Préfèrer la mort au travail : une solution ?
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Re: Préfèrer la mort au travail : une solution ?
Vivre, c'est un suicide lent. Si ton problème, c'est d'être mortel, sache que c'est le même pour tout le monde.
noémiie- Messages : 144
Date d'inscription : 19/12/2015
Re: Préfèrer la mort au travail : une solution ?
noémiie a écrit:Vivre, c'est un suicide lent. Si ton problème, c'est d'être mortel, sache que c'est le même pour tout le monde.
ok
karkakoa- Messages : 354
Date d'inscription : 19/12/2014
Age : 31
Localisation : Lyon
Re: Préfèrer la mort au travail : une solution ?
Le problème c'est pas de mourir, c'est de se demander qu'est-ce qu'on fout ici sur cette Terre ? J'ai beau me faire ma propre spiritualité, il n'empêche que je ne suis sûr de rien, que je doute de toute utilité que je tente de me mettre dans le crâne pour avancer.
Certains se sont tellement fait chier dans leur existence qu'ils ont construit un système pour assouvir leur désir de pouvoir et de supériorité, et on arrive sur Terre, on hérite de toute cette merde et on doit faire avec. Génial.
Je te rejoins sur le côté sérieux et dogmatique. Et globalement sur tout le reste. Le problème c'est qu'on t'impose des images dans un dédale de couloirs, tout comme dans la rue avec les publicités et on te dit en gros : il faut faire ça, il faut apprendre ça, il faut aimer ça, il faut comprendre ça. Et t'as toutes ces personnes qui suivent les choses à la lettre qui affichent un élitisme. Et des parcours de ce type, t'en as dans tous les domaines, toutes les directions. C'est usant.
Faut dire aussi, il y a une culture du mépris dans la société à propos des personnes aidées, et quand t'en viens à recourir à des aides tu culpabilises face à tout ce dédain. Elle est belle la logique : on a bâtit un modèle social qui (dans les grandes lignes) aide toute personne dans le besoin. Tout le monde y participe, un petit pourcentage sur la fiche de paie et hop, nous voilà déculpabilisé. On participe pour la "solidarité" mais on est solidaire avec personne en vérité. On veut juste protéger sa petite personne au cas où et on retourne sa veste le jour où on a besoin d'aide. Car dès qu'on croise quelqu'un qui affiche sa tune, sa carrière, sa réussite, qui cotise en gros, faut pas lui parler de RSA, de chômage, de CAF, de tous ces assistés comme on entend partout. Belle langue de bois.
Bon, je généralise mais vous comprendrez que je mets pas tout le monde dans le même sac. Je dépeins juste un courant de pensée qui se répand et qui commence à bien puer.
Et pour ton parcours Karkakoa, quand je te lis au sujet de ton enfance j'ai l'impression que tu as été surstimulé. Si c'est le cas, j'comprends que tu puisses avoir un dégoût général.
Certains se sont tellement fait chier dans leur existence qu'ils ont construit un système pour assouvir leur désir de pouvoir et de supériorité, et on arrive sur Terre, on hérite de toute cette merde et on doit faire avec. Génial.
karkakoa a écrit:Oui voilà, l'art contemporain a fait que confirmer ce qui a toujours été : l'art est subjectif et à trop le prendre au sérieux on devient forcément ridicule ou dogmatique. Y a qu'à voir la suffisance insupportable des types des beaux arts (pas tous, évidemment), ils sont pas grand chose sans ce vernis d'arrogance. On peut généraliser ça à plein de choses, les puristes de tous horizons, les types qui te disent que la vraie musique c'est le classique (demande-leur ensuite de t'expliquer pourquoi et prépare-toi à rire), les types qui choisissent soigneusement leurs références littéraires de sorte qu'elles ne soient ni trop connues (et donc vulgaires!) ni trop marginales (pareil, demande à un type qui a lu Hegels de t'en parler, c'est un régal), bref tous les types qui se lovent confortablement dans une aura mystérieuse de savoir inaccessible qu'ils auraient acquis et que ''tu comprendras toi aussi un jour si tu t'en donnes la peine''
Puis si t'as pas l'âme hypocrite t'auras beau apprendre, apprendre, ça ne changera qu'une chose : la culpabilité se transformera en irrésistible envie de se moquer. L'humain est quand même super lourd quand il s'y met..
Ouais c'est ça, les aides ça fait survivre quoi perso je le vois juste comme le prolongement des aides financières de mes parents, on te file ça pour survivre en attendant que tu fasses quelque chose sauf que je ferai jamais rien du coup je culpabilise même de manger ce que je mange, c'est de la bouffe qu'on aurait pu filer à quelqu'un qui en a plus besoin que moi
Je te rejoins sur le côté sérieux et dogmatique. Et globalement sur tout le reste. Le problème c'est qu'on t'impose des images dans un dédale de couloirs, tout comme dans la rue avec les publicités et on te dit en gros : il faut faire ça, il faut apprendre ça, il faut aimer ça, il faut comprendre ça. Et t'as toutes ces personnes qui suivent les choses à la lettre qui affichent un élitisme. Et des parcours de ce type, t'en as dans tous les domaines, toutes les directions. C'est usant.
Faut dire aussi, il y a une culture du mépris dans la société à propos des personnes aidées, et quand t'en viens à recourir à des aides tu culpabilises face à tout ce dédain. Elle est belle la logique : on a bâtit un modèle social qui (dans les grandes lignes) aide toute personne dans le besoin. Tout le monde y participe, un petit pourcentage sur la fiche de paie et hop, nous voilà déculpabilisé. On participe pour la "solidarité" mais on est solidaire avec personne en vérité. On veut juste protéger sa petite personne au cas où et on retourne sa veste le jour où on a besoin d'aide. Car dès qu'on croise quelqu'un qui affiche sa tune, sa carrière, sa réussite, qui cotise en gros, faut pas lui parler de RSA, de chômage, de CAF, de tous ces assistés comme on entend partout. Belle langue de bois.
Bon, je généralise mais vous comprendrez que je mets pas tout le monde dans le même sac. Je dépeins juste un courant de pensée qui se répand et qui commence à bien puer.
Et pour ton parcours Karkakoa, quand je te lis au sujet de ton enfance j'ai l'impression que tu as été surstimulé. Si c'est le cas, j'comprends que tu puisses avoir un dégoût général.
Jo'- Messages : 170
Date d'inscription : 21/10/2015
Age : 31
Localisation : Nord
Re: Préfèrer la mort au travail : une solution ?
J'ai mis du temps à comprendre que j'étais influençable. Non pas que je puisse remettre en question ce qui m'entoure, mais les normes m'influencent. Alors, je sais prendre de la distance avec celles-ci, mais pas lorsque ce sont des amis qui les véhiculent.
Je me suis alors rendu compte que je devais virer les amis qui véhiculaient des normes qui m'étaient néfastes. Donc, en effet, toutes ces normes qui prônent la réussite du type "français moyen" ou "jeune cadre dynamique". Ce sont des normes qui ne promeuvent pas de trouver sa voie (celle que ceux-ci vont chercher vers 40 ou 50 ans après un burn out) mais qui promeuvent de faire des études dans une voie qui marche, d'aller sur Paris pour faire sa carrière, participer aux afterworks avec d'autres cadres dynamiques, s'habiller comme les autres cadres dynamiques, aller en vacances dans des endroits pour cadres dynamiques, etc.
En fait, c'est comme ça et c'est assez simple : il "suffit" (c'est moins simple) de s'entourer d'un minimum de personnes qui ne sont pas dupes de ces faits. Mes anciens amis "cadres dynamiques" étaient surtout des névrosés malgré leur apparente réussite. Et dans 10 ou 20 ans, quand ils pourront cueillir les fruits de leur carrière, ils n'auront pas pu, pendant ces années, acquérir enfin la philosophie pour prendre de la distance avec ces normes, et ils seront toujours autant névrosés.
On parle aussi de bonheur ou de malheur, comme si cela était un choix, intrinsèque, génétique même, ce genre de débilité. Il y a aussi une part de hasard. Si votre voie est tracée et que vous la trouvez, ça ira beaucoup mieux que le contraire. Au même titre qu'un certain nombre de personnes se satisfont plus facilement de choix secondaires que d'autres.
La vie est beaucoup plus heureuse et facile si l'on consomme (cinéma, resto, vacances aux antilles ou au ski, tirer son coup régulièrement) et qu'on ferme les yeux le plus possibles sur le sens des choses. Ca occupe l'esprit et le temps passe moins douloureusement. Trouver sa véritable voie, c'est beaucoup plus douloureux. Personnellement, la consommation a un goût de chiotte tant que je ne suis pas sur les rails de ma voie, ou en tout cas, d'une voie qui donne véritablement du sens à ma vie. Donc exit les voies toutes tracées de cadres dynamiques, ça sent le faux. Tant mieux pour celles et ceux qui y trouvent leur voie, ou plus justement pour beaucoup, un moyen d'apaiser leur névrose ou de panser leur blessure. Un poste à responsabilité soignera un manque d'estime de soi, un poste dans la défense, le sens de l'injustice, un métier dans l'aide sociale le sens de son inutilité, etc...
Je me suis alors rendu compte que je devais virer les amis qui véhiculaient des normes qui m'étaient néfastes. Donc, en effet, toutes ces normes qui prônent la réussite du type "français moyen" ou "jeune cadre dynamique". Ce sont des normes qui ne promeuvent pas de trouver sa voie (celle que ceux-ci vont chercher vers 40 ou 50 ans après un burn out) mais qui promeuvent de faire des études dans une voie qui marche, d'aller sur Paris pour faire sa carrière, participer aux afterworks avec d'autres cadres dynamiques, s'habiller comme les autres cadres dynamiques, aller en vacances dans des endroits pour cadres dynamiques, etc.
En fait, c'est comme ça et c'est assez simple : il "suffit" (c'est moins simple) de s'entourer d'un minimum de personnes qui ne sont pas dupes de ces faits. Mes anciens amis "cadres dynamiques" étaient surtout des névrosés malgré leur apparente réussite. Et dans 10 ou 20 ans, quand ils pourront cueillir les fruits de leur carrière, ils n'auront pas pu, pendant ces années, acquérir enfin la philosophie pour prendre de la distance avec ces normes, et ils seront toujours autant névrosés.
On parle aussi de bonheur ou de malheur, comme si cela était un choix, intrinsèque, génétique même, ce genre de débilité. Il y a aussi une part de hasard. Si votre voie est tracée et que vous la trouvez, ça ira beaucoup mieux que le contraire. Au même titre qu'un certain nombre de personnes se satisfont plus facilement de choix secondaires que d'autres.
La vie est beaucoup plus heureuse et facile si l'on consomme (cinéma, resto, vacances aux antilles ou au ski, tirer son coup régulièrement) et qu'on ferme les yeux le plus possibles sur le sens des choses. Ca occupe l'esprit et le temps passe moins douloureusement. Trouver sa véritable voie, c'est beaucoup plus douloureux. Personnellement, la consommation a un goût de chiotte tant que je ne suis pas sur les rails de ma voie, ou en tout cas, d'une voie qui donne véritablement du sens à ma vie. Donc exit les voies toutes tracées de cadres dynamiques, ça sent le faux. Tant mieux pour celles et ceux qui y trouvent leur voie, ou plus justement pour beaucoup, un moyen d'apaiser leur névrose ou de panser leur blessure. Un poste à responsabilité soignera un manque d'estime de soi, un poste dans la défense, le sens de l'injustice, un métier dans l'aide sociale le sens de son inutilité, etc...
noémiie- Messages : 144
Date d'inscription : 19/12/2015
Localisation : Avec le poisson Sacha et le Prince Moineau
Re: Préfèrer la mort au travail : une solution ?
noémiie a écrit:Un poste à responsabilité soignera un manque d'estime de soi, un poste dans la défense, le sens de l'injustice, un métier dans l'aide sociale le sens de son inutilité, etc...
Concrêtement, qu'est ce qui t'attirerait ?
Re: Préfèrer la mort au travail : une solution ?
On se connaît ? Après tout le cinéma que tu m'as fait sur le topic d'uccen, tu crois vraiment que je vais te répondre ?
Détective privée.
Détective privée.
noémiie- Messages : 144
Date d'inscription : 19/12/2015
Localisation : Avec le poisson Sacha et le Prince Moineau
Re: Préfèrer la mort au travail : une solution ?
noémiie a écrit:On se connaît ? Après tout le cinéma que tu m'as fait sur le topic #####, tu crois vraiment que je vais te répondre ?
Détective privée.
C'est comme t'as envie. Ton texte m'interpellait, du coup j'ai posé la question. Y a pas d'obligation. Tu m'as bien répondu aux questions que je n'avais pas envie de poser. Pourquoi pas à celle ci ? Mais dans un sens comme dans l'autre, ça m'ira bien.
Re: Préfèrer la mort au travail : une solution ?
Non mais je taquine, c'est la bonne réponse.
noémiie- Messages : 144
Date d'inscription : 19/12/2015
Localisation : Avec le poisson Sacha et le Prince Moineau
Re: Préfèrer la mort au travail : une solution ?
Et pourquoi pas cobaye dans des essais cliniques sur des psychotropes, tu seras payé à te défoncer, et avec un peu chance, tu seras mort.
Invité- Invité
Re: Préfèrer la mort au travail : une solution ?
Légionnaire ,c'est bien ça, pour les jeunes désespérés.
Gabriel- Messages : 2311
Date d'inscription : 10/12/2015
Age : 52
Localisation : 59
Re: Préfèrer la mort au travail : une solution ?
Djihadiste. En Bolivie.
noémiie- Messages : 144
Date d'inscription : 19/12/2015
Localisation : Avec le poisson Sacha et le Prince Moineau
Re: Préfèrer la mort au travail : une solution ?
karkakoa a écrit:Ouais mais je crois que sur ce topic j'ai déjà fait la liste de tout ce que j'ai essayé, et franchement c'est effrayant la seule conclusion que j'en tire ce que j'aime bien rien, ou que peut-être je suis né trop tôt dans un monde pas assez stimulant.
