Préfèrer la mort au travail : une solution ?
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Re: Préfèrer la mort au travail : une solution ?
Fab. Fabrice a écrit:Ne reste pas seul alors dans ce que entreprend, fait le au sein d'un groupe, ça aide, ça évite aussi de bloquer sur de trucs que d'autres peuvent avoir compris, savoir, te le transmettre, te débloquer des impasses...
Ben je sais pas comment m'y prendre ? Un groupe de gens qui veulent apprendre la musique électronique par exemple ?
Je suis pas contre en soi, mais je trouve ça où ? Puis tu sais hein les groupes de personnes que je choisis pas ça se passe souvent mal, zèbres machin etc en plus j'ai une personnalité super forte je m'intègre très mal sauf quand je suis hypocrite
karkakoa- Messages : 354
Date d'inscription : 19/12/2014
Re: Préfèrer la mort au travail : une solution ?
Comme tu dis, tu méprises énormément de directions voire toutes, il est là le blocage. Et je te comprends car bien souvent quand tu perçois quelque chose qui te fait envie, de positif, tu es déçu et cette déception tu l'entretiens constamment, elle est là à chaque virage. À force, ça s'accumule et ça termine en crises d'angoisses, de nerfs, etc.
C'est un peu le même constat pour moi, à chaque fois que je souhaite me lancer dans un nouveau métier, la différence entre le papier, la bonne communication qui fait envie, c'est que sur la réalité du terrain on ne retrouve rien de cette vision que l'image tente de transmettre. Mais si cette vision est absente et que tu arrives à trouver un milieu réceptif, amène-là aux autres, tu es peut-être la clé pour changer les choses
Un petit exemple qui m'aide à persévérer : j'ai passé un BAFA à l'âge de 17 ans, ça ne me disait rien d'encadrer des enfants car ils me saoulaient tous, je les détestais. Ma mère m'a poussé à le faire, je me suis rendu à la session de formation sans grande conviction et j'ai eu la chance de tomber sur une formatrice qui a relevé ma sensibilité, sans pour autant me dire que j'étais un zèbre, chose que j'ignorais à l'époque. Le brevet se passe en 3 étapes, la première n'a pas été une partie de plaisir, je voyais les autres s'éclater et moi je n'arrivais pas à me lâcher. Sur ma note de fin de première session, ma formatrice a marqué : a besoin d'être soutenu dans une équipe. Puis il y a eu le stage pratique qui s'est plutôt bien passé, où j'ai pu me servir de ma créativité et je suis allé au delà de mes propres idées reçues, j'ai peu à peu réussi à me projeter en tant qu'animateur. Et puis les gosses finalement, ce n'était pas si terrible que ça. Vint enfin l'approfondissement où après 1 mois passé dans un centre, j'ai pu analyser mon expérience et préciser mes envies. Un de mes meilleurs souvenirs. Je trouve que le BAFA est une bonne alternative pour un zèbre (je me base sur mon expérience pour dire ça), ça ne permet pas une carrière (quoique, certains y arrivent…) mais ça permet de trouver des contrats saisonniers, de faire quelques heures par semaine et surtout de prendre de l'assurance, de se développer et de voir les choses de manières plus nuancées car quand tu es responsable d'enfants, tu dois faire attention aux messages que tu transmets et ça te force à revoir ta vision.
Là où je veux en venir maintenant c'est que j'ai fait 6 ans de centres et de colonies après ça. Au début, je suis tombé dans de très mauvaises équipes où j'ai vécu un calvaire, où ma sensibilité et ma créativité étaient perçues comme quelque chose d'illégitime et où mon manque d'expérience ne permettait pas de m'affirmer correctement, j'étais bien souvent écrasé par ceux qui n'étaient là que pour s'accorder tous les mérites (alors qu'on est une équipe…), je les appelais les "bulldozer" dans ma tête. J'aurais pu me bloquer définitivement, rompre avec ce domaine mais je sais pas, dans le fond j'avais cette frustration de ne pas avoir réussi à entreprendre ce que j'avais envie, je n'arrivais pas à lâcher cette idée que moi aussi, j'avais des choses à apporter. Au bout de 3 ans, avec du recul, j'ai pu observer mes erreurs, celles des autres, je me suis dit que ceux qui tentent constamment de me descendre ne sont pas plus légitimes que moi, car ce n'est pas leur rôle dans une équipe d'agir de la sorte. J'ai changé de structure, je suis tombé sur des équipes avec de jeunes animateurs fraichement diplômés ou encore en apprentissage, et là, miracle, j'étais déjà l'un des plus expérimentés et ça a changé énormément de choses. Me laisser plus de responsabilités, me donner une meilleure crédibilité, j'ai persévéré, j'ai pu transmettre ma vision, ma sensibilité, ma créativité à ceux qui ignoraient encore tout de l'animation et la seconde moitié de ma "carrière" s'est révélée beaucoup plus épanouissante. J'ai rarement eu le feeling avec des collègues au point de passer des soirées à me taper des fous-rires avec eux, alors que d'autres si, mais j'étais respecté pour ce que j'entreprenais et à la limite le côté social passait en second plan.
C'est ce qui a changé ma façon d'entrevoir ma vie professionnelle. C'est également le cas pour mes stages en entreprises lorsque j'étais en Bac. J'ai eu de très mauvaises expériences et à l'inverse d'autres où on m'appréciait pour qui j'étais. Tu peux faire des erreurs, vivre des calvaires, te retrouver au milieu de véritables fumiers et t'en prendre plein la tronche, mais ça ne veut pas dire que tu n'es pas fait pour tel ou tel domaine. Si tu n'arrives pas à t'épanouir dans un endroit, ça ne veut pas dire que ce métier est incompatible pour toi, qu'il est nul à chier, ça veut juste dire que la structure dans laquelle tu te trouves ou le groupe pour te former n'est pas celle, celui qu'il te faut. Si dans le fond, tu as envie de faire quelque chose, trouve un autre endroit, et puis si ça ne marche pas, change encore. Tu tomberas forcément un jour dans une équipe qui te correspond, même pour un temps.
Ça ne change rien au fait que je sois paumé dans mon orientation, je vais avoir 23 ans et je suis en errance professionnelle depuis 4 ans. Mais l'animation m'a permis d'ouvrir les yeux sur le fait que je n'étais pas un bon à rien et que je pouvais apporter ma pierre à une structure. Ça m'angoisse toujours de revivre des calvaires, de répéter le même schéma encore maintenant, mais ce n'est pas ma seule issue, et c'est pareil pour toi, si ça se passe mal quelque part, change d'endroit si tu en as la possibilité, pas de métier, tu sais mieux que quiconque pour quoi tu es fait.
Côté études, j'ai pas eu la chance de pouvoir persévérer, rebondir ailleurs à cause de l'aspect financier. C'est ce qui m'a tué, m'a fait passer par une période ( ) sombre où je ne voulais plus rien faire. Mais j'ai continué mes contrats saisonniers et ça a sauvé ma motivation.
Je suis d'accord, on ne peut pas relativiser une absence de bien, mais on peut prendre un nouveau départ ailleurs et renaitre à partir de rien.
Pour tes petits objectifs créatifs, c'est pareil. Tu n'arriveras pas à reproduire ce que tu as en tête précisément parce que tu es ambitieux, perfectionniste et impatient. Peut-être qu'en improvisant, en fixant des objectifs à partir de tes brouillons tu trouveras ta façon d'apprendre à toi
C'est un peu le même constat pour moi, à chaque fois que je souhaite me lancer dans un nouveau métier, la différence entre le papier, la bonne communication qui fait envie, c'est que sur la réalité du terrain on ne retrouve rien de cette vision que l'image tente de transmettre. Mais si cette vision est absente et que tu arrives à trouver un milieu réceptif, amène-là aux autres, tu es peut-être la clé pour changer les choses
Un petit exemple qui m'aide à persévérer : j'ai passé un BAFA à l'âge de 17 ans, ça ne me disait rien d'encadrer des enfants car ils me saoulaient tous, je les détestais. Ma mère m'a poussé à le faire, je me suis rendu à la session de formation sans grande conviction et j'ai eu la chance de tomber sur une formatrice qui a relevé ma sensibilité, sans pour autant me dire que j'étais un zèbre, chose que j'ignorais à l'époque. Le brevet se passe en 3 étapes, la première n'a pas été une partie de plaisir, je voyais les autres s'éclater et moi je n'arrivais pas à me lâcher. Sur ma note de fin de première session, ma formatrice a marqué : a besoin d'être soutenu dans une équipe. Puis il y a eu le stage pratique qui s'est plutôt bien passé, où j'ai pu me servir de ma créativité et je suis allé au delà de mes propres idées reçues, j'ai peu à peu réussi à me projeter en tant qu'animateur. Et puis les gosses finalement, ce n'était pas si terrible que ça. Vint enfin l'approfondissement où après 1 mois passé dans un centre, j'ai pu analyser mon expérience et préciser mes envies. Un de mes meilleurs souvenirs. Je trouve que le BAFA est une bonne alternative pour un zèbre (je me base sur mon expérience pour dire ça), ça ne permet pas une carrière (quoique, certains y arrivent…) mais ça permet de trouver des contrats saisonniers, de faire quelques heures par semaine et surtout de prendre de l'assurance, de se développer et de voir les choses de manières plus nuancées car quand tu es responsable d'enfants, tu dois faire attention aux messages que tu transmets et ça te force à revoir ta vision.
Là où je veux en venir maintenant c'est que j'ai fait 6 ans de centres et de colonies après ça. Au début, je suis tombé dans de très mauvaises équipes où j'ai vécu un calvaire, où ma sensibilité et ma créativité étaient perçues comme quelque chose d'illégitime et où mon manque d'expérience ne permettait pas de m'affirmer correctement, j'étais bien souvent écrasé par ceux qui n'étaient là que pour s'accorder tous les mérites (alors qu'on est une équipe…), je les appelais les "bulldozer" dans ma tête. J'aurais pu me bloquer définitivement, rompre avec ce domaine mais je sais pas, dans le fond j'avais cette frustration de ne pas avoir réussi à entreprendre ce que j'avais envie, je n'arrivais pas à lâcher cette idée que moi aussi, j'avais des choses à apporter. Au bout de 3 ans, avec du recul, j'ai pu observer mes erreurs, celles des autres, je me suis dit que ceux qui tentent constamment de me descendre ne sont pas plus légitimes que moi, car ce n'est pas leur rôle dans une équipe d'agir de la sorte. J'ai changé de structure, je suis tombé sur des équipes avec de jeunes animateurs fraichement diplômés ou encore en apprentissage, et là, miracle, j'étais déjà l'un des plus expérimentés et ça a changé énormément de choses. Me laisser plus de responsabilités, me donner une meilleure crédibilité, j'ai persévéré, j'ai pu transmettre ma vision, ma sensibilité, ma créativité à ceux qui ignoraient encore tout de l'animation et la seconde moitié de ma "carrière" s'est révélée beaucoup plus épanouissante. J'ai rarement eu le feeling avec des collègues au point de passer des soirées à me taper des fous-rires avec eux, alors que d'autres si, mais j'étais respecté pour ce que j'entreprenais et à la limite le côté social passait en second plan.
C'est ce qui a changé ma façon d'entrevoir ma vie professionnelle. C'est également le cas pour mes stages en entreprises lorsque j'étais en Bac. J'ai eu de très mauvaises expériences et à l'inverse d'autres où on m'appréciait pour qui j'étais. Tu peux faire des erreurs, vivre des calvaires, te retrouver au milieu de véritables fumiers et t'en prendre plein la tronche, mais ça ne veut pas dire que tu n'es pas fait pour tel ou tel domaine. Si tu n'arrives pas à t'épanouir dans un endroit, ça ne veut pas dire que ce métier est incompatible pour toi, qu'il est nul à chier, ça veut juste dire que la structure dans laquelle tu te trouves ou le groupe pour te former n'est pas celle, celui qu'il te faut. Si dans le fond, tu as envie de faire quelque chose, trouve un autre endroit, et puis si ça ne marche pas, change encore. Tu tomberas forcément un jour dans une équipe qui te correspond, même pour un temps.
Ça ne change rien au fait que je sois paumé dans mon orientation, je vais avoir 23 ans et je suis en errance professionnelle depuis 4 ans. Mais l'animation m'a permis d'ouvrir les yeux sur le fait que je n'étais pas un bon à rien et que je pouvais apporter ma pierre à une structure. Ça m'angoisse toujours de revivre des calvaires, de répéter le même schéma encore maintenant, mais ce n'est pas ma seule issue, et c'est pareil pour toi, si ça se passe mal quelque part, change d'endroit si tu en as la possibilité, pas de métier, tu sais mieux que quiconque pour quoi tu es fait.
Côté études, j'ai pas eu la chance de pouvoir persévérer, rebondir ailleurs à cause de l'aspect financier. C'est ce qui m'a tué, m'a fait passer par une période ( ) sombre où je ne voulais plus rien faire. Mais j'ai continué mes contrats saisonniers et ça a sauvé ma motivation.
Je suis d'accord, on ne peut pas relativiser une absence de bien, mais on peut prendre un nouveau départ ailleurs et renaitre à partir de rien.
Pour tes petits objectifs créatifs, c'est pareil. Tu n'arriveras pas à reproduire ce que tu as en tête précisément parce que tu es ambitieux, perfectionniste et impatient. Peut-être qu'en improvisant, en fixant des objectifs à partir de tes brouillons tu trouveras ta façon d'apprendre à toi
Jo'- Messages : 170
Date d'inscription : 21/10/2015
Age : 31
Localisation : Nord
Re: Préfèrer la mort au travail : une solution ?
karkakoa a écrit:Fab. Fabrice a écrit:Ne reste pas seul alors dans ce que entreprend, fait le au sein d'un groupe, ça aide, ça évite aussi de bloquer sur de trucs que d'autres peuvent avoir compris, savoir, te le transmettre, te débloquer des impasses...
Ben je sais pas comment m'y prendre ? Un groupe de gens qui veulent apprendre la musique électronique par exemple ?
Je suis pas contre en soi, .../... ça se passe souvent mal, zèbres machin etc en plus j'ai une personnalité super forte je m'intègre très mal sauf quand je suis hypocrite
Crée le si tu ne trouve pas existant à ton pied, la virtualité d'aujourd'hui ouvre des possibilités
Un groupe de zébrés, tyran, anarchistes sociaux, apprentis défoncés de musique électronique, trouve des gens compatibles avec ton 'humeur'
Fab. Fabrice- Messages : 1328
Date d'inscription : 13/06/2015
Age : 55
Localisation : Entre Moules-Frites et Huitres-Melon
Re: Préfèrer la mort au travail : une solution ?
