Je m'exile aphone à pattes d'ours de velours pour jusqu'à un de ces cats... sont gris, souris...

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Message par I am So Sure Jeu 22 Déc 2016 - 13:34

Les Petites Cases de ma mémoire
Nouvelle édition

Auteur : Françis Eustache
Illustrateur : Odile Graumer
Collection : n°3
Cartonné, 64 pages (125 x 180 mm) Prix : 8,90 €
ISBN/EAN : 978-2-7465-0658-9 / 9782746506589

Qu’est-ce que la maladie d’Alzheimer ? Quelle place la mémoire prend-elle dans le cerveau ? La nuit, que fait la mémoire ? Et les animaux, ont-ils la même mémoire que nous ? Est-ce que la mémoire trie les souvenirs ? Sofilou et Benjamin découvrent cet étrange phénomène qu’est la mémoire…
Neuropsychologue, Francis Eustache dirige une unité de l’Inserm (Institut National de la Santé et de la Recherche Médicale) à l’université de Caen. Auteur de plusieurs ouvrages pour adultes, il signe là son premier ouvrage pour la jeunesse.
Après avoir travaillée à la réalisation de dessin animés (Agrippine de Claire Brétecher, Les belles histoires de Pomme d’Api…), Odile Graumer se consacre aujourd’hui uniquement à l’édition. Elle est illustratrice pour le journal de Babar, et a déjà illustré, au Pommier, L’album Il était une fois le Soleil. 

Pour acheter cet ouvrage, cliquer ici
 
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http://www.editions-lepommier.fr/ouvrage.asp?IDLivre=626

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Message par I am So Sure Jeu 22 Déc 2016 - 13:40

https://books.google.fr/books?id=OSqbAZyw-2wC&pg=PA85&lpg=PA85&dq=rapidit%C3%A9+mentale&source=bl&ots=DamG_XIbLm&sig=5x0qYRdAu3lq61cLTTsFUDP2ks4&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwiLmdr-6IfRAhUCnRQKHShDAGEQ6AEIKzAD#v=onepage&q=rapidit%C3%A9%20mentale&f=false
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Message par I am So Sure Jeu 22 Déc 2016 - 13:41

[size=36]Vitesse mentale : êtes-vous une personne brillante ?[/size]
Créé le lundi 30 novembre 2015  |  Mise à jour le lundi 16 mai 2016




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Je m'exile aphone à pattes d'ours de velours pour jusqu'à un de ces cats... sont gris, souris... - Page 5 26440_Brillant
Dans le langage populaire, dire de quelqu’un qu’il est «un esprit vif» est considéré comme un compliment et un gage d’intelligence. Mais pourquoi «vif» ? 
On peut tout avoir compris après avoir bien observé et avoir pris tout son temps. A moins que ce soit la capacité d’observation et la vitesse de connexion qui soit l’élément de vivacité que l’on reconnaît.  Dans les brumes de l’alcool ou d’un demi-sommeil, on est assurément moins brillant.
Nos capacités mentales
Dans cette intéressante présentation résumée de l’Association québécoise des neuropsychologies, on présente sommairement les différentes fonctions cognitives : Attention, Fonctions exécutives, Fonctions intellectuelles, Fonctions visuo-spatiales, Gnosies, Langage, Mémoire, Mémoire de travail, Praxies et Vitesse de traitement de l’information. L'intelligence est complexe !

Par exemple, il y a une différence entre voir, entendre ou sentir et reconnaître ce qui a été perçu (un chat ?); il existe aussi différentes fonctions de mémoire : se rappeler le passé ou se rappeler ce que l’on devra faire dans le futur, se rappeler sans contexte ou se rappeler suite à une mise en contexte, etc. Les différentes fonctions mentales sont détaillées et certaines en regroupent plusieurs.

Mais la dernière fait référence à la vitesse de traitement qui serait une qualité mesurable des fonctions mentales.

Vitesse, bien sur !

Une personne plongée dans un nouveau jeu vidéo, une nouvelle école, un nouveau pays, un nouvel environnement de travail, s’adapte plus ou moins rapidement selon les deux facteurs principaux : ses capacités d’observation et de mise en relation.  Mais ces capacités dépendent aussi du bagage déjà accumulé auquel elle peut faire référence. La seconde fois que l’on visite un pays ou un nouvel environnement on se sent déjà bien plus à l’aise.

Autre exemple, à un niveau avancé, la vitesse de lecture dépend du vocabulaire connu et reconnu. Quand on lit «vocabulaire» on de lit pas chacune des lettres, on reconnait le mot et sa signification. Ce qui ne veut pas dire qu’une personne lente en lecture soit automatiquement peu intelligente, mais plutôt que ses habiletés d’association sont limitées par son peu de bagage. 

Quand on pénètre un nouveau domaine, moins il nous est familier, plus on sera «lent». Autant mieux se familiariser avant, entre autres avec le vocabulaire et les références de base, on n'en paraîtra que plus intelligent.

Augmenter sa vitesse

On peut augmenter sa vitesse et briller plus souvent de plusieurs façons :

Augmenter ses capacités d’observation

Le discernement est une caractéristique fondamentale de l’intelligence.  Plus on discerne et on reconnaît d’éléments, meilleures sont nos chances d’établir des relations et de comprendre en profondeur.  Mieux voir, mieux entendre, mais aussi enlever les filtres, faire taire ses peurs, préjugés et autres présupposés qui entravent l’observation; quand on perçoit clairement et que l’on est pas dérangé par des «commentaires» internes (les maths c’est nul, l’agriculture pas pour moi, j’ai horreur de ce truc…), on devient simplement plus intelligent.

Parfois il s’agit simplement d’avoir du matériel de meilleur qualité ou un meilleur environnement d’observation, facteurs que l'on peut influencer directement.

Augmenter son bagage

Ceux qui ont déjà regardé les Télétubbies ont peut-être remarqué que les vidéos étaient toujours répétés deux fois dans un court espace de temps.  On mettra même en doute le fait que ce soit deux fois le même vidéo tant on ne remarque pas les mêmes choses la première et la seconde fois !  À chaque itération, on intègre un peu plus d’éléments.  Plus on a d’informations, meilleures sont nos chances d’y comprendre quelque chose.  La répétition a du bon, la variété aussi.  

Améliorer sa forme physique

Que l’on soit carencé en vitamines, hypoglycémique, fatigué, stressé, intoxiqué par des médicaments, de l’alcool ou sur un down de stimulants énergisants, le résultat sera le même : on sera moins vite intellectuellement.

Même l’exercice physique est reconnu pour améliorer es fonctions mentales.  Repos, exercice, bonne alimentation nos seulement améliorent notre santé mais aussi nos performances intellectuelles.

Se mesurer

Assez discuté, que diriez-vous de quelques tests de vitesse bien concrets ?

Vitesse de lecture


  • Test de lecture rapide en ligne

  • Test de lecture rapide en ligne #1

  • Vérifier les compétences de lecture des élèves
     


Vitesse de dactylographie

  • Dactylo test de vitesse
     


Et pour finir, le super test du gamer : Test de vitesse du joueur de jeux vidéos

  • VIPEDA (Vitesse, Intelligence, Perception, Endurance. Dextérité, Acuité)
    Amusant et intéressant.  Bonne chance !


Illustration : GaudiLab - ShutterStock
Références

Les fonctions cognitives - Association québécoise des neuropsychologies
https://aqnp.ca/la-neuropsychologie/les-fonctions-cognitives/

Adolescents : surfer ou dormir, il faut choisi
http://cursus.edu/dossiers-articles/dossiers/201/bonne-sante-ecole/articles/21883/adolescents-surfer-dormir-faut-choisir

Dossiers
Traîner, mais pas pour rien
http://cursus.edu/dossiers-articles/dossiers/205/trainer-mais-pas-pour-rien

Intelligences
http://cursus.edu/dossiers-articles/dossiers/157/intelligences/0/

http://cursus.edu/article/26440/vitesse-mentale-etes-vous-une-personne/#.WFvJyfnhC00
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Message par I am So Sure Jeu 22 Déc 2016 - 13:43

Intelligence en six grandes questions (L')

https://books.google.fr/books?isbn=2738124992
Claude Lévy-Leboyer - 2010 - ‎Psychology
Si l'intelligence est bien fonction de la rapidité de traitement de l'information, elle ... Voilà qui rend sceptique sur l'importance de la rapidité mentale comme ...
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Message par I am So Sure Jeu 22 Déc 2016 - 13:45

18 DÉCEMBRE 2015

Charisme et rapidité de la pensée

La perception du charisme est lié à la rapidité de la pensée
Je m'exile aphone à pattes d'ours de velours pour jusqu'à un de ces cats... sont gris, souris... - Page 5 6a00d8345ce6c869e201b7c7f5374a970b-100wiLe charisme est l'aptitude d'une personne à séduire, influencer, fasciner les autres par ses discours, ses attitudes, son tempérament, ses actions. Le charisme est donc une aptitude sociale. Mais sur quels critères peut-on dire qu’une personne a du charisme ? Le charisme est, selon la PNL, un processus qui s'active quand nous sommes connectés à quelque chose qui nous anime et que nous voulons faire partager aux autres. Le charisme s’exprime par une qualité de présence, et de congruence ou d’alignement entre le langage verbal ou non verbal. Une recherche récente intitulée « Quick Thinkers Are Smooth Talkers: Mental Speed Facilitates Charisma » publiée dans Psychological Science conclue que la perception du charisme est lié à la rapidité de la pensée. Les personnes qui étaient en mesure de répondre plus rapidement aux questions de connaissances générales et à des tâches visuelles ont été perçues comme plus charismatique par leurs amis, indépendamment du niveau de QI et d'autres traits de personnalité.

"Nos résultats montrent que l'intelligence sociale repose bien plus que le seul fait de savoir quoi faire», déclare William von Hippel de l'Université du Queensland en Australie. "L'intelligence sociale exige également une capacité à réaliser, et la rapidité de notre esprit constitue une composante importante de cette capacité." Von Hippel et ses collègues se sont demandé les raisons pour lesquelles certaines personnes montrent plus de charisme que d'autres, et ont voulu comprendre les facteurs pouvant explorer ces différences. "Nous avons décidé de prendre une approche légèrement différente du problème en essayant de déterminer ce que permet de dire qu’il y a du charisme», explique von Hippel. "Lorsque nous avons observé des leaders charismatiques, des musiciens, et d'autres personnalités publiques, une chose qui est ressortie est qu’ils réagissent rapidement."
Afin de déterminer si la vitesse mentale pouvait contribuer au charisme, les chercheurs ont mené deux études avec un total de 417 participants chez qui des mesures ont porté sur l'intelligence et des traits de personnalité
Pour mesurer le charisme, les chercheurs ont demandé aux amis des participants d’évaluer le niveau de charisme, d’humour et de rapidité d’esprit. Pour mesurer la vitesse mentale, les participants devaient répondre à 30 questions de connaissances générales (par exemple, "Nom d'une pierre précieuse") aussi rapidement que possible. Dans la seconde étude, ils ont également réalisé des tâches chronométrées qui nécessitait de localiser un point ou identifier un schéma aussi rapidement que possible.
Les résultats ont montré que les participants les plus rapides aux tâches mentales étaient été perçus comme les plus charismatiques, et cette association s’est maintenue avec la prise en compte de facteurs tels que l'intelligence générale et la personnalité.
"Si nous nous attendions à ce que la vitesse mentale soit associé au charisme, nous pensions que ce facteur était bien moins important que le QI», dit von Hippel. "Au lieu de cela, nous avons constaté que quel que soit le niveau d’intelligence, ce dernier était moins important que leur rapidité. Donc, avoir la bonne réponse à une question difficile semble être moins important que d'être en mesure d'examiner un grand nombre de réponses sociales dans un court laps de temps ».
Contrairement aux hypothèses des chercheurs, la rapidité mentale n'a pas constitué un facteur prédictif d'autres compétences sociales, telles que la gestion des conflits ou l’interprétation des ressentis d’autrui.
Ces études suggèrent que l'intelligence sociale ne dépend pas seulement de la connaissance de règles sociales spécifiques ou de la mise en œuvre de certaines aptitudes sociales, comme la capacité à lire les expressions du visage. Si ces composantes sont importantes, cette recherche montre que les capacités mentales générales, telles que la rapidité de réflexion, jouent également un rôle important.
Jean Luc Monsempès
Référence : W. von Hippel, R. Ronay, E. Baker, K. Kjelsaas, S. C. Murphy. Quick Thinkers Are Smooth Talkers: Mental Speed Facilitates Charisma. Psychological Science, 2015; DOI: 10.1177/0956797615616255
Commentaires : les résultats de cette étude ne disent pas ce qu'est le charisme, mais montre les facteurs pris en compte pour évaluer le niveau de charisme. (les équivalences complexes du charisme). Ce qui me paraît le plus surprenant est la valorisation de l'intelligence mentale par rapport à l'intelligence somatique, comme si les qualités de présence physique (centrage, enracinement...etc) qui sont les fondement du charisme n'étaient ni vues, ni reconnues ! C'est probablement une grille de lecture très occidentale du charisme. Certains personnages charismatiques  (Gandhi) sont connus prenaient le temps de la réflexion avant de répondre. Je pense que la rapidité de la réflexion n'est qu'une structure de surface du charisme, alors que la structure profonde est avant tout liée au niveau d'alignement ou de cohérence de la personne.
http://pnl-info.typepad.com/pnlweblog/2015/12/-charisme-et-rapidit%C3%A9-de-la-pens%C3%A9e.html
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Message par Invité Jeu 22 Déc 2016 - 13:45

oui les logiques et les sensibilités, textes se lisent de manières multiples mais de manière plus intéressante si on reprend les termes et bout de phrase mis en évidence

une manière de communiquer intéressante en soi et inédite pour moi

comme quoi on apprends sans cesse :-)

je le fais parfois avec le dictionnaire, allee soyons fou faisons un essai puis je me retire sur la pointe des pieds

au hazard total promis

tention

tadaaaa

blade runner page 1053 du nouveau larousse

il vont en sortir un nouveau et le test de turing en parlant de logique binaire..floue ou tétravalente

je vous conseille le film avec cumberbatch

https://www.youtube.com/watch?v=YmeEz6cQrwM

https://www.youtube.com/watch?v=YpWOtRU3qPs


il n'a été reconnu que très tardivement en angleterre, sans lui l'informatique moderne serait très probablement différente





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Message par I am So Sure Jeu 22 Déc 2016 - 13:46

29 NOVEMBRE 2016

Les questions socratiques soulagent les symptômes dépressifs

De la puissance des questions socratiques dans le traitement de la dépression

Je m'exile aphone à pattes d'ours de velours pour jusqu'à un de ces cats... sont gris, souris... - Page 5 6a00d8345ce6c869e201b8d23f640f970c-200wiInspiré par la maïeutique de Socrate, le questionnement socratique  tend à semer le doute dans les modes de pensée figés des individus, pour relever les incohérences, les sources d’erreurs de jugement associés à des émotions négatives. En modifiant le cadre de pensée du « problème », le questionnement socratique fait émerger de nouvelles idées ou options dont la cohérence va être ensuite examinée. Une écoute attentive est nécessaire à la formulation de questions constructives. Le méta-modèle de la PNL  donne un bel exemple de questionnement socratique et ses praticiens ont eu l’occasion d’en tester l’efficacité. Il restait à le démontrer scientifiquement, ce qui est chose faite avec les résultats de l’étude « Therapist use of Socratic questioning predicts session-to-session symptom change in cognitive therapy for depression » publiée dans la revue Behaviour Research and Therapy (Braun et al., 2015).

Cette étude démontre que le questionnement socratique utilisé dans un cadre thérapeutique peut grandement aider les personnes déprimées à guérir. Le questionnement socratique est déjà utilisé par de nombreux thérapeutes pour aider les patients à explorer de nouvelles perspectives sur eux-mêmes et le monde.
Selon M. Justin Braun, l'un des auteurs de l'étude, «Les gens souffrant de dépression peuvent se coincer eux-mêmes dans une signification négative de leur pensée. Le questionnement socratique aide les sujets à examiner la validité de leurs pensées négatives et à acquérir une perspective plus large, plus réaliste ».
Le questionnement  socratique diffère du questionnement habituel du fait de sa focalisation sur les questions et préoccupations fondamentales du sujet. Par exemple, si un patient ressent sa vie comme un échec en raison d'un divorce, le thérapeute peut demander:
« Tous ceux qui ont divorcé ont vécu cette expérience comme un échec ? »
« Pouvez-vous penser à quelqu'un pour qui l’affirmation n’est pas vraie? »
« Comment le fait de divorcer peut se traduire comme un échec en tant que personne pour ? »
« Quelles sont les preuves de votre réussite, et que cela n’a pas été un «échec total?"

Dr Daniel Strunk, un autre auteur de l'étude, déclare:  "Nous avons constaté que l'interrogation socratique était prédictive d'améliorations des symptômes, et au-delà de la relation thérapeutique - la variable la plus étudiée dans les études précédentes."
L'étude a impliqué 55 patients qui ont été suivis pendant une  thérapie cognitive de 16 semaines. Les entretiens ont été enregistrés et les chercheurs ont analysé le nombre d'interrogations socratique  utilisées par chaque thérapeute. Les résultats montrent que plus les questions socratique étaient utilisées, plus on constatait une amélioration des symptômes dépressifs.

Pour M. Braun,  «Les patients apprennent par ce processus à se poser des questions et à devenir sceptiques à propos de leurs propres pensées négatives. Quand ils le font, ils ont tendance à observer une réduction substantielle de leurs symptômes dépressifs. "

Et selon le Dr Strunk:  "Nous pensons que si la thérapie cognitive a de tels effets positifs durables, c’est parce que les patients apprennent à remettre en question leurs pensées négatives, et à continuer à le faire même après la fin du traitement. Ils découvrent des informations qui n’ont pas été prises en compte et à l’opposé de leurs pensées négatives. Ils ne recherchent pas souvent à voir la situation dans son ensemble, avec ses aspects positifs et négatif ».
Commentaires : John Grinder et Richard Bandler disaient dans « Structure de la magie » que les individus ont des problèmes car ils ont une « carte appauvrie » des situations qu'ils rencontrent, c’est-à-dire un manque de choix et d’alternatives d’actions. Leur modélisation du questionnement typiquement socratique de Virginia Satir à donné naissance au méta-modèle, un modèle linguistique pour questionner le modèle du mode des individus.  Et si certains ne voient pas le lien entre les questions socratiques et celles du méta modèle, cela me donne l’occasion d’écrire un prochain article.
http://pnl-info.typepad.com/pnlweblog/2016/11/les-questions-de-socrate-aident-les-sujets-d%C3%A9prim%C3%A9s-%C3%A0-gu%C3%A9rir.html
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Message par I am So Sure Jeu 22 Déc 2016 - 13:48

« L'aphantasie ou absence d'imagerie mentale volontaire | Accueil | Les questions socratiques soulagent les symptômes dépressifs »

28 NOVEMBRE 2016

Les expressions du visage associées à la perception de la confiance

Vous pouvez influencer votre image de confiance mais pas de compétence
Je m'exile aphone à pattes d'ours de velours pour jusqu'à un de ces cats... sont gris, souris... - Page 5 6a00d8345ce6c869e201b7c8ab00d3970b-200wiNous avons tendance, de manière bien inconsciente, à porter des jugements spontanés sur les personnes que nous rencontrons. L'étude de Jonathan Freeman "Static and Dynamic Facial Cues Differentially Affect the Consistency of Social Evaluations" a évalué les capacités des individus à apparaître plus compétents et dignes de confiance, à partir de leur expression faciale sur des photos. Les résultats montrent que la perception d’une personne « fiable », « digne de confiance » est associée à un  visage neutre avec les commissures labiales et  des sourcils légèrement retroussé vers le haut. Le même visage neutre avec une expression de légère colère est considéré comme moins digne de confiance.


Selon le Dr Jonathan Freeman, "Nos résultats montrent que les indices du visage associés à la fiabilité sont bien plus malléables alors que indices associés à la compétence…Les résultats suggèrent que dans une certaine mesure, vous pouvez influencer la manière dont les autres peuvent percevoir, à partir d’une photo, la confiance qui vous accordent, alors que la perception de la compétence est bien plus difficile à modifier. » 

Nous pouvons apparaître plus dignes de confiance car cette perception repose sur des expressions que nous pouvons changer. Par contre, nous ne pouvons pas paraître plus compétents, parce que cela repose sur notre structure faciale.

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L'image ci-dessus montre les différents visages qui ont été testés: sur la ligne du haut, l'expression des visages a été transformée, pour la faire passer de la colère au bonheur.  Sur la ligne du bas, c’est la largeur du visage qui a été modifiée. Un visage plus large est associé à plus de compétences.
Rédigé à 20:50 dans PNL, RECHERCHE & SCIENCE | Lien permanent
Balises: compétence, confiance, expression, perception, PNL-info, visage

http://pnl-info.typepad.com/pnlweblog/2016/11/les-expressions-du-visage-associ%C3%A9es-%C3%A0-la-perception-de-la-confiance.html
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Message par I am So Sure Jeu 22 Déc 2016 - 13:49

Détecter : rapidité mentale/ dyssynchronie chez l’enfant précoce.
Comment se manifeste les troubles qu’engendre  » la rapidité mentale » ?
Les remarques des enseignants qui ressortent le plus souvent :
– « Il interprète.
– Il veut toujours avoir raison.
– Sa prise d’information est trop rapide.
– Il est trop paresseux pour écrire, il est lent.
– On ne peut pas comprendre ce qu’il écrit c’est illisible.
– Il saute des mots » (p.88, ADDA,A., GATROUX,H.) : parce que sa pensée prévaut sur son écrit, il ne pourra se rendre compte qu’il saute des mots à la relecture par exemple…
Leur rapidité mentale peut ainsi paradoxalement générer une Dyssynchronie : capacités au-dessus de la moyenne  parallèlement à leur développement normal et aussi pour certains à des difficultés DYS…( en « très résumé ») !
Définition : « Dyssynchronie »
https://dysfficulte.wordpress.com/precocite-dyslexie/precocite-difficulte/la-rapidite-mentale-un-probleme-dys/detecter-rapidite-mentale-dyssynchronie-chez-lenfant-precoce/
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Message par I am So Sure Jeu 22 Déc 2016 - 13:52

Caractéristique (jeu de rôle)


[ltr]Je m'exile aphone à pattes d'ours de velours pour jusqu'à un de ces cats... sont gris, souris... - Page 5 20px-Disambig_colour.svg Pour les articles homonymes, voir Caractéristique.
Dans les jeux de rôle, les caractéristiques, ou attributs, sont des évaluations chiffrées des capacités du personnage (personnage-joueur ou non-joueur), de ses forces et de ses faiblesses.
Contrairement aux compétences, qui s'appliquent dans des domaines ciblés (action précise du type « saut », « crocheter une serrure », « connaissance des légendes »), les caractéristiques sont très générales, du type « intelligence », « force » ou encore « dextérité ».
Une caractéristique représente ce qu'est le personnage par nature (l'héritage de la naissance) et comment il s'est construit (son éducation, son mode de vie). On distingue en général trois types de caractéristiques :
[/ltr]

  • les caractéristiques physiques : force, agilité (équilibre, coordination des mouvements), dextérité (habileté manuelle), endurance (résistance à la fatigue), constitution (résistance aux poisons et aux maladies), beauté…
  • les caractéristiques mentales : intelligence, mémoire, volonté (résistance morale), charisme (magnétisme, capacité à communiquer), empathie (sentir l'ambiance, l'humeur des gens)…
  • les caractéristiques surnaturelles : capacité à la magie, à la parapsychologie…

[size][ltr]
Le nombre de caractéristiques est très variable selon les jeux. Par exemple :
[/ltr][/size]

  • 1 : dans certains jeux, les protagonistes mineurs (personnages non-joueur) disposent juste d'une estimation de leur puissance globale, qui détermine la réussite de toutes leurs actions ; c'est le cas par exemple du niveau des monstres dans Tunnels & Trolls ;
  • 2 : dans les jeux simples (pour l'initiation, ou pour jouer rapidement en improvisant) ; les caractéristiques sont en général « physique » et « mental » ; dans les livres-jeu de la série Loup Solitaire, le personnage n'a que deux caractéristiques qui sont « habileté » et « endurance » ;
  • 6 à 8 : c'est le cas le plus fréquent (6 pour Donjons et Dragons, 7 pour RuneQuest, 8 pour Palladium)  ;
  • 14 dans Rêve de Dragon.



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Sommaire

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  • 1Caractéristiques et compétences
  • 2Détermination des caractéristiques
  • 3Exemples de listes de caractéristiques
  • 4Références
  • 5Voir aussi

    • 5.1Articles connexes
    • 5.2Liens externes



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Caractéristiques et compétences[modifier | modifier le code]

De manière évidente, les caractéristiques influencent les compétences ; un personnage habile aura plus de facilité à crocheter une serrure qu'un personnage maladroit.
Dans les mécanismes de jeu, ceci est pris en compte en général de quatre manières :
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  • les caractéristiques fournissent un bonus à la compétence : c'est le cas de la première édition de Donjons et Dragons, de RuneQuest (les compétences sont regroupées par type, et un bonus calculé à partir des caractéristiques s'applique à chaque type) ;
  • les caractéristiques servent à calculer la base de la compétence : Mega 2système PalladiumUniversom ;
  • les compétences sont des bonus modifiant le jet relatif à la caractéristique : Rêve de DragonAvant CharlemagneEmpire galactiqueD6 SystemSimulacreS
  • les compétences et les caractéristiques sont toutes deux un bonus à un « jet blanc » : 3eédition de Donjons et Dragons et d20 System.

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Détermination des caractéristiques[modifier | modifier le code]

Les caractéristiques sont souvent des valeurs chiffrées, plus rarement des adjectifs qualificatifs (par exemple dans les Contes ensorcelés ou dans Donjon clés en main). Concernant les valeurs chiffrées, on distingue typiquement deux mécanismes, parfois exclusifs, souvent associés : le hasard et le choix.
Le hasard consiste typiquement à jeter des dés et à noter la valeur dans la case correspondante. Il existe parfois des mécanismes pour éviter que les valeurs soient toutes trop faibles, par exemple donner des points supplémentaires si la somme de toutes les caractéristiques est trop faible (cas de RuneQuest 3).
Ce mode est en général associé à un choix :
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  • soit le joueur choisit quelle valeur il met dans quelle case ;
  • soit il doit mettre les valeurs dans l'ordre de tirage, mais peut effectuer plusieurs tirages et choisir le meilleur (trois tirage dans Advanced Dungeons & Dragons 1).

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Le choix « pur » (sans hasard) consiste souvent à répartir une somme de points dans les diverses caractéristiques, ou bien à classer les caractéristiques par ordre de la plus importante à la moins importante, les valeurs étant alors attribuées selon la place dans la liste. Ce dernier mode sert dans le cas où les caractéristiques sont exprimées par des adjectifs qualificatifs.
Le choix peut aussi consister à choisir un archétype avec des valeurs prédéfinies. Ce processus peut ensuite être complété par une attribution de points ou un tirage aléatoire. À l'inverse, dans le cas des jeux à classes, le choix de l'archétype-classe, et éventuellement de l'archétype-peuple, peut être limité par les caractéristiques, donc le cas échéant par le hasard (cas de Donjons et Dragons 1 et d'Advanced Dungeons & Dragons 1).
Matthieu Freyheit1 associe le recours au hasard au déterminisme social (non-choix dans l'élaboration du personnage), et les choix à un « déterminisme modéré », qui elle-même a deux composante : puisque le joueur fait un choix dans une liste prédéfinie, il y a une « ascendance » de l'auteur du jeu (qui définit la liste), et une « prise en main » du joueur. Cela symbolise pour lui schématiquement la construction individuelle : avatar parentale/hasard/autonomie.

Exemples de listes de caractéristiques[modifier | modifier le code]

Voici les listes de caractéristiques de quelques livres-jeu et jeux de rôle, classés par ordre croissant de nombre de caractéristiques.
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  • Loup Solitaire (livre-jeu) : habileté, endurance ;
  • Défis fantastiquesSorcellerie ! (livre-jeu) : habileté, endurance, chance ;
  • Gurps : force, dextérité, intelligence, santé, perception ;
  • L'Œil noir 1e éd. : courage, intelligence, charisme, adresse, force
  • Donjons et Dragons et d20 System : force, intelligence, sagesse, dextérité, constitution, charisme, et éventuellement habileté psi ;
  • D6 System : réflexes/agilité, connaissance/acumen/mécanique/technique, coordination, physique/force, perception, présence/charisme, extranormal (magie, parapsychologie, manipulation de la Force)
  • RuneQuest : force, constitution, taille, intelligence, pouvoir, dextérité, charisme ou apparence ;
  • système Palladium : quotient intellectuel, endurance mentale, affinité mentale, force physique, endurance physique, habileté physique, beauté physique, vitesse ;
  • L'Œil noir 4e éd. : courage, intelligence, intuition, charisme, dextérité, agilité, constitution, force
  • Universom : force, constitution, réflexes, habileté, sens, intelligence, mémoire, logique, témérité, aura ;
  • Rolemaster : force, agilité, constitution, rapidité, mémoire, raisonnement, autodiscipline, empathie, intuition, présence ;
  • Jeu de Rôle des Terres du Milieu : force, agilité, constitution, intelligence, intuition, présence, apparence ;
  • L'Appel de Cthulhu: force, dextérité, constitution, taille, apparence, intelligence, éducation, pouvoir ;
  • Rêve de Dragon : taille, apparence, constitution, force, agilité, dextérité, vue, ouïe, odorat-goût, volonté, intellect, empathie, rêve, chance ; le personnage dispose aussi de caractéristiques secondaires, calculées à partir des premières : mêlée, tir, lancer, dérobée.