Je veux dire, je me suis pas convaincu tout seul que je n'aime rien, en fait mes parents ont détecté le problème très tôt depuis que j'ai 6-7 ans et m'ont inscrit absolument partout, ensuite moi-même depuis aussi loin que je me souvienne j'ai toujours cherché une activité qui me plaise. Et résultat : rien, rien du tout, toutes les activités que j'ai pratiquées c'était une corvée d'y aller et un soulagement d'arrêter. J'en tire pas grand chose, la liste des choses qui me déplaisent s'étend à l'infini et les choses qui me plaisent peuvent être attribuées chacune aux doigts d'une main : me défoncer, manger, être insolent, voilà je saurais même pas continuer.
[...]
Une charge de travail considérable, et puis surtout l'ennui... qu'est-ce que je pourrais bien y foutre sur mon petit bout de terre ? Attendre la mort ? Autant profiter du RSA, au moins j'ai pas besoin de me faire chier dans la boue en plein hiver. (je critique pas hein, y en a qui sont heureux avec juste une chèvre et un bon bouquin, moi dès que je suis calme je meurs)
Je ne suis pas contre l'idée de vivre avec le RSA, c'est une des choses que le gouvernement a fait d'utile et on est les rares à pouvoir en bénéficier sur la planète.
Seulement, ton problème c'est de t'ennuyer. Qu'est-ce qui te stimule ? Apprendre des choses ? L'enseigner ? Être utile, aider les gens ? (les urgences médicales sont "stimulantes" selon moi, tu dois faire preuve de sang froid tout en étant professionnel, mais bon je te déconseille de te défoncer juste avant ) Échanger sur des sujets à critique (philo)?
Préfères-tu (ou le fais-tu mieux) quand tu fais des activités seul ou quand tu es entouré ? selon ta réponse, tes activités seront forcément différentes.
Tu as dit que tu as essayé beaucoup de choses, mais as-tu persévéré au point de maîtriser qqchose ? ( je faisais pareil, j'essayais un truc une année et hop poubelle l'année suivante).
D'après ce que tu dis, je déduis que tu ne seras stimulé que si tu fais de nombreuses choses afin d'éviter l'ennui. Pourquoi pas combiner plusieurs choses qui te "plaisent" sans être le summum du summum ? Ex: j'aime l'idée d'être indépendante en énergie : je cherche comment fabriquer une éolienne ; j'aimerais récolter mes légumes, je me renseigne sur le sujet, je garde et trie mes graines pour le printemps, je plante mes patates (le + facile pour commencer) ; j'aime la psycho : je l'étudie ; j'adore la musique : je l'étudie, la pratique ; je veux pouvoir soigner les gens sans médicaments : je vais étudier et apprendre à planter des plantes et herbes médicinales.
Ça me fait penser à un livre que j'ai lu sur "savoir s'organiser", et d'ailleurs j'ai commencé par ça. Ça permet de se rendre compte de toutes les choses qui occupent notre vie, ou qu'on aimerait qu'elles occupent notre vie.
Faire une liste sur tableur excel ou autre avec toutes les choses que je dois/veux faire à court terme, un autre onglet avec ce que je veux/dois (savoir) faire à moyen terme (1 à 5 ans), et un autre onglet sur ce que je veux faire (ou ce à quoi je veux aboutir) à long terme (dans 10, 20 ans).
Au départ c'est fouillis, brouillon, tout ce que tu veux, puis tu te rends compte des choses que tu fais. Et tu te dis que finalement, t'en fais pas mal. Mais il en reste encore tellement à faire...
Pour pas sombrer dans la mélancolie dès que tu ouvres ta liste, un moyen c'est de faire à côté de ta colonne "choses à faire", une colonne "pour quand", et une colonne "par quoi je commence pour y arriver" (ça peut être un coup de fil à passer, regarder sur tel site internet...). C'est une méthode à intégrer, car elle permet vraiment de se sentir mieux, ça vide la tête des choses inutiles et ça organise tes journées.
Seul bémol, aller sur l'ordi régulièrement pour la consulter.
Fin de la parenthèse.
fleur de canard- Messages : 80
Date d'inscription : 31/10/2012
Re: Préfèrer la mort au travail : une solution ?
Bolivien. Chez les djihadistes.
Ptérodactyle- Messages : 1125
Date d'inscription : 22/04/2015
Age : 43
Localisation : une contrée lointaine
Re: Préfèrer la mort au travail : une solution ?
noémiie a écrit:J'ai mis du temps à comprendre que j'étais influençable. Non pas que je puisse remettre en question ce qui m'entoure, mais les normes m'influencent. Alors, je sais prendre de la distance avec celles-ci, mais pas lorsque ce sont des amis qui les véhiculent.
Je me suis alors rendu compte que je devais virer les amis qui véhiculaient des normes qui m'étaient néfastes. Donc, en effet, toutes ces normes qui prônent la réussite du type "français moyen" ou "jeune cadre dynamique". Ce sont des normes qui ne promeuvent pas de trouver sa voie (celle que ceux-ci vont chercher vers 40 ou 50 ans après un burn out) mais qui promeuvent de faire des études dans une voie qui marche, d'aller sur Paris pour faire sa carrière, participer aux afterworks avec d'autres cadres dynamiques, s'habiller comme les autres cadres dynamiques, aller en vacances dans des endroits pour cadres dynamiques, etc.
En fait, c'est comme ça et c'est assez simple : il "suffit" (c'est moins simple) de s'entourer d'un minimum de personnes qui ne sont pas dupes de ces faits. Mes anciens amis "cadres dynamiques" étaient surtout des névrosés malgré leur apparente réussite. Et dans 10 ou 20 ans, quand ils pourront cueillir les fruits de leur carrière, ils n'auront pas pu, pendant ces années, acquérir enfin la philosophie pour prendre de la distance avec ces normes, et ils seront toujours autant névrosés.
On parle aussi de bonheur ou de malheur, comme si cela était un choix, intrinsèque, génétique même, ce genre de débilité. Il y a aussi une part de hasard. Si votre voie est tracée et que vous la trouvez, ça ira beaucoup mieux que le contraire. Au même titre qu'un certain nombre de personnes se satisfont plus facilement de choix secondaires que d'autres.
La vie est beaucoup plus heureuse et facile si l'on consomme (cinéma, resto, vacances aux antilles ou au ski, tirer son coup régulièrement) et qu'on ferme les yeux le plus possibles sur le sens des choses. Ca occupe l'esprit et le temps passe moins douloureusement. Trouver sa véritable voie, c'est beaucoup plus douloureux. Personnellement, la consommation a un goût de chiotte tant que je ne suis pas sur les rails de ma voie, ou en tout cas, d'une voie qui donne véritablement du sens à ma vie. Donc exit les voies toutes tracées de cadres dynamiques, ça sent le faux. Tant mieux pour celles et ceux qui y trouvent leur voie, ou plus justement pour beaucoup, un moyen d'apaiser leur névrose ou de panser leur blessure. Un poste à responsabilité soignera un manque d'estime de soi, un poste dans la défense, le sens de l'injustice, un métier dans l'aide sociale le sens de son inutilité, etc...
Le recul et les routes parallèles. Feedback uniquement
J'apprécie ta façon explicite de poser les choses.
Invité- Invité
Re: Préfèrer la mort au travail : une solution ?
fleur de canard a écrit:Faire une liste sur tableur excel ou autre avec toutes les choses que je dois/veux faire à court terme, un autre onglet avec ce que je veux/dois (savoir) faire à moyen terme (1 à 5 ans), et un autre onglet sur ce que je veux faire (ou ce à quoi je veux aboutir) à long terme (dans 10, 20 ans).
Au départ c'est fouillis, brouillon, tout ce que tu veux, puis tu te rends compte des choses que tu fais. Et tu te dis que finalement, t'en fais pas mal. Mais il en reste encore tellement à faire...
Pour pas sombrer dans la mélancolie dès que tu ouvres ta liste, un moyen c'est de faire à côté de ta colonne "choses à faire", une colonne "pour quand", et une colonne "par quoi je commence pour y arriver" (ça peut être un coup de fil à passer, regarder sur tel site internet...). C'est une méthode à intégrer, car elle permet vraiment de se sentir mieux, ça vide la tête des choses inutiles et ça organise tes journées.
Merci pour cette parenthèse ! Elle réponds parfaitement à mes propres questionnements. Je vais essayer de me faire un tableau et de voir si ça m'aide
lautremoi- Messages : 8
Date d'inscription : 17/01/2016
Age : 37
Localisation : Bruxelles
Travail ou suicide???
Ton message me rejoint au plus haut point.
La semaine dernière j'ai appelé la ligne suicide j'écoute pour poser les même questions. (pour de vrai)
Pour l'instant la seule réponse que je me suis trouvé c'est un boulot a temps partiel .... pcq a temps partiel ca fait 1/2 chier au lieux de 100% chier a temps pleins.
Un poste de sociologie a temps partiel, ou a contract, serait envisageable si ca existe.
2- J'ai abandonné 90% de mes grands désirs irréaliste d'accomplissement de choses extraordinaires au travail et dans la vie pour me concentrer sur de petite choses toutes simples (ex: améliorer l'apparence du bureau au travail, bibelots, refaire certains affichages défraîchis, prendre soins de ma conjointe, etc... )
3- Je me donne beaucoup de temps pour jouer a des jeux, minimum 20h semaines. Mais j'achètes de vieux jeux a 5$ piece question de respecter le budget (GOG.com)
4- Je me couche toujours a la même heure .... soit 10h30 pm pour moi.
5- J'achete un billet de loto une fois par mois... question d'avoir un petit espoir supp.
Bon ben et voila comment moi je repousse le suicide de jours en jours... et ce depuis des années.
J'avoue humblement que certains auront peut-être de meilleur truc, mais ceux là se sont avéré efficace dans la "vraie vie"
Meilleur des chances.
Anodin
P.S.: Certains te dirons qu'il faut se fixer de grands objectifs, stp, envoies les @#$% de ma part. Deux fois plutot qu'une.
La semaine dernière j'ai appelé la ligne suicide j'écoute pour poser les même questions. (pour de vrai)
Pour l'instant la seule réponse que je me suis trouvé c'est un boulot a temps partiel .... pcq a temps partiel ca fait 1/2 chier au lieux de 100% chier a temps pleins.
Un poste de sociologie a temps partiel, ou a contract, serait envisageable si ca existe.
2- J'ai abandonné 90% de mes grands désirs irréaliste d'accomplissement de choses extraordinaires au travail et dans la vie pour me concentrer sur de petite choses toutes simples (ex: améliorer l'apparence du bureau au travail, bibelots, refaire certains affichages défraîchis, prendre soins de ma conjointe, etc... )
3- Je me donne beaucoup de temps pour jouer a des jeux, minimum 20h semaines. Mais j'achètes de vieux jeux a 5$ piece question de respecter le budget (GOG.com)
4- Je me couche toujours a la même heure .... soit 10h30 pm pour moi.
5- J'achete un billet de loto une fois par mois... question d'avoir un petit espoir supp.
Bon ben et voila comment moi je repousse le suicide de jours en jours... et ce depuis des années.
J'avoue humblement que certains auront peut-être de meilleur truc, mais ceux là se sont avéré efficace dans la "vraie vie"
Meilleur des chances.
Anodin
P.S.: Certains te dirons qu'il faut se fixer de grands objectifs, stp, envoies les @#$% de ma part. Deux fois plutot qu'une.
Anodin- Messages : 16
Date d'inscription : 31/03/2014
Localisation : Montréal Canada
Re: Préfèrer la mort au travail : une solution ?
Anodin a écrit:Ton message me rejoint au plus haut point.
La semaine dernière j'ai appelé la ligne suicide j'écoute pour poser les même questions. (pour de vrai)
Pour l'instant la seule réponse que je me suis trouvé c'est un boulot a temps partiel .... pcq a temps partiel ca fait 1/2 chier au lieux de 100% chier a temps pleins.
Un poste de sociologie a temps partiel, ou a contract, serait envisageable si ca existe.
2- J'ai abandonné 90% de mes grands désirs irréaliste d'accomplissement de choses extraordinaires au travail et dans la vie pour me concentrer sur de petite choses toutes simples (ex: améliorer l'apparence du bureau au travail, bibelots, refaire certains affichages défraîchis, prendre soins de ma conjointe, etc... )
3- Je me donne beaucoup de temps pour jouer a des jeux, minimum 20h semaines. Mais j'achètes de vieux jeux a 5$ piece question de respecter le budget (GOG.com)
4- Je me couche toujours a la même heure .... soit 10h30 pm pour moi.
5- J'achete un billet de loto une fois par mois... question d'avoir un petit espoir supp.
Bon ben et voila comment moi je repousse le suicide de jours en jours... et ce depuis des années.
J'avoue humblement que certains auront peut-être de meilleur truc, mais ceux là se sont avéré efficace dans la "vraie vie"
Meilleur des chances.
Anodin
P.S.: Certains te dirons qu'il faut se fixer de grands objectifs, stp, envoies les @#$% de ma part. Deux fois plutot qu'une.
Hello, je pense qu'il faut avoir deux lignes, une de petits objectifs, et une de grands. et alterner de façon organisée et lucide, ce pour quoi je te rejoins sur le reste de ton message. Bon courage à toi
Invité- Invité
Re: Préfèrer la mort au travail : une solution ?
Gabriel a écrit:fleur de canard a écrit:
J'étais comme toi à peu près au même âge. Je me disais que je n'avais pas de passion (et en fait si) ...
C'est intéressant. Tu pourrais en parler un peu du passage de « je n'ai pas de passion » à « en fait, si » ?
En fait, je pense qu'on accorde trop d'importance à la vie des autres, et qu'on minimise la valeur de ses propres activités et centres d'intérêts.