Je me demande pourquoi tu focalises autant sur le travail. Ce n'est pas si important que ça le travail, je dirai que c'est loin d'être un but existentiel. Il se rapproche plus d'un divertissement , au sens pascalien, de l'homme sans dieu (tu parlais de l'homme moderne sans croyance) ; sauf que dans la plupart des cas c'est effectivement chiant. Le tout est de trouver un divertissement qui nous satisfasse, et là, personne ne peut vraiment t'aider, c'est à toi de le trouver selon tes goût. Si tu n'en as pas vraiment, il y a toujours la soif de connaissance, qui est un plaisir en soi, et qui ne peut pas être rassasiée. Ce côté infini de la connaissance m'a toujours attiré.
D'un point de vue plus pragmatique, le fait d'avoir un travail permet tout de même d'acquérir un intérêt non négligeable, l'indépendance financière. Se priver d'une liberté pour en acquérir une autre, c'est un choix à faire. Moi cette indépendance financière m'apporte beaucoup, et je suis prêt à faire des sacrifices pour la garder, même si comme toi j’abhorre le travail en tant que tel.
Sur les croyances, il ne faut pas forcement les considérer comme mauvaises en soi. La rationalité pur déforme aussi le jugement. Les croyances sont inhérentes au fonctionnement psychique humain, les détruire à coup de marteau ne me semble pas une bonne chose, surtout que dans le fond elles sont toutes porteuses de sens dans une certaine mesure, et ce sens est bien réel. Sans croyance et sans divertissement, l'homme qui a dépassé ses besoins primaires instinctifs ne ferait rien, il serait absorbé dans son néant, ce qui n'a aucun intérêt.
Enfin, tu parlais dans un autre post du thème du transhumanisme, ça avait l'air d'être l'une de tes espérances, l'as-tu abandonné elle aussi?
D'un point de vue plus pragmatique, le fait d'avoir un travail permet tout de même d'acquérir un intérêt non négligeable, l'indépendance financière. Se priver d'une liberté pour en acquérir une autre, c'est un choix à faire. Moi cette indépendance financière m'apporte beaucoup, et je suis prêt à faire des sacrifices pour la garder, même si comme toi j’abhorre le travail en tant que tel.
Sur les croyances, il ne faut pas forcement les considérer comme mauvaises en soi. La rationalité pur déforme aussi le jugement. Les croyances sont inhérentes au fonctionnement psychique humain, les détruire à coup de marteau ne me semble pas une bonne chose, surtout que dans le fond elles sont toutes porteuses de sens dans une certaine mesure, et ce sens est bien réel. Sans croyance et sans divertissement, l'homme qui a dépassé ses besoins primaires instinctifs ne ferait rien, il serait absorbé dans son néant, ce qui n'a aucun intérêt.
Enfin, tu parlais dans un autre post du thème du transhumanisme, ça avait l'air d'être l'une de tes espérances, l'as-tu abandonné elle aussi?
Pascartes- Messages : 325
Date d'inscription : 03/11/2012
Age : 38
Localisation : Paris-Breiz
Re: Préfèrer la mort au travail : une solution ?
(en fait à la base , la question n'était pas à proprement parler le travail mais le moyent d'y échapper, tout en ayant un revenu, si je ne m'abuses ?)
Fab. Fabrice- Messages : 1328
Date d'inscription : 13/06/2015
Age : 55
Localisation : Entre Moules-Frites et Huitres-Melon
Re: Préfèrer la mort au travail : une solution ?
J'ai une piste différente des autres réponses à proposer.
J'ai l'impression que tu as de grandes attentes de l'existence et que tu n'as pas trouvé le moyen de les satisfaire. Tu peux par exemple répondre aux questions suivantes.
Quelle est ta vie idéale ?
Si tu avais le pouvoir de te téléporter dans le monde de ton choix, à quoi ressemblerait-t-il ? Comment y vivrais-tu ?
Il y a peut-être une piste à explorer dans cette direction. Peut-être as tu besoin de transcendance, d'idéalisme, de choses qui vont au delà de l'existence normale classique qu'on essaye de te vendre mais que tu ne sens peut-être pas au fond de toi.
J'ai l'impression que tu as de grandes attentes de l'existence et que tu n'as pas trouvé le moyen de les satisfaire. Tu peux par exemple répondre aux questions suivantes.
Quelle est ta vie idéale ?
Si tu avais le pouvoir de te téléporter dans le monde de ton choix, à quoi ressemblerait-t-il ? Comment y vivrais-tu ?
Il y a peut-être une piste à explorer dans cette direction. Peut-être as tu besoin de transcendance, d'idéalisme, de choses qui vont au delà de l'existence normale classique qu'on essaye de te vendre mais que tu ne sens peut-être pas au fond de toi.
Nuage- Messages : 203
Date d'inscription : 01/04/2011
Re: Préfèrer la mort au travail : une solution ?
Brouillon a écrit:Comme tu dis, tu méprises énormément de directions voire toutes, il est là le blocage. Et je te comprends car bien souvent quand tu perçois quelque chose qui te fait envie, de positif, tu es déçu et cette déception tu l'entretiens constamment, elle est là à chaque virage. À force, ça s'accumule et ça termine en crises d'angoisses, de nerfs, etc.
C'est un peu le même constat pour moi, à chaque fois que je souhaite me lancer dans un nouveau métier, la différence entre le papier, la bonne communication qui fait envie, c'est que sur la réalité du terrain on ne retrouve rien de cette vision que l'image tente de transmettre. Mais si cette vision est absente et que tu arrives à trouver un milieu réceptif, amène-là aux autres, tu es peut-être la clé pour changer les choses
Un petit exemple qui m'aide à persévérer : j'ai passé un BAFA à l'âge de 17 ans, ça ne me disait rien d'encadrer des enfants car ils me saoulaient tous, je les détestais. Ma mère m'a poussé à le faire, je me suis rendu à la session de formation sans grande conviction et j'ai eu la chance de tomber sur une formatrice qui a relevé ma sensibilité, sans pour autant me dire que j'étais un zèbre, chose que j'ignorais à l'époque. Le brevet se passe en 3 étapes, la première n'a pas été une partie de plaisir, je voyais les autres s'éclater et moi je n'arrivais pas à me lâcher. Sur ma note de fin de première session, ma formatrice a marqué : a besoin d'être soutenu dans une équipe. Puis il y a eu le stage pratique qui s'est plutôt bien passé, où j'ai pu me servir de ma créativité et je suis allé au delà de mes propres idées reçues, j'ai peu à peu réussi à me projeter en tant qu'animateur. Et puis les gosses finalement, ce n'était pas si terrible que ça. Vint enfin l'approfondissement où après 1 mois passé dans un centre, j'ai pu analyser mon expérience et préciser mes envies. Un de mes meilleurs souvenirs. Je trouve que le BAFA est une bonne alternative pour un zèbre (je me base sur mon expérience pour dire ça), ça ne permet pas une carrière (quoique, certains y arrivent…) mais ça permet de trouver des contrats saisonniers, de faire quelques heures par semaine et surtout de prendre de l'assurance, de se développer et de voir les choses de manières plus nuancées car quand tu es responsable d'enfants, tu dois faire attention aux messages que tu transmets et ça te force à revoir ta vision.
Là où je veux en venir maintenant c'est que j'ai fait 6 ans de centres et de colonies après ça. Au début, je suis tombé dans de très mauvaises équipes où j'ai vécu un calvaire, où ma sensibilité et ma créativité étaient perçues comme quelque chose d'illégitime et où mon manque d'expérience ne permettait pas de m'affirmer correctement, j'étais bien souvent écrasé par ceux qui n'étaient là que pour s'accorder tous les mérites (alors qu'on est une équipe…), je les appelais les "bulldozer" dans ma tête. J'aurais pu me bloquer définitivement, rompre avec ce domaine mais je sais pas, dans le fond j'avais cette frustration de ne pas avoir réussi à entreprendre ce que j'avais envie, je n'arrivais pas à lâcher cette idée que moi aussi, j'avais des choses à apporter. Au bout de 3 ans, avec du recul, j'ai pu observer mes erreurs, celles des autres, je me suis dit que ceux qui tentent constamment de me descendre ne sont pas plus légitimes que moi, car ce n'est pas leur rôle dans une équipe d'agir de la sorte. J'ai changé de structure, je suis tombé sur des équipes avec de jeunes animateurs fraichement diplômés ou encore en apprentissage, et là, miracle, j'étais déjà l'un des plus expérimentés et ça a changé énormément de choses. Me laisser plus de responsabilités, me donner une meilleure crédibilité, j'ai persévéré, j'ai pu transmettre ma vision, ma sensibilité, ma créativité à ceux qui ignoraient encore tout de l'animation et la seconde moitié de ma "carrière" s'est révélée beaucoup plus épanouissante. J'ai rarement eu le feeling avec des collègues au point de passer des soirées à me taper des fous-rires avec eux, alors que d'autres si, mais j'étais respecté pour ce que j'entreprenais et à la limite le côté social passait en second plan.
C'est ce qui a changé ma façon d'entrevoir ma vie professionnelle. C'est également le cas pour mes stages en entreprises lorsque j'étais en Bac. J'ai eu de très mauvaises expériences et à l'inverse d'autres où on m'appréciait pour qui j'étais. Tu peux faire des erreurs, vivre des calvaires, te retrouver au milieu de véritables fumiers et t'en prendre plein la tronche, mais ça ne veut pas dire que tu n'es pas fait pour tel ou tel domaine. Si tu n'arrives pas à t'épanouir dans un endroit, ça ne veut pas dire que ce métier est incompatible pour toi, qu'il est nul à chier, ça veut juste dire que la structure dans laquelle tu te trouves ou le groupe pour te former n'est pas celle, celui qu'il te faut. Si dans le fond, tu as envie de faire quelque chose, trouve un autre endroit, et puis si ça ne marche pas, change encore. Tu tomberas forcément un jour dans une équipe qui te correspond, même pour un temps.
Ça ne change rien au fait que je sois paumé dans mon orientation, je vais avoir 23 ans et je suis en errance professionnelle depuis 4 ans. Mais l'animation m'a permis d'ouvrir les yeux sur le fait que je n'étais pas un bon à rien et que je pouvais apporter ma pierre à une structure. Ça m'angoisse toujours de revivre des calvaires, de répéter le même schéma encore maintenant, mais ce n'est pas ma seule issue, et c'est pareil pour toi, si ça se passe mal quelque part, change d'endroit si tu en as la possibilité, pas de métier, tu sais mieux que quiconque pour quoi tu es fait.
Côté études, j'ai pas eu la chance de pouvoir persévérer, rebondir ailleurs à cause de l'aspect financier. C'est ce qui m'a tué, m'a fait passer par une période ( ) sombre où je ne voulais plus rien faire. Mais j'ai continué mes contrats saisonniers et ça a sauvé ma motivation.
Je suis d'accord, on ne peut pas relativiser une absence de bien, mais on peut prendre un nouveau départ ailleurs et renaitre à partir de rien.
Pour tes petits objectifs créatifs, c'est pareil. Tu n'arriveras pas à reproduire ce que tu as en tête précisément parce que tu es ambitieux, perfectionniste et impatient. Peut-être qu'en improvisant, en fixant des objectifs à partir de tes brouillons tu trouveras ta façon d'apprendre à toi
C'est pas grand chose mais pour la musique c'était exactement ça, dès le départ j'essayais de créer des mélodies que je serai capable de composer que dans un an si ça se passe bien. Du coup j'ai eu l'idée de me fixer l'objectif de copier des musiques que j'aime pour voir comment elles sont construites, et ça marche beaucoup mieux comme je ne suis plus freiné par mon ambition et mon perfectionnisme.
Bon, et sinon j'essaie de relativiser un peu, vraiment. C'est effectivement une exigence de perfection, je ne peux pas supporter d'imaginer un futur qui ne me donne pas envie, alors qu'en soi les présents que j'apprécie et ait pu apprécier m'auraient pas spécialement fait saliver si on m'en avait parlé avant. Je sais pas si c'est clair ?
De toute manière je vais pas trop avoir le choix parce que je vais pas me suicider donc ! Espérons que ça se passe moins mal que je le sens maintenant. Reste aussi à savoir : après cette licence, je vais où ? À la limite l'animation c'est un métier, une licence ne forme à rien je suis à peu près aussi utile qu'un collégien pour la société
karkakoa- Messages : 354
Date d'inscription : 19/12/2014
Age : 31
Localisation : Lyon
Re: Préfèrer la mort au travail : une solution ?
Pascartes a écrit:Je me demande pourquoi tu focalises autant sur le travail. Ce n'est pas si important que ça le travail, je dirai que c'est loin d'être un but existentiel. Il se rapproche plus d'un divertissement , au sens pascalien, de l'homme sans dieu (tu parlais de l'homme moderne sans croyance) ; sauf que dans la plupart des cas c'est effectivement chiant. Le tout est de trouver un divertissement qui nous satisfasse, et là, personne ne peut vraiment t'aider, c'est à toi de le trouver selon tes goût. Si tu n'en as pas vraiment, il y a toujours la soif de connaissance, qui est un plaisir en soi, et qui ne peut pas être rassasiée. Ce côté infini de la connaissance m'a toujours attiré.
D'un point de vue plus pragmatique, le fait d'avoir un travail permet tout de même d'acquérir un intérêt non négligeable, l'indépendance financière. Se priver d'une liberté pour en acquérir une autre, c'est un choix à faire. Moi cette indépendance financière m'apporte beaucoup, et je suis prêt à faire des sacrifices pour la garder, même si comme toi j’abhorre le travail en tant que tel.
Sur les croyances, il ne faut pas forcement les considérer comme mauvaises en soi. La rationalité pur déforme aussi le jugement. Les croyances sont inhérentes au fonctionnement psychique humain, les détruire à coup de marteau ne me semble pas une bonne chose, surtout que dans le fond elles sont toutes porteuses de sens dans une certaine mesure, et ce sens est bien réel. Sans croyance et sans divertissement, l'homme qui a dépassé ses besoins primaires instinctifs ne ferait rien, il serait absorbé dans son néant, ce qui n'a aucun intérêt.