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Références[modifier | modifier le code]

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[*]↑ voir la conférence de Matthieu Freyheit (fr) [vidéo] Un coup de dé jamais n'abolira la lecture ! Les livres dont vous êtes le héros et la matérialisation de lire. [archive] sur YouTube (10:04–11:20), Université Paris 13, colloque « La littérature de jeunesse dans le jeu des cultures matérielles et médiatiques : circulations, adaptations, mutations », 24-26 septembre 2014

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Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

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  • Point de vie

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Liens externes[modifier | modifier le code]

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  • (en) A Comparison of Primary Attributes in RPG Systems [archive]
  • (de) Attribute im Vergleich [archive], Kooperation Unabhängiger Rollenspiele (KUR) [archive]
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Message par I am So Sure Jeu 22 Déc 2016 - 14:07

Alors j'ai dit : du matos de moi dans ta tête


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La pnl c'était pour ranger et comprendre
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Message par I am So Sure Jeu 22 Déc 2016 - 14:07

15 septembre 2016

[size=22]Vous avez dit "gestion mentale" ?

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- Gestion mentale, vous avez dit "gestion mentale" ?
- Eh oui. Parfois on porte le nom qu'on a choisi pour vous...
- Comment ça ?
- Eh bien ce nom ne vient pas de nous, mais de l'éducation nationale.
- Ah bon ?
- Oui, nous parlions à l'origine de "geste mental", et pas de "gestion mentale".
- Comment ça ?
- Eh bien lorsque vous pensez, vous ressentez sans doute votre pensée comme étant en mouvement.
- En effet.
- Et, au moins à certains moments, vous pouvez diriger votre pensée, par exemple en pensant volontairement à quelque chose.
- Oui, bien sûr.
- Un mouvement dirigé, c'est un geste. Et comme c'est dans la tête, c'est un "geste mental".
- L'expression est de La Garanderie ?
- Oui, mais il l'a prise chez Alfred Binet, un grand explorateur de l'intelligence du début du vingtième siècle.
- Et qu'est-ce que ça change de savoir qu'il y a des gestes mentaux.
- On peut apprendre un geste physique, comme la marche, l'escalade, le jeu d'un instrument de musique, non ?
- Oui.
- C'est la même chose pour un geste mental.
- D'accord, mais un geste physique je vois ce que c'est, alors qu'un geste mental, c'est quoi en clair ?
- C'est par exemple être attentif, réfléchir, comprendre, mémoriser, imaginer, les cinq gestes de bases dont tous les autres dont des combinaisons.
- Donc on peut apprendre à mémoriser ?
- Oui, on peut dire ça comme ça, même si en fait vous savez déjà mémoriser : on va simplement amplifier le mouvement naturel de la pensée, l'accompagner, l'amplifier.
L'idée est de restaurer la mobilité de pensée.
- Et cela sert à quelque chose ?
- Oui, d'un point de vue pratiquer, à augmenter l'efficacité de sa mémoire, de sa compréhension, de son attention... par exemple.
D'une façon plus générale, cela permet aussi de contacter la quiescence.
- La quiescence ?... C'est quoi ?
- La quiescence est la qualité non-inquiète (quiet) de la conscience. Accomplir les gestes mentaux de façon déliée apporte un apaisement de la conscience.
- Comment cela est-il possible ?
- Ne pas savoir ce qui vous permet de réussir quelque chose, comme mémoriser, comprendre, réfléchir, imaginer, vous laisse à la merci de votre ignorance, d'où une certaine forme d'inquiétude en arrière-plan : aujourd'hui ça marche, mais demain ? Vous croyez que cela est due à une chance qui pourrait vous abandonner.
Savoir comment vous mémoriser, prêter attention, etc., vous permet de pouvoir le faire quand vous le souhaitez. Cela apporte une sécurité, donc une sérénité.
C'est une façon d'expliquer parmi d'autres.
- Parce qu'il y en a plusieurs ?
- Oui, il y a toujours plusieurs façons, c'est ce que nous montrons : la diversité des chemins.
- Combien y en a-t-il ?
- Si on devait les compter, on en trouverait des milliers, et plus encore !
- Hou la, cela a l'air compliqué alors.
- Oui et non. Avec dix chiffres, de zéro à neuf, on peut écrire des milliers de nombres, et avec les vingt-six lettres de l'alphabet, des milliers de mots. Ici, c'est pareil.
Le nombre d'éléments de base est limité : il y a les cinq gestes par exemple, mais leur combinaison est immense.
- Seulement cinq éléments de base alors ?
- Non, j'en ai trouvé 32.
- 32, mais combien de temps faut-il pour tout voir ?
- Déjà, dans les deux premiers jours de formation, "Découvrir sa gestion mentale", j'en montre dix. Les autres notions sont montrées par la suite.
- Ça c'est en formation, mais si on veut travailler seul, comme pour un élève au lycée, au collège... ?
- Pour les jeunes, il y a aussi des stages, en groupe, et quand on travaille en individuel, il y a des entretiens, comme pour les adultes d'ailleurs.
- Et en individuel, combien de temps ?
- Je peux montrer les 32 éléments de base en dix minutes, mais pour les expliquer, il faut un peu plus de temps. En général, six heures, la durée d'un bilan standard de gestion mentale, suffisent pour les montrer de façon opérationnelle.

Interview de Frédéric Rava-Reny
© Frédéric Rava, 2016 - Tous droits réservés

http://www.gestionmentale.info/2016/09/vous-avez-dit-gestion-mentale.html
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Message par I am So Sure Jeu 22 Déc 2016 - 14:09

[size=22]Le cerveau triunique de MacLean

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Version imprimable à : http://www.rava-reny.com/Auteur_Rava-Reny/Le_cerveau_triunique_de_Mac_Lean.pdf
 
 
Devenez trois fois plus intelligent en un clin d'œil… ;-)
 

LE CERVEAU TRIUNIQUE DE MACLEAN

 
Depuis 1946, Paul Donald MacLean, docteur à l'Université de Bethesda, Etats-Unis, mène des travaux sur le cerveau Voyage à travers les âges et les étages de notre cerveau…
 
Oui, vous avez bien UN cerveau : en doutiez-vous ?... ;-)
Le Docteur Paul Donald MacLean a montré qu'il y avait un cerveau en trois.
Cela s'appelle le cerveau trinitaire ou triunique, ce qui signifie un en trois parties. Comme l'écrit MacLean[1], "dans le cours de l'évolution, nous semblons avoir acquis un esprit fait de trois esprits".
Faisons une métaphore : le cerveau est UNE maison à TROIS étages. Chaque étage a ses particularités et lorsqu'au cours de l'évolution un étage supplémentaire s'est construit, il a modifié le fonctionnement de ceux du dessous.
 
Quelles sont ces parties ou ces niveaux ?...
Paul MacLean a baptisé le premier complexe Rou cerveau reptilien(parfois, j'abrègerai enreptilien).
En 1952, le Dr MacLean nomme le deuxième système limbique(abrégé parfois en limbique).
Le troisième s'appelle le néo-cortex(parfois abrégé en cortex). Voilà donc les trois cerveaux[2].
Lorsqu'une information de l'extérieur arrive par l'entremise des cinq sens, elle est transportée jusqu'au cerveau sous forme de message nerveux.
Le problème c'est que… cette information doit arriver au néo-cortex, et qu'elle doit passer par la barrière du reptilien d'abord, et celle du système limbique ensuite…
Regardons de plus près ces trois cerveaux…
 
Un reptile en laisse
 
Le complexe R est le cerveau semblable à celui des reptiles. Il remonte à l'époque de nos ancêtres reptiliens. Les mammifères – dont nous faisons partie – descendent en effet des thérapsides (reptiles prémammaliens) et non de serpents ou de dinosaures.
C'est le cerveau reptilien qui se charge de la survie de l'organisme : respirer, boire, manger, dormir, assurer la défense du territoire (agressivité) et la survie de l'espèce (se reproduire).
Quand un élève mécontent dit « Dégage de MAplace ! », il laisse s'exprimer son reptilien.
Le cerveau reptilien aime garder la même place et conserver les mêmes habitudes.
C'est lui qui a l'instinct d'imitation. Il privilégie l'odorat sur les autres sens.
En résumé, nous pouvons dire qu'il nous donne le sentiment du présent.
MacLean le compare à un « reptile en laisse» (exemple : un dragon de Komodo ou un varan en laisse).
 
Un cheval sans cavalier
 
Le système limbique est le cerveau des émotions: MacLean l'avait d'abord baptisé « cerveau viscéral ». C'est le limbique qui sépare le monde en deux : en «j'aime» et en « je n'aime pas». Dit autrement, il catalogue ce qui est vécu comme gratifiant (agréable) ou bien comme désagréable.
Ce qui est agréable est enregistré comme à recommencer ou rechercher : nous le noterons +.
Ce qui est désagréable est enregistré comme à éviter ou fuir : nous le noterons -.
Le cerveau limbique permet l'affectivité. Héritage des premiers mammifères, il nous permet de nous occuper de nos enfants, d'avoir le sens de la famille et celui du clan. Il préfère l'audition sur les autres sens.
Parce qu'il compare tout avec du vécu, nous pouvons dire qu'il nous donne le sentiment du passé.
MacLean le compare à un « cheval sans cavalier».
 
Le cavalier
 
Fabriquer des idées et les garder, c'est du domaine du néo-cortex.
C'est dans le néo-cortex que se trouvent emmagasinés le théorème de maths dont nous aurions besoin pour résoudre ce satané problème ! ou l'orthographe du mot que nous recherchons en vain…
C'est le néo-cortex qui analyse, anticipe, prend des décisions…
MacLean l'a appelé « mère de l'invention» et « père de la pensée abstraite».
C'est le cavalier qui fait corps (puisque les trois étages du cerveau sont liés) avec le cheval et le reptile…
Il préfère la vision sur les autres sens.
Nous pouvons dire qu'il nous donne le sentiment du futur.
Avec sa centaine de milliards de neurones, dépourvu d'émotions qu'il ne connaît pas, le néo-cortex pourrait apparaître comme un ordinateur ou un monstre froid…
Pourtant, il y a dans notre néo-cortex une partie qui nous rend vraiment humain : les lobes frontaux.
Ils sont si importants que certains scientifiques les considèrent comme un quatrième cerveau.
Les lobes frontaux permettent à l'Homme de penser à l'autre, d'être altruiste, de se sentir responsable des autres : ils nous permettent de créer et de nous projeter dans l'avenir.
C'est bien le néo-cortex et ses lobes frontaux qui fait que l'être humain est différent de tous les autres animaux !
 
Quand l'information est une course d'obstacles !...
 
Maintenant que nous avons présenté les trois cerveaux, examinons de plus près comment fait l'information nerveuse pour arriver au néocortex.
Tout d'abord, elle arrive dans le cerveau reptilien.
Si la survie de l'organisme n'est pas menacée, l'information passe.
Par contre, si l'organisme a faim, parce qu'on a oublié de prendre son petit déjeuner par exemple, l'information est ralentie, freinée voire bloquée si la faim est énorme !
Vous ne captez plus rien du cours, si génial d'habitude, de Mme Truc car, c'est bien connu : ventre affamé n'a pas d'oreilles(vieux proverbe reptilien… ☺).
Si, autre exemple, d'un coup le réveil« survie de l'espèce » a sonné l'alarme avec un coup de foudre amoureux, eh bien, comme par hasard, vous ne voyez plus rien du cours : l'amour rend aveugle(autre proverbe reptilien… lol). Je suis d'accord, dans ce cas, c'est plus compliqué que pour le petit déjeuner, mais je citais un exemple de fonctionnement du cerveau reptilien.
Enfin, de toutes façons, n'exagérons rien, très souvent, il n'y a pas de barrage au niveau reptilien.
L'information arrive alors dans le système limbique, qui rime avec« ça se complique »…
Eh oui, car le cerveau limbique analyse l'information pour savoir si elle est agréable ou désagréable.
Si elle est jugée agréable, il la laisse passer au cortex, et ouf !, peut-être aurez-vous enfin la réponse à votre problème de maths.
Mais s'il la juge désagréable, patatras, dans le pire des cas le système limbique ne laissera pas l'information aller jusqu'au cortex… Échec garanti !
Au fait, me direz-vous, comment fait-il ce système limbique pour juger l'information comme "désagréable" ou "agréable" ?...
Eh bien il compte combien il y a de + et combien il y a de -.
Pour chaque pensée désagréable, c'est un moins, pour chaque pensée agréable, c'est un plus.
Exemple : revenons sur ce problème de maths.
Si vous vous dites ou vous pensez :
- que vous êtes nul(le) en maths, c'est un moins - ;
- que de toutes façons ce prof est un gros nul, c'est un moins - ;
- qu'en plus il ne vous aime pas, c'est encore un moins - ;
- que dans la famille vous n'avez jamais été bon en maths, c'est… encore un moins - ;
- etc., etc., etc.
On pourra dire en français populaire que vous gambergez[3], que vous ressassez[4]ce qui vous écœure, que vous ruminez(des idées noires ou sombres…) ! D'autres diront que vous pédalez dans la semoule, ou… dans le limbique !
Si vous restez avec tous ces moins -, vous serez dans la situation décrite par ce proverbe limbique : l'échec appelle l'échec.
Si par contre vous décidez de positiver, là vous créez des plus +.
Pour continuer la métaphore de la maison et des étages, disons qu'il y a une porte pour passer du système limbique au néo-cortex.
Alors que les plus essaient d'ouvrir la porte, les moins essaient de la fermer.
L'équipe la plus nombreuse remporte la partie…
D'ailleurs, en parlant de partie, que fait un entraîneur d'équipe avant un match ?...
Il positive les joueurs en leur disant « on va gagner» (+), « on est les meilleurs» (+), etc.
Comme ça, l'information passe directement au cortex sans rester longtemps dans le limbique… et l'équipe – si elle s'est bien entraînée– peut gagner, ou en tout cas, jouer au mieux de ses possibilités.
C'est ce que dit un vieux proverbe limbique : si tu pars perdant, t'es sûr de perdrecomplété par ce vieil autre proverbe limbique :pars gagnant si tu veux gagner.
Oui, en réalité, c'est vrai, c'est même pire que ce que je viens de vous raconter.
En fait, quand une information est jugée agréable ou très agréable par le système limbique (parce qu'il y aura beaucoup de plus), NON SEULEMENT le limbique la fait passer au néo-cortex, MAIS EN PLUS le néocortex la traite EN URGENCE !
Un peu comme si le limbique mettait un post-it URGENT sur l'information !
Cela explique pourquoi quand un élève a une bonne note, il aura facilement une autre bonne note : car il a positivé son limbique, du coup l'information passe mieux au cortex et il réussit…
Et plus il réussit et plus il réussira…
D'où l'adage limbique : le succès appelle le succèscar le système limbique se positive de plus en plus, le néocortex peut travailler davantage et du coup nous réussissons.
 
À vous de jouer
 
Alors, à vous de jouer maintenant : au lieu de rester perdu à gamberger dans votre système limbique, positivez pour passer au néo-cortex !
Si vous avez l'habitude de vous parler dans votre tête en vous disant que vous êtes nul(le), que vous n'y arriverez pas, pourquoi ne pas utiliser la possibilité de se parler mentalement pour faire autre chose : se parler des choses positives comme :
- bon, si le prof a donné cet exercice, c'est qu'il est faisable ;
- je suis aussi intelligent(e) qu'un(e) autre ;
- je passerai peut-être du temps mais j'y arriverai ;
- mon père (ou ma mère, sœur, mon frère…) est peut-être nul en maths mais il sera épaté si je deviens bon(ne) en maths…
ou bien se parler l'énoncé, les parties du cours qui traitent de l'exercice…
Vous pouvez faire la même chose si vous utilisez des images !

 
Aidez-moi dans ma collection
 
J'ai envie de faire une collection de façons de faire pour positiver : envoyez-moi la vôtre, dites-moi comment vous faites… ça aidera les autres (et vous aussi par la même occasion en faisant travailler les lobes frontaux ☺)…
 
Je publierai vos réponses dans les numéros suivants et je les mettrai aussi sur internet.
Je vous donne un exemple personnel : la réaction de mon tuteur à Londres découvrant que j'apprenais le chinois. Il est d'abord resté coi[5]un instant puis m'a dit : "Oui, après tout, le chinois n'est pas une langue si difficile : il y a un milliard de gens qui la parlent, et parmi ces gens il y en a qui ont fait moins d'études que nous, donc nous pouvons très bien être capable d'apprendre cette langue nous aussi !".
Cela traduit un autre proverbe limbique : "
 A cœur vaillant, rien d'impossible !".

Je vous envoie à tous des milliards de plus : + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + !
 
Frédéric Rava-Reny
(article paru dans la revue Intelligence mode d'emploi, n°1, ISSN 1770-5029, tous droits réservés)
Pour contacter l'auteur : http://www.rava-reny.com


[size=13][1] "Education en trois parties. Education du cerveau triunique (1978)", dans Les trois cerveaux de l'Homme, Paul D. MacLean, Roland Guyot (pour la traduction, les notes et les commentaires), Robert Laffont, 1990, p.45.[/size]
[size=13][2] C'est en 1962 que MacLean adopte la théorie des trois cerveaux, in J. Nerv. Ment. Dis., 1962, 135, pp.289-301, "New Findings Relevant to the Evolution of Psychosexual Functions of the Brain", où il écrit [traduction de l'op.cit., p.19] : "L'homme se trouve dans cette situation complexe : la nature l'a doté essentiellement de trois cerveaux qui, en dépit de grandes différences de structure, doivent fonctionner ensemble et communiquer entre eux. le plus ancien, le cerveau de base, est reptilien, le deuxième est un héritage des mammifères primitifs, et le troisième est un développement récent du type mammifère. C'est ce dernier qui, chez les primates, au point culminant de son développement, a tout spécialement donné l'homme."[/size]
[size=13][3] Gamberger : langue populaire : avoir l'esprit qui bat la campagne. Gamberger vient d'un vieux mot qui veut dire compter… comme si le limbique comptait les moins ;-) ![/size]
[size=13][4] Ressasser : répéter sans cesse et inutilement, revenir sans cesse en esprit sur.[/size]
[size=13][5] coi, au féminin coite, dans les expressions rester coi, se tenir coi : rester calme, silencieux, tranquille…[/size]


http://www.gestionmentale.info/pages/Le-cerveau-triunique-de-maclean-4447595.html



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en rester coite
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Message par I am So Sure Jeu 22 Déc 2016 - 14:11

Mouvements & Mémoire
Atelier et Animation Sénior, Ateliers et animation adultes, Contenus des animations et des ateliers, Mémoire
Animation pratique basée sur l’apport du mouvement sur les capacités psychiques, intellectuelles et cognitives.
L’organisation des modules s’effectue en alternant mouvements et entraînements cérébraux.
L’organisation des modules s’effectue en alternant mouvements et entraînements cérébraux.
Le travail de la mémoire : l’attention, la concentration, les associations images/mots/sons.

[size=14]Les mouvements brain gym qui favorisent  :[/size]

  • Les capacités visuelles et L’aptitude à la lecture

  • La motivation

  • Les capacités d’échanges et la socialisation : L’écoute, la communication, le confort dans les relations.

  • La collaboration des deux hémisphères cérébraux.

  • La latéralité

  • La coordination : droite/gauche – œil/main – œil/pieds.

  • Le positionnement dans l’espace .

  • L’équilibre.

  • L’Equilibrage des tensions mentales

  • La détente


[size=14]Entraînements cérébraux[/size]

La séance est à 30 % constituée d’exercices favorisant une perception rapide et précise des informations.
Les activités portent sur les capacités :


  • Perceptives

  • Visio-spaciales

  • de structuration

  • Logiques

  • Verbales


Organisation et méthode :
Cet « espace » est en premier lieu un moment de liberté de détente et de bonne humeur.


    • échauffement : mise en condition  mémoire (suites, rapidité mentale, expression immédiate,….)

    • Définition et expression d’un objectif personnel de cours (travail individuel).

    • Mouvements dynamiques.

    • Entraînement cérébral.

    • Récapitulatif et pratique personnelle.


  • http://le-sage.fr/mouvements-memoire/

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Message par I am So Sure Jeu 22 Déc 2016 - 14:12

Coach mental : l’anticipation au volley-ball

« Le sport collectif est convaincu de la nécessité d’avoir un temps d’avance sur l’équipe adverse…
De nombreux travaux de recherche tentent de répondre à la problématique suivante :

  • Comment acquérir une vision du jeu ?
  • Comment développer une intelligence de jeu ?
  • Comment anticiper et conserver ce temps d’avance ?

[size]
L’article qui suit est une approche intéressante de ce point de vue… »
Joël TREBERN

« Entrainement à l’anticipation au Volley ball

Résumé

L’anticipation est essentielle à la réalisation de l’efficacité des actions techniques propres au volley-ball. Pour cette raison, la compréhension des processus qui la constituent, et la planification des tâches d’entrainement possibles pour son amélioration sont des outils essentiels pour l’entraineur. Dans cet article, nous décomposons chacun de ces paramètres afin de promouvoir une meilleure assimilation des concepts et des procédures pour le coaching mental orienté vers l’anticipation au volley-ball.

Introduction

Le volley-ball est, par les caractéristiques spécifiques de contact avec la balle et la vitesse à laquelle cela se produit d’un champ à l’autre, un sport particulièrement rapide. Par conséquent, le rôle de l’anticipation est fondamentale pour défendre, recevoir ou pour bloquer.
Rappelez-vous que lorsque nous parlons de la dite capacité de réaction au volley-ball, la vitesse de la balle est de 90,37 à 100,91 km / h (Coles et al, 2004) et le temps de réaction d’un joueur qui est en défense est de 300 à 500 millisecondes et que la distance entre l’attaquant et l’adversaire n’est jamais supérieure à 9 ou 12 mètres (Fontani, 1994).
Pour cette raison, un défenseur doit anticiper l’action de l’attaquant, en choisissant la zone proche où la balle peut tomber. Pour effectuer cette action tactique il conviendra d’analyser efficacement les mouvements de l’attaquant, la trajectoire du ballon et les mouvements de ses coéquipiers dans la zone.
Si nous analysons l’action ci-dessus, nous constatons que l’anticipation n’est pas seulement une capacité qui peut être améliorée par la répétition successive d’actions, mais qui devrait s’améliorer seulement avec l’expérience en compétition.
Le joueur habile est capable de discriminer des stimuli qui se produisent dans un match de volley-ball dans l’action, et de reconnaître un geste ou un mouvement qui permet d’anticiper l’adversaire, obtenir un avantage en exécutant une action technique efficace. En d’autres termes, ce que les entraîneurs appellent «lire le jeu ».
C’est parce que nous comprenons comment faire avancer le processus qui régit le comportement, basé sur une analyse de la situation qui implique l’interprétation et la réalisation d’un mouvement qui a une signification au sein d’un jeu d’action.
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Je m'exile aphone à pattes d'ours de velours pour jusqu'à un de ces cats... sont gris, souris... - Page 5 Anticipation
Phases de la structure du comportement.
Adapté de Nitsh (1987, cf. Nitsh et al., 1997)
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Où la planification préalable des contrats et une estimation du mouvement, la conduite d’un processus de réglementation et de contrôle et d’évaluation des performances du comportement
(Nitsch, 1987 cf. Nitsh et al ., 1997 ).
Rappelons que le volley-ball est une «situations de jeu » (Fontani, 1994), où le joueur doit être très concentré car il est saisi d’un grand nombre de stimuli, à partir desquels il doit évaluer les plus importants (l’attention sélective) à un haut niveau de décision. La connaissance de ces situations de jeu permet de réduire le temps d’apparition de la réponse (temps de réaction) ou de démarrer avant la réponse de l’adversaire (à l’avance).
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Je m'exile aphone à pattes d'ours de velours pour jusqu'à un de ces cats... sont gris, souris... - Page 5 Process_anticipation
Modèle des situations sportives (De Fontani, 1994)
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Comme le volley-ball est un sport où la vitesse de la balle est très élevé et où il y a beaucoup de mouvements dans chaque jeu d’action, la capacité d’attention exigée pour le joueur une peut varier jusqu’à une stimulation mentale constante. Par conséquent, le joueur doit se déplacer rapidement avec une large attention, aussi appelé diffuse (Fontani, 1994) ou ambiante (Ruiz et al, 1997.) une attention sélective (Fontani, 1994, Ruiz et al, 1997.):
L’attention large, diffuse, ambiante : Vision du champ (joueur au service), les mouvements des compagnons et adversaires.
L’attention sélective : Vision de la balle (trajectoire de la balle), le joueur porteur de la balle ou celui qui l’intercepte.
L’achèvement de ce processus, le passage d’une attention large spectre à plus ciblée permet au joueur de choisir le stimulus nécessaire pour développer sa réponse le plus rapidement possible, avoir la capacité d’anticiper l’action de l’adversaire.
Ainsi nous pouvons voir comment la vitesse de réponse joue un rôle important dans la performance des joueurs de volley-ball. La vitesse de réaction bénéficie à ceux qui acquièrent un plus grand nombre de compétitions dans leur carrière, ils savent comment répondre plus rapidement aux situations de jeu. En grande partie parce qu’ils sont capables d’anticiper la technique et la tactique de leurs adversaires.
En ce sens, nous voyons que l’anticipation mentale facilite la performance d’une action en réduisant le nombre de choix et des décisions qui doivent être prises, ce qui augmente la possibilité de l’effort d’ajustement plus fluide et de la difficulté d’avoir à choisir et décider (Ruiz et al., 1997). Les auteurs nous disent que s’effectue comme suit:
• Évaluation de la probabilité d’événements possibles.
• Évaluation de la probabilité d’événements qui peuvent jouer un rôle important dans la détermination de la vitesse des décisions qui suivront l’avance du geste technique.
C’est, d’anticiper l’action en choisissant un geste technique particulier, en fonction de l’action qui se répète pendant un match et les causes que cette décision entraîne.
C’est pourquoi l’efficacité de l’anticipation est conditionnée par la longueur de temps avant la réponse, car elle augmente les niveaux d’information et de l’incertitude (Garcia Manso et al., 1998).
Dans les sports acycliques, l’anticipation répond à différents types de comportement qui se réfèrent à deux blocs de mouvements (Konzag et al, 1988.):
• Mouvements étranges de l’athlète (concurrents, partenaires et mobiles).
• Mouvements propre moteur de l’athlète.
Le processus a été classé à l’avance le long de l’histoire de différentes manières, en soulignant par Poulton (1957):
• Anticipation effective :  » Lié à produire une réponse motrice qui est une prévision qui sera utilisé dans la conduite d’un geste technique.  » Il a une importance majeure dans les sports où vous avez l’intention de faire le calcul des trajectoires afin de correspondre à un événement externe (tirer une balle).
• Anticipation réceptrice  » se réfère à la prévision, il a utilisé un certain événement se produise. Il implique l’anticipation des événements et la préparation de l’objet pour l’avenir prévisible.  » On peut observer quand, durant les points finaux d’un set, un réceptionneur cherche le joueur le plus important de son équipe dans une attaque et l’adversaire dispose son système de blocage / défense en fonction de ce qu’il(elle) prévoit que le réceptionneur va réaliser.
 Anticipation perceptive  » La prévision des caractéristiques des stimuli quand ils ne sont pas présents.  » L’apprentissage à charge et par conséquent l’expérience de l’athlète.  » Ils consistent aussi à anticiper les actions d’un certain joueur dont les habitudes d’action nous permettent de savoir quels seront ses actions de relance ou d’un signal certain pour anticiper toute une séquence d’actions.  » Le joueur expérimenté fera progresser sa position en prévision de l’action de l’attaquant.
Plus tard, Schmidt (1986) a souligné les composantes espace-temps dans le processus d’anticipation:
• Une anticipation spatiale ou des évènements
Nécessite une connaissance préalable du type de stimulus qui va se produire et la réponse nécessaire pour résoudre le problème.
• Une anticipation temporelle
Le sportif doit connaître la réponse qui peut être réalisée.
En outre, Platonov (1993): accepte deux types d’anticipations:
• Anticipation perceptive
Elle consiste à contrôler le mouvement de l’objet pour l’intercepter dans un endroit donné.
• Anticipation réceptive
Elle consiste à extrapoler le moment dans lequel l’objet apparaît à partir d’une évaluation des périodes temporelles
De nombreux auteurs ont entrepris des recherches sur l’anticipation, sur la base de la proposition ci-dessus. Mechling (1990) introduit le terme  » anticipation activée « en le rapportant à « l’activation préalable de tous les éléments perceptifs et moteurs qui doivent être utilisés ». Cet auteur ajoute que l’autre type d’anticipation est le fruit de l’apprentissage et de l’expérience (une anticipation perceptive et effective), « ce qui suppose pouvoir réaliser un calcul de trajectoire du ballon sans avoir à le regarder pour après entrer en contact avec lui ».
Rappelez-vous que le volley-ball, c’est l’une des caractéristiques des bloqueurs face à un attaquant:
• Trajectoire de calcul lorsque le ballon quitte les mains du « serveur ».
• Observer la course de l’attaquant et la position de son corps à la fin de l’attaque.
• Être concentré sur l’épaule exécutrice de l’adversaire.
• Faire attention au contact du ballon avec la main du buteur.
Il est donc nécessaire de procéder à une étude détaillée de l’adversaire afin que les joueurs connaissent les particularités tactiques de l’équipe adverse (qui est le meilleur joueur à l’attaque, la « distributeur », etc.) Et techniques (spécificités de chacun des attaquants). Pour ainsi pouvoir développer une stratégie de jeu pour n’attaquer les zones ou les plus faibles joueurs dans un blocage, en augmentant, de cette forme, les possibilités de succès.
En ce sens, l’école de l’Est soulève un certain nombre de mouvements dans l’attaque basés sur une variété de combinaisons qui ne peuvent pas prédire l’attaque, ce qui augmente l’effet de surprise sur son adversaire, en essayant de trouver des espaces dans un blocage ou le « un contre un » favorise la réussite de l’attaquant.
En conclusion de ce qui précède, nous pensons que lors de la planification des exercices pour améliorer l’anticipation, nous devons commencer par un certain nombre de facteurs (Magill, 1989):
• La possibilité de prédire les stimulations
Le plus prévisible (dans l’espace ou le temps) est le stimulus, plus il est facile de développer une réponse appropriée.
• La vitesse de la stimulation
À une moindre vitesse plus de facilités et vice versa.
 Le temps de présence de la stimulation
le fait d’être habitué aux stimulations et à l’information qui existe dans le Volley-ball déterminera qu’il est possible de d’anticiper ou non.
• Quantité d’entraînement
Comme mentionné ci-dessus, l’expérience du joueur sera cruciale pour développer les processus à l’anticipation.
• La complexité de la réponse
Dans le sport les situations et les mouvements peuvent amener à produire une réponse erronée, donc, plus la réponse est simple à réaliser par le joueur , plus grand sera le pourcentage de succès de l’anticipation.
Par conséquent, le coaching à l’anticipation dans le Volleyball, est présenté comme un facteur clé dans l’amélioration de la rapidité des opérations spécifiques. Principalement parce que c’est un sport où vous avez à contrôler ou à frapper une balle qui est en mouvement continuel, qui ne peut être retenue, décrivant une série de paraboles et les trajectoires à calculer pour aller à sa rencontre.
Cette caractéristique fait du Volley-ball un sport où la trajectoire du ballon(par la droite ou par la gauche) prend une importance qui peut être plus facile ou plus difficile en fonction de la latéralité du joueur (à gauche ou à droite) et le type de parabole, puisqu’un joueur peut trouver la plus grande difficulté à recevoir un ballon qui vient avec une parabole plus rapide que l’autre qui a une parabole plus accentuée, ou vice versa.
Pour préparer le coaching à venir, nous devons nous rappeler que nous avons un mouvement moteur est divisé en trois niveaux:
• Évaluer la trajectoire de la balle et anticiper le moment où il prendra contact avec.
• Contrôler les mouvements du corps.
• Contrôler le mouvement des membres supérieurs au cours de l’exécution du geste technique (en haut, le blocage, positionnement, …).
C’est pourquoi, l’anticipation que nous pouvons trouver dans le Volley-ball liée à la parabole du ballon et au déplacement du corps du joueur pour pouvoir réaliser le geste technique le plus efficace au moment de la lecture. Ce qui nous donne que l’habileté fondamentale du joueur de Volley-ball est la capacité d’agglutiner dans le très bref temps une grande quantité d’évaluations sur la trajectoire et la parabole du ballon pour, en fonction du temps que l’on dispose, pouvoir réaliser le geste technique qui est plus efficace et approprié à l’action de jeu.
Par exemple, un joueur qui se trouve à la réception, observe le joueur qui se trouve au service sur le champ opposé et la première chose qu’il doit observer est la parabole initiée au ballon au moment où celui-ci sort de la main du tireur. Une fois évaluée il réalisera le déplacement opportun pour par la suite adapter l’exécution technique de la réception. Le joueur qui a anticipé la trajectoire du ballon pour réaliser le geste technique de la réception aura une plus grande garantie de succès que s’il doit, au contraire, réaliser des adaptations distinctes du mouvement, puisqu’il n’aura pas de temps de réaliser le geste technique juste.
Comme nous l’avons vu, le calcul de la trajectoire de vol du ballon est indispensable pour pouvoir anticiper ou retarder le coup en fonction des nécessités. Mais, l’effectivité de l’attaque ne repose pas uniquement sur ce point crucial, mais elle touche à un autre aspect déterminant qui est le croisement avec la trajectoire du ballon c’est-à-dire le moment où je le frappe.
Cet aspect consiste à l’ anticipation mentale du moment approprié pour frapper le ballon en fonction de sa trajectoire. C’est pourquoi, il faut coordonner le déplacement du ballon avec les mouvements distincts de l’attaquant. Dans ce sens, le professeur Mazzali (1994) nous dit que, pour frapper le ballon, on a besoin :
• Anticiper mentalement la parabole (une trajectoire) du ballon.
• Anticiper mentalement le déplacement du joueur lui-même.
• Coordonner la rencontre des deux trajectoires à l’endroit exact.
• Coordonner le temps de réalisation des deux trajectoires.
• Anticiper mentalement le moment pour frapper la balle avec le geste technique retenu (attaque dur, feinte, bloc – sur …).
Il est nécessaire d’effectuer chacune de ces étapes afin d’éviter les erreurs classiques du joueur débutant qui n’obtient pas d’attaque efficace à cause de :
• Une course incomplète.
• Un raid mené d’une manière non coordonnée avec la parabole de la balle.
• Un mouvement du bras incomplet,…
Par conséquent, pour pouvoir réussir à frapper le ballon au bon moment avec des garanties de succès, le joueur doit réaliser une perception, une élaboration et une anticipation mentale du geste qu’il va réaliser.
Comment entraîner à la frappe du ballon en fournissant au joueur un bagage de ressources qu’il peut mettre en pratique quand il se trouvera dans une compétition :
• Alterner les placements lent ou haut avec rapide ou tendue.
• Alterner l’attaque anticipée avec le frappé retardé.
• Alterner la trajectoire de la course d’approche perpendiculaire avec la trajectoire diagonale. »
Adaptation de « Entrenamiento de la anticipación en el voleibol » de José Antonio Miralles Sala et David Rodríguez-Ruiz[/size]
By Joel-TREBERN| juillet 26th, 2012|Accompagnement à la performance, Préparation sportifs, Sportif de haut niveau|Commentaires fermés