Moi c'était la musique : je l'écoutais, la chantais, l'écrivais, la dansais (créais des choré, bon je sais pas ce que ça valait hein), je rejouais sur un petit piano d'enfant les mélodies que j'entendais... Tout ça n'est-ce pas un centre d'intérêt ?
Quand je le faisais, c'était naturel je ne cherchais pas ce que je pouvais bien faire (bon, ça arrivait de m'ennuyer comme tout le monde). Mais le plus fort je trouve, c'est de se dire "je n'ai pas de passions" alors qu'il y a des choses vers lesquelles on se tourne naturellement et qui sont bonnes pour nous, qui nous font passer des heures sans qu'on s'en rende compte et qui nous font nous sentir vivants.
En avançant, les intérêts s'étoffent, se modifient, grandissent, se multiplient...
Et au fur et à mesure des expériences, on sait mieux ce qu'on aime, et ce qu'on n'aime pas ou plus.
Quand on est plus jeune, pour moi, c'est notre vision des choses qui n'est pas encore aiguisée. C'est comme si on voyait mieux les choses chez les autres qu'en soi (des fois on se fait plutôt des idées sur les autres qu'on idéalise). Ça s'affine avec le temps. En prenant un peu de recul sur soi, on peut mieux analyser et synthétiser les choses. Et se rendre compte que l'on sait faire des choses intéressantes.
fleur de canard- Messages : 80
Date d'inscription : 31/10/2012
Re: Préfèrer la mort au travail : une solution ?
lautremoi a écrit:fleur de canard a écrit:Faire une liste sur tableur excel ou autre avec toutes les choses que je dois/veux faire à court terme, un autre onglet avec ce que je veux/dois (savoir) faire à moyen terme (1 à 5 ans), et un autre onglet sur ce que je veux faire (ou ce à quoi je veux aboutir) à long terme (dans 10, 20 ans).
Au départ c'est fouillis, brouillon, tout ce que tu veux, puis tu te rends compte des choses que tu fais. Et tu te dis que finalement, t'en fais pas mal. Mais il en reste encore tellement à faire...
Pour pas sombrer dans la mélancolie dès que tu ouvres ta liste, un moyen c'est de faire à côté de ta colonne "choses à faire", une colonne "pour quand", et une colonne "par quoi je commence pour y arriver" (ça peut être un coup de fil à passer, regarder sur tel site internet...). C'est une méthode à intégrer, car elle permet vraiment de se sentir mieux, ça vide la tête des choses inutiles et ça organise tes journées.
Merci pour cette parenthèse ! Elle réponds parfaitement à mes propres questionnements. Je vais essayer de me faire un tableau et de voir si ça m'aide
De rien. Ravie que ça puisse aider quelqu'un d'autre
Le livre s'appelle "Getting Things Done" de David Allen.
Ce que j'en ai retenu de plus important, c'est :
- la règle des 2 minutes = réaliser tout ce qui prend moins de 2 minutes au moment où on y pense (si on n'est pas à la bourre forcément!),
- tout le reste, on le met dans notre liste (l'écrire de la façon la plus précise possible, ex : appeler tel numéro avant telle date, et le faire bien entendu),
- et enfin, "si une chose nous préoccupe et continue de nous préoccuper, c'est qu'on ne fait pas grand chose pour y remédier" (-> liste et définir la première action pour s'en libérer)
fleur de canard- Messages : 80
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Re: Préfèrer la mort au travail : une solution ?
quelle question effectivement! Je crois que je me la pose depuis que j'ai commencé à bosser il y a une quinzaine d'années...
Oui, je trouve mon regard trop lucide sur la médiocrité des systèmes mis en place au travail
oui, je n'arrive pas à lâcher faute à mon perfectionnisme donc je tombe assez régulièrement.
Jusqu'à présent le sport était un bon dérivatif, se donner des objectifs sains et les réaliser, secréter des endorphines mais j'ai eu quelques blessures dont la dernière en date m'a empêcher d'en faire.
Je sais que le travail est un danger pour moi mais espère continuer à tracer mon chemin (tordu) ...
Oui, je trouve mon regard trop lucide sur la médiocrité des systèmes mis en place au travail
oui, je n'arrive pas à lâcher faute à mon perfectionnisme donc je tombe assez régulièrement.
Jusqu'à présent le sport était un bon dérivatif, se donner des objectifs sains et les réaliser, secréter des endorphines mais j'ai eu quelques blessures dont la dernière en date m'a empêcher d'en faire.
Je sais que le travail est un danger pour moi mais espère continuer à tracer mon chemin (tordu) ...
nikoku74- Messages : 1431
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Re: Préfèrer la mort au travail : une solution ?
J'adore mon boulot, c'est le travail que je déteste !
Invité- Invité
Re: Préfèrer la mort au travail : une solution ?
brouillon a écrit:Faut dire aussi, il y a une culture du mépris dans la société à propos des personnes aidées, et quand t'en viens à recourir à des aides tu culpabilises face à tout ce dédain. Elle est belle la logique : on a bâtit un modèle social qui (dans les grandes lignes) aide toute personne dans le besoin. Tout le monde y participe, un petit pourcentage sur la fiche de paie et hop, nous voilà déculpabilisé. On participe pour la "solidarité" mais on est solidaire avec personne en vérité. On veut juste protéger sa petite personne au cas où et on retourne sa veste le jour où on a besoin d'aide. Car dès qu'on croise quelqu'un qui affiche sa tune, sa carrière, sa réussite, qui cotise en gros, faut pas lui parler de RSA, de chômage, de CAF, de tous ces assistés comme on entend partout. Belle langue de bois.
Bon, je généralise mais vous comprendrez que je mets pas tout le monde dans le même sac. Je dépeins juste un courant de pensée qui se répand et qui commence à bien puer.
Et pour ton parcours Karkakoa, quand je te lis au sujet de ton enfance j'ai l'impression que tu as été surstimulé. Si c'est le cas, j'comprends que tu puisses avoir un dégoût général.
Je suis totalement d'accord pour les ''assistés'', on dépense des centaines de milliers d'euros pour décorer des ronds points mais filer 500 balles à quelqu'un pour qu'il puisse bouffer ça scandalise les gens...
Mais quelle bande de porcs aliénés, ils sont tellement épanouis dans leur travail que ça leur est insupportable que certains aient décidé de ne pas le subir. Et évidemment, ils sont ''utiles'', 90% des métiers servant juste à alimenter le gigantesque monstre capitalo-consumériste mais c'est utile (et à côté de ça les arts et les sciences humaines sont par contre totalement masturbatoires et contre-productives).
Pour finir sur le RSA les gens sont des ânes : si tout le monde vivait comme les gens au RSA, la majorité des métiers tels qu'on les connaît disparaîtraient parce qu'ils n'existent qu'en ce que les gens ont du fric à dépenser. Le mec au RSA se contente de l'essentiel, et l'essentiel on peut l'atteindre avec peut-être 10h de travail hebdomadaire par personnes. Alors le culpabiliser de ne pas faire tourner une machine délirante dont il ne peut matériellement pas profiter, ça me fait doucement rire
Sinon oui bien visé, j'ai clairement été sur-stimulé, sur-aimé, sur-protégé, j'ai jamais rencontré une mère aussi dévouée que la mienne. J'ai grandi à Paris, ils me trimballaient partout (je me souviens de show TV, de courses de chevaux, des parcs d'attraction, un grand musée de science dédié aux enfants, voyages à l'étranger, tout ça avant mes 5 ans), plus les innombrables activités dans lesquelles ils m'ont inscrit et en général toute l'attention qu'ils me donnaient, j'ai eu une enfance très heureuse.
Jusqu'à un certain évènement tragique qui a plongé mes parents dans la dépression. Ils ont fait tout leur possible pour me le cacher mais je suis pas idiot et je m'en suis rendu compte. À partir de là tout a commencé à devenir imparfait, j'avais 8 ans et je crois que depuis j'ai jamais eu un intérêt sincère et entier pour quelque chose. Comme si j'étais dans une bulle et qu'elle avait éclaté. Ça coïncide en plus avec le moment où je me suis rendu compte que tout le monde n'était pas aussi gentil et empathique que moi, et où je me suis mangé la cruauté gratuite des jeunes de mon âge, où j'ai commencé à ressentir l'injustice d'être mis de côté par des gens moins sympathiques et plus crétins que moi, à me sentir à ma place nulle part et à fuir tout ce qui est collectif... bref oui je me remettrai jamais du choc thermique que j'ai vécu à ce moment précis
karkakoa- Messages : 354
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Re: Préfèrer la mort au travail : une solution ?
noémiie a écrit:J'ai mis du temps à comprendre que j'étais influençable. Non pas que je puisse remettre en question ce qui m'entoure, mais les normes m'influencent. Alors, je sais prendre de la distance avec celles-ci, mais pas lorsque ce sont des amis qui les véhiculent.
Je me suis alors rendu compte que je devais virer les amis qui véhiculaient des normes qui m'étaient néfastes. Donc, en effet, toutes ces normes qui prônent la réussite du type "français moyen" ou "jeune cadre dynamique". Ce sont des normes qui ne promeuvent pas de trouver sa voie (celle que ceux-ci vont chercher vers 40 ou 50 ans après un burn out) mais qui promeuvent de faire des études dans une voie qui marche, d'aller sur Paris pour faire sa carrière, participer aux afterworks avec d'autres cadres dynamiques, s'habiller comme les autres cadres dynamiques, aller en vacances dans des endroits pour cadres dynamiques, etc.
En fait, c'est comme ça et c'est assez simple : il "suffit" (c'est moins simple) de s'entourer d'un minimum de personnes qui ne sont pas dupes de ces faits. Mes anciens amis "cadres dynamiques" étaient surtout des névrosés malgré leur apparente réussite. Et dans 10 ou 20 ans, quand ils pourront cueillir les fruits de leur carrière, ils n'auront pas pu, pendant ces années, acquérir enfin la philosophie pour prendre de la distance avec ces normes, et ils seront toujours autant névrosés.
On parle aussi de bonheur ou de malheur, comme si cela était un choix, intrinsèque, génétique même, ce genre de débilité. Il y a aussi une part de hasard. Si votre voie est tracée et que vous la trouvez, ça ira beaucoup mieux que le contraire. Au même titre qu'un certain nombre de personnes se satisfont plus facilement de choix secondaires que d'autres.
La vie est beaucoup plus heureuse et facile si l'on consomme (cinéma, resto, vacances aux antilles ou au ski, tirer son coup régulièrement) et qu'on ferme les yeux le plus possibles sur le sens des choses. Ca occupe l'esprit et le temps passe moins douloureusement. Trouver sa véritable voie, c'est beaucoup plus douloureux. Personnellement, la consommation a un goût de chiotte tant que je ne suis pas sur les rails de ma voie, ou en tout cas, d'une voie qui donne véritablement du sens à ma vie. Donc exit les voies toutes tracées de cadres dynamiques, ça sent le faux. Tant mieux pour celles et ceux qui y trouvent leur voie, ou plus justement pour beaucoup, un moyen d'apaiser leur névrose ou de panser leur blessure. Un poste à responsabilité soignera un manque d'estime de soi, un poste dans la défense, le sens de l'injustice, un métier dans l'aide sociale le sens de son inutilité, etc...
Je ne sais pas si ce message m'était destiné mais je suis d'accord avec toi, et j'ai opéré le même tri.
Le problème, c'est que maintenant la quasi totalité de mon entourage est aussi pommée que moi, ce qui me conforte dans ma misère.
Oui, la voie toute tracée, le Dieu-CDI, les 45h par semaine pour une bagnole moche nous excitent pas mais c'est pas ça le soucis. Si ça éclate les gens de dédier leur vie à construire un tas de merde rassurante dont ils sont même pas foutus de jouir tant mieux pour eux, le problème c'est qu'on a pas le choix. Le travail c'est pas uniquement aller au ski ou faire des afterworks, c'est aussi se nourrir et payer le loyer, on peut pas en parler comme quelque dont on peut se détourner puisqu'on en a besoin pour vivre.
Quant à parler d'une ''voie'' qui conviendrait aux personnes pour moi c'est aussi conceptuel que le bonheur, qu'est-ce que ça veut dire une voie ? Qu'est-ce qu'on fait si ce qui nous constitue est ambigüe, parfois contradictoire et ne permet pas d'évoluer dans une seule direction ? Comment on fait si notre voie c'est la contemplation et l'inactivité dans un monde où on exige que tu sois productif et utile ? Comment on fait si on n'a aucune voie qui nous plaît, et qu'on nous force à en choisir une ?
karkakoa- Messages : 354
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Re: Préfèrer la mort au travail : une solution ?
Suce ces p'tits Bleus ! a écrit:Et pourquoi pas cobaye dans des essais cliniques sur des psychotropes, tu seras payé à te défoncer, et avec un peu chance, tu seras mort.
Tu rigoles mais je me suis déjà renseigné, j'ai cherché les organismes, je me suis fait exactement la même réflexion : et si mon utilité c'était d'être un être humain qui n'aime pas la vie et qui du coup peut accepter de risquer de la perdre ?
Mais en fait : le dégoût de la vie n'implique pas d'avoir le courage de mourir, et puis surtout ça paie bof et y a pas beaucoup d'offres.
karkakoa- Messages : 354
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Re: Préfèrer la mort au travail : une solution ?
fleur de canard a écrit:
Je ne suis pas contre l'idée de vivre avec le RSA, c'est une des choses que le gouvernement a fait d'utile et on est les rares à pouvoir en bénéficier sur la planète.
Seulement, ton problème c'est de t'ennuyer. Qu'est-ce qui te stimule ? Apprendre des choses ? L'enseigner ? Être utile, aider les gens ? (les urgences médicales sont "stimulantes" selon moi, tu dois faire preuve de sang froid tout en étant professionnel, mais bon je te déconseille de te défoncer juste avant ) Échanger sur des sujets à critique (philo)?