Enfin, tu parlais dans un autre post du thème du transhumanisme, ça avait l'air d'être l'une de tes espérances, l'as-tu abandonné elle aussi?
Ben tu travailles autant que tu dors, ça fait quand même un bon gros morceau de vie...
C'est moi qui ne comprends pas pourquoi vous vous ne focalisez pas dessus ! 40h par semaine c'est tellement énorme, quelle place ça laisse à un but existentiel ? Enfin c'est pas comme si j'en avais un lol, faut pas rêver
Oui la connaissance bof, les savoirs faciles sont toujours vrais pendant 10 ans puis deviennent faux, quant aux autres comme les sciences dures par exemple je suis trop flemmard c'est une souffrance bien plus qu'un plaisir. Sinon divertissement ben je cherche mais j'ai rien puis je constate bien qu'on peut pas trop m'aider, est-ce que quelqu'un peut m'aider ? Ça se trouve je suis vraiment fait pour m'ennuyer et être malheureux
Je suis totalement d'accord à propos des croyances, je crois même l'avoir dit plus haut que sans celles-ci nous serions tous fous
karkakoa- Messages : 354
Date d'inscription : 19/12/2014
Age : 31
Localisation : Lyon
Re: Préfèrer la mort au travail : une solution ?
Lionel a écrit:J'ai une piste différente des autres réponses à proposer.
J'ai l'impression que tu as de grandes attentes de l'existence et que tu n'as pas trouvé le moyen de les satisfaire. Tu peux par exemple répondre aux questions suivantes.
Quelle est ta vie idéale ?
Si tu avais le pouvoir de te téléporter dans le monde de ton choix, à quoi ressemblerait-t-il ? Comment y vivrais-tu ?
Il y a peut-être une piste à explorer dans cette direction. Peut-être as tu besoin de transcendance, d'idéalisme, de choses qui vont au delà de l'existence normale classique qu'on essaye de te vendre mais que tu ne sens peut-être pas au fond de toi.
Hmmm ben j'imagine que c'est pas toujours pareil...
Alors déjà ma vie idéale je serais très riche, la question de l'argent serait totalement évacuée. Ensuite ma vie idéale j'aurais du talent, je ferais des tableaux, des animations, de la musique, j'écrirais des pièces de théâtres et je serais reconnu. J'évoluerais en centre ville dans un superbe appartement décoré avec goût, je serais entouré de gens intelligents, affectueux, visionnaires, imprévisibles et spontanés. Je partagerais mon temps entre mes créations, la rédaction d'articles pour des magasines que j'aime, des vols en jetpack, des soirées avec des pointures du monde artistique, des voyages un peu partout...
Le transhumanisme en fait j'ai l'impression que je me suis laissé duper par des sources d'information orientées, en soi j'ai pas l'impression que les choses avancent si vite que ça et je pense de nouveau qu'on va mourir
karkakoa- Messages : 354
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Re: Préfèrer la mort au travail : une solution ?
karkakoa a écrit:C'est pas grand chose mais pour la musique c'était exactement ça, dès le départ j'essayais de créer des mélodies que je serai capable de composer que dans un an si ça se passe bien. Du coup j'ai eu l'idée de me fixer l'objectif de copier des musiques que j'aime pour voir comment elles sont construites, et ça marche beaucoup mieux comme je ne suis plus freiné par mon ambition et mon perfectionnisme.
Bon, et sinon j'essaie de relativiser un peu, vraiment. C'est effectivement une exigence de perfection, je ne peux pas supporter d'imaginer un futur qui ne me donne pas envie, alors qu'en soi les présents que j'apprécie et ait pu apprécier m'auraient pas spécialement fait saliver si on m'en avait parlé avant. Je sais pas si c'est clair ?
De toute manière je vais pas trop avoir le choix parce que je vais pas me suicider donc ! Espérons que ça se passe moins mal que je le sens maintenant. Reste aussi à savoir : après cette licence, je vais où ? À la limite l'animation c'est un métier, une licence ne forme à rien je suis à peu près aussi utile qu'un collégien pour la société
Si, c'est même très clair. J'ai un peu le même constat par moment sur ma vie, si on m'avait parlé avant des situations dans lesquelles je me trouverais, j'aurais gerbé mais à force de m'enfoncer toujours plus, je me dis que je ne suis pas si mal. Puis le perfectionnisme, l'ambition, après renoncement ça se réadapte à la situation présente. Réajuster ses envies, ses objectifs, ses idées, ses rêves, le cerveau ne s'arrête jamais d'imaginer, d'entrevoir des issues. Le soucis, c'est que ça part tellement loin, que tu es (et que je suis) tellement précis que ça ne peut que donner un résultat différent de celui voulu. On souhaite se réaliser sans entreprendre ou sans connaitre ni avoir à notre disponibilité les outils pour le faire. Et puis parfois on se met des idées en tête qui nous bloquent aussi.
Ça me fait penser à ta phrase sur le sport et l'homosexualité. Il y a des homos qui arrivent à s'assumer dans des milieux plutôt virils, sport, sécurité, etc. Moi ma sexualité, je suis honnête avec, je l'accepte pour moi, mais dans n'importe quel milieu pourtant parfois très ouvert je me retrouve à mentir et à me créer une vie auprès des autres. C'est pas l'homosexualité le problème, c'est la peur d'être pris pour ce que tu n'es pas, d'être vu comme une bête de foire, parce que tu as une sensibilité hors-norme qui te donne un caractère à vif, alors si les gens jouent avec ton image, même pour rigoler, t'attribuent une étiquette, ça va mal passer. Ce genre d'idée, ça te protège, ça t'épargne compte tenu de tes spécificités, mais ça t'empêche aussi de vivre des exceptions…
En fait, faudrait qu'on trouve un moyen de nous servir correctement de notre ambition, notre perfectionnisme, notre exigence, parce que prises comme ça, ces particularités peuvent être des qualités, mais elles peuvent aussi faire office de cheval de Troie dans notre évolution. On peut paraitre comme des êtres capricieux aux yeux des gens parce qu'on a une idée précise, on veut un résultat précis avec le moins de bâtons dans les roues possibles sinon la diligence se crache en cours de route. Le soucis, ce n'est de ne pas avoir de roues assez solides, c'est de vouloir changer de diligence et de route plutôt que de réparer celle qu'on a et la consolider pour poursuivre.
Jo'- Messages : 170
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Re: Préfèrer la mort au travail : une solution ?
Brouillon a écrit:karkakoa a écrit:C'est pas grand chose mais pour la musique c'était exactement ça, dès le départ j'essayais de créer des mélodies que je serai capable de composer que dans un an si ça se passe bien. Du coup j'ai eu l'idée de me fixer l'objectif de copier des musiques que j'aime pour voir comment elles sont construites, et ça marche beaucoup mieux comme je ne suis plus freiné par mon ambition et mon perfectionnisme.
Bon, et sinon j'essaie de relativiser un peu, vraiment. C'est effectivement une exigence de perfection, je ne peux pas supporter d'imaginer un futur qui ne me donne pas envie, alors qu'en soi les présents que j'apprécie et ait pu apprécier m'auraient pas spécialement fait saliver si on m'en avait parlé avant. Je sais pas si c'est clair ?
De toute manière je vais pas trop avoir le choix parce que je vais pas me suicider donc ! Espérons que ça se passe moins mal que je le sens maintenant. Reste aussi à savoir : après cette licence, je vais où ? À la limite l'animation c'est un métier, une licence ne forme à rien je suis à peu près aussi utile qu'un collégien pour la société
Si, c'est même très clair. J'ai un peu le même constat par moment sur ma vie, si on m'avait parlé avant des situations dans lesquelles je me trouverais, j'aurais gerbé mais à force de m'enfoncer toujours plus, je me dis que je ne suis pas si mal. Puis le perfectionnisme, l'ambition, après renoncement ça se réadapte à la situation présente. Réajuster ses envies, ses objectifs, ses idées, ses rêves, le cerveau ne s'arrête jamais d'imaginer, d'entrevoir des issues. Le soucis, c'est que ça part tellement loin, que tu es (et que je suis) tellement précis que ça ne peut que donner un résultat différent de celui voulu. On souhaite se réaliser sans entreprendre ou sans connaitre ni avoir à notre disponibilité les outils pour le faire. Et puis parfois on se met des idées en tête qui nous bloquent aussi.
Ça me fait penser à ta phrase sur le sport et l'homosexualité. Il y a des homos qui arrivent à s'assumer dans des milieux plutôt virils, sport, sécurité, etc. Moi ma sexualité, je suis honnête avec, je l'accepte pour moi, mais dans n'importe quel milieu pourtant parfois très ouvert je me retrouve à mentir et à me créer une vie auprès des autres. C'est pas l'homosexualité le problème, c'est la peur d'être pris pour ce que tu n'es pas, d'être vu comme une bête de foire, parce que tu as une sensibilité hors-norme qui te donne un caractère à vif, alors si les gens jouent avec ton image, même pour rigoler, t'attribuent une étiquette, ça va mal passer. Ce genre d'idée, ça te protège, ça t'épargne compte tenu de tes spécificités, mais ça t'empêche aussi de vivre des exceptions…
En fait, faudrait qu'on trouve un moyen de nous servir correctement de notre ambition, notre perfectionnisme, notre exigence, parce que prises comme ça, ces particularités peuvent être des qualités, mais elles peuvent aussi faire office de cheval de Troie dans notre évolution. On peut paraitre comme des êtres capricieux aux yeux des gens parce qu'on a une idée précise, on veut un résultat précis avec le moins de bâtons dans les roues possibles sinon la diligence se crache en cours de route. Le soucis, ce n'est de ne pas avoir de roues assez solides, c'est de vouloir changer de diligence et de route plutôt que de réparer celle qu'on a et la consolider pour poursuivre.
Aha oui c'est exactement ça vouloir le mieux sans s'en donner les moyens, le beurre et l'argent du beurre, mais pourquoi pas on sait pas ce qu'on fout ici on est en droit d'exiger le meilleur... foutu christiannisme qui nous a convaincus qu'il fallait accepter la misère et la contrainte
Ah oui sinon j'ai aucun souci quant à ma sexualité ! Heu les sportifs homo qui sont respectés sont adultes, va dire à ton équipe de foot au lycée que t'es attiré par les mecs...
Mais non maintenant c'est plutôt de moi que vient un profond dégoût pour ces attroupements de mecs teubés, terrorisés par leur virilité et incapables de témoigner une émotion véritable. Du coup je me tiens loin de tout groupe hétérosexuel qui ne soit pas d'un certain niveau intellectuel. Je ne m'entends qu'une fois sur dix avec un groupe de mecs, j'ai dit que c'est parce que je suis gay parce que je suis sensible, curieux, ouvert, que j'ai du goût et que j'aime la subtilité, globalement des caractéristiques que les équipes de foot lambda attribuent aux baltringues (m'en tape).
Sinon je crois que je suis totalement d'accord avec ton dernier paragraphe, j'en ai marre de me trimballer mes roues cassées mais comme d'hab je sais pas comment les réparer. On sera jamais bons tant qu'on aura pas de motivation c'est ça nos roues cassées mais faut pas être naïf si on pouvait générer de la motivation ou en acheter ça se saurait
karkakoa- Messages : 354
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Re: Préfèrer la mort au travail : une solution ?
C'est ce que j'essayais de dire, que la sexualité n'est pas le problème, ce n'est pas une question de l'assumer ou non mais d'éviter le milieu sportif car il y a tout un tas de gens qui ont un rapport à la vie dominant/dominé et que la "virilité" (enfin, leur notion de la virilité plutôt) est un critère important pour rentrer dans un groupe. Je te rejoins sur ça, même si l'exception existe.
Après y'a des associations du style Paris Foot Gay mais j'suis persuadé que même dans le milieu sportif gay y'a tout un tas de clichés à adopter pour se faire intégrer. On retrouve un schéma d'intégration même parmi les différences reconnues dans la société…
Ça me vient à l'esprit que maintenant, mais je me demande si la question de comment réparer ses roues est vraiment la bonne… Et s'il n'y a pas quelque chose encore derrière. Je ne sais pas comment expliquer ma pensée mais je me pose cette question : est-ce que ce ne serait pas plutôt un rejet des itinéraires par lesquelles on est obligé de passer ? Pas un rejet dans le sens "j'emmerde ce qu'on m'impose" mais dans le sens de la non-conformité. Suivre les itinéraires, peu importe les déviations, ça peut paraitre insupportable. Et vu qu'on est doté d'esprits créatifs, cette incapacité de réparer nos roues n'est-elle pas plutôt une frustration de ne pas pouvoir créer nos propres routes, adaptées à notre diligence ? Je ne sais pas si j'arrive à me faire comprendre.
À partir de là, on pourrait peut-être pousser la réflexion dans ce sens : comment s'approprier des itinéraires et des déviations et en faire nos propres routes ? Car il faut se rendre à l'évidence, on ne sera jamais totalement maitre de ce qu'on souhaite réaliser, la société nous impose des obstacles, des contraintes comment réussir à les surmonter et à se réaliser sans péter le réservoir et sans perdre l'essence qui sert à nous alimenter en cours de route ? Personnellement j'en ai un peu marre des rustines.
Je pars loin, mais je trouve que la métaphore des routes est parlante.
Après y'a des associations du style Paris Foot Gay mais j'suis persuadé que même dans le milieu sportif gay y'a tout un tas de clichés à adopter pour se faire intégrer. On retrouve un schéma d'intégration même parmi les différences reconnues dans la société…
Sinon je crois que je suis totalement d'accord avec ton dernier paragraphe, j'en ai marre de me trimballer mes roues cassées mais comme d'hab je sais pas comment les réparer. On sera jamais bons tant qu'on aura pas de motivation c'est ça nos roues cassées mais faut pas être naïf si on pouvait générer de la motivation ou en acheter ça se saurait
Ça me vient à l'esprit que maintenant, mais je me demande si la question de comment réparer ses roues est vraiment la bonne… Et s'il n'y a pas quelque chose encore derrière. Je ne sais pas comment expliquer ma pensée mais je me pose cette question : est-ce que ce ne serait pas plutôt un rejet des itinéraires par lesquelles on est obligé de passer ? Pas un rejet dans le sens "j'emmerde ce qu'on m'impose" mais dans le sens de la non-conformité. Suivre les itinéraires, peu importe les déviations, ça peut paraitre insupportable. Et vu qu'on est doté d'esprits créatifs, cette incapacité de réparer nos roues n'est-elle pas plutôt une frustration de ne pas pouvoir créer nos propres routes, adaptées à notre diligence ? Je ne sais pas si j'arrive à me faire comprendre.