http://www.jht-performance.fr/blog/coaching-mental-l-anticipation-au-volley-ball/
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Premières lignes

Alors que dans l’Antiquité et jusqu’à la Renaissance, la mémoire était la faculté la plus précieuse (le mot « mémoire » vient de la déesse Mnémosyne), la mémoire devient inutile avec Descartes qui valorise le raisonnement (intelligence). Depuis Descartes, la mémoire est alors souvent réduite au sens péjoratif d’apprentissage « par cœur ». Dans les années 1960, tout change à nouveau dans la perspective...


Plan de l'article


[list=section1]
[*]I - « Géographie de la mémoire » : les modules
[*][list=section2]
[*]1 - Les mémoires sensorielles : l’exemple de la mémoire iconique
[*]2 - La mémoire lexicale : la « carrosserie » des mots

[/list]

[*]II - Mémoire sémantique et connaissances encyclopédiques
[*][list=section2]
[*]1 - La mémoire sémantique

[*]2 - Mémoire épisodique et genèse des concepts

[*]3 - Le développement du vocabulaire

[/list]

[*]III - Apprendre par les images et par l’action
[*][list=section2]
[*]1 - La mémoire des images

[*]2 - Apprendre par l’action
[/list]

[*]IV - Mémoire à court terme et organisation
[*][list=section2]
[*]1 - Mémoire à court terme et mémoire à long terme

[*]2 - Mémoire à court terme et organisation dans l’apprentissage

[/list]

[*]V - Les mécanismes de récupération : de l’oubli aux procédés mnémotechniques
[*]
[list=section2]
[*]1 - L’oubli

[*]2 - Les indices de récupération

[/list]

[*]https://www.cairn.info/manuel-visuel-de-psychologie-cognitive--9782100725021-page-63.htm

[/list]
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Intelligence émotionnelle et haut potentiel : quels liens peut-on faire ?
Les questions posées par le professeur Jacques Grégoire lors de sa conférence de février 2015 sont :
[list="color: rgb(51, 51, 51); margin: 0.5em 0px; outline: none; padding-right: 0px; padding-left: 2em; list-style-position: initial; list-style-image: initial;"]
[*]est-ce que les caractéristiques émotionnelles, l'hypersensibilité voire les troubles émotionnels, des enfants intellectuellement précoces les rendent plus fragiles que les autres ?
[*]présentent-ils dans le domaine des émotions des compétences supérieures ? Auraient-ils alors une meilleure gestion que les sujets « tout-venants » ?
[/list]

Dans un premier temps, Jacques Grégoire présente un historique des tests de mesure d’intelligence, depuis Binet en 1905 à Brasseur, Grégoire et Mikolajczak en 2013.
Puis, le concept de l’intelligence émotionnelle est questionné.
Enfin, des propositions de réponses sont apportées.

Le professeur Jacques Grégoire dépend de l’université de Louvain, et est actuellement détaché à Paris. Cette conférence a été mise en place par le CEPHOA, association qui oeuvre pour l’identification des des personnes à haut potentiel (HP), et l’enseignement et la recherche universitaires sur le sujet.
Jacques Grégoire indique en préambule que les patients qu’il reçoit sont des personnes qui consultent pour des troubles, et qu’il ne faut pas oublier tous les HP qui vont bien !

Binet en 1905 crée un premier test d’intelligence, pour aider les élèves en retard mental et adapter l’enseignement. Terman en 1916, s’intéresse à l’autre bout de la courbe : les « gifted » (doués). Il conclue son étude sur une absence d’inquiétude particulière pour cette population, qui est en bonne santé physique, mentale, en bonne situation sociale. En 1994, Fullerton montre qu’il n’y a pas de différence comportementale, émotionnelle, sociale, qu'il y a une plus grande maturité dans les jugements, de meilleures performances scolaires, une anxiété plus faible, une motivation plus élevée, et plus importante. En 1942 Leta Hollingsworth fait une étude sur un tout petit échantillon d’enfants à très haut potentiel THQI (180), et montre des problèmes d’ajustement social, du fait d’un attitude inadéquate des adultes et d’un manque de défis intellectuels. Cette étude ne confirme pas cependant le stéréotype du HP maladroit, fragile et excentrique. Les difficultés observées sont essentiellement la conséquence de facteurs externes.
En 1877 Lombroso étudie des génies comme Baudelaire et Newton et « prouve » leur folie. Cette étude a largement imprégné le grand public, décrivant le surdoué comme savant « à côté de ses pompes », asocial, et affecté de troubles divers. Cette étude met en évidence le problème du diagnostic différentiel entre HP et autisme, Asperger, syndrome du savant… Elle est en outre entachée de biais de jugement, comme par exemple prouver la folie à partir d’éléments biographiques.
Ceci souligne un problème majeur des études, celui de l’échantillonnage, car il n’existe pas de recensement de toutes les personnes à haut potentiel. Ainsi, les personnes recrutées dans les études sont celles auxquelles les chercheurs ont accès, personnes qui bien souvent consultent pour des troubles. La population des HP bien portante, bien adaptée socialement, n’est alors pas prise en compte dans les études.

Des caractéristiques souvent prêtées aux HP sont analysées :

  • un degré d’expertise élevé dans les domaines de prédilection : celui-ci est explicable par un investissement élevé, par réel intérêt, par plaisir intrinsèque, qui fait que l’individu gagne en expertise. Ce n'est pas propre aux HP.
  • un humour développé : c’est vrai pour certains HP, mais pas pour tous ; l’humour serait-il un mécanisme de protection contre les angoisses ? Il n’y a pas de différences significatives par rapport aux autres enfants. 
  • un développement asynchrone (plutôt qu’une dys-synchronie connotée pathologie) : il y a un décalage de développement cognitif avec d’autres facettes du développement (intellectuel, psychomoteur, affectif…)
  • des difficultés d’adaptation sociale : celles-ci sont très corrélées aux conditions familiales et scolaires
  • des troubles « dys » : il n’y a pas de risque accru entre risque et troubles
  • une hyper-excitabilité : motrice ou sensuelle (face à une oeuvre d’art), intellectuelle (besoin et recherche de situations stimulantes, recherche de nouveauté intellectuelle et fuite des autres), imaginative (imagination, fantaisie), émotionnelle (hypersensibilité). D’après le questionnaire Lysys & Piechowski en 1983, il y a des scores plus élevés chez les HP mais pas pour les mêmes facettes chez tous les HP, et les réponses son liées à la façon dont la personne se perçoit. Cela ne constitue donc pas une explication suffisante pour établir un lien entre haut potentiel et hyper-excitabilité.
  • une pensée arborescente : la tendance est une curiosité plus grande, mais pas nécessairement chez tous les HP, la pensée peut parfois être étouffée par des question émotionnelles, qui forment alors comme une chape de plomb.


Suite à ces investigations sur les études existantes, Brasseur, Grégoire et Mikolajczak ont réalisé en 2013 une étude avec 29 HP et non HP, pairés selon âge sexe et lieu social, de 14 à 21 ans.
Les stimuli proposés sont : 6 extraits de films, stimulants les 6 émotions de base : peur dégoût, tristesse, colère, joie amour. La mesure est le ressenti émotionnel sur une échelle en 5 degrés. Ainsi que la mesure des 5 réponses physiologiques : conductance cutanée, rythme cardiaque, 3 régions de muscles du visage.
L’étude conclut sur les points suivants :


  • Le ressenti subjectif et les mesures physiologiques sont concordants.
  • Il n’y a aucune différence significative entre HP et non HP (surprise qui ne confirme donc pas l’hypothèse initiale !).
  • Mais il existe des différences significatives garçons-filles pour les émotions négatives : les filles réagissent de façon plus intense aux émotions négatives.


Le concept de l’intelligence émotionnelle a pour origine Thomdike en 1920 qui mesure l’intelligence sociale, à côté des intelligences abstraite ou pratique, puis Gardner en 1983 qui parle d’intelligence interpersonnelle, et Goleman en 1995 : why it can matter more than IQ. Il n’y a pas de consensus sur la définition de l’intelligence émotionnelle. Elle serait un ensemble d’aptitudes relatives au traitement intellectuel des émotions pour Saloway & Mayer, un mélange d’aptitudes et de traits de personnalité pour Bar-On, Goleman, Petrides & Furnham. Le consensus est qu’elle est liée à des compétences combinées.

Pour approcher une définition de l’intelligence émotionnelle :
Qu’est-ce qu’une émotion ? C’est ce qui nous fait bouger (movere : mouvement en latin), qui nous perturbe.
Les 5 dimensions de l’émotion, selon Scherer 2001, sont :

[list="margin: 0.5em 0px; outline: none; padding-right: 0px; padding-left: 2em; list-style-position: initial; list-style-image: initial;"]
[*]les pensées suscitées, 
[*]les modifications biologiques (neurologiques et physiologiques), 
[*]les modifications comportementales et 
[*]expressives (mimiques), 
[*]l’expérience subjective (ressenti). 
[/list]
On distingue l’humeur, un état durable, de l’émotion qui est relativement brève et provoquée par un stimulus.
Les émotions secondaires sont sociales, culturelles , telles la honte, la culpabilité, la jalousie, la fierté…

Comment évaluer l’Intelligence Emotionnelle ?
C’est une aptitude cognitive comprenant 4 composantes :
[list="margin: 0.5em 0px; outline: none; padding-right: 0px; padding-left: 2em; list-style-position: initial; list-style-image: initial;"]
[*]perception et évaluation de ses propres émotions et celles des autres, celles des événements, et des oeuvres d’art
[*]utilisation des émotions dans l’activité de pensée : c'est la capacité à utiliser ses émotions pour juger ou mémoriser certaines informations
[*]compréhension et analyse des émotions : c'est à dire raisonner sur les émotions
[*]régulation réflexive des émotions : écouter, contrôler et agir en vu de leur expression ou de leur évitement
[/list]

Une analyse des études menées sur la mesure de l’intelligence émotionnelle (Trait Emotional Intelligence Questionnaire, Petrides & Farnham en 2001, Zeidner en 2005, Corso en 2001, Brasseur & Grégoire en 2010), montre que les résultats des études sont contradictoires : les résultats dépendent de l’outil que l’on utilise !
Cependant, il semble y avoir une faible relation positive entre réussite scolaire et Intelligence Emotionnelle, ainsi qu’une grande variabilité interindividuelle à l’intérieur d’un groupe de HP.
En clair, on ne peut pas parler d’une intelligence émotionnelle propres aux HP, ses caractéristiques sont liées aux facteurs externes de développement liés à l’histoire de l’individu (notamment son environnement familial et scolaire). En partant de dons similaires, les catalyseurs expliquent des trajectoires différentes.
D’où l’importance des conditions éducatives susceptibles de favoriser le développement individuel !

En conclusion :
Les compétences émotionnelles (terme plus approprié qu’intelligence émotionnelle puisque cela est lié au développement de l’individu) n’apparaissent donc pas comme une cause, mais comme une conséquence, le fruit de multiples facteurs génétiques, environnementaux, cognitifs et non cognitifs.
L’hypersensibilité et l’anxiété, caractéristiques qui ne sont pas propres aux HP, ne peuvent donc servir à faire de la détection, mais sont utiles pour comprendre et aider ces personnes.
Enfin, n’oublions pas que les parcours épanouissants pour les HP sont majoritaires !


Comme en jardinage, le terrain est fertile, et pour que la récolte soit abondante, il faut de l’eau, du soleil, des graines, de l’attention…

Publié il y a 12th March 2015 par Agnès Grisard
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Message par I am So Sure Jeu 22 Déc 2016 - 14:31

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Les enfants intellectuellement précoces sont-ils particulièrement anxieux ?
09.02.2015 par Nicolas Gauvrit, dans précocité intellectuelle



Petit exercice de fact-checking :
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Perception des personnes sondées ...

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... et conclusions des articles scientifiques, concernant le lien entre anxiété et précocité intellectuelle. En rouge, "les surdoués sont plus anxieux que les autres", en orange "les surdoués sont aussi anxieux que les autres" et en vert "les surdoués sont moins anxieux que les autres". Voir le graphique interactif.

De nombreux stéréotypes sont véhiculés, diffusés et amplifiés par les médias au sujet des enfants dits intellectuellement précoces ou surdoués — c’est-à-dire, selon la définition la plus courante, dont le QI dépasse 130. Certains sont justes, mais d’autres, bien que constamment réaffirmés, ne s’appuient sur aucune base scientifique. Mieux vaut donc vérifier les sources et verser dans l’art du fact-checking. C’est ce que nous allons faire ici, sur le cas de l’anxiété.
Une idée crédible et banale
L’idée que les enfants précoces sont particulièrement anxieux est extrêmement répandue. Lorsque j’ai commencé à m’intéresser de loin à la question de la précocité intellectuelle, une des premières choses que j’aie entendue, c’est qu’un QI supérieur prédispose à l’anxiété. Je l’ai entendu dans des conférences, lu dans de nombreux livres, y compris ceux écrits par des universitaires. Ce lien possible entre douance et anxiété n’a rien de saugrenu, et au contraire, l’histoire qui va avec est tout ce qu’il y a de crédible :
"Les enfants surdoués comprennent plus vite que les autres. Bien avant les autres, ils sont capables de percevoir l’injustice dans le monde, la fatalité, la mort inéluctable. Rien de surprenant alors à ce qu’ils deviennent anxieux. Surtout qu’ils ne sont pas forcément émotionnellement en avance, et sont donc souvent incapables de se prémunir des effets de cette compréhension accrue du monde."
C’est en gros ce qu’on peut lire et entendre un peu partout. Par exemple, cet article de 2014 paru dans l’Express présente dès le sous-titre les adultes surdoués comme anxieux, parmi d’autres désagréments. Dans un autre article plus ancien, c’est un spécialiste de la question qui affirme que les enfants surdoués sont "plus anxieux que les autres". On pourrait ainsi multiplier les exemples à l’envi.
L’idée est simple, claire, logique et correspond à ce que ressentent de nombreuses personnes, à la fois précoces et anxieuses (car une chose est sûre : la précocité n’immunise pas contre l’anxiété !). Dès lors, il est bien naturel que nous y croyions, et c’était bien mon cas jusque très récemment. Un petit sondage informel sur un groupe FaceBook dédié à l’information sur la précocité intellectuelle confirme cette tendance. À la question "Pensez-vous que, en general, les enfants surdoués sont (1) plus anxieux que les autres (2) aussi anxieux que les autres ou (3) moins anxieux que les autres", 83 personnes ont répondu "plus anxieux" et 3 ont répondu "aussi anxieux". Personne n’a coché la réponse "moins anxieux". [Je remercie ici toutes les personnes qui ont pris le temps de répondre à ce petit sondage. Cela éclaire la perception que nous avons de la précocité intellectuelle.]
Ce que dit la science
Seulement voilà. Une idée intuitivement plaisante, logique et crédible n’est pas nécessairement vraie. La meilleure source est celle des publications scientifiques et non celle des opinions — fussent-elles éclairées. Les plus grands spécialistes, psychiatres ou psychologues, peuvent se tromper pour une raison toute simple : ils ont le plus souvent accès à un échantillon biaisé, du fait que les enfants surdoués n’ayant aucun problème ne vont pas les consulter. Il est bien possible que les psychologues voient surtout des enfants précoces anxieux et qu’ils soient naturellement amenés à penser que les deux caractères sont liés. Pour en avoir le cœur net, des études bien contrôlées restent nécessaires.
De telles études, publiées dans des revues scientifiques à comité de lecture et cherchant un lien entre la douance et l’anxiété ou entre l’intelligence et l’anxiété, il y en a assez peu en réalité. En cherchant bien, j’en ai trouvé exactement 13. C’est peu, mais ça n’est pas rien et c’est, de toute évidence, ce que nous avons de mieux pour découvrir le fin mot (certes toujours provisoire) de l’histoire.
Commençons par deux cas particuliers.
[list="margin-right: 0px; margin-bottom: 9px; margin-left: 25px; padding-right: 0px; padding-left: 0px; list-style-position: initial; list-style-image: initial;"]
[*]Une étude canadienne de 1987 (Forsyth, 1987) compare 41 enfants (âges non précisés…) surdoués à 93 enfants ordinaires. Aucune différence concernant l’anxiété n’est trouvée chez les garçons, mais les filles sont en moyenne plus anxieuses (le nombre de filles n’est pas précisé dans l’article…). Cet article conclut donc à une anxiété accrue uniquement chez les filles surdouées, mais non chez les garçons.
[*]Une autre étude plus récente réalisée aux USA (Harisson et Van Haneghan, 2011) a considéré 216 enfants de 6 à 12 ans, dont 73 surdoués. Elle conclut qu’il n’y a pas de différence d’anxiété entre les enfants surdoués et les autres, sauf dans un cas bien particulier d’anxiété, qu’on pourrait appeler l’anxiété métaphysique (face à la finitude de la vie, de l’univers infini et des limites de nos connaissances) mais que les auteurs nommentla peur de l’inconnu (fear of the unknown).
[/list]

Ce sont les deux seules publications qui vont — partiellement — dans le sens de l’idée selon laquelle les enfants surdoués sont prédisposés à l’anxiété. Parmi les 11 études restantes, 5 ne trouvent aucun lien significatif entre l’anxiété et le fait d’être surdoués. Les 6 restantes trouvent que les enfants surdoués sont en moyenne moins anxieux que les autres. Parmi ces 6 études, on trouve notamment les 3 ayant les plus gros échantillons (de taille 802, 974 et 5507).
Un effet de la culture ?
Il est bien sûr possible que l’anxiété des surdoués soient sous la dépendance d’effets culturels : aux Etats-Unis et en Israël, où une majorité de ces travaux ont été menés, les surdoués sont sans doute mieux perçus qu’en France, où on les considère parfois avec un certain mépris comme des enfants gâtés. Néanmoins, il se trouve que parmi les 13 études, deux ont été faites en France (Guénolé et al., 2013 ; Guignard et al., 2012), et aucune ne trouve de lien significatif entre anxiété et douance. D’autres travaux ont été menés en Pologne ou Lettonie, et ne montrent pas non plus de différence.
De tels résultats suggèrent nettement que le lien entre anxiété en douance est une illusion. Ils semblent même aller dans le sens d’une anxiété réduite chez les surdoués. On pourra bien sûr rester réservé : les 13 études ne sont pas d’un niveau exceptionnel (la définition des surdoués utilisée n’est même pas toujours précisée, par exemple). Deux attitudes semblent donc rationnelles : celle consistant à se dire que finalement les surdoués sont plutôt mieux lotis, ou en tout cas pas moins bien que les autres, en ce qui concerne l’anxiété ; et celle plus sceptique consistant à considérer que des études interculturelles mieux faites sont encore nécessaires pour trancher. En revanche, l’idée d’une anxiété accrue chez les surdoués n’a aucun fondement scientifique.
 
Les 13 études citées

  • Beer, J. (1991). Depression, general anxiety, test anxiety, and rigidity of gifted junior high and high school children. Psychological reports69, 1128-1130.
  • Černova, Ļ. (2005). Aggression and anxiety of intellectually gifted Russian adolescents in Latvia. Baltic Journal of Psychology, 6(1), 45-56.
  • Chuderski, A. (2014). High intelligence prevents the negative impact of anxiety on working memory. Cognition and Emotion, (ahead-of-print), 1-13. [http://www.researchgate.net/profile/Adam_Chuderski/publications]
  • Forsyth, P. (1987). A study of self-concept, anxiety, and security of children in gifted, French immersion, and regular classes. Canadian Journal of Counselling and Psychotherapy/Revue canadienne de counseling et de psychothérapie21(2-3).
  • Guénolé, F., Louis, J., Creveuil, C., Montlahuc, C., Baleyte, J. M., Fourneret, P., & Revol, O. (2013). Étude transversale de l’anxiété trait dans un groupe de 111 enfants intellectuellement surdoués. L'Encéphale39(4), 278-283.
  • Guignard, J. H., Jacquet, A. Y., & Lubart, T. I. (2012). Perfectionism and anxiety: a paradox in intellectual giftedness? PloS one7(7), e41043.
  • Harrison, G. E., & Van Haneghan, J. P. (2011). The gifted and the shadow of the night: Dabrowski's overexcitabilities and their correlation to insomnia, death anxiety, and fear of the unknown. Journal for the Education of the Gifted34(4), 669-697.
  • Milgram, R. M., & Milgram, N. A. (1976). Personality characteristics of gifted Israeli children. The Journal of Genetic Psychology129(2), 185-194.
  • Norman, A. D., Ramsay, S. G., Martray, C. R., & Roberts, J. L. (1999). Relationship between levels of giftedness and psychosocial adjustment.Roeper Review22(1), 5-9.
  • Pufal‐Struzik, I. (1999). Self‐actualization and other personality dimensions as predictors of mental health of intellectually gifted students. Roeper Review22(1), 44-47.
  • Shechtman, Z., & Silektor, A. (2012). Social competencies and difficulties of gifted children compared to nongifted peers. Roeper Review34(1), 63-72.
  • Scholwinski, E., & Reynolds, C. R. (1985). Dimensions of anxiety among high IQ children. Gifted Child Quarterly29(3), 125-130.
  • Zeidner, M., & Shani-Zinovich, I. (2011). Do academically gifted and nongifted students differ on the Big-Five and adaptive status? Some recent data and conclusions. Personality and Individual Differences51(5), 566-570.


Et bien sûr, pour aller plus loin, un chapitre de mon livre les surdoués ordinaires aborde cette question.
Étiquettes : anxiété, fact-checking, surdoués
http://www.scilogs.fr/raisonetpsychologie/les-enfants-intellectuellement-precoces-sont-ils-particulierement-anxieux/
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Message par I am So Sure Jeu 22 Déc 2016 - 14:34

Le sexe du cerveau : pourquoi Catherine Vidal a tort
17.06.2014 par Nicolas Gauvrit, dans hommes-femmes, neuropsychologie

Où l’on découvre que le message inlassablement répété par Catherine Vidal n'est pas conforme à l'état de la science.
[img(453.4px,441.4px)]http://molocavale.files.wordpress.com/2012/07/homme_femme.jpg[/img]
Source
Ce billet est une version légèrement réduite d’un article écrit avec Franck Ramus, qui paraîtra dans la revue Science… et pseudosciences début juillet, au sein d’un dossier sur les différences entre femmes et hommes.
 