Honnêtement, je crois que rien me stimule... Mais vraiment, je cherche, j'essaie de me souvenir ce qui m'a rendu content ces derniers mois et je ne trouve strictement rien. Apprendre les choses : trop laborieux pour le savoir final que ça m'apporte, et j'en ai marre d'apprendre puisque j'oublie tout à une vitesse effarante et que donc ça ne me sert à rien. Donc, enseigner : j'ai rien à enseigner. Être utile, aider, ouais à la limite 5h par semaine dans une asso mais pas trop non plus puis j'aime aider surtout parce que j'aime me sentir héroïque (et comme j'en ai conscience ça me dégoûte un peu). Échanger sur des sujets, de moins en moins, parce que je réalise que j'ai beau consolider mes points de vue ça ne sert à rien, les gens ne changent pas d'avis et écoutent ce qu'ils veulent entendre. Du coup c'est surtout brasser du vide et avoir la satisfaction d'avoir raison.
fleur de canard a écrit:
Préfères-tu (ou le fais-tu mieux) quand tu fais des activités seul ou quand tu es entouré ? selon ta réponse, tes activités seront forcément différentes.
Tu as dit que tu as essayé beaucoup de choses, mais as-tu persévéré au point de maîtriser qqchose ? ( je faisais pareil, j'essayais un truc une année et hop poubelle l'année suivante).
D'après ce que tu dis, je déduis que tu ne seras stimulé que si tu fais de nombreuses choses afin d'éviter l'ennui. Pourquoi pas combiner plusieurs choses qui te "plaisent" sans être le summum du summum ? Ex: j'aime l'idée d'être indépendante en énergie : je cherche comment fabriquer une éolienne ; j'aimerais récolter mes légumes, je me renseigne sur le sujet, je garde et trie mes graines pour le printemps, je plante mes patates (le + facile pour commencer) ; j'aime la psycho : je l'étudie ; j'adore la musique : je l'étudie, la pratique ; je veux pouvoir soigner les gens sans médicaments : je vais étudier et apprendre à planter des plantes et herbes médicinales.
Je préfère faire des activités seul, mais uniquement parce que si je ne choisis pas membre par membre ceux qui constituent mon groupe je sais que dans 99% des cas je me sentirai pas à ma place (ça ira du mépris pur, aux simples poker-face et sourires polis).
Non j'ai pas persévéré au point de maîtriser, mais faire quelque chose toutes les semaines pendant un an ça me semble suffisant pour jauger si ça nous plaît ou non. Peut-être que si tu manges de la merde tous les jours pendant 20 ans tu finiras par t'y habituer, mais bon à la base une activité c'est censé me réconcilier avec le quotidien, pas me rajouter un fardeau supplémentaire.
Oui ben toi tu aimes étudier et tant mieux pour toi, moi c'est juste impossible pour deux raisons : je n'arrive pas à me concentrer sur un sujet longtemps, donc je n'approfondis jamais rien. Lire est une torture par exemple, et comme je l'ai déjà dit plus haut j'oublie tout, absolument tout. Je regarde un film et si on me demande d'en parler deux semaines plus tard je suis souvent incapable de dire seulement de quoi ça parle (ça paraît incroyable mais c'est vrai). J'ai une mémoire vraiment catastrophique qui m'empêche en soi d'accumuler du savoir.
Du coup tu penses faire des activités différentes mais c'en est qu'une seule, étudier, et moi j'en suis pas capable. J'ai pas de pierre angulaire qui me permettrait de faire différentes choses, elles me sont toutes insupportables (même l'inactivité est insupportable !).
fleur de canard a écrit:
Ça me fait penser à un livre que j'ai lu sur "savoir s'organiser", et d'ailleurs j'ai commencé par ça. Ça permet de se rendre compte de toutes les choses qui occupent notre vie, ou qu'on aimerait qu'elles occupent notre vie.
Faire une liste sur tableur excel ou autre avec toutes les choses que je dois/veux faire à court terme, un autre onglet avec ce que je veux/dois (savoir) faire à moyen terme (1 à 5 ans), et un autre onglet sur ce que je veux faire (ou ce à quoi je veux aboutir) à long terme (dans 10, 20 ans).
Au départ c'est fouillis, brouillon, tout ce que tu veux, puis tu te rends compte des choses que tu fais. Et tu te dis que finalement, t'en fais pas mal. Mais il en reste encore tellement à faire...
Pour pas sombrer dans la mélancolie dès que tu ouvres ta liste, un moyen c'est de faire à côté de ta colonne "choses à faire", une colonne "pour quand", et une colonne "par quoi je commence pour y arriver" (ça peut être un coup de fil à passer, regarder sur tel site internet...). C'est une méthode à intégrer, car elle permet vraiment de se sentir mieux, ça vide la tête des choses inutiles et ça organise tes journées.
Seul bémol, aller sur l'ordi régulièrement pour la consulter.
Fin de la parenthèse.
Lol, je fais une liste comme ça par mois, ça me sert strictement à rien. Là par exemple j'ai déjà ouvert ma liste de choses à faire, elle va rester ouverte jusqu'à 3h du mat ce soir et je recommencerai demain
karkakoa- Messages : 354
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Re: Préfèrer la mort au travail : une solution ?
Anodin a écrit:Ton message me rejoint au plus haut point.
La semaine dernière j'ai appelé la ligne suicide j'écoute pour poser les même questions. (pour de vrai)
Pour l'instant la seule réponse que je me suis trouvé c'est un boulot a temps partiel .... pcq a temps partiel ca fait 1/2 chier au lieux de 100% chier a temps pleins.
Un poste de sociologie a temps partiel, ou a contract, serait envisageable si ca existe.
Ben pareil, le temps-partiel me semble tolérable mais je suis même pas sûr que ça permette de vivre (au moins au RSA t'es pas contribuable, je suis pas sûr que ce soit plus intéressant économiquement).
Des postes de sociologues par an ça se compte littéralement sur les doigts d'une main. Après je peux peut-être vendre mon cul à Carrefour et faire des études pour savoir comment faire passer leur mousse de canard pour du foie gras mais honnêtement je me dégoûte suffisamment comme ça.
Anodin a écrit:
2- J'ai abandonné 90% de mes grands désirs irréaliste d'accomplissement de choses extraordinaires au travail et dans la vie pour me concentrer sur de petite choses toutes simples (ex: améliorer l'apparence du bureau au travail, bibelots, refaire certains affichages défraîchis, prendre soins de ma conjointe, etc... )
3- Je me donne beaucoup de temps pour jouer a des jeux, minimum 20h semaines. Mais j'achètes de vieux jeux a 5$ piece question de respecter le budget (GOG.com) [/quote]
Ben je suis un peu pareil j'essaie d'améliorer un peu mon quotidien en cuisinant et en aménageant chez moi mais même ça ça me demande une motivation que j'ai pas la plupart du temps, donc je branle rien.
Sinon je joue moi aussi mais je me sens sale quand je le fais puis ça m'excite de moins en moins, je trouve que les jeux se ressemblent tous au final.
Anodin a écrit:
4- Je me couche toujours a la même heure .... soit 10h30 pm pour moi.
Impossible pour moi. Les jours passent trop vite pour que j'accepte de mettre un terme à la journée que j'ai passé aussi rapidement. Je peux pas rester de marbre face à la vitesse à laquelle les jours passent et structurer temporellement ma vie sur cette base horrible.
Anodin a écrit:
Bon ben et voila comment moi je repousse le suicide de jours en jours... et ce depuis des années.
J'avoue humblement que certains auront peut-être de meilleur truc, mais ceux là se sont avéré efficace dans la "vraie vie"
Meilleur des chances.
Anodin
P.S.: Certains te dirons qu'il faut se fixer de grands objectifs, stp, envoies les @#$% de ma part. Deux fois plutot qu'une.
Non au moins t'es honnête et t'as pas une vision délirante de l'existence, ça m'énerve effectivement les gens qui parlent de grands objectifs alors qu'au fond ils ont pas du tout cerné ce qu'ils visent et qu'ils évoluent dans un fantasme que j'aimerais être assez idiot pour avaler.
karkakoa- Messages : 354
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Re: Préfèrer la mort au travail : une solution ?
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Dernière édition par Emeraude le Dim 14 Fév 2016 - 16:19, édité 1 fois
Emeraude- Messages : 185
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Re: Préfèrer la mort au travail : une solution ?
Emeraude a écrit:@karkakoa c'est facile de parler de suicide mais ce n'est pas si facile que ça de passer à l'acte.
Je n'ai pas tout lu des 14 pages du sujet, mais le fait de passer 20h par semaine devant des jeux ne doit pas aider à se sentir mieux. Tu me fais penser à ces jeunes japonais qui passent leur vie enfermés dans leur chambre pendant des années. Et si tu sortais voir comment c'est dehors ?
Un travail ce n'est pas forcément passer sa vie au bureau, il y a des métiers de terrain et des métiers à risques. Si l'existence t'ennuie tant, il faut peut-être regarder de ce côté-là. Ou alors tu te fais ton Pékin express perso, un sac à dos et 1 euro en poche et tu vas visiter le monde.
En tous cas ton avatar est très coloré et lumineux. Si tu voulais vraiment en finir, tu aurais mis autre chose
Fermez-la avec vos ''si tu voulais vraiment te suicider, tu...'', c'est insupportable. Comme si tu savais toi ce que c'est le suicide, comment on devrait se comporter quand on a envie de mourir ''olol les suicidaires aiment les images sombres et tristes'' si j'avais mis un portrait de Lucifer en avatar tu m'aurais cru ?
De toute manière j'ai dit que j'aimais pas la vie et que j'avais du mal à comprendre en quoi elle est préférable à la mort, on est dans le domaine de l'idée, le suicide est un acte, une décision, et j'en suis pas encore là.
Ouais des métiers de terrain ou à risque dans tous les cas ça me prendra quand même 40h par semaine et ça finira par me lasser. Et en soi je vois pas de quoi tu parles
karkakoa- Messages : 354
Date d'inscription : 19/12/2014
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Re: Préfèrer la mort au travail : une solution ?
Pardonne-moi mais au vu de toutes tes réponses, j'ai vraiment envie de te foutre des baffes. Pour te réveiller, pour que tu vois les choses, la réalité de la vie. Tu t'enfermes sur toi, ton monde est fait de choses qui peut-être sont "supportables" (ou le moins insupportables) pour toi au quotidien mais qui en fait t'embourbent. Et quand on te parle de faire autre chose, tu rejettes tout en bloc.
Si tu es en dépression je ne pense pas qu'un simple forum te secoue suffisamment. Tu as besoin d'être secoué "physiquement" lol.
Tu sais la vie, c'est prendre des décisions, faire des choix, pour soi.
Et quand on a choisi une chose qui nous correspond, on le sent en soi, on est émoustillé, on se sent avancer.
Je ne vis pas la vie la plus rose. J'ai des pensées qui m'angoissent et m'horrifient, depuis toujours, différentes depuis le diagnostic (qu'est-ce qu'il peut y avoir comme crétins !), et de nouvelles depuis que j'apprends les horreurs de notre monde (qu'est-ce qu'il peut y avoir comme plus que crétins !)
Qu'est-ce qui fait la différence ? Le fait de m'accepter. D'accepter que je ne peux pas tenir un boulot plus d'un an d'affilée, que je ne peux plus travailler pour cette société de consommation de merde ni en faire profiter les gros cµ de patrons et autres dirigeants du monde. J'essaie de faire avec ce monde qui ne me plaît pas. Et si je ne peux pas convaincre mon entourage d'en faire autant ou du moins d'y réfléchir, d'accepter que c'est leur choix.
C'est dur, sincèrement, il faut prendre beaucoup sur soi, mais pour ma santé mentale, ya pas, je peux pas faire autrement.
On bouillonne à l'intérieur parce-qu'on croit qu'on a la solution à tous les problèmes du monde et on se sent ridiculement petit pour faire bouger les choses. Mais à notre niveau on peut le faire et ça peut faire boule de neige, même si ça n'atteint qu'une personne, qui n'atteindra qu'une autre personne (lire Etre radical de Alinsky).
Pour la mémoire, je ne fume pas, mais déjà ça c'est pas bon (tu le sais je pense). Et même sans fumer, j'ai des problèmes ! Depuis ma dépression il y a quelques années, j'ai perdu en mémoire et concentration, un truc de fou. Je reprends les études alors que je ne sais pas mémoriser mon planning, ou de simples choses qu'on me dit, je dois tout écrire. Enfin bref.
Et tes parents dans tout ça, ils en pensent quoi ?
Si tu es en dépression je ne pense pas qu'un simple forum te secoue suffisamment. Tu as besoin d'être secoué "physiquement" lol.
Tu sais la vie, c'est prendre des décisions, faire des choix, pour soi.
Et quand on a choisi une chose qui nous correspond, on le sent en soi, on est émoustillé, on se sent avancer.
Je ne vis pas la vie la plus rose. J'ai des pensées qui m'angoissent et m'horrifient, depuis toujours, différentes depuis le diagnostic (qu'est-ce qu'il peut y avoir comme crétins !), et de nouvelles depuis que j'apprends les horreurs de notre monde (qu'est-ce qu'il peut y avoir comme plus que crétins !)
Qu'est-ce qui fait la différence ? Le fait de m'accepter. D'accepter que je ne peux pas tenir un boulot plus d'un an d'affilée, que je ne peux plus travailler pour cette société de consommation de merde ni en faire profiter les gros cµ de patrons et autres dirigeants du monde. J'essaie de faire avec ce monde qui ne me plaît pas. Et si je ne peux pas convaincre mon entourage d'en faire autant ou du moins d'y réfléchir, d'accepter que c'est leur choix.
C'est dur, sincèrement, il faut prendre beaucoup sur soi, mais pour ma santé mentale, ya pas, je peux pas faire autrement.