À partir de là, on pourrait peut-être pousser la réflexion dans ce sens : comment s'approprier des itinéraires et des déviations et en faire nos propres routes ? Car il faut se rendre à l'évidence, on ne sera jamais totalement maitre de ce qu'on souhaite réaliser, la société nous impose des obstacles, des contraintes comment réussir à les surmonter et à se réaliser sans péter le réservoir et sans perdre l'essence qui sert à nous alimenter en cours de route ? Personnellement j'en ai un peu marre des rustines.
Je pars loin, mais je trouve que la métaphore des routes est parlante.
Jo'- Messages : 170
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Re: Préfèrer la mort au travail : une solution ?
Brouillon a écrit:C'est ce que j'essayais de dire, que la sexualité n'est pas le problème, ce n'est pas une question de l'assumer ou non mais d'éviter le milieu sportif car il y a tout un tas de gens qui ont un rapport à la vie dominant/dominé et que la "virilité" (enfin, leur notion de la virilité plutôt) est un critère important pour rentrer dans un groupe. Je te rejoins sur ça, même si l'exception existe.
Après y'a des associations du style Paris Foot Gay mais j'suis persuadé que même dans le milieu sportif gay y'a tout un tas de clichés à adopter pour se faire intégrer. On retrouve un schéma d'intégration même parmi les différences reconnues dans la société…Sinon je crois que je suis totalement d'accord avec ton dernier paragraphe, j'en ai marre de me trimballer mes roues cassées mais comme d'hab je sais pas comment les réparer. On sera jamais bons tant qu'on aura pas de motivation c'est ça nos roues cassées mais faut pas être naïf si on pouvait générer de la motivation ou en acheter ça se saurait
Ça me vient à l'esprit que maintenant, mais je me demande si la question de comment réparer ses roues est vraiment la bonne… Et s'il n'y a pas quelque chose encore derrière. Je ne sais pas comment expliquer ma pensée mais je me pose cette question : est-ce que ce ne serait pas plutôt un rejet des itinéraires par lesquelles on est obligé de passer ? Pas un rejet dans le sens "j'emmerde ce qu'on m'impose" mais dans le sens de la non-conformité. Suivre les itinéraires, peu importe les déviations, ça peut paraitre insupportable. Et vu qu'on est doté d'esprits créatifs, cette incapacité de réparer nos roues n'est-elle pas plutôt une frustration de ne pas pouvoir créer nos propres routes, adaptées à notre diligence ? Je ne sais pas si j'arrive à me faire comprendre.
À partir de là, on pourrait peut-être pousser la réflexion dans ce sens : comment s'approprier des itinéraires et des déviations et en faire nos propres routes ? Car il faut se rendre à l'évidence, on ne sera jamais totalement maitre de ce qu'on souhaite réaliser, la société nous impose des obstacles, des contraintes comment réussir à les surmonter et à se réaliser sans péter le réservoir et sans perdre l'essence qui sert à nous alimenter en cours de route ? Personnellement j'en ai un peu marre des rustines.
Je pars loin, mais je trouve que la métaphore des routes est parlante.
Oui la bête de foire c'est évident, pour le moment j'esquive tous les milieux qui contraignent à mentir mais j'imagine qu'un jour je devrai y faire face. Mais du coup, le sport m'attire pas en tant que tel parce que ben c'est un effort et j'aime pas transpirer, du coup ce serait à la limite le côté social/club qui pourrait être plaisant mais du coup voilà mentir à des débiles je peux pas passer au dessus à partir du moment où je sens qu'être moi-même posera problème j'en vois pas l'intérêt.
Et sinon totalement d'accord avec toi, un club de sport gay ça m'angoisse encore mille fois plus, j'ai déjà fréquenté des soirées avec des gays et j'en garde pas mal d'amis (donc y a des exceptions comme partout) mais je m'y sens vraiment pas du tout à ma place, la bêtise et l'exigence de norme qui lui est rattachée est plus universelle que l'hétérosexualité puis j'ai deux races aussi, je suis métis, idem je suis nulle part chez moi, l'idée me plaît mais elle n'est sûrement pas étrangère à ma constitution. Si je te dis tout ça c'est parce que je soupçonne que ça puisse raisonner en toi, allergique à toutes les catégories et donc fatalement un peu exclu... j'aurais bien aimé être punk mais même ces cons ont des normes, ils ont rien compris
Pour ta métaphore des routes, je suis d'accord avec toi mais accepter qu'on est construits pour aucune voie c'est accepter la mort, donc je cherche comment ne pas me sacrifier tout en me faisant rentrer quelque part, mais pfiu honnêtement j'ai pas encore trouvé un chemin qui me ferait pas crever tous les pneus en quelques années :/
Mais évidemment, si on était juste un peu cassés, on serait en éternelle crise d'adolescence. À un moment faut bien reconnaître que le problème est plus profond, notre caractères nos goûts notre personnalités y a des choses sur lesquelles on pourra pas revenir sans s'abrutir ou se voiler la face, on est gay on le sait bien.
Enfin encore une fois tu as le mérite de poser clairement le problème ce que j'ai beaucoup de mal à faire, mais voilà on l'observe maintenant : qu'est-ce qu'on fait ? Comme on agît pour résoudre ce foutu merdier ?
karkakoa- Messages : 354
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Re: Préfèrer la mort au travail : une solution ?
Ce n'est pas pour dénigrer le forum que je vais dire ça, mais je pense que peu importe qu'on soit lecteur ou membre actif, le simple fait qu'on aille dans la section "Emploi, Parcours Professionnel" c'est parce qu'on est tous un peu au même point et qu'un surdoué qui réussit son parcours ne va pas forcément répondre présent… Même si je n'écarte pas les exceptions comme toujours. J'écris souvent mes sujets, mes messages avec ce genre de questions et je ne trouve personne pour y répondre. Ce n'est pas une reproche, juste un constat. Dans ce cas, je pense qu'on est plus gagnant à creuser le sujet tous ensemble que seul dans notre tête. On peut trouver des pistes, pousser à la réflexion, aider à se sortir de certains blocages mais la réponse est en chacun de nous et même si nous partageons tous des choses similaires, elle sera forcément adaptée à chacun de nous.
Si je peux creuser encore un peu plus, je dirais que nous avons grandis et évolué dans la non-conformité. Nous sommes des êtres avec un comportement non-conforme, on fuit la norme, les cases, les étiquettes, les notices, nous avons une pensée autodidacte, on se créer seul et par dessus tout, on préfère claquer la porte que de se renier pour rentrer dans le moule. De toute façon, peu importe les moyens qu'on entreprend pour emboiter le rond dans le carré, ça ne marche pas. Selon l'angle de vue dans lequel on se positionne, on peut voir ça comme un handicap ou comme une force. Comment en faire une force ? Parfois je me dis que tout ce que nous vivons n'est rien d'autre qu'un apprentissage et que la société toute entière est un sujet d'études, il y a matière à apprendre, à analyser partout et à créer et apporter tout et n'importe quoi, tout le temps. Parfois cette idée est étourdissante, elle fait peur, mais n'est-il pas là notre rôle, notre voie, notre vie ?
Que les choses soient contraignantes ou exaltantes, elles ne sont qu'apprentissage. Je dis ça, mais j'ai encore du mal à l'appliquer pour moi-même, à apprendre de ce qu'on m'impose, qu'on me contraint.
Métis, gay et surdoué Tu as tous les attribus pour ne pas rentrer dans la norme. De mon côté je suis un homme de petite taille, je connais une autre forme de discrimination, quand j'en parle aujourd'hui, les plus bienveillants me répondent "mais c'est rien ça, t'es petit et alors ?", pourtant ça a accentué mon sentiment d'infériorité, mon manque d'estime, mon sentiment d'invisibilité et ma "virilité" durant toute mon adolescence. Et aujourd'hui quand on me taquine, je ne prends même plus la peine de répondre, je passe directement au dessus tellement j'en ai plus rien à foutre. Mais bon, si je ne réponds pas c'est soi que je manque d'humour ou de répartie. Jamais contents les bougres. Donc oui, je comprends pourquoi tu relèves le fait d'être métis. La norme est vraiment très restreinte.
On est tout terrain, c'est juste la société qui bloque les voies d'accès et qui fout un nombre incalculable de merdes sur la route.
Pour le résoudre, il va falloir s'y résoudre je pense… C'est pas ce qu'il y a de plus réjouissant comme pensée et de plus stimulant, ça donne envie de procrastiner. Commencer par lutter contre la procrastination en te rebellant contre cette voix dans ta tête qui t'encourage à rester au lit, ou foutre les fringues à terre plutôt que les mettre au sale. Et te féliciter pour t'encourager. Des petits gestes, petit à petit… Une petite rébellion contre toi-même pourrait te permettre d'évacuer beaucoup de choses. Ton manque d'attrait pour le sport, c'est aussi de la procrastination. Moi non plus j'aime pas suer, mais dans une activité physique j'accepte mieux d'avoir les aisselles trempées en me disant que je libère les toxines et les calories des cochonneries que j'avale. C'est ridicule mais ça me donne un but.
Il me semble que les surdoués qui réussissent acceptent les contraintes car ils les prennent comme un moment à passer, et quand ils peuvent comme un apprentissage… Je dis ça hein, mais je travaille encore sur moi pour y parvenir.
Si je peux creuser encore un peu plus, je dirais que nous avons grandis et évolué dans la non-conformité. Nous sommes des êtres avec un comportement non-conforme, on fuit la norme, les cases, les étiquettes, les notices, nous avons une pensée autodidacte, on se créer seul et par dessus tout, on préfère claquer la porte que de se renier pour rentrer dans le moule. De toute façon, peu importe les moyens qu'on entreprend pour emboiter le rond dans le carré, ça ne marche pas. Selon l'angle de vue dans lequel on se positionne, on peut voir ça comme un handicap ou comme une force. Comment en faire une force ? Parfois je me dis que tout ce que nous vivons n'est rien d'autre qu'un apprentissage et que la société toute entière est un sujet d'études, il y a matière à apprendre, à analyser partout et à créer et apporter tout et n'importe quoi, tout le temps. Parfois cette idée est étourdissante, elle fait peur, mais n'est-il pas là notre rôle, notre voie, notre vie ?
Que les choses soient contraignantes ou exaltantes, elles ne sont qu'apprentissage. Je dis ça, mais j'ai encore du mal à l'appliquer pour moi-même, à apprendre de ce qu'on m'impose, qu'on me contraint.
Et sinon totalement d'accord avec toi, un club de sport gay ça m'angoisse encore mille fois plus, j'ai déjà fréquenté des soirées avec des gays et j'en garde pas mal d'amis (donc y a des exceptions comme partout) mais je m'y sens vraiment pas du tout à ma place, la bêtise et l'exigence de norme qui lui est rattachée est plus universelle que l'hétérosexualité Sad puis j'ai deux races aussi, je suis métis, idem je suis nulle part chez moi, l'idée me plaît mais elle n'est sûrement pas étrangère à ma constitution. Si je te dis tout ça c'est parce que je soupçonne que ça puisse raisonner en toi, allergique à toutes les catégories et donc fatalement un peu exclu... j'aurais bien aimé être punk mais même ces cons ont des normes, ils ont rien compris
Métis, gay et surdoué Tu as tous les attribus pour ne pas rentrer dans la norme. De mon côté je suis un homme de petite taille, je connais une autre forme de discrimination, quand j'en parle aujourd'hui, les plus bienveillants me répondent "mais c'est rien ça, t'es petit et alors ?", pourtant ça a accentué mon sentiment d'infériorité, mon manque d'estime, mon sentiment d'invisibilité et ma "virilité" durant toute mon adolescence. Et aujourd'hui quand on me taquine, je ne prends même plus la peine de répondre, je passe directement au dessus tellement j'en ai plus rien à foutre. Mais bon, si je ne réponds pas c'est soi que je manque d'humour ou de répartie. Jamais contents les bougres. Donc oui, je comprends pourquoi tu relèves le fait d'être métis. La norme est vraiment très restreinte.
Pour ta métaphore des routes, je suis d'accord avec toi mais accepter qu'on est construits pour aucune voie c'est accepter la mort, donc je cherche comment ne pas me sacrifier tout en me faisant rentrer quelque part, mais pfiu honnêtement j'ai pas encore trouvé un chemin qui me ferait pas crever tous les pneus en quelques années :/
On est tout terrain, c'est juste la société qui bloque les voies d'accès et qui fout un nombre incalculable de merdes sur la route.
Enfin encore une fois tu as le mérite de poser clairement le problème ce que j'ai beaucoup de mal à faire, mais voilà on l'observe maintenant : qu'est-ce qu'on fait ? Comme on agît pour résoudre ce foutu merdier ?
Pour le résoudre, il va falloir s'y résoudre je pense… C'est pas ce qu'il y a de plus réjouissant comme pensée et de plus stimulant, ça donne envie de procrastiner. Commencer par lutter contre la procrastination en te rebellant contre cette voix dans ta tête qui t'encourage à rester au lit, ou foutre les fringues à terre plutôt que les mettre au sale. Et te féliciter pour t'encourager. Des petits gestes, petit à petit… Une petite rébellion contre toi-même pourrait te permettre d'évacuer beaucoup de choses. Ton manque d'attrait pour le sport, c'est aussi de la procrastination. Moi non plus j'aime pas suer, mais dans une activité physique j'accepte mieux d'avoir les aisselles trempées en me disant que je libère les toxines et les calories des cochonneries que j'avale. C'est ridicule mais ça me donne un but.
Il me semble que les surdoués qui réussissent acceptent les contraintes car ils les prennent comme un moment à passer, et quand ils peuvent comme un apprentissage… Je dis ça hein, mais je travaille encore sur moi pour y parvenir.
Jo'- Messages : 170
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Re: Préfèrer la mort au travail : une solution ?
Oui, un constant apprentissage... J'ai décroché au collège parce que je me suis mis à penser que c'était insensé de perdre mon temps à apprendre autre chose que ce qui me plaît étant donné que j'allais mourir. Je comprenais vraiment pas le principe de continuer à discipliner les enfants sachant qu'ils allaient mourir. Évidemment depuis j'ai mûri mais au fond je suis pas certain d'avoir changé... je crois que je m'en fous que les choses me fassent devenir meilleur si elles me font pas plaisir au fond de moi j'aurais toujours la douloureuse sensation de gâcher mon temps, soit tout ce que j'ai. Les choses qui te tuent pas te rendent plus fort, certes, mais vivre dans l'optique d'être plus fort c'est vivre constamment en se projetant. Ces choses ont surtout empêché de savourer le présent, moi je ne pardonne pas.
