Préfèrer la mort au travail : une solution ?

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Message par Marya Mer 16 Aoû - 10:07

Jo' a écrit:Moi je trouve que c'est une fatalité. On est en 2015 et on est incapable de se téléporter ! Et même si ça existait, ce serait plus cher qu'un vol AirFrance.

Honnêtement, c'est pas qu'une question de coût. T'as l'air d'être un mec bien, j'aime bien tes écrits, il y a ce petit côté cynique et sarcastique, t'es plutôt doué pour ça. Et derrière ce côté torturé tu dégages une force. Ça me plait, c'est typiquement le genre de personnalité qui me percute, et c'est bien ça le problème. Je n'avance rien dans ce que je dis, mais je me connais...

Je suis d'accord avec toi.

Marya

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Message par Kodiak Sam 26 Aoû - 23:33

J'en suis là. Plus exactement, j'en suis à considérer que choisir la mort plutôt que le retour au travail, s'il ne me restait que ces deux alternatives, ne serait pas une solution, mais LA solution, celle qui aurait au moins le mérite de mettre fin définitivement aux souffrances que j'ai vécues au travail ces dernières années. A tout le moins, cette issue irréversible m'épargnerait de revivre les événements cauchemardesques qui m'ont amené là où j'en suis.

Je rassure les lecteur-trice-s de ce message : il me reste une voie de sortie, un petit soupirail dans lequel je vais ramper, qui me permettra de prolonger un peu mon existence terrestre, fût ce dans un contexte un tantinet frugal : dans le pire des cas, je serai bientôt mis en retraite d'office, ou en disponibilité après maladie ordinaire (le comité médical m'ayant refusé la longue maladie psy malgré les avis favorables de mon psychiatre traitant et du psychiatre contrôleur, consignes du ministère de durcir un max les critères d'attribution paraît il, il n'y a pas de petites économie sur le dos des gens de rien...). Dans le meilleur des cas, je pourrai obtenir un réexamen de mon dossier.

Ce qui m'a amené à la dépression dans laquelle je patauge depuis un bon moment, c'est la transformation lente et insidieuse de mon administration, l'Institution en laquelle je croyais (l'Hôpital Public au sein duquel j'occupais un poste de cadre administratif), en boutique crypto-commerciale, sous la pression réglementaire et managériale des dévots du saint marché. Je ne me reconnais plus dans les valeurs, les objectifs, la gouvernance, le management, qui y prévalent désormais. Je suis proprement incapable de m'adapter à l'inadaptable, d'accepter inacceptable.

Non, hors de question que je me comporte comme un garde-chiourme avec les personnes de mon équipe, hors de question que je me laisse souiller le cerveau par les foutaises financières court-termistes, la pseudo "conduite du changement", et autres boniments de pacotille assénés par des carriéristes déshumanisés, des opportunistes lâches, des sadiques frustrés, et des ânes pompeux. Une bonne fois pour toutes, MERDE à ces charlatans, ces diafoirus, ces camelots, qui ont fait tant régresser le système de santé français depuis 15 ans (2ème mondial au début des années 2000 d'après l'UNESCO, ayant rétrogradé d'une dizaine de places à ce jour).

La souffrance humaine induite par leur politique (CDD renouvelés indéfiniment, payes au ras des pâquerettes, surcharge de travail causée par les non remplacements des agents retraités ou malades, dénigrement des "anciens" titulaires de mon espèce, non reconnaissance des compétences et expériences acquises, absence de perspective d'évolution : les postes d'encadrement supérieur-et même moyen- étant dévolus à des personnes en statut précaire provenant du privé au détriment des personnels en place, contrairement à la réglementation et à l'usage... la pression du CDD + la culture du privé aident les directions à disposer de flics zélés dans l'encadrement de terrain), bref tout cela je ne le revivrai plus en tous les cas.

Pierre après pierre, j'ai vu le bel édifice, le noble outil qu'était notre lieu de soins et d'apaisement des souffrances humaines, s'effriter.

De la mise en place de la tarification à l'activité en 2002 (véritable mise à mort de l'équilibre des finances des Hôpitaux et génératrice de dettes abyssales, voulue par les directives européennes concernant la libéralisation des services), à la RGPP de 2009 prostituant des pans entiers de notre activité à l'avidité du secteur marchand (les fameux partenariats public-privé = pile tu gagnes et face je perds) en passant par la purge des Directeurs de l'ancienne école, humains et fonctionnant en confiance avec leurs cadres et leurs équipes, remplacés par des jeunes loups dépourvus de la moindre imprégnation des valeurs humaines de l'institution et du moindre respect pour les fonctionnaires (ouh le vilain mot !!!) qui la font tourner.

Je pourrais m'épancher encore longtemps sur le sujet, tant je suis amer, révolté et dégoûté par ce gâchis, qui m'a fortement esquinté la santé et en a fait souffrir voire craquer tant d'autres, mais à quoi bon. Je dérive du sujet initial, en étant plein de compassion et d'empathie pour les jeunes qui doivent débuter leur vie professionnelle dans la jungle organisée par les cupides et les mesquins. Je dois m'estimer somme toute heureux d'avoir tenu le coup jusqu'à 54 ans, une fois mes enfants adultes et ma vie faite. Heureux également d'avoir vécu avant la généralisation de cette horreur mercantile dont les métastases touchent maintenant tous les secteurs d'activité.
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Message par karkakoa Lun 28 Aoû - 20:26

Marya a écrit:@karkakoa,

Tout ce que tu écris résonne en moi, mais de manière beaucoup moins intense. Comme si j'avais l'intuition du caractère vain et profondément désespérant de tout ce qui nous entoure mais que je n'avais pas le "courage" de m'abandonner pleinement à ces bouffées de nihilisme.

Et aussi, je ne veux pas mourir. La perspective d'être plongée dans le néant me dégoûte bien trop pour que j'accélère délibérément l'échéance.

Mais je n'aime pas cette existence qui n'est rythmée par aucun but, aucune cible sur laquelle projeter toute ma force de vie.

Est-ce qu'on peut vraiment parler de courage ?
Pas vraiment puisque ma souffrance ne me sert à rien donc je ne la choisis pas, je ne suis même pas artiste. Je suis né comme ça : je me suis pris littéralement la mort en pleine gueule très tôt, j'imagine que ça doit jouer.

Quant à la mort... oui moi aussi ça me dégoûte, c'est absolument insupportable et si Dieu existait je voudrais pouvoir le torturer tout le long de son éternité, mais voilà il n'y a rien à faire. C'est dégoûtant mais pas plus que la vie. J'hausse les épaules.
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Message par karkakoa Lun 28 Aoû - 20:36

Kodiak a écrit:J'en suis là. Plus exactement, j'en suis à considérer que choisir la mort plutôt que le retour au travail, s'il ne me restait que ces deux alternatives, ne serait pas une solution, mais LA solution, celle qui aurait au moins le mérite de mettre fin définitivement aux souffrances que j'ai vécues au travail ces dernières années. A tout le moins, cette issue irréversible m'épargnerait de revivre les événements cauchemardesques qui m'ont amené là où j'en suis.

Je rassure les lecteur-trice-s de ce message : il me reste une voie de sortie, un petit soupirail dans lequel je vais ramper, qui me permettra de prolonger un peu mon existence terrestre, fût ce dans un contexte un tantinet frugal : dans le pire des cas, je serai bientôt mis en retraite d'office, ou en disponibilité après maladie ordinaire (le comité médical m'ayant refusé la longue maladie psy malgré les avis favorables de mon psychiatre traitant et du psychiatre contrôleur, consignes du ministère de durcir un max les critères d'attribution paraît il, il n'y a pas de petites économie sur le dos des gens de rien...). Dans le meilleur des cas, je pourrai obtenir un réexamen de mon dossier.

