ? C'est bien ça. Elle s'inquiète des résultats ? Ah les mères, on les changera pas, toujours à s’inquiéter pour rien. Faut pas se plaindre. Si on est vivant, c'est bien grâce à leurs angoisses de chiotte.
Bon, je ne vais pas vous déranger plus longtemps, je vois bien que vous êtes fatiguée. Jean-Eude, rien d'autre de notable dans les résultats de Monsieur... de MADAME Frelachon ? Pourquoi vous me tendez ce résultat, mais lisez-le, lisez-le, apprenez votre métier mon vieux, analysez et concluez, vieux. Jean-Eude, revenez immédiatement, j'en ai rien à foutre de votre gastro, mais revenez nom de dieu...
Ah oui, tiens, c'est curieux ce résultat, on avait du le négliger, sont chiants au labo, c'est informatisé maintenant, ça crache du dosage comme un robot, et l'humain dans tout ça, hmmm ? Je vous le demande.
Non, rien de bien significatif, une petite anomalie tout au plus, #vousêtesunhommeetvousn'aurezjamaisd'enfant, vous voyez, pas de quoi s'inquièter, vous connaissez Madame Fernandez ? la psychologue du service ? vous savez elle est absolument charmante, je vous l'envoie, *monsieur*.
Le jour pour votre sortie ? Ah oui, bonne question. Disons qu'il faut compter environ trois jours après votre castration, les testicules auraient tendance à faire de la tumeur en dehors des baloches réfrigérantes. C'est pas prévu pour. Pour des ovaires je dis pas, c'est étudié pour le frotti-frotta avec l'utérus. Mais globalement on peut dire que c'est pas l'environnement naturel des coucougnettes.
J'adore votre peignoir en soie, c'est quoi comme marque ? Testicules ? J'ai dit testicules ? Pourquoi grand dieu ? Martin, j'ai parlé de testicules moi ? Quand ça ?
Ne vous inquiétez pas, on vous envoie Madame Fernandez, on vous opère et tout va rentrer dans l'ordre. Je ne devrais vous pas dire ça, c'est contraire à la déontologie, on peut être toubib et homme à la fois, je trouve que vous êtes une très jolie femme *pour un mec*. XY, c'est amusant comme résultat, imprévu pour tout dire, bon, dites Martin, ils nous restent combien de chambres à voir ce matin ? Vous êtes toujours partant pour un poker samedi ? Attendez, taisez-vous Martin, vous voyez bien que Frelachon a une question à poser. Je vous écoute, chère petite Madame.
Vous préféreriez une pilule moins dosée ? Ça vous fait prendre du poids ? Vous craigniez pour votre fécondité future ?
Ah mais comme je vous comprends. Big Pharma et ses saloperies, c'est dingue la soumission des toubibs aux injonctions des chimistes. Rassurez-vous, je comprends parfaitement vos réticences. J'ai l'expérience. Pour votre sortie Jean-Eude vous rédigera une ordonnance pour votre contraception. C'est un produit parfait, aucune prise de poids à redouter, les effets secondaires sont minimes, mais évidemment ça ne rapporte rien aux labos. C'est pour ça que plus personne n'en parle. Du paracétamol. Très bien toléré, aucune prise de poids, toujours faire confiance aux traitements éprouvés par l'usage. Aucune prise de poids. Vous pouvez me faire confiance.
Ne croisez pas les jambes quand vous êtes allongée, ça favorise les phlébites. Faut toujours être prudent avec ces pilules trop dosées. Bonne journée Monsieur Frelachon.
Vous trouverez la même chose en plus hard dans l'épisode de House M.D. S02E13, avec ces deux sentences définitives " L'homme parfait est une femme " doublé de son corollaire " la femme parfaite est un mec ". Cet épisode mérite le visionnage. C'est du brutal.
La question est posée. Peut-on qualifier d'homme un superbe canon, mannequin de son état, aux hanches parfaites ?
On s'en fout du XY. L'apparence, l'apparence avant toute chose. Ce qui ressemble à une femme.
Je vous propose deux illustrations du féminin.
Regardez cette vidéo. Vous oseriez l'appeler Monsieur ?
Cette vidéo est beaucoup plus troublante. Son titre brode sur la théorie du complot, les illuminatis et le Grand Mensonge d'Hollywood. Mais regardez bien la représentation médiatique de la femme moderne. Un travelo. Stalone avec des implants mammaires. Les cinq pieds onze ponces et la mâchoire carrée du Lieutenant Ripley, la désespérance de l'érotisme, l'esthétique goudou imposée comme modèle. Et on bande encore ? C'est vraiment la misère, ce que le Soylent est au lapin à la moutarde, ça nourrit, ça n'enchantera jamais les papilles.
Une femme qui ressemble à un homme qui ressemble à une femme, tel était l'argumentaire de la comédie raffinée de Blake Edwards Victor, Victoria. Julie Andrews, c'est pur œstrogène. De la femelle affinée en futs de chêne. Une délicate note boisée d'affirmation virile.
Nous sommes tombés dans la parodie de la parodie. Des femmes qui singent la parodie masculine, bière, foot, pets et Rock'&'Roll. C'est déjà pénible de se sentir confiné au grotesque du barbare violeur, de la brute immonde qui tue sa femme sous les coups tous les deux jours, du ravageur d’innocence. Oui, c'est déjà assez pénible.
Mais en plus on est sommé de s'émouvoir devant la représentation absurde des femmes qui endossent le costume du monstre, brutales, ivres, violentes. Barbares.
Mais j'en ai marre de vos conneries ! Vous êtes lourdingues les enfants.
Au bout du bout j'en suis réduit à cette équation : une femme c'est ce qui ressemble le plus à une femme. Les fautes de gout sont autorisées.
Tu viens Frelachon ? je vais te refaire le cul comme jamais !
Laisse-les baquouéter, yzy connaissent rien, t'es sublime en Madden. Et tiens-toi un peu, arrête de te dandiner, sinon tintin les Louboutin. Je veux tous les voir saliver ces coincés de la génétique. Font semblant de me plaindre. Ce soir ils vont tringler bobonne en rêvant de ton cul. Vaz-y, Freulein, feule, fais ta femelle, je veux entendre les hurlements de souffrance de leurs zobs comprimés. T'es la plus belle Frela.
M'ont toujours fait pitié les prolétaires de l'identité sexuelle. Le coté bricolage du dimanche, une injection d'hormones par ci, un coup de bistouri par là. Faut pas jouer les riches quand on n'a pas le sous. Faut pas jouer les femmes quand on est monté taureau fougueux. Sinon on finit par se farcir des kilomètres de bites au Bois de Boulogne pour mieux se convaincre de l'impératif de sa quête identitaire. Tout ça pour payer la résidence secondaire d'un chirurgien marocain ou brésilien.
La bite c'est comme l'Asperger, c'est livré d'origine, faut faire avec. Et en tirer le meilleur parti dans la limite des stocks disponibles.
Beurk, sordide sinon.
Parlez-moi plutôt de l'aristocratie de l’ambiguïté sexuelle, l'élite du trouble identitaire, j'ai nommé sa Majesté Pseudo-hermaphrodisme masculin, Syndrome du Testicule Féminisant, Palimpseste du parchemin génétique, Lumière du Trouble, Absence totale de récepteurs aux androgènes, La Femme Parfaite, celle avec une paire de couilles.
La nature a parfois de ces caprices imprévus. Du beau rognon blanc, de la belle testostérone, mais aucune famille d'accueil. Pas un seul putain de récepteur à la testostérone à la surface des cellules. Donc, par défaut, gonzesse, le modèle de base.
C'est grande, c'est souvent très féminine, les cheveux sont longs, les jambes profilées, c'est très curieux pour un mec, pas habituel pour le moins.
En temps ordinaire il est rare qu'un homme s'inquiète de ne pas avoir de règles. Si, si, faut me croire sur parole, c'est rare.
Bon mais là, il y a piège.
La nature s'emmerde à pondre à la chaine des modèles standards. De temps en temps elle fait un break.
- He, Kevin, ça ferait quoi si on lui mettait des couilles et des cellules qui veulent rien entendre ?
- Chai pas, va-z-y essaye, on verra bien.
Alors la nature met du diesel dans un moteur à essence.
- Kevin, t'es con, je savais bien que ça marcherait pas !
Donc voilà, tu as une superbe gonzesse qui voudrait bien pondre comme toute les autres, saigner comme toutes les autres, mais à la base, y a un bug, c'est monté viril. XY, qu'il dit le caryotype. C'est chaud. T'en refais un deuxième, juste pour dire de te méfier de ces branleurs de généticiens. XY. Et merde.
Te rendent pas service les généticiens, ils ont senti l'odeur du sang, veulent publier pour l'agrèg, te propose la complète, oeuf-jambon-fromage. Oui, oui, tout ça dans le respect de la personne humaine, bien sur. Tu veux ton nom en premier pour l'American Journal ?
- Futur Dr Jean-Eude de Montbazillac, mon biquet, mon innocent, t'en penses quoi de tout ça ? On lui dit ou on lui dit pas ? T'es un grand maintenant, tu devrais savoir, merde ! Tu lui as dit ou tu lui as pas dit ? Tu veux être docteur ou bosser à la sécu ? Putain les jeunes, quelle plaie, tu le veux ton diplôme ou tu fais médecine pour emmerder tes vieux ?
Le Jean-Eude, l'a beau être une fin de race, il lui reste quelques neurones encore intacts. Veut pas monter au front. Se méfie de l'artillerie adverse. L'a besoin de croire qu'il va soulager l'humanité souffrante. Veut pas reconnaitre que son souci dans la vie c'est de s'offrir l'Audi R6. Veut pas monter sur le ring. Putain de jeunes, moi de mon temps...
Quand faut y aller, faut y aller. *pas penser XY*. Bonjour, Mademoiselle Frelachon, comment vous sentez-vous ce matin *monsieur ?*, *noooon, pas monsieur, pas penser monsieur*. Bien, bien, j'en suis ravi. Et le transit, il va bien le transit ? Bien, bien. Parfait. Oui, on a eu une partie des résultats. Apparemment vous souffrez d'une petite anémie. Rien de bien grave rassurez-vous, rien qu'une petite cure de fer ne saurait corriger.
Non, ça n'explique pas votre aménorrhée *monsieur*. Surtout que vous ne saignez pas tous les mois ! En plus ! Excusez-moi, je plaisantais. Vous savez, on fait pas un métier facile, faut plaisanter de temps en temps.
Votre mère est passé vous voir ? C'est bien ça. Elle s'inquiète des résultats ? Ah les mères, on les changera pas, toujours à s’inquiéter pour rien. Faut pas se plaindre. Si on est vivant, c'est bien grâce à leurs angoisses de chiotte.
Bon, je ne vais pas vous déranger plus longtemps, je vois bien que vous êtes fatiguée. Jean-Eude, rien d'autre de notable dans les résultats de Monsieur... de MADAME Frelachon ? Pourquoi vous me tendez ce résultat, mais lisez-le, lisez-le, apprenez votre métier mon vieux, analysez et concluez, vieux. Jean-Eude, revenez immédiatement, j'en ai rien à foutre de votre gastro, mais revenez nom de dieu...
Ah oui, tiens, c'est curieux ce résultat, on avait du le négliger, sont chiants au labo, c'est informatisé maintenant, ça crache du dosage comme un robot, et l'humain dans tout ça, hmmm ? Je vous le demande.
Non, rien de bien significatif, une petite anomalie tout au plus, #vousêtesunhommeetvousn'aurezjamaisd'enfant, vous voyez, pas de quoi s'inquièter, vous connaissez Madame Fernandez ? la psychologue du service ? vous savez elle est absolument charmante, je vous l'envoie, *monsieur*.
Le jour pour votre sortie ? Ah oui, bonne question. Disons qu'il faut compter environ trois jours après votre castration, les testicules auraient tendance à faire de la tumeur en dehors des baloches réfrigérantes. C'est pas prévu pour. Pour des ovaires je dis pas, c'est étudié pour le frotti-frotta avec l'utérus. Mais globalement on peut dire que c'est pas l'environnement naturel des coucougnettes.
J'adore votre peignoir en soie, c'est quoi comme marque ? Testicules ? J'ai dit testicules ? Pourquoi grand dieu ? Martin, j'ai parlé de testicules moi ? Quand ça ?
Ne vous inquiétez pas, on vous envoie Madame Fernandez, on vous opère et tout va rentrer dans l'ordre. Je ne devrais vous pas dire ça, c'est contraire à la déontologie, on peut être toubib et homme à la fois, je trouve que vous êtes une très jolie femme *pour un mec*. XY, c'est amusant comme résultat, imprévu pour tout dire, bon, dites Martin, ils nous restent combien de chambres à voir ce matin ? Vous êtes toujours partant pour un poker samedi ? Attendez, taisez-vous Martin, vous voyez bien que Frelachon a une question à poser. Je vous écoute, chère petite Madame.
Vous préféreriez une pilule moins dosée ? Ça vous fait prendre du poids ? Vous craigniez pour votre fécondité future ?
Ah mais comme je vous comprends. Big Pharma et ses saloperies, c'est dingue la soumission des toubibs aux injonctions des chimistes. Rassurez-vous, je comprends parfaitement vos réticences. J'ai l'expérience. Pour votre sortie Jean-Eude vous rédigera une ordonnance pour votre contraception. C'est un produit parfait, aucune prise de poids à redouter, les effets secondaires sont minimes, mais évidemment ça ne rapporte rien aux labos. C'est pour ça que plus personne n'en parle. Du paracétamol. Très bien toléré, aucune prise de poids, toujours faire confiance aux traitements éprouvés par l'usage. Aucune prise de poids. Vous pouvez me faire confiance.
Ne croisez pas les jambes quand vous êtes allongée, ça favorise les phlébites. Faut toujours être prudent avec ces pilules trop dosées. Bonne journée Monsieur Frelachon.
Vous trouverez la même chose en plus hard dans l'épisode de House M.D. S02E13, avec ces deux sentences définitives " L'homme parfait est une femme " doublé de son corollaire " la femme parfaite est un mec ". Cet épisode mérite le visionnage. C'est du brutal.
La question est posée. Peut-on qualifier d'homme un superbe canon, mannequin de son état, aux hanches parfaites ?
On s'en fout du XY. L'apparence, l'apparence avant toute chose. Ce qui ressemble à une femme.
Je vous propose deux illustrations du féminin.
Regardez cette vidéo. Vous oseriez l'appeler Monsieur ?
Cette vidéo est beaucoup plus troublante. Son titre brode sur la théorie du complot, les illuminatis et le Grand Mensonge d'Hollywood. Mais regardez bien la représentation médiatique de la femme moderne. Un travelo. Stalone avec des implants mammaires. Les cinq pieds onze ponces et la mâchoire carrée du Lieutenant Ripley, la désespérance de l'érotisme, l'esthétique goudou imposée comme modèle. Et on bande encore ? C'est vraiment la misère, ce que le Soylent est au lapin à la moutarde, ça nourrit, ça n'enchantera jamais les papilles.