En gros ma vie au lycée ça m'enchante pas, j'aspirais à être un imbécile heureux, pas de chance.
C'est dingue parce que justement je suis grand et j'ai pris conscience que tout récemment que certains mecs complexaient sur leur taille..
Je ne suis pas plus sûr de moi parce que je suis plus grand que les autres (si seulement), donc j'imagine que pour les autres grands c'est idem, ce qui veut dire que t'as bien fait de relativiser et de t'en foutre. Après c'est sûr qu'à l'adolescence c'est moins facile, c'est la jungle, tout le monde cherche comment attaquer l'autre à la gorge pour pouvoir grimper au dessus de lui dans la cruelle hiérarchie du collège . M'enfin maintenant j'espère que t'en fais plus un complexe, d'ailleurs la majorité des types qui me plaisent sont bien plus petits que moi et pourtant je suis pas un dominateur lol
Et sinon putain pour moi c'est vraiment horrible de prendre le train, le bus, en amphi, je suis comprimé en permanence je me tiens jamais droit j'ai des problèmes de dos et dans les transports tout le monde regarde ma gueule. Ça paraît drôle mais ça me gave vraiment au quotidien
Ouais c'est vrai aujourd'hui j'ai réussi à me lever tôt, aller en cours et faire la vaisselle je suis un grand garçon lol mais je suis fier de moi j'ai imprimé un papier aussi et j'ai fait à manger, c'est vrai qu'au final ces petites contraintes de merde sont quand même plutôt agréables une fois achevées. Comme une piqûre de moustique, au final ça fait du bien de la gratter peut-être même plus que ça fait de mal, toujours est-il que sur le long terme j'en ai vite marre de me gratter en permanence.
Comme d'hab, on verra jusque quand ça dure ^^ je vais aller mettre à jour ma carte de transport histoire de pouvoir placer cette journée dans mon top 100 de mes jours sur Terre
(désolé la fonction 'citer' j'y arrive jamais ça me prend la tête alors j'ai décidé de pas l'utiliser du tout :/)
En gros ma vie au lycée ça m'enchante pas, j'aspirais à être un imbécile heureux, pas de chance.
C'est dingue parce que justement je suis grand et j'ai pris conscience que tout récemment que certains mecs complexaient sur leur taille..
Je ne suis pas plus sûr de moi parce que je suis plus grand que les autres (si seulement), donc j'imagine que pour les autres grands c'est idem, ce qui veut dire que t'as bien fait de relativiser et de t'en foutre. Après c'est sûr qu'à l'adolescence c'est moins facile, c'est la jungle, tout le monde cherche comment attaquer l'autre à la gorge pour pouvoir grimper au dessus de lui dans la cruelle hiérarchie du collège . M'enfin maintenant j'espère que t'en fais plus un complexe, d'ailleurs la majorité des types qui me plaisent sont bien plus petits que moi et pourtant je suis pas un dominateur lol
Et sinon putain pour moi c'est vraiment horrible de prendre le train, le bus, en amphi, je suis comprimé en permanence je me tiens jamais droit j'ai des problèmes de dos et dans les transports tout le monde regarde ma gueule. Ça paraît drôle mais ça me gave vraiment au quotidien
Ouais c'est vrai aujourd'hui j'ai réussi à me lever tôt, aller en cours et faire la vaisselle je suis un grand garçon lol mais je suis fier de moi j'ai imprimé un papier aussi et j'ai fait à manger, c'est vrai qu'au final ces petites contraintes de merde sont quand même plutôt agréables une fois achevées. Comme une piqûre de moustique, au final ça fait du bien de la gratter peut-être même plus que ça fait de mal, toujours est-il que sur le long terme j'en ai vite marre de me gratter en permanence.
Comme d'hab, on verra jusque quand ça dure ^^ je vais aller mettre à jour ma carte de transport histoire de pouvoir placer cette journée dans mon top 100 de mes jours sur Terre
(désolé la fonction 'citer' j'y arrive jamais ça me prend la tête alors j'ai décidé de pas l'utiliser du tout :/)
karkakoa- Messages : 354
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Re: Préfèrer la mort au travail : une solution ?
Oui, un constant apprentissage... J'ai décroché au collège parce que je me suis mis à penser que c'était insensé de perdre mon temps à apprendre autre chose que ce qui me plaît étant donné que j'allais mourir. Je comprenais vraiment pas le principe de continuer à discipliner les enfants sachant qu'ils allaient mourir. Évidemment depuis j'ai mûri mais au fond je suis pas certain d'avoir changé... je crois que je m'en fous que les choses me fassent devenir meilleur si elles me font pas plaisir au fond de moi j'aurais toujours la douloureuse sensation de gâcher mon temps, soit tout ce que j'ai. Les choses qui te tuent pas te rendent plus fort, certes, mais vivre dans l'optique d'être plus fort c'est vivre constamment en se projetant. Ces choses ont surtout empêché de savourer le présent, moi je ne pardonne pas.
En gros ma vie au lycée ça m'enchante pas, j'aspirais à être un imbécile heureux, pas de chance.
On discipline les enfants pour en faire de futurs adultes asservis. Tu dis que tu t'en fous que les choses te fassent devenir meilleur si elles ne te font pas plaisir dans le fond mais tu peux prendre le problème en sens inverse, te dire que tu peux te faire plaisir en prenant ce qu'il y a de meilleur pour toi. Même dans les situations où tu as l'impression de perdre ton temps tu peux te nourrir d'une certaine manière.
C'est un peu ce que j'ai fait aujourd'hui en formation. Deux professeurs de lycée en filière S nous ont formé pour développer des activités pédagogiques pour les lycéens qui visitent les lieux où on travaille dans le cadre de leurs sorties scolaires. Tout le monde connait la musique ici, cours lents, répétitifs, peu approfondis… Et puis la mégère du coin de table qui monopolise l'attention pendant que les autres attendent la suite… J'aurais pu me faire chier à en crever, mais je me suis servi des choses qui m'intéressaient. J'ai passé ma journée à analyser la façon dont ces enseignants nous transmettaient leurs connaissances ainsi que le profil de tous les adultes présents. D'habitude après une journée chiante, je rentre chez moi frustré et je déprime. Là je suis motivé, j'ai envie d'écrire une thèse sur les failles des apprentissages Et du coup, je comprends mieux pourquoi l'école a été un gâchis dans ma vie. Ces professeurs n'avaient qu'une priorité : que le programme prévu soit vu en entier. Et la compréhension ? Pas le temps. Et l'accessibilité de l'enseignement ? Pas le temps. Parce que bon, tout le monde n'a pas fait un Bac S et pourtant ils parlaient sans arrêt avec un vocabulaire scientifique sans prendre la peine de le traduire. Et la pédagogie ? Pas le temps, aujourd'hui c'est théorie ! Oui mais bon, former les adultes à la pédagogie sans faire de pédagogie, voilà quoi. Bref, je m'étale… J'aurais pu passer ma journée à me retourner sur ma chaise, à soupirer toutes les deux minutes, à me taper un fou-rire nerveux parce que c'est ce qui arrive quand j'en ai ras-le-cul, mais j'ai occupé mon cerveau autrement et je suis sorti de là avec des informations utiles pour moi. Essaye de voir si tu peux appliquer des exercices dans ce style, prendre de la distance dans une situation instantanée, en tirer des informations utiles à ton esprit et vivre le moment présent en te stimulant
M'enfin maintenant j'espère que t'en fais plus un complexe, d'ailleurs la majorité des types qui me plaisent sont bien plus petits que moi et pourtant je suis pas un dominateur lol
Et sinon putain pour moi c'est vraiment horrible de prendre le train, le bus, en amphi, je suis comprimé en permanence je me tiens jamais droit j'ai des problèmes de dos et dans les transports tout le monde regarde ma gueule. Ça paraît drôle mais ça me gave vraiment au quotidien
Je ne complexe plus, mais du coup ça dérange les gens que je n'ai plus de complexes vis à vis de mon physique. De vraies vermines…
T'as du mal à t'approprier un espace commun peut-être parce que tu te sens hors du commun (dans le sens différent). Tout est lié finalement, c'est un état d'esprit général que tu as, l'impression que tout le monde te regarde, que tu es comprimé… Tu as peut-être aussi un côté introverti qui te rend anxieux dans la foule. Peut-être aussi que tu as du mal à te concentrer sur quelque chose en particulier ce qui fait que tu laisses ton champ de vision te jouer des tours. Vois si tu arrives à trouver un moyen de focaliser ton esprit sur quelque chose en particulier ou de simplement te dire "je suis comme ça, c'est tout". Ça peut paraitre con mais de simples pensées avec un peu de conviction, ça change les choses.
Ouais c'est vrai aujourd'hui j'ai réussi à me lever tôt, aller en cours et faire la vaisselle je suis un grand garçon lol mais je suis fier de moi j'ai imprimé un papier aussi et j'ai fait à manger, c'est vrai qu'au final ces petites contraintes de merde sont quand même plutôt agréables une fois achevées. Comme une piqûre de moustique, au final ça fait du bien de la gratter peut-être même plus que ça fait de mal, toujours est-il que sur le long terme j'en ai vite marre de me gratter en permanence.
Comme d'hab, on verra jusque quand ça dure ^^ je vais aller mettre à jour ma carte de transport histoire de pouvoir placer cette journée dans mon top 100 de mes jours sur Terre
Pour un procrastinateur professionnel, c'est déjà un pas énorme Avec un peu de conviction, toutes ces tâches pourront te paraitre banales et facilement surmontables, et dans ta lancée tu monteras une seconde marche, puis une troisième… Jusqu'à temps que tu reprennes complètement le dessus sur ta vie
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Re: Préfèrer la mort au travail : une solution ?
Ben tu tombes à pic j'ai fait un bac S ! Moi qui suis si doux d'habitude, ces petits bâtards m'ont poussé tellement loin qu'ils auraient pu me rendre violent si j'avais pas eu la bonne idée de devenir alcoolique à la place.
J'ai terminé mon année avec 02 de moyenne générale et de vifs conseils de mes profs pour que je dégage de la voie générale, finalement je suis passé en L et même si c'est une licence de merde je vais l'avoir avec mention bien, bim les petites salopes de l'éducation nationale.
Ah le lycée quel enfer, j'étais déjà plus intelligent que 2/3 de mes profs, comment tu veux les respecter quand tu sens qu'il s'en batte la race de toi, de leur matière, même d'eux-mêmes ?
Mais pfiu par exemple subir ces débiles je vois pas ce que ça m'a appris, ça m'a volé pour toujours un morceau de confiance en moi, ce fut le début d'une dépression et de pb d'addiction que je me traîne encore et ça m'a fait perdre des années qu'on devrait pas perdre... je suis aigri à 22 ans, si c'est ça le meilleur vers lequel font tendre les épreuves de la vie je suis bien content de courir après un hédonisme forcené
Quant à prendre du recul j’ai envie de te dire t'as passé qu'une journée dans cette salle de cours et en plus on t'a rien demandé, je suis capable de relativiser les petits evenements mais sûrement pas mon quotidien.
Sinon mon côté introverti je sais pas, ça me stresse plus que ça m'angoisse qu'on me regarde, surtout les jours où je me trouve moche/mal habillé. Mais globalement c'est pas un gros pb non plus c'est juste chiant, quand je suis bien habillé et que j'écoute de la bonne musique j'aime bien qu'on m'observe, ou quand je lis les jambes croisées :S
Ouaip ben ajd je devais continuer sur ma lancée mais j'ai la flemme j'ai envie de boire. C'est quand même dommage que t'habites loin on a un nombre troublant de points communs (mm moi j'ai une attirance bizarre pour les potagers j'ai voulu faire de l'agriculture ou du paysagisme à un moment mais chui allergique au pollen lol) on aurait pu se voir et être bourrés et en parler parce que de tte ce qujet s'est un peu transformé en une conversation à 2
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J'ai terminé mon année avec 02 de moyenne générale et de vifs conseils de mes profs pour que je dégage de la voie générale, finalement je suis passé en L et même si c'est une licence de merde je vais l'avoir avec mention bien, bim les petites salopes de l'éducation nationale.
Ah le lycée quel enfer, j'étais déjà plus intelligent que 2/3 de mes profs, comment tu veux les respecter quand tu sens qu'il s'en batte la race de toi, de leur matière, même d'eux-mêmes ?
Mais pfiu par exemple subir ces débiles je vois pas ce que ça m'a appris, ça m'a volé pour toujours un morceau de confiance en moi, ce fut le début d'une dépression et de pb d'addiction que je me traîne encore et ça m'a fait perdre des années qu'on devrait pas perdre... je suis aigri à 22 ans, si c'est ça le meilleur vers lequel font tendre les épreuves de la vie je suis bien content de courir après un hédonisme forcené
Quant à prendre du recul j’ai envie de te dire t'as passé qu'une journée dans cette salle de cours et en plus on t'a rien demandé, je suis capable de relativiser les petits evenements mais sûrement pas mon quotidien.
Sinon mon côté introverti je sais pas, ça me stresse plus que ça m'angoisse qu'on me regarde, surtout les jours où je me trouve moche/mal habillé. Mais globalement c'est pas un gros pb non plus c'est juste chiant, quand je suis bien habillé et que j'écoute de la bonne musique j'aime bien qu'on m'observe, ou quand je lis les jambes croisées :S
Ouaip ben ajd je devais continuer sur ma lancée mais j'ai la flemme j'ai envie de boire. C'est quand même dommage que t'habites loin on a un nombre troublant de points communs (mm moi j'ai une attirance bizarre pour les potagers j'ai voulu faire de l'agriculture ou du paysagisme à un moment mais chui allergique au pollen lol) on aurait pu se voir et être bourrés et en parler parce que de tte ce qujet s'est un peu transformé en une conversation à 2
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karkakoa- Messages : 354
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Re: Préfèrer la mort au travail : une solution ?
J'ai l'impression que mes réponses sont longues quand je les rédige puis expédutives quand je les relis, ça m'énerve, mon deuxième paragraphe est horroble par exemple il fait cassant et méchant
karkakoa- Messages : 354
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Re: Préfèrer la mort au travail : une solution ?