Ce qui m'a amené à la dépression dans laquelle je patauge depuis un bon moment, c'est la transformation lente et insidieuse de mon administration, l'Institution en laquelle je croyais (l'Hôpital Public au sein duquel j'occupais un poste de cadre administratif), en boutique crypto-commerciale, sous la pression réglementaire et managériale des dévots du saint marché. Je ne me reconnais plus dans les valeurs, les objectifs, la gouvernance, le management, qui y prévalent désormais. Je suis proprement incapable de m'adapter à l'inadaptable, d'accepter inacceptable.

Non, hors de question que je me comporte comme un garde-chiourme avec les personnes de mon équipe, hors de question que je me laisse souiller le cerveau par les foutaises financières court-termistes, la pseudo "conduite du changement", et autres boniments de pacotille assénés par des carriéristes déshumanisés, des opportunistes lâches, des sadiques frustrés, et des ânes pompeux. Une bonne fois pour toutes, MERDE à ces charlatans, ces diafoirus, ces camelots, qui ont fait tant régresser le système de santé français depuis 15 ans (2ème mondial au début des années 2000 d'après l'UNESCO, ayant rétrogradé d'une dizaine de places à ce jour).

La souffrance humaine induite par leur politique (CDD renouvelés indéfiniment, payes au ras des pâquerettes, surcharge de travail causée par les non remplacements des agents retraités ou malades, dénigrement des "anciens" titulaires de mon espèce, non reconnaissance des compétences et expériences acquises, absence de perspective d'évolution : les postes d'encadrement supérieur-et même moyen- étant dévolus à des personnes en statut précaire provenant du privé au détriment des personnels en place, contrairement à la réglementation et à l'usage... la pression du CDD + la culture du privé aident les directions à disposer de flics zélés dans l'encadrement de terrain), bref tout cela je ne le revivrai plus en tous les cas.

Pierre après pierre, j'ai vu le bel édifice, le noble outil qu'était notre lieu de soins et d'apaisement des souffrances humaines, s'effriter.

De la mise en place de la tarification à l'activité en 2002 (véritable mise à mort de l'équilibre des finances des Hôpitaux et génératrice de dettes abyssales, voulue par les directives européennes concernant la libéralisation des services), à la RGPP de 2009 prostituant des pans entiers de notre activité à l'avidité du secteur marchand (les fameux partenariats public-privé = pile tu gagnes et face je perds) en passant par la purge des Directeurs de l'ancienne école, humains et fonctionnant en confiance avec leurs cadres et leurs équipes, remplacés par des jeunes loups dépourvus de la moindre imprégnation des valeurs humaines de l'institution et du moindre respect pour les fonctionnaires (ouh le vilain mot !!!) qui la font tourner.

Je pourrais m'épancher encore longtemps sur le sujet, tant je suis amer, révolté et dégoûté par ce gâchis, qui m'a fortement esquinté la santé et en a fait souffrir voire craquer tant d'autres, mais à quoi bon. Je dérive du sujet initial, en étant plein de compassion et d'empathie pour les jeunes qui doivent débuter leur vie professionnelle dans la jungle organisée par les cupides et les mesquins. Je dois m'estimer somme toute heureux d'avoir tenu le coup jusqu'à 54 ans, une fois mes enfants adultes et ma vie faite. Heureux également d'avoir vécu avant la généralisation de cette horreur mercantile dont les métastases touchent maintenant tous les secteurs d'activité.

Et on en est qu'aux prémisses.

Quant au fond du sujet je ne sais pas vraiment quoi répondre puisque je ne connais pas le milieu, mais ai-je besoin de préciser que ça ne m'étonne pas ?

Plus que t'estimer heureux tu peux même être fier d'avoir tenu, pourquoi est-ce que t'abandonnerais maintenant ? La société va enfin te foutre la paix ! Profites-en bien et tout de suite.
J'espère que par "ramper" tu ne laisses pas entendre que tu en as honte, surtout quand on t'a refusé des aides dont tu avais besoin.
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Message par karkakoa Lun 28 Aoû - 20:39

En même pas quelques mois je suis devenu presque fou, j'ai des éclairs de haine qui me font vriller les yeux et voir des étoiles à intervalle régulier. C'est un miracle que je me sois pas fait virer.
Je me demande comment on tient des décennies comme ça... je pensais que c'était les médicaments mais c'est clairement pas suffisant. C'est fou ce que l'humain peut endurer (ou intérioriser, surtout, bien au fond).
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Message par Invité Lun 28 Aoû - 21:34

le système ne peut pas continuer, c'est plus qu'évident,le stop sera extremement brutal, c'est aussi évident

la vraie solution de surdoué, c'est comment passer ce merdier et survivre dans de bonnes conditions

apres tout, les autres n'aident pas, inutile d'essayer de sauver ces merdes dans le processus

penser survie, la votre




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Message par Atlasovaste Ven 8 Sep - 23:27

karkakoa a écrit:En même pas quelques mois je suis devenu presque fou, j'ai des éclairs de haine qui me font vriller les yeux et voir des étoiles à intervalle régulier. C'est un miracle que je me sois pas fait virer.
Je me demande comment on tient des décennies comme ça... je pensais que c'était les médicaments mais c'est clairement pas suffisant. C'est fou ce que l'humain peut endurer (ou intérioriser, surtout, bien au fond).

Salut karkakoa,

En fait, les années passant on apprend à se rendre compte que notre énervement qu'on croit provoqué par le fonctionnement du monde trouve en réalité une grande part de son origine dans notre ressentiment envers nous-mêmes d'être impuissants à le changer.
Dans les 10-15 années qui suivent l'adolescence, j'ai vécu des périodes de rage contre le monde tel qu'il est. Mais si j'analyse plus fin(aud)ement la situation, je dirais que mon inconscient percevait que cette rage était en réalité dirigée contre moi-même. Le fait que le conscient ne s'en rende pas compte, voilà qui crée le vrai malaise.

Une autre façon de le voir : quand tu es jeune tu as envie de changer le monde, et le monde résiste, il se laisse pas faire. La réaction instinctive c'est de craquer, de vouloir tout laisser tomber.
C'est, toute proportions gardées, comme un enfant qui casse un jouet : sa tristesse est immense et il ne peut accepter le monde tel qu'il est devenu ; sauf que dans le cas d'un jeune adulte les enjeux sont bien plus grands et la déception bien plus profonde et durable.
La où le parallèle me semble judicieux, c'est que dans les deux cas, on a l'impression qu'on ne s'en remettra jamais.

Dans les deux cas, il y a un horizon à un instant T qui nous semble indépassable. Et c'est vrai qu'autant on peut dire d'un enfant qu'il ne comprend pas vraiment le monde dans lequel il vit, autant ce serait du foutage de gueule de dire cela d'un adulte... Mais en même temps, il y aurait du vrai, dans le sens où il y a une infinité de nouvelles profondeurs à découvrir dans la vie.
Elles sont "seulement" beaucoup moins évidentes à trouver que les nouvelles expériences qu'on a entre l'enfance et l'âge adulte. Mais d'une certaine façon, elles viennent aussi en partie par elles-mêmes avec le temps.

Pendant plusieurs années, j'ai vécu avec ce questionnement : est-ce que la seule chose qui va m'aider à supporter le monde aussi longtemps est la perte graduelle de ma sensibilité ?
Aujourd'hui, j'ai compris que ce n'est pas vrai. Ce qui a toujours été vrai et reste toujours vrai, c'est qu'il y a toujours plus à vivre et à découvrir, et que rétrospectivement on s'aperçoit qu'on est toujours beaucoup trop impulsif et trop prompt à juger, à rejeter un monde qui n'est pas tel qu'on l'attend alors qu'il y a tellement de choses qu'on peut y faire.

Ce qu'il y a, c'est qu'on ne nous apprend pas à l'école les seules choses qui y seraient essentielles : connaître notre esprit et habiter notre corps.
Il ne reste donc qu'à l'apprendre par soi-même... beaucoup de temps perdu mais beaucoup de satisfaction à la clé.