On bouillonne à l'intérieur parce-qu'on croit qu'on a la solution à tous les problèmes du monde et on se sent ridiculement petit pour faire bouger les choses. Mais à notre niveau on peut le faire et ça peut faire boule de neige, même si ça n'atteint qu'une personne, qui n'atteindra qu'une autre personne (lire Etre radical de Alinsky).
Pour la mémoire, je ne fume pas, mais déjà ça c'est pas bon (tu le sais je pense). Et même sans fumer, j'ai des problèmes ! Depuis ma dépression il y a quelques années, j'ai perdu en mémoire et concentration, un truc de fou. Je reprends les études alors que je ne sais pas mémoriser mon planning, ou de simples choses qu'on me dit, je dois tout écrire. Enfin bref.
Et tes parents dans tout ça, ils en pensent quoi ?
fleur de canard- Messages : 80
Date d'inscription : 31/10/2012
Re: Préfèrer la mort au travail : une solution ?
fleur de canard a écrit:Pardonne-moi mais au vu de toutes tes réponses, j'ai vraiment envie de te foutre des baffes. Pour te réveiller, pour que tu vois les choses, la réalité de la vie. Tu t'enfermes sur toi, ton monde est fait de choses qui peut-être sont "supportables" (ou le moins insupportables) pour toi au quotidien mais qui en fait t'embourbent. Et quand on te parle de faire autre chose, tu rejettes tout en bloc.
Si tu es en dépression je ne pense pas qu'un simple forum te secoue suffisamment. Tu as besoin d'être secoué "physiquement" lol.
Tu sais la vie, c'est prendre des décisions, faire des choix, pour soi.
Et quand on a choisi une chose qui nous correspond, on le sent en soi, on est émoustillé, on se sent avancer.
Je ne vis pas la vie la plus rose. J'ai des pensées qui m'angoissent et m'horrifient, depuis toujours, différentes depuis le diagnostic (qu'est-ce qu'il peut y avoir comme crétins !), et de nouvelles depuis que j'apprends les horreurs de notre monde (qu'est-ce qu'il peut y avoir comme plus que crétins !)
Qu'est-ce qui fait la différence ? Le fait de m'accepter. D'accepter que je ne peux pas tenir un boulot plus d'un an d'affilée, que je ne peux plus travailler pour cette société de consommation de merde ni en faire profiter les gros cµ de patrons et autres dirigeants du monde. J'essaie de faire avec ce monde qui ne me plaît pas. Et si je ne peux pas convaincre mon entourage d'en faire autant ou du moins d'y réfléchir, d'accepter que c'est leur choix.
C'est dur, sincèrement, il faut prendre beaucoup sur soi, mais pour ma santé mentale, ya pas, je peux pas faire autrement.
On bouillonne à l'intérieur parce-qu'on croit qu'on a la solution à tous les problèmes du monde et on se sent ridiculement petit pour faire bouger les choses. Mais à notre niveau on peut le faire et ça peut faire boule de neige, même si ça n'atteint qu'une personne, qui n'atteindra qu'une autre personne (lire Etre radical de Alinsky).
Pour la mémoire, je ne fume pas, mais déjà ça c'est pas bon (tu le sais je pense). Et même sans fumer, j'ai des problèmes ! Depuis ma dépression il y a quelques années, j'ai perdu en mémoire et concentration, un truc de fou. Je reprends les études alors que je ne sais pas mémoriser mon planning, ou de simples choses qu'on me dit, je dois tout écrire. Enfin bref.
Et tes parents dans tout ça, ils en pensent quoi ?
Je ne rejette pas tout en bloc.
Si je rejette tout ce que vous me proposez c'est parce que j'y ai déjà pensé quand j'ai pas déjà essayé, mais je suis pas fermé à l'idée d'être surpris sinon j'aurais même pas fait ce topic. Vous avez l'air de penser que je me réjouis de ne pas trouver d'option satisfaisante dans tout ce qu'on m'a proposé sur 14 pages comme si j'avais la prétention de mieux savoir que vous...
Donc tout ça n'est pas dirigé vers l'extérieur, je ne rejette pas le travail ou une temporalité cadrée en général par principe, et je suis pas convaincu que toutes les personnes qui vivent une vie ''normale'' font semblant d'être biens, tout comme je suis persuadé que les conseils que vous me proposez marchent pour vous. Le problème est justement que moi je n'arrive pas ''à faire avec ce monde'', ça ne fonctionne pas concrètement mais j'aimerais bien. J'ai l'impression d'être forcé à participer à un truc qui m'intéresse pas, j'arrive pas à avoir des objectifs raisonnables qui m'émoustillent, j'en trouve tout simplement aucun qui me donne envie. Ça sert à rien de me gifler pour que je fasse des listes toutes les semaines afin de me rappeler de faire une lessive ou d'envoyer un papier à la con, tout cela ne servira à rien tant que je saurai pas quoi faire de ma vie (dans le présent et surtout dans le futur). Cette ''chose qui me correspond'' j'en ai besoin comme pierre angulaire pour construire tout le reste, je le sais depuis que j'ai 15 ans et ça me désespère de me dire que j'en suis au même stade à mon âge.
Après si c'est me dire ''accepte de n'avoir nulle part où aller et de ne rien apprécier dans ton quotidien'', peut-être que certains y arrivent mais émotionnellement et rationnellement je comprends pas comment c'est possible..
karkakoa- Messages : 354
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Localisation : Lyon
Re: Préfèrer la mort au travail : une solution ?
Karkakoa on fait des soirées jeunes sur Lyon, ça te tenterait ?
Invité- Invité
Re: Préfèrer la mort au travail : une solution ?
karkakoa a écrit:Le problème est justement que moi je n'arrive pas ''à faire avec ce monde'', ça ne fonctionne pas concrètement mais j'aimerais bien. J'ai l'impression d'être forcé à participer à un truc qui m'intéresse pas, j'arrive pas à avoir des objectifs raisonnables qui m'émoustillent, j'en trouve tout simplement aucun qui me donne envie. Ça sert à rien de me gifler pour que je fasse des listes toutes les semaines afin de me rappeler de faire une lessive ou d'envoyer un papier à la con, tout cela ne servira à rien tant que je saurai pas quoi faire de ma vie (dans le présent et surtout dans le futur).
Je ne te dis pas de faire toutes ces choses si elles ne te parlent pas.
Cette impression de ne pas être intéressé par ce monde, je la partage. Mais pourquoi ne ferais-tu pas qqchose qui pourrait changer ce que tu n'aimes pas dans ce monde ?
C'est la société qui te fait croire que tu dois "trouver ta voie" et que sans elle tu n'es rien.karkakoa a écrit:Cette ''chose qui me correspond'' j'en ai besoin comme pierre angulaire pour construire tout le reste, je le sais depuis que j'ai 15 ans et ça me désespère de me dire que j'en suis au même stade à mon âge.
C'est une méprise affreuse que les parents et que tout le monde véhiculent. On ne se définit pas par une voie. Tu cherches quoi ? Le graal ? Idéaliser, ce n'est pas vivre, c'est rêver. Et même si c'est bon, ça fait du bien de se l'imaginer, seul un rêve concrétisable est bon pour toi. Pas un rêve flou non défini (ça c'est du domaine du fantasme, il est nécessaire, mais faut pas en abuser).
Il m'a fallu quelques années avant de m'en rendre compte. Je m'excuse d'être parfois virulente, je devrais être plus indulgente, je comprends ce que tu traverses.
Peut-être qu'une voie nous est destinée, mais elle nous trouvera en temps et en heure.
De là à passer mon temps à la chercher, et penser que je tomberai dessus en me disant "c'est ça!"... J'y ai cru, sincèrement, comme toi.
Pour moi, plus on cherche une chose et moins on la trouve. Car je n'ai trouvé que ce que je ne voulais pas de cette façon. Mais peut-être est-ce une étape nécessaire, car c'est ce qui me permet de me diriger vers les choses qui me plaisent réellement aujourd'hui.
C'est une interprétation erronée de ta part. Accepte plutôt de ne pas avoir ton graal tout de suite et ça améliorera ton quotidien.karkakoa a écrit:Après si c'est me dire ''accepte de n'avoir nulle part où aller et de ne rien apprécier dans ton quotidien'', peut-être que certains y arrivent mais émotionnellement et rationnellement je comprends pas comment c'est possible..
Es-tu bien entouré (relations, famille) ? Ton compagnon te soutient-il ? Ou au contraire, qqn te pousse-t-il à faire "ce qu'il faut pour trouver ta voie" ? Car cela joue beaucoup.
Aujourd'hui on me laisse tranquille, depuis peu! Mais à ton âge tout me poussait à devoir trouver LA voie. Avec des changements d'orientation, des impasses, une dépression, et pour finir un burn-out.
C'était la goutte d'eau de trop. Là, basta!
Quand on est mélancolique, c'est qu'il y a une pression qui nous pousse dans un sens qui va l'encontre du nôtre.
fleur de canard- Messages : 80
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Re: Préfèrer la mort au travail : une solution ?
Noph a écrit:Karkakoa on fait des soirées jeunes sur Lyon, ça te tenterait ?
Non désolé, j'en ai trop dit ici pour assumer dans la vraie vie
karkakoa- Messages : 354
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Localisation : Lyon
Re: Préfèrer la mort au travail : une solution ?
fleur de canard a écrit:
Je ne te dis pas de faire toutes ces choses si elles ne te parlent pas.
Cette impression de ne pas être intéressé par ce monde, je la partage. Mais pourquoi ne ferais-tu pas qqchose qui pourrait changer ce que tu n'aimes pas dans ce monde ?
Oui je le ferai quand j'aurai remplacé ''quelque chose'' parce du concret. Puis le problème ''du monde'' à mon sens n'est pas vraiment qu'il y ait des choses que je n'aime pas, mais plutôt qu'il n'y a rien que j'aime. La majorité des choses que je n'aime pas je ne les déteste pas non plus, elles sont juste tellement banales, prévisibles, répétitives qu'elles m'assomment
fleur de canard a écrit:
C'est la société qui te fait croire que tu dois "trouver ta voie" et que sans elle tu n'es rien.
C'est une méprise affreuse que les parents et que tout le monde véhiculent. On ne se définit pas par une voie. Tu cherches quoi ? Le graal ? Idéaliser, ce n'est pas vivre, c'est rêver. Et même si c'est bon, ça fait du bien de se l'imaginer, seul un rêve concrétisable est bon pour toi. Pas un rêve flou non défini (ça c'est du domaine du fantasme, il est nécessaire, mais faut pas en abuser).
Il m'a fallu quelques années avant de m'en rendre compte. Je m'excuse d'être parfois virulente, je devrais être plus indulgente, je comprends ce que tu traverses.
Peut-être qu'une voie nous est destinée, mais elle nous trouvera en temps et en heure.
De là à passer mon temps à la chercher, et penser que je tomberai dessus en me disant "c'est ça!"... J'y ai cru, sincèrement, comme toi.
Pour moi, plus on cherche une chose et moins on la trouve. Car je n'ai trouvé que ce que je ne voulais pas de cette façon. Mais peut-être est-ce une étape nécessaire, car c'est ce qui me permet de me diriger vers les choses qui me plaisent réellement aujourd'hui.
Bon dans un sens large c'est la société qui nous fait croire tout court, sans la société et ce qu'elle nous a dicté rien n'aurait de valeur et d'ailleurs on aurait pas de langage et donc pas de pensée.
Après y a l'acharnement à poser quelque chose comme allant de soi qui est insupportable, notamment comme tu le dis le ''trouver une voie''. Je sais pas comment on peut sérieusement demander à un athée de trouver une ''voie'' puisqu'il sait d'office qu'elles mènent toutes au néant.
Et puis y a ce que je recherche moi, qui correspond plus à un Graal effectivement qu'à une voie telle que l'entendaient mes parents ou mes profs (càd l'accès à une position dans la hiérarchie sociale) mais un fil conducteur qui ferait que je saurais quoi faire de mes journées. Mais comme tu le dis si j'en suis au même stade à 22 ans qu'à 15 c'est sûrement que je cherche ce qui n'existe pas.
Mais donc je fais quoi concrètement ? J'arrête de chercher et je regarde la télé ? Je me suicide ?
fleur de canard a écrit:
C'est une interprétation erronée de ta part. Accepte plutôt de ne pas avoir ton graal tout de suite et ça améliorera ton quotidien.
Es-tu bien entouré (relations, famille) ? Ton compagnon te soutient-il ? Ou au contraire, qqn te pousse-t-il à faire "ce qu'il faut pour trouver ta voie" ? Car cela joue beaucoup.
Aujourd'hui on me laisse tranquille, depuis peu! Mais à ton âge tout me poussait à devoir trouver LA voie. Avec des changements d'orientation, des impasses, une dépression, et pour finir un burn-out.
C'était la goutte d'eau de trop. Là, basta!
Quand on est mélancolique, c'est qu'il y a une pression qui nous pousse dans un sens qui va l'encontre du nôtre.
Généralement les gens qui me ''poussent'' je les envoie se faire foutre tellement violemment qu'ils lâchent l'affaire.
Sinon bien entouré je sais pas, j'ai quasiment plus d'amis parce que ça me faisait chier de les voir quand j'ai arrêté d'être ivre en permanence, mon copain se couche à 6h ne fait rien de ses journées bref est aussi pommé que moi, mes parents sont sympas mais je me sens pas bien avec eux on est trop différents et je dois simuler la personne que je suis (comme beaucoup de monde) et mon père me dit que les branleurs méritent pas de vivre, mais sinon oui j'arrive au master je dois choisir ma voie, on me dit que je dois me mettre en valeur, faire des stages parce qu'en sociologie olala il faut bien donner ton cul si tu veux mériter un travail espèce d'insolent branleur intellectuel. Et oui ça me fait chier parce que j'ai pas envie de faire une lettre de motivation, j'ai envie de crever, tous les matins et toutes les heures jusqu'à ce qu je me couche
Encore une fois : je fais quoi ? J'aurai besoin de fric pour vivre donc matériellement oui je suis forcé d'aller dans une direction, je devrai travailler point barre. Ah oui sinon y a le RSA, manger des pâtes tous les jours et même pas pouvoir se permettre un ticket de métro putain quel pied, j'aurai tout le temps à consacrer à mes passions qui n'existent pas
Je suis à bout.
karkakoa- Messages : 354
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Localisation : Lyon
Re: Préfèrer la mort au travail : une solution ?