Si aujourd'hui je me trouve un psy et je m'inscris dans une salle de muscu allez!
karkakoa- Messages : 354
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Re: Préfèrer la mort au travail : une solution ?
Tiens au fait quelqu'un peut me conseiller ? Je veux donner une chance à la psycho mais je choisis quoi tcc, psychiatre, psychologue etc?
+ comment j'en trouve un bien, y en a des milliers à Lyon
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karkakoa- Messages : 354
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Re: Préfèrer la mort au travail : une solution ?
Je ne sais pas quelle image je donne de moi sur le forum mais parfois j'ai le sentiment de monopoliser les sujets, de faire fuir les autres membres qui pourraient apporter d'autres points de vue… Donc je me retrouve bien souvent à faire une conversation à deux, ou tout seul selon les sujets… J'aimerais bien qu'on me dise mes 4 vérités, je ne sais pas, est-ce que je prends trop de place, je m'investis trop et je laisse les autres lecteurs en retrait ? Est-ce que j'ai un discours fermé ?
C'est pas une critique envers toi, je suis content de trouver écho et de comprendre plus de choses sur moi-même également en te lisant, mais bon ça me donne le sentiment de tuer ton sujet alors que beaucoup de monde s'investissait dessus à la base…
Tu te remets en question, mais tu es très dur avec toi-même, c'est peut-être pour ça que tu as cette impression, cette image de toi agressive C'est une phase à passer, tu as envie de boire, de ne rien faire, de rester immobile plutôt que de continuer dans cette direction… Tu as peut-être l'impression de stagner, de faire des rechutes mais personnellement, je trouve que tu as pas mal avancé sur toi-même depuis le début du sujet et que tu es sur la bonne voie, même si t'as cette impression de trop peu.
Tu as besoin d'avancer plus rapidement car tu es rapide, ce qui te bloque désormais c'est ce conflit dans lequel tu es par rapport au monde. Je le disais dans ma première intervention, mais tu as besoin de te créer une protection. Laisser la haine pour les autres, laisse le monde se cracher dessus et fabrique un parapluie mental pour ne plus recevoir de postillons et éviter la contamination. Ça t'aidera non seulement à ignorer le regard des gens, le jugement qu'on te porte mais aussi à accepter ton histoire même si tu aurais aimé avoir une vie meilleure et à redécouvrir ce qu'il y a de bon en toi. Tu le dis toi-même, tu es quelqu'un de plutôt doux à la base, tu n'es pas un dominateur, tu aspires à des émotions positives. Les émotions négatives, on en a tous, mais c'est le conflit qui les nourrit. Donne de la nourriture à tes bons côtés et ils grandiront jusqu'à prendre le dessus sur tes défauts
De mon côté, il m'arrive encore d'en avoir des conflits. Il y en a qui sont utiles parce que parfois j'ai besoin d'un bon coup de pied au cul pour me bouger, mais beaucoup qui ne servent qu'à s'autodétruire. Mais je les identifie, je les évite ou j'en sors plus rapidement et je me pardonne beaucoup plus vite qu'avant. C'est pour ça que je ne reste jamais très longtemps dans une spirale négative désormais. Tu es quelqu'un de plutôt lucide il me semble, tu n'auras pas de mal à les identifier, il te faut juste tes mots, ta méthode
Ahah, on a beau avoir démocratisé les transports, faut quand même avoir un bon niveau de vie pour en jouir
C'est pas une critique envers toi, je suis content de trouver écho et de comprendre plus de choses sur moi-même également en te lisant, mais bon ça me donne le sentiment de tuer ton sujet alors que beaucoup de monde s'investissait dessus à la base…
J'ai l'impression que mes réponses sont longues quand je les rédige puis expédutives quand je les relis, ça m'énerve, mon deuxième paragraphe est horroble par exemple il fait cassant et méchant
Tu te remets en question, mais tu es très dur avec toi-même, c'est peut-être pour ça que tu as cette impression, cette image de toi agressive C'est une phase à passer, tu as envie de boire, de ne rien faire, de rester immobile plutôt que de continuer dans cette direction… Tu as peut-être l'impression de stagner, de faire des rechutes mais personnellement, je trouve que tu as pas mal avancé sur toi-même depuis le début du sujet et que tu es sur la bonne voie, même si t'as cette impression de trop peu.
Tu as besoin d'avancer plus rapidement car tu es rapide, ce qui te bloque désormais c'est ce conflit dans lequel tu es par rapport au monde. Je le disais dans ma première intervention, mais tu as besoin de te créer une protection. Laisser la haine pour les autres, laisse le monde se cracher dessus et fabrique un parapluie mental pour ne plus recevoir de postillons et éviter la contamination. Ça t'aidera non seulement à ignorer le regard des gens, le jugement qu'on te porte mais aussi à accepter ton histoire même si tu aurais aimé avoir une vie meilleure et à redécouvrir ce qu'il y a de bon en toi. Tu le dis toi-même, tu es quelqu'un de plutôt doux à la base, tu n'es pas un dominateur, tu aspires à des émotions positives. Les émotions négatives, on en a tous, mais c'est le conflit qui les nourrit. Donne de la nourriture à tes bons côtés et ils grandiront jusqu'à prendre le dessus sur tes défauts
De mon côté, il m'arrive encore d'en avoir des conflits. Il y en a qui sont utiles parce que parfois j'ai besoin d'un bon coup de pied au cul pour me bouger, mais beaucoup qui ne servent qu'à s'autodétruire. Mais je les identifie, je les évite ou j'en sors plus rapidement et je me pardonne beaucoup plus vite qu'avant. C'est pour ça que je ne reste jamais très longtemps dans une spirale négative désormais. Tu es quelqu'un de plutôt lucide il me semble, tu n'auras pas de mal à les identifier, il te faut juste tes mots, ta méthode
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Jo'- Messages : 170
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Re: Préfèrer la mort au travail : une solution ?
karkakoa a écrit:J'ai l'impression que mes réponses sont longues quand je les rédige puis expédutives quand je les relis, ça m'énerve, mon deuxième paragraphe est horroble par exemple il fait cassant et méchant
j'ai souvent la même impression avec mes messages!
Pour ceux qui ont vu mes messages sur le forum, je suis assez présent dans ce qui touche au travail. Il se déroule une discussion qui progresse pas mal, avec peut-être quelques réponses assez constructives. Cela se passe ici :
https://www.zebrascrossing.net/t24513-inertie-au-travail
Invité- Invité
Re: Préfèrer la mort au travail : une solution ?
Salut
J'ai lu ton topic David et brouillon je continue à suivre ton parcours.
Voilà, j'ai donné signe de vie. J'ai pas grand chose à ajouter, je pense que j'aurai éternellement 15 ans et que j'emporterai mes problèmes dans ma tombe (en espérant que ça n'arrive pas trop tard).
Je pense toujours à braquer une banque ou quelque chose dans ce genre, je me dis que l'illégal c'est moins pire que le suicide ou au moins ça se tente avant
J'ai lu ton topic David et brouillon je continue à suivre ton parcours.
Voilà, j'ai donné signe de vie. J'ai pas grand chose à ajouter, je pense que j'aurai éternellement 15 ans et que j'emporterai mes problèmes dans ma tombe (en espérant que ça n'arrive pas trop tard).
Je pense toujours à braquer une banque ou quelque chose dans ce genre, je me dis que l'illégal c'est moins pire que le suicide ou au moins ça se tente avant
karkakoa- Messages : 354
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Re: Préfèrer la mort au travail : une solution ?
Lol désolé ça paraît condescendant mais j'en ai marre d'écrire des mots et des mots, ça ne débouche sur rien, ça me fatigue. J'allais dire cette société n'est pas faite pour moi mais j'en ai pas encore trouvé une dans le passé ou dans le présent qui me corresponde. Je crois que je suis juste né pour mourir, comme Lana Del Rey
karkakoa- Messages : 354
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Re: Préfèrer la mort au travail : une solution ?
Comment ça se passe dans ta vie en ce moment ? Tu as encore cette impression de stagner, de ruminer toujours les mêmes problèmes ?
Jo'- Messages : 170
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Re: Préfèrer la mort au travail : une solution ?
Quoique très déprimé, je te dirais que par définition tu peux tout préférer à la mort, compte-tenu de son caractère définitif. Son inéluctabilité peut t'amener à tout tenter avant son échéance...
Gabriel- Messages : 2311
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Re: Préfèrer la mort au travail : une solution ?
Pour avoir "accompagné" quelqu'un qui a fait le choix de renoncer à la vie, je peux partager cette sensation que lorsque la mort devient la seule solution la question ne se pose plus.
Pierre de patience- Messages : 86
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Re: Préfèrer la mort au travail : une solution ?
Brouillon a écrit:Être bloqué par la géographie en 2015 --'
Ahah, on a beau avoir démocratisé les transports, faut quand même avoir un bon niveau de vie pour en jouir
Excusez-moi les gars (les gars ?), mais à moins d'un handicap que je n'ai pas vu à la lecture de vos emails, Lille-Lyon, ça se fait à pied (700 bornes, à 4/5 heures de marche par jour, c'est 30 jours de marche, le reste du temps pour trouver un abri (croix-rouge ou similaires), se laver, entretenir ses chaussures, ses pieds et son matériel). Avec blablacar, c'est 35€ à 45€ l'aller direct.
Le plus dur, à pied, c'est la sortie de ville parce qu'il faut marcher jusqu'à être peinard. Mais après, petites routes, chemins et petits villages, ça ne pose pas de problèmes.
Sinon, y'a la réduction "billet congés payés" de la sncf.
CD_CD- Messages : 661
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Re: Préfèrer la mort au travail : une solution ?
Brouillon a écrit:Comment ça se passe dans ta vie en ce moment ? Tu as encore cette impression de stagner, de ruminer toujours les mêmes problèmes ?
Est-ce que je l'ai déjà perdue cette impression ? Même ivre mort, ou mort d'angoisse, je l'ai dans la peau à tel point quand sans cette impression toute ma personnalité s'effondrerait comme un château de cartes. Je me construits sur des serpents, je coule peu à peu et me changer reviendrait peu ou prou à me suicider
Dernière édition par karkakoa le Lun 28 Déc 2015 - 2:38, édité 2 fois
karkakoa- Messages : 354
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Re: Préfèrer la mort au travail : une solution ?
Gabriel a écrit:Quoique très déprimé, je te dirais que par définition tu peux tout préférer à la mort, compte-tenu de son caractère définitif. Son inéluctabilité peut t'amener à tout tenter avant son échéance...
C'est admettre que rien est également le pire.
Si je peux concevoir qu'une existence enfermée dans une cave à être torturé jour après jour avec juste assez de vivres et de soins pour être maintenu en vie n'est pas préférable à la mort, c'est que ton postulat est faux. À partir de là, tout est relatif..
karkakoa- Messages : 354
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Re: Préfèrer la mort au travail : une solution ?
Pierre de patience a écrit:Pour avoir "accompagné" quelqu'un qui a fait le choix de renoncer à la vie, je peux partager cette sensation que lorsque la mort devient la seule solution la question ne se pose plus.
C'est très noble de ta part, il faut un travail considérable de recul sur soi ou, encore plus exigeant, de renoncement à ses idées pour pouvoir accompagner quelqu'un dans la mort. Le tabou de la mort est presque plus ancré que celui de l'inceste
Mais voilà, je suis jeune, je suis en fusion dans ma tête, si je me regarde de suffisamment loin j'ai quand même le goût que c'est du gâchis. Tout cela est paradoxal mais si je dois être honnête j'aimerais exploser et éblouir tout le monde avant de disparaître, le suicide ne me satisfait pas. Mais je suis content que quelqu'un considère la question sans partir dans une frénésie angoissante qui pousse au-delà de toute raison à me convaincre que la vie est la seule option envisageable. Pas de Dieu pas de certitude, même quand ça concerne l'existence
Dernière édition par karkakoa le Lun 28 Déc 2015 - 2:40, édité 2 fois
karkakoa- Messages : 354
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Re: Préfèrer la mort au travail : une solution ?
CD_CD a écrit:Brouillon a écrit:Être bloqué par la géographie en 2015 --'
Ahah, on a beau avoir démocratisé les transports, faut quand même avoir un bon niveau de vie pour en jouir
Excusez-moi les gars (les gars ?), mais à moins d'un handicap que je n'ai pas vu à la lecture de vos emails, Lille-Lyon, ça se fait à pied (700 bornes, à 4/5 heures de marche par jour, c'est 30 jours de marche, le reste du temps pour trouver un abri (croix-rouge ou similaires), se laver, entretenir ses chaussures, ses pieds et son matériel). Avec blablacar, c'est 35€ à 45€ l'aller direct.
Le plus dur, à pied, c'est la sortie de ville parce qu'il faut marcher jusqu'à être peinard. Mais après, petites routes, chemins et petits villages, ça ne pose pas de problèmes.
Sinon, y'a la réduction "billet congés payés" de la sncf.
Franchement, t'as raison.
J'ai littéralement fait des dizaines de milliers de kilomètres en stop et je continue à avoir le sentiment que la géographie est une fatalité...
karkakoa- Messages : 354
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Re: Préfèrer la mort au travail : une solution ?
karkakoa a écrit:CD_CD a écrit:Brouillon a écrit:Être bloqué par la géographie en 2015 --'
Ahah, on a beau avoir démocratisé les transports, faut quand même avoir un bon niveau de vie pour en jouir
Excusez-moi les gars (les gars ?), mais à moins d'un handicap que je n'ai pas vu à la lecture de vos emails, Lille-Lyon, ça se fait à pied (700 bornes, à 4/5 heures de marche par jour, c'est 30 jours de marche, le reste du temps pour trouver un abri (croix-rouge ou similaires), se laver, entretenir ses chaussures, ses pieds et son matériel). Avec blablacar, c'est 35€ à 45€ l'aller direct.
Le plus dur, à pied, c'est la sortie de ville parce qu'il faut marcher jusqu'à être peinard. Mais après, petites routes, chemins et petits villages, ça ne pose pas de problèmes.
Sinon, y'a la réduction "billet congés payés" de la sncf.
Franchement, t'as raison.
J'ai littéralement fait des dizaines de milliers de kilomètres en stop et je continue à avoir le sentiment que la géographie est une fatalité...
C'est une fatalité mais ce n'est pas un mur.
CD_CD- Messages : 661
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Re: Préfèrer la mort au travail : une solution ?
Moi je trouve que c'est une fatalité. On est en 2015 et on est incapable de se téléporter ! Et même si ça existait, ce serait plus cher qu'un vol AirFrance.