En vieillissant, on repasse des dizaines et des dizaines de fois par les mêmes situations, les mêmes (apparentes) aberrations, les mêmes questions sans réponses. Une approche est de tout laisser tomber. Une autre (celle de la majorité) est de s'encrouter dans un train-train acceptable du point de vue du confort et de la sauvegarde d'une image de soi compatible avec ses croyances. Une dernière solution, difficile à assumer de façon évidente tout seul, en l'absence d'exemples existants et de mots à mettre dessus, est d'améliorer graduellement notre réponse impulsive à ces situations désagréables.
(C'est là qu'on se rend compte que quasiment tout se passe dans nos têtes. Ce qui ne veut pas dire que ça peut se gérer en un jour simplement en le sachant. L'expérience est clé, on ne peut pas en faire l'économie -> évidemment la difficulté, c'est que laisser l'expérience faire son oeuvre est à l'opposé de ce qu'on nous apprend à faire avec notre façon rationnelle de raisonner, où on essaye de saisir les situations dans leur ensemble avec notre intellect).

Donc, j'avais peur que je m'habitue à la vie en me désensibilisant. En fait, je m'habitue à la vie en améliorant ma réponse intérieure.
Pendant 10 ans, j'ai essayé intuitivement de suivre cette voie, en me prenant des gamelles, en me retrouvant dans les mêmes culs de sac. Puis les choses s'éclaircissent.
J'ai fait comme le mollusque. Quand il ne peut rien faire d'autre, il s'accroche à son rocher. Il sait que c'est le meilleur truc à faire.

Pour revenir au boulot, je le vois un peu comme ça. Une obligation désagréable, qui une fois perçue comme telle apporte son lot d'expériences qui font grandir.

J'espère que mes germinations trouvent un écho utile dans tes questionnements ...!

Keep it up ! alien

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Message par Bulle de Puce Sam 9 Sep - 6:04

Bonjour

je partage les pensées et la vision de Atlasovaste

Je m'excuse d'avoir posté un message agressif et deplacé. J'espère n'avoir choqué que celui qui m'a remise à ma place. Je vais donc aller prendre l'air pour calmer mon agressivité et cesser de donner des leçons à tout le monde.

Bonne route a tous


Dernière édition par Bulle de Puce le Sam 9 Sep - 18:41, édité 1 fois
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Message par Atlasovaste Sam 9 Sep - 9:49

Bulle de puce a écrit:Bonjour

je partage les pensées et la vision de Atlasovaste
Modéré à la demande l'auteur

Eh bien, bulle de puce, je ne partage pas du tout la forme ni le contenu de ton intervention.

Sur le fond, c'est plein de "bon sens" mais je pense que n'importe qui est capable d'arriver à de telle conclusions... C'est justement le fait d'arriver à de telles conclusions (évidentes) et de ne pas réussir à atteindre ses idéaux (que ce soit de changer le monde ou de prendre sa vie en main) qui crée le mal-être chez beaucoup de gens. Ca renforce l'aspect absurde de ce qu'on peut vivre.
Et cette lucidité engendre de la culpabilité et la culpabilité est paralysante. Tu es au courant au moins que cet aspect est particulièrement développé chez les "surefficients cognitifs" ?

La chose à retenir de mon intervention, c'est que la plupart des choses qui nous paraissent indépassables, finissent par être dépassées, pas parce qu'on a fourni l'effort surhumain qu'on croit devoir faire, mais :
- soit parce qu'on a par hasard et/ou par acharnement compris des choses qu'on aurait dû nous apprendre dès l'enfance
- soit parce que le contexte change, qu'on change est que le problème n'en est plus un.

"Agis ici et maintenant, botte-toi le cul" ressemble en effet à un bon conseil qu'on aimerait suivre, mais il est singulièrement à courte vue.

Donc la situation est à la fois bien plus subtile que tu la présentes et offre plus de solutions que celle, unique, que tu avances. Il y a plein de facteurs qui rentrent en jeu ; je ne dis pas qu'il ne faut pas effectivement se motiver, perdre l'habitude de se plaindre, convertir la colère en énergie pour travailler etc. etc. etc... Mais :
- d'une part ces pensées tournent déjà comme un cyclone dans la zone située entre le conscient et l'inconscient de chacun d'entre nous, ce qui est une des composantes des problèmes et d'éventuelles paralysie de l'action ;
- d'autre part ceci ne dit pas comment y arriver. Ton post, c'est du "Yaka Fokon Tunorépadu". Fournir de la méthodo ou des pistes dans ce cas-là c'est la moindre des choses. Arrêter de se plaindre ? https://jarretederaler.com/ Ne plus voir les choses en noir ? etc. Partage donc tes petits secrets, j'imagine que tu as dû passer toi aussi par des phases où tu voyais tout en noir, non ?
- corollaire : tu t'adresses à karkakoa sans avoir aucune idée ni te préoccuper du fait qu'il possède son propre état intérieur et sa propre histoire personnelle. En fait, peut-être que justement tu t'adresses ces conseils à toi-même... Mais au fait, ces bonnes paroles, les appliques-tu ?

Donc sauf ton respect, ton intervention est à côté de la plaque.
Je me permets de te conseiller de te renseigner sur les quelques principes de base de la communication non-violente avant de distribuer des conseils sur internet...

Pour finir...
http://parlonsmajuscules.com/

Sincère salutations de la planète Glapum't alien
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Message par Bulle de Puce Dim 10 Sep - 0:31

Bulle de Puce a écrit:Bonjour

je partage les pensées et la vision de Atlasovaste

Je m'excuse d'avoir posté un message agressif et deplacé. J'espère n'avoir choqué que celui qui m'a remise à ma place. Je vais donc aller prendre l'air pour calmer mon agressivité et cesser de donner des leçons à tout le monde.

Bonne route a tous
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Message par nikko76 Jeu 28 Sep - 14:46

Kodiak a écrit:J'en suis là. Plus exactement, j'en suis à considérer que choisir la mort plutôt que le retour au travail, s'il ne me restait que ces deux alternatives, ne serait pas une solution, mais LA solution, celle qui aurait au moins le mérite de mettre fin définitivement aux souffrances que j'ai vécues au travail ces dernières années. A tout le moins, cette issue irréversible m'épargnerait de revivre les événements cauchemardesques qui m'ont amené là où j'en suis.

Je rassure les lecteur-trice-s de ce message : il me reste une voie de sortie, un petit soupirail dans lequel je vais ramper, qui me permettra de prolonger un peu mon existence terrestre, fût ce dans un contexte un tantinet frugal : dans le pire des cas, je serai bientôt mis en retraite d'office, ou en disponibilité après maladie ordinaire (le comité médical m'ayant refusé la longue maladie psy malgré les avis favorables de mon psychiatre traitant et du psychiatre contrôleur, consignes du ministère de durcir un max les critères d'attribution paraît il, il n'y a pas de petites économie sur le dos des gens de rien...). Dans le meilleur des cas, je pourrai obtenir un réexamen de mon dossier.

Ce qui m'a amené à la dépression dans laquelle je patauge depuis un bon moment, c'est la transformation lente et insidieuse de mon administration, l'Institution en laquelle je croyais (l'Hôpital Public au sein duquel j'occupais un poste de cadre administratif), en boutique crypto-commerciale, sous la pression réglementaire et managériale des dévots du saint marché. Je ne me reconnais plus dans les valeurs, les objectifs, la gouvernance, le management, qui y prévalent désormais. Je suis proprement incapable de m'adapter à l'inadaptable, d'accepter inacceptable.

Non, hors de question que je me comporte comme un garde-chiourme avec les personnes de mon équipe, hors de question que je me laisse souiller le cerveau par les foutaises financières court-termistes, la pseudo "conduite du changement", et autres boniments de pacotille assénés par des carriéristes déshumanisés, des opportunistes lâches, des sadiques frustrés, et des ânes pompeux. Une bonne fois pour toutes, MERDE à ces charlatans, ces diafoirus, ces camelots, qui ont fait tant régresser le système de santé français depuis 15 ans (2ème mondial au début des années 2000 d'après l'UNESCO, ayant rétrogradé d'une dizaine de places à ce jour).