Une femme qui ressemble à un homme qui ressemble à une femme, tel était l'argumentaire de la comédie raffinée de Blake Edwards Victor, Victoria. Julie Andrews, c'est pur œstrogène. De la femelle affinée en futs de chêne. Une délicate note boisée d'affirmation virile.
Nous sommes tombés dans la parodie de la parodie. Des femmes qui singent la parodie masculine, bière, foot, pets et Rock'&'Roll. C'est déjà pénible de se sentir confiné au grotesque du barbare violeur, de la brute immonde qui tue sa femme sous les coups tous les deux jours, du ravageur d’innocence. Oui, c'est déjà assez pénible.
Mais en plus on est sommé de s'émouvoir devant la représentation absurde des femmes qui endossent le costume du monstre, brutales, ivres, violentes. Barbares.
Mais j'en ai marre de vos conneries ! Vous êtes lourdingues les enfants.
Au bout du bout j'en suis réduit à cette équation : une femme c'est ce qui ressemble le plus à une femme. Les fautes de gout sont autorisées.
Tu viens Frelachon ? je vais te refaire le cul comme jamais !
Laisse-les baquouéter, yzy connaissent rien, t'es sublime en Madden. Et tiens-toi un peu, arrête de te dandiner, sinon tintin les Louboutin. Je veux tous les voir saliver ces coincés de la génétique. Font semblant de me plaindre. Ce soir ils vont tringler bobonne en rêvant de ton cul. Vaz-y, Freulein, feule, fais ta femelle, je veux entendre les hurlements de souffrance de leurs zobs comprimés. T'es la plus belle Frela.
Numero6- Messages : 6843
Date d'inscription : 15/12/2012
Age : 64
Re: Je ne suis pas un HQI, je suis un homme libre
Centaure Z'ailée a écrit: Parce que la monte normale, ça peut déflorer une vierge (ce qui reste rare), mais ça fait de jolis muscles et pas seulement ceux qu'on voit...
Je peux me permettre de confirmer ?
JCVD- Messages : 6627
Date d'inscription : 03/03/2013
Age : 106
Re: Je ne suis pas un HQI, je suis un homme libre
MAIS EUH JCVD !
Bon allez, pour le plaisir des yeux de Numéro6, moi, la femme :
Bon allez, pour le plaisir des yeux de Numéro6, moi, la femme :
- Centaure, un fantasme en vrai...:
- cf. prochain BLM
Dernière édition par Centaure Z'ailée le Dim 29 Nov 2015 - 16:12, édité 1 fois (Raison : naméoh ! fallait être plus réactif pour voir ma jolie robe d'abord !)
'C.Z.- Messages : 2910
Date d'inscription : 16/02/2015
Age : 43
Localisation : Côte d'Azur (de la Bretonie)
Re: Je ne suis pas un HQI, je suis un homme libre
Superbe !
Je me souviens de cette photo que tu avais postée à BLM.
Héhé !
Attention, tu vas rendre dingue N°6 !!
Je me souviens de cette photo que tu avais postée à BLM.
Héhé !
Attention, tu vas rendre dingue N°6 !!
JCVD- Messages : 6627
Date d'inscription : 03/03/2013
Age : 106
Re: Je ne suis pas un HQI, je suis un homme libre
Appreciate. Appreciate.
White and Bond for Centaure.
White and Bond for Centaure.
- For your eyes only:
Numero6- Messages : 6843
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Age : 64
Re: Je ne suis pas un HQI, je suis un homme libre
Moi, je raye vite les jolies femmes de ma mémoire, ça me facilite la vie, de plus ça soulage mes glandes salivaires.
Invité- Invité
Re: Je ne suis pas un HQI, je suis un homme libre
Tu peux pas comprendre, les vieux ça vit avec des souvenirs.
Numero6- Messages : 6843
Date d'inscription : 15/12/2012
Age : 64
Re: Je ne suis pas un HQI, je suis un homme libre
Numero6 a écrit:Tu peux pas comprendre, les vieux ça vit avec des souvenirs.
Ho que si, mais je veux pas finir comme ça, à moins d'être sûr d'avoir du viagra et Parkinson plus tard.
Invité- Invité
Re: Je ne suis pas un HQI, je suis un homme libre
Mais il n'y a que moi qui trouve que les afro-américaines sont sur représentées dans la vidéo des femmes qui ressemblent à des hommes ?
Lil Kim et compagnie je veux bien, Rihanna, c'est pas la classe à Dallas, et Beyoncé gagnerait à lever le pied sur le lace front et à arrêter de se faire habiller par sa chère maman...
Mais Kerry Washington?
Kerry F*cking Washington?
Sont sérieux ces conspis?
Ca m'énerveuh!
Lil Kim et compagnie je veux bien, Rihanna, c'est pas la classe à Dallas, et Beyoncé gagnerait à lever le pied sur le lace front et à arrêter de se faire habiller par sa chère maman...
Mais Kerry Washington?
- Elle?:
Kerry F*cking Washington?
Sont sérieux ces conspis?
Ca m'énerveuh!
Invité- Invité
Re: Je ne suis pas un HQI, je suis un homme libre
Revenons à nos classiques >>>
'C.Z.- Messages : 2910
Date d'inscription : 16/02/2015
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Localisation : Côte d'Azur (de la Bretonie)
Re: Je ne suis pas un HQI, je suis un homme libre
Chevaucher le dragon.
Terminologie usitée pour le premier shoot d'héroïne, celui qui crée la nostalgie éternelle, le paradis perdu que les injections suivantes ne sauront revivifier, autrement nommé Syndrome de JCVD, tout dans les souvenirs, rien dans le slip.
Je connais pas la drogue. Je veux pas connaitre. C'est tous les jours que je chevauche le dragon. Ou pas. Il me faut un chevalier à passer sur le grill, un rogaton prétentieux, bercé aux fables de la table ronde. Quand cet idiot se pointe avec ses ruses d'enfant capricieux j'éteins la radio et je laisse le feu renaitre, thermostat 10, ça va chier, débouchez le tube de sauce barbecue, va y avoir du Lancelot en brochettes.
J'ai ma dose en permanence en attente. Garrot en place, veine joufflue, aiguille insérée, brown sugar paré. Tout le temps je dois me retenir d'appuyer sur le piston. Me priver du pouvoir de la furie. Négocier, sourire, rassurer, paraitre. Mettre le gilet pare-balles quand j'ai la force nucléaire sous la main. Silencieuse. Définitive. La colère divine au bout du piston.
Enfoncer un peu plus les barres de refroidissement dans le cœur nucléaire, réguler. Souvenirs de dégâts collatéraux, le dragon réclame sa ration de victimes innocentes. Le maintenir au congélateur. Drainer son énergie, en faire des armes atténuées. Lui bander les yeux.
Oh, on apprend vite, et très jeune. Moi aussi je me suis fabriqué des souvenirs induits avec l'évangile selon Sainte-JSF, la force fragile de la victime surdouée. Le nombre de branlées que j'ai pu me manger dés la maternelle ! Rassurante l'image du binoclard chouchou de la maitresse. Mais fausse. J'étais un vrai salopard. Comment résister au plaisir de blesser à l'âge où l'affrontement est permanent ? Quand il suffit de quelques mots pour annihiler. Et que c'est excitant de disposer de ce fouet ! Pire qu'une fille : une fille qu'on peut frapper.
J'ai eu un doute un soir en sortant du catéchisme. Cinq petits salopards dispersés dans le square à vouloir me faire la peau. Comme autant de raptors organisés en meute. Soudés. Déterminés. Grosse panique. Pas physique, pas seulement. A quel moment étais-je devenu la cible ?
J'avais des référentiels à portée de mains. La meute ne se mettait en chasse que pour des bonnes raisons. Elle avait besoin d'une résolution de l'ONU avant de se faire plaisir. Tous les autres boucs émissaires étaient des crevures. J'étais devenu une crevure mais je ne savais pas pourquoi. Le vent avait tourné, je ne l'avais pas senti venir. Ils captaient soudain mon odeur.
C'est pratique d'avoir un cerveau, on peut s'en servir. J'ai compris que je pouvais provoquer la meute sans savoir pourquoi. En fait, si, je savais très bien pourquoi, j'avais chevauché le dragon. L'ivresse des mots, quand l'injure me propulse en transe chamanique. Oubliée la victime, vague prétexte à l'apocalypse verbale. Saoulé de mes incantations, gavé du chaudron des sorcières de Salem, repu de folie. Enfin calme. Serein. Détendu. Disponible et souriant. Ça fait du bien par où ça passe. C'est bien le catéchisme.
Il est cher payé le calme, faut s'avaler la salive des vainqueurs ou décoller le chewing-gum dans les cheveux avant qu'il ne sèche. Ce qui est rare est cher, de temps en temps la sanction en valait la peine. Le plaisir du sang qui coule par le nez, l'apaisement du bitume qui vient percuter la nuque, le souffle coupé par un coup de poing bien placé. Enfin calme. En paix. Ça fait horriblement mal, ça calme, ça fait du bien.
Ce coup-là, j'avais réussi à échapper aux raptors en passant par les caves. Sans toucher aux interrupteurs. Donc je rentre à la maison, flageolant de trouille persistante. La mama fait son boulot, elle s'inquiète, me trouve un peu pâle, en sueurs, m'interroge, propose de me faire une gaufre banane-cerise.
J'ai deux options.
Ou bien je lui explique que je viens de découvrir que je chevauchais un dragon incontrôlable, crachant ses flammes sur d'affreux marmots, mais des marmots quand même, que tous les gamins de mon cours de cathé se sont ligués contre moi pour me tailler un short, que des raptors ont quadrillé le square pour me clouer au pilori, que j'ai croisé des peurs fantasmagoriques dans les couloirs des caves obscures, que je suis convaincu d'avoir mérité tout ça mais que j'aimerais bien qu'on m'explique comment y échapper la prochaine fois.
Seulement voilà, à la maison on n'avait jamais évoqué le sujet du dragon. Ça se traduit comment en langage adulte ? C'est complexe le langage adulte, y a très peu de mots.
" J'ai senti le feu de l'enfer bruler ma tête, je l'ai vomi avec fureur pour me calmer, les grands brulés l'ont mal pris " se traduit par " tu n'avais pas fait ta sieste ? ".
C'est ça la vraie torture. La destruction par la négation. Maman, ça fait trois ans que je ne fais plus la sieste, c'est fini la maternelle. Et même. Ça n'expliquerait pas les évènements du jour. Tu le fais exprès ou bien ?
La mama elle aurait eu peur de mon dragon, elle m'aurait saoulé à me démontrer qu'elle n'y était pour rien, qu'elle avait tout bien fait, que j'avais toujours mangé à ma faim, jamais manqué de rien.
Dis voir mama, tu pourrais pas me lâcher la grappe avec ta culpabilité de daube et qu'on cause un peu de mon dragon ? J'accuse pas, je découvre.
Ou bien je fais un large sourire et je me laisse convaincre par la gaufre banane-cerise. En vrai, c'est pas vraiment une gaufre, c'est une sorte de croque-monsieur, vous remplacez le jambon et le fromage par des rondelles de bananes disposées en cercle, avec de la confiture au milieu de l'anneau bananier, vous jetez le pain de mie et vous le remplacez par du pain brioché. Quelques minutes sur le feu et c'est tout simplement divin avec le beurre qui a fondu de partout.
Avouez, vous auriez pris quoi comme option ?
T'es dangereux, t'es radio-actif, les autres sont costauds et ils sont nombreux. J'ai pas envie de faire leurs devoirs, ils peuvent toujours crever ces enculés de bâtards ! C'est pas moi qui suis enfermé avec vous, c'est vous qui êtes enfermés avec moi.
La gaufre, elle a du mal à passer, j'ai la gorge un peu serrée.
- T'as pas faim ? elle est trop cuite ? t'aurais du me le dire si tu n'en voulais pas, pourquoi tu dis rien ?
Ah oui, merde, j'ai oublié. Quand mama fait ses gaufres, faut y montrer que ça me fait plaisir. Bon, alors je fais le gamin affamé se jetant sur la bouffe. Et là, paf, piégé par la patrouille, la dragon a encore quelques soubresauts.
- Arrête, j'ai horreur quand tu fais tes yeux de fous ! J'ai horreur quand tu fais ça !
Ça. C'est quoi : " ça " ? Même à elle je fous la trouille sans le vouloir.
Curieusement c'est le dragon qui me permettait de survivre. Ce truc bouillant, ce truc de dingue, cette énergie en réserve. Faut surtout pas le laisser se réveiller, mais c'est bon de pouvoir compter sur lui en cas de menace terrifiante. Je suis le maitre du dragon.
Sur les photos de gamin j'ai vu mon regard s'éteindre au fil des années. Question de mimétisme. J'ai copié les expressions de peur. Les jolies femmes sont souvent souriantes. Normal, c'est l'expression qu'elle déclenche autour d'elles, les mecs sourient connement rien qu'à les regarder. C'est contagieux. Le masque adulte ne reflète pas l'intérieur de soi. C'est le miroir des expressions déclenchées chez les autres.
Il m'arrive encore de me faire avoir. Quand on me sollicite l'enthousiasme, quand on me flagelle avec le lâcher-prise, quand on voudrait me voir heureux. J'ai trouvé un truc qui me sert de camouflage, je fais le dingue, je roule des yeux, je m'hystérise. J'abuse pas, c'est très casse-gueule, faut pas réveiller le dragon qui dort. Ce salopard s'excite à l'odeur de l'excès. Peut pas me permettre. Sinon : génocide, ONU, sanctions.
Tiens, pas plus tard qu'hier soir, je finissais de décharger ma bagnole garée devant mon porche, les warnings allumés. Au moment de soulever le dernier sac, je vois une Merco arriver derrière moi. Je surjoue l'effort pour bien montrer que mon sac il est super lourd, que je ne bloque pas la ruelle par caprice, je fonce le poser chez moi. Au moment de fermer rapidement le coffre, je me souviens que je comptais remettre le bidon d'essence dedans. On sait jamais. Tant pis, je peux pas me permettre de le faire attendre plus longtemps. Juste avant de reprendre le volant, j'entends " vous pourriez dire merci !".
Oh putain ! Le dragon se réveille. Les jambes déjà flageolantes je me dirige vers le conducteur du coupé Merco. Du petit castré de base, barbichette pour dire de jouer à l'homme, j'explore son regard et rien, absolument rien, aucune trace de la moindre colère. Rien. Juste un petit con qui joue au conducteur de Merco, arrogant et pressé.