Je suis arrivé au même conclusions que toi, avant qu'on me dise quelquechose qui est encore plus vrai : la vie est soit un calvaire, soit un énorme kiff, selon ton point de vue.
Tu peux consciemment choisir de voir la vie (et le travail) comme une chose horrible à subir, ou comme un énorme kiff. Tu as le choix en fait, c'est ça qui est top.
Actuellement tu choisis de te plaindre et de dépenser toute ton énergie à créer toute cette souffrance en toi. Je comprends, car j'ai fais (et je fais encore trop souvent) le même choix.
Concernant les millionnaires et les milliardaires, détrompe-toi : la plupart travaillent comme des malades. Ils sont passionnés par ce qu'ils font, mais ce n'est pas un kiff permanent, loin de là. Leurs vacances sont plus cools que les tiennes c'est clair, mais le reste du temps c'est le réveil le matin, la sueur et les problèmes à régler la journée, un peu de repos le soir (et encore), et c'est reparti.
Ton problème est que tu n'as pas réussi à trouver un sujet qui te passionne : je t'invite à faire un tour sur les dizaines de sites d'apprentissage comme Khan Academy ou tu trouveras peut-être un sujet qui t'intéresse. Sinon, continue à chercher. L'important c'est d'avancer, tout le temps, sinon on reste coincé dans ta situation, c'est pareil pour tout le monde, zèbre ou non. A partir du moment ou t'arrêtes d'avancer, tu meurs à petit feu : c'est pour ça que le travail est indispensable, quel que soit sa nature. Connais-tu le mythe de Sisyphe ? Il a été condamné à faire rouler éternellement jusqu'en haut d'une colline un rocher qui en redescendait chaque fois avant de parvenir au sommet. Pour moi la vie c'est pareil : un travail éternel pour faire monter son rocher, tout en sachant qu'au fond il n'y a aucun but, aucune fin, aucune raison. Tu peux soit pousser 90% du temps, pour avoir un peu d'inertie, et souffler de temps en temps, soit arrêter de pousser, et redescendre.
Tu peux voir que tu as le choix entre une solution qui requiert des efforts mais qui te fait progresser, et une solution qui ne requiert aucun effort et qui te fait régresser. A chacun d'entre nous de choisir dans quel sens on veut aller.
Je te conseille aussi les Lettres à Lucilius de Sénèque, qui m'ont beaucoup aidé par rapport aux questions que tu te poses.
Oublie pas que tu as le choix !
Tu peux consciemment choisir de voir la vie (et le travail) comme une chose horrible à subir, ou comme un énorme kiff. Tu as le choix en fait, c'est ça qui est top.
Actuellement tu choisis de te plaindre et de dépenser toute ton énergie à créer toute cette souffrance en toi. Je comprends, car j'ai fais (et je fais encore trop souvent) le même choix.
Concernant les millionnaires et les milliardaires, détrompe-toi : la plupart travaillent comme des malades. Ils sont passionnés par ce qu'ils font, mais ce n'est pas un kiff permanent, loin de là. Leurs vacances sont plus cools que les tiennes c'est clair, mais le reste du temps c'est le réveil le matin, la sueur et les problèmes à régler la journée, un peu de repos le soir (et encore), et c'est reparti.
Ton problème est que tu n'as pas réussi à trouver un sujet qui te passionne : je t'invite à faire un tour sur les dizaines de sites d'apprentissage comme Khan Academy ou tu trouveras peut-être un sujet qui t'intéresse. Sinon, continue à chercher. L'important c'est d'avancer, tout le temps, sinon on reste coincé dans ta situation, c'est pareil pour tout le monde, zèbre ou non. A partir du moment ou t'arrêtes d'avancer, tu meurs à petit feu : c'est pour ça que le travail est indispensable, quel que soit sa nature. Connais-tu le mythe de Sisyphe ? Il a été condamné à faire rouler éternellement jusqu'en haut d'une colline un rocher qui en redescendait chaque fois avant de parvenir au sommet. Pour moi la vie c'est pareil : un travail éternel pour faire monter son rocher, tout en sachant qu'au fond il n'y a aucun but, aucune fin, aucune raison. Tu peux soit pousser 90% du temps, pour avoir un peu d'inertie, et souffler de temps en temps, soit arrêter de pousser, et redescendre.
Tu peux voir que tu as le choix entre une solution qui requiert des efforts mais qui te fait progresser, et une solution qui ne requiert aucun effort et qui te fait régresser. A chacun d'entre nous de choisir dans quel sens on veut aller.
Je te conseille aussi les Lettres à Lucilius de Sénèque, qui m'ont beaucoup aidé par rapport aux questions que tu te poses.
Oublie pas que tu as le choix !
nonamek- Messages : 7
Date d'inscription : 16/03/2016
Re: Préfèrer la mort au travail : une solution ?
Bonsoir Karkakoa.
Ta situation est insupportable parce que tu vois les choses telles qu'elles sont. Elles sont insupportables. C'est un fait pour celui qui les voit clairement.
Après on fait quoi ?...
Ben oui. Tout est là.
Si tu vois les choses aussi clairement - et je te confirme que c'est aussi insupportable que ça - ce n'est pas par hasard. Tu es né avec des outils couplés à cette vision.
Ton "job" sur ce monde c'est de les mettre en oeuvre et de devenir "qui tu es".
Nous sommes des êtres créateurs. Là où se dirige ta conscience, se dirige ton énergie. C'est ce que tu regardes qui grandit.
Pour l'instant tu tournes ton regard vers toute cette noirceur. Elle grandit donc.
L'enjeu est que tu apprennes à utiliser les mécanismes sous-jacents à la réalité. Il s'agit d'un apprentissage.
Bon... là je suis très fatiguée.
Ce n'est pas en deux mots que je pourrais te parler de ces mécanismes. Je n'y suis pas fermée non plus.
En tant que Zèbre...
Lis ces mots et "ressens" s'ils te parlent. Si c'est le cas, envoie-moi un MP avec - je ne sais pas moi - une question, un ressenti, un début de compréhension, ce qui te marque...
Et nous pourrons commencer à échanger à partir de ton vécu, par petits morceaux... Si tu le sens..on continue... si ça ne te parle pas... on arrête. Je n'ai rien à te vendre, je ne m'engage à rien, je te propose juste quelques infos qui pourraient orienter ta conscience.
Voilà... une proposition, par petits morceaux parce que le chemin parcouru pendant tant d'années fut ardu et que je suis très très fatiguée.
Je vais bien, même très bien... mais besoin d'y aller en douceur... un pas à la fois.
Si aucune réponse... c'est très bien aussi...
Aller... il est tard...
Ta situation est insupportable parce que tu vois les choses telles qu'elles sont. Elles sont insupportables. C'est un fait pour celui qui les voit clairement.
Après on fait quoi ?...
Ben oui. Tout est là.
Si tu vois les choses aussi clairement - et je te confirme que c'est aussi insupportable que ça - ce n'est pas par hasard. Tu es né avec des outils couplés à cette vision.
Ton "job" sur ce monde c'est de les mettre en oeuvre et de devenir "qui tu es".
Nous sommes des êtres créateurs. Là où se dirige ta conscience, se dirige ton énergie. C'est ce que tu regardes qui grandit.
Pour l'instant tu tournes ton regard vers toute cette noirceur. Elle grandit donc.
L'enjeu est que tu apprennes à utiliser les mécanismes sous-jacents à la réalité. Il s'agit d'un apprentissage.
Bon... là je suis très fatiguée.
Ce n'est pas en deux mots que je pourrais te parler de ces mécanismes. Je n'y suis pas fermée non plus.
En tant que Zèbre...
Lis ces mots et "ressens" s'ils te parlent. Si c'est le cas, envoie-moi un MP avec - je ne sais pas moi - une question, un ressenti, un début de compréhension, ce qui te marque...
Et nous pourrons commencer à échanger à partir de ton vécu, par petits morceaux... Si tu le sens..on continue... si ça ne te parle pas... on arrête. Je n'ai rien à te vendre, je ne m'engage à rien, je te propose juste quelques infos qui pourraient orienter ta conscience.
Voilà... une proposition, par petits morceaux parce que le chemin parcouru pendant tant d'années fut ardu et que je suis très très fatiguée.
Je vais bien, même très bien... mais besoin d'y aller en douceur... un pas à la fois.
Si aucune réponse... c'est très bien aussi...
Aller... il est tard...
Dernière édition par Pascaleaussi le Sam 19 Mar 2016 - 15:14, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: Préfèrer la mort au travail : une solution ?
karkakoa je n'ai pas lu les 12 pages du topic mais si tu n'avais pas besoin d'argent et que tu possédais toutes les compétences possibles qu'est ce que tu ferais de tes journées ? Pourquoi ?
En gros si tu avais le pouvoir de tout faire, qu'est ce que tu ferais de ton temps ?
En gros si tu avais le pouvoir de tout faire, qu'est ce que tu ferais de ton temps ?
PavZ- Messages : 39
Date d'inscription : 05/02/2015
Age : 38
Localisation : Anglet
Re: Préfèrer la mort au travail : une solution ?
AntoineK a écrit:Je suis arrivé au même conclusions que toi, avant qu'on me dise quelquechose qui est encore plus vrai : la vie est soit un calvaire, soit un énorme kiff, selon ton point de vue.
Tu peux consciemment choisir de voir la vie (et le travail) comme une chose horrible à subir, ou comme un énorme kiff. Tu as le choix en fait, c'est ça qui est top.
Actuellement tu choisis de te plaindre et de dépenser toute ton énergie à créer toute cette souffrance en toi. Je comprends, car j'ai fais (et je fais encore trop souvent) le même choix.
Concernant les millionnaires et les milliardaires, détrompe-toi : la plupart travaillent comme des malades. Ils sont passionnés par ce qu'ils font, mais ce n'est pas un kiff permanent, loin de là. Leurs vacances sont plus cools que les tiennes c'est clair, mais le reste du temps c'est le réveil le matin, la sueur et les problèmes à régler la journée, un peu de repos le soir (et encore), et c'est reparti.
Ton problème est que tu n'as pas réussi à trouver un sujet qui te passionne : je t'invite à faire un tour sur les dizaines de sites d'apprentissage comme Khan Academy ou tu trouveras peut-être un sujet qui t'intéresse. Sinon, continue à chercher. L'important c'est d'avancer, tout le temps, sinon on reste coincé dans ta situation, c'est pareil pour tout le monde, zèbre ou non. A partir du moment ou t'arrêtes d'avancer, tu meurs à petit feu : c'est pour ça que le travail est indispensable, quel que soit sa nature. Connais-tu le mythe de Sisyphe ? Il a été condamné à faire rouler éternellement jusqu'en haut d'une colline un rocher qui en redescendait chaque fois avant de parvenir au sommet. Pour moi la vie c'est pareil : un travail éternel pour faire monter son rocher, tout en sachant qu'au fond il n'y a aucun but, aucune fin, aucune raison. Tu peux soit pousser 90% du temps, pour avoir un peu d'inertie, et souffler de temps en temps, soit arrêter de pousser, et redescendre.
Tu peux voir que tu as le choix entre une solution qui requiert des efforts mais qui te fait progresser, et une solution qui ne requiert aucun effort et qui te fait régresser. A chacun d'entre nous de choisir dans quel sens on veut aller.
Je te conseille aussi les Lettres à Lucilius de Sénèque, qui m'ont beaucoup aidé par rapport aux questions que tu te poses.
Oublie pas que tu as le choix !
Oui enfin le tout relativisme a ses limites
''Ta mère est morte ? Mais c'est pas grave enfin, pourquoi tu fais le choix d'y penser, songe plutôt à ton héritage''
On peut aller loin avec ce genre d'optique : tu sais aussi bien que moi que c'est impossible d'appliquer ce genre de conseil dans la réalité. Me réjouir de 8h du matin à 18h de faire des sandwichs pour Subway et de rendre la monnaie aux clients ? À moins que je me frappe la tête très fort contre un rocher et que par un heureux hasard je devienne enfin l'imbécile heureux que j'ai toujours aspiré à être, c'est impossible.
Quant au fait qu'il faut travailler pour oublier la vie... toujours pas compris en quoi le suicide n'était pas plus efficace et moins contraignant
karkakoa- Messages : 354
Date d'inscription : 19/12/2014
Age : 31
Localisation : Lyon
Re: Préfèrer la mort au travail : une solution ?
Pascaleaussi a écrit:Bonsoir Karkakoa.
Ta situation est insupportable parce que tu vois les choses telles qu'elles sont. Elles sont insupportables. C'est un fait pour celui qui les voit clairement.
Après on fait quoi ?...
Ben oui. Tout est là.
Si tu vois les choses aussi clairement - et je te confirme que c'est aussi insupportable que ça - ce n'est pas par hasard. Tu es né avec des outils couplés à cette vision.
Ton "job" sur ce monde c'est de les mettre en oeuvre et de devenir "qui tu es".
Nous sommes des êtres créateurs. Là où se dirige ta conscience, se dirige ton énergie. C'est ce que tu regardes qui grandit.
Pour l'instant tu tournes ton regard vers toute cette noirceur. Elle grandit donc.
L'enjeu est que tu apprennes à utiliser les mécanismes sous-jacents à la réalité. Il s'agit d'un apprentissage.
Bon... là je suis très fatiguée.
Ce n'est pas en deux mots que je pourrais te parler de ces mécanismes. Je n'y suis pas fermée non plus.
En tant que Zèbre...