La neurobiologiste Catherine Vidal est connue du grand public pour s’exprimer régulièrement sur la question des dissemblances entre hommes et femmes. Son point de vue est qu’il n’existe aucune différence cérébrale ou cognitive notable entre hommes et femmes qui ne puisse s’expliquer par des effets purement culturels. L’argumentaire de Vidal a été déployé au fil des années dans un nombre considérable de livres (voir par exemple ici, ici, là ou là), articles (dans Le Monde, L'express, Libération, Rue89, La Recherche, etc.), films documentaires (voir ici ou là), conférences et interviews. Ses prises de position publiques lui valent également d’être sollicitée pour donner son avis sur les différences entre les sexes dans diverses instances universitaires, associatives ou ministérielles, comme on peut le lire sur son CV.
Pourtant, toute personne qui connaît suffisamment bien les recherches scientifiques portant sur le cerveau et sur les différences entre les sexes peut constater que la synthèse qu’en fait Catherine Vidal est extrêmement biaisée, incomplète, et que les arguments qu’elle utilise ne viennent pas à l’appui de ses conclusions, comme le note Jacques Balthazart. Nous proposons d’en fournir la démonstration à partir de l’analyse de sa conférence TED "le cerveau a-t-il un sexe", filmée le 15 janvier 2011 et visionnée près de 40 000 fois.
L'intelligence et la taille du cerveau
Catherine Vidal l’indique à juste titre : des chercheurs du 19e siècle ont cru que les femmes étaient par nature moins intelligentes que les hommes parce qu’elles avaient un cerveau plus petit. De telles déclarations ont de quoi choquer aujourd’hui, et elles relèvent sans doute, comme le suggère la neurobiologiste, du sexisme largement partagé à cette époque. Le raisonnement des chercheurs était le suivant : (1) les femmes ont un cerveau en moyenne plus petit que les hommes, (2) l’intelligence est liée à la taille du cerveau, (3) donc, les femmes sont par nature moins intelligentes que les hommes.
Catherine Vidal rejette le point (2) en affirmant que "la question du lien entre intelligence et taille du cerveau ne se pose pas, parce qu’en fait il n’y a aucun rapport entre les deux". Pour toute démonstration, elle indique le petit poids des cerveaux d’Anatole France et d’Albert Einstein ! Pourtant, le lien entre volume du cerveau et intelligence est rigoureusement établi par plusieurs dizaines d’études convergentes et ayant fait l’objet d’une méta-analyse (McDaniel, 2005). Même s’il ne s’agit évidemment pas d’une relation parfaite (la taille du cerveau explique environ 10 % des variations de QI), elle est significative, et aucun cas particulier ne peut globalement la contredire, quand bien même il s’agirait d’Albert Einstein. De même, il est bien établi que la taille du cerveau diffère entre hommes et femmes (Goldstein et al., 2001). Pour autant, le fait que les cerveaux féminins soient en moyenne plus petits et que l’intelligence soit liée à la taille du cerveau n’implique pas que les femmes soient moins intelligentes. En statistique, les relations ne s’enchaînent pas forcément ! Si l’on se pose la question des différences d’intelligence entre hommes et femmes, ce ne sont pas les IRM qu’il faut examiner, mais les résultats des tests. En l’occurrence, ils montrent que les hommes et les femmes diffèrent sur certaines capacités spécifiques, mais pas sur l’intelligence générale (Burgaleta et al., 2012).
Pourquoi donc énoncer une contre-vérité flagrante à l’appui d’une conclusion juste mais qui n’en découle pas logiquement ?
Les différences cérébrales
Les deux hémisphères cérébraux sont reliés par un faisceau de fibres nerveuses que l’on nomme le "corps calleux". À une époque, on a cru que le corps calleux était plus épais chez les femmes, ce qui aurait pu indiquer une meilleure connexion entre les hémisphères. Puis, nous dit Vidal, on s’est aperçu que c’était faux grâce à de nouvelles études par IRM… et l’affaire du corps calleux s’est arrêtée là.
Il est tout à fait vrai que la différence sexuelle dans l’épaisseur du corps calleux a été d’abord annoncée à grand fracas, puis qu’elle a ensuite été remise en cause. Néanmoins, contrairement à ce que suggère Vidal, il n’y a aucun consensus scientifique actuellement sur une absence de différence. À cause d’un ensemble de difficultés méthodologiques, il n’est pas si facile que cela de mesurer l’épaisseur du corps calleux. En outre, il faut prendre en compte la taille du cerveau, ce qui peut se faire de plusieurs manières. Le résultat est qu’aujourd’hui encore cette différence est controversée (comparer par exemple Ardekani et al., 2013 et Luders et al., 2014). Il serait plus raisonnable de suspendre son jugement sur cette question que d’affirmer une absence de différence.
Dans le même esprit, on a cru à une époque que les femmes utilisaient, dans les tâches verbales, une plus grande partie de leur cerveau et surtout un ensemble d’aires moins latéralisées. En caricaturant : les hommes parleraient avec leur hémisphère gauche uniquement, les femmes avec les deux hémisphères. Comme l’indique Vidal, cette "découverte" était sans doute un faux positif, car les études ultérieures n’ont, en général, pas reproduit ce résultat.
Mais la neurobiologiste suggère que la même chose se produit pour toutes les autres différences cérébrales entre les sexes. Elle affirme en effet "et en fait, lorsqu’un grand nombre de sujets est analysé, les différences entre les sexes finalement disparaissent", laissant l’auditeur supposer que cela serait vrai pour toutes les caractéristiques envisageables. Or, si cette conclusion est correcte pour les aires du langage et peut-être pour le corps calleux, il n’y a pas lieu de la généraliser à toutes les autres dissemblances cérébrales.
De fait, bien d’autres structures ont des volumes différents entre hommes et femmes. Cela concerne notamment des structures sous-corticales comme l’amygdale, le putamen, le pallidum, le thalamus, y compris lorsque les différences de volume cérébral total sont prises en compte — ce qui est important puisque les différences de volume total entre les sexes induisent mécaniquement des différences locales (Paus, 2010).
De même, une récente méta-analyse d’Amber Ruigrock et ses collègues (2014) regroupant les résultats de milliers de personnes fait le point sur ces dimorphismes et rapporte de nombreuses régions corticales et sous-corticales montrant des différences de volumes de matière grise. Dans certaines régions, ce sont les femmes qui ont plus de matière grise, ce qui ne peut en aucun cas s’expliquer par la différence de volume total. Le cortex des hommes et celui des femmes diffèrent donc par des variations locales subtiles, certaines régions étant relativement plus développées chez les femmes que chez les hommes, et vice-versa.
Ainsi, Catherine Vidal critique à juste titre quelques études anciennes affirmant des différences entre les sexes dans l’épaisseur du corps calleux et dans le cortex associé au langage. Ce faisant, elle passe sous silence des centaines d’études et des méta-analyses montrant des différences beaucoup plus fiables.
Les rotations mentales
Il existe des différences indubitables dans certaines compétences cognitives particulières. Par exemple, on sait que les hommes sont en moyenne meilleurs que les femmes dans les tâches de rotation mentale, où il faut déterminer si deux formes tri-dimensionnelles sont identiques ou non (voir par exemple Parsons et al., 2004). À l’inverse, les femmes sont meilleures en moyenne dans les tâches de fluence verbale, où il faut par exemple énoncer le plus de mots possibles commençant par une lettre donnée en un temps limité (e.g. Hyde et Linn, 1988).
Catherine Vidal ne nie pas ces résultats, mais affirme qu’ils s’expliquent entièrement par l’éducation. Les deux arguments qu’elle donne pour arriver à cette conclusion sont faux. D’abord, affirme-t-elle, "les différences en question ne sont détectables qu’à partir de l’adolescence"... En ce qui concerne la rotation mentale, elles ont été démontrées chez des enfants de 4 ans (Levine et al., 1999), puis même chez des bébés âgés de 3 à 5 mois (Moore et Johnson, 2008 ; Quinn et Liben, 2008) !
Ensuite, nous dit Vidal, ces différences "disparaissent avec l’apprentissage". Ce n’est pas du tout ce que conclut une récente méta-analyse de 48 études sur cette question (Uttal et al., 2013). Au contraire, les auteurs concluent que l’apprentissage a pour effet général d’augmenter de manière identique les performances des garçons et des filles, laissant l’écart entre les deux sexes inchangé. Il est donc possible qu’on puisse faire disparaître les différences, mais cela supposerait un apprentissage plus intensif pour le groupe qui a les scores les plus faibles.
La plasticité cérébrale
Notre cerveau se modifie constamment lorsque nous apprenons. Ces modifications sont parfois visibles à un niveau macroscopique. Quelques semaines d’entraînement intensif à des jeux vidéo suffisent par exemple à épaissir de manière visible en IRM des aires cérébrales de la vision. L’apprentissage du piano développe des zones dédiées à l’audition, mais aussi à la perception digitale. La littérature foisonne d’exemples fascinants montrant comment notre cerveau peut, dans une certaine mesure, s’adapter à ce qu’on lui demande : c’est ce qu’on appelle le phénomène de plasticité cérébrale.
Catherine Vidal présente la plasticité cérébrale comme un argument en faveur de la thèse socioconstructiviste selon laquelle toutes les différences cognitives entre hommes et femmes peuvent s’expliquer par la culture. Il s’agit là encore d’un argument fallacieux, car si la plasticité cérébrale montre évidemment que la culture et l’éducation ont un impact parfois flagrant sur le cortex, elle ne montre en aucun cas que cet impact explique toutes les différences entre les individus.
Pour prendre une analogie : le poids d’un adulte dépend énormément de facteurs environnementaux, à commencer bien sûr par son alimentation. Tout le monde peut finir obèse en mangeant gras et sucré et en s’interdisant le sport. Tout le monde sera maigre en cas de famine. Et l’effet est bien plus évident que pour les différences cérébrales ! Pour autant, des facteurs génétiques interviennent également. La présence d’effets environnementaux ne prouve pas l’absence de facteurs innés.
Il s’agit là d’une forme de raisonnement trompeuse car impliquant une exclusivité entre des facteurs qui agissent en fait de manière complémentaire (Ramus, 2012).
Variabilité inter- et intra-sexe
Un dernier argument fait mouche auprès de nombreux auditeurs : "la variabilité qu’on peut observer entre les individus d’un même sexe égale ou dépasse la variabilité entre les sexes". Ce résultat laisse penser que les quelques dissemblances qu’on trouve entre les sexes sont finalement négligeables. Voyons un peu ce qu’il en est.
Pour quantifier la différence entre deux groupes, les scientifiques utilisent ce qu’ils nomment la taille d’effet. Ce nombre est le rapport entre la différence moyenne entre les groupes et les variations à l’intérieur des groupes. Par exemple, la différence entre la taille moyenne des hommes et la taille moyenne des femmes est à peu près deux fois plus importante que la différence moyenne entre deux femmes ou entre deux hommes pris au hasard. La taille d’effet correspondante vaut donc 2.
Ce qu’affirme Catherine Vidal, c’est que les différences habituellement observées en psychologie entre femmes et hommes ont des tailles d’effet plus petites que 1, ce qui est vrai. Mais il est trompeur de laisser penser qu’une telle taille d’effet est négligeable. En réalité, on considère en psychologie comme petite (mais pas négligeable) une taille d’effet de 0,2, comme moyenne une taille d’effet de 0,5, et comme forte toute taille d’effet qui dépasse 0,8.
Voici quelques exemples de tailles d’effet pour fixer les idées :

  • 1 : C’est la taille d’effet correspondant à la différence de niveau scolaire entre les élèves de CM1 (grade 4) et de CM2 (grade 5).
  • 0,9 : Différences hommes-femmes dans certaines tâches de rotation mentale dans l’espace (Parsons et al., 2004).
  • 0,33 : Différences hommes-femmes dans certaines tâches de fluence verbale — à l’avantage des femmes (Hyde et Linn, 1988).
  • 0,26 : Effet de la « menace de stéréotype » sur les performances. Il s’agit de l’effet négatif que le rappel d’un stéréotype (par exemple "attention, les filles/les garçons sont généralement mauvais(e)s à ce test") peut avoir sur les performances à un test scolaire (Nguyen et Ryan, 2008).

Les tailles d’effets typiques dans les différences hommes-femmes, sans être astronomiques, sont du même ordre de grandeur que celles que Catherine Vidal trouve tout à fait convaincantes lorsqu’il s’agit d’effets culturels, comme la menace de stéréotype…
Pour fixer les idées, notons qu'une taille d’effet de 0,9 (différence hommes-femmes sur la rotation mentale) signifie que

  • Si on choisit un homme et une femme au hasard, la probabilité que l’homme ait un meilleur score en rotation mentale que la femme est 74 % ;
  • 82 % des hommes ont un score supérieur au score moyen des femmes ;
  • La connaissance du score de rotation mentale d’une personne permet de deviner son sexe dans 67 % des cas.

Petits effets, grandes conséquences
Un des arguments avancés par les tenants de l’hypothèse socioconstructiviste est que les différences que l’on peut trouver entre hommes et femmes sont trop limitées pour avoir un intérêt psychologique, et il est vrai qu’elles sont généralement moyennes ou faibles.
Par exemple, le psychologue John Archer a étudié les écarts de niveau d’agressivité entre hommes et femmes au sein des couples. En mesurant l’agressivité sur un continuum, la différence qu’il rapporte (Archer 2004, p. 302, haut du tableau) correspond à une « taille d’effet » de 0,4, comme sur le schéma ci-dessous.
[img(300.4px,159.39999999999998px)]http://www.scilogs.fr/raisonetpsychologie/files/AgressivityDistribution-300x159.jpg[/img]
[url][/url]
La courbe bleue représente les résultats pour les hommes et la rouge pour les femmes. Chaque courbe indique, pour chaque niveau d’agressivité, le pourcentage de personnes concernées. On le voit : les deux distributions se recouvrent très largement. Les hommes sont, en moyenne, plus agressifs que les femmes, mais cela ne veut pas dire que tout homme est plus agressif que toute femme ! En fait, si l’on choisit un homme et une femme au hasard, il y a une probabilité de 61 % que l’homme choisi soit plus agressif que la femme. C’est plus que les 50 % qu’on aurait s’il n’y avait aucune différence, mais bien loin d’un absolu déterminisme.
Pourtant, cette différence d’agressivité peut avoir des résultats spectaculaires. La figure suivante indique, pour chaque niveau d’agressivité, le « sex ratio » (nombre d’hommes par femme) dans l’ensemble des personnes ayant une agressivité supérieure à chaque niveau. On voit par exemple que s’il y a à peu près autant d’hommes que de femmes parmi les personnes dont l’agressivité atteint 100, un déséquilibre apparaît ensuite. Parmi les personnes ayant une agressivité dépassant 150, il y a 3 fois plus d’hommes que de femmes. Parmi les personnes ayant un niveau de 180 ou plus, on trouve 5 fois plus d’hommes que de femmes.
[img(300.4px,246.39999999999998px)]http://www.scilogs.fr/raisonetpsychologie/files/SexRatioAgressivity-300x246.jpg[/img]
[url][/url]
Si l’on suppose que l’on risque de commettre un meurtre lorsque l’agressivité dépasse un niveau très élevé, la différence pourtant faible d’agressivité moyenne entre hommes et femmes peut très bien expliquer la surreprésentation des hommes parmi les meurtriers (environ 90 % des meurtriers sont des hommes selon le FBI) : une petite différence moyenne peut avoir des conséquences importantes si l’on sélectionne les valeurs élevées ou basses.
 —
Pour convaincre son auditoire, Vidal déforme des résultats scientifiques ou sélectionne ceux qui lui conviennent. Son objectif est certainement honorable : dénoncer le sexisme, remettre en cause les « neuromythes », ces idées fausses mais partagées, selon lesquelles les femmes sont par nature incapables de lire une carte routière, ou les hommes incapables de faire plusieurs choses à la fois. Néanmoins, la route qu’elle emprunte est plus que dangereuse : en donnant l’impression que le seul fondement possible à la lutte contre les stéréotypes et les discriminations sexistes est le "fait" supposé qu’il n’existe aucune différence innée entre hommes et femmes, on prend le risque de justifier de fait le sexisme une fois des différences prouvées (ce qui est déjà fait). Les discriminations envers les femmes sont choquantes et condamnables car elles enfreignent des principes moraux fondamentaux, tels que la justice et l’équité. Cela n’a rien à voir avec un état supposé du monde : que les hommes soient ou non identiques aux femmes ne change rien à cet impératif.
Au-delà de cette démonstration sur quelques points particuliers, l’immense autorité qu’a acquise Catherine Vidal auprès du public, sur un sujet où sa connaissance de l’état de l’art est visiblement parcellaire, repose la question de la manière dont sont identifiés les "experts" par les médias et les décideurs. Comme nous le soulignions dans un précédent article (Ramus, 2014), les livres écrits en français et les apparitions médiatiques ne sont jamais une garantie de la compétence de leurs auteurs.
Références

  • Archer, J. (2000). Sex differences in aggression between heterosexual partners: a meta-analytic review. Psychological bulletin, 126(5), 651-.
  • Archer, J. (2004). Sex differences in aggression in real-world settings: A meta-analytic review. Review of general Psychology8(4), 291.
  • Ardekani, B. A., Figarsky, K., & Sidtis, J. J. (2013). Sexual dimorphism in the human corpus callosum: an MRI study using the OASIS brain database. Cerebral Cortex, 23(10), 2514-2520.
  • Burgaleta, M., Head, K., Álvarez-Linera, J., Martínez, K., Escorial, S., Haier, R., & Colom, R. (2012). Sex differences in brain volume are related to specific skills, not to general intelligence. Intelligence, 40(1), 60-68.
  • Goldstein, J. M., Seidman, L. J., Horton, N. J., Makris, N., Kennedy, D. N., Caviness, V. S., … & Tsuang, M. T. (2001). Normal sexual dimorphism of the adult human brain assessed by in vivo magnetic resonance imaging. Cerebral Cortex, 11(6), 490-497.
  • Hyde, J.S., & Linn, M.C. (1988). Gender differences in verbal ability: A meta-analysis. Psychological Bulletin, 104, 53-69.
  • Levine, S. C., Huttenlocher, J., Taylor, A., & Langrock, A. (1999). Early sex differences in spatial skill. Developmental psychology, 35(4), 940.
  • Luders, E., Toga, A. W., & Thompson, P. M. (2014). Why size matters: Differences in brain volume account for apparent sex differences in callosal anatomy: The sexual dimorphism of the corpus callosum. NeuroImage, 84, 820-824.
  • McDaniel, M. A. (2005). Big-brained people are smarter: A meta-analysis of the relationship between in vivo brain volume and intelligence. Intelligence33(4), 337-346.
  • Moore, D. S., & Johnson, S. P. (2008). Mental Rotation in Human Infants A Sex Difference. Psychological Science, 19(11), 1063-1066.
  • Nguyen, H. H. D., & Ryan, A. M. (2008). Does stereotype threat affect test performance of minorities and women? A meta-analysis of experimental evidence. Journal of Applied Psychology, 93(6), 1314.
  • Parsons, T. D., Larson, P., Kratz, K., Thiebaux, M., Bluestein, B., Buckwalter, J. G., & Rizzo, A. A. (2004). Sex differences in mental rotation and spatial rotation in a virtual environment. Neuropsychologia, 42(4), 555-562.
  • Paus, T. (2010). Sex differences in the human brain: A developmental perspective. In I. Savic (Ed.), Progress in brain research: Sex Differences in the Human Brain, Their Underpinnings and Implications (Vol. 186, pp. 13-28): Academic Press.
  • Quinn, P. C., & Liben, L. S. (2008). A sex difference in mental rotation in young infants. Psychological Science, 19(11), 1067-1070.
  • Ramus, F. (2012). Au-delà de l'inné et de l'acquis. Hors-série La Recherche – Jeux, Juillet 2012, 18-20. http://franck-ramus.blogspot.fr/2013/12/au-dela-de-linne-et-de-lacquis.html
  • Ramus, F. (2014). Comprendre le système de publication scientifique. Science et pseudo-sciences, 308, 21-34.
  • Ruigrok, A. N., Salimi-Khorshidi, G., Lai, M. C., Baron-Cohen, S., Lombardo, M. V., Tait, R. J., & Suckling, J. (2014). A meta-analysis of sex differences in human brain structure. Neuroscience and Biobehavioral Reviews, 39, 34-50.
  • Uttal, D. H., Meadow, N. G., Tipton, E., Hand, L. L., Alden, A. R., Warren, C., & Newcombe, N. S. (2013). The malleability of spatial skills: A meta-analysis of training studies. Psychological bulletin, 139(2), 352-403. 

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Message par I am So Sure Jeu 22 Déc 2016 - 14:35

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Message par I am So Sure Jeu 22 Déc 2016 - 15:26

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Message par I am So Sure Jeu 22 Déc 2016 - 15:27

[ltr][size=36]Vivre au quotidien avec un partenaire surdoué[/size][/ltr]



[ltr]Je m'exile aphone à pattes d'ours de velours pour jusqu'à un de ces cats... sont gris, souris... - Page 5 1415284227-bpfull Olivier | 3 décembre 2014 | L'adulte surdoué, Les surdoués et l'amour,Myriam Roure | 0 [/ltr]


[ltr]Sur son site web, Myriam Roure, thérapeute et coach a publié il y a quelques jours un très long article intitulé "Comment vivre avec un ou une surdoué(e)". D'ordinaire assez circonspect quant à l'idée même de coaching et sur la mode du "coach", j'ai néanmoins souhaité partager ma lecture avec vous car il  me semble que l'article en question apporte des éléments intéressants et notamment une description assez complète des différentes particularités propres aux surdoués, en essayant de sortir des sempiternelles redites un peu réductrices sur la pensée en arborescence, l'hypersensibilité et le rejet des injustices.
Après une rapide présentation du surdouement, l'auteur s'attache plus précisément  à nous décrire à travers son expérience sa vision d'une relation entre deux partenaires dont l'un au moins serait surdoué. En voici un extrait :[/ltr]

[ltr]Un(e) surdoué(e) gérant plusieurs choses en même temps, assimilant vite et trouvant souvent, par elle-même, les solutions et les réponses, il vaut mieux que le partenaire ne se sente pas complexé sur le plan intellectuel. Par ailleurs, si le(la) partenaire surdoué(e) ne peut pas ralentir sa vitesse de compréhension et d’assimilation, il/elle ne cherche absolument pas à générer des complexes : il ou elle va juste à son rythme. De son côté, la personne surdouée devra apprendre à développer de la patiente, de la tolérance et de la bienveillance, vis à vis du fait que les gens ne « captent », ne « pigent », et « ne sentent » pas aussi vite qu’elle, au risque sinon de ressentir de la solitude. Ils ont du mal à comprendre que les autres ne s’adaptent pas aussi vite qu’eux et ne trouvent pas toujours le bon côté des choses (quand ils vont bien, pas quand ils sont en mode déprime ou tout est noir), et des solutions rapides et concrètes. Vivre avec un ou une surdou(e)De même, le ou la partenaire peut se sentir inutile ou se dire que son (ou sa) partenaire surdoué(e) va rapidement s’ennuyer. Il ne faut pas s’y fier. C’est juste que la personne surdouée a besoin d’être amadouée. Les personnes surdouées le sont (surdouées) car elles sont très sensibles, même si elles se sont construites un faux self dont je parlerai plus loin et qui les fait passer pour tout le contraire : insensible et hyper rationnel(le). Etant très sensibles elles sont farouches et ont donc besoin d’être rassurées et de se sentir en sécurité.[/ltr]



[ltr]
Le témoignage assez long d'un homme en couple avec une partenaire surdouée suit cet exposé. Il est émaillé de questions qui permettent au témoin de préciser les choses.[/ltr]

[ltr]Ce qui l’a rend dingue c’est d’étre déçu, car au fond, c’est une idéaliste. Sa complexité fait son charme. Sa valeur de liberté de son temps est forte. Elle n’accepte pas qu’on lui impose quoi que ce soit: que ça soit un rythme ou une manière de penser. Elle pense donc par elle-même, et n’a besoin ni d’un mentor, ni d’un papa, ni de me materner. Elle aime improviser. Si les choses sont trop programmées à l’avance, elles perdent de la saveur pour elle. J’ai compris que ça serait à moi de m’adapter parce qu’elle ne le ferait pas. On dit des personnes surdouées que ce sont des zèbres, car contrairement à l’autre équidé, leur cousin, le cheval, le zèbre a développé une astuce génétique qui lui permet d’échapper aux mouches : ses rayures. Et parce que tout comme un zèbre ne peut être domestiqué, une personne surdouée préférera mourir que de perdre sa liberté de pensées et de mouvements. On ne peut pas les acheter.[/ltr]



[ltr]
L'auteur nous livre ensuite son sentiment sur le témoignage en question puis nous expose les pièges à déjouer en tant que partenaire d'une personne surdouée et les bons comportements à adopter pour vivre une relation harmonieuse au quotidien.[/ltr]

[ltr]Pour vivre en harmonie avec une personne surdouée, je vous invite à respecter sa différence. Elle en a déjà tellement souffert par le passé du sentiment de non appartenance, d’être vue comme une drôle de bête, d’être différente, que votre partenaire ne supportera pas que vous ne l’acceptiez pas tel qu’il ou elle est. Et comme une personne surdouée préfère être seule que mal accompagnée, elle pourra vous quitter si elle ne se sent pas reconnue, acceptée et aimée dans sa différence, pour qui elle est et comme elle est. N’hésitez pas à la valoriser et lui expliquer aussi vos besoins. Comme elle assimile vite, elle pourra rapidement y répondre. Je vous invite aussi à la rassurer en lui disant que vous êtes en vie et n’avez aucune envie de mourir. Ça peut paraître idiot, mais ça leur fera un bien fou. Soyez présent pour votre partenaire surdoué(e) tout en lui préservant son besoin d’intimité. Je sais que c’est plus facile à dire qu’à faire : trouvez le bon dosage.[/ltr]



[ltr]
Cet article mérite vraiment d'être lu intégralement car, de par son contenu et sa taille, il sort largement d'un contexte purement commercial. Je pense que sa lecture pourra être utilement mise à profit par toutes celles et ceux qui vivent déjà une relation de ce genre mais aussi par les parents qui s'interrogent sur le devenir de leur enfant précoce une fois devenu grand.
Lire l'article dans son intégralité sur le site Coachplanet.net

http://www.enfantsprecoces.info/vivre-au-quotidien-avec-un-partenaire-surdoue/

[/ltr]
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Message par I am So Sure Jeu 22 Déc 2016 - 15:28

COEUR VS CERVEAU

Publié le octobre 26, 2012 par zizounette

0



Je m'exile aphone à pattes d'ours de velours pour jusqu'à un de ces cats... sont gris, souris... - Page 5 Pink-love-my-sexy-brain-zip-hoodies-jackets_designVie sentimentale épanouie et haut QI : impossible ?
Un groupe de sociologues a étudié les habitudes sociales de volontaires possédant tous un QI supérieur à 120 et ils ont constaté qu’ils n’étaient que 28% à être mariés et surtout, près de 64% de ceux qui avait fait l’expérience du mariage avaient fini par divorcer…
Une étude réalisée auprès d’étudiants dans une quinzaine de pays dont les Etats-Unis et la France, a permis de constater que les élèves qui connaissaient le plus grand taux de réussite sentimentale disposaient d’un QI moyen. Ceux qui se détachaient avec un QI supérieur ont avoué avoir plus de difficultés avec l’autre sexe. Pourtant ils travaillent plus vite, ils ont donc normalement plus de temps pour se consacrer au jeu de la séduction …
 
Le QI est il sexy ?
Malheureusement, des études ont montré que l’intelligence n’est pas le meilleur « atout séduction » des femmes …
Encore aujourd’hui, les hommes préfèrent se marier avec des femmes qui ne sont pas trop intelligentes. Pour une augmentation de 16 points de QI, les femmes ont en effet 40% de chance en moins de trouver un mari ! Les hommes auraient-ils peur des femmes brillantes ?
C’est bien sur l’inverse pour les hommes qui voient leurs chances de se marier augmenter de 35 % pour la même augmentation de QI. Un homme avec un QI parmi les plus élevés a d’ailleurs 8 % de chance en plus de se marier qu’un homme au QI parmi les plus faibles.
 
QI = Alchimie et monogamie !
Que les femmes intelligentes se consolent, car « qui se ressemble s’assemble »! L’intelligence reste quand même  un des  critères essentiels dans le choix d’un(e) époux(se): les scientifiques ont constaté en effet que la corrélation entre le QI de chacun des époux est en moyenne de 0,40 (aucune autre caractéristique n’offre un tel taux).
D’autre part, si vous arrivez à attraper un homme intelligent, il sera plus facile de le garder !
Une étude du Dr Satoshi Kanazawa a récemment prouvé que les maris volages sont moins intelligents que les maris fidèles. Le chercheur britannique affirme qu’il existe un lien net entre fidélité et intelligence.
Pour lui, « Les analyses empiriques montrent que plus les hommes sont intelligents plus ils respecteront la monogamie et l’exclusivité sexuelle contrairement à ceux moins intelligents » car « L’exclusivité sexuelle serait une sorte d’évolution sociale de l’homme ce qui démontrerait son intelligence et son aptitude à s’adapter au changement ».
https://cerveaulent.wordpress.com/2012/10/26/coeur-vs-cerveau/
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Message par I am So Sure Jeu 22 Déc 2016 - 15:29

COMMENT SERAIT LE MONDE SI LE QI MOYEN ÉTAIT DE 150 ?