Honnêtement, c'est pas qu'une question de coût. T'as l'air d'être un mec bien, j'aime bien tes écrits, il y a ce petit côté cynique et sarcastique, t'es plutôt doué pour ça. Et derrière ce côté torturé tu dégages une force. Ça me plait, c'est typiquement le genre de personnalité qui me percute, et c'est bien ça le problème. Je n'avance rien dans ce que je dis, mais je me connais...
Honnêtement, c'est pas qu'une question de coût. T'as l'air d'être un mec bien, j'aime bien tes écrits, il y a ce petit côté cynique et sarcastique, t'es plutôt doué pour ça. Et derrière ce côté torturé tu dégages une force. Ça me plait, c'est typiquement le genre de personnalité qui me percute, et c'est bien ça le problème. Je n'avance rien dans ce que je dis, mais je me connais...
Jo'- Messages : 170
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Re: Préfèrer la mort au travail : une solution ?
Brouillon a écrit:Moi je trouve que c'est une fatalité. On est en 2015 et on est incapable de se téléporter ! Et même si ça existait, ce serait plus cher qu'un vol AirFrance.
Mouais. On est toujours incapables de se téléporter, mais d'un autre côté, on n'a toujours pas fait péter la planète, c'est pas si mal (collectivement, on pourrait être carrément pires, en fait ! En fait, c'est pire que si c'était mieux, mais c'est quand même mieux que si c'était pire, et c'est déjà ça. ).
(Cela dit, on est d'accord sur le fait que c'est une fatalité (comme dit plus haut "une fatalité, pas un mur"). Enfin, bref, perso, j'ai déménagé plus de 15 fois jusqu'à avoir mon test de QI et comprendre que changer d'endroit ne me ferait pas me sentir plus à ma place, qu'il fallait m'y prendre autrement, j'ai trouvé un endroit potable (pas trop agressif, pas trop cher, satisfaisant à 50% ou 60% des besoins personnels et familiaux), et le reste, faut le construire soi-même ou trouver des palliatifs plus ou moins heureux (ce qui n'empêche pas de commencer par trouver un point de chute initial pas trop éloigné de ce qui nous aide à nous stabiliser (par exemple, moi, j'ai fui le Sud-Ouest où j'étais tombée par hasard, il y avait à peine 15% de choses ok pour moi/ma famille là-bas)).
(et en passant : douée (juste pour info - mais je/les humains pensent pas avec leur entre-jambes, ça n'a pas grande importance))
[edit : bon courage pour tout ]
CD_CD- Messages : 661
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Re: Préfèrer la mort au travail : une solution ?
karkakoa a écrit:Gabriel a écrit:Quoique très déprimé, je te dirais que par définition tu peux tout préférer à la mort, compte-tenu de son caractère définitif. Son inéluctabilité peut t'amener à tout tenter avant son échéance...
C'est admettre que rien est également le pire.
Si je peux concevoir qu'une existence enfermée dans une cave à être torturé jour après jour avec juste assez de vivres et de soins pour être maintenu en vie n'est pas préférable à la mort, c'est que ton postulat est faux. À partir de là, tout est relatif..
Pour répondre à ton exemple théorique, je pourrais aussi évoquer la situation de Nelson Mandela, emprisonné vingt-sept ans dans des conditions très dures, et qui a refusé d'être libéré pour rester en cohérence avec ses convictions.
Sans juger de tes difficultés, je ne pense pas la situation d'un étudiant en sociologie en France en 2015, soit proche de celle d'une personne enfermée dans une cave, torturée, maintenue tout juste en vie. Ou alors les facultés de sciences humaines ont fortement évolué.
Dernière édition par Gabriel le Lun 28 Déc 2015 - 8:32, édité 1 fois
Gabriel- Messages : 2311
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Re: Préfèrer la mort au travail : une solution ?
[quote="
Mais voilà, je suis jeune, je suis en fusion dans ma tête, si je me regarde de suffisamment loin j'ai quand même le goût que c'est du gâchis. Tout cela est paradoxal mais si je dois être honnête j'aimerais exploser et éblouir tout le monde avant de disparaître, le suicide ne me satisfait pas. [/quote]
Tu es jeune et penser ta mort te permet de l'appréhender et de t'y confronter. C'est une parole de "vieille" qui s'y confronte depuis tellement d'année qu'en effet, la frénésie n'est plus d'actualité. Il est possible qu'un jour, tu trouves ce panache dans la vie ; elle aura une telle intensité que toute mort te semblera fade... Et se confronter à de grandes causes, à des idéaux, est sans doute le moyen de faire avancer les choses, avec brio et élégance. Et tu sauras alors pourquoi tu es arrivé sur cette Terre. Auquel cas, le fait que ta mort ne soit pas un problème deviendra une réelle force face à l'adversité. Une volonté de plomb, des idéaux, la passion et aucune peur de laisser le monde derrière soi? Un super-héros! Et...parce que je suis quand même un peu féministe, je citerai en plus de Mandela Aung San Suu Kiy .
Mais voilà, je suis jeune, je suis en fusion dans ma tête, si je me regarde de suffisamment loin j'ai quand même le goût que c'est du gâchis. Tout cela est paradoxal mais si je dois être honnête j'aimerais exploser et éblouir tout le monde avant de disparaître, le suicide ne me satisfait pas. [/quote]
Tu es jeune et penser ta mort te permet de l'appréhender et de t'y confronter. C'est une parole de "vieille" qui s'y confronte depuis tellement d'année qu'en effet, la frénésie n'est plus d'actualité. Il est possible qu'un jour, tu trouves ce panache dans la vie ; elle aura une telle intensité que toute mort te semblera fade... Et se confronter à de grandes causes, à des idéaux, est sans doute le moyen de faire avancer les choses, avec brio et élégance. Et tu sauras alors pourquoi tu es arrivé sur cette Terre. Auquel cas, le fait que ta mort ne soit pas un problème deviendra une réelle force face à l'adversité. Une volonté de plomb, des idéaux, la passion et aucune peur de laisser le monde derrière soi? Un super-héros! Et...parce que je suis quand même un peu féministe, je citerai en plus de Mandela Aung San Suu Kiy .
Pierre de patience- Messages : 86
Date d'inscription : 14/12/2015
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Re: Préfèrer la mort au travail : une solution ?
"j'aimerais exploser et éblouir tout le monde avant de disparaître", t'as pensé à être artificier ?
Invité- Invité
Re: Préfèrer la mort au travail : une solution ?
rhôôôôôôSuce ces p'tits Bleus ! a écrit:"j'aimerais exploser et éblouir tout le monde avant de disparaître", t'as pensé à être artificier ?
Re: Préfèrer la mort au travail : une solution ?
adelaidelechat a écrit:rhôôôôôôSuce ces p'tits Bleus ! a écrit:"j'aimerais exploser et éblouir tout le monde avant de disparaître", t'as pensé à être artificier ?
Invité- Invité
Re: Préfèrer la mort au travail : une solution ?
je suis supris par la conversation, notamment sur 3 points :
1 - GEOGRAPHIE : je te rejoins, la géographie est un problème, les transports sont mal fichus, la géographie fait que l'on ne peux pas dérouler la vie comme on le souhaite
2 - TON ENVIE DE MOURIR : je me dis que quelqu'un qui voudrait se suicider, se suiciderai. Tu viens tout de même ici en parler, c'est pas la preuve que tu aimerais que la situation change?
3 - ENVIE D’ÉBLOUIR : ça montre que tu éprouve une forme de désir, de projet. Il me semble que quelqu'un voulant se suicider, n'éprouve plus tout cela. Et pourquoi vouloir éblouir puis mourir? En vivant tu peux éblouir plus longtemps.
En fait je trouve un décalage entre ton envie de mourir et ta démarche ici, ainsi que le contenu de tes messages. Après, je n'ai pas vraiment connu de gens dans ta situation. Et sans doute qu'imaginer un suicidaire tout de noir vêtu, très dépressif est un cliché.
Pour être très honnête (attention âmes sensibles ne plus lire à partir de là), je ne suis pas là pour te démotiver de ton envie de mourir, juste que je pense qu'il faut tout de même bien faire le tour de la question avant de passer à l'acte. Et notamment penser aux personnes autour de soi (famille, amis, animal, toute personne auprès de qui tu as une connexion). Car nous sommes responsables de nos relations aux autres.
Ensuite, puisque tu sembles assez déterminé et convaincu que seule le mort puisse être ton avenir à court terme, j'aimerai que tu exprime comment tu vois la chose (méthode, théâtralisation, as-tu déjà tenté, t'ai tu documenté, souhaites-tu que ce soit long, douloureux??).
Bien évidemment, réponds à ta guise et en MP si tu le souhaites. Au final, je vois juste cela comme n'importe quel choix non modifiable, il faut bien faire le tour de la question, sous tous les aspects avant de faire.
Et pour finir : je valide totalement ce qui est dit pour les sportifs vis à vis des gays. Après 20 ans d'athlétisme, j'ai arrêté épuisé par ce rapport ridicule à la virilité (du moins une interprétation caricaturale de la virilité). J'ai aussi fréquenté brièvement le milieu gay toulousain, où je me suis senti extraterrestre. Je n'ai jamais eu de groupe d'amis mecs. Et idem que toi, je ne me sens nulle part chez moi puisque français d'origine italienne, se sentant totalement anglais + gay + zèbre
1 - GEOGRAPHIE : je te rejoins, la géographie est un problème, les transports sont mal fichus, la géographie fait que l'on ne peux pas dérouler la vie comme on le souhaite
2 - TON ENVIE DE MOURIR : je me dis que quelqu'un qui voudrait se suicider, se suiciderai. Tu viens tout de même ici en parler, c'est pas la preuve que tu aimerais que la situation change?
3 - ENVIE D’ÉBLOUIR : ça montre que tu éprouve une forme de désir, de projet. Il me semble que quelqu'un voulant se suicider, n'éprouve plus tout cela. Et pourquoi vouloir éblouir puis mourir? En vivant tu peux éblouir plus longtemps.
En fait je trouve un décalage entre ton envie de mourir et ta démarche ici, ainsi que le contenu de tes messages. Après, je n'ai pas vraiment connu de gens dans ta situation. Et sans doute qu'imaginer un suicidaire tout de noir vêtu, très dépressif est un cliché.
Pour être très honnête (attention âmes sensibles ne plus lire à partir de là), je ne suis pas là pour te démotiver de ton envie de mourir, juste que je pense qu'il faut tout de même bien faire le tour de la question avant de passer à l'acte. Et notamment penser aux personnes autour de soi (famille, amis, animal, toute personne auprès de qui tu as une connexion). Car nous sommes responsables de nos relations aux autres.
Ensuite, puisque tu sembles assez déterminé et convaincu que seule le mort puisse être ton avenir à court terme, j'aimerai que tu exprime comment tu vois la chose (méthode, théâtralisation, as-tu déjà tenté, t'ai tu documenté, souhaites-tu que ce soit long, douloureux??).
Bien évidemment, réponds à ta guise et en MP si tu le souhaites. Au final, je vois juste cela comme n'importe quel choix non modifiable, il faut bien faire le tour de la question, sous tous les aspects avant de faire.
Et pour finir : je valide totalement ce qui est dit pour les sportifs vis à vis des gays. Après 20 ans d'athlétisme, j'ai arrêté épuisé par ce rapport ridicule à la virilité (du moins une interprétation caricaturale de la virilité). J'ai aussi fréquenté brièvement le milieu gay toulousain, où je me suis senti extraterrestre. Je n'ai jamais eu de groupe d'amis mecs. Et idem que toi, je ne me sens nulle part chez moi puisque français d'origine italienne, se sentant totalement anglais + gay + zèbre
Invité- Invité
Re: Préfèrer la mort au travail : une solution ?
Il me semble qu'on ne vit pas pour les autres, on vit parce que c'est sympa de vivre (et, dans les moments où ça n'est pas sympa, soit parce que c'est carrément plus complexe d'en finir une bonne fois pour toute avec certitude que de chercher une voie pour revenir à des moments sympas, joyeux, voire heureux, soit parce qu'on a pris des responsabilités (et à mon sens, les responsabilités, on les a envers ses enfants (et ses animaux, ok, un, bon, à peine), certainement pas envers ses parents ou ses amis).
Et chercher une voie pour aller mieux ne me semble pas paradoxal avec l'impression plus ou moins passagère, plus ou moins prolongée, qu'il n'y en a pas et que, dans ces conditions, la disparition est, sous réserve de la grande problématique de sa réalisation concrète et des conséquences tragiques en cas de ratage partiel, la meilleure option pour faire cesser un état douloureux. Sauf que..... sauf exception extrêmement rare, on se trompe en supposant qu'il n'y a pas de voie pour aller mieux, et comme on le sait bien, au fond, on cherche tout en évoquant le mal-être (l'envie de mourir). Car il faut bien partir de quelque chose pour aller ailleurs, et si ce quelque chose a pour caractéristique principale un mal-être, autant être au clair sur le point dont on part (ça permet d'autant plus de lucidité et de pertinence dans l'aide apporter pour aller ailleurs/trouver une voie vers la joie).
Non ?
Et chercher une voie pour aller mieux ne me semble pas paradoxal avec l'impression plus ou moins passagère, plus ou moins prolongée, qu'il n'y en a pas et que, dans ces conditions, la disparition est, sous réserve de la grande problématique de sa réalisation concrète et des conséquences tragiques en cas de ratage partiel, la meilleure option pour faire cesser un état douloureux. Sauf que..... sauf exception extrêmement rare, on se trompe en supposant qu'il n'y a pas de voie pour aller mieux, et comme on le sait bien, au fond, on cherche tout en évoquant le mal-être (l'envie de mourir). Car il faut bien partir de quelque chose pour aller ailleurs, et si ce quelque chose a pour caractéristique principale un mal-être, autant être au clair sur le point dont on part (ça permet d'autant plus de lucidité et de pertinence dans l'aide apporter pour aller ailleurs/trouver une voie vers la joie).
Non ?
CD_CD- Messages : 661
Date d'inscription : 05/09/2015
Age : 48
Re: Préfèrer la mort au travail : une solution ?
david81 a écrit:
Et notamment penser aux personnes autour de soi (famille, amis, animal, toute personne auprès de qui tu as une connexion). Car nous sommes responsables de nos relations aux autres.