C'est foutu. Je chevauche le dragon. Va y avoir du sang. C'est écrit. Je me dirige vers lui. Il ferme sa portière de moitié, il n'a fait que son devoir de citoyen, il n'y est pour rien lui, c'est pas de sa faute, il ne fait qu'un rappel à la loi. Le type a vingt ans de moins que moi, et il chie dans son froc.
- Pardon ?
- Ben oui, vous auriez pu me remercier d'avoir du attendre...
- Attendre... Je vois... Attendre.
A la vitesse d'un panda sous neuroleptiques, je retourne chez moi, je choppe le bidon d'essence et je redescends dans l'arène. Plus de Merco. Il s'était déjà barré vite fait le chevalier teutonique. L'avait du voir mon regard dans la lumière de ses phares. Ou bien il a vite renoncé à faire respecter le code de la route. Ou alors il s'en foutait.
Sont inconscients les gens.
Terminologie usitée pour le premier shoot d'héroïne, celui qui crée la nostalgie éternelle, le paradis perdu que les injections suivantes ne sauront revivifier, autrement nommé Syndrome de JCVD, tout dans les souvenirs, rien dans le slip.
Je connais pas la drogue. Je veux pas connaitre. C'est tous les jours que je chevauche le dragon. Ou pas. Il me faut un chevalier à passer sur le grill, un rogaton prétentieux, bercé aux fables de la table ronde. Quand cet idiot se pointe avec ses ruses d'enfant capricieux j'éteins la radio et je laisse le feu renaitre, thermostat 10, ça va chier, débouchez le tube de sauce barbecue, va y avoir du Lancelot en brochettes.
J'ai ma dose en permanence en attente. Garrot en place, veine joufflue, aiguille insérée, brown sugar paré. Tout le temps je dois me retenir d'appuyer sur le piston. Me priver du pouvoir de la furie. Négocier, sourire, rassurer, paraitre. Mettre le gilet pare-balles quand j'ai la force nucléaire sous la main. Silencieuse. Définitive. La colère divine au bout du piston.
Enfoncer un peu plus les barres de refroidissement dans le cœur nucléaire, réguler. Souvenirs de dégâts collatéraux, le dragon réclame sa ration de victimes innocentes. Le maintenir au congélateur. Drainer son énergie, en faire des armes atténuées. Lui bander les yeux.
Oh, on apprend vite, et très jeune. Moi aussi je me suis fabriqué des souvenirs induits avec l'évangile selon Sainte-JSF, la force fragile de la victime surdouée. Le nombre de branlées que j'ai pu me manger dés la maternelle ! Rassurante l'image du binoclard chouchou de la maitresse. Mais fausse. J'étais un vrai salopard. Comment résister au plaisir de blesser à l'âge où l'affrontement est permanent ? Quand il suffit de quelques mots pour annihiler. Et que c'est excitant de disposer de ce fouet ! Pire qu'une fille : une fille qu'on peut frapper.
J'ai eu un doute un soir en sortant du catéchisme. Cinq petits salopards dispersés dans le square à vouloir me faire la peau. Comme autant de raptors organisés en meute. Soudés. Déterminés. Grosse panique. Pas physique, pas seulement. A quel moment étais-je devenu la cible ?
J'avais des référentiels à portée de mains. La meute ne se mettait en chasse que pour des bonnes raisons. Elle avait besoin d'une résolution de l'ONU avant de se faire plaisir. Tous les autres boucs émissaires étaient des crevures. J'étais devenu une crevure mais je ne savais pas pourquoi. Le vent avait tourné, je ne l'avais pas senti venir. Ils captaient soudain mon odeur.
C'est pratique d'avoir un cerveau, on peut s'en servir. J'ai compris que je pouvais provoquer la meute sans savoir pourquoi. En fait, si, je savais très bien pourquoi, j'avais chevauché le dragon. L'ivresse des mots, quand l'injure me propulse en transe chamanique. Oubliée la victime, vague prétexte à l'apocalypse verbale. Saoulé de mes incantations, gavé du chaudron des sorcières de Salem, repu de folie. Enfin calme. Serein. Détendu. Disponible et souriant. Ça fait du bien par où ça passe. C'est bien le catéchisme.
Il est cher payé le calme, faut s'avaler la salive des vainqueurs ou décoller le chewing-gum dans les cheveux avant qu'il ne sèche. Ce qui est rare est cher, de temps en temps la sanction en valait la peine. Le plaisir du sang qui coule par le nez, l'apaisement du bitume qui vient percuter la nuque, le souffle coupé par un coup de poing bien placé. Enfin calme. En paix. Ça fait horriblement mal, ça calme, ça fait du bien.
Ce coup-là, j'avais réussi à échapper aux raptors en passant par les caves. Sans toucher aux interrupteurs. Donc je rentre à la maison, flageolant de trouille persistante. La mama fait son boulot, elle s'inquiète, me trouve un peu pâle, en sueurs, m'interroge, propose de me faire une gaufre banane-cerise.
J'ai deux options.
Ou bien je lui explique que je viens de découvrir que je chevauchais un dragon incontrôlable, crachant ses flammes sur d'affreux marmots, mais des marmots quand même, que tous les gamins de mon cours de cathé se sont ligués contre moi pour me tailler un short, que des raptors ont quadrillé le square pour me clouer au pilori, que j'ai croisé des peurs fantasmagoriques dans les couloirs des caves obscures, que je suis convaincu d'avoir mérité tout ça mais que j'aimerais bien qu'on m'explique comment y échapper la prochaine fois.
Seulement voilà, à la maison on n'avait jamais évoqué le sujet du dragon. Ça se traduit comment en langage adulte ? C'est complexe le langage adulte, y a très peu de mots.
" J'ai senti le feu de l'enfer bruler ma tête, je l'ai vomi avec fureur pour me calmer, les grands brulés l'ont mal pris " se traduit par " tu n'avais pas fait ta sieste ? ".
C'est ça la vraie torture. La destruction par la négation. Maman, ça fait trois ans que je ne fais plus la sieste, c'est fini la maternelle. Et même. Ça n'expliquerait pas les évènements du jour. Tu le fais exprès ou bien ?
La mama elle aurait eu peur de mon dragon, elle m'aurait saoulé à me démontrer qu'elle n'y était pour rien, qu'elle avait tout bien fait, que j'avais toujours mangé à ma faim, jamais manqué de rien.
Dis voir mama, tu pourrais pas me lâcher la grappe avec ta culpabilité de daube et qu'on cause un peu de mon dragon ? J'accuse pas, je découvre.
Ou bien je fais un large sourire et je me laisse convaincre par la gaufre banane-cerise. En vrai, c'est pas vraiment une gaufre, c'est une sorte de croque-monsieur, vous remplacez le jambon et le fromage par des rondelles de bananes disposées en cercle, avec de la confiture au milieu de l'anneau bananier, vous jetez le pain de mie et vous le remplacez par du pain brioché. Quelques minutes sur le feu et c'est tout simplement divin avec le beurre qui a fondu de partout.
Avouez, vous auriez pris quoi comme option ?
T'es dangereux, t'es radio-actif, les autres sont costauds et ils sont nombreux. J'ai pas envie de faire leurs devoirs, ils peuvent toujours crever ces enculés de bâtards ! C'est pas moi qui suis enfermé avec vous, c'est vous qui êtes enfermés avec moi.
La gaufre, elle a du mal à passer, j'ai la gorge un peu serrée.
- T'as pas faim ? elle est trop cuite ? t'aurais du me le dire si tu n'en voulais pas, pourquoi tu dis rien ?
Ah oui, merde, j'ai oublié. Quand mama fait ses gaufres, faut y montrer que ça me fait plaisir. Bon, alors je fais le gamin affamé se jetant sur la bouffe. Et là, paf, piégé par la patrouille, la dragon a encore quelques soubresauts.
- Arrête, j'ai horreur quand tu fais tes yeux de fous ! J'ai horreur quand tu fais ça !
Ça. C'est quoi : " ça " ? Même à elle je fous la trouille sans le vouloir.
Curieusement c'est le dragon qui me permettait de survivre. Ce truc bouillant, ce truc de dingue, cette énergie en réserve. Faut surtout pas le laisser se réveiller, mais c'est bon de pouvoir compter sur lui en cas de menace terrifiante. Je suis le maitre du dragon.
Sur les photos de gamin j'ai vu mon regard s'éteindre au fil des années. Question de mimétisme. J'ai copié les expressions de peur. Les jolies femmes sont souvent souriantes. Normal, c'est l'expression qu'elle déclenche autour d'elles, les mecs sourient connement rien qu'à les regarder. C'est contagieux. Le masque adulte ne reflète pas l'intérieur de soi. C'est le miroir des expressions déclenchées chez les autres.
Il m'arrive encore de me faire avoir. Quand on me sollicite l'enthousiasme, quand on me flagelle avec le lâcher-prise, quand on voudrait me voir heureux. J'ai trouvé un truc qui me sert de camouflage, je fais le dingue, je roule des yeux, je m'hystérise. J'abuse pas, c'est très casse-gueule, faut pas réveiller le dragon qui dort. Ce salopard s'excite à l'odeur de l'excès. Peut pas me permettre. Sinon : génocide, ONU, sanctions.
Tiens, pas plus tard qu'hier soir, je finissais de décharger ma bagnole garée devant mon porche, les warnings allumés. Au moment de soulever le dernier sac, je vois une Merco arriver derrière moi. Je surjoue l'effort pour bien montrer que mon sac il est super lourd, que je ne bloque pas la ruelle par caprice, je fonce le poser chez moi. Au moment de fermer rapidement le coffre, je me souviens que je comptais remettre le bidon d'essence dedans. On sait jamais. Tant pis, je peux pas me permettre de le faire attendre plus longtemps. Juste avant de reprendre le volant, j'entends " vous pourriez dire merci !".
Oh putain ! Le dragon se réveille. Les jambes déjà flageolantes je me dirige vers le conducteur du coupé Merco. Du petit castré de base, barbichette pour dire de jouer à l'homme, j'explore son regard et rien, absolument rien, aucune trace de la moindre colère. Rien. Juste un petit con qui joue au conducteur de Merco, arrogant et pressé.
C'est foutu. Je chevauche le dragon. Va y avoir du sang. C'est écrit. Je me dirige vers lui. Il ferme sa portière de moitié, il n'a fait que son devoir de citoyen, il n'y est pour rien lui, c'est pas de sa faute, il ne fait qu'un rappel à la loi. Le type a vingt ans de moins que moi, et il chie dans son froc.
- Pardon ?
- Ben oui, vous auriez pu me remercier d'avoir du attendre...
- Attendre... Je vois... Attendre.
A la vitesse d'un panda sous neuroleptiques, je retourne chez moi, je choppe le bidon d'essence et je redescends dans l'arène. Plus de Merco. Il s'était déjà barré vite fait le chevalier teutonique. L'avait du voir mon regard dans la lumière de ses phares. Ou bien il a vite renoncé à faire respecter le code de la route. Ou alors il s'en foutait.
Sont inconscients les gens.
Numero6- Messages : 6843
Date d'inscription : 15/12/2012
Age : 64
Re: Je ne suis pas un HQI, je suis un homme libre
- Spoiler:
- la question fondamentale est : avait il une bouée canard ? on ne le croirait pas mais c'est un détail qui compte
Invité- Invité
Re: Je ne suis pas un HQI, je suis un homme libre
Ta mère te préparait des gaufres ? Non, mais même des simili-gaufres, c'est pas un détail ça ! ELLE TE FAISAIT DES GAUFRES QUAND TU N'AVAIS PAS L'AIR BIEN ????!!!!
Je ne m'en souviens pas moi... des gaufres. Je me souviens de ça par contre :
Bon d'accord, OSEF complètement, mais on ne m'a pas enlevé mon plâtre alors je me fais assez chier pour écrire de la merde et ainsi inciter Numéro6 à répliquer quelque chose d'intelligent...
Je ne m'en souviens pas moi... des gaufres. Je me souviens de ça par contre :
- Michel ! Viens voir !:
- Premières vacances de mes parents. J'aurai 18ans l'été prochain et mes parents voient le bout du tunnel financier; ils viennent d'avoir une rentrée d'argent qui liquide une grosse partie de leurs dettes. Bref, ils prennent des vacances, leurs premières vacances depuis 18ans.... On part tous au ski.
J'irais bien faire la folle sur les rouges à bosse à ski, mais mon frère est un geek, alors je joue le jeu, je me mets au snow pour faire la débutante avec lui. Bref, épanchement de synovie le deuxième jour. Antalgiques, pas du paracétamol, des ANTALGIQUES. Vous savez, le truc qu'il ne faut surtout pas prendre avec une goutte d'alcool... Vous savez ? Ben moi, je ne savais pas. Le problème est que j'avais pris l'habitude de boire une bière ou deux avec mon père au bar du centre BTP dans lequel on était. Je bois une bière, on se raconte notre journée, une deuxième, je ne la finis pas, je me sens bizarre. Je monte avec peine à l'appart, je suis malade. Je me tourne et me retourne et beugle dans mon lit. Je ne comprends pas. Mon frère me dit de dégager de la chambre, je suis trop chiante. J'en peux plus, j'vais mourir, je m'allonge par terre dans le couloir, je rampe jusqu'aux chiottes, j'essaie de vomir, rien. Je vais mourir. J'appelle ma mère. Une fois, deux fois. Elle finit par arriver. Elle ouvre la porte des chiottes, me regarde un instant et se met à se foutre de ma gueule. "Michel ! Viens voir ! Ta fille est bourrée, allongée dans les chiottes !" Elle referme la porte et se casse. J'ai fini par m'endormir dans mes chiottes, dans d'atroces souffrances.
Putain de bordel de merde, mais elle est où ma gaufre ?!
- Chasser le dragon:
- De ce que me disait ma grand mère "chasser le dragon" c'était surtout prendre de l'opium. Elle ne regrettait pas de ne pas avoir testé ça quand elle était en Indochine (oui, elle s'est engagée comme secrétaire et a pris un wagon à bestiaux pour traverser l'Europe et l'Asie rejoindre l'homme qu'elle voulait épouser, un para qui était en Indochine... mais c'est une autre histoire), mais elle regrettait un peu de ne connaître personne qui pouvait l'initier à cette chasse avant de mourir... Trop tard. Bon d'accord, j'avoue, c'est un vrai détail pour le coup.