Publié le octobre 26, 2012 par zizounette

0



Je m'exile aphone à pattes d'ours de velours pour jusqu'à un de ces cats... sont gris, souris... - Page 5 Earth-brain-700Voilà un question posée sur un forum internet et qui a trouvé des réponses .. comment dire… absurdes! Vous trouverez en rose les plus grosses absurdités! Ca fait rire.. ou pleurer!

MEILLEURE RÉPONSE – CHOISIE PAR LES VOTANTS




Excactement le même !








AUTRES RÉPONSES (Cool






  • Je m'exile aphone à pattes d'ours de velours pour jusqu'à un de ces cats... sont gris, souris... - Page 5 Nopic_48Max G
    Il ne serait pas très différent :
    L’important n’est pas tant le degré d’intelligence que l’usage que l’on en fait.


    Nos dirigeants par exemple,sont plus intelligents qu’on le croit. Ce n’est pas d’intelligence,dont ils manquent pour faire notre bohneur, mais de motivation : notre bien être n’est absolument pas leur priorité.
    Les gentils seraient moins faciles à duper, mais les pourris seraient plus tordus. Alors…


  • Je m'exile aphone à pattes d'ours de velours pour jusqu'à un de ces cats... sont gris, souris... - Page 5 1UGui_GIbAAAB9sFrIJPZAg==.mediumperrinou
    je crois que le monde serait bien plus simple.
    Certes, il y aurait des cerveaux pour l’étude l’énergie et tout le reste, mais chacun prendrait ses responsabilités. Je crois que chacun serait heureux d’être en vie, de pouvoir se nourrir, et de goûter aux bonheurs que l’on a quotidiennement (manger, voir de jolies choses, avoir des enfants………..)




  • Je m'exile aphone à pattes d'ours de velours pour jusqu'à un de ces cats... sont gris, souris... - Page 5 14lQHTAy_AAIB_QHHsCXUBA==.mediumsiriusal…
    Ben, comme maintenant ; le QI ne veut pas dire grand chose, et d’ailleurs les gars avec un QI de 150, en plus d’être malheureux parce qu’ils se sentent différents, ne sont pas meilleurs ou pire des autres. Tu as des tas de mabouls qui sont ou ont été dirigeants et avec un QI de 150 !
    Je trouve que cette histoire de QI devient n’importe quoi, c’est franchement une odieuse masturbation égocentrique : ok, t’as 150 de QI, et ? Tu sais faire une déclaration d’impôts ? Vider un animal ? Aimer et être aimé? tuer? Faire carrière, avoir une vie sociale ? On vit dans une société logique, et les tests disant que la population est de plus en plus intelligente sont infondés : c’est super, à force de jouer à des jeux et de faire de l’informatique on a un bagage logique, mais à quoi ça sert si l’on ne s’interroge jamais sur les fondements de notre condition humaine ? Et nos grand-parents, ils étaient pas plus cons : ils étaient adaptés à leur logique ; « on se lève, on nourrit les animaux, … »moi à leur place, en plus de pas savoir quoi faire, je serais vite passé pour un con ; et aujourd’hui on s’étonne du contraire.
    Tu demandes à des gens de prédire l’état du monde selon un paramètre vaseux ; faut pas s’attendre à un truc à la Nostradamus.
    Non mais sérieusement comment ils ont fait pour déduire que Jesus il aurait eu un QI de 200 ?0% 0 votes




  • Je m'exile aphone à pattes d'ours de velours pour jusqu'à un de ces cats... sont gris, souris... - Page 5 Tn48Darth_Va..
    Il n’y aurait plus de guerre, parce que plus de volonté de compétition aurait disparu mais seulement de se dépasser et de créer la beauté et l’esprit (l’intelligence et l’esprit sont deux choses différentes).


    D’autre part, la race humaine -prise en tant que « peuple » et non en tant que caste dans l’écosystème- parviendrait à créer les moyens, et du bonheur perpétuel, et de l’immortalité.
    Si l’intelligence triomphe, c’est l’amour qui triomphe, via la naissance du pacifisme.

https://cerveaulent.wordpress.com/2012/10/26/comment-serait-le-monde-si-le-qi-moyen-etait-de-150/
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Message par I am So Sure Jeu 22 Déc 2016 - 15:29

LE QI DES SERIAL KILLERS

Publié le octobre 27, 2012 par zizounette

0



Je m'exile aphone à pattes d'ours de velours pour jusqu'à un de ces cats... sont gris, souris... - Page 5 Tumblr_lgybkczh211qemmy9o1_500On se demande souvent comment certains serial killers arrivent à s’en sortir après tous les crimes qu’ils ont commis . Bien sur il y a une part de chance mais par ailleurs beaucoup d’entre eux ont un QI supérieur à la normale. Selon certaines études , Ted Bundy aurait un QI de 124 et selon d’autres un QI de 140. Cela le place dans la tranche  supérieure du QI.
Michael Ross qui a violemment violé et tué huit jeunes filles avait un QI de 122. Joel Rifkin, assassin de neuf prostituées a eu un resultat de 128, bien qu’il souffre de dyslexie et était un élève médiocre. Cependant, quand on parle du QI des serial killers, il nous faut en distinguer deux types :
Les tueurs de type ‘Organisé’ ont souvent une intelligence supérieure, un QI moyen compris entre 105 et 120 et planifient leurs crimes de manière méthodique. Ils tuent souvent leur victime à un endroit et déplace les corps dans un autre. La plupart leurrent leurs victimes par des stratagèmes appelant à leur sens de la sympathie.  D’autres s’en prennent spécifiquement à des prostituées, qui les suivent volontairement si ils se font passé pour des clients. Ils maintiennent un haut degré de contrôle sur la scène de crime, et ont souvent de bonnes connaissances en science médico-légale, ce qui leur permet de brouiller les pistes : par exemple en brûlant les corps ou en les plongeant dans l’eau. Ils suivent  avec attention leurs crimes par les médias et tirent une grande fierté de ce qu’ils ont accompli, comme si c’était ‘un grand projet’. Le serial killer organisé est bien inséré dans la société : il a des amis, un compagnon et même parfois des enfants. Une fois capturé, c’est le type de personne, dont l’ entourage dira qu ‘il ne ferait jamais de mal a une mouche’,que ‘c’est un homme bien’.
Les serial killers de type ‘désorganisé’ ont souvent une intelligence moyenne ou basse et un QI moyen en dessous de la moyenne, compris entre 80 et 95. Il commettent leurs crimes de façon impulsive. Contrairement au tueur organisé qui suit et chasse ses victimes , le désorganisé tue quand l’occasion se présente et laisse le corps à l’endroit même ou il trouve et tue la victime. Il effectue le plus souvent des attaques éclair , surgissant, et attaquant sa victime sans crier gare. Il accomplit généralement, une fois la victime morte, des rituels qu’il se sent obligé de réaliser (nécrophilie, mutilation, cannibalisme,etc…).Il ne se préoccupe que très rarement de brouiller les pistes mais échappe toutefois à la prison car il est toujours en mouvement. Les tueurs désorganisés sont la plus part du temps socialement inadaptés et ont peu d’amis. Ils peuvent aussi avoir déjà  eu de lourds problèmes mentaux par le passé et être perçu comme excentrique ou un peu effrayant par des personnes de l’extérieur. Ils ont peu de distance par rapport à leur crime et parfois mêmes mettent de côté les souvenirs relatifs à leurs crimes.
Ted bundy, qui a kidnappé, tué et violé plus de 30 femmes est du type organisé. Il avait une bonne présentation, de nombreux amis et petites amies. Il se fondait dans la masse. Il réfléchissait toujours au meilleur moyen de gagner la confiance de ses victimes. Il n’avait pas l’air effrayant : qui aurait pu croire qu’il avait un côté sombre qu’il gardait bien caché en lui ?
Ottis Toole pourrait être un exemple de tueur désorganisé. Il commet son premier meurtre à 14 ans. Il va chercher sa victime en dehors de la ville et l’emmène dans les bois pour avoirs des relations sexuelles après quoi il devient nerveux et précipite l’homme dans un ravin avec sa propre voiture. Ce crime n’etait donc pas du tout  préparé, c’est simplement ‘arrivé’. En même temps, il avait un père abusif et une grand mère qui l’appelait ‘the devils’Child , de quoi bien commencé dans la vie !

https://cerveaulent.wordpress.com/2012/10/27/le-qi-des-serial-killers/
 
Pour conclure, il faut bien dire que chaque tueur est différent et les rapports entre la manière de tuer et le QI peuvent bien sure être remis en question et débattus ! J’espère juste qu’à Mensa ne se trouve pas le nouveau Ted Bundy !
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Message par I am So Sure Jeu 22 Déc 2016 - 15:30

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Message par I am So Sure Jeu 22 Déc 2016 - 15:31

Ajoutée le 5 oct. 2016
Helios, 8 ans, a une mémoire phénoménale : virtuose du piano, du dessin et des maths, il a besoin de se réfugier dans sa bulle dès qu'il ressent trop de pression. Avec son QI supérieur à 150, Gabriel, 11 ans, passionné de Rubiks cube et de fission nucléaire, a besoin de l'attention permanente de ses parents pour progresser. Valentin, 22 ans, violoniste surdoué, dessine des villes géantes avec une précision incroyable, mais il est incapable de faire son lit ou de se faire cuire un steack. 
Nous les avons suivis pendant plusieurs mois. Leurs familles se battent au quotidien pour les aider à devenir plus autonomes et à mener une vie normale... 
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Message par I am So Sure Jeu 22 Déc 2016 - 15:34

Ajoutée le 3 sept. 2015
A seulement 3 ans, Robin fait vivre un enfer à sa mère, Pascale. Agressif, capricieux, très turbulent, il hurle et pleure à longueur de journée, refusant de lui obéir. Pourtant, avec les autres membres de sa famille, il se comporte normalement.


De son côté, Luca, 6 ans, a récemment été diagnostiqué autiste de haut niveau. Son quotidien est rythmé par des habitudes très ancrées qui le sécurisent. Nathalie et Sébastien, ses parents, ont pourtant décidé de l'emmener en Laponie, à la rencontre du Père Noël.

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Message par I am So Sure Jeu 22 Déc 2016 - 15:37

Ajoutée le 13 déc. 2016
En 20 ans, le nombre de pères et de mères qui élèvent seuls leurs enfants a doublé pour atteindre les 2 millions et pour la plupart, refaire sa vie reste un objectif majeur. Le marché des « célibatants », boosté par internet, foisonne d’opportunités. Agences de voyages spécialisées, associations diverses et variées, speed-dating spécial parents: les offres sont multiples. Avec une seule promesse en toile de fond, vous offrir l’âme sœur sur un plateau. A quoi ressemble alors le quotidien de ces parents solos? Quelle place trouve l'enfant dans la recherche et les nouvelles relations de ses parents? Ce documentaire, c’est l’histoire de 3 ou 4 parents à la recherche d’un nouvel amour, malgré les déceptions passées, malgré les échecs. Pour mieux comprendre leur démarche et leurs attentes, nous les avons suivis dans toutes leurs entreprises visant à rencontrer l’âme sœur.


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Message par I am So Sure Jeu 22 Déc 2016 - 15:45

Sapiosexualité : quand l'intelligence les met en transe
Par Mylène Bertaux | Le 13 août 2015












Ils sont une minorité méconnue et discrète dans le monde des préférences sexuelles. Quand près de deux tiers des hommes et des femmes disent être séduits en priorité par le charme ou le physique chez leur partenaire, les sapiosexuels, eux, sont irrésistiblement attirés par l'intelligence. Mieux, elle les excite. Difficiles à repérer, il se reconnaissent pourtant entre eux.




En ce moment



Adrien est développeur web. Comme d’autres à 35 ans, il a eu un certain nombre de conquêtes. Avec un point commun : « leur capacité de déduction et leur manière d’être au monde », explique-t-il sans ciller. Rien que ça. Car s’il est « évidemment attiré par les filles jolies », elles le laissent complètement froid si elles n’ont pas un « niveau d'abstraction suffisant lors d’une discussion ». Rien d’anormal, Adrien est sapiosexuel.
Comme son nom ne l’indique pas forcément, la sapiosexualité n’a rien à voir avec une maladie mentale. Néologisme forgé de “sapiens”, l’intelligence en latin (comme dans homo sapiens), ce mot désigne les personnes attirées sexuellement par les athlètes des neurones. lls sont de plus en plus nombreux à se reconnaître dans cette tendance qui s'est peu à peu formalisée sur les forums de sites de rencontres au début des années 2000. A tel point que la Rolls des sites de rencontres américain OkCupid en a fait une case à cocher à par entière dans les critères de sélection, à côté de « pansexuel » et « homoflexible ».
Un peu à la manière des hipsters, dont la qualité intrinsèque est de nier faire partie du sociostyle pour y appartenir, les sapiosexuels ne revendiquent pas haut et fort leur préférence sexuelle. Ils s'y reconnaissent mais ont peur d'être catalogués. « Il n'y a vraiment rien d'intello ou d'élitiste là-dedans ! » Pascaline anticipe les critiques : « rien à voir avec du mépris social. D'ailleurs, peu importe d'où vient le garçon ou ce qu'il fait dans la vie. Je suis juste attirée par son intelligence. C'est une fascination pas un choix. Et franchement, je ne comprends pas les critères de mes amies. Les garçons qu'elles trouvent beaux me laissent complètement de marbre. »

Quand le QI devient sexy


Pour Chantal Bachelet-Pruneau, psychologue et sexologue, «pour certaines personnes, l’intellect peut être tout aussi érotique que le physique». Mais si la reconnaissance d’une intelligence cognitive fulgurante chez l’autre est importante, elle n’est pas suffisante. « C’est surtout dans l’intelligence émotionnelle et dans l’effort à transmettre que va se nouer la relation. C’est une symbiose entre l’esprit, le corps et le coeur. L’un des trois n’est pas suffisant, il doit quand même y avoir un désir physique qui prévaut ». Adrien parle même d’instant mystique pour évoquer cette symbiose. « Sur une joute verbale, une fille moyenne peut devenir instantanément belle et désirable à mes yeux. C’est un instant unique. Ça la transcende entièrement. Ça la transforme physiquement.» Idem pour Pascaline. Quand elle a rencontré Nicolas, musicologue spécialisé dans la musique du 19ème siècle, elle a d'abord tiqué sur son physique mais au moment où il a ouvert la bouche, captivée par ses connaissances, par sa passion et subjuguée par son aura, elle a complètement craqué.
Cette intensité ressentie dans le moment de la rencontre cristallise d’ailleurs souvent dans des relations fusionnelles très fortes où la stimulation intellectuelle mutuelle va cimenter le désir. Fusion plutôt prévisible pour Chantal Bachelet-Pruneau qui voit dans le choix d’un partenaire sapiosexuel le moyen de combler un manque de sécurité arrivé dans l’enfance ou au cour de l’adolescence (notamment si l’un des deux parents a été absent). Pascaline évoque elle une « reconnaissance, un effet de miroir qui fait que l'on se reconnaît en l'autre. A chaque instant, on a quelque chose à s'apporter sur des domaines différents. C'est un enrichissement mutuel permanent ».

Tu les aimes mes hémisphères ?


Quand on leur demande si se faire caresser les neurones dans le sens des synapses peut remplacer l’acte sexuel, c’est un non retentissant. Au contraire, clament les sapiosexuels ! Caresses cérébrales, oui, mais pas au point de remplacer un vrai corps à corps. Pour Adrien, « l’émulation verbale peut être un préliminaire, et s'avère très érogène, mais la curiosité intellectuelle est aussi un levier pour expérimenter d’autres choses sous la couette ». Il a d’ailleurs remarqué « plus de curiosité et d’exotisme » de la part de ses amantes athlètes de la pensée. On est loin du cliché de la jouissance purement psychique des amants se lisant de la poésie au lit.
http://madame.lefigaro.fr/bien-etre/sapiosexualite-quand-lintelligence-mene-la-danse-du-desir-130815-97759
-------------------------------------------

Vers une hyper segmentation de la sexualité ?


Si l’attirance pour l’intelligence existe depuis toujours, elle se voit soudain nommée et exaltée par l’hyper segmentation de la sexualité. L'avènement des sites de rencontres – et plus récemment des sites hyper-spécialisés - offre à chacun l’opportunité de définir son comportement à la carte et de mettre ses préférences sexuelles au menu en fonction de la situation et des envies. A quand un « sapio-Tinder » ? 


Lui lire Verlaine pour ne pas lui dire qu'elle a mauvaise haleine...
Sapio Kinder Mon beau sapio roi des kingers que j'aime tes guirlandes .......


Dernière édition par I am so sure le Jeu 22 Déc 2016 - 17:29, édité 1 fois
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Message par I am So Sure Jeu 22 Déc 2016 - 15:46

[size=30]Femmes seules : de quoi ont-elles peur ?
Oscillant entre plaisir d’être libres et déprime, les femmes seules se trouvent diverses excuses pour ne pas vivre à deux. Et si elles cachaient toutes leur peur d’aimer ? Analyse d’un phénomène et décryptage de huit fausses bonnes raisons.
Violaine Gelly[/size]
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© Jupiter







 
[size=27]1 / 5

 


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[size=31]Sommaire[/size]






  • Un sentiment d’impuissance

  • Quelle image du couple ?

  • Le choix de la relation

  • Quelques chiffres







A DÉCOUVRIR





A lire aussi





Sur le même sujet, voir aussi le dossier : femmes seules par choix ?

Dur d’être une femme célibataire dans notre société schizophrène. D’une main, vous êtes propulsée « sociotype moderne », et vous vous retrouvez en une des magazines comme les nouvelles aventurières. De l’autre, vous êtes assommée de méthodes pour rencontrer l’âme sœur : en sept minutes, sur Meetic, en vacances, voire le soir de la Saint-Valentin ! A vous de vous situer dans cet incessant grand écart entre Friends et Le Bachelor.
« Je nage en pleine ambivalence, témoigne Laetitia, 32 ans, attachée de presse dans une maison d’édition. J’adore ma vie, mon boulot, mes copines. Et je suis capable de passer un week-end cloîtrée à me dire que personne ne m’aime. Dans la même semaine, je peux ainsi alterner des périodes d’exaltation absolue et des moments de franche déprime. Sans oublier que dès que l’on m’interroge sur mon célibat, je sors mon costume de superwoman, et je défends bec et ongles un statut dont, en réalité, je n’ai qu’une envie : sortir. »

Un sentiment d’impuissance

Cela fait dix ans que la psychothérapeute Sylvie Tenenbaum reçoit des femmes en souffrance avec leur célibat. « Elles se torturent l’esprit pour comprendre ce qu’elles appellent “l’échec” de leur vie affective. Mais il suffit d’écouter leurs a priori sur les hommes, d’observer leurs comportements et leurs choix de partenaires, pour comprendre que la peur est à l’origine de leurs attitudes et de leurs errements. »
La peur, le grand mot est lâché. « Oui, j’ai peur, témoigne Florence, 38 ans, assistante de direction. Peur que tout continue comme ça, sans que quelqu’un n’arrive jamais, que ça dure jusqu’à ce que je sois trop vieille. La vie passe, les jours sont les mêmes, pourquoi ce serait différent demain ? »
Lorsque les femmes seules se penchent sur cette angoisse, il n’est pas rare qu’elles en trouvent d’autres, moins apparentes. « Les choses sont difficiles pour elles, explique la psychanalyste Nicole Fabre, parce que les peurs s’affrontent et se répondent. Ainsi, cohabitent celle d’entrer dans la vie de couple et celle de rester dans la solitude ; derrière la peur de ne pas rencontrer se cache souvent celle de rencontrer. Ces angoisses de ne pas “savoir faire” ramènent les femmes à des questions essentielles sur leur identité et ce qu’elles valent. »
Comme en écho, la psychanalyste Catherine Bensaid voit dans ces questionnements la crainte de se perdre dans l’autre : « Ce qui fait peur derrière la peur de ne pas rencontrer l’amour, c’est de se retrouver impuissante à vivre ce que l’on a envie de vivre. Parce que l’autre – homme ou femme, d’ailleurs – ne va pas nous apporter ce que l’on veut, parce qu’il va nous imposer son désir, parce qu’il ne va pas nous aimer comme on aimerait l’être. Et que fait-on si l’on ne sait pas résister ? On préfère ne pas risquer l’aventure… »
« Je me fais tous les films possibles, raconte Eléonore, 26 ans, étudiante. Dès qu’un mec m’intéresse, la “machine à casser” se met en route : il ne va pas m’appeler, ne va pas aimer mes copines, va être allergique à mon chat, ne plaira pas à ma mère, ne voudra pas d’enfants… Et je renonce avant même d’essayer. » « Moi, renchérit Anne-Marie, seule à 54 ans, j’ai arrêté de regarder les hommes. Le jeu de la séduction, les efforts à faire, ça me fatigue à l’avance. Je n’ai plus rien à prouver, je me contente de me faire du bien, et pour ça, je n’ai pas besoin d’un homme. » Sans compter la rengaine : « Quand je regarde autour de moi, il n’y a pas un seul couple qui me fasse envie ! »
Quelle image du couple ?
Ce qui est frappant dans cette peur de la rencontre, c’est qu’elle repose sur une image très négative de l’homme et du couple. Comme si, avant même que l’éventualité ne se profile, tout était condamné.
Pour Catherine Bensaid, « il leur manque à toutes de savoir imaginer qu’une relation peut être belle, légère, que l’on rira, que ce sera harmonieux ; qu’une relation peut être généreuse, affectueuse, bref, heureuse. Derrière la peur de la rencontre, c’est la vision du couple qui est manquante ».
Evidemment, le rôle du couple parental joue ici un rôle primordial. Se sent-on en rébellion contre ce modèle ou en adéquation ? Est-ce un idéal que l’on cherche à atteindre ou une image douloureuse que l’on fuit ? « Le modèle de la mère est essentiel, rappelle Nicole Fabre. C’est à travers ce prisme que nous allons construire notre image du couple. A-t-elle su être heureuse à deux ? Ou en a-t-elle souffert, nous condamnant par loyauté à ne pas réussir là où maman a échoué ? »
« Ces femmes qui n’osent pas aller vers les hommes sont restées au stade de petite fille pour qui grandir consistait à se mettre en danger, analyse Saïdeh Reza, psychothérapeute. Or grandir, c’est justement se libérer des humiliations, des peurs, des situations mal aimantes de l’enfance. Il faut être son propre “bon parent” et ne pas attendre de l’autre qu’il le remplace ou comble le vide. L’homme doit répondre à une envie et à un besoin de partage, pas à une demande de réparation affective. » Sauf à se condamner à la peur incessante que l’autre n’y réponde pas. Et à monter la barre encore plus haut pour être sûre que personne ne saura la franchir.
Parce qu’elles ont peur de ne pas savoir mettre de limites, de ne pas savoir se faire entendre, de ne pas être respectées, les femmes seules préfèrent être seules. Au lieu de lutter contre la peur et ce qui la fonde : « Toutes ces femmes ont besoin d’être réconciliées avec leur féminité, d’être réparées en tant que femmes. Il faut les materner et les glorifier dans leur féminité. Elles rencontrent des hommes quand, enfin, elles ont une bonne image d’elles-mêmes », assure Saïdeh Reza. Dans le désir de l’attente et non dans le besoin.
Le choix de la relation
Demandez donc à une célibataire ce qu’elle juge essentiel dans une éventuelle relation. La psychanalyste Catherine Bensaid fait souvent le test avec ses patientes. « La plupart du temps, elles me répondent : “J’ai envie qu’il soit gentil, qu’il m’offre des fleurs, qu’il soit un bon père…” Elles ne parlent que de lui, jamais de la relation. Celle-ci n’est pas pensée comme un échange, mais comme une demande, une attente. La seule vraie question que devraient se poser les femmes seules, c’est : “Qu’est-ce que j’ai envie de donner, qu’est-ce que j’ai à partager ? Une femme a sa part active dans la relation, car celle-ci est constituée de mouvements de l’un à l’autre. »

Quelques chiffres

A DÉCOUVRIR






1 - Au-delà de 59 ans, la réalité des chiffres est faussée en raison des veuvages féminins, l’espérance de vie des hommes étant moins élevée que celle de leur compagne.
Source : Institut national de la statistique et des études.

Vous pensez qu’il n’y a pas assez d’hommes célibataires ? La preuve du contraire, en chiffres.
Hommes
20-29 ans : 88,34 % 
30-39 ans : 42,83 %
40-49 ans : 18,89 %
50-59 ans : 9,64 %
Femmes
20-29 ans : 78,75 %
30-39 ans : 33,01 %
40-49 ans : 14,12 %
50-59 ans (1) : 7,83 %
Pourquoi cette impression qu’il y a plus de femmes seules que d’hommes ? C’est parce qu’elles sont citadines, réussissent professionnellement et n’ont pas peur d’être vues !
« En effet, elles sont plus nombreuses en haut de l’échelle sociale, quand les hommes sont plus nombreux en bas et évoluent plutôt dans les milieux ruraux », analyse le sociologue Jean-Claude Kaufmann. Les chiffres le confirment : dans les professions intellectuelles supérieures, les hommes célibataires sont 11,8 %, les femmes sont 19,2 %. Au niveau des employés, les hommes seuls sont 12,7 % et les femmes sont 9,2 %.
A LIRE
[size=15]• La Solitude, ses peines et ses richesses de Nicole Fabre.
La solitude est plus souvent un ressenti qu’une réalité. Et il est parfois nécessaire d’être seul… (Albin Michel, 2004).[/size]

[size=15]• 
Cherche désespérément l’homme de ma vie de Sylvie Tenenbaum. 
A travers des entretiens, la psychanalyste repère les schémas dont sont victimes les femmes en quête de l’amour (Albin Michel, 2004).
• Qui aime quand je t’aime ? de Catherine Bensaid et Jean-Yves Leloup.
Une psychanalyste et un philosophe portent un regard clinique et poétique sur l’amour (Albin Michel, 2005).
• La Femme seule et le Prince charmant de Jean-Claude Kaufmann.
Une enquête sociologique en profondeur sur la vie en solo (Pocket, 2003).[/size]
http://www.psychologies.com/Couple/Seduction/Celibat/Articles-et-Dossiers/Femmes-seules-de-quoi-ont-elles-peur/12Le-choix-de-la-relation
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Message par I am So Sure Jeu 22 Déc 2016 - 15:48

Mathématique de l'amour  
 
Homme intelligent  +  Femme intelligente  =  Histoire d'amour
 
Homme intelligent  + Femme idiote  = Concubinage  
 
Homme idiot + Femme intelligente   =  Mariage  
 
Homme idiot  + Femme idiote  = Grossesse  

 
 Reussite  &  Echec  
 
Derriere un homme de reussitte il y a toujours une femme. 
 
Derriere un homme d'echec il y a au moins deux femmes.   
 
Equations generales &   Statistiques
 
Une femme pense a l'avenir jusqu'a ce qu'elle trouve un mari . 
 
Un homme ne pense a l'avenir que quand il trouve une femme.     
Un homme de reussite est celui qui arrive a gagner plus d'argent que ce
que sa femme depense . 
 
la femme de reussite est celle qui arrive a trouver ce genre de mari.  
 

Bonheur  
 
Pour etre heureuse avec un homme,  la femme doit beaucoup LE comprendre
et peu L'aimer. 
 
Pour etre heureux  avec une femme,  un homme doit beaucoup L'aimer et ne
jamais essayer de LA comprendre.   
 
 Longevite  
 
Les hommes maries vivent plus longtemps que les hommes celibataires . 
 
Neanmoins, les hommes maries sont ceux qui ont le plus le desir de mourir. 
 
 
Changement  

 la femme epouse un homme avec l'espoir qu'il change un jour,   mais
il ne change jamais. 
 
Un homme epouse une femme avec l'espoir qu'elle ne change jamais , 
 mais elle change toujours.   
 
Discussion technique  
 
la femme a toujours le dernier mot dans une discussion. 
 
Tout ce que l'homme ajoute apres est le debut d'une autre discussion. 
  
 
Envoie ce message a toutes les femmes intelligentes et a tous les hommes
humbles qui ont besoin de verite.   

La Beauté des Mathématiques !  