La souffrance humaine induite par leur politique (CDD renouvelés indéfiniment, payes au ras des pâquerettes, surcharge de travail causée par les non remplacements des agents retraités ou malades, dénigrement des "anciens" titulaires de mon espèce, non reconnaissance des compétences et expériences acquises, absence de perspective d'évolution : les postes d'encadrement supérieur-et même moyen- étant dévolus à des personnes en statut précaire provenant du privé au détriment des personnels en place, contrairement à la réglementation et à l'usage... la pression du CDD + la culture du privé aident les directions à disposer de flics zélés dans l'encadrement de terrain), bref tout cela je ne le revivrai plus en tous les cas.

Pierre après pierre, j'ai vu le bel édifice, le noble outil qu'était notre lieu de soins et d'apaisement des souffrances humaines, s'effriter.

De la mise en place de la tarification à l'activité en 2002 (véritable mise à mort de l'équilibre des finances des Hôpitaux et génératrice de dettes abyssales, voulue par les directives européennes concernant la libéralisation des services), à la RGPP de 2009 prostituant des pans entiers de notre activité à l'avidité du secteur marchand (les fameux partenariats public-privé = pile tu gagnes et face je perds) en passant par la purge des Directeurs de l'ancienne école, humains et fonctionnant en confiance avec leurs cadres et leurs équipes, remplacés par des jeunes loups dépourvus de la moindre imprégnation des valeurs humaines de l'institution et du moindre respect pour les fonctionnaires (ouh le vilain mot !!!) qui la font tourner.

Je pourrais m'épancher encore longtemps sur le sujet, tant je suis amer, révolté et dégoûté par ce gâchis, qui m'a fortement esquinté la santé et en a fait souffrir voire craquer tant d'autres, mais à quoi bon. Je dérive du sujet initial, en étant plein de compassion et d'empathie pour les jeunes qui doivent débuter leur vie professionnelle dans la jungle organisée par les cupides et les mesquins. Je dois m'estimer somme toute heureux d'avoir tenu le coup jusqu'à 54 ans, une fois mes enfants adultes et ma vie faite. Heureux également d'avoir vécu avant la généralisation de cette horreur mercantile dont les métastases touchent maintenant tous les secteurs d'activité.

Je travaille dans le sanitaire et social. Je constate la même chose que toi. J'ai la chance d'être pour le moment relativement tranquille, avec une direction (dans un ehpad.) globalement bienveillante, et qui n'a pas le cerveau complètement bouffé par les obsessions financières du management moderne, de plus en plus deshumanisant (ce que j'aime bien - façon de parler, bien sûr...ce sont les paradoxes de l'ARS : coupes sèches ou gèle des financements...on s'en aperçoit lors des reconventionnement, les coupe "pathos" etc, et l'injonction à la "bientraitance" -dont je suis le "garant" en tant que psy, au sein de mon ehpad  : pas d'accompagnement "bientraitant" sans les moyens financiers, et donc humains, qui vont avec !) C'est un fait en tout cas que la situation n'a cessé de se dégrader ces dernières années...et qu'elle va continuer de se dégrader.
Pour moi, la seule solution pour vivre cette évolution sans trop "souffrir" : ne pas mettre tous ses œufs dans le même panier...en somme : s'investir dans son travail, sérieusement ( ce que je fais...) tout en se construisant des "à côtés" riches de sens, une sphère privée que le monde du travail ne pourra pas contaminer : la famille,les amis, et dans mon cas, une vie créative riche (écriture romanesque.).... Celui qui met trop de lui-même dans son travail, dans ce secteur et gageons le, dans d'autres, ne peut qu'y perdre des plumes !

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Préfèrer la mort au travail : une solution ? - Page 8 Empty Re: Préfèrer la mort au travail : une solution ?

Message par karkakoa Jeu 19 Avr - 8:29

Coucou
Je suis guéri
Si je peux aider quelqu'un toquez à ma porte
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Message par Oiseau là Dim 22 Avr - 9:07

!!! On veut savoir!!! Comment (t')es-tu guéri? Événements extérieurs déclencheurs, ou bien cheminement intime??? bounce
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Message par karkakoa Dim 22 Avr - 13:41

Oiseau là a écrit:!!! On veut savoir!!! Comment (t')es-tu guéri? Événements extérieurs déclencheurs, ou bien cheminement intime??? bounce

Héhé.
Disons, un mélange des deux. Sur toute l'année qui vient de se passer je suis entré en mouvement sur tous les pans de ma vie, j'ai touché le fond l'été dernier et ça m'a permis d'accélérer une prise de recul que j'avais amorcée tout doucement.
La plus grosse différence je dirais, c'est que j'ai arrêté de laisser ma peur et ma colère me bloquer et que j'ai saisi frénétiquement toutes les opportunités qui se présentaient à moi. J'ai laissé de côté la peur du ridicule, le mépris infondé que j'avais pour une infinité de chose, j'ai arrêté de m'écouter et je me suis efforcé d'avoir de l'inertie en permanence, ne serait-ce que m'imposer de sortir bouffer de la culture dehors quand je sentais que je rouillais chez moi. De fil en aiguille ma vie s'est transformée en l'espace d'à peine un an, au niveau de mes études, de ma vie amoureuse et sexuelle, des nouvelles relations amicales que j'ai créées, de ma relation avec mes parents et évidemment avec moi-même. C'est la première fois de ma vie que je passe plusieurs mois d'affilée en étant content de me lever le matin, je suis apaisé, toujours étrange mais j'ai plus le besoin d'être en colère pour exprimer mon côté décalé.

C'est très compliqué d'expliquer réellement ce qu'il s'est passé à part mon pétage de câble de l'été dernier, pour ça que j'appelle ceux qui vont mal à plutôt me solliciter sur un point particulier. Je pourrais écrire un livre sur tout ce qu'il s'est passé ces derniers temps, que ce soit au niveau des évènements de ma vie ou des modifications radicales qui se sont opérées en moi. Quand je me relis et que je vois l'état dans lequel j'étais il y a quelques années je me dis qu'il y a de l'espoir pour tout le monde ^__^.
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Message par Oiseau là Mar 24 Avr - 9:12

Merci pour ta réponse. On n'avance vraiment que par crises. Le chiant c'est que pour les gens comme toi/nous (?) ça met du temps pour toucher le fond (rapport à la profondeur à explorer justement) donc on se retrouve comme Mylène Farmer à chuter indéfiniment. Mais une fois que le fond est touché et (parce) que le cerveau a récolté au cours de sa lente chute toutes les infos pour résoudre l'équation, hop, la reprise est plutôt spectaculaire.
Je pense en effet que ton témoignage peut rebooster ceux qui traversent une (apparemment sans issue-sans fin) crise de glu intérieure!
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Message par Taem Jeu 6 Juin - 22:34

Yeah ! Merci d'être revenu dire que tu en es sortie !

Ca va me permettre de moins culpabiliser sur le fait qu'après avoir toucher le fond je ne suis malheureusement pas tombé sur un trampoline, et donc qu'il va falloir que je prenne le temps de regrimper jusqu'en haut !

Mais bon, une fois dans le trou, pas grand chose à faire à part essayer de grimper encore et encore ! Wink

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Message par karkakoa Mar 11 Juin - 12:53

Et bon, un an plus tard je vais toujours aussi bien si ce n'est encore mieux, donc je vous garantis qu'il y a un espoir même quand on a mijoté des années et des années au fond du fait-tout.

Si j'avais deux conseils : sortir de la relation romancée/toxique qu'on entretient (pour beaucoup) avec notre "nihilisme", et provoquer le hasard en se mettant au maximum dans des situations nouvelles.

Et un dernier plus pragmatique : faîtes du bénévolat !!
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Message par Taem Mar 11 Juin - 13:54

Heureusement ça n'a été que l'affaire de quelques mois pour moi !
See you!