- Centaurette au primaire:
- Pour ce qui est des gosses, ben, je sais pas, je ne dois pas être surdouée. Ils m'étaient indifférents et ils me le rendaient bien. J'observais les filles, au primaire, elles ne faisaient que glousser et faire les filles. Avoir des boucles d'oreille était leur seul désir. Enfin, y'en avait d'autres, mais je ne comprenais pas pourquoi elles parlaient de ça toute la journée et tous les jours. Les garçons, c'était les billes ou embêter les filles. C'était pas tellement plus intéressant, mais bon, au moins c'était technique, stratégique, j'étais douée, respectée par les p'tits mecs à ces jeux là. Je ramenais des kalos à la maison et soulevais les jupes de filles pour le jeu favori des gars, savoir qui a la plus jolie culotte.
Moi, je me passionnais pour les races de chevaux, les documentaires sur les militaires, l'opéra. J'ai vite compris que Callas ils connaissaient pas et vu la tête qu'ils faisaient quand je leur parlais des trucs que j'aimais, quand je leur posais des questions, et ben, j'ai soulevé des jupes pour ne pas être avec ceux qui pleuraient de ne pas pouvoir rester en classe à la récrée.
Surdouée, non. Je n'ai pas le souvenir que ça fumait là haut et que je me retenais de cracher du feu. Je me souviens juste que je me sentais vraiment différente, que je préférais parler aux adultes, mais que je m'en foutais royalement. C'est à la puberté que ça m'a posée problème. J'avais envie de baiser, comme tout le monde, mais vu que je n'étais visiblement pas comme tout le monde, ben c'était dur de baiser...
Bon d'accord, OSEF complètement, mais on ne m'a pas enlevé mon plâtre alors je me fais assez chier pour écrire de la merde et ainsi inciter Numéro6 à répliquer quelque chose d'intelligent...
'C.Z.- Messages : 2910
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Localisation : Côte d'Azur (de la Bretonie)
'C.Z.- Messages : 2910
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Re: Je ne suis pas un HQI, je suis un homme libre
Merci Centaure, c'est agréable d'être sollicité.
Elle est étonnante Liz Bailey. J'ai comparé son improvisation avec d'autres vidéos. Elle suit sa voie à elle, souliers bleus au lieu des trop convenus souliers rouges, brides nouées sur le cou-de-pied au lieu de la cheville.
Mais ce qui me frappe le plus par rapport aux autres danseuses, c'est son originalité mêlée à une solide technique. Ce qui fait que l'attention se porte uniquement sur la geste, les arabesques bleues. Alors que pour les autres danseuses l'attention reste sollicité par la danseuse elle-même. Surprenant.
Je vais me la jouer sobre ce soir. Pour écrire il me faut un peu l'illusion d'un sens, la vanité des choses me rattrape parfois.
Elle est étonnante Liz Bailey. J'ai comparé son improvisation avec d'autres vidéos. Elle suit sa voie à elle, souliers bleus au lieu des trop convenus souliers rouges, brides nouées sur le cou-de-pied au lieu de la cheville.
Mais ce qui me frappe le plus par rapport aux autres danseuses, c'est son originalité mêlée à une solide technique. Ce qui fait que l'attention se porte uniquement sur la geste, les arabesques bleues. Alors que pour les autres danseuses l'attention reste sollicité par la danseuse elle-même. Surprenant.
Je vais me la jouer sobre ce soir. Pour écrire il me faut un peu l'illusion d'un sens, la vanité des choses me rattrape parfois.
Numero6- Messages : 6843
Date d'inscription : 15/12/2012
Age : 64
Re: Je ne suis pas un HQI, je suis un homme libre
Ce qui me frappe moi , outre ,bien sur ,la perfection du pas et la beauté de sa jambe-arabesque c'est que sa bride (amovible) , à mon avis , elle peut se la brider sur n'importe quelle paire de hauts talons qui lui conviennent
Car oui tout est dans cette bride qui lui permet de faire corps avec son soulier
et ça , ça m'esbrouffe ça m'espante car elle se bride en effet juste au coup de pied mais pas n'importe comment , elle harnache son pied en somme et le talon est sa cravache
bon je dis ça... faites comme si je n'avais rien dit
Car oui tout est dans cette bride qui lui permet de faire corps avec son soulier
et ça , ça m'esbrouffe ça m'espante car elle se bride en effet juste au coup de pied mais pas n'importe comment , elle harnache son pied en somme et le talon est sa cravache
bon je dis ça... faites comme si je n'avais rien dit
ou-est-la-question- Messages : 8075
Date d'inscription : 27/07/2012
Age : 67
Re: Je ne suis pas un HQI, je suis un homme libre
Changement de sujet. Numéro6, pour une fois, je vais te demander de sortir un peu de ta page pour me donner ton point de vue sur ce sujet :
https://www.zebrascrossing.net/t24631-une-ong-qui-derange#1040238
Quoique tu peux très bien répondre ici
Merci d'avance !
https://www.zebrascrossing.net/t24631-une-ong-qui-derange#1040238
Quoique tu peux très bien répondre ici
Merci d'avance !
'C.Z.- Messages : 2910
Date d'inscription : 16/02/2015
Age : 43
Localisation : Côte d'Azur (de la Bretonie)
Re: Je ne suis pas un HQI, je suis un homme libre
Je vais te la faire courte : c'est pas du travail d'arabe.
La malice du diable n'est pas de nous faire croire qu'il n'existe pas, la malice du diable est de nous faire croire que nous sommes tous les mêmes, que tout se vaut.
En ce moment le discours médiatique est à double écoute. D'un coté on nous serine la distinction entre islamistes et musulmans modérés ( c'est quoi un juif modéré ou un chrétien modéré ? ). De l'autre on nous montre la volonté hégémonique de l'islam, par nature religion de soumission. On n'a jamais autant laisser parler les musulmans dans les médias.
Pourquoi ?
Parce que ce qu'ils disent ( valeurs religieuses, primauté du groupe sur l'individu, respect des règles communes ) heurte de plein fouet tout ce qu'on nous a appris à chérir ( individualisme, rejet de l'ordre social, satisfaction de l'ego et du désir ).
Il n'y a rien d'autre à faire que de les laisser parler pour provoquer un sentiment de rejet.
Notre aculturisme religieux intensif nous prive des moyens d'analyse, des outils de l'esprit critique. Derrière l'étendard de l'athéisme et de la laïcité, nous sommes sommés de considérer le fait religieux comme néfaste par essence.
Certains laïquards sont contre la religion ou l'église. Mais contre quoi exactement ? Ils n'ont pas les bases syndicales de culture religieuse ou historique. La plupart se limite encore à des clichés surannés, et limite débiles, comme Galilée et sa terre en 3D qui tourne.
La question que je me pose : comment peut-on prétendre raisonner sur une base fausse ? Les prélats n'étaient pas tous des crétins ou des fanatiques assoiffés de crimes atroces, acharnés à accorder à une planisphère une symbolique qui dépasse celle de simple représentation du monde connu.
Le but actuel de la propagande est de jouer sur des mécanismes basiques. A refuser d'accorder aux autres la valeur de leur identité culturelle. Et pour que cela marche, il faut accepter une évidence : nous avons perdu tous repères concernant notre propre culture et sa valeur intrinsèque. Nous sommes devenus tellement crétins que nous pouvons croire que les autres le sont aussi.
Les ONG ont trahi le message universaliste d’Henri Dunant. Nous sommes passé de cette idée extraordinaire de soigner les blessés ennemis à des outils de propagande, devenus aussi redoutables dans la conquête de l'opinion publique que la conquête territoriale par le glaive et le goupillon. Kouchner, et son sac de riz sur l'épaule, est une arme. De propagande, de justification de l'interventionnisme. Ce que l'église n'avait jamais osé faire dans les siècles précédents, nos libres penseurs l'utilisent sans vergogne.
Voici le double mensonge médiatique de Baraka. Nous faire croire que les musulmans sont prêts à faire pareil. Qu'ils cherchent à conquérir la bienveillance de l'opinion publique en s'emparant de nos armes, de nos techniques.
Mixons le tout avec la crainte du religieux inculquée dés l'école primaire dans la tête des petits français et on obtient un mélange explosif. Les musulmans se donnent une image sympathique en façade, ils se montrent apporter de l'eau aux pauvres nègres.
Mais nous on est intelligents, hein, on n'est pas dupes, nous, on ne se laisse pas avoir, on sait qu'il faut se méfier de tout ce qui porte soutane ou keffieh.
Il savent très bien comment on réagit. Ils déploient assez d'efforts pour ça.
Le tout permet d'accentuer le climat de méfiance voulu actuellement. Centaure je pourrais te poser la question : la première impression que tu as ressentie en regardant ce site n'est-elle pas la méfiance ? C'est le but.
Le discours simpliste de Baraka ne peut passer pour crédible qu'auprès de petits occidentaux hédonistes. Cette patouille humaniste ne peut fonctionner qu'auprès de zèbres ou de bobos. Ce discours de type ONG occidentale se ferait déboiter la hanche par le premier Imam venu, la tartufferie est un des premiers sujets de moquerie chez les musulmans.
Le discours, la présentation, le simplisme, l'absence de fait humain, tout cela est typique de notre société, pas de l'islam. Ce truc est pondu par des occidentaux pour des occidentaux. Pour qu'on se méfie globalement des musulmans, même quand ils ont l'air modérés et sympas.
Vous allez voir, on va vous en faire bouffer de l'arabe dans les médias.
On va laisser des lettrés musulmans nous parler de respect du corps de la femme, s'adresser à une population adepte du sexe no-limit, je me fais défoncer le cul si je veux, quand je veux et par ce que je veux.
Jusqu'à la nausée. Elle viendra vite.
C'est le but.
Donc, non, pour moi, Baraka c'est pas du travail d'arabe.
Il reste un espoir. Le discours médiatique dépasse tellement les limites du " n'importe quoi " qu'il franchit des lignes de résistance. Il est condamné à la surenchère pour se faire entendre. Et il finit par déclencher des réactions salutaires, les gens en ont marre qu'on les prenne à ce point pour des cons, ils finissent par se révolter. Bien sur, faut pas compter sur les zèbres, les intellos, les bobos, qui savent si bien modeler une représentation théorique du monde.
Non, c'est le couillon de la rue qui finit par exploser. Trop c'est trop. On nous prend vraiment trop pour des cons.
Je crois que le véritable enjeu de ce qui se passe va être que chacun détermine les valeurs pour lesquelles il serait prêts à un sacrifice, ne serait-ce que financier.
Passez au tamis les valeurs pour lesquelles vous seriez prêts à donner 859 euros ( iPhone 6s Plus ). Vous allez voir, vos valeurs vont se relativiser. Par exemple, qui est prêt à filer 859 balles pour la laïcité ? Ou 859 balles pour la défense des homosexuels ? Qui pense sincèrement qu'il s'agit de combats qui méritent encore d'être menés ? Qu'il ne s'agit pas déjà de la norme ?
A la fin de ma période de réflexion, à l'âge de voter, je me suis rangé du coté de Brassens :
Et gloire à celui qui, n'ayant pas d'idéal sacro-saint, se borne à ne pas trop emmerder ses voisins.
Si je devais filer 859 balles à quelqu'un, ce serait pour qu'elle fasse une razzia au rayon fuck-me-pump. Là au moins je serais certain que l'argent sera bien utilisé.
Le reste je m'en fous.
La malice du diable n'est pas de nous faire croire qu'il n'existe pas, la malice du diable est de nous faire croire que nous sommes tous les mêmes, que tout se vaut.
En ce moment le discours médiatique est à double écoute. D'un coté on nous serine la distinction entre islamistes et musulmans modérés ( c'est quoi un juif modéré ou un chrétien modéré ? ). De l'autre on nous montre la volonté hégémonique de l'islam, par nature religion de soumission. On n'a jamais autant laisser parler les musulmans dans les médias.
Pourquoi ?
Parce que ce qu'ils disent ( valeurs religieuses, primauté du groupe sur l'individu, respect des règles communes ) heurte de plein fouet tout ce qu'on nous a appris à chérir ( individualisme, rejet de l'ordre social, satisfaction de l'ego et du désir ).
Il n'y a rien d'autre à faire que de les laisser parler pour provoquer un sentiment de rejet.
Notre aculturisme religieux intensif nous prive des moyens d'analyse, des outils de l'esprit critique. Derrière l'étendard de l'athéisme et de la laïcité, nous sommes sommés de considérer le fait religieux comme néfaste par essence.
Certains laïquards sont contre la religion ou l'église. Mais contre quoi exactement ? Ils n'ont pas les bases syndicales de culture religieuse ou historique. La plupart se limite encore à des clichés surannés, et limite débiles, comme Galilée et sa terre en 3D qui tourne.
La question que je me pose : comment peut-on prétendre raisonner sur une base fausse ? Les prélats n'étaient pas tous des crétins ou des fanatiques assoiffés de crimes atroces, acharnés à accorder à une planisphère une symbolique qui dépasse celle de simple représentation du monde connu.
Le but actuel de la propagande est de jouer sur des mécanismes basiques. A refuser d'accorder aux autres la valeur de leur identité culturelle. Et pour que cela marche, il faut accepter une évidence : nous avons perdu tous repères concernant notre propre culture et sa valeur intrinsèque. Nous sommes devenus tellement crétins que nous pouvons croire que les autres le sont aussi.
Les ONG ont trahi le message universaliste d’Henri Dunant. Nous sommes passé de cette idée extraordinaire de soigner les blessés ennemis à des outils de propagande, devenus aussi redoutables dans la conquête de l'opinion publique que la conquête territoriale par le glaive et le goupillon. Kouchner, et son sac de riz sur l'épaule, est une arme. De propagande, de justification de l'interventionnisme. Ce que l'église n'avait jamais osé faire dans les siècles précédents, nos libres penseurs l'utilisent sans vergogne.
Voici le double mensonge médiatique de Baraka. Nous faire croire que les musulmans sont prêts à faire pareil. Qu'ils cherchent à conquérir la bienveillance de l'opinion publique en s'emparant de nos armes, de nos techniques.
Mixons le tout avec la crainte du religieux inculquée dés l'école primaire dans la tête des petits français et on obtient un mélange explosif. Les musulmans se donnent une image sympathique en façade, ils se montrent apporter de l'eau aux pauvres nègres.
Mais nous on est intelligents, hein, on n'est pas dupes, nous, on ne se laisse pas avoir, on sait qu'il faut se méfier de tout ce qui porte soutane ou keffieh.
Il savent très bien comment on réagit. Ils déploient assez d'efforts pour ça.
Le tout permet d'accentuer le climat de méfiance voulu actuellement. Centaure je pourrais te poser la question : la première impression que tu as ressentie en regardant ce site n'est-elle pas la méfiance ? C'est le but.
Le discours simpliste de Baraka ne peut passer pour crédible qu'auprès de petits occidentaux hédonistes. Cette patouille humaniste ne peut fonctionner qu'auprès de zèbres ou de bobos. Ce discours de type ONG occidentale se ferait déboiter la hanche par le premier Imam venu, la tartufferie est un des premiers sujets de moquerie chez les musulmans.