1 x 8 + 1 = 9  
12 x 8 + 2 = 98  
123 x 8 + 3 = 987  
1234 x 8 + 4 = 9876  
12345 x 8 + 5 = 98765  
123456 x 8 + 6 = 987654  
1234567 x 8 + 7 = 9876543  
12345678 x 8 + 8 = 98765432  
123456789 x 8 + 9 = 987654321  

1 x 9 + 2 = 11  
12 x 9 + 3 = 111  
123 x 9 + 4 = 1111  
1234 x 9 + 5 = 11111  
12345 x 9 + 6 = 111111  
123456 x 9 + 7 = 1111111  
1234567 x 9 + 8 = 11111111  
12345678 x 9 + 9 = 111111111  
123456789 x 9 +10= 1111111111  
 
Vous en voulez encore?
Allez, on en remet une couche! 
  

9 x 9 + 7 = 88  
98 x 9 + 6 = 888  
987 x 9 + 5 = 8888  
9876 x 9 + 4 = 88888  
98765 x 9 + 3 = 888888  
987654 x 9 + 2  = 8888888
9876543 x 9 + 1 = 88888888  
98765432 x 9 + 0 = 888888888  

Brillant, n’est-ce pas ?  

Et admirez cette symétrie :  ENCORE PLUS BELLE!

1 x 1 = 1  
11 x 11 = 121  
111 x 111 = 12321  
1111 x 1111 = 1234321  
11111 x 11111 = 123454321  
111111 x 111111 = 12345654321  
1111111 x 1111111 = 1234567654321  
11111111 x 11111111 = 123456787654321  
111111111 x 111111111 = 12345678987654321  

Après cette expression des chiffres,  analysons ceci:

2°) D’un point de vue strictement mathématique :  
Qu’est-ce qui égale 100 %?
 
Que signifie “Se donner à PLUS de 100 %” ?  

Nous avons tous été dans des situations où on nous demande de nous
donner A PLUS DE 100 %.  

Pourquoi ne pas REALISER 101 %?  

Que représente 100 % dans la Vie ?  

Voici une petite formule mathématique qui pourrait vous aider à
répondre à ces questions:    
Si les Lettres :  

A B C D E F G H I J K L M N O P Q R S T U V W X Y Z  

sont représentées par les chiffres :  

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26.   
A équivaudrait donc à 1 
B à 2 
C à 3 et ainsi de suite 
.... 
.... 
X équivaudrait à 24 
Y à 25 et enfin 
Z équivaudrait à 26. 

Alors :  

H-A-R-D-W-O- R-K (Le Travail Dur)

= 8+1+18+4+23+ 15+18+11 = 98 %  

Et :  

K-N-O-W-L-E- D-G-E (Le Savoir)

= 11+14+15+23+ 12+5+4+7+ 5 = 96 %  

Mais :  

A-T-T-I-T-U- D-E (Attitude)  
= 1+20+20+9+20+ 21+4+5 = 100 %  

ENFIN, regardez où Love of God (l’Amour de Dieu) vous mènera :  

L-O-V-E-O-F- G-O-D  
= 12+15+22+5+15+ 6+7+15+4 = 101 %  

Par conséquent, on peut conclure avec une certitude mathématique que :  

Même si le Travail Dur (Hard Work) et le Savoir (Knowledge) vous en
rapprocheront ,  
et que l’Attitude vous y mènera,  
C’est L’Amour de Dieu (Love of God) qui vous permettra de vous
surpasser !  

 http://jkanya.free.fr/mathematique241109.html
Sois know mais sois lége aussi
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Message par I am So Sure Jeu 22 Déc 2016 - 16:03

L'Intello Décontract

  • Par bolduchesse
     


  • Le 10/04/2013
     


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Ses caractéristiques : comment le reconnaître ?
L'Intello Décontract aime mystifier les étiquettes. En effet, comme il n'a ni l'insupportable ostentation du Pédant Erudit, ni la vanité mondaine de L'Esthète Branchouille, ni la gaucherie maladive du Dadais Tête d'ampoule (oui, je m'auto-cite jusqu'à plus soif), on ne remarque pas au premier coup d'oeil qu'il a un bac plus huit en paléographie médiévale. Serein, équilibré et agréable, il a juste ce qu'il faut de discrétion et de coolitude. En apparence, l'archétype de la juste mesure. Un socrate du ciboulot.
Physiquement, c'est un type très ordinaire, sans apprêt flagrant, ni négligence particulière, qui peut, à l'occasion et presque malgré lui, s'autoriser quelques fantaisies d'hipster (lunettes massives, chemises à carreaux, barbe foisonnante). Charmant sans être renversant. L'Intello Décontract se fond dans le décor et s'adapte aisément à toute variation d'ambiance.
En revanche, dès qu'on se met à creuser la conversation, le doute n'est plus permis : ça gère là-haut. Curieux, avide et touche-à-tout, l'Intello Décontract s'intéresse aussi bien aux fluctuations boursières qu'au renouveau du cinéma coréen en passant par l'expansion mérovingienne. Une fois branché sur un truc, son enthousiasme peut toutefois le faire basculer dans le dogmatisme et le soliloque. Ça reste un Intello hein.
Son habitat naturel : où le trouver ?

Intello, l'Intello Décontract apprécie comme de juste la réflexion et la culture : cinémas, bibliothèques, expos, musées, salons du livre, salles de concerts, universités, il est partout où il peut étendre le champ de son savoir, en particulier s'il peut ainsi se tenir informé de l'état actuel du monde contemporain. Car qu'on se le dise, l'Intello Décontract n'est pas un passéiste austère et rigide.
Décontract, l'Intello Décontract est aussi raisonnablement social – et un peu bobo : il boit de la bière, mange des sushis, va lire son Courrier International dans le café du coin, traîne dans les soirées d'amis d'amis. Les gens sont après tout un objet d'étude aussi passionnant qu'un autre.
Ses points faibles : que cache-t-il ?
Sa décontraction n'est qu'apparente et lui sert à dissimuler plusieurs contradictions internes, ce qui en fait un grand insatisfait .
D'abord, il assume moyen d'être un intello (ni d'ailleurs sa thèse en philologie grecque). Raillé à l'école, il a fait de l'humilité une arme sociale et de la décontraction, un masque mondain. Il craint terriblement d'être accusé d'orgueil.
Ensuite, son savoir n'est souvent que scolaire et ses pensées, conformistes. Son cerveau est formaté dissertation. Certes, en autodidacte vorace, il connaît la race de trucs, mais toujours de manière superficielle et didactique. Et ça aussi ça l'embête pas mal, car sa puérile soif d'exhaustivité se heurte à l'impossible expertise. Il se sent toujours vaguement illégitime et redoute le jugement de ses pairs.
En réalité, l'Intello Décontract est angoissé et malléable, gauche avec les filles et servile avec les mecs. Ni génie, ni homme du monde, il peine à trouver sa place.
Ses méthodes de chasse : comment drague-t-il ?
L'Intello Décontract est comme déjà dit un type en apparence ordinaire. Il ne va donc briller ni par une exubérante originalité, ni par une superbe assurance. Il tape la causette gentiment de choses et d'autres et amorce la conversation sur des sujets consensuellement universels. L'actualité culturelle (littéraire, politique, cinématographique, musicale) est sa principale ressource (le « tu lis quoi toi en ce moment ? » demeurant un grand classique). Quand il sent que ça suit un peu derrière, il se lâche, s'enflamme, feint l'engagement, devient tatillon, critique, voire un peu lourdement pédagogique.
Il est surtout séduit par les forts tempéraments (lui-même craignant les excès) et par les esprits originaux (lui-même peu enclin à l'excentricité). Si vous êtes une gourdasse inculte, ça peut le faire pour un soir.
L'assaut : comment en faire la capture ?
L'Intello Décontract a en réalité peu confiance en lui, doute sans cesse de ses capacités et de la profondeur de ses connaissances. Vous avez donc deux options.
Option numéro une : l'éblouir par l'étendue de votre culture. Tout éberlué d'admiration, il vouera un culte à votre surprenante pénétration d'esprit et vous en ferez ce que vous voudrez. Obstacle : n'est pas Einstein qui veut.
Option numéro deux : feindre la bécasse insipide. Flatté et rassuré sur ses qualités propres, il se fera un plaisir d'éclairer votre lanterne et de jouer les pygmalions. Obstacle : il faudra quand même vous prévaloir de quelques atouts plastiques parce que moche et conne, ça fait un peu beaucoup.
Néanmoins, l'alternative sus-citée restant fâcheusement restreinte, il vous reste une solution : vous êtes vous-même une Intello Décontract. A force de simulation/émulation réciproques, vous pourrez faire un beau couple de caméléons.
Psychotypes célèbres : Ali Baddou, Louis Garrel, François Béguaudeau. I love you I love you I love you
Compatibilités :





♥️ ♥️ ♥️ : La Bonne Copine Rigolote




♥️ ♥️ : L'Intello Incisive




♥️ : La Ménagère BCBG

Son film : « The Tree of life » de T. Malick.
Son style musical : Le rock de garage.
Ses orientations politiques : socialisme (comme tout le monde).
Son animal de compagnie : un lapin nain (mignon, consensuel, grosso modo pacifique)
Sa boisson : De la bière belge (à 12 degrés).
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Message par I am So Sure Jeu 22 Déc 2016 - 16:04

Le Wesh Beau Parleur

  • Par bolduchesse
     


  • Le 02/06/2013
     


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Je m'exile aphone à pattes d'ours de velours pour jusqu'à un de ces cats... sont gris, souris... - Page 5 Jamel-debbouze-ouverture-referenceSes caractéristiques : comment le reconnaître ?

Remarque préliminaire. Soyons claire, le Wesh Beau Parleur peut tout aussi bien se prénommer Kader que Cédric, la Wesh attitude dépassant en effet les clivages ethnico-culturels (il s'appelle rarement Charles-Edouard néanmoins). Cependant, le Wesh Beau Parleur est souvent un enfant de la banlieue (ou prétend l'être pour se la jouer cool.)
Le style vestimentaire du Wesh Beau Parleur oscille entre la décontraction sportware des rappeurs à l'ancienne (baggy, tee-shirt ample, casquette, baskets Nike « Requin ») et l'élégance un peu tape-à-l'oeil des adolescents fashions (slip apparent, diamant d'oreille, parka à capuche fourrée, ceinture Dolce et Gabana de contrefaçon).
Le Wesh Beau Parleur est généralement un petit rigolo, bavard, finaud et malicieux qui parle avec les mains, passe son temps à faire des blagues et à mater les filles. C'est un roublard plutôt sympathique qui sait tirer son épingle du jeu. A ne pas confondre donc avec le Caïd Bad Boy – le Wesh Beau Parleur demeurant essentiellement pacifique, même s'il peut avoir l'insulte facile.
Son habitat naturel : où le trouver ?
Un peu partout. Le Wesh Beau Parleur part tôt et rentre tard. Il est en effet plutôt nomade et goûte peu l'inaction et la solitude. Très sociable, le Wesh Beau Parleur se prend facilement d'amitié, et s'il préfère évidemment la fréquentation de ses pairs, il peut aussi bien tailler le bout de gras avec l'épicière, regarder un match de foot dans un PMU avec des poivrots retraités ou aller en boîte avec ses cousines. Il déborde de projets et d'élan.
Niveau boulot, le Wesh Beau Parleur est aussi enthousiastement désordonné que dans sa vie sociale. Il peut mettre à profit son bagou naturel en travaillant dans la vente, le porte-à-porte et les métiers de service. Mais comme il n'aime ni la routine, ni les contraintes hiérarchiques, le Wesh Beau Parleur peut aussi traîner dans toutes les combines un peu récréatives ou lucratives. Insouciant et futé, il bricole en sous-main, s'amuse, trafique, bosse par intermittence, rend des services et donne des coups de main ici et là.
Ses points faibles : que cache-t-il ?
Le Wesh Beau Parleur évolue dans des milieux socio-professionnels qui réclament force de caractère, résistance et débrouillardise. Dans cette mesure, il voit la vie comme une guerre où seuls les plus offensifs et les plus astucieux s'en sortent. Sa bonne humeur et sa sympathique rouerie ne sont donc que des palliatifs à la brutalité du réel, qu'il enjolive en s'y mettant à l'assaut corps et âme.
Mais en revers, la peur de l'échec, de la faiblesse et de l'humiliation peuvent le rendre facilement susceptible, blessé et donc, acerbe. Il attache ainsi beaucoup d'importance aux signes extérieurs de réussite et voit le succès financier, professionnel ou amoureux comme autant de revanches.
Ses méthodes de chasse : comment drague-t-il ?
Le Wesh Beau Parleur est un pressé. Il ne parvient pas à saisir l'utilité du flirt et applique aux rapports amoureux le pragmatisme bourru qui le caractérise – les hypocrisies de la séduction, les non-dits et les circonvolutions de la galanterie lui apparaissent comme des artifices stériles. Autant aller direct au 06 puisqu'on sait qu'il y a moyen. Le Wesh Beau Parleur table sur des phrases toutes faites et des flatteries éculées, et espère naïvement un résultat immédiat. Du coup, le Wesh Beau Parleur peut rapidement sembler empressé, abrupt, envahissant, voire franchement relou.
Quand il sent que sa méthode frontale n'a pas le succès attendu, le Wesh Beau Parleur sort alors l'artillerie lourde : il fait des blagues à gogo et des promesses en l'air, complimente éhontément, se montre cordial et enjoué – il embobine à l'usure, juste pour le challenge.
Un peu flambeur et macho sur les bords, il cherche également à époustoufler sa proie grâce à des libéralités faciles (cocktails, cadeaux, courses en voiture de sport). Si vraiment ça marche pas, le Wesh Beau Parleur peut manifester sa mortification de manière un poil agressive, en rabrouant sans ménagement sa proie avant de se jeter à l'assaut d'une autre.
L'assaut : comment en faire la capture ?
D'abord, il faut être indulgente et bienveillante car le Wesh Beau Parleur n'y va pas par quatre chemins. Les attitudes de retrait ou de mépris sont à bannir si vous ne voulez pas être étiquetée comme une petite bourgeoise prétentieuse (en vrai, ça serait plutôt un certain mot en « s »). Montrez-vous ouverte à son verbiage et dites-vous que ses (mauvaises) plaisanteries ne sont dues qu'à la maladresse. Obnubilé par l'apparence (rappelez-vous, les signes extérieurs de réussite toussa), le Wesh Beau Parleur préférera les bombasses un peu creuses et les minettes clinquantes.
Ne vous y laissez pas tromper : le Wesh Beau Parleur semble comme ça peu enclin à une relation sérieuse, mais c'est juste du flan pour faire le cake et ne pas passer pour un faible. En vrai, le Wesh Beau Parleur, habitué à la brutalité et à l'inclémence, est assoiffé d'amour et de soutien. Il faut juste l'apprivoiser un peu pour le laisser livrer ses émotions (mais ça peut prendre du temps).
Psychotypes célèbres : Jamel Debbouze, Ramzy, Matt Pokora, Driss dans « Intouchables », Serge Benamou dans « La vérité si je mens », Jack Dawinks, l'un des jeunes pick-pockets dans "Oliver Twist" de Dickens.
Compatibilités :
♥ ♥ ♥ : L'Ado Attardée

♥ ♥ : La Garçonne Grande Gueule

♥ : La Lolita Évaporée
Son film : "La Haine" de Mathieu Kassovitz.
Son style musical : Rap à textes (enfin, façon de parler). 
Ses orientations politiques : Gauche. Mais bon, j'ai oublié de m'inscrire sur les listes, donc bon.
Son animal de compagnie : Un serpent. Ou un pitt.
Sa boisson : Pepsi. Ou Whisky-pepsi. 
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Message par I am So Sure Jeu 22 Déc 2016 - 16:04

Le VRP du Cul

  • Par bolduchesse
     


  • Le 17/03/2013
     


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  • Dans Les Narcissiques



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Je m'exile aphone à pattes d'ours de velours pour jusqu'à un de ces cats... sont gris, souris... - Page 5 2091843879-1359127065Ses caractéristiques : comment le reconnaître ?



Le VRP du Cul se remarque au premier coup d'oeil. Furtif et énergique, il s’identifie à son dynamisme corporel exacerbé : affichant un large sourire de franche cordialité, il cause dans tous les sens, serre des mains tout azimut, et appelle tout le monde « coco » ou « bébé ». C'est bien simple : où qu'il soit, on dirait qu'il est chez lui. Sympathique, ça, on ne peut pas lui retirer. Un peu trop même, c'est louche.
Aimable, alerte et pétillant, le VRP du Cul soigne son apparence, tout en feignant la décontraction. Il ne dédaigne pas la veste de costume et la chemise immaculée mais garde le col légèrement ouvert et cultive un cheveu un peu négligé (la cravate, c'est pour le boulot, faut pas déconner, on est samedi). Comme il n'est pas naturellement élégant, il opte pour des grands classiques et des couleurs neutres.
Son habitat naturel : où le trouver ?
Le VRP du Cul est un mondain dans l'âme. Il ne s'épanouit qu'au contact des gens, surtout s'il peut ouvrir sa bouche. Toutefois, il préfère les lieux de divertissement populaire où son sémillant bavardage est mieux accueilli par ses semblables (les bibliothèques, les théâtres et les centres des impôts sont donc moins propices à sa naturelle expansion) : bars, boîtes de nuit, bowlings, salles de sport, restaurants, clubs de vacances, caisses de supermarché...
Ses points faibles : que cache-t-il ?
Constamment en mouvement, le VRP du Cul se lasse vite et déteste la solitude car elle le laisse seul avec sa pensée. Il se sent alors vide, passif et inutile. Alors il meuble sans cesse, s'étourdit de gens, de bruit et de paroles. VRP jusque dans son quotidien, il se fixe des objectifs à atteindre pour tromper son ennui. Sa soif de productivité en fait un grand coureur.
En vrai, c'est un profond mélancolique qui s'ignore et les coups d'un soir ne le satisfont pas entièrement. Sorti de ses discours bien huilés, il sait qu'il n'a que peu à offrir (étant souvent humainement et intellectuellement banal – en gros c'est pas forcément une lumière) et ne se sent pas capable d'assumer une relation suivie où ses défauts seraient alors perceptibles.
Ses méthodes de chasse : comment drague-t-il ?
Le VRP du Cul est un excellent vendeur et applique méthodiquement et point par point une stratégie bien rodée (la même que celle qu'il utilise pour vendre des voitures, des fenêtres, des pneus de tracteur). Tout sourires, il fait parler sa victime pour la mettre en confiance, semble sincèrement s'intéresser à elle dans le but de circonscrire ses besoins, ses attentes, ses déceptions passées et futures, et d'ainsi vanter ses propres performances. Il accroît peu à peu les contacts physiques furtifs et rit à gorge déployée. Il a toute une ribambelle de cartes de visites à son nom qu'il personnalise à la demande.
L'assaut : comment en faire la capture ?
Rien de glorieux à la capture d'un VRP du Cul. En effet, le VRP du Cul n'a pas besoin d'être séduit pour choper. Il suffit juste de le laisser oeuvrer bien gentiment : un bon vendeur ne refuse jamais une promesse de vente.
Si au contraire, vous souhaitez vous l'attacher, l'entreprise est plus complexe. Il va falloir la jouer difficile. Minaudez, feignez le scepticisme et la distance et faites jouer la concurrence. Le VRP du Cul ne supporte pas l'échec et si vous vous dérobez, c'est lui qui finira par vous courir après.
Autre technique plus risquée : la transparence. Démontez point par point sa petite technique de mise en valeur en le charriant sur l'ostensibilité de ses manoeuvres. Soit son orgueil est blessé, et c'est foutu. Soit il est admiratif de votre perspicacité et s'abandonne à une communication plus authentique, en mode Dom Juan blasé de son petit jeu.
Psychotypes célèbres : Barney Stinson dans HIMYM, Hitch, Olivier Sitruk (Johan) dans « Quatre garçons pleins d'avenir ».
Compatibilités :



♥ ♥ ♥ : La Coconne Ingénue


♥ ♥ : La Lolita Évaporée


♥ : La Cabossée de l'Amour

Son film : « Le Parrain » de F.F. Coppola.
Son style musical : La house (ou toute musique de clubbing)
Ses orientations politiques : Droite radicale.
Son animal de compagnie : une femme (et son caniche si elle veut).
Sa boisson : Le whisky-coca.
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Message par I am So Sure Jeu 22 Déc 2016 - 16:05

Le Pédant Erudit

  • Par bolduchesse
     


  • Le 17/03/2013
     


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  • Dans Les Intellectuels


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Je m'exile aphone à pattes d'ours de velours pour jusqu'à un de ces cats... sont gris, souris... - Page 5 Woody-allen-a-documentary-05-1Ses caractéristiques : comment le reconnaître ?



Le Pédant Érudit n'est pas d'une discrétion notable, ce qui permet de l'identifier très rapidement. Ça, il aime parler, le bougre. Surtout s'écouter parler. Il s'entoure ordinairement d'un auditoire attentif et subjugué par sa verve. Il écoute d'ailleurs peu. Sa voix et son geste sont délibérément souples et amples, genre j'occupe l'espace, tais-toi, je cause. Il peut néanmoins mystifier l'identification en tempérant sa contenance naturelle et jouer au discret pour cultiver le mystère.
Il est aisément reconnaissable à la volontaire négligence qu'il met à soigner son apparence, car le Pédant Érudit est, comme chacun sait, au-dessus des contingences vestimentaires (en vrac : pantalon en velours côtelé, couleurs camaïeu chiasse, cheveu inculte). En gros, il s'habille comme un sac parce que c'est les crétins qui s'apprêtent.
Son habitat naturel : où le trouver ?

Le Pédant Érudit s'acclimate à tous lieux où sa culture et sa finesse d'esprit peuvent trouver un environnement favorable à leur plein développement : musées d'art contemporain (ou antique – pas trop mainstream en tout cas, on oublie le Louvre), bibliothèques universitaires, vernissages, cafés-littéraires et/ou philosophiques, petites librairies, cinémas d'art et d'essai (aux horaires où personne ne va). C'est souvent un éternel étudiant.
Mais comme le Pédant Érudit aime à se donner une allure faussement populaire et accessible, on peut aussi bien le croiser sirotant, jambes croisées, une kronenbourg en terrasse de café.
Ses méthodes de chasse : comment drague-t-il ?

Sa stratégie repose toute entière sur le Verbe. Le Pédant Érudit est d'ailleurs plutôt conscient de sa médiocrité plastique. Car oui, le Pédant est souvent pas terrible.
Ainsi, il étourdira sa proie à coups de grandes réflexions profondes (souvent sophistiques à y regarder de plus près) en cultivant une voix large et chaude d'orateur et d' hésitations affectées pour faire comme s'il venait de l'avoir à l'instant, sa pénétrante pensée. Il peut à l'occasion se montrer sarcastique pour manifester à sa proie que ce n'est pas un garçon facile et pour mieux aiguillonner l'orgueil femelle de la dite proie.

Ses points faibles : que cache-t-il ?

Comme ça, il a l'air d'avoir un méga-égo-de-ouf. Et effectivement, le Pédant Érudit se la raconte grave car il connaît sa juste valeur intellectuelle. Loin d'être un con. En réalité, le Pédant Érudit dissimule son angoisse de la faiblesse et de la perte de contrôle. Il doit exceller en tout ; sinon il flippe. Il veut tout dominer et tout régir pour se donner l'impression d'être nécessaire. Ce qu'il cherche au fond, c'est qu'on le rassure sur ses qualités. Il est en quête d'un égal qui le comprenne et l'applaudisse (moitié maman, moitié muse).
L'assaut : comment en faire la capture ?

La chasse du Pédant Érudit doit être toute en finesse. D'abord, il faut impérativement l'écouter – il ne vit que pour ça. Ensuite, il s'agit d'osciller entre la grossière et muette admiration (trop servile) et l'ergotage philosophique pointilleux (trop hostile). En gros, éviter les écueils de la bécasse extasiée et de la casse-couilles bavarde. Car le Pédant Érudit aime qu'on l'admire mais sans en faire des caisses et qu'on succombe en faisant mine de résister. Oui, il est relou, on est d'accord. Flatter son égo tout en gagnant son estime intellectuelle sera votre stratégie majeure.
Pour le séduire, il est donc conseillé de se montrer curieuse, spirituelle, piquante, plutôt critique mais avec bienveillance et bonne foi, perspicace à ses avances et subtile dans les siennes. Restez un poil élitiste mais feignez l'ouverture d'esprit. Laissez-le croire qu'il domine la discussion et que c'est lui qui fait votre conquête. En revanche, évitez les références que vous ne maîtrisez pas, le Pédant Érudit déteste qu'on le mène en bateau.
Psychotypes célèbres : Woody Allen, Bernard Henry-Levy, Jean-Paul Sartre.
Compatibilités :





♥ ♥ ♥ : La Princesse Pudibonde



♥ ♥ : La Coconne Ingénue




♥ : La Cabossée de l'Amour

Son film : « Le Genou de Claire » de Rohmer.
Son style musical : La musique baroque .
Ses orientations politiques : gauche libérale.
Son animal de compagnie : Le chat (comme Baudelaire)
Sa boisson : Le scotch (sans glace, évidemment).
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Message par I am So Sure Jeu 22 Déc 2016 - 16:06

Le Dadais Tête d'ampoule

  • Par bolduchesse
     


  • Le 17/03/2013
     


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  • Dans Les Intellectuels




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Je m'exile aphone à pattes d'ours de velours pour jusqu'à un de ces cats... sont gris, souris... - Page 5 120730mag-kunal1-210x3051Ses caractéristiques : comment le reconnaître ?



Le Dadais Tête d'ampoule est peu à l'aise en société. Il sera donc discret, voire en retrait, sauf s'il s'épanouit au milieu de ses congénères. Il parle avec modération et hésitation, bafouille à l'occasion.
Physiquement, il brille surtout par sa maladresse. Sa démarche est hasardeuse, ses gestes empruntés, sa voix mal assurée, son regard un peu fuyant. Un grand nigaud en somme. Il s'habille uniquement pour ne pas être nu et a conséquemment un goût vestimentaire plutôt douteux. Ce type de souci lui est d'ailleurs totalement étranger. S'il est attirant, c'est donc par hasard.
Son habitat naturel : où le trouver ?

Peu enclin aux grandes réunions, il préfère les lieux familiers et spatialement réduits où il se sent en sécurité (en gros, chez lui, chez maman, chez les potes), ce qui rend la traque plus malaisée. C'est généralement un scientifique et il s'épanouit dans des environnements susceptibles d'assouvir sa soif de connaissances (bibliothèques, labos de recherche, universités, milieux de l'informatique ou de l'ingénierie).
A l'extérieur, on peut le trouver dans des librairies spécialisées (il a souvent, on ne sait trop pourquoi, un goût prononcé pour les paralittératures, type SF ou mangas) ou dans des petits cafés sans prétention où il a ses habitudes.

Ses points faibles : que cache-t-il ?
Son extrême intelligence s'appliquant aux hautes sphères du savoir, le Dadais Tête d'ampoule est profondément inadapté socialement. Un oeuf au plat lui demande d'ailleurs une considérable dépense d'énergie logistique. Tout ce qui n'entre pas dans son champ d'intérêt réflexif n'existe tout simplement pas. Alors, les filles... ben, elles l'épouvantent tout bonnement. Car initier un semblant de relation sexuelo-sentimentale demande de s'abandonner au hasard et de s'adapter à l'accidentel. Au dessus de ses forces, croit-il. Il n'a pas encore saisi sa complexité virile et continue à vivre comme un adolescent bichonné par môman.
Ses méthodes de chasse : comment drague-t-il ?

Soyons claire: le Dadais Tête d'ampoule ne drague pas. Ou alors c'est qu'il est complètement soûl. S'il tente, son approche sera extrêmement transparente et maladroite, oscillant entre l'ingénuité de l'adolescent qui bégaie des joliesses fleur-bleue et la gaucherie du beauf qui rabâche des compliments lourdingues. Mal-à-l'aise avec les pratiques et les nuances sociales, le Dadais Tête d'ampoule ne fait pas trop dans la mesure. Et ses échecs (inévitables) le confortent dans l'idée que le cul, c'est vraiment pas pour lui.
L'assaut : comment en faire la capture ?
Ouhla. Avec celui-là, il faut s'armer de patience, rester embusquée sans effrayer la proie, car le Dadais Tête d'ampoule est farouche. Il soupçonne toujours une mauvaise blague quand une fille lui parle. Comme un enfant, il s'agit d'abord de le rassurer par une bienveillance humble, sans condescendance, et par une douceur maternelle, sans infantilisation. Délicat.
Il préférera évidemment les conversations intellectuelles. Tentez de le faire parler, quand il sera en confiance, il peut même s'avérer plutôt intéressant. Évitez la corporalité trop manifeste (contacts, postures sensuelles, plaisanteries grivoises), ça le mettrait mal-à-l'aise ; et l'exubérance trop féminine qui l'intimiderait. Soyez simple, douce, pudiquement amicale et...persévérante !
Psychotypes célèbres : Rajesh Koothrappali dans « The Big Bang Theory », Mark Zuckerberg.
Compatibilités :





♥ ♥ ♥ : La Ménagère BCBG



♥ ♥ : La Catho Coincée




♥ : La Bonne Copine Rigolote

Son film : « Matrix »
Son style musical : tout du moment qu'il ne faut pas danser.
Ses orientations politiques : droite molle.
Son animal de compagnie : un poisson rouge (peu exigeant)
Sa boisson : La despé (ou toute bière aromatisée).
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Message par I am So Sure Jeu 22 Déc 2016 - 16:06

L'Individualiste Insaisissable

  • Par bolduchesse
     


  • Le 31/03/2013
     


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Je m'exile aphone à pattes d'ours de velours pour jusqu'à un de ces cats... sont gris, souris... - Page 5 On-the-road-dean-moriartySes caractéristiques : comment le reconnaître ?