Lis ces mots et "ressens" s'ils te parlent. Si c'est le cas, envoie-moi un MP avec - je ne sais pas moi - une question, un ressenti, un début de compréhension, ce qui te marque...
Et nous pourrons commencer à échanger à partir de ton vécu, par petits morceaux... Si tu le sens..on continue... si ça ne te parle pas... on arrête. Je n'ai rien à te vendre, je ne m'engage à rien, je te propose juste quelques infos qui pourraient orienter ta conscience.
Voilà... une proposition, par petits morceaux parce que le chemin parcouru pendant tant d'années fut ardu et que je suis très très fatiguée.
Je vais bien, même très bien... mais besoin d'y aller en douceur... un pas à la fois.
Si aucune réponse... c'est très bien aussi...
Aller... il est tard...
Et si qui je suis, c'est juste un éternel adolescent de 15 ans geignard hermétique à tous les plaisirs qui stimulent les autres ?
Juste parce que je ne comprends pas ce qui fait tenir les autres, j'aurais un talent inné à faire valoir dans le monde ? Lequel ? Être cynique et narquois ? À quoi ça me servirait dans la société, à la limite être écrivain ? Oui mais non, parce que pendant que je pleure sur ma situation d'autres aussi désœuvrés que moi trouvent je ne sais où la force de bouffer des bouquins, et ont un vocabulaire que je n'aurai jamais et qui me rendra toujours illégitime à côté d'eux
Je n'ai la force de ne faire rien, je ne sais rien faire, je n'ai rien à faire valoir dans le monde, je suis tellement capable de rien que je ne sais même pas me divertir.
Mais si tu n'es pas rebutée par mon aigreur tu peux me répondre, j'imagine que parler m'empêche un peu de devenir fou
karkakoa- Messages : 354
Date d'inscription : 19/12/2014
Age : 31
Localisation : Lyon
Re: Préfèrer la mort au travail : une solution ?
PavZ a écrit:karkakoa je n'ai pas lu les 12 pages du topic mais si tu n'avais pas besoin d'argent et que tu possédais toutes les compétences possibles qu'est ce que tu ferais de tes journées ? Pourquoi ?
En gros si tu avais le pouvoir de tout faire, qu'est ce que tu ferais de ton temps ?
J'en sais rien, j'aime rien. J'attendrai la mort et je resterai en vie pour faire plaisir à ma maman, comme d'habitude. Mais au moins on me foutrait la paix, je n'aurais pas besoin de donner mon cul pour avoir un emploi à la con, je pourrais consumer ma souffrance dans mon coin jusqu'à disparaître, ce que je suis né pour faire
karkakoa- Messages : 354
Date d'inscription : 19/12/2014
Age : 31
Localisation : Lyon
Re: Préfèrer la mort au travail : une solution ?
Je n'ai pas tout lu, pour autant je ne pense pas que je faire de la paraphrase.
En quelques mots je dirais juste que puisque ta vie ne présente pas d'intérêt, tu devrais peut être prendre le risque d'en changer. Après tout si tu te ramasses méchamment, c'est pas bien grave puisque tu n'avais rien à perdre. Du coup tu as toute la liberté de sortir des sentiers battus.
T'aimes pas tes études et tu crois en rien, prends un sac à dos et un rsa (et arrête de culpabiliser, un RSA face aux fuites fiscales des grandes entreprises c'est peau de chagrin et eux c'est pas vraiment pour bouffer qu'ils esquivent).
Pars sur les chemins à la rencontre d'un toi même hors de ta zone de confort voir si là il n'y aurait pas un embryon de solution par là.
T'as plein de possibilités :
- nomadiser en stop et rencontrer des marginaux qui t'apprendront des trucs.
- filer bon train, rien qu'à pied jusqu'à l'océan pacifique en traversant toute la russie, ou plus modestement jusqu'à compostelle ou à Dunkerque, tu risques fort de rencontrer des marginaux sur ta route qui t'apprendront des trucs
- un sac quelques vêtements, on laisse un peu tout derrière soi, juste le minimum et aller hop c'est parti on va donner la main à des petites gens du monde paysan contre le gîte et le couvert et très souvent plein de trucs à apprendre et de chouettes rencontres, un bon coup pour rencontrer des marginaux
- un sac encore et quelques cartons parce que parfois ça rate et qu'on finit un peu à la rue mais on se sent vivre d'essayer de trouver un truc dans lequel on serait bien, enfin c'est encore un coup à rencontrer des marginaux et apprendre plein de trucs
- un sac et un rien de foi dans l'homme, enfin ceux qui sont un rien marginaux au moins, je sais pas on cherche du monde dans les ZAD et y a pleins de communauté qui pourrait t'accueillir le temps d'une saison pour remplir les greniers, réparer les vélos, inventer le fil à couper l'eau chaude
Est ce que ça vaut pas toujours mieux de tenter de trouver de bonheur plutôt que de stagner en espérant que l'esprit rationnel conscient viennent nous abonder de sa sagesse venue de je ne sais où.
De l'audace bon dieu ! De l'insouscience ! De la témérité ! On peut difficilement bousillé plus qu'une vie ici bas. Et vu que la tienne t'intéresse, autant jouer avec comme si elle n'avait pas d'importance.
M'enfin tu pourrais peut être apprendre entre autre qu'alors elle s'en étoffera d'importance.
Bon tu peux aussi rester bien peinard derrière tes barreaux à espérer qu'une petite fée vienne colorer la fenêtre de ta prison. Si tu apprends à regarder ailleurs tu pourrais bien t'apercevoir que la porte n'a pas de serrure.
Tu es désabusé par ce monde... un autre monde existe et ça tombe il existe dans le même espace, un rien parallèle et presque invisible mais bel et bien là.
Voilà un point de vue supplémentaire comme alternative possible à "la mort comme remède à l'ennui".
C'est pas loin d'être du vécu, et je sens bien que quand ma vie reprends un peu le chemin des rails ça commence à mouliner dans la semoule.
Bien à toi
En quelques mots je dirais juste que puisque ta vie ne présente pas d'intérêt, tu devrais peut être prendre le risque d'en changer. Après tout si tu te ramasses méchamment, c'est pas bien grave puisque tu n'avais rien à perdre. Du coup tu as toute la liberté de sortir des sentiers battus.
T'aimes pas tes études et tu crois en rien, prends un sac à dos et un rsa (et arrête de culpabiliser, un RSA face aux fuites fiscales des grandes entreprises c'est peau de chagrin et eux c'est pas vraiment pour bouffer qu'ils esquivent).
Pars sur les chemins à la rencontre d'un toi même hors de ta zone de confort voir si là il n'y aurait pas un embryon de solution par là.
T'as plein de possibilités :
- nomadiser en stop et rencontrer des marginaux qui t'apprendront des trucs.
- filer bon train, rien qu'à pied jusqu'à l'océan pacifique en traversant toute la russie, ou plus modestement jusqu'à compostelle ou à Dunkerque, tu risques fort de rencontrer des marginaux sur ta route qui t'apprendront des trucs
- un sac quelques vêtements, on laisse un peu tout derrière soi, juste le minimum et aller hop c'est parti on va donner la main à des petites gens du monde paysan contre le gîte et le couvert et très souvent plein de trucs à apprendre et de chouettes rencontres, un bon coup pour rencontrer des marginaux
- un sac encore et quelques cartons parce que parfois ça rate et qu'on finit un peu à la rue mais on se sent vivre d'essayer de trouver un truc dans lequel on serait bien, enfin c'est encore un coup à rencontrer des marginaux et apprendre plein de trucs
- un sac et un rien de foi dans l'homme, enfin ceux qui sont un rien marginaux au moins, je sais pas on cherche du monde dans les ZAD et y a pleins de communauté qui pourrait t'accueillir le temps d'une saison pour remplir les greniers, réparer les vélos, inventer le fil à couper l'eau chaude
Est ce que ça vaut pas toujours mieux de tenter de trouver de bonheur plutôt que de stagner en espérant que l'esprit rationnel conscient viennent nous abonder de sa sagesse venue de je ne sais où.
De l'audace bon dieu ! De l'insouscience ! De la témérité ! On peut difficilement bousillé plus qu'une vie ici bas. Et vu que la tienne t'intéresse, autant jouer avec comme si elle n'avait pas d'importance.
M'enfin tu pourrais peut être apprendre entre autre qu'alors elle s'en étoffera d'importance.
Bon tu peux aussi rester bien peinard derrière tes barreaux à espérer qu'une petite fée vienne colorer la fenêtre de ta prison. Si tu apprends à regarder ailleurs tu pourrais bien t'apercevoir que la porte n'a pas de serrure.
Tu es désabusé par ce monde... un autre monde existe et ça tombe il existe dans le même espace, un rien parallèle et presque invisible mais bel et bien là.
Voilà un point de vue supplémentaire comme alternative possible à "la mort comme remède à l'ennui".
C'est pas loin d'être du vécu, et je sens bien que quand ma vie reprends un peu le chemin des rails ça commence à mouliner dans la semoule.
Bien à toi
Invité- Invité
Re: Préfèrer la mort au travail : une solution ?
Caracol a écrit:Je n'ai pas tout lu, pour autant je ne pense pas que je faire de la paraphrase.
En quelques mots je dirais juste que puisque ta vie ne présente pas d'intérêt, tu devrais peut être prendre le risque d'en changer. Après tout si tu te ramasses méchamment, c'est pas bien grave puisque tu n'avais rien à perdre. Du coup tu as toute la liberté de sortir des sentiers battus.
T'aimes pas tes études et tu crois en rien, prends un sac à dos et un rsa (et arrête de culpabiliser, un RSA face aux fuites fiscales des grandes entreprises c'est peau de chagrin et eux c'est pas vraiment pour bouffer qu'ils esquivent).
Pars sur les chemins à la rencontre d'un toi même hors de ta zone de confort voir si là il n'y aurait pas un embryon de solution par là.
T'as plein de possibilités :
- nomadiser en stop et rencontrer des marginaux qui t'apprendront des trucs.
- filer bon train, rien qu'à pied jusqu'à l'océan pacifique en traversant toute la russie, ou plus modestement jusqu'à compostelle ou à Dunkerque, tu risques fort de rencontrer des marginaux sur ta route qui t'apprendront des trucs
- un sac quelques vêtements, on laisse un peu tout derrière soi, juste le minimum et aller hop c'est parti on va donner la main à des petites gens du monde paysan contre le gîte et le couvert et très souvent plein de trucs à apprendre et de chouettes rencontres, un bon coup pour rencontrer des marginaux
- un sac encore et quelques cartons parce que parfois ça rate et qu'on finit un peu à la rue mais on se sent vivre d'essayer de trouver un truc dans lequel on serait bien, enfin c'est encore un coup à rencontrer des marginaux et apprendre plein de trucs
- un sac et un rien de foi dans l'homme, enfin ceux qui sont un rien marginaux au moins, je sais pas on cherche du monde dans les ZAD et y a pleins de communauté qui pourrait t'accueillir le temps d'une saison pour remplir les greniers, réparer les vélos, inventer le fil à couper l'eau chaude
Est ce que ça vaut pas toujours mieux de tenter de trouver de bonheur plutôt que de stagner en espérant que l'esprit rationnel conscient viennent nous abonder de sa sagesse venue de je ne sais où.
De l'audace bon dieu ! De l'insouscience ! De la témérité ! On peut difficilement bousillé plus qu'une vie ici bas. Et vu que la tienne t'intéresse, autant jouer avec comme si elle n'avait pas d'importance.
M'enfin tu pourrais peut être apprendre entre autre qu'alors elle s'en étoffera d'importance.
Bon tu peux aussi rester bien peinard derrière tes barreaux à espérer qu'une petite fée vienne colorer la fenêtre de ta prison. Si tu apprends à regarder ailleurs tu pourrais bien t'apercevoir que la porte n'a pas de serrure.
Tu es désabusé par ce monde... un autre monde existe et ça tombe il existe dans le même espace, un rien parallèle et presque invisible mais bel et bien là.
Voilà un point de vue supplémentaire comme alternative possible à "la mort comme remède à l'ennui".
C'est pas loin d'être du vécu, et je sens bien que quand ma vie reprends un peu le chemin des rails ça commence à mouliner dans la semoule.
Bien à toi
Salut
- Le RSA tu dois pointer à pole emploi, ils te versent pas ça pour que tu fasses un remake d'into the wild à travers la planète, ça n'a de solidarité que le nom : on maintient juste l'esclave en vie avant de l'envoyer à la tâche
- Je suis déjà parti avec un sac à dos : je ne me suis entendu avec personne, je suis homosexuel donc d'emblée je m'attirais le mépris de 90% des gens de toutes les nationalités, même les soi-disant hippies qui sont tout aussi terrorisés par leur virilité que les autres. Et d'une manière générale le délire des mecs crades qui jouent de la guitare en faisant de la philosophie de bas étage sur la vie et la drogue ça me saoule vite, c'est folklorique et rigolo mais je suis aussi bien seul dans mon lit.
- Partir comme ça c'est chiant, c'est long, le sac de 15kg sur les épaules est éprouvant, se sentir plus ou moins crade en permanence, et puis ça coûte cher à moins d'aller travailler gratos style woofing, ce que j'ai fait et ça m'a gavé (oui oui, même ce genre de travail m'était insupportable, on se débarrassait de moi au bout de quelques semaines en trouvant des excuses parce que j'étais inefficace)
- Je ne sais pas m'intégrer, nulle part, j'ai voyagé 6 mois je ne me suis fait aucun ami et j'avais hâte de rentrer
J'y ai cru, comme le reste, parce qu'on me le sert toujours mieux que ça ne l'est en réalité, et comme d'habitude j'ai été déçu
Je ne vois aucune alternative désormais
karkakoa- Messages : 354
Date d'inscription : 19/12/2014
Age : 31
Localisation : Lyon
Re: Préfèrer la mort au travail : une solution ?
Bon effectivement, tu mets la barre très haut.
Il reste les situations plus trash.