Le discours, la présentation, le simplisme, l'absence de fait humain, tout cela est typique de notre société, pas de l'islam. Ce truc est pondu par des occidentaux pour des occidentaux. Pour qu'on se méfie globalement des musulmans, même quand ils ont l'air modérés et sympas.
Vous allez voir, on va vous en faire bouffer de l'arabe dans les médias.
On va laisser des lettrés musulmans nous parler de respect du corps de la femme, s'adresser à une population adepte du sexe no-limit, je me fais défoncer le cul si je veux, quand je veux et par ce que je veux.
Jusqu'à la nausée. Elle viendra vite.
C'est le but.
Donc, non, pour moi, Baraka c'est pas du travail d'arabe.
Il reste un espoir. Le discours médiatique dépasse tellement les limites du " n'importe quoi " qu'il franchit des lignes de résistance. Il est condamné à la surenchère pour se faire entendre. Et il finit par déclencher des réactions salutaires, les gens en ont marre qu'on les prenne à ce point pour des cons, ils finissent par se révolter. Bien sur, faut pas compter sur les zèbres, les intellos, les bobos, qui savent si bien modeler une représentation théorique du monde.
Non, c'est le couillon de la rue qui finit par exploser. Trop c'est trop. On nous prend vraiment trop pour des cons.
Je crois que le véritable enjeu de ce qui se passe va être que chacun détermine les valeurs pour lesquelles il serait prêts à un sacrifice, ne serait-ce que financier.
Passez au tamis les valeurs pour lesquelles vous seriez prêts à donner 859 euros ( iPhone 6s Plus ). Vous allez voir, vos valeurs vont se relativiser. Par exemple, qui est prêt à filer 859 balles pour la laïcité ? Ou 859 balles pour la défense des homosexuels ? Qui pense sincèrement qu'il s'agit de combats qui méritent encore d'être menés ? Qu'il ne s'agit pas déjà de la norme ?
A la fin de ma période de réflexion, à l'âge de voter, je me suis rangé du coté de Brassens :
Et gloire à celui qui, n'ayant pas d'idéal sacro-saint, se borne à ne pas trop emmerder ses voisins.
Si je devais filer 859 balles à quelqu'un, ce serait pour qu'elle fasse une razzia au rayon fuck-me-pump. Là au moins je serais certain que l'argent sera bien utilisé.
Le reste je m'en fous.
Numero6- Messages : 6843
Date d'inscription : 15/12/2012
Age : 64
Re: Je ne suis pas un HQI, je suis un homme libre
C'est pile ce qu'il me faudrait pour acheter un bât de bonne qualité et les caisses qui vont avec, histoire d'avoir ce qu'il faut pour faire une vrai randonnée.
Je te remercie pour cette réponse. Je fais bien de douter de ma manière de penser.
Je te remercie pour cette réponse. Je fais bien de douter de ma manière de penser.
'C.Z.- Messages : 2910
Date d'inscription : 16/02/2015
Age : 43
Localisation : Côte d'Azur (de la Bretonie)
Re: Je ne suis pas un HQI, je suis un homme libre
- Spoiler:
- je m'appelle kiki et je suis un poisson rouge ou rose, à paillettes - facettes mais synthétisées et qui avance tout droit dans ses bottes ou autres et depuis bien longtemps dans le bon sens avec bon sens
Invité- Invité
Re: Je ne suis pas un HQI, je suis un homme libre
On fait toujours bien de douter de sa manière de penser.
Tu veux te la jouer Robert Louis Stevenson dans les Cévennes ?
Tu veux te la jouer Robert Louis Stevenson dans les Cévennes ?
Numero6- Messages : 6843
Date d'inscription : 15/12/2012
Age : 64
Re: Je ne suis pas un HQI, je suis un homme libre
Yep ! Pour l'instant, je ne convole que 6 jours en solitaire avec mes dadas à chaque fois, mais ça y est, ils sont en âge de faire plus. Je me bricole un pseudo bât à mettre sur la selle de ma juju, pour doubler les doses l'été prochain, mais je vais atteindre mes limites manque de matos... Faut que, faut que, faut que...
'C.Z.- Messages : 2910
Date d'inscription : 16/02/2015
Age : 43
Localisation : Côte d'Azur (de la Bretonie)
Re: Je ne suis pas un HQI, je suis un homme libre
je ne convole que 6 jours en solitaire avec mes dadas à chaque fois
Pfff... toujours se méfier des cavalières, amoureuses de leurs montures, leur harem sur quatre jambes.
Pfff... toujours se méfier des cavalières, amoureuses de leurs montures, leur harem sur quatre jambes.
Numero6- Messages : 6843
Date d'inscription : 15/12/2012
Age : 64
Re: Je ne suis pas un HQI, je suis un homme libre
J'espère bien que mon chéri m'accompagnera un peu la prochaine fois ! Au pire, il fera l'assistance
'C.Z.- Messages : 2910
Date d'inscription : 16/02/2015
Age : 43
Localisation : Côte d'Azur (de la Bretonie)
Re: Je ne suis pas un HQI, je suis un homme libre
et pourquoi pas Number Six pour les secours de première urgence ?
ou-est-la-question- Messages : 8075
Date d'inscription : 27/07/2012
Age : 67
Re: Je ne suis pas un HQI, je suis un homme libre
And my ass, it is chicken ?
Le site Panamza a fourni encore une fois un excellent travail d'investigation. C'est au sujet de la revendication de DAESH au lendemain des attentats du 13 novembre. Encore une fois ça me rassure. Je n'avais pas envie de me plonger dans la reconstitution du puzzle comme je l'avais fait en janvier. Remuer la merde n'a rien de bien motivant. Et encore une fois j'avais raison, ce texte ne pouvait pas être le fruit d'une organisation musulmane.
http://www.panamza.com/01122015-daesh-rita-katz/
Mon problème à moi est le suivant. Je vois une personne qui ment, et je vois cent personnes qui le croient. A la fin, je finis par ne plus croire personne. J'ai l'impression que le menteur et ceux qui le croient jouent à un jeu dont les règles me sont inconnues.
Une de ces règles par exemple est de ne pas réagir lorsque le mensonge est révélé. C'est pas grave. Je me suis fait avoir mais c'est pas grave. Et puis, il avait l'air vachement crédible, tu trouves pas Charlotte ?
C'est surtout une interrogation qui me taraude. Si une information n'a pas besoin d'être vraie ou fausse pour être accueillie, et beh, pourquoi qu'on cause ?
Parce que c'est quand même un peu le problème, non ?
Ceux qui ont pu ressentir de la colère ou de l'effroi à la lecture de cette manipulation, si jamais je leur donne toutes les références pour leur montrer qu'il s'agit d'un faux, ils s'en branlent. Il n'y a pas de fumée sans feu. C'est du passé tout ça.
Oui non mais sinon, on a quand même été bombarder une ville syrienne, on a promulgué l'état de siège pour trois mois, en violation de la Constitution.
C'est déroutant. Vrai ou faux, ça n'a pas d'importance. Ah bon, je peux n'importe quelle connerie, alors ?
OUI, je peux dire n'importe quelle connerie. On me croit. C'est absolument effrayant ce que j'ai pu faire gober comme conneries. Des trucs qui ne peuvent pas exister. Là où l'esprit critique perd toute efficacité.
Mais ça va se voir que je raconte des conneries ? Mettons que je déballe des formules de politesses en regardant mes godasses, l'air maussade et grincheux, le regard hostile, les épaules en position d'affrontement, là, quand même, ça va se voir que je ne suis pas du tout amical et chaleureux ?
NON, ça ne se voit pas. Je vois bien que la personne est déstabilisée, un peu mal à l'aise, mais comme elle ne sait pas pourquoi, elle est contrainte à réagir en fonction de mes mots. La seule chose qui semble la perturber c'est que mon regard fuyant lui enlève la garantie d'être comprise à la hauteur de son exigence.
Je crois que les gens s'en foutent complètement. Ils n'entendent comme information que celle dont ils ont besoin là, tout de suite, maintenant. Tant qu'ils obtiennent les mots qu'ils espèrent, les signes manifestes de désapprobation sont nuls et non avenus. Rien à foutre. Dis oui, le reste je m'en branle. Et que tu sois d'accord ou pas, tant que tu dis oui, tout va bien. Rien à foutre.
Lors des attentats de Charlie Hebdo, j'ai découvert le terme de False Flag ou attentat sous faux drapeau. Cette fois-ci, je découvre celui de Duping Delight ou Délice de la duperie.
Je ne connaissais pas le terme mais j'avais pris connaissance en janvier d'une vidéo diffusée après le faux massacre de Sandy Hook. Plusieurs gamins tués dans une école. Drame national. Tout était faux, tout était supercherie. Un des témoins reprenait son sérieux avant de témoigner devant les journalistes. Dans un délai de 5 secondes, il passait d'un visage souriant à une expression tragique au moment de parler devant les caméras.
Un acteur de crise (en anglais crisis actor) est une personne payée par des services secrets pour être filmée comme témoin lors d'évènements créés intentionnellement afin de formater l’opinion publique, lui servir l'explication lui permettant de mettre des mots, au moment où le cerveau pédale à vide sous le coup de l'émotion.
La technique n'est pas nouvelle. Elle remonte à la première moitié du vingtième siècle.
C'est ainsi que certains des témoignages après les attentats du Bataclan sont absolument grotesques. Dans la vidéo suivante vous pouvez vous en rendre compte. Existe-t-il la moindre chance qu'un témoin des attentats puisse avoir cette expression ?
Pour moi, ça ne peut pas exister. Je ne vois pas la moindre trace de peur.
Je connais un petit couillu de la génération Y qui s'amuse à m'appeler Karim et à me réclamer sa livraison d'herbes de Provence, bien me faire comprendre qu'il ne se laisse pas impressionner par les dos argentés. Le lendemain des attentats il n'osait pas prendre le métro.
Je vous le dis, je m'en fous, je ne veux même pas savoir ce qui s'est passé, je laisse tomber dans la mesure où je n'ai aucun moyen de changer quoi que ce soit à la suite des évènements. C'est juste pour illustrer.
Des millions de gens ont accordé du crédit à ce témoignage. En réalité, ils s'en foutent. Ça aura été juste l'occasion de se chatouiller la glande à larmichettes, le petit frisson de l'horreur.
Et pour Andromaque tout ce qu'elle veut. Je ne sais pas trouver les mots mais je suis sincère.
Il y a le son, il y a l'image, mais ça me fait le coup aussi à l'écrit. Je vous ai cité la revendication de Daesh, mais sans aller aussi loin, il y a un petit " nouveau " sur le forum, Jul-Biiip-Ju, qui nous fait sa présentation. Bon, lecteurs fidèles, vous l'aurez compris, c'est toujours le même qui nous refait le même coup du surdoué qui doute de la valeur du QI. Et pourtant bordel, ce coup-ci il y va franco le garnement, il met carrément son prénom.
Et mais merde, ça marche. Y en encore qui tombent dans le panneau. Son texte n'est absolument pas crédible, c'est bourré de trucs qui ne peuvent pas exister, c'est truffé de pièges grossiers. Les chausse-trappes qui lui servent à appâter le chaland avec son rôle de génie ingénu qui, au fond de son cœur, sait accorder du respect aux normo-pensants au-delà de la valeur toute relative du QI, ça lui fait son bonheur. Après tout, pourquoi pas, aucun chaton n'a été torturé.
Il était connu pour énormément espacer ses phrases. Ce coup-ci, pas un seul renvoi à la ligne, tout d'un bloc. Whaaa le piège ! Rendons-lui hommage, il a raison de continuer, puisque son truc marche à chaque fois. Comme quoi je ne suis pas le seul à me faire chier.
Alors je vous pose la question. Pourquoi nos dirigeants se gêneraient-ils pour faire pareil ? C'est complètement con, mais ça marche. Change pas de main, je sens que ça vient.
Quand j'étais gamin ça me posait de sérieux problèmes. D'abord parce que ça énervait mes copains " pourquoi tu crois jamais ce qu'on te dit ? ". Et puis parce que je ne croyais jamais ce qu'on me disait.
Un de mes petits camarades a tenté de me soutenir que Paris était la capitale de la France. Le con ! Tout le monde sait que c'est la tour Eiffel !
Des chapeaux comme ça je m'en suis mangé plein. Je partais du principe que l'immense majorité des gens se fout du tiers comme du quart de savoir si une chose est vraie ou pas. L'important est de convaincre. De quoi, ils savent pas bien, mais convaincre, ôh, convaincre...
Je me demandais aussi si j'étais le seul à qui ça posait problème. Après tout, la vie continue.
Aujourd'hui, ce qui me pose le plus de problème, c'est l'intention du discours. Les gens aimeraient que l'on retienne ce qu'ils ont envie que l'on retienne, qu'ils pensent avoir bien traduit en mots. Ils parlent par injonctions. Voici ce que je souhaite que tu entendes.
" Tout va bien se passer ". Heula, je veux bien moi, mais qu'est-ce que t'en sais d'abord ? Et pourquoi tu transpires comme un vache, pourquoi t'as les genoux qui tremblent, pourquoi tu estimes utile de me rassurer ? Tu sais que tu me flanques les miquettes, toi ?
" Puisque je te dis que tout va bien se passer ! ". OK, OK, je veux pas te contrarier, je suis rassuré, voilà, c'est bon, ton message a reçu sa juste répartie ? Je peux me casser maintenant ?
Dans ce domaine les hommes politiques sont des champions. Je vois bien le non-élu socialiste au lendemain des élections régionales, arrivé derrière le FN, l'UDI et Écologie-les-Verts, déclarer que le résultat des élections est la preuve que le gouvernement doit accentuer les réformes entreprises par notre grand timonier en scooter, Flamby premier. Des accents de victoire avec une tronche décavée de celui qui vient de perdre le pouvoir, le grand bureau, les voitures de fonction et les pipes de la secrétaire de direction, une beauté au regard de braises.
Y en a d'autres. Le type qui imite le gorille en rut dérangé en plein coït et qui te hurle à la gueule " non, je ne suis pas énervé ! ". T'as raison, gars, t'es pas énervé, mais calme-toi un peu quand même.
En vrai les gens se contrefichent que leurs mots reflètent la réalité, ce qu'ils veulent c'est pouvoir utiliser les mots à leur convenance. Je t'envoie mes émissaires, tu as chaudement intérêt à leur dérouler le tapis rouge.
Le type en colère c'est un type qui se sent déclassé dans le groupe, il entend récupérer ses prérogatives en rugissant en salle de réunion. Et il veut surtout pas qu'on le dévalorise en plaçant son intervention sous le signe de la colère.
Bon, l'un dans l'autre, pour calmer une bouffée de colère le truc c'est justement de revaloriser le fougueux.