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Message par karkakoa Jeu 9 Nov - 17:28

Drôle de relire ça. Je pensais pas que je m'étais maintenu dans l'illusion une année entière, en même temps j'étais en service civique, j'ai été bien naïf de penser que c'était le monde réel.

Réponse à moi-même : non, chéri. Il n'y a pas de solution.
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Message par karkakoa Jeu 9 Nov - 17:31

J'avais même pas encore commencé les drogues dures à ce moment... 2015 ! Eh beh. Cher moi, jeune moi qui avais encore suffisamment d'espoir pour avoir la haine : l'abysse est encore plus profond que comme tu l'imaginais. Et j'en suis désolé.
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Message par Invité Jeu 9 Nov - 19:17

Aie, que s’est-il donc passé depuis 2015? Tu as quitté les études et tu as vécu de quoi? Surtout pour obtenir de la drogue dure…

C’est une coïncidence que tu remontes ce sujet car j’ai écrit récemment : la santé puis la mort! En parlant du fait que je n’allais pas continuer à me tuer la santé avec le boulot.

Si j’avais lu ton message en 2015, je t’aurais répondu : lance toi dans la culture du cannabis, c’est plus glorifiant que de rester au RSA. Smile

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Message par karkakoa Jeu 9 Nov - 20:13

My_illusion a écrit:Aie, que s’est-il donc passé depuis 2015? Tu as quitté les études et tu as vécu de quoi? Surtout pour obtenir de la drogue dure…

C’est une coïncidence que tu remontes ce sujet car j’ai écrit récemment : la santé puis la mort! En parlant du fait que je n’allais pas continuer à me tuer la santé avec le boulot.

Si j’avais lu ton message en 2015, je t’aurais répondu : lance toi dans la culture du cannabis, c’est plus glorifiant que de rester au RSA. Smile

Mes parents me maintiennent en vie. Je vends un peu aussi. Et j'ai arrêté de fumer depuis que j'ai découvert mieux.
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Message par Alyenor Mar 9 Avr - 19:51

As tu essayé le Qi Gong ?

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Message par karkakoa Mer 10 Avr - 13:40

Alyenor a écrit:As tu essayé le Qi Gong ?

Non, mais il y a un cours au centre d'addictologie que je fréquente. Je suis vraiment pas branché énergies et gloubi-boulga spirituel, j'ai essayé de lire en quoi ça consistait exactement mais j'ai pas trop compris. Je médite déjà tous les jours, quelle est la différence ? J'avais envie d'essayer juste parce que la meuf qui donne ces cours est une lesbienne camionneuse qui m'est, donc, immédiatement apparue sympathique.

Pourquoi as-tu pensé à cette pratique ?
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Message par karkakoa Mer 10 Avr - 13:42

karkakoa a écrit:J'avais même pas encore commencé les drogues dures à ce moment... 2015 ! Eh beh. Cher moi, jeune moi qui avais encore suffisamment d'espoir pour avoir la haine : l'abysse est encore plus profond que comme tu l'imaginais. Et j'en suis désolé.

Bon, ceci étant, j'ai écrit ça juste avant de toucher réellement le fond de cet abysse, et c'était peut-être la meilleure chose qui pouvait m'arriver
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Message par Alyenor Mer 10 Avr - 16:46

Il y a autant de méthodes de QI Gong que d'écoles, et d'enseignants. Cette pratique n'est pas forcément spirituelle, elle permet de générer de l'énergie positive. Lire sur le sujet apprend simplement que ce n'est pas un sport, plutôt un art énergétique, l'un des piliers de la Médecine Traditionnelle Chinoise, utilisée depuis des millénaires (au moins 4). Il faut essayer, respirer, expérimenter dans ton corps, en essayant de placer ton mental en retrait. La méditation ne fait pas bouger le corps. Le Qi Gong permet de méditer en mouvement, faire des mouvements qui en plus détendent, assouplissent, renforcent les muscles et les articulations, la souplesse du corps s'entretient et favorise celle de l'esprit.

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Message par zebrepat Jeu 11 Avr - 10:10

karkakoa a écrit:Bonsoir à tous,
J'étais venu il y a longtemps parce que je me sentais mal, je me sens encore pire actuellement mais ce n'est pas le sujet.
En fait voilà je suis étudiant en sociologie et je n'aime pas vraiment ça, c'est beaucoup de mots pour peu de choses en substance, beaucoup d'orgueil aussi mal camouflé sous des airs de Rendez-vous en terres inconnues
Bon de toute manière faire de la recherche ça va 5 minutes, le milieu universitaire est juste à gerber et l'Etat asphyxie les sciences sociales quasiment sans s'en cacher. Le truc c'est que j'aime vraiment rien d'autre, ça fait presque 10 ans que j'y réfléchis donc j'ai eu le temps de faire le tour, et en fait y a aucun métier que je trouve tolérable.
Je vous explique : je n'aime rien dans la vie et ce depuis que je suis né, à part quelques trucs qui permettent d'échapper à la réalité comme les jeux vidéos ou la défonce mais même ça ça me gave. Donc voilà j'ai accepté la chose parce que les psy et toutes mes tentatives n'ont servi à rien, j'ai des exigences tellement hautes que je peux même pas les concevoir, mais du coup j'ai rien de positif ou que j'aime faire dans ma vie. J'essaie de faire passer le temps en mangeant des bons trucs et en fumant plein de cannabis mais bon c'est pas la folie quoi, je peux que me faire du bien en passant par mes sens et c'est vraiment limité comme perspective. Je passe la plupart du temps à me répéter inlassablement que j'ai envie de crever et à pousser des soupirs en me tordant de frustration dans tous les sens.
Pourquoi je dis tout ça ? Parce que le travail c'est immonde et ingrat (peu importe les excuses que vous vous êtes trouvées lol, vous aimez pas perdre 80% de votre temps de vie, même se sentir utile ça pardonne pas de gâcher sa propre vie à la base nous sommes tous égoïstes) et que j'ai rien à côté qui me fasse tenir. Donc là je fais mes études de merde qui mènent à rien, je sais même pas si je peux me reconvertir mais y a rien qui me fasse pas gerber.

Je fais donc ce message pour savoir si l'un d'entre vous a trouvé le moyen de ne pas travailler autrement que le RSA (quelle horreur, culpabiliser en achetant un tube de dentifrice), parce que j'ai pas envie de me suicider ça rendrait mes parents trop tristes.

je connais des gens qui adorent leur travail, leurs collegues (oui ca existe), sont bien payés (salaire confortable) et font un boulot qui leur plait. tout le probleme est la.
deja si un des ces elements est rencontré ca peut compenser (ex travail pas tres bien payé mais agreable ou l'inverse)
perso en 25 ans de carriere j'ai jamais rencontré la combinaison horaires corrects,, bon salaire, collegues/chef sympas, boulot qui plait sauf un peu dans les années 1990 . . travaillé dans pas mal de secteurs et types d'entreprises meme administrations

globalement, je le concede je trouve que l'enviro pro s'est degradé depuis 30 ans.

concernant RSA, paul emploi on va vers du marche ou creve, on reduit les indemnisations et oblige je crois les RSA a des travaux d'interet general . j'ai rencontré des chomeurs professionels a une certaine epoque lointaine mais je crois que c'esr fini. Je connais l'un ou l'autre senior au chomage,  meme eux ils les laissent pas tranquilles et sont constamment embetés par paul emploi.

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Message par c.la.bisounours Mer 17 Avr - 17:07

karkakoa a écrit:

Mes parents me maintiennent en vie. Je vends un peu aussi. Et j'ai arrêté de fumer depuis que j'ai découvert mieux.