Tu range ta dignité au fond d'un grand sac avec quelques grosses pierres et tu fais un noeud. Avec une bonne connaissance de la géographie locale tu trouves un bon petit cours d'eau et tu y balance ta dignité parce que c'est parfois trop pesant comme truc.
L'étape d'après et de gérer ta descente avec finesse parmi les "parasites" et autre "déchets" de la société hautement louable néocapitaliste.
L'idée c'est de viser l'hôpital psychiatrique ou les centres de désintoxication mais en passage de longue durée donc avec le suivi éducatif et psychothérapique. A ce niveau là faut envoyer du lourd, exit aussi la fierté.
L'idée c'est de s'en remettre aux autres et de reprendre la main après qu'ils t'aient aidé à aller mieux.
J'ai un ami qui est sur ce chemin en ce moment, et il semble que ça porte ces fruits.
Bien entendu, tout ça à pendre au second degré. C'est stratégiquement entendable, c'est le processus des services sociaux et d'aides aux plus démunis et plus fragiles. Par contre je ne peux que souhaiter (pour peu qu'au mieux de ta forme tu ne deviennes pas un égoiste destrcuteur de première) que ta vie te permette de trouver un chemin plus apaisant plutôt qu'elle te conduise sur ces pentes là.
L'apprentissage de la liberté, de l'autonomie, de l'indépendance, de la fierté, de la dignité (autant de valeurs favorables au bonheur) passe parfois aussi par leur privation quasi totale.
Il reste les situations plus trash.
Tu range ta dignité au fond d'un grand sac avec quelques grosses pierres et tu fais un noeud. Avec une bonne connaissance de la géographie locale tu trouves un bon petit cours d'eau et tu y balance ta dignité parce que c'est parfois trop pesant comme truc.
L'étape d'après et de gérer ta descente avec finesse parmi les "parasites" et autre "déchets" de la société hautement louable néocapitaliste.
L'idée c'est de viser l'hôpital psychiatrique ou les centres de désintoxication mais en passage de longue durée donc avec le suivi éducatif et psychothérapique. A ce niveau là faut envoyer du lourd, exit aussi la fierté.
L'idée c'est de s'en remettre aux autres et de reprendre la main après qu'ils t'aient aidé à aller mieux.
J'ai un ami qui est sur ce chemin en ce moment, et il semble que ça porte ces fruits.
Bien entendu, tout ça à pendre au second degré. C'est stratégiquement entendable, c'est le processus des services sociaux et d'aides aux plus démunis et plus fragiles. Par contre je ne peux que souhaiter (pour peu qu'au mieux de ta forme tu ne deviennes pas un égoiste destrcuteur de première) que ta vie te permette de trouver un chemin plus apaisant plutôt qu'elle te conduise sur ces pentes là.
L'apprentissage de la liberté, de l'autonomie, de l'indépendance, de la fierté, de la dignité (autant de valeurs favorables au bonheur) passe parfois aussi par leur privation quasi totale.
Invité- Invité
Re: Préfèrer la mort au travail : une solution ?
Ouais j'imagine que gober des médocs c'est tout ce qu'il me reste, pour me transformer en légume ou à haute dose pour me buter
karkakoa- Messages : 354
Date d'inscription : 19/12/2014
Age : 31
Localisation : Lyon
Re: Préfèrer la mort au travail : une solution ?
Je veux pas du tout sabrer, mais tu sembles répondre par l'usage de préjugés plus que de la rationalité
Oui il existe effectivement des dérives de cet ordre là, mais ce n'est pas l'objectif d'une thérapie, donc soit tu as été catégorisé chez les déficients mentaux ou malades mentaux (dépressifs profonds, schizos, psycophathes, etc mais gaffe tu trouveras encore en cherchant des allumés du bocal qui professe une autre psychiatrie pour prendre en charge ces troubles là, de mémoire la psychiatrie institutionnelle) incurables à comportements difficilement gérables et alors oui tu vas finir assomer de médocs, comme tu sembles l'anticiper, soit t'es juste un surdoué avec une dose de comportements contre productifs qui peuvent atténuer ou détourner et qui ne sais pas tout sur le monde et tu peux encore être sauvé de toutes ces camisoles chimiques, objets de tes fantasmes morbides.
Voilà, pardonnes moi je te prie ces petites effets, c'est que si j'avais quelques informations qui pourraient te faire envisager un autre ailleurs, je te les proposais.
Pour le reste je pense que je m'abstiendrais d'autres messages, je ne crois rien pouvoir rajouter. Ca tiendrait plus de la joute verbale que d'un propos à vocation constructive.
Je te souhaites de trouver ce que tu cherches.
Oui il existe effectivement des dérives de cet ordre là, mais ce n'est pas l'objectif d'une thérapie, donc soit tu as été catégorisé chez les déficients mentaux ou malades mentaux (dépressifs profonds, schizos, psycophathes, etc mais gaffe tu trouveras encore en cherchant des allumés du bocal qui professe une autre psychiatrie pour prendre en charge ces troubles là, de mémoire la psychiatrie institutionnelle) incurables à comportements difficilement gérables et alors oui tu vas finir assomer de médocs, comme tu sembles l'anticiper, soit t'es juste un surdoué avec une dose de comportements contre productifs qui peuvent atténuer ou détourner et qui ne sais pas tout sur le monde et tu peux encore être sauvé de toutes ces camisoles chimiques, objets de tes fantasmes morbides.
Voilà, pardonnes moi je te prie ces petites effets, c'est que si j'avais quelques informations qui pourraient te faire envisager un autre ailleurs, je te les proposais.
Pour le reste je pense que je m'abstiendrais d'autres messages, je ne crois rien pouvoir rajouter. Ca tiendrait plus de la joute verbale que d'un propos à vocation constructive.
Je te souhaites de trouver ce que tu cherches.
Invité- Invité
Re: Préfèrer la mort au travail : une solution ?
Caracol a écrit:Je veux pas du tout sabrer, mais tu sembles répondre par l'usage de préjugés plus que de la rationalité
Oui il existe effectivement des dérives de cet ordre là, mais ce n'est pas l'objectif d'une thérapie, donc soit tu as été catégorisé chez les déficients mentaux ou malades mentaux (dépressifs profonds, schizos, psycophathes, etc mais gaffe tu trouveras encore en cherchant des allumés du bocal qui professe une autre psychiatrie pour prendre en charge ces troubles là, de mémoire la psychiatrie institutionnelle) incurables à comportements difficilement gérables et alors oui tu vas finir assomer de médocs, comme tu sembles l'anticiper, soit t'es juste un surdoué avec une dose de comportements contre productifs qui peuvent atténuer ou détourner et qui ne sais pas tout sur le monde et tu peux encore être sauvé de toutes ces camisoles chimiques, objets de tes fantasmes morbides.
Voilà, pardonnes moi je te prie ces petites effets, c'est que si j'avais quelques informations qui pourraient te faire envisager un autre ailleurs, je te les proposais.
Pour le reste je pense que je m'abstiendrais d'autres messages, je ne crois rien pouvoir rajouter. Ca tiendrait plus de la joute verbale que d'un propos à vocation constructive.
Je te souhaites de trouver ce que tu cherches.
Oui je sais c'était volontairement caricatural, j'ai jamais fréquenté ce genre d'établissement
Ben on verra quand je serai interné ça arrivera bien un jour de toute manière
Désolé pour mon manque de coopération
karkakoa- Messages : 354
Date d'inscription : 19/12/2014
Age : 31
Localisation : Lyon
Re: Préfèrer la mort au travail : une solution ?
@Karkakoa La vie sans travail ne te semble pas plus enviable en fin de compte ? C'est surtout la vie en général qui t'ennuie ? Je ne pense vraiment pas que la mort soit "tripante" ni qu'elle fasse soudain disparaître tout ce gris qui te bétonne l'existence . Alors si tu ne vois rien de positif , ni rien qui provoque en toi une réaction ,une surprise , un sursaut ? Qu'est ce que tu fais ?
Enaid- Messages : 138
Date d'inscription : 19/10/2011
Re: Préfèrer la mort au travail : une solution ?
Enaid a écrit:@Karkakoa La vie sans travail ne te semble pas plus enviable en fin de compte ? C'est surtout la vie en général qui t'ennuie ? Je ne pense vraiment pas que la mort soit "tripante" ni qu'elle fasse soudain disparaître tout ce gris qui te bétonne l'existence . Alors si tu ne vois rien de positif , ni rien qui provoque en toi une réaction ,une surprise , un sursaut ? Qu'est ce que tu fais ?
Je ne vais pas construire la vie tout seul, si tout le monde est aussi absolument obsédé par son travail ça ne laisse plus de place à grand chose. Aussi arrogant que j'aie l'air d'être je ne suis pas un fantôme, j'ai besoin de partager ce que je vis pour que ça me paraisse réel.
Donc j'imagine que d'une certaine manière oui je serai toujours triste, puisque pour que la vie soit éclatante, surprenante, crédible, ça exigerait des autres qu'ils participent de bonne foi, qu'ils œuvrent eux aussi à rendre mon futur moins prévisible et déprimant. J'ai pas envie d'expliquer comment je veux vivre, j'ai pas envie de faire ma vie toute jolie, toute propre, qu'elle sente bon et soit confortable, quand t'ouvres un roman t'as pas envie de savoir ce que tu vas lire, tout ce que tu souhaites c'est que ce soit bon.
Qu'est-ce que je fais, du coup ? Rien, j'attends, j'aurais bien quelques raisons rationnelles de le faire comme le fait de ne pas supporter l'idée de faire souffrir mes parents et mon copain, l'attente fébrile pour les promesses des nouvelles technologies (même si bon m'est avis que je suis naïf), le peu de réconfort stupide que me donne le fait de me sentir plus impétueux que les autres... mais au fond je sais pas trop ce qui me retient, il y a autre chose. J'aimerais dire que c'est pas juste le fait que je sois un froussard sur tous les plans, même celui-ci, mais c'est probablement la vérité.
karkakoa- Messages : 354
Date d'inscription : 19/12/2014
Age : 31
Localisation : Lyon
Re: Préfèrer la mort au travail : une solution ?
...
Dernière édition par doggie le Mer 23 Mar 2016 - 16:03, édité 1 fois
Re: Préfèrer la mort au travail : une solution ?
Tu reste focalisé sur le travail comme si travail rimait forcément avec ennui, "vie toute jolie" / "toute propre", ....
- Une passion peut devenir un travail d'où la nécessité de se trouver une passion (sport, art, humanitaire, ....).
- Un dépressif à beau chercher il ne trouvera souvent pas de passion car il n'a envie de rien (quand il y réfléchit toute est une corvée).
- Il faut donc essayer, expérimenter, se forcer pour sortir de ce cycle.
- Le côté positif c'est que tu n'as rien à perdre en expérimentant (même pas ton temps puisqu'en ce moment il n'a "aucune valeur" si je puis dire puisque il ne te sert à rien).
PS : Je suis d'accord avec toi quand tu dis que le travail pour le travail c'est pourri... c'est pour cela que si tu n'as pas de passion et de vie sociale la vie devient insensée ...
L'idée c'est que si tu te donnes dans une passion hors du travail, un jour cela se transformera peut-être en travail....
- Une passion peut devenir un travail d'où la nécessité de se trouver une passion (sport, art, humanitaire, ....).
- Un dépressif à beau chercher il ne trouvera souvent pas de passion car il n'a envie de rien (quand il y réfléchit toute est une corvée).
- Il faut donc essayer, expérimenter, se forcer pour sortir de ce cycle.
- Le côté positif c'est que tu n'as rien à perdre en expérimentant (même pas ton temps puisqu'en ce moment il n'a "aucune valeur" si je puis dire puisque il ne te sert à rien).
PS : Je suis d'accord avec toi quand tu dis que le travail pour le travail c'est pourri... c'est pour cela que si tu n'as pas de passion et de vie sociale la vie devient insensée ...
L'idée c'est que si tu te donnes dans une passion hors du travail, un jour cela se transformera peut-être en travail....
PavZ- Messages : 39
Date d'inscription : 05/02/2015
Age : 38
Localisation : Anglet
Re: Préfèrer la mort au travail : une solution ?
PavZ a écrit:Tu reste focalisé sur le travail comme si travail rimait forcément avec ennui, "vie toute jolie" / "toute propre", ....
- Une passion peut devenir un travail d'où la nécessité de se trouver une passion (sport, art, humanitaire, ....).
- Un dépressif à beau chercher il ne trouvera souvent pas de passion car il n'a envie de rien (quand il y réfléchit toute est une corvée).
- Il faut donc essayer, expérimenter, se forcer pour sortir de ce cycle.
- Le côté positif c'est que tu n'as rien à perdre en expérimentant (même pas ton temps puisqu'en ce moment il n'a "aucune valeur" si je puis dire puisque il ne te sert à rien).
PS : Je suis d'accord avec toi quand tu dis que le travail pour le travail c'est pourri... c'est pour cela que si tu n'as pas de passion et de vie sociale la vie devient insensée ...
L'idée c'est que si tu te donnes dans une passion hors du travail, un jour cela se transformera peut-être en travail....
Je suis dépressif parce que je n'aime rien et je n'aime rien parce que je suis dépressif loul, la poule ou l'oeuf ?
En tout cas toujours aucune passion en vue, je vois mal ce que je pourrais expérimenter d'ailleurs, ça veut dire quoi expérimenter ? Y a pas 30 000 voies qui donnent du taf, les trucs d'ingénieurs, le droit, et tout ce qui de près ou de loin fait tourner l'immonde machine du capitalisme, tout le reste ce sont des loisirs pour oisifs inadaptés. Qu'est-ce qui m'attire, l'art, la philosophie... ça me sert à rien, moi j'ai déjà choisi mon tombeau et ce sont les sciences humaines. D'ailleurs chaque jour je suis un peu plus mort mdr
karkakoa- Messages : 354
Date d'inscription : 19/12/2014
Age : 31
Localisation : Lyon
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