Donc, il dit quelque chose de faux à l'évidence, on fait comme si on ne savait pas que c'était faux, et finalement ça finit par donner de bons résultats.
Faut juste pas faire comme moi, faut juste pas dire que si, je vois bien que tu es en colère, tu dis absolument n'importe quoi, je le vois bien moi que tu es en colère, faut pas me la faire. Je suis malin, moi. Et j'ai horreur que tu me gueules dessus.
Mais s'il n'y avait que la colère...
Parce qu'au moins celui qui se fout en rogne, il entend sa voix, il le sait qu'il est en colère. Il interdit à quiconque de s'en servir pour réduire la portée de ce qu'il dit, mais au moins il sait qu'il n'est pas calme-calme.
Mais il existe plein d'autres sentiments, plein d'autres pensées, énormément d'émotions qui se voient, que tout le monde voit, enfin moi je les vois, sauf... celui qui en est la victime. Et c'est très chiant de faire comme si je ne voyais pas. Et c'est encore plus chiant que l'autre se persuade que je ne vois pas.
Bien sur que je ne peux pas voir. Évidemment. Puisqu'il est convaincu de n'être traversé par aucune émotion. Comment voir ce qui n'existe pas, n'est-il pas vrai ?
Je me suis pris le chou une fois avec une psychologue, pire qu'une psychologue, une psychologue affectée aux ressources humaines. Là, on est entre le Dr Menguele et un professeur des écoles (oui, j'aime bien ne pas mettre de majuscules à professeur des écoles, je suis taquin ). En terrain neutre, terrasse de bistrot, vague connaissance.
Cette charmante personne bouffe du mec, casse du mec, castre du mec une phrase sur deux. Bien sur, si je l'écoute, elle n'a aucun problème particulier avec les hommes. Bon, moi je veux bien, consigne reçue. Je fais comme si.
C'était lors d'une conversation qui se prolongeait sur le thème de l'homme barbare sanguinaire méprisable violeur de chatons, responsable du réchauffement climatique, de la guerre nucléaire et de l'augmentation du tarif des parcmètres, qu'il me prit la facétie de solliciter son avis de psychologique professionnelle sur la symbolique de la vénalité féminine.
Ouais ben, il n'y avait pas de raison de se priver d'un avis éclairé. J'étais d'humeur apprenante ce jour-là.
Mauvaise, très mauvaise idée. Il m'a fallu subir son dévouement à son ex-mari, les factures réglées avec ses sous à elle, la rengaine sur les différences de salaires, elle m'a fait la totale, Cosette sur les barricades, offrant son sein pour la patrie et la sauvegarde des cachalots. Didiou, j'aimerais pas me retrouver face à elle pour un entretien d'embauche !
C"était un véritable cas d'école. Pas une seule fois elle ne s'est interrogée sur le pourquoi de ma provocation. Elle n'a établi aucun lien entre mon attaque perfide et son fauchage de bites consciencieux. C'était curieux.
" Je payais les factures, moi, monsieur ". Comme si c'était anormal, comme si c'était significatif. L'est pas vénale, mais tient à souligner quand c'est elle qui raque. Logique tout ça, trèèès logique. Vous en connaissez beaucoup des hommes qui revendiquent le fait de payer ? En général, c'est tout le contraire, ils sont très fiers d'annoncer qu'ils ne sont pas des michetons.
Elle a fini par conclure que pour poser une question pareille, je devais surement avoir des trucs à lui raconter au sujet de ma mère. J'étais d'humeur fallacieuse ce jour-là, limite joyeux. Mais tu touches pas à ma mère, salope, je m'en charge moi-même.
Et voilà ce que j'apprécie avec les psychologues, leur capacité niaise à se laisser insulter. Pendant que je sodomisais sa famille sur les cinq générations à venir, elle prenait l'air interrogatif de la psy en pleine réflexion, sourcils froncés, détachée des évènements. Oh putain, si ça ne lui fait rien, je double les doses. Jusqu'à la dixième génération.
La fois d'après je l'ai bien observée. Elle pouvait toujours attendre pour que je lui accorde le bénéfice d'une conversation, sa misandrie à rallonges elle allait devoir en faire profiter quelqu'un d'autre.
Et bien rien du tout. Elle n'a rien dit du tout. Elle n'a pas adressé la parole aux mecs qui l'entouraient. Et je crois savoir pourquoi, les gusses en question, ses conneries, ils n'en ont strictement rien à foutre, ça ne les amuse même pas, ils enchainent sur d'autres sujets.
Chaud. Quand même. Je me suis dit qu'elle n'avait qu'un seul sujet de conversation : les mecs sont tous des salauds. Pas une seule fois elle n'a participé à la causette. Les sujets étaient pourtant variés et les interlocuteurs de bonne compagnie.
Et je suis prêt à parier que cette dame est persuadée de n'avoir aucun problème avec les hommes.
Bon, mais admettons.
Mais si la chauve-souris... heu, si la dame psychologue n'est pas en mesure de la moindre introspection, je peux le comprendre. Si elle souffre d'un biais cognitif de derrière les fagots, je peux en tenir compte.
En plus, avec le temps, je me suis laissé aller à croire que je voyais des choses que les autres ne perçoivent pas ( si ça se trouve les autres voient très bien, mais n'en ont strictement rien à foutre. Que ne ferais-je pas pour me croire trèèèèèss intelligent ? ).
Mais admettons.
" Bonjour, j'ai horreur des boulangers, une baguette pas trop cuite s'il vous plait ". Vous ne dites pas ça dans une boulangerie, n'est-ce pas ?
Nous sommes bien d'accord, il n'est pas dit que les boulangers sont tous des crevures, non, il est dit que la personne a horreur des boulangers.
Nous sommes bien d'accord, c'est son droit le plus strict de détester les boulangers, c'est pas interdit par la loi. Si ça se trouve elle a été violentée par un odieux boulanger farineux dans sa jeunesse. Ou pas. C'est d'elle qu'elle parle, de son vécu, pas des boulangers en général.
Donc, tout va bien. Le boulanger n'est pas du tout blessé par cette remarque. Pas du tout, du tout.
C'est bien ça que je ne parviens pas à comprendre.
- Les mots ne veulent rien dire. OK.
- Le langage corporel est invisible. OK.
- Il parle en général, expose son sentiment, ne pratique pas d'ad nominem pour la personne en face de lui. OK.
M'enfin à la longue il devrait quand même bien se rendre compte qu'on lui sert toujours la baguette la plus pourrie. La plupart des gens en tirent la leçon, lui sent validé le bien-fondé de son racisme anti-boulanger.
Il y a des gens comme ça qui sont tellement centrés sur leur ressenti qu'ils en oublient qu'il n'est pas le centre du monde.
Souvent ils ne comprennent pas pourquoi, tous les jours, le boulanger se penche vers eux pour leur glisser à l'oreille " je vous comprends, moi c'est les cons que je peux pas piffer ". Et, tous les jours, ils se demandent pourquoi le boulanger croit opportun de leur souffler cette confidence à l'oreille. Parce que les états d'âme du boulanger, ils n'en ont strictement rien à foutre, parce que, hein, ce que pense un boulanger, hein ? Vous m'avez compris.
Comme quoi, faut pas désespérer, de temps en temps le langage ça finit par devenir signifiant. Mais une fois bien assimilé qu'il ne fallait jamais toucher ni à ma mère ni à l'honneur des boulangers, c'est open bar, vous pouvez dire absolument n'importe quoi.
De toute façon, tout le monde s'en fout.
Il y a trois moyens d'être écouté. Être intéressant, être drôle ou payer. Un coiffeur, un patron de bar, un psy... C'est un signe, non ? Sinon, tout le monde s'en fout.
En plus le mien de psy, c'est un escroc, il me laisse jamais en placer une. D'un autre coté c'est agréable de voir un psy bosser, ça change des Lacaniens, ceux-là, on leur a coupé la langue comme les couilles aux eunuques. Hmm, hmm.
C'est peut-être ça le grand secret de la communication, on peut dire absolument n'importe quoi, tout le monde s'en fout.
Le site Panamza a fourni encore une fois un excellent travail d'investigation. C'est au sujet de la revendication de DAESH au lendemain des attentats du 13 novembre. Encore une fois ça me rassure. Je n'avais pas envie de me plonger dans la reconstitution du puzzle comme je l'avais fait en janvier. Remuer la merde n'a rien de bien motivant. Et encore une fois j'avais raison, ce texte ne pouvait pas être le fruit d'une organisation musulmane.
http://www.panamza.com/01122015-daesh-rita-katz/
Mon problème à moi est le suivant. Je vois une personne qui ment, et je vois cent personnes qui le croient. A la fin, je finis par ne plus croire personne. J'ai l'impression que le menteur et ceux qui le croient jouent à un jeu dont les règles me sont inconnues.
Une de ces règles par exemple est de ne pas réagir lorsque le mensonge est révélé. C'est pas grave. Je me suis fait avoir mais c'est pas grave. Et puis, il avait l'air vachement crédible, tu trouves pas Charlotte ?
C'est surtout une interrogation qui me taraude. Si une information n'a pas besoin d'être vraie ou fausse pour être accueillie, et beh, pourquoi qu'on cause ?
Parce que c'est quand même un peu le problème, non ?
Ceux qui ont pu ressentir de la colère ou de l'effroi à la lecture de cette manipulation, si jamais je leur donne toutes les références pour leur montrer qu'il s'agit d'un faux, ils s'en branlent. Il n'y a pas de fumée sans feu. C'est du passé tout ça.
Oui non mais sinon, on a quand même été bombarder une ville syrienne, on a promulgué l'état de siège pour trois mois, en violation de la Constitution.
C'est déroutant. Vrai ou faux, ça n'a pas d'importance. Ah bon, je peux n'importe quelle connerie, alors ?
OUI, je peux dire n'importe quelle connerie. On me croit. C'est absolument effrayant ce que j'ai pu faire gober comme conneries. Des trucs qui ne peuvent pas exister. Là où l'esprit critique perd toute efficacité.
Mais ça va se voir que je raconte des conneries ? Mettons que je déballe des formules de politesses en regardant mes godasses, l'air maussade et grincheux, le regard hostile, les épaules en position d'affrontement, là, quand même, ça va se voir que je ne suis pas du tout amical et chaleureux ?
NON, ça ne se voit pas. Je vois bien que la personne est déstabilisée, un peu mal à l'aise, mais comme elle ne sait pas pourquoi, elle est contrainte à réagir en fonction de mes mots. La seule chose qui semble la perturber c'est que mon regard fuyant lui enlève la garantie d'être comprise à la hauteur de son exigence.
Je crois que les gens s'en foutent complètement. Ils n'entendent comme information que celle dont ils ont besoin là, tout de suite, maintenant. Tant qu'ils obtiennent les mots qu'ils espèrent, les signes manifestes de désapprobation sont nuls et non avenus. Rien à foutre. Dis oui, le reste je m'en branle. Et que tu sois d'accord ou pas, tant que tu dis oui, tout va bien. Rien à foutre.
Lors des attentats de Charlie Hebdo, j'ai découvert le terme de False Flag ou attentat sous faux drapeau. Cette fois-ci, je découvre celui de Duping Delight ou Délice de la duperie.
Je ne connaissais pas le terme mais j'avais pris connaissance en janvier d'une vidéo diffusée après le faux massacre de Sandy Hook. Plusieurs gamins tués dans une école. Drame national. Tout était faux, tout était supercherie. Un des témoins reprenait son sérieux avant de témoigner devant les journalistes. Dans un délai de 5 secondes, il passait d'un visage souriant à une expression tragique au moment de parler devant les caméras.
Un acteur de crise (en anglais crisis actor) est une personne payée par des services secrets pour être filmée comme témoin lors d'évènements créés intentionnellement afin de formater l’opinion publique, lui servir l'explication lui permettant de mettre des mots, au moment où le cerveau pédale à vide sous le coup de l'émotion.
La technique n'est pas nouvelle. Elle remonte à la première moitié du vingtième siècle.
C'est ainsi que certains des témoignages après les attentats du Bataclan sont absolument grotesques. Dans la vidéo suivante vous pouvez vous en rendre compte. Existe-t-il la moindre chance qu'un témoin des attentats puisse avoir cette expression ?
Pour moi, ça ne peut pas exister. Je ne vois pas la moindre trace de peur.
Je connais un petit couillu de la génération Y qui s'amuse à m'appeler Karim et à me réclamer sa livraison d'herbes de Provence, bien me faire comprendre qu'il ne se laisse pas impressionner par les dos argentés. Le lendemain des attentats il n'osait pas prendre le métro.
Je vous le dis, je m'en fous, je ne veux même pas savoir ce qui s'est passé, je laisse tomber dans la mesure où je n'ai aucun moyen de changer quoi que ce soit à la suite des évènements. C'est juste pour illustrer.
Des millions de gens ont accordé du crédit à ce témoignage. En réalité, ils s'en foutent. Ça aura été juste l'occasion de se chatouiller la glande à larmichettes, le petit frisson de l'horreur.
Et pour Andromaque tout ce qu'elle veut. Je ne sais pas trouver les mots mais je suis sincère.
Il y a le son, il y a l'image, mais ça me fait le coup aussi à l'écrit. Je vous ai cité la revendication de Daesh, mais sans aller aussi loin, il y a un petit " nouveau " sur le forum, Jul-Biiip-Ju, qui nous fait sa présentation. Bon, lecteurs fidèles, vous l'aurez compris, c'est toujours le même qui nous refait le même coup du surdoué qui doute de la valeur du QI. Et pourtant bordel, ce coup-ci il y va franco le garnement, il met carrément son prénom.
Et mais merde, ça marche. Y en encore qui tombent dans le panneau. Son texte n'est absolument pas crédible, c'est bourré de trucs qui ne peuvent pas exister, c'est truffé de pièges grossiers. Les chausse-trappes qui lui servent à appâter le chaland avec son rôle de génie ingénu qui, au fond de son cœur, sait accorder du respect aux normo-pensants au-delà de la valeur toute relative du QI, ça lui fait son bonheur. Après tout, pourquoi pas, aucun chaton n'a été torturé.
Il était connu pour énormément espacer ses phrases. Ce coup-ci, pas un seul renvoi à la ligne, tout d'un bloc. Whaaa le piège ! Rendons-lui hommage, il a raison de continuer, puisque son truc marche à chaque fois. Comme quoi je ne suis pas le seul à me faire chier.
Alors je vous pose la question. Pourquoi nos dirigeants se gêneraient-ils pour faire pareil ? C'est complètement con, mais ça marche. Change pas de main, je sens que ça vient.
Quand j'étais gamin ça me posait de sérieux problèmes. D'abord parce que ça énervait mes copains " pourquoi tu crois jamais ce qu'on te dit ? ". Et puis parce que je ne croyais jamais ce qu'on me disait.