Je suis très curieuse de savoir ce que tu as découvert de mieux ! Je n'arrive pas à méditer et fumer est comme tu as dit, la seule chose qui me calme l'esprit pour l'instant
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Message par karkakoa Ven 19 Avr - 18:31

Alyenor a écrit:Il y a autant de méthodes de QI Gong que d'écoles, et d'enseignants. Cette pratique n'est pas forcément spirituelle, elle permet de générer de l'énergie positive. Lire sur le sujet apprend simplement que ce n'est pas un sport, plutôt un art énergétique, l'un des piliers de la Médecine Traditionnelle Chinoise, utilisée depuis des millénaires (au moins 4). Il faut essayer, respirer, expérimenter dans ton corps, en essayant de placer ton mental en retrait. La méditation ne fait pas bouger le corps. Le Qi Gong permet de méditer en mouvement, faire des mouvements qui en plus détendent, assouplissent, renforcent les muscles et les articulations, la souplesse du corps s'entretient et favorise celle de l'esprit.

C'est quoi l'énergie positive ?
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Message par karkakoa Ven 19 Avr - 18:47

zebrepat a écrit:
karkakoa a écrit:Bonsoir à tous,
J'étais venu il y a longtemps parce que je me sentais mal, je me sens encore pire actuellement mais ce n'est pas le sujet.
En fait voilà je suis étudiant en sociologie et je n'aime pas vraiment ça, c'est beaucoup de mots pour peu de choses en substance, beaucoup d'orgueil aussi mal camouflé sous des airs de Rendez-vous en terres inconnues
Bon de toute manière faire de la recherche ça va 5 minutes, le milieu universitaire est juste à gerber et l'Etat asphyxie les sciences sociales quasiment sans s'en cacher. Le truc c'est que j'aime vraiment rien d'autre, ça fait presque 10 ans que j'y réfléchis donc j'ai eu le temps de faire le tour, et en fait y a aucun métier que je trouve tolérable.
Je vous explique : je n'aime rien dans la vie et ce depuis que je suis né, à part quelques trucs qui permettent d'échapper à la réalité comme les jeux vidéos ou la défonce mais même ça ça me gave. Donc voilà j'ai accepté la chose parce que les psy et toutes mes tentatives n'ont servi à rien, j'ai des exigences tellement hautes que je peux même pas les concevoir, mais du coup j'ai rien de positif ou que j'aime faire dans ma vie. J'essaie de faire passer le temps en mangeant des bons trucs et en fumant plein de cannabis mais bon c'est pas la folie quoi, je peux que me faire du bien en passant par mes sens et c'est vraiment limité comme perspective. Je passe la plupart du temps à me répéter inlassablement que j'ai envie de crever et à pousser des soupirs en me tordant de frustration dans tous les sens.
Pourquoi je dis tout ça ? Parce que le travail c'est immonde et ingrat (peu importe les excuses que vous vous êtes trouvées lol, vous aimez pas perdre 80% de votre temps de vie, même se sentir utile ça pardonne pas de gâcher sa propre vie à la base nous sommes tous égoïstes) et que j'ai rien à côté qui me fasse tenir. Donc là je fais mes études de merde qui mènent à rien, je sais même pas si je peux me reconvertir mais y a rien qui me fasse pas gerber.

Je fais donc ce message pour savoir si l'un d'entre vous a trouvé le moyen de ne pas travailler autrement que le RSA (quelle horreur, culpabiliser en achetant un tube de dentifrice), parce que j'ai pas envie de me suicider ça rendrait mes parents trop tristes.

je connais des gens qui adorent leur travail, leurs collegues (oui ca existe), sont bien payés (salaire confortable) et font un boulot qui leur plait. tout le probleme est la.
deja si un des ces elements est rencontré ca peut compenser (ex travail pas tres bien payé mais agreable ou l'inverse)
perso en 25 ans de carriere j'ai jamais rencontré la combinaison horaires corrects,, bon salaire, collegues/chef sympas, boulot qui plait sauf un peu dans les années 1990 . . travaillé dans pas mal de secteurs et types d'entreprises meme administrations

globalement, je le concede je trouve que l'enviro pro s'est degradé depuis 30 ans.

concernant RSA, paul emploi on va vers du marche ou creve, on reduit les indemnisations et oblige je crois les RSA a des travaux d'interet general . j'ai rencontré des chomeurs professionels a une certaine epoque lointaine mais je crois que c'esr fini. Je connais l'un ou l'autre senior au chomage,  meme eux ils les laissent pas tranquilles et sont constamment embetés par paul emploi.

Je suis d'accord. Mais je ne vois pas vraiment en quoi ça m'aide. Je sais que des gens adorent leur travail. Il y en a aussi qui aiment trainés en laisse. D'autres qui adorent persécuter leurs enfants. Encore d'autres qui mangent leurs cheveux ou du gravier. Qui prennent du plaisir à collectionner les timbres ou à vivre pour leur feuilleton préféré. Plus généralement, et cela concerne sûrement la majorité - le monde tient encore fébrilement sur ses jambes - les gens se contentent d'objectifs tièdes et se lovent volontiers dans un conditionnement médiocre.

Je parle des gens qui "font un boulot qui leur plaît". Ils ne le disent souvent, d'ailleurs, que quand ils ne travaillent pas. L'incapacité à se projeter est une bénédiction, même en ressentant la lourdeur de chaque minute 40h par semaine la plupart des gens, enivrés par leur temps libre, ne se souviennent que du positif et t'assurent en toute bonne foi qu'ils aiment leur travail. Tant mieux pour eux.

Ceux qui "adorent' leur travail, adorent leurs collègues, et adorent le confort matériel que ce qu'ils feraient gratuitement leur procure sont tellement rares que je n'en ai jamais croisé. Soit je suis aveugle (possible), soit tu te laisses berner par leur discours (encore plus probable). Ma génération ne fait que composer avec les aléas du capitalisme pour ne pas se tirer une balle. Le présent est à chier, et le futur possède toutes les nuances de l'apocalypse, comment nous en vouloir ?

Et oui pour le RSA, j'ai bien compris qu'être assisté par l'État ne serait pas une solution. J'existe encore parce que mon père a les moyens financiers de me maintenir en vie. Aussi parce que j'ai travaillé sur moi-même, et que je m'aime. Mais je déteste le monde. Et j'ai toutes les raisons de le haïr. Cet équilibre précaire, et qui m'accable de culpabilité, fera son temps. Après ? Je ne sais pas. Ce topic a 10 ans. J'ai toujours aussi mal. Je n'attends plus de solution, je l'aurais trouvée si elle existait. La bienveillance et l'apaisement m'ont permis de considérer que, philosophiquement, il est plus probable que j'aie enduré tout cela pour quelque chose que pour rien. Si ce n'est pas de mon vivant, les billes que j'ai péniblement économisées me serviront dans un autre espace-temps.

Il semble que ma fin programmée soit synchronisée avec celle de notre civilisation, ce qui ne fait que renforcer mon sentiment que rien n'arrive par hasard. J'ai flirté avec l'apocalypse pendant tellement d'années, je vous serai utile quand nos fondations branlantes s'effondreront sur elles-mêmes. En attendant, je tâche de rassurer mes parents, je place mon âme au-dessus des paradis artificiels et je caresse mon chat. Gesticuler ne m'a servi à rien. J'attends.
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Message par Invité Ven 19 Avr - 18:53

Il y en a beaucoup aussi qui n'aiment pas leur travail et qui mordent sur leur chique car qui va payer pour avoir un toit et à manger?

Je ne comprends pas ce qui te rend handicapé à la recherche d'un travail, peu importe lequel. Ça te sortirait de cette apathie. Même si ça ne fait pas aimer les gens pour autant.

Mais je reconnais que je suis tentée de tout envoyer valser, tout vendre et vivre de mes économies puis me terminer avec mes produits létaux. Vieillir ne m'attire pas. Je ne serai jamais vieille. Le tout est d'oser. Tenter d'autres voies et accepter sa propre mort pour cesser l'agonie.

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Message par karkakoa Ven 19 Avr - 18:56

c.la.bisounours a écrit:
karkakoa a écrit:

Mes parents me maintiennent en vie. Je vends un peu aussi. Et j'ai arrêté de fumer depuis que j'ai découvert mieux.