Cousin très proche du Ténébreux Inaccessible, l'Individualiste Insaisissable s'en distingue néanmoins dans la mesure où lui, ne fait pas exprès de se la jouer énigmatique. C'est un type bizarre pour de vrai. Un excentrique jamais à sa place.
Sans être un excité fébrile, il semble toujours pressé, occupé et préoccupé, toujours contraint par d'inexplicables urgences. Pas un working boy, non. Mais il a toujours un pote à voir ou un truc à faire. C'est un courant d'air qui a des dizaines de groupes d'amis, hermétiques entre eux, et des tas de projets sous le coude, mais on sait jamais quoi. Souvent absent (même physiquement présent), on parle beaucoup de lui quand il n'est pas là. Il peut néanmoins se révéler un compagnon agréable et drôle quand il est bien luné mais pour ça, faut réussir à le capter. Patience donc.
En société, il semble constamment réagir hors-de-propos ou à retardement, lâchant une blague grasse au milieu d'une réunion ou se barrant sans un au revoir au milieu d'une fête ou d'une conversation. Il tire la gueule quand on rit et s'esclaffe quand on boude. Décalé quoi.
Son habitat naturel : où le trouver ?
C'est justement la grande gageure à la fréquentation de l'Individualiste Insaisissable. Il ne tient pas en place, navigue d'un groupe et d'un lieu à l'autre. Secret et fuyant, il ne s'établit dans aucune routine, répugne au ronron des habitudes et aux contraintes de la sociabilité. Son home sweet home lui sert exclusivement à pioncer et il n'est pas rare qu'il disparaisse sans donner de nouvelles pendant des jours. Son travail lui laisse d'ordinaire une grande liberté de mouvements : il pourra donc être écrivain, journaliste en free-lance, travailleur saisonnier, intermittent du spectacle, ou le cas échéant, dealer de drogue.
Ses points faibles : que cache-t-il ?
On le taxe souvent d'égoïsme ou d'ingratitude. En réalité, la perspective que son comportement puisse blesser ne l'effleure même pas. Tout pénétré de ses pensées (anarchiquement fécondes) et de ses désirs (changeants et impulsifs), il voit Autrui comme des marionnettes à la périphérie de son décor intérieur.
Secrètement, il souffre de son inadaptation sociale et émotionnelle mais ses remords sont de courte durée. Profond mélancolique, il brûle la chandelle par les deux bouts car la vacuité des gens et des choses l'épouvante. Ça va pas trop bien dans sa tête en somme.
Ses méthodes de chasse : comment drague-t-il ?
Il ne vient même pas à l'idée de l'Individualiste Insaisissable de draguer car cela implique un calcul et une organisation dont il est incapable. Guidé par le primitivisme de ses envies immédiates, il ne s'embarrasse pas d'approches préliminaires. Intègre et entier, il peut tout à fait sauter une inconnue qu'il connaît depuis vingt minutes et à qui il n'aura rien promis. En revanche, entretenir une relation amoureuse suivie est plus délicate pour lui car les compromis et les contraintes lui font horreur. Pas besoin de se mettre en frais de toute façon : l'aura de mystère et d'incertitude qui l'auréole suffit à rameuter les minettes qui, toutes, ont la prétention de croire qu'elles finiront par se l'attacher. Pauvres crédules.
L'assaut : comment en faire la capture ?
Dans la situation décrite ci-dessus, nulle minauderie n'est nécessaire. Une bonne ouverture d'esprit et une porte cochère suffisent. En revanche, pour vraiment susciter l'attention de l'Individualiste Insaisissable, il faudra bétonner votre persévérance et ne pas manifester trop d'attentes. Tentez de comprendre ses motivations profondes, de ne pas l'effaroucher en demeurant constante, indulgente mais pas trop pressante et de lui laisser le maximum de liberté. L'Individualiste Insaisissable est un animal sauvage qui peut aussi bien fuir que montrer les crocs si l'on cherche trop ostensiblement à le domestiquer. Patience et longueur de temps gna gna.
Psychotypes célèbres : Dean Moriarty dans « Sur la route » de Kerouac, Arthur Rimbaud, J.D. Salinger, Claude Lantier dans « L'Oeuvre » de Zola.
Compatibilités :

♥ ♥ ♥ : La Fantasque Sensuelle

♥ ♥ : L'Intello Incisive

♥ : La Lolita Évaporée
Son film : « Orange Mécanique » de S. Kubrick.
Son style musical : Du heavy metal.
Ses orientations politiques : Anarchisme (ou autre mouvance libertaire).
Son animal de compagnie : Joker.
Sa boisson : La téquila frappée.

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Message par I am So Sure Jeu 22 Déc 2016 - 16:07

Le Provocateur Sarcastique

  • Par bolduchesse
     


  • Le 17/03/2013
     


  • Commentaires (2)
     


  • Dans Les Intellectuels



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Je m'exile aphone à pattes d'ours de velours pour jusqu'à un de ces cats... sont gris, souris... - Page 5 205987-eric-naulleau-637x0-3Ses caractéristiques : comment le reconnaître ?

Le Provocateur Sarcastique est un type d'intellectuel qui n'a ni le snobisme du Pédant Erudit, ni la cordialité de l'Intello Décontract. Il balance entre les deux et peine à trouver une identité fixe. Du coup, il est désagréable. Pas franchement le gros relou hostile et agressif, mais subtilement désagréable.
Il parle haut et casse dur. Il a une répartie d'enfer, un fort esprit de contradiction et maîtrise l'ironie comme personne. Il parvient à retourner une conversation en trois mots et s'ingénie à se faire l'avocat du diable (surtout si le sujet est conflictuel ou tabou). Toutefois, ses saillies sont suffisamment drôles et bien vues pour que l'on tolère son attitude (tout en culpabilisant bien un peu d'y souscrire).
Il adopte généralement une posture assez placide et un ton de voix calme et froid. Pas un excité, juste un frondeur professionnel. Au travail ou parmi ses amis, il suscite crainte et respect, jamais de tendresse ou d'indulgence.
Son habitat naturel : où le trouver ?
Au Provocateur Sarcastique, il faut des victimes et un public. Il rôde donc partout où il peut trouver à la fois la complicité d'un groupe et la faiblesse d'un bouc-émissaire (ce peut donc aussi bien être à la banque, à la piscine, au troisième du bâtiment de la compta, ou au PMU du coin).
Ses points faibles : que cache-t-il ?
Le Provocateur Sarcastique est évidemment un gros complexé, cela va sans dire. La sincérité lui semble être synonyme de vulnérabilité et il pense conjurer sa sensibilité réelle en s'affichant comme un sale type narquois. Le persiflage voltairien lui paraît le sommet de la virilité guerrière civilisée. En réalité, il interdit ainsi à quiconque de l'atteindre. Du coup, il est un peu seul comme une merde, mais comme il est enfermé dans son image de marque, il s'abstient d'être naturel. Souvent, une sourde colère ou une frustration quelconque l'habitent. Il cherche quelqu'un qui le comprendra à demi-mots sans qu'il se donne le ridicule d'être authentique et qui identifiera sans qu'il le dise l'origine de sa grosse révolte.
Ses méthodes de chasse : comment drague-t-il ?
Le Provocateur Sarcastique drague de la même façon qu'il communique : en étant caustiquement désagréable. Il est du genre à balancer une horreur (mais toute en subtilité) à la première qui passe, ce qui se révèle d'ordinaire moyen concluant. S'il en trouve une assez maso, il ne la lâche plus d'une semelle, et s'amolissant à son contact, il parvient entre deux vacheries à caser une gentillesse. L'ampleur du contraste déconcerte tant la proie que le compliment devient faveur privilégiée. Après tout, il n'est pas si désagréable que ça ce garçon-là.
L'assaut : comment en faire la capture ?
Deux techniques sont envisageables et aucune n'est garante de réussite.
Soit vous rentrez dans son jeu, et c'est à celui qui balancera à la tête de l'autre le plus d'immondices, et ce, évidemment en termes choisis et spirituels. Mode battle verbale. Le risque encouru est que la frontière du jeu se dilue au bout d'un moment et que vous en veniez aux mains. Si vous tenez le coup, le Provocateur Sarcastique peut aussi reconnaître en vous un égal (car pour être sarcastique non-stop, il en faut un peu dans le ciboulot l'air de rien) et apprécier votre force de caractère.
Soit vous ne rentrez pas dans son jeu, et vous évacuez toute emprise sur vous par une belle et cordiale indifférence, genre t'as fini de dire des méchancetés mon petit coco. Rester premier degré tout en manifestant votre pleine compréhension de son ironie peut finir par désamorcer le flux et l'engager à communiquer normalement.
Pleurnicher et lui dire qu'il est méchant n'est pas une option.
Psychotypes célèbres : Eric Naulleau, Stéphane Guillon.
Compatibilités :





♥ ♥ ♥ : La Garçonne Grande Gueule




♥ ♥ : La Working Girl Multitâche




♥ : L'Intello Incisive

Son film : « C'est arrivé près de chez vous » de R. Belvaux et A. Bonzel.
Son style musical : Du rock fifties.
Ses orientations politiques : socialisme sur le papier, centre-droit dans les marges.
Son animal de compagnie : un serpent / un caméléon (ou tout autre reptile improbable).
Sa boisson : Le vin rouge (bien tannique).
Read more at http://the-guy-guide.e-monsite.com/blog/les-intellectuels/le-provocateur-sarcastique.html#i0WaCdwdHurwHgVv.99
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Message par I am So Sure Jeu 22 Déc 2016 - 16:07

L'Esthète Branchouille

  • Par bolduchesse
     


  • Le 31/03/2013
     


  • Commentaires (2)



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Je m'exile aphone à pattes d'ours de velours pour jusqu'à un de ces cats... sont gris, souris... - Page 5 Avt-franz-olivier-giesbert-6820Ses caractéristiques : comment le reconnaître ?

L'Esthète Branchouille se veut stylé mais tout en singulière décontraction et en discrète élégance, s'amusant d'accessoires insolites et vaguement underground (bretelles, vestes improbables, décalcos-crados, mocassins). Tout se joue au détail. Casual néanmoins. Il est souvent malaisé de lui donner un âge, tantôt quadra qui joue l'ado attardé, tantôt blanc-bec avec une barbe de daron.
L'Esthète Branchouille s'applique à exister et à occuper l'espace sans manifestation outrageuse ni expressivité exacerbée. On a la classe ou pas. On le remarque juste parce qu'il est là, singulièrement là. Mais il n'en pense pas moins, le saligaud - jaugeant, évaluant, statuant ses pairs avec un fin sourire. Il parle avec aisance et autorité aussi bien du marché de l'art contemporain que de la dernière télé-réalité d'NRJ 12. Car, comme son cousin Le Provocateur Sarcastique, se faire remarquer passe d'abord par interloquer autrui.
L'Esthète Branchouille juge le monde et les gens selon leur degré variable de valeur esthétique, de concordance au bon goût ou à la mode. Il se veut anticonformiste et il croit dur comme fer qu'il est unique dans un monde de clones. Ainsi, son orgueil assumé lui évite le ridicule de l'ostention, tout en le rendant obscurément intimidant et désagréable pour autrui. Pas un type sympa, on sait pas bien pourquoi, on le sent pas celui-là.
Son habitat naturel : où le trouver ?
C'est un citadin jusqu'au bout de la bretelle. Généralement lettré et cultivé de surcroît. On le trouvera donc dans tous les lieux culturels upper-class : galeries d'art moderne, concerts de musique classique ou de jazz expérimental, ballets, pièces de théâtre, expositions diverses, bars à la mode (si vous le croisez dans un camping en Ardèche, c'est qu'on l'a forcé ou qu'il écrit un bouquin).
Doté d'une facilité de contact, d'un esprit très critique et d'un bon gros égo, l'Esthète Branchouille privilégiera les milieux de la communication, du journalisme, de l'édition et de l'art. Et il habitera à Paris. Evidemment.
Ses points faibles : que cache-t-il ?
Comme le monde est pour lui quadrillé entre ce qui a du chic/du chien/de la gueule/de l'allure et le reste, l'Esthète Branchouille passe à côté d'un paquet de trucs. Cantonné à l'utilité décorative des gens et des choses, il reste constamment à la surface, perdu dans un univers de fantasmes et de belles images, se faisant lui-même personnage de sa fiction idéale.
Aller en profondeur et fouiller la merde (métaphoriquement hein), ce n'est pas pour lui. Du coup, il est sans cesse déçu parce que les gens finissent toujours par glisser dans l'ordinaire médiocrité et les choses, par passer de mode. Sa quête d'Idéal est toujours ajournée et son trop grand désir d'exception lui fout en définitive une sacrée pression.
Ses méthodes de chasse : comment drague-t-il ?
Le Beau n'étant pas toujours charmant, l'Esthète Branchouille peut tout à fait choper une petite boulotte à condition qu'« elle ait un truc ». Il ne daigne draguer que s'il estime que la fille est en marge des critères consensuels et a suffisamment d'originalité pour que sa singularité personnelle en soit valorisée. En revanche, la vulgarité, physique, sociale ou morale, le débecte. Ainsi, la grande gigue à talons qui se trémousse devant le bar avec son mojito, non, laisse tomber, trop easy.
L' Esthète Branchouille aime à déconcerter mais tout en nuances et sans extravagance. Il va donc se montrer truculant, surprenant et insolite, de façon à suggérer une vie intérieure riche et fantasque. Son éloquence et sa culture lui servent bien évidemment de supports privilégiés. Il se la joue un peu artiste maudit et ne dira jamais à une nana qu'elle a un super cul mais « des traits intéressants » et une « aura envoûtante ». Le côté désincarnation esthétique fonctionne pas mal, la susdite nana, flattée et se rêvant muse, se voit déjà poser à poil dans une chambre de bonne. On accepte toujours mieux d'être mal tringlée si c'est pour l'amour de l'art. Allez savoir.
L'assaut : comment en faire la capture ?
Pour susciter l'intérêt de l'Esthète Branchouille, il faut qu'il reconnaisse en vous l'un de ses pairs. Une désinvolture mondaine assortie d'une distance un peu froide est un bon début. Si vous avez un physique quelconque et aucune singularité à faire valoir (chevelure rousse, traits de madone, regard énigmatique), il va falloir tabler sur une conversation-béton : étalez votre culture mais de façon pointilliste et négligente ; sautez d'un sujet à l'autre ; soyez à la fois primesautière et réfléchie ; feignez des absences et des enthousiastes. Car l' Esthète Branchouille aime les filles qui sortent de l'ordinaire. Les névrosées en gros. Évitez en revanche la soumission de la gourdasse qui flatte ou l'effronterie de la pétasse à l'aise, l'Esthète Branchouille déteste le cheap.
Psychotypes célèbres : Franz Olivier-Gisbert, Laurent Weil.
Compatibilités :





♥ ♥ ♥ : La Fantasque Sensuelle




♥ ♥ : L'Intello Incisive




♥ : L'Hystérique Bisounours

Son film : « Le Charme discret de la bourgeoisie » de Buñuel.
Son style musical : De la folk anglaise.
Ses orientations politiques : gauche caviar.
Son animal de compagnie : Un sharpei (moche, chic et cher).
Sa boisson : Le bloody mary (comme Hemingway).
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Message par I am So Sure Jeu 22 Déc 2016 - 16:12

[size=33]L'Intello Incisive[/size]

image: http://the-guy-guide.e-monsite.com/medias/images/1770705-3-a4f0-audrey-pulvar-sera-restee-six-mois-a-la-tete-fb38c9c7d1fa21f26f6e1039c283aa53.jpg?fx=r_200_200
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A la différence de l'Allumeuse Trashos et de la Coconne Ingénue (qui ne sont pas de ses amies, cela va sans dire), l'Intello Incisive en a dans le ciboulot et tient à ce qu'on le sache. C'est donc avec une certaine ostentation, voire avec morgue, pour qui sait la percevoir, qu'elle expose l'étendue de sa culture et la pénétration de sa réflexion. Mais comme elle est maligne, elle le fait avec esprit et subtilité : elle lance des débats sans en avoir l'air, rebondit sans cesse sur l'actualité, fait des blagues ultra-référencées, alterne conversations triviales et élitistes avec tant d'aisance qu'on prend ses louvoiements pour de la modestie. Maligne.
Belle, elle s'enlaidit à dessin : grosses lunettes, carré sévère, veste d'homme. Moche, elle parle encore plus haut et cultive une certaine élégance bourgeoise, un peu austère et masculine, s'autorisant quelques fantaisies de modeuse par-ci par-là. Elle cultive une certaine froideur car elle veut qu'on l'écoute plus qu'on la regarde (mais elle aime bien aussi en vrai). Mais attention, ce n'est pas qu'un pur esprit. D'ailleurs, elle fume, boit (et baise à l'occasion) parce qu'elle se veut cool quand même.
Son habitat naturel : où la trouver ?
L'Intello Incisive a évidemment fait de longues (et parfois obscures) études : journalisme, sciences politiques, administration, littérature, philosophie – souvent thésarde, elle a appris à préférer la solitude du bachotage à l'éclat vide de la sociabilité de salon. Mais une fois révélée et reconnue dans sa légitimité intellectuelle, elle parade. Citadine, voire mondaine, elle est curieuse de toutes les manifestations culturelles, surtout contemporaines, mais sans élitisme.
Elle a besoin de ses pairs pour affûter son esprit et polir son humour. L'Intello Incisive se permet donc, entre deux articles et deux conférences, quelques excentricités comme aller boire des verres dans les bars ou dîner au restau. En revanche, le sport n'est pas franchement sa came.
Ses points faibles : que cache-t-elle ?
L'Intello Incisive est un être complexe, pourvue de deux entités aux aspirations apparemment contradictoires dans le monde masculin de fermeté spirituelle où elle gravite : des nichons et des neurones – les uns n'assumant pas les autres. Elle vénère la rigueur réflexive de l'Esprit tout en savourant le trouble canaille de la séduction sociale par les mots. Du coup, elle exploite l'un au profit de l'autre (et vice et versa) tout en se sentant penaude de transiger.
Ses méthodes de chasse : comment drague-t-elle ?
La bien-nommée Intello Incisive est, comme son nom l'indique, incisive. Comme elle n'assume ni ses tendances à l'intellectualisme doctoral, ni ses élans de séductrice, elle opte pour une méthode détournée : l'humour. Et avec le sien, on grimace plus qu'on se poile : grave, froid, pince-sans-rire, son humour pique et provoque, manière adroite et indirecte de susciter le débat (la polémique, c'est son créneau). Ainsi, comme son double démoniaque, le Provocateur Sarcastique, l'Intello Incisive vanne, agace, éperonne à petits coups caustiques pour faire son intéressante. Et le pire, c'est que ça marche (celui qui a pondu ce fameux truc de la femme à lunettes, bref).
L'assaut : comment en faire la capture ?
Forcément, si votre conversation se cantonne aux programmes culinaires de la TNT, ça risque d'être léger niveau échange. En effet, l'Intello Incisive aime les hommes de lettres et/ou les hommes de pouvoir, capables de la faire vibrer de toutes ses synapses. Navrée pour vous, amis Sympas Beaufs.
Entrez dans le débat et dans son jeu : donnez-lui l'illusion que vous n'avez d'yeux que pour ces passionnantes questions de l'avenir de l'Europe ou du renouveau de la littérature prolétarienne. Et si possible, ayez du répondant : l'Intello Incisive n'apprécie pas qu'on la ménage. Rudoyez-la adroitement à coups d'ironie brillante et de références incognito. Les sous-entendus grivois peuvent évidemment avoir leur place en petites touches s'ils sont habilement amenés (les calembours douteux à base de Moabite ou d'Euphrate sont à bannir, on ne plaisante pas avec la crise au Moyen-orient).
Psychotypes célèbres : Audrey Pulvar, Pascale Clark, Simone de Beauvoir, Christine Ockrent, Elsa Triolet.
♥ ♥ ♥ : L'Intello Décontract
♥ ♥ : Le Provocateur Sarcastique
♥ : Le Pédant Erudit
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[size=33]La Fantasque Sensuelle[/size]

image: http://the-guy-guide.e-monsite.com/medias/images/936full-chloe-sevigny.jpg?fx=r_200_200
Je m'exile aphone à pattes d'ours de velours pour jusqu'à un de ces cats... sont gris, souris... - Page 5 936full-chloe-sevignySes caractéristiques : comment la reconnaître ?

La Fantasque Sensuelle n'est pas une beauté ordinaire. Ni plastique froidement uniforme, ni traits insipidement communs. Elle fait partie de ces beautés singulières, troublantes, piquantes, tantôt languissantes, tantôt fragiles – qui passeront inaperçues aux yeux pressés et frivoles d'un B.G. Égocentrique ou d'un VRP du Cul. Savent pas ce qu'ils ratent.
Femme de caractère, la Fantasque Sensuelle est indocile, émancipée, excentrique mais aussi capricieuse, névrosée et exigeante. Un peu mystérieuse aussi. Bon, des fois, c'est juste pour se donner un genre.
Esprit vorace (voire dévorant), elle se plaît à vivre dans la passion, le mouvement, l'enthousiasme. Souvent insatisfaite, elle se réfugie alors dans la fiction et la rêverie - selon ses moyens et son énergie : livres, fantasmes, stupéfiants.
Son habitat naturel : où la trouver ?
La Fantasque Sensuelle aime se colleter avec le monde. Les dents de scie, y a que ça de vrai pour se sentir, croit-elle. Du coup, elle sort, voyage et rencontre beaucoup. Elle cherche à accumuler le maximum d'expériences, si possibles un peu insolites, car son orgueil la fait dédaigner le commun et aspirer à l'exception. Et puis elle aime bien les histoires et se complaît à romancer sa propre vie. Un peu Emma Bovary en porte-jarretelles. Paradoxalement, elle est assez discrète en société - elle se pose en observatrice avide et aime à décortiquer les gens et les événements.
Sujette à de boulimiques faims de découvrir et d'exprimer et pourvue d'un esprit créatif et curieux, elle se tourne le plus souvent dans sa vie professionnelle vers la culture, l'art, la littérature, les langues, le tourisme ou l'audiovisuel.
Ses points faibles : que cache-t-elle ?
La Fantasque Sensuelle a deux talons d'Achille. D'abord, l'orgueil. Fascinée par les héroïnes de fiction, elle se veut différente, voire unique, et met tous ses efforts à tromper la routine et les clichés pour s'élever au-dessus de la masse des femelles à tablier. Or, elle sombre parfois bien malgré elle dans la pire banalité : se comporter comme une diva capricieuse à qui tous les égards sont dus.
De cette impossible élection, naît une constante insatisfaction : rien n'est jamais aussi beau et aussi intense qu'elle l'avait souhaité. Sans cesse désillusionnée, elle doit donc sauter d'hommes en aventures pour poursuivre sa quête fébrile d'unicité et de pittoresque au risque de plonger dans une profonde mélancolie. Parfois, son instabilité de surface peut même la rendre authentiquement timbrée. Vous voilà prévenus, la Fantasque Sensuelle a un égo fluctuant.
Ses méthodes de chasse : comment drague-t-elle ?
La Fantasque Sensuelle compte sur son physique atypique pour harponner les proies les plus rares, celles dont l'oeil aiguisé et baudelairien a déjà fait le tour des midinettes clinquantes. Le-beau-le-bizarre-et-caetera, rien de neuf sous le soleil.
Du coup, elle force un peu son côté farfelu et extraverti pour se faire singulière et intrigante : elle a de brusques absences, rit soudain à gorge déployée, pose des questions saugrenues, parle de sexe (trop) librement, ondule comme une panthère puis jure comme un charretier. Elle dénote, détone, dérange – et elle sait qu'elle se signale ainsi à ses pairs, n'attirant dans ses filets que les curieux en mal d'originalité. Sa sensualité un peu farouche effraie les timides et sa fantaisie éloigne les bien-pensants. Comme dirait Gainsbourg, l'amour à la papa, ça ne l'intéresse pas.
Ses histoires sont d'ailleurs souvent brèves, intenses et fusionnelles – mais comme ça reste une romanesque, rarement sans sentiment ou du moins, estime intellectuelle.
L'assaut : comment en faire la capture ?
Si vous êtes un Sympa Beauf ou un Imposteur Tradi Catho, soyez rassuré, aucun de vous n'entrera jamais dans la sphère de l'autre, à moins qu'une de ses bizarreries du moment la pousse à l'exploration anthropologique.
La Fantasque Sensuelle n'aime en effet que les hommes qui lui ressemblent : étranges, piquants, insolites. Vos techniques de drague seront donc à la mesure de ses aspirations, à savoir passionnément impulsives et diaboliquement surprenantes. Aucun sujet de conversation n'est exclu, depuis la pêche de la sardine jusqu'au triolisme pompéien, du moment que ça arrive comme un cheveu sur le martini. Car, oui, draguer une Fantasque Sensuelle, c'est forcément avec alcool, immodération et urgence (un peu de coke peut aussi être bienvenue).
Psychotypes célèbres : Asia Argento, Chloë Sevigny, Amy Winehouse, la plupart des héroïnes de Barbey d'Aurevilly.
Compatibilités :
♥ ♥ ♥ : L'Individualiste Insaisissable
♥ ♥ : Le Zikos Déglingos
♥ : L'Histrion Envahissant
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[size=33]L'Allumeuse Trashos[/size]
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Je m'exile aphone à pattes d'ours de velours pour jusqu'à un de ces cats... sont gris, souris... - Page 5 Nabilla-tue-chien-hawaiiSes caractéristiques : comment la reconnaître ?

Rien de plus simple. L'Allumeuse Trashos est à la femme ce que le surimi est aux fruits de mer : un ersatz artificiel, conditionné, bon marché et insipide. En gros, L'Allumeuse Trashos a des faux seins, des fausses lèvres, un faux bronzage et des cheveux artificiellement lissés. Pourvue, pour les spécimens les plus privilégiés, d'une avantageuse plastique (parce que des fois, ça arrive, elle est boulotte et courtaude), l'Allumeuse Trashos gaine ses atouts dans des tenues minimalistes aux coloris de préférence tape-à-l'oeil (rose, rouge, turquoise, doré) et aux imprimés savaniens (zèbre, léopard, crocodile). Elle aime également parer sa presque nudité avec des fatras de bijoux qui font plein de bruit (créoles, bracelets multiples) et des piercings judicieusement placés (nombril, nez, coin de la lèvre supérieure.)
Sa posture comportementale est à l'avenant de son outrageux physique : l'Allumeuse Trashos jacasse, s'esclaffe, s'exalte, s'énerve, gesticule, roule du cul et dit trois gros mots par phrase. Maître mot : regardez-moi.
Son habitat naturel : où la trouver ?
Ne tergiversons pas : l'Allumeuse Trashos ne traîne pas dans les théâtres et les librairies. C'est ainsi. Comme son alter-ego masculin, le B.G. Égocentrique, ses terrains de jeux favoris sont les lieux où elle pourra bruyamment s'exhiber : bars, boîtes de nuit, plages, campings, concours de miss tee-shirt mouillé et cours d'abdos-fessiers. Elle travaillera évidemment dans les milieux qui valorisent (exclusivement) l'apparence : coiffure, esthétique, industrie cosmétique, accueil, vente de prêt-à-porter, émissions de télé-réalités, et le cas échéant, cinéma porno. Mais en général, son rêve secret est d'être actrice, chanteuse ou mannequin.
[NB: Attention, si elle vous dit qu'elle est prothésiste ongulaire, elle n'est pas podologue.]
Ses points faibles : que cache-t-elle ?
Souvent, l'Allumeuse Trashos a été dans son adolescence une petite moche insignifiante et a cru pouvoir se venger de tous les grands méchants en devenant une bimbo vulgaire et interchangeable. L'inconvénient, c'est qu'on ne la prend plus au sérieux. Aussi, l'Allumeuse Trashos se voit donc obligée d'adopter une attitude aussi artificielle que son allure physique. Et elle n'est pas à une contradiction près. Elle revendique la liberté et l'indépendance mais elle est constamment obsédée par le contrôle de son apparence. Elle prétend être franche et spontanée, mais elle est juste impulsive et dépourvue de vocabulaire. Elle se vante de jouer avec les hommes mais elle a complètement intériorisé les contraintes machistes. Un peu le cul entre deux strings quoi.
Ses méthodes de chasse : comment drague-t-elle ?
La tactique de l'Allumeuse Trashos est bien rôdée. Étape 1 : susciter une fougueuse convoitise par l'hypersexualisation. Elle fait des moues aguicheuses, ondule des hanches, lance des oeillades à liquéfier la banquise. Elle feint une totale décomplexion et une libido exacerbée, mais souvent, attention, c'est du flan. Oui, c'est une Allumeuse, ne l'oublions pas.
Étape 2 : feindre la profondeur et la complexité par la victimisation : oui, l' Allumeuse Trashos a souffert. Elle vient d'un quartier difficile de banlieue, a beaucoup morflé dans la vie et s'est fait entuber (sans jeu de mot) par nombre d'individus mal intentionnés. Elle joue la fleur délicate, rêvant de prince et de marmaille, qui dissimule sa vulnérabilité sous le fond de teint. La méthode fonctionne pas mal, le mâle de base appréciant – curieusement – cet inattendu syncrétisme de la pute assumée et de la nymphette fragile.
L'assaut : comment en faire la capture ?
Si vous voulez pécho l'Allumeuse Trashos, armez-vous de patience, car sous ses airs de fille facile, elle mène très bien sa barque et vous aura soutiré des cocktails, des restaus et des cadeaux avant même le moindre attouchement avancé. Si vous souhaitez faire d'elle une accompagnatrice de charme (= vous la péter en soirée), le mieux est de tout de même de vous prévaloir d'une profession un peu influente – votre âge et votre physique importent peu – (homme d'affaires, politicien, industriel, agent de stars, producteur de cinéma).
Si vous prétendez au contraire entreprendre une relation sérieuse, il vous faudra vous montrer tout à la fois solidement patriarcal (son égo a besoin d'une robuste férule) et complaisamment compréhensif (entre l'être et le paraître, elle est un peu paumée dans ses escarpins).
Psychotypes célèbres : Loana (avant), Nabilla, Zahia, Lolo Ferrari, Pamela Anderson (et toutes les porno-stars).
Compatibilités :
♥ ♥ ♥ : Le B.G. Égocentrique
♥ ♥ : Le VRP du Cul
♥ : Le Rétro Méridional
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[size=33]L'Hystérique Bisounours[/size]
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Je m'exile aphone à pattes d'ours de velours pour jusqu'à un de ces cats... sont gris, souris... - Page 5 Daphne-burki-a-tout-compris-portrait-w674Ses caractéristiques : comment la reconnaître ?