Dans un message précédent , il m'était attribué l'adjectif "noble" lorsque j'évoquais mon accompagnement jusqu'à l'irréversible décision. Je n'y ai pas répondu mais ce message m'en donne l'occasion. Il n'est rien de noble dans un tel chemin. Il n'est que respect de l'autre et de soi. L'exigence de ne pas abandonner une personne au plus profond de sa douleur.
Mais les conséquences pour ceux qui restent sont abominables. Et l'autre, qu'il parte avec panache ou pas, laisse derrière lui une image d'égoïsme extrême qui, de surcroit, ne manque pas de culpabiliser ceux qui doivent continuer à vivre.
De mon point de vue, la trace que nous souhaitons laisser est un bon repère trouver sa voie sur Terre.
Pierre de patience- Messages : 86
Date d'inscription : 14/12/2015
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Localisation : Axonaise d'adoption
Re: Préfèrer la mort au travail : une solution ?
Pierre de patience a écrit:david81 a écrit:
Et notamment penser aux personnes autour de soi (famille, amis, animal, toute personne auprès de qui tu as une connexion). Car nous sommes responsables de nos relations aux autres.
Dans un message précédent , il m'était attribué l'adjectif "noble" lorsque j'évoquais mon accompagnement jusqu'à l'irréversible décision. Je n'y ai pas répondu mais ce message m'en donne l'occasion. Il n'est rien de noble dans un tel chemin. Il n'est que respect de l'autre et de soi. L'exigence de ne pas abandonner une personne au plus profond de sa douleur.
Mais les conséquences pour ceux qui restent sont abominables. Et l'autre, qu'il parte avec panache ou pas, laisse derrière lui une image d'égoïsme extrême qui, de surcroit, ne manque pas de culpabiliser ceux qui doivent continuer à vivre.
De mon point de vue, la trace que nous souhaitons laisser est un bon repère trouver sa voie sur Terre.
je suis tout à fait d'accord. Je trouve aussi le suicide d'un égoïsme démesuré. Et quoiqu'on en dise, comme l'a écrit Saint-Exupéry, "Tu deviens responsable pour toujours de ce que tu as apprivoisé". Dès lors que nous avons des interactions avec des personnes, organisations, animaux, nous ne pouvons pas faire preuve de lâcheté et les laisser pour compte. Sauf à vraiment vouloir leur malheur.
On ne vit pas du tout pour les autres, mais avec les autres, ce qui induit tout de même des responsabilités. Il y a un fossé entre vivre à 300% pour les autres, et avoir des responsabilités envers les autres. Et selon les personnes, nous avons des responsabilités envers les amis ou famille car au delà de la responsabilité civile, il y a quand même une responsabilité morale. Vous laisseriez tomber un ami qui vous a beaucoup aidé? rien qu'au prétexte que ce n'est ni votre enfant ni votre animal?
Invité- Invité
Re: Préfèrer la mort au travail : une solution ?
Quand t'as mal, tu t'en branles des autres, pour moi, le suicide est le seul libre arbitre que l'on a sur sa vie, pis quand t'es mort, t'es plus responsable de rien.
PS : Préfère être égoïste que paillasson.
PS : Préfère être égoïste que paillasson.
Invité- Invité
Re: Préfèrer la mort au travail : une solution ?
J'ai déménagé loin même si ça faisait de la peine à des amis.
Si un ami m'aide en attendant quelque chose en retour, ce n'est pas un ami. Si j'aide quelqu'un en attendant quelque chose en retour, ma démarche ne me semble pas saine.
Je n'attends rien des gens (excepté le minimum de correction qui consiste à ne pas marcher sur mes plates-bandes, donc me foutre la paix. Tous les bons moments sont en sus, des rayonnements momentanés passés là pour l'émerveillement commun. Ils ne constituent pas une dette.).
[edit : j'ai plaisir à offrir. Si j'offre quelque chose en attendant d'être payée en retour, c'est une forme de vente forcée ("vente émotionnelle forcée").]
Si un ami m'aide en attendant quelque chose en retour, ce n'est pas un ami. Si j'aide quelqu'un en attendant quelque chose en retour, ma démarche ne me semble pas saine.
Je n'attends rien des gens (excepté le minimum de correction qui consiste à ne pas marcher sur mes plates-bandes, donc me foutre la paix. Tous les bons moments sont en sus, des rayonnements momentanés passés là pour l'émerveillement commun. Ils ne constituent pas une dette.).
[edit : j'ai plaisir à offrir. Si j'offre quelque chose en attendant d'être payée en retour, c'est une forme de vente forcée ("vente émotionnelle forcée").]
CD_CD- Messages : 661
Date d'inscription : 05/09/2015
Age : 48
Re: Préfèrer la mort au travail : une solution ?
je vous trouve bien extrême les gens. Si tu pars loin pour fuir, je peux comprendre, tes amis sont tristes, mais tu n'est pas mort quand même.
Et dire qu'un ami qui attendrait quelque chose de toi n'est pas un ami, c'est vrai. Mais je ne parlais pas de ça. Si tu t'investi auprès de quelqu'un qui a un souci ou autre, et qu'après hop il disparaît, c'est quand même un manque de respect, et de reconnaissance pour l'aide que tu lui a apporté. Donc beaucoup de gens ne font pas les chose en attendant un retour, si ce n'est un minimum de respect. Et ça exclue donc un comportement indifférent à mon sens.
Je suis vraiment frappé par l'égoïsme, et l'égocentrisme qui est écrit par ici. C'est totalement nul de ne penser qu'à soi, ça mène à la solitude qui plus est.
Le suicide n'est pas plus un libre arbitre qu'un post-it, c'est juste le bout du chemin du problème. Le libre arbitre serait de pouvoir faire un pas de côté et se défausser de la situation. En se suicidant, tu te défausse pas du problème, tu fais juste un pas de plus.
Je suis triste de voir que certaines valeurs se perdent.
Et dire qu'un ami qui attendrait quelque chose de toi n'est pas un ami, c'est vrai. Mais je ne parlais pas de ça. Si tu t'investi auprès de quelqu'un qui a un souci ou autre, et qu'après hop il disparaît, c'est quand même un manque de respect, et de reconnaissance pour l'aide que tu lui a apporté. Donc beaucoup de gens ne font pas les chose en attendant un retour, si ce n'est un minimum de respect. Et ça exclue donc un comportement indifférent à mon sens.
Je suis vraiment frappé par l'égoïsme, et l'égocentrisme qui est écrit par ici. C'est totalement nul de ne penser qu'à soi, ça mène à la solitude qui plus est.
Le suicide n'est pas plus un libre arbitre qu'un post-it, c'est juste le bout du chemin du problème. Le libre arbitre serait de pouvoir faire un pas de côté et se défausser de la situation. En se suicidant, tu te défausse pas du problème, tu fais juste un pas de plus.
Je suis triste de voir que certaines valeurs se perdent.
Invité- Invité
Re: Préfèrer la mort au travail : une solution ?
[quote="david81"]
Je reste persuadée que lorsqu'on fait le choix de mettre fin à ses jours, c'est que la douleur de vivre est trop importante et que plus rien d'autre ne compte.
Alors, sans encourager le suicide, c'est un acte impossible à juger. A ceux qui restent de faire ce qu'ils ont à faire.
Mais lorsqu'on est dans la phase de réflexion, ce(ux) qu'on laisse(nt) peu(ven)t être pris en compte.
david81 a écrit:
je suis tout à fait d'accord. Je trouve aussi le suicide d'un égoïsme démesuré. Et quoiqu'on en dise, comme l'a écrit Saint-Exupéry, "Tu deviens responsable pour toujours de ce que tu as apprivoisé". Dès lors que nous avons des interactions avec des personnes, organisations, animaux, nous ne pouvons pas faire preuve de lâcheté et les laisser pour compte. Sauf à vraiment vouloir leur malheur.
Je reste persuadée que lorsqu'on fait le choix de mettre fin à ses jours, c'est que la douleur de vivre est trop importante et que plus rien d'autre ne compte.
Alors, sans encourager le suicide, c'est un acte impossible à juger. A ceux qui restent de faire ce qu'ils ont à faire.
Mais lorsqu'on est dans la phase de réflexion, ce(ux) qu'on laisse(nt) peu(ven)t être pris en compte.
Pierre de patience- Messages : 86
Date d'inscription : 14/12/2015
Age : 53
Localisation : Axonaise d'adoption
Re: Préfèrer la mort au travail : une solution ?
CD_CD a écrit:(Cela dit, on est d'accord sur le fait que c'est une fatalité (comme dit plus haut "une fatalité, pas un mur"). Enfin, bref, perso, j'ai déménagé plus de 15 fois jusqu'à avoir mon test de QI et comprendre que changer d'endroit ne me ferait pas me sentir plus à ma place, qu'il fallait m'y prendre autrement, j'ai trouvé un endroit potable (pas trop agressif, pas trop cher, satisfaisant à 50% ou 60% des besoins personnels et familiaux), et le reste, faut le construire soi-même ou trouver des palliatifs plus ou moins heureux (ce qui n'empêche pas de commencer par trouver un point de chute initial pas trop éloigné de ce qui nous aide à nous stabiliser (par exemple, moi, j'ai fui le Sud-Ouest où j'étais tombée par hasard, il y avait à peine 15% de choses ok pour moi/ma famille là-bas)).
On ne déménage pas en espérant laisser ses démons derrière soi, généralement ils embarquent dans la valise avec nous, mais parfois c'est peut-être aussi une occasion de commencer une vie plus agréable et de les affronter en étant plus positif. Il faut se donner des chances et si elle n'est pas à un endroit, elle peut être ailleurs.
De mon point de vue, la trace que nous souhaitons laisser est un bon repère trouver sa voie sur Terre.
J'aime beaucoup ce point de vue, si je peux me permettre d'aller plus loin, je dirais que la trace que nous souhaitons laisser à un moment A n'est qu'un point de démarrage et qu'en avançant vers le point B, il est possible que notre souhait évolue.
Karkakoa, ton souhait actuellement est d'exploser et d'éblouir tout le monde, tu as envie de marquer les esprits. Est-ce que ce n'est pas en rapport avec un manque de reconnaissance, un sentiment de ne rien avoir envie/pouvoir apporter à cette société ? Peut-être qu'il y a une piste à creuser à partir de là.
Mon impression au delà de tout ça, c'est que tu n'as pas vraiment envie de mourir. Tu crèves d'envie de vivre même, de déployer tes ailes, tu as des profondes aspirations. La mort n'est là que pour dédramatiser la situation dans laquelle tu te sens, elle n'est qu'une projection. Elle est là pour symboliser le souhait que cette situation prenne fin, et que ton toi-présent meurt pour laisser place à un toi-futur qui puisse vivre.
Je vis quelque chose d'assez similaire depuis mes 16 ans. J'ai tellement pas la force de me suicider parce que j'ai peur de faire volontairement du mal à mes proches que j'en suis venu à rêver de cancer. C'est odieux comme pensée, complètement tordu. Mais ce n'est qu'une projection. Je me dis parfois qu'un cancer serait une solution, parce qu'on ferait attention à moi, que je marquerais les esprits et que si jamais je n'ai aucune chance de survie, ce ne serait pas un décès égoïste. Je pourrais quitter ce monde sans qu'on m'en veuille.
C'est une pensée qui intervient dans mes moments les plus sombres, et quand je vais mieux je me trouve pitoyable de me mettre de tels films en tête. Mais au delà du concept Mort/Maladie, il y a un message plus profond derrière.
Jo'- Messages : 170
Date d'inscription : 21/10/2015
Age : 31
Localisation : Nord
Re: Préfèrer la mort au travail : une solution ?
david81 a écrit:
Je suis vraiment frappé par l'égoïsme, et l'égocentrisme qui est écrit par ici. C'est totalement nul de ne penser qu'à soi, ça mène à la solitude qui plus est.
Je suis triste de voir que certaines valeurs se perdent.
Parfois, cet égoïsme est lié à une forme de maladie psychologique. Il n'est plus alors question de valeurs puisque toute la vision du monde est pathologique.
Je pense à cette phrase de Marc Aurèle qui peut aider à accepter certaines choses tout en étant actif lorsqu'il le faut:
Que la force me soit donnée de supporter ce qui ne peut être changé et le courage de changer ce qui peut l'être mais aussi la sagesse de distinguer l'un de l'autre.
Pierre de patience- Messages : 86
Date d'inscription : 14/12/2015
Age : 53
Localisation : Axonaise d'adoption
Re: Préfèrer la mort au travail : une solution ?
[quote="Brouillon"
J'aime beaucoup ce point de vue, si je peux me permettre d'aller plus loin, je dirais que la trace que nous souhaitons laisser à un moment A n'est qu'un point de démarrage et qu'en avançant vers le point B, il est possible que notre souhait évolue.
[/quote]
Ce que nous souhaitons laisser comme empreinte évolue en effet, et pas uniquement d'un point A à un point B! Il est bon de se laisser cette possibilité de se transformer, parfois même de s'améliorer ! Et de prendre de plus en plus soin des autres, et de nous.
Ce qui est profond à mon sens est que ce désir de mort récurrent vient d'une insatisfaction de ce que l'on est. C'est en tout cas mon expérience. Depuis que j'ai donné un sens à mes actes, ils ont peu changé mais leurs conséquences m'apportent des satisfactions tout aussi infinitésimales mais infiniment plus savoureuses. Et l'idée d'en finir s'éloigne de plus en plus. Dans cette décision, ma place dans le monde joue un rôle très important.
J'aime beaucoup ce point de vue, si je peux me permettre d'aller plus loin, je dirais que la trace que nous souhaitons laisser à un moment A n'est qu'un point de démarrage et qu'en avançant vers le point B, il est possible que notre souhait évolue.
[/quote]
Ce que nous souhaitons laisser comme empreinte évolue en effet, et pas uniquement d'un point A à un point B! Il est bon de se laisser cette possibilité de se transformer, parfois même de s'améliorer ! Et de prendre de plus en plus soin des autres, et de nous.
Ce qui est profond à mon sens est que ce désir de mort récurrent vient d'une insatisfaction de ce que l'on est. C'est en tout cas mon expérience. Depuis que j'ai donné un sens à mes actes, ils ont peu changé mais leurs conséquences m'apportent des satisfactions tout aussi infinitésimales mais infiniment plus savoureuses. Et l'idée d'en finir s'éloigne de plus en plus. Dans cette décision, ma place dans le monde joue un rôle très important.
Pierre de patience- Messages : 86
Date d'inscription : 14/12/2015
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