Je suis très curieuse de savoir ce que tu as découvert de mieux ! Je n'arrive pas à méditer et fumer est comme tu as dit, la seule chose qui me calme l'esprit pour l'instant

Le GBL, du détergent pour jantes de voiture, précurseur du GHB. Je le dirai pas uniquement parce que la loi m'oblige à le faire, mais ne consommez jamais cette merde. Ça va calmer ton esprit pour un instant, et très probablement pour toujours parce que ça te tuera.

Chaque prise, au mL près, peut te précipiter vers la mort. Je trouvais ça marrant, petit con arrogant que je suis. Je me suis effondré deux fois en pleine journée dans la rue en l'espace de 72h. Les pompiers m'ont sauvé, merci les contribuables d'avoir payé pour mes conneries. Si des gens t'aiment, ta gueule et souffre. On a été trop bon avec moi pour que je fasse subir ça à ceux qui m'aiment encore. Je préfère les insupportables turbulences de mon esprit à un calme artificiel qui se paie au prix de l'équilibre des personnes qui continueront à me tendre la main quand bien même elles devraient se crever les yeux.

Après, être lâche est un choix. Je m'y refuse.


Dernière édition par karkakoa le Ven 19 Avr - 19:18, édité 1 fois
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Message par karkakoa Ven 19 Avr - 19:04

My_illusion a écrit:Il y en a beaucoup aussi qui n'aiment pas leur travail et qui mordent sur leur chique car qui va payer pour avoir un toit et à manger?

Je ne comprends pas ce qui te rend handicapé à la recherche d'un travail, peu importe lequel. Ça te sortirait de cette apathie. Même si ça ne fait pas aimer les gens pour autant.

Mais je reconnais que je suis tentée de tout envoyer valser, tout vendre et vivre de mes économies puis me terminer avec mes produits létaux. Vieillir ne m'attire pas. Je ne serai jamais vieille. Le tout est d'oser. Tenter d'autres voies et accepter sa propre mort pour cesser l'agonie.

J'ai déjà répondu à ta première question. Mon père. Car il me préfère assisté que mort.

Pour le reste, je n'ai pas été dans l'apathie, j'ai tenté des tas de choses. Tkt, j'ai quand même un CV, je suis pas si pariat que ça.

Ce qui me rend handicapé à la recherche d'un travail : mon anxiété généralisée, mon désintérêt pour tout, l'analyse politique que je fais du monde qui me donne la nausée, avoir forgé une personnalité à des années-lumière de ce qui est considéré comme "professionnel", la conscience que mon identité est dynamique, mute, est perméable aux contextes, et mon refus de la figer en ayant une "fonction". Ça me fait de la peine que plein de personnes n'aiment pas leur travail. Vraiment. Je les comprends et ça ajoute à ma souffrance. Je comprends pas pourquoi on me dit ça comme si c'était une réponse à mon errance. Ça vous rend heureux de savoir que d'autres personnes sont malheureuses ?
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Message par c.la.bisounours Ven 19 Avr - 21:18

karkakoa a écrit:Ça vous rend heureux de savoir que d'autres personnes sont malheureuses ?

Bon je prends note et me contenterai du THC, duquel je ne suis pas totalement dépendante, quelle chance

Pour répondre à ta question, tes messages dégagent une souffrance qui m'est extrêmement violente, je n'ose même pas imaginer les abysses que tu as dû traverser...
Tu fais donc preuve d'une immense force et d'un grand courage, tu peux être fier pour ça

Sauf erreur sur la personne, tu n'avais pas parlé de la rédaction d'un livre ? Ce serait déjà un beau projet !
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Message par Invité Sam 20 Avr - 13:54

Tout le monde n’a pas de parents pour subvenir à ses besoins, tu as cette chance-là. Et en plus, tu as des parents qui t’aiment, double chance. On a tendance à oublier la chance qu’on a.

J’ai les mêmes difficultés que toi, mais je n’ai pas le choix que de travailler et subir physiquement les répercussions.

La vie m’a toujours été dure, je ne l’ai jamais imaginée plus douce.

Ce que je sais, c’est que lorsqu’on scelle ce qu’on pense de soi, ça ne laisse plus aucune place à une évolution.

Si tu n’as pas de parents, tu trouverais le moyen de te débrouiller, peu importe la souffrance ressentie, c’est ça que je veux dire. Ça ne me fait pas plaisir de te le dire, c’est juste une réalité que vivent un tas de gens.

Le malheur c’est un ressenti, ce n’est pas figé dans la pierre. On peut aussi regarder ce qui va.

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Message par karkakoa Sam 20 Avr - 14:09

c.la.bisounours a écrit:
karkakoa a écrit:Ça vous rend heureux de savoir que d'autres personnes sont malheureuses ?

Bon je prends note et me contenterai du THC, duquel je ne suis pas totalement dépendante, quelle chance

Pour répondre à ta question, tes messages dégagent une souffrance qui m'est extrêmement violente, je n'ose même pas imaginer les abysses que tu as dû traverser...
Tu fais donc preuve d'une immense force et d'un grand courage, tu peux être fier pour ça

Sauf erreur sur la personne, tu n'avais pas parlé de la rédaction d'un livre ? Ce serait déjà un beau projet !

En fait je n'ai pas vraiment changé de point de vue sur le monde et ma qualité de vie, par contre j'ai énormément travaillé sur l'acceptation donc je ne souffre plus beaucoup. Mon quotidien est juste suffisamment désagréable pour que je ne l'apprécie pas, mais je suis quand même très loin de la souffrance horrible dans laquelle j'ai baigné cette dernière décennie. Ce travail m'a effectivement demandé beaucoup de force, je te remercie Smile

Oui... Le problème étant que je suis constamment handicapé par mon anxiété. J'ai compris que je n'arriverais à rien sans me débarrasser d'elle, je passe littéralement ma vie à rendre mon angoisse tolérable, je n'ai aucun espace pour me consacrer à un tel projet. J'ai tout essayé, vraiment, et il n'y a que les benzo, l'alcool, le GBL, bref tout ce qui tape sur le GABA qui me permette de faire quelque chose. Sauf que ça m'épuise et me tue à petit feu, c'est donc pas une solution.

C'est franchement rageant parce que je ne suis plus dépressif donc j'ai envie de faire plein de choses, d'ailleurs la question du travail je pourrais la régler facilement parce que je sais comment faire de la tune en ligne. Sauf que ça demande de la rigueur et de s'y mettre sérieusement, ce dont je suis incapable. Vraiment l'impression que chaque fois que j'arrive à colmater une fuite sur mon radeau de fortune, une autre apparaît.
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Message par karkakoa Sam 20 Avr - 14:17

My_illusion a écrit:Tout le monde n’a pas de parents pour subvenir à ses besoins, tu as cette chance-là. Et en plus, tu as des parents qui t’aiment, double chance. On a tendance à oublier la chance qu’on a.

J’ai les mêmes difficultés que toi, mais je n’ai pas le choix que de travailler et subir physiquement les répercussions.

La vie m’a toujours été dure, je ne l’ai jamais imaginée plus douce.

Ce que je sais, c’est que lorsqu’on scelle ce qu’on pense de soi, ça ne laisse plus aucune place à une évolution.

Si tu n’as pas de parents, tu trouverais le moyen de te débrouiller, peu importe la souffrance ressentie, c’est ça que je veux dire. Ça ne me fait pas plaisir de te le dire, c’est juste une réalité que vivent un tas de gens.

Le malheur c’est un ressenti, ce n’est pas figé dans la pierre. On peut aussi regarder ce qui va.

Oh je t'assure que je mesure ma chance. Je leur ai dit mille fois, et je crois que j'y pense presque chaque jour. J'ai bien trop d'exemples autour de moi de parents qu'on aurait dû stériliser.