Un de mes petits camarades a tenté de me soutenir que Paris était la capitale de la France. Le con ! Tout le monde sait que c'est la tour Eiffel !
Des chapeaux comme ça je m'en suis mangé plein. Je partais du principe que l'immense majorité des gens se fout du tiers comme du quart de savoir si une chose est vraie ou pas. L'important est de convaincre. De quoi, ils savent pas bien, mais convaincre, ôh, convaincre...
Je me demandais aussi si j'étais le seul à qui ça posait problème. Après tout, la vie continue.
Aujourd'hui, ce qui me pose le plus de problème, c'est l'intention du discours. Les gens aimeraient que l'on retienne ce qu'ils ont envie que l'on retienne, qu'ils pensent avoir bien traduit en mots. Ils parlent par injonctions. Voici ce que je souhaite que tu entendes.
" Tout va bien se passer ". Heula, je veux bien moi, mais qu'est-ce que t'en sais d'abord ? Et pourquoi tu transpires comme un vache, pourquoi t'as les genoux qui tremblent, pourquoi tu estimes utile de me rassurer ? Tu sais que tu me flanques les miquettes, toi ?
" Puisque je te dis que tout va bien se passer ! ". OK, OK, je veux pas te contrarier, je suis rassuré, voilà, c'est bon, ton message a reçu sa juste répartie ? Je peux me casser maintenant ?
Dans ce domaine les hommes politiques sont des champions. Je vois bien le non-élu socialiste au lendemain des élections régionales, arrivé derrière le FN, l'UDI et Écologie-les-Verts, déclarer que le résultat des élections est la preuve que le gouvernement doit accentuer les réformes entreprises par notre grand timonier en scooter, Flamby premier. Des accents de victoire avec une tronche décavée de celui qui vient de perdre le pouvoir, le grand bureau, les voitures de fonction et les pipes de la secrétaire de direction, une beauté au regard de braises.
Y en a d'autres. Le type qui imite le gorille en rut dérangé en plein coït et qui te hurle à la gueule " non, je ne suis pas énervé ! ". T'as raison, gars, t'es pas énervé, mais calme-toi un peu quand même.
En vrai les gens se contrefichent que leurs mots reflètent la réalité, ce qu'ils veulent c'est pouvoir utiliser les mots à leur convenance. Je t'envoie mes émissaires, tu as chaudement intérêt à leur dérouler le tapis rouge.
Le type en colère c'est un type qui se sent déclassé dans le groupe, il entend récupérer ses prérogatives en rugissant en salle de réunion. Et il veut surtout pas qu'on le dévalorise en plaçant son intervention sous le signe de la colère.
Bon, l'un dans l'autre, pour calmer une bouffée de colère le truc c'est justement de revaloriser le fougueux.
Donc, il dit quelque chose de faux à l'évidence, on fait comme si on ne savait pas que c'était faux, et finalement ça finit par donner de bons résultats.
Faut juste pas faire comme moi, faut juste pas dire que si, je vois bien que tu es en colère, tu dis absolument n'importe quoi, je le vois bien moi que tu es en colère, faut pas me la faire. Je suis malin, moi. Et j'ai horreur que tu me gueules dessus.
Mais s'il n'y avait que la colère...
Parce qu'au moins celui qui se fout en rogne, il entend sa voix, il le sait qu'il est en colère. Il interdit à quiconque de s'en servir pour réduire la portée de ce qu'il dit, mais au moins il sait qu'il n'est pas calme-calme.
Mais il existe plein d'autres sentiments, plein d'autres pensées, énormément d'émotions qui se voient, que tout le monde voit, enfin moi je les vois, sauf... celui qui en est la victime. Et c'est très chiant de faire comme si je ne voyais pas. Et c'est encore plus chiant que l'autre se persuade que je ne vois pas.
Bien sur que je ne peux pas voir. Évidemment. Puisqu'il est convaincu de n'être traversé par aucune émotion. Comment voir ce qui n'existe pas, n'est-il pas vrai ?
Je me suis pris le chou une fois avec une psychologue, pire qu'une psychologue, une psychologue affectée aux ressources humaines. Là, on est entre le Dr Menguele et un professeur des écoles (oui, j'aime bien ne pas mettre de majuscules à professeur des écoles, je suis taquin ). En terrain neutre, terrasse de bistrot, vague connaissance.
Cette charmante personne bouffe du mec, casse du mec, castre du mec une phrase sur deux. Bien sur, si je l'écoute, elle n'a aucun problème particulier avec les hommes. Bon, moi je veux bien, consigne reçue. Je fais comme si.
C'était lors d'une conversation qui se prolongeait sur le thème de l'homme barbare sanguinaire méprisable violeur de chatons, responsable du réchauffement climatique, de la guerre nucléaire et de l'augmentation du tarif des parcmètres, qu'il me prit la facétie de solliciter son avis de psychologique professionnelle sur la symbolique de la vénalité féminine.
Ouais ben, il n'y avait pas de raison de se priver d'un avis éclairé. J'étais d'humeur apprenante ce jour-là.
Mauvaise, très mauvaise idée. Il m'a fallu subir son dévouement à son ex-mari, les factures réglées avec ses sous à elle, la rengaine sur les différences de salaires, elle m'a fait la totale, Cosette sur les barricades, offrant son sein pour la patrie et la sauvegarde des cachalots. Didiou, j'aimerais pas me retrouver face à elle pour un entretien d'embauche !
C"était un véritable cas d'école. Pas une seule fois elle ne s'est interrogée sur le pourquoi de ma provocation. Elle n'a établi aucun lien entre mon attaque perfide et son fauchage de bites consciencieux. C'était curieux.
" Je payais les factures, moi, monsieur ". Comme si c'était anormal, comme si c'était significatif. L'est pas vénale, mais tient à souligner quand c'est elle qui raque. Logique tout ça, trèèès logique. Vous en connaissez beaucoup des hommes qui revendiquent le fait de payer ? En général, c'est tout le contraire, ils sont très fiers d'annoncer qu'ils ne sont pas des michetons.
Elle a fini par conclure que pour poser une question pareille, je devais surement avoir des trucs à lui raconter au sujet de ma mère. J'étais d'humeur fallacieuse ce jour-là, limite joyeux. Mais tu touches pas à ma mère, salope, je m'en charge moi-même.
Et voilà ce que j'apprécie avec les psychologues, leur capacité niaise à se laisser insulter. Pendant que je sodomisais sa famille sur les cinq générations à venir, elle prenait l'air interrogatif de la psy en pleine réflexion, sourcils froncés, détachée des évènements. Oh putain, si ça ne lui fait rien, je double les doses. Jusqu'à la dixième génération.
La fois d'après je l'ai bien observée. Elle pouvait toujours attendre pour que je lui accorde le bénéfice d'une conversation, sa misandrie à rallonges elle allait devoir en faire profiter quelqu'un d'autre.
Et bien rien du tout. Elle n'a rien dit du tout. Elle n'a pas adressé la parole aux mecs qui l'entouraient. Et je crois savoir pourquoi, les gusses en question, ses conneries, ils n'en ont strictement rien à foutre, ça ne les amuse même pas, ils enchainent sur d'autres sujets.
Chaud. Quand même. Je me suis dit qu'elle n'avait qu'un seul sujet de conversation : les mecs sont tous des salauds. Pas une seule fois elle n'a participé à la causette. Les sujets étaient pourtant variés et les interlocuteurs de bonne compagnie.
Et je suis prêt à parier que cette dame est persuadée de n'avoir aucun problème avec les hommes.
Bon, mais admettons.
Mais si la chauve-souris... heu, si la dame psychologue n'est pas en mesure de la moindre introspection, je peux le comprendre. Si elle souffre d'un biais cognitif de derrière les fagots, je peux en tenir compte.
En plus, avec le temps, je me suis laissé aller à croire que je voyais des choses que les autres ne perçoivent pas ( si ça se trouve les autres voient très bien, mais n'en ont strictement rien à foutre. Que ne ferais-je pas pour me croire trèèèèèss intelligent ? ).
Mais admettons.
" Bonjour, j'ai horreur des boulangers, une baguette pas trop cuite s'il vous plait ". Vous ne dites pas ça dans une boulangerie, n'est-ce pas ?
Nous sommes bien d'accord, il n'est pas dit que les boulangers sont tous des crevures, non, il est dit que la personne a horreur des boulangers.
Nous sommes bien d'accord, c'est son droit le plus strict de détester les boulangers, c'est pas interdit par la loi. Si ça se trouve elle a été violentée par un odieux boulanger farineux dans sa jeunesse. Ou pas. C'est d'elle qu'elle parle, de son vécu, pas des boulangers en général.
Donc, tout va bien. Le boulanger n'est pas du tout blessé par cette remarque. Pas du tout, du tout.
C'est bien ça que je ne parviens pas à comprendre.
- Les mots ne veulent rien dire. OK.
- Le langage corporel est invisible. OK.
- Il parle en général, expose son sentiment, ne pratique pas d'ad nominem pour la personne en face de lui. OK.
M'enfin à la longue il devrait quand même bien se rendre compte qu'on lui sert toujours la baguette la plus pourrie. La plupart des gens en tirent la leçon, lui sent validé le bien-fondé de son racisme anti-boulanger.
Il y a des gens comme ça qui sont tellement centrés sur leur ressenti qu'ils en oublient qu'il n'est pas le centre du monde.
Souvent ils ne comprennent pas pourquoi, tous les jours, le boulanger se penche vers eux pour leur glisser à l'oreille " je vous comprends, moi c'est les cons que je peux pas piffer ". Et, tous les jours, ils se demandent pourquoi le boulanger croit opportun de leur souffler cette confidence à l'oreille. Parce que les états d'âme du boulanger, ils n'en ont strictement rien à foutre, parce que, hein, ce que pense un boulanger, hein ? Vous m'avez compris.
Comme quoi, faut pas désespérer, de temps en temps le langage ça finit par devenir signifiant. Mais une fois bien assimilé qu'il ne fallait jamais toucher ni à ma mère ni à l'honneur des boulangers, c'est open bar, vous pouvez dire absolument n'importe quoi.
De toute façon, tout le monde s'en fout.
Il y a trois moyens d'être écouté. Être intéressant, être drôle ou payer. Un coiffeur, un patron de bar, un psy... C'est un signe, non ? Sinon, tout le monde s'en fout.
En plus le mien de psy, c'est un escroc, il me laisse jamais en placer une. D'un autre coté c'est agréable de voir un psy bosser, ça change des Lacaniens, ceux-là, on leur a coupé la langue comme les couilles aux eunuques. Hmm, hmm.
C'est peut-être ça le grand secret de la communication, on peut dire absolument n'importe quoi, tout le monde s'en fout.
Numero6- Messages : 6843
Date d'inscription : 15/12/2012
Age : 64
Re: Je ne suis pas un HQI, je suis un homme libre
Et quelqu'un pourrait-il signaler à la modération le caractère sexiste de ce libellé :
Ça y est, je viens de pourrir la soirée des modos.
six s'if
Vieux de la vieille
Vieux de la vieille
Ça y est, je viens de pourrir la soirée des modos.
Numero6- Messages : 6843
Date d'inscription : 15/12/2012
Age : 64
Re: Je ne suis pas un HQI, je suis un homme libre
si ça n'a pas de sens, faut changer de sens
et c'est dans les vieux pots qu'on fait......
Invité- Invité
Re: Je ne suis pas un HQI, je suis un homme libre
...
Dernière édition par Amos le Jeu 10 Déc 2015 - 0:19, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: Je ne suis pas un HQI, je suis un homme libre
Numero6 a écrit:
C'est peut-être ça le grand secret de la communication, on peut dire absolument n'importe quoi, tout le monde s'en fout.
'C.Z.- Messages : 2910
Date d'inscription : 16/02/2015
Age : 43
Localisation : Côte d'Azur (de la Bretonie)
Re: Je ne suis pas un HQI, je suis un homme libre
C'est comme cette neuro scientifique, psychologue à ses heures perdues, qui nous dit que chaque personne est majoritairement droitier ou gaucher du cerveau. Déjà, ça fait sourire.
Elle enchaîne sur les statistiques, les droitiers (du cerveau) représenteraient entre 10 et 30% de la population. Là tu glousses.
Elle poursuit généreusement, en expliquant comment un droitier ira "droit" au but alors qu'un gaucher ira droit au... Mais avec un raisonnement. Cette fois ça ne rigole plus.
Heureusement, un chef d'entreprise lui a soufflé qu'une équipe de travail qui envoie du lourd, c'est : un peu de gaucher et un peu de droitier. Applaudissements
La présentatrice a bien suivi les préliminaire et nous donne un petit aperçu de sa gaucherie par une conclusion révélatrice : "Donc, ce serait plutôt un avantage d'être droitier ?"
Elle enchaîne sur les statistiques, les droitiers (du cerveau) représenteraient entre 10 et 30% de la population. Là tu glousses.
Elle poursuit généreusement, en expliquant comment un droitier ira "droit" au but alors qu'un gaucher ira droit au... Mais avec un raisonnement. Cette fois ça ne rigole plus.
Heureusement, un chef d'entreprise lui a soufflé qu'une équipe de travail qui envoie du lourd, c'est : un peu de gaucher et un peu de droitier. Applaudissements
La présentatrice a bien suivi les préliminaire et nous donne un petit aperçu de sa gaucherie par une conclusion révélatrice : "Donc, ce serait plutôt un avantage d'être droitier ?"
Pola- Messages : 6058
Date d'inscription : 22/11/2013
Re: Je ne suis pas un HQI, je suis un homme libre
Parler pour ne rien dire, après on s'étonne que tout le monde s'en fout.
De toute façon le monde est fou, des fois tu dis rien et y'en a qui viennent te demander pourquoi tu dis rien, et je sens que la première connerie sortie de ma bouche suffira à les rassurer, du genre : "je suis muet connard !".
De toute façon le monde est fou, des fois tu dis rien et y'en a qui viennent te demander pourquoi tu dis rien, et je sens que la première connerie sortie de ma bouche suffira à les rassurer, du genre : "je suis muet connard !".
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Re: Je ne suis pas un HQI, je suis un homme libre
Centaure Z'ailée a écrit:Numero6 a écrit:
C'est peut-être ça le grand secret de la communication, on peut dire absolument n'importe quoi, tout le monde s'en fout.
en fait j'ai appris récemment que ce n'était pas loin de cela en effet
sauf que le monde ne s'en fout pas mais n'écoute pas que cela
Dernière édition par zebulonlezebre le Sam 5 Déc 2015 - 23:14, édité 1 fois
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Re: Je ne suis pas un HQI, je suis un homme libre
Est-ce qu'un cheval ment ?