L'Hystérique Bisounours est enjouée, c'est le moins qu'on puisse dire. Dès le saut du lit (à pieds joints) et jusqu'au coucher (à contre-coeur), l'Hystérique Bisounours déploie une inépuisable énergie, égrenant autour d'elle sa guillerette bonne humeur.
La vie est pour elle un éternel sujet d'émerveillement, qu'elle ne peut d'ailleurs s'empêcher de communiquer à la terre entière. Elle passe son temps à s'extasier et se pâmer devant la joliesse du monde. Un brin d'herbe l'émeut, un coucher de soleil la bouleverse, une injustice même dérisoire l'afflige. Éternelle optimiste et un peu fantaisiste, elle s'imagine vivre dans un nuage bleu et rose peuplé d'enfants, de jeux et de chatons mignons. A la différence de la Coconne Ingénue, l'Hystérique Bisounours ne feint pas. C'est une bonne nature : ni plaintes, ni médisances, ni caprices.
A première vue, l'Hystérique Bisounours passe au mieux pour la gourde de service, au pire pour une inquiétante allumée. Sa sensiblerie et sa naïveté enfantine peuvent évidemment exaspérer ; mais on ne peut se défaire d'une involontaire sympathie à son endroit, tant son euphorie est contagieuse et sa bienveillance, estimable.
Son habitat naturel : où la trouver ?
L'Hystérique Bisounours aime le mouvement, les rencontres et les découvertes. L'horizon est bien trop vaste pour préférer l'inertie. C'est donc une grande voyageuse, souvent sportive, qui préférera néanmoins les grands espaces naturels aux mégalopoles anxiogènes.
Elle aura d'ailleurs une profession en rapport avec la nature ou le tourisme vert (ingénieur eaux et forêt, vétérinaire, garde pêche, paysagiste, botaniste, guide de montagne, et généralement tous les métiers de l'environnement) ; sa naturelle tendance au dévouement et à l'entraide peut aussi la conduire à exercer un métier dans le domaine de l'éducation, du social ou de la santé.
Comme l'Hystérique Bisounours s'amuse d'un rien, elle aime à rendre ludique chaque petit événement quotidien, et déborde d'idées pour rendre toute activité récréative. Soyez prévenus, l'Hystérique Bisounours ne recule pas devant une course de caddie au supermarché ou un jeu de piste avec les chaussettes sales.
Ses points faibles : que cache-t-elle ?
Comme souvent chez les expansifs optimistes, l'Hystérique Bisounours dissimule une grande fragilité. On ne naît en effet pas Hystérique Bisounours. Son passé est trouble et il y a fort à parier qu'un paquet de casseroles familiales ou de névroses existentielles adhèrent à ses semelles ailées. Au fond, il y a plus de fébrile nervosité dans son exubérance que de joyeuse effervescence. Son insouciance est une muraille contre la laideur du monde ; son goût pour le divertissement est un leurre contre la plate insignifiance de la routine. Mais sa soif de beauté et de bonté est tellement viscéralement ancrée en elle qu'elle n'a plus besoin de feindre. Paradoxalement, l'Hystérique Bisounours peut aussi se montrer très sensée et raisonnable si les circonstances l'exigent.
Ses méthodes de chasse : comment drague-t-elle ?
A la différence d'autres Femmes-Enfants, l'Hystérique Bisounours ne cherche pas véritablement à draguer et n'utilise pas ses postures enfantines comme des instruments de séduction. Pas de calculs dans ses enchantements et ses ferveurs, car elle est demeurée d'une extrême ingénuité dans ses rapports à autrui, simplement ouverte à la rencontre, accueillant le hasard de manière gratuite et désintéressée.
Si d'aventure, quelqu'un venait à lui plaire, elle serait d'ailleurs d'une complète gaucherie, car les raffinements du flirt sont bien trop tortueusement sophistiqués pour son franc naturel. Mais c'est aussi cette virginale fraîcheur qui plaît. Si elle ne suscite pas au premier abord de lascives ardeurs (vraiment trop bisounours pour ça), elle allume en tout cas les tendresses et les sympathies. Elle se fait d'abord apprécier en tant qu'esprit original, sinon en tant que femme désirable. Des fois, le reste suit.
L'assaut : comment en faire la capture ?
Si vous tentez une approche trop directe, l'Hystérique Bisounours risque au mieux de vous rire au nez, au pire de simuler l'incompréhension. Il vous faudra la conquérir en révélant pas à pas votre nature curieuse, insolite, fantasque, rêveuse, badine. Attention, une parole méchamment railleuse, une aigreur gratuite, et l'Hystérique Bisounours s'envolera aussitôt dans son palais lunaire loin de votre bassesse terrestre.
Étonnez-la sans cesse - c'est là la clé pour se l'attacher. Enchantez chaque micro-événement à coups de jeux, d'histoires, de surprises et de petites attentions. Évidemment, à la longue, ça saoule de se faire magicien du quotidien. Mais prudence, l'Hystérique Bisounours se lasse vite et n'aime pas les tensions.
Psychotypes célèbres : Daphné Bürki, Phoebe dans « Friends », Poppy dans « Be Happy ».
Compatibilités :
♥ ♥ ♥ : L'Aventurier Hippie
♥ ♥ : Le Sympa Beauf
♥ : Le Zikos Déglingos
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[size=33]L'Ado Attardée[/size]
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Je m'exile aphone à pattes d'ours de velours pour jusqu'à un de ces cats... sont gris, souris... - Page 5 Tout-ce-qui-brille-de-geraldine-nakache-et-herve-mimran-4176324bwjkeSes caractéristiques : comment la reconnaître ?

L'Ado Attardée appartient à cette grande majorité de mal-grandis qui associent l'âge adulte à tout un tas d'emmerdements aisément dispensables. A commencer par le mariage, carcan désuet qu'elle méprise ; les gosses, créatures pernicieuses et sibyllines qui la terrifient ; et un job stable, aliénation anachronique qui l'ennuie. L'Ado Attardée s'identifie à sa posture outrageusement juvénile : elle singe la djeun's, se sape en modeuse-arlequine, dit des gros mots et parle en verlan. Elle se prend pour une femme moderne mais elle n'en est qu'un simulacre hyperbolique et inachevé.
Bloquée à ses seize ans, où l'on vit de fêtes, d'amourettes et de révoltes, l'Ado Attardée en a aussi les tares : égocentrique, paresseuse, désabusée, chicaneuse, elle râle beaucoup sur le papier mais agit peu dans le fond. On aime cependant son petit côté mutin et insoumis, sa désinvolture, son insolence et son cynisme, qu'on prend d'ordinaire pour de l'anticonformisme et de l'indépendance d'esprit. Mais bon, elle appelle quand même papa quand elle a une couille sur sa voiture ou sa feuilles d'impôts à remplir.
Son habitat naturel : où la trouver ?
L'Ado Attardée n'aime ni les paisibles activités de ménagères, ni les loisirs à contraintes (surtout les trucs fatigants). Over-connectée, elle se détend à coup de jeux vidéos, de blablas sur les réseaux sociaux et de séries T.V. (en version originale). Vraie citadine, elle traîne sa bande de noctambules dans les cafés, les cinémas et les bars à tapas. La campagne, c'est bien en photo, et la cuisine, ça saoule.
Ses soirées sont néanmoins hautes en couleurs. Imprévisible et insouciante, l'Ado Attardée se met régulièrement des mines avec ses potes (bière et joints ont majoritairement sa préférence), et elle peut même pousser l'esprit contestataire jusqu'à insulter des vieux ou uriner entre deux voitures. Trop gue-din la meuf.
Ses points faibles : que cache-t-elle ?
Sous ses dehors légers et je-m'en-foutistes, l'Ado Attardée a une conscience aiguë de la vanité des choses et de la fragilité du bonheur. Son effronterie a des relents de désillusion, et ses jeux ont la fébrilité de l'urgence. Du coup, elle veut en profiter à fond, quitte à perdre un peu de temps et de dignité en route. Paradoxalement, elle sent aussi ses manques et ses ridicules et aspire à davantage de stabilité émotionnelle. Elle sait confusément qu'un jour elle y viendra, à la vie à deux et aux bébés-qui-bavent. Mais pas tout de suite, trop de choses à voir avant.
Ses méthodes de chasse : comment drague-t-elle ?
Depuis sa propre adolescence, l'Ado Attardée a pris de l'aplomb, de l'âge et des seins. Elle sait donc très précisément où elle va et ce qu'elle veut, à la différence de la Lolita Evaporée. Comme le Provocateur Sarcastique, L'Ado Attardée joue à la désagréable pour piquer l'intérêt et, comme la Garçonne Grande Gueule , à la dévergondée pour désamorcer le sentimentalisme. En effet, l'engagement faisant partie des servitudes auxquelles elle répugne, l'Ado Attardée a bien du mal à entrer dans un jeu de séduction susceptible d'encourager les tendresses. Old-school, les sentiments. Experte en relations courte durée, elle n'est pas du genre à faire trop d'efforts.
L'assaut : comment en faire la capture ?
Malgré les apparences, l'Ado Attardée n'est pas forcément une fille facile peu regardante sur les fournitures. Fausse ado, elle a l'orgueil de son âge et aime avoir le choix et la préférence, qui se portera généralement sur un alter-ego-ado, peut-être moins attardé tout de même. Ne vous y trompez pas : l'Ado Attardée se croit libre mais elle est simplement affolée à l'idée d'entreprendre quoi que ce soit. Autant dire qu'il vous faudra de l'indulgence et de la patience si vous souhaitez la façonner femme accomplie. Prenez ce qu'elle vous offre sans exigences, à savoir son temps, ses bringues et son cul − et le reste pourra suivre, à l'usage/usure. Si vous parvenez à l'apprivoiser, elle se verra avec le temps joyeusement attachée, sans même s'en être rendue compte.
Psychotypes célèbres : Géraldine Nakache et Leïla Bekhti dans « Tout ce qui brille », Penny dans « The Big Bang Theory », Charlize Theron dans « Young Adult ».
Compatibilités :
♥ ♥ ♥ : Le Provocateur Sarcastique
♥ ♥ : Le Zikos Déglingos
♥ : Le Wesh Beau Parleur
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La Catho Coincée
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Je m'exile aphone à pattes d'ours de velours pour jusqu'à un de ces cats... sont gris, souris... - Page 5 Catherine-hicks-gc
Ses caractéristiques : comment la reconnaître ?

La Catho Coincée est physiquement peu à son aise, le corps n'étant après tout que le vulgaire réceptacle charnel du Pur Esprit. Du coup, elle s'habille comme un sac. Sa garde-robe est sans âge, composée de coloris discrètement féminins mais sans apparat (saumon, bleu layette, pastels, blanc, gris, bleu marine) et de coupes suffisamment amples et longues pour ne pas mettre en relief ses courbes impudiques ou dévoiler trop de surface de peau. Deux accessoires sont néanmoins indispensables : le cardigan et le serre-tête. Les grosses lunettes en écaille et le brushing vaporeux sont également des valeurs sures.
Étriquée dans une enveloppe corporelle hostile de trop triviales pulsions, la Catho Coincée n'aime pas se faire remarquer, à la différence de la Ménagère BCBG, bien plus mondaine. Chez la Catho Coincée, les gestes, la voix, la démarche et la conversations sont mesurés, sobres, asexualisés, d'une décence frôlant l'austérité. Pas une grosse rigolote quoi.
Son habitat naturel : où la trouver ?
Vraiment, ça vous intéresse ? Bon. Pour croiser la Catho Coincée, il faut se lever de bonne heure. Littéralement, car comme chacun sait, l'avenir appartient machin. La Catho Coincée se lève aux aurores pour accomplir ses petites activités mystico-domestiques : aller à la messe, faire les lits et le petit-déjeuner, ses courses à l'épicier du coin (supermarché = Diable), emmener les enfants à l'école (inconnus = Diable), rendre visite à Tatie Truc dans sa maison médicalisée, coudre le déguisement de Carnaval du grand et recoudre les chaussettes du petit. La Catho Coincée règle sa journée à la minute près, car l'oisiveté est mère de tous machin. Elle évitera d'ordinaire les réunions mondaines et préférera recevoir chez elle des tablées nombreuses car il vaut mieux un petit chez soi machin.
Ses points faibles : que cache-t-elle ?
Entièrement tournée vers le dévouement à son foyer, la Catho Coincée ignore tout du monde extérieur et de la réalité contemporaine. Elle vit en vase-clos, dans une bulle aseptisée et insipide où ne règnent qu'amour, dévotion et sacrifice. Du coup, tout le reste l'épouvante car le monde, qu'elle ne conçoit que par le prisme des médias et des racontars de quartier, semble foncièrement dangereux et cruel. Pourtant, la Catho Coincée, nourrissant secrètement des valeurs de générosité et d'humanisme, rêve de s'y colleter, aux Méchants. Mais comme tous les bigots, elle est prise en étau entre une défiance superstitieuse et instinctive et un téméraire élan de charité et de philanthropie. Du coup, elle ne fait rien (enfin si, des gosses et des beignets). Vallée de larmes toussa.
Ses méthodes de chasse : comment drague-t-elle ?
Pour la Catho Coincée, « draguer » consiste à nettoyer le fond des rivières. Alors, forcément. Dans le tréfonds de son inconscient femelle (et dans le souvenir ému de quelques séditieuses lectures à l'eau de rose de son adolescence), elle sait bien qu'il existe quelque part des fleurs offertes, des billets doux et des baisers volés. Mais elle part du principe que ce n'est pas pour elle.
Si elle est célibataire (et on ne l'est qu'une fois dans l'univers immaculé de la Catho Coincée), elle ne prendra jamais les devants et attendra de son prétendant une cour assidue, chaste et protocolaire. De toute façon, elle n'envisage le sexe que comme une procédure inévitablement procréative.
L'assaut : comment en faire la capture ?
On ne juge pas, on constate : vouloir draguer la Catho Coincée relève du plus pathologique masochisme. Mais après tout, si ça vous chante. D'abord, peu d'efforts d'imagination sont requis, les connaissances de la Catho Coincée en termes de séduction se bornant aux clichés fleur bleue des mauvais romans. Un regard un peu appuyé, un sourire timide, une légère rougeur, et elle tremblera déjà de cette modeste préférence.
Ensuite, beaucoup de patience. Mais alors beaucoup, parce que la Catho Coincée n'est pas de celles qu'on presse (c'est un coup à se prendre une Bible en travers des dents). Tablez sur du classico-romantique : lettres clandestines, caresses de la main furtives, conversations méditatives en solitaire. 
Enfin, il faudra plaire à papa-maman et envisager très sérieusement la vie conjuguale, c'est la condition sine qua nonne (oui, à l'occasion je paye mon calembour). Au bout de six mois de cour diligente, douce et attentive, vous aurez peut-être le droit de la voir à poil. Attention, la Catho Coincée est rarement un bon coup. Mais c'est vous qui vouliez hein.
Psychotypes célèbres : Madame Le Quesnoy dans « La Vie est un long fleuve tranquille », Christine Boutin, Madame Cambden dans « Sept à la maison », Sarah Palin.
Compatibilités :
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♥ ♥ : Le Pédant Erudit
♥ : Le Biscoto-Bricolo



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Message par I am So Sure Jeu 22 Déc 2016 - 17:55

7 Mythes du Vagin

 
 




Si Jean Ferrat chantait  la femme est l’avenir de l’homme, il n’en demeure pas moins vrai que la condition féminine aura beaucoup souffert de l’ignorance, du machisme et de l’esprit obtus de certains penseurs. De la simple condition de souffre-douleur au statut d’hérétique sorcière, la femme est sans aucun doute la seule femelle du règne animal à avoir été persécutée par ses congénères de l’autre sexe. A bien y regarder, nous voyons que cette différence de comportement est surtout liée à cette intelligence dite supérieure de la race humaine.
A suivre : Les 7 mythes du vagin les plus tenaces, dont certaines traces existent encore dans notre société du 3e millénaire :

1. L’utérus baladeur…


Je m'exile aphone à pattes d'ours de velours pour jusqu'à un de ces cats... sont gris, souris... - Page 5 Hysteria1Et si votre utérus, se prenait d’envie de se balader dans tout votre corps ?
C’est ce que Platon avançait, comme théorie, pour expliquer l’hystérie chez la femme. Cette explication, heureusement discréditée de nos jours, courait encore pendant le 20e siècle. Platon, comme d’autres de ses contemporains grecs, décrivait l’utérus comme un petit animal qui gambadait, à sa guise dans tout le corps de la femme, obstruant des passages, bloquant la respiration, causant des maladies.
Le mythe de l’utérus baladeur aura bien vécu…

2. Le vagin denté


Imaginez l’homme qui fait l’amour à sa petite amie, et tout d’un coup… Tchak ! Plus de pénis !
Eh bien, ce mythe folklorique répondant à l’exotique nom latin de Vagina Dentata a bien existé et a longtemps perduré dans bien des contrées ! C’est ainsi qu’on crut longtemps que l’orifice de procréation de certaines femmes cachait des dents suffisamment affûtées pour mordre, blesser et castrer certains messieurs. En fait, il était surtout question du reflet de la personnalité castratrice de certaines séductrices ou de la passion animale qui animait certaines pendant l’acte sexuel.
En 2007, le film Teeth, mit en vedette une étudiante qui découvrit qu’elle possédait cette arme secrète…

3. Le clitoris violeur


Je m'exile aphone à pattes d'ours de velours pour jusqu'à un de ces cats... sont gris, souris... - Page 5 Topelement
Vagin Violeur et Excision

Le clitoris, foyer par excellence du plaisir féminin, aura fait courir plus d’un pendant bien longtemps. Il était perçu comme l’instrument du Malin dans bien des cultures.
Au 16e siecle, Sinistrari, inquisiteur romain et auteur de nombreux ouvrages sur les démons,  prévint qu’une femme au clitoris surdimensionné pouvait violer un homme ! Il recommanda ainsi, que celles affublées d’un tel attribut devaient être considérées comme impures et conséquemment torturées.
Au 18e siècle, l’excision était prescrite, par les médecins occidentaux, comme cure contre toute sorte de choses allant de la masturbation, à ce que l’on considérait comme une vie de dépravée, …
La pratique ancienne de l’excision partielle ou totale, a toujours cours dans certains pays et affecte des millions de femmes de la même manière, indépendamment de leur culture. Dans certaines cultures justement, le mythe est tel qu’il fait accroire que le clitoris peut se transformer en pénis, s’il n’est pas enlevé. Dans d’autres contrées, il est de forte croyance qu’un bébé-fille peut mourir s’il se touche le clitoris.

4. Les règles maudites


Dans le domaine des mythes biologiques, les menstruations de la femme tiennent la dragée haute quand il en vient à faire peur ! Longtemps perçues comme une punition divine, les règles étaient vues comme un signe de corruption et considérées comme du poison.
Pline l’Ancien, (en latin Gaius Plinius Secundus) écrivain et naturaliste romain du 1e siècle, auteur d’une monumentale encyclopédie intitulée Histoire naturelle, prétendit que le simple regard d’une femme menstruée pouvait atténuer la luminosité d’un miroir, émousser le tranchant de l’acier et enlever le brillant de l’ivoire.
Au moyen âge, il était de conception courante que toute relation sexuelle avec une femme pendant ses menstruations, pouvait tuer l’amant ou avarier sa semence pour produire des rejetons horriblement difformes. On pensait aussi que la seule présence d’une femme dans un champ, pendant ses règles, pouvait annihiler les récoltes… alors que les menstruations sont, pour la plupart du temps, un sain symbole de la fécondité !

5. Le viol immaculé


Je m'exile aphone à pattes d'ours de velours pour jusqu'à un de ces cats... sont gris, souris... - Page 5 Akin
Akin Justifiant la théorie du viol immaculé

First of all, from what I understand from doctors, [pregnancy from rape] is really rare. … If it’s a legitimate rape, the female body has ways to try to shut that whole thing down. But let’s assume that maybe that didn’t work or something. I think there should be some punishment, but the punishment ought to be on the rapist and not attacking the child.

Rep. Todd Akin


Robert Mackey du New York Times le fit ressortir. Il existe bien un mythe multi-centenaire qui veut que le viol ne cause pas de grossesse. Il cite pour cela, Vanessa Heggie, qui démontra dans « The Guardian », qu’il existait depuis le 13e siècle, en Angleterre,  une posture légale à propos du fait qu’une grossesse pouvait exonérer un homme de viol. Cette absurdité proviendrait d’une croyance ancienne qui voudrait qu’une femme devait absolument avoir un orgasme pour pouvoir concevoir un enfant. En d’autres termes, il lui aurait fallu un partenaire consentant pour pouvoir être enceinte.
Plusieurs pontes « anti-avortement » du 20e siècle ont essayé d’utiliser ce mythe aberrant pour faire valoir leur position.
Autre absurdité plus récente ; En Caroline du Nord, un membre de l’exécutif législatif qui apparemment avait des connaissances en médecine, fit part de sa croyance qui voulait que le viol ne pouvait en aucun cas provoquer la grossesse… « Parce que les jus ne prenaient pas ».

6. Avec un vagin, on ne peut apprendre !


De nombreuses théories machistes ont été concoctées à travers les âges par les hommes pour justifier le refus d’accès à l’éducation des femmes. Certains de ces courants existent malheureusement toujours ! Mais la plus fumeuse des théories est celle émise, dès 1800, par le pédagogue Edward H. Clarke. Il estimait, en effet, que l’énergie consacrée à l’étude priverait les organes reproducteurs de la fille pubère du nécessaire «flux de puissance ». Il aurait même prévenu que l’enseignement supérieur chez la femme provoquerait l’apparition de cerveaux monstrueux dans des corps chétifs avec en plus… une digestion anormalement faible.
En 2005, le président d’Harvard d’alors, Larry Summers, insinua, à son tour, des différences innées entre hommes et femmes. Sa théorie fantaisiste doutait autoritairement de la capacité de la femme à travailler ou à étudier les maths et les sciences.

7. Le vagin et sa place dans la théorie de l’évolution


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Certains universitaires féministes pointent de l’index la théorie de Darwin, prétextant que celle-ci, qui place les mâles agressifs dans une position de dominant qui donnerait le privilège de choisir quelle femelle inséminer, faisait écho aux notions sexistes de l’époque victorienne. Il est vrai cependant, que c’est sur cette partie de la théorie darwinienne que surfent les misogynes pour justifier la promiscuité sexuelle, l’agressivité des hommes, l’obligation de fidélité de la femme et la différence entre les genres.
Le prix de la plus grosse connerie évolutionnaire revient a Kevin D. Williamson, rédacteur en chef adjoint de la publication National Review qui écrivit un torchon pleins de bêtises ou il cita notamment que les vrais hommes n’engendraient que des fils, plutôt que des filles et que Mitt Romney allait recevoir 100% des votes de l’audience féminine en raison de sa  pseudo supériorité évolutionnaire sur Obama. Comme quoi le racisme scientifique tout comme le sexisme, est un concept souvent généré par des esprits obtus !

Et vous ?


Que pensez-vous ? Sommes-nous sortis de l’auberge des horreurs ?

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Message par I am So Sure Jeu 22 Déc 2016 - 17:56

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INTRODUCTION « …Pénétrer des régions inédites de soi-même ouvre des perspectives inattendues. Le paysage toujours surprenant qui naît du lieu le plus intime de la femme révèle souvent un riche univers expressif. On entrera dans ces images avec respect et précaution… » . Gérard Bouté1 
Il existe, en chacun de nous, un monde imaginaire érotique aussi diversifié que foisonnant, qui fonde ce que notre sexualité a d’unique et qui la nourrit. Cet univers intérieur est loin d’avoir révélé tous ses secrets, car il tend à échapper aux données statistiques et à l’étude scientifique de par son caractère éminemment intime, souvent obscure et parfois même dérangeant. Les fantasmes érotiques font partie de la vie secrète d’un individu, au point que l’on dévoile souvent plus volontiers ses expériences sexuelles que son imaginaire érotique. Plusieurs auteurs ont relevé l’importance de l’univers fantasmatique dans la vie sexuelle d’un individu, en particulier pour l’activation et l’entretien du désir. Les mentalisations érotiques « enflammeraient notre sensualité »2 et constitueraient l’élément moteur du désir. Leur fréquence ainsi que leur caractère stimulant détermineraient la force et l’intensité de l’impulsion sexuelle. Ce travail propose de nous interroger sur les ressources de l’imaginaire érotique susceptibles d’être mises à profit dans le cadre d’une thérapie sexuelle visant à raviver un désir sexuel défaillant. Dans le premier chapitre, nous commencerons par définir le désir sexuel et nous tenterons de mieux comprendre les origines de son déclin, en choisissant de nous concentrer sur les causes ne relevant pas directement de pathologies physiques ou psychiques, des effets des drogues ou des médicaments. Nous verrons que la problématique de la perte du désir est complexe et associée, le plus souvent, à plusieurs dimensions du fonctionnement individuel et conjugal. Dans le deuxième chapitre, nous préciserons ce que nous entendons par imaginaire érotique chez des sujets « en bonne santé mentale », c’est à dire ceux dont la vie fantasmatique n’est pas soumise à des mécanismes psychopathologiques ou pervers. Nous en développerons les différentes fonctions, et nous évoquerons quelques catégories de fantasmes qui font partie de l’imagerie mentale érotique commune à la plupart des individus. Dans le troisième chapitre enfin, après un bref survol de quelques modèles sexologiques faisant appel à l’imaginaire érotique, nous présenterons une approche thérapeutique des troubles du désir dans une perspective 1 Bouté Gérard, Sexe & identité féminine, Paris, L’Archipel, 2004, p 17 2 Tordjman Gilbert, Le plaisir au féminin, Paris, Michel Lafon, 1994, p 277 1 multimodale3. Ce type de prise en charge a la particularité de mettre en lumière, lors de l’anamnèse, les différents facteurs susceptibles d’affecter la réponse sexuelle, afin de pouvoir intervenir ensuite sur ces derniers de manière ciblée. Nous nous intéresserons donc à un travail thérapeutique pouvant porter aussi bien sur des aspects éducatifs, cognitifs, que sur l’apprentissage d’habiletés sexocorporelles ou sur l’entraînement aux fantasmes. Une première question est à la base de notre réflexion : lorsque la passion érotique se calme, existe-t-il une alternative à la résignation ? A première vue, l’érosion du désir semble être un processus inéluctable, lié au temps qui passe et à l’évolution des relations amoureuses, une sorte de fatalité face à laquelle on ne peut que s’incliner. Depuis ces dernières décennies cependant, on observe que la fréquence de la demande thérapeutique pour des problèmes liés au manque de libido suit une courbe croissante au point d’apparaître, aujourd’hui, comme un des motifs principaux de la consultation sexologique. Selon Gilbert Tordjman4, l’inhibition du désir sexuel (IDS) représente la plus fréquente des dysfonctions sexuelles rencontrées, et se retrouve dans 40% des cas. Le désarroi qu’elle entraîne en raison des frustrations répétées perturbe non seulement l’équilibre personnel, mais complique également la vie relationnelle. Comme le dit très bien Francesco Alberoni : « Pour être désirable, il faut désirer