Après, je n'ai pas vécu dans l'oisiveté toute ma vingtaine, mon état s'est juste tellement détérioré ces deux dernières années que j'ai dû progressivement abandonner mon activité indépendante et m'ouvrir totalement à mes parents pour les appeler à l'aide. Mais j'ai la chance d'avoir pu avoir ce sas de sécurité, sans lui je serais mort. Je compatis donc fort avec toi, et je sais l'endurance que ça demande de se lever chaque matin avec un dégoût tellement fort qu'il contracte tous les muscles de ton corps.

Je ne pense pas non plus être figé, j'ai énormément changé, j'ai toujours tendance à m'exprimer de manière brute, voire sarcastique, surtout que quand j'ouvre ce topic énormément de choses me reviennent dans la gueule et que le sujet principal, c'est ce qui va mal dans ma vie. Mais ces six derniers mois, je me suis métamorphosé. Simplement, ça ne suffit pas. Et je ne sais vraiment plus quoi activer pour évoluer jusqu'à rendre la vie agréable. Je pense que je serais retombé dans la came ou que je me serais juste foutu en l'air si je ne pensais pas qu'il était possible que j'évolue vers une paix complète et durable. Mais je suis épuisé.

Pour le reste, je suis aussi d'accord. Tout est une question de conditionnement. On a pas le temps de se torturer l'esprit comme je l'ai fait toute ma jeunesse quand on a faim ou qu'on est pas certain de pouvoir dormir au chaud. C'est à la fois ma plus grande bénédiction et plus grosse malédiction, j'imagine.
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Message par Invité Sam 20 Avr - 22:14

Le plus dur pour moi, c'est de savoir ne jamais avoir compté pour un parent, d'avoir même été privé(e) d'un ersatz (un grand-parent, une tante/oncle, un tuteur, une autre famille) et que ce lien ne s'achetera jamais. Lorsqu'on nait, sans le savoir, on a tiré plusieurs tickets à la loterie qui peuvent être tous perdants, les deux principaux étant ceux concernant nos géniteurs (on a deux parents pour en avoir au moins un qui assume si l'autre dysfonctionne, me dis-je). La plus grande richesse est d'avoir été aimé depuis enfant et de garder ce sentiment toute sa vie, même s'il s'est écourté par les aléas de la vie.

Ça fait relativiser tout le reste : tu es riche de ce qui n'a pas de prix.

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Message par karkakoa Mer 24 Avr - 12:00

My_illusion a écrit:Le plus dur pour moi, c'est de savoir ne jamais avoir compté pour un parent, d'avoir même été privé(e) d'un ersatz (un grand-parent, une tante/oncle, un tuteur, une autre famille) et que ce lien ne s'achetera jamais. Lorsqu'on nait, sans le savoir, on a tiré plusieurs tickets à la loterie qui peuvent être tous perdants, les deux principaux étant ceux concernant nos géniteurs (on a deux parents pour en avoir au moins un qui assume si l'autre dysfonctionne, me dis-je). La plus grande richesse est d'avoir été aimé depuis enfant et de garder ce sentiment toute sa vie, même s'il s'est écourté par les aléas de la vie.

Ça fait relativiser tout le reste : tu es riche de ce qui n'a pas de prix.

Je suis entièrement d'accord. Tout le reste peut-être réparé ou compensé. Je ne sais pas si c'est de toi que tu parles, si c'est le cas, tu as toute ma compassion.
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Message par Invité Mer 24 Avr - 20:15

Merci Karkakoa, oui je parlais entre autres de ce que je connais de l'intérieur.

Et j'en ai ma claque de devoir bosser. Ça me sape la santé tellement je suis incapable de m'en battre les couilles de ce que j'ai à faire. J'ai un chef ultra exigent, et je crois qu'il me surestime. J'en ai marre d'avoir les neurones en surchauffe.

Et je n'ai personne pour m'entretenir, personne qui m'aimerait assez pour ça. A moins d'être la pute de qqn. Puis... J'ai trop d'égo. Je n'ai jamais été dépendante de qui que ce soit, ça commencera pas auj'.

Le voyage en nomade me tente bien mais je vais faire de mauvaises rencontres, car il y a trop de sales types un peu partout...

La mort c'est vrai que c'est tentant. Comme dit par un clown triste "je n'ai de l'amour que pour la mort".

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Message par karkakoa Mer 24 Avr - 20:33

My_illusion a écrit:Merci Karkakoa, oui je parlais entre autres de ce que je connais de l'intérieur.

Et j'en ai ma claque de devoir bosser. Ça me sape la santé tellement je suis incapable de m'en battre les couilles de ce que j'ai à faire. J'ai un chef ultra exigent, et je crois qu'il me surestime. J'en ai marre d'avoir les neurones en surchauffe.

Et je n'ai personne pour m'entretenir, personne qui m'aimerait assez pour ça. A moins d'être la pute de qqn. Puis... J'ai trop d'égo. Je n'ai jamais été dépendante de qui que ce soit, ça commencera pas auj'.

Le voyage en nomade me tente bien mais je vais faire de mauvaises rencontres, car il y a trop de sales types un peu partout...

La mort c'est vrai que c'est tentant. Comme dit par un clown triste "je n'ai de l'amour que pour la mort".

Ça m'a demandé et me demande toujours un effort immense de surpasser mon égo, et mon éthique, d'accepter d'être entretenu. Mais on en a beaucoup parlé : mes parents m'entretiennent pour eux, pas pour moi. Je me serais volontiers laissé mourir, au final ils me donnent des sous pour s'épargner la souffrance de me perdre, et de mon côté je reste en vie uniquement pour ne pas les blesser. Dans l'échange, c'est clairement moi qui donne le plus.

Ça, c'est l'intellect qui parle. À côté de ça, j'ai le sentiment d'être une grosse merde et je n'accepterai pas toute ma vie qu'on m'aide. Financièrement, ce ne sera de toute manière pas possible. J'avais déjà horreur qu'on me demande ce que je fais dans la vie, alors maintenant...

Oh que oui, c'est tentant. Tu ne t'es jamais dit que c'est incroyable le nombre de jours où t'as accepté de pas te buter ? Quand j'y pense, ça me paraît tellement improbable que je me demande si mon passé a vraiment existé. J'ai fait une tentative un peu pathétique sur un coup de tête, mais elle était nulle et pas à la hauteur de mon mépris pour la vie.
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Message par Invité Jeu 25 Avr - 3:49

C'est ce que tes parents expriment? Qu'ils te mettent à l'abri financièrement pour ne pas que tu te suicides? Se sentent-ils coupables d'avoir failli à leur rôle de te mener vers l'autonomie ? Paraît que c'est une des missions principales des darons.

Il est difficile de kiffer sa vie quand on en est pas le principal maître à bord. Si je dépendais financièrement de qqn, je crois que justement ça me pousserait encore plus vers la sortie, mais c'est parce que je n'ai rien d'autre pour m'accrocher, à ta différence.

Parfois (souvent), savoir qu'on a qqn derrière soi, ça coupe les ailes. Car si j'avais eu cette opportunité comme toi, je suppose que j'aurais pas pu aller au-delà d'une tonne d'angoisses (toute reliées aux humains). Ces angoisses restent à vie, si je pouvais m'isoler totalement, je le ferais : trop de malades, vicieux/ses, égoïstes, insensibles à ce qui ne les concerne pas directement et incompétents... L'humain a toujours été mon problème. Qqes gens biens, et encore, faut pas gratter trop le vernis.

C'est sain que ça te travaille de l'intérieur car tes parents finiront par mourir. Et avant ça, tomberont malades et les rôles se renverseront peut-être.

Vivre à courte échéance, c'est comme ça qu'on tient je présume?

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Message par ISIS75 Lun 29 Avr - 14:38

beaucoup de maturité et de réflexion, ce que tu dis, my illusion. Je suis un peu dans le meme cas que toi mais j'ai commis l'erreur d'écouter ma famille élargie toxique et de m'occuper de ma mere... en meme temps, j'avais des soucis de logement (pas facile en région parisienne).
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