Ce qu'il y a de bien avec les chevaux, c'est que s'ils connaissent le sens de certains mots, que ce soit des demandes ou des ordres*, parce qu'on leur a appris, et qu'ils ne s'exécuteront jamais si la communication non verbale est contradictoire. On apprend donc à communiquer avec nos gestes et on développe nos compétences spatiales, parce que notre place et la sienne dans l'espace sont primordiales. Tu ne feras jamais monter un cheval dans un van si tu n'es pas à ta place. Donc on apprend à avoir un corps détendu et confiant. On n'apprend pas à mentir avec notre corps, on apprend que la vérité est bien plus rentable que la peur d'échouer, que l'envie d'obliger l'autre à faire ce que vous avez peur qu'il ne veuille pas faire. Putain, je sens que je ne suis pas claire du tout.
Ce qu'il y a de bien avec les chevaux, c'est que s'ils connaissent le sens de certains mots, que ce soit des demandes ou des ordres*, parce qu'on leur a appris, et qu'ils ne s'exécuteront jamais si la communication non verbale est contradictoire. On apprend donc à communiquer avec nos gestes et on développe nos compétences spatiales, parce que notre place et la sienne dans l'espace sont primordiales. Tu ne feras jamais monter un cheval dans un van si tu n'es pas à ta place. Donc on apprend à avoir un corps détendu et confiant. On n'apprend pas à mentir avec notre corps, on apprend que la vérité est bien plus rentable que la peur d'échouer, que l'envie d'obliger l'autre à faire ce que vous avez peur qu'il ne veuille pas faire. Putain, je sens que je ne suis pas claire du tout.
- * un peu de vocabulaire animal:
- Il y a une différence entre ces deux mots pour un cheval, mais elle n'est pas exactement la même que pour les humains. Une demande est une demande, il l'accepte ou non et s'il l'accepte, c'est parce ses souvenirs sont positifs face à ce genre de proposition et parce que nos intentions le rassurent. Nos intentions ? Ben oui, les chevaux sont doués en communication non verbale alors que nous sommes des attardés à ce niveau, alors ils nous voient venir...
Le sens du mot ordre n'est pas exactement le même pour les animaux que pour les humains. Si je donne un ordre à mon chien, ce n'est pas moi qui l'oblige à faire, c'est moi qui lui dit ce qu'il doit faire parce qu'il n'a pas le choix de faire autrement et que cela ne dépend même pas de moi, c'est comme ça épicétou. Humm, un exemple ? Bon, t'en as marre que ton chien te traîne en laisse, tu veux qu'il reste au pied. Ben tu prends une longue laisse, tu lui donnes l'ordre de rester au pied et dès qu'il dépasse l'ordre, avec le bout de la laisse tu lui donnes un petit coup sur le cul, mais en lançant ta main derrière ton corps pour qu'il ne la voit pas. Quand il en aura marre d'être dans l'inconfort devant toi, ben il restera dans le confort à côté de toi. Pas besoin de gueuler ou de lui faire mal, faut juste qu'il croit qu'il n'a pas le choix, que c'est comme ça, que dans la vie, on est dans le confort à côté de son maître. Voilà, un ordre pour un animal, ce n'est pas une exigence de l'homme, c'est la proposition d'un cadre confortable vs un cadre inconfortable.
Si t'es un bon dresseur, l'animal n'aura jamais l'impression d'être contraint à quoi que ce soit.
Ça, c'est le level pokémon, pour le level humain, c'est la même chose, mais en plus compliqué. J'y arrive parfois, mais le but c'est de le faire sans mentir et là, c'est hachement plus balèze.
- Alors ? Est-ce que les chevaux peuvent mentir ??:
- Cette question, je me la suis posée vers mes 15ans, à la suite d'un évènement troublant. Pour moi, un cheval ne pouvait pas mentir, puisque cela suppose un processus mental trop complexe, et qu'un cheval n'a pas de métareprésentations*. Ben, je crois que j'avais raison, même si rien ne le prouve vraiment, mais j'ai largement douté de moi à cause de cet épisode...
J'avais arrêté de monter mon cheval pendant un temps, à cause d'un tendon engorgé. Une fois que le mal était derrière lui, j'ai voulu reprendre les balades. Je le selle, je le monte, on fait 500mètres et il se met à boiter. Tant pis, je descends, on fait demi tour, j'écoute le bruit des sabots sur le bitume pour estimer la douleur en fonction de la compensation.. Hein ? Quoi ? Je regarde : plus rien. Je le fais trotter en main pour vérifier, plus rien. C'est la fin de la route, du coup, demi tour, je le fais trotter dans l'autre sens, c'est à dire en s'éloignant de la maison, là, il boite, mais que dans le sens où on s'en va, pas dans le sens où on rentre.
Bref, il ne voulait clairement pas partir en balade. Mais était-ce du mensonge ? Pour un humain, on dirait oui, il ment sur sa douleur, il ment en nous faisant croire qu'il boite. Pour un cheval, c'est pas pareil du tout. Lui a retenu que quand il boite, on ne le monte pas, que notre communication non verbale est toute pourrie parce qu'on est pas fichu de le comprendre quand il nous le dit avec ses gestes à lui, du coup, il utilise notre communication défaillante comme il peut pour nous le faire comprendre.
Mais ça, j'ai mis quelques mois à le comprendre. Sur le coup, je me suis énervée en le traitant de mytho, je suis remontée et on est parti en balade, sans que je me rende compte que je perdais de son estime, parce que soit j'étais con de ne pas le comprendre, soit je ne voulais pas le comprendre.
Oui, oui, les chevaux ont une estime pour l'autre, ils distinguent très bien ceux qu'ils aiment, humains ou animaux de ceux qu'ils n'aiment pas.
Les chevaux mentent sans mentir, ils ne font pas semblant, ils utilisent nos pitoyables capacités de compréhension du langage non verbal pour s'exprimer.
*han métareprésentations, putain, c'est trop long, démerdez vous avec google.
- Réceptions conscientes et inconscientes du mensonge:
Le langage verbal c'est hyper pratique entre nous, humains, c'est génial même, mais sa pratique nous fait carrément perdre la conscience du langage non verbal.
Quand je parle de communication non verbale avec le gens, la plupart du temps, ils restent dubitatifs, alors je me mets à leur portée avec un petit exemple avec mon chien. Ah oui ! ça y est on y arrive.
Le problème, c'est que même si moi, avec les animaux, j'ai appris à la maîtriser un peu, je ne suis qu'une borgne complètement myope au royaume des aveugles. Même si mon inconscient ressent le problème, il n'apparaît pas à ma conscience aussi facilement.
Quand ma mère ment, je le sais direct, parce que j'ai eu plus de 30piges pour répertorier toutes les contradictions entre le verbal et le non verbal, mais aussi et surtout parce que c'est une quiche en mytho.
Pour les autres, c'est beaucoup plus compliqué. Premièrement, parce que le langage verbal, c'est plus de 90% de notre communication aujourd'hui. Du coup, on écoute plus ces 90% que les 10% qu'on ne nous a jamais appris à analyser... On voit bien cette communication, mais vu qu'on ne la comprend pas, on la refoule dans l'inconscient. On fait comme si on ne l'avait pas vu, pour se concentrer sur ce qu'on comprend.
Si quelqu'un me ment, j'ai peu de chance de m'en apercevoir consciemment, parce que je ne pense même pas à essayer de comprendre son langage non verbal, même si j'ai déjà vu plein de documentaires comme cet extrait de TedX... Entre savoir et appliquer, il y a un monde, celui de l'entrainement... On a besoin d'expérimenter pour prendre conscience des choses et l'expérimentation face au mensonge c'est pas ce qu'il y a de plus facile. Notamment parce que comme tu le dis, Numéro6, les gens ne se rendent souvent pas compte de leurs contradictions, moi la première, et que ça va partir en couille si on leur dit ça. La dissonance cognitive, ça fait mal.
Par contre, cette communication non verbale contradictoire, même si je ne l'ai pas compris, analysée, acceptée (ça dépend des cas, si mon mec me trompe, il y a de forte chance que je le vois dans ses gestes, mais que je le refoule direct), je l'ai enregistrée, inconsciemment. Mon cerveau donne alors à mon corps un signal, faible certes, mais suffisant pour me sentir mal à l'aise. Et moi, comme une conne, je commence à angoisser en me demandant pourquoi.
Il y a pas mal de paranoïa qui commencent comme ça à partir de vrais mensonges faits pour rassurer la personne, mais ce sont des mensonges et la personne se bloque en mode méfiance, jusqu'à finir perchée en voyant des mensonges partout, même là où il n'y en a pas... Quoique... face à une personne complètement parano, notre corps ne peut que mentir pour la rassurer alors que nos mots disent la vérité.
Bref, Numéro6, tu as une intelligence de la communication non verbale rare... Le commun des mortels humains à ce propos est attardé. Au collège c'est environ 4h de français par semaine. D'ici là qu'on apprenne aux élèves ce que nous même nous ne savons pas utiliser correctement 4h par semaine, l'art du mensonge marchera toujours aussi bien.
'C.Z.- Messages : 2910
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Re: Je ne suis pas un HQI, je suis un homme libre
Amos a écrit:Je promets un bizou virtuel (pas trop baveux) à qui peut résumer le long post au-dessus.
Édition :NUméro 6 a écrit:mais sans aller aussi loin, il y a un petit " nouveau " sur le forum, Jul-Biiip-Ju, qui nous fait sa présentation. Bon, lecteurs fidèles, vous l'aurez compris, c'est toujours le même qui nous refait le même coup du surdoué qui doute de la valeur du QI. Et pourtant bordel, ce coup-ci il y va franco le garnement, il met carrément son prénom.
Et mais merde, ça marche. Y en encore qui tombent dans le panneau. Son texte n'est absolument pas crédible, c'est bourré de trucs qui ne peuvent pas exister, c'est truffé de pièges grossiers. Les chausse-trappes qui lui servent à appâter le chaland avec son rôle de génie ingénu qui, au fond de son cœur, sait accorder du respect aux normo-pensants au-delà de la valeur toute relative du QI, ça lui fait son bonheur. Après tout, pourquoi pas, aucun chaton n'a été torturé.
Tu vois des complots partout ?
y'a pas de post au dessus ?
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Re: Je ne suis pas un HQI, je suis un homme libre
Pola a écrit: C'est comme cette neuro scientifique, psychologue à ses heures perdues, qui nous dit que chaque personne est majoritairement droitier ou gaucher du cerveau. Déjà, ça fait sourire.
Elle enchaîne sur les statistiques, les droitiers (du cerveau) représenteraient entre 10 et 30% de la population. Là tu glousses.
Elle poursuit généreusement, en expliquant comment un droitier ira "droit" au but alors qu'un gaucher ira droit au... Mais avec un raisonnement. Cette fois ça ne rigole plus.
Heureusement, un chef d'entreprise lui a soufflé qu'une équipe de travail qui envoie du lourd, c'est : un peu de gaucher et un peu de droitier. Applaudissements
La présentatrice a bien suivi les préliminaire et nous donne un petit aperçu de sa gaucherie par une conclusion révélatrice : "Donc, ce serait plutôt un avantage d'être droitier ?"
pourtant je trouve que ça aide plutôt bien à dégager du temps pour les préliminaires
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Re: Je ne suis pas un HQI, je suis un homme libre
J'écoute ça, j'suis à vingt minutes.
'C.Z.- Messages : 2910
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Re: Je ne suis pas un HQI, je suis un homme libre
Amos a écrit:Tu vois des complots partout ?
Oui, c'est ce que j'expliquais en MP ce matin. Ça peut être utile, ça peut rendre service. Si vous avez un doute sur un complot, vous me le confiez et je vous lui démonte sa race.
Je pars en vrille, je fais des associations imaginaires. J'ai une capacité anormale à repérer les anomalies. Ça peut être utile mais à une condition, que quelqu'un me ramène sur terre. Il suffit de me dire que j'invente. Parce qu'au bout d'un moment je ne détecte plus, j'invente.
Ce matin, on m'a dit en MP que j'inventais. C'est bon, ça m'a suffit. Je suis absolument certain d'avoir raison ( ça, je pourrais jamais m'en empêcher ), mais j'ai bien senti que, peut-être, j'étais en phase imaginative. J'ai raison, mais seulement sur un plan imaginaire. N'empêche que j'aurais pu avoir raison !
J'ai l'impression de penser comme une grosse brute. Tu me dis s'il t'embête, je m'en occupe. Faut juste que quelqu'un me rappelle qu'il est inutile de couper la tête à chaque personne qui ne s'est pas montré polie.
Numero6- Messages : 6843
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Re: Je ne suis pas un HQI, je suis un homme libre
Je m'envoie des fleurs pour être tombée sur cette conférence que j'ai trouvée riche.
'C.Z.- Messages : 2910
Date d'inscription : 16/02/2015
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Localisation : Côte d'Azur (de la Bretonie)
Re: Je ne suis pas un HQI, je suis un homme libre
Moi je pense que tu as raison. Un mensonge, ça se sent.
Le tout est de savoir pourquoi. Parfois les gens mentent pour une raison insignifiante.
Sauf qu'un cerveau qui détecte le mensonge n'en connait pas forcément la raison. Et a tendance à chercher le pire. A mon avis.
On peut se monter une énorme théorie sur un détail qui sonne faux.
Et enfin devinette du jour : qui a dit ?
Le tout est de savoir pourquoi. Parfois les gens mentent pour une raison insignifiante.
Sauf qu'un cerveau qui détecte le mensonge n'en connait pas forcément la raison. Et a tendance à chercher le pire. A mon avis.
On peut se monter une énorme théorie sur un détail qui sonne faux.
Et enfin devinette du jour : qui a dit ?
- Je me disais que j'allais écouter vos théories, les rejeter, puis ne garder que la mienne, comme d'habitude.
- C'est très bien l'intelligence, mais le bonheur, c'est mieux
- Ça ne m'intéresse pas que ses croyances lui fassent du bien, ce que je veux c'est qu'elle raisonne juste.
- Indice:
- si vous êtes habitués des VO, c'est plus compliqué ...
Dernière édition par Mily le Sam 5 Déc 2015 - 20:51, édité 1 fois
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Re: Je ne suis pas un HQI, je suis un homme libre
Pourquoi est-ce que j'ai toujours envie de plussoyer Mily ?
'C.Z.- Messages : 2910
Date d'inscription : 16/02/2015
Age : 43
Localisation : Côte d'Azur (de la Bretonie)
Re: Je ne suis pas un HQI, je suis un homme libre
...
Dernière édition par Amos le Jeu 10 Déc 2015 - 0:18, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: Je ne suis pas un HQI, je suis un homme libre
Bon ok, je vais la jouer franc jeu
Pola- Messages : 6058
Date d'inscription : 22/11/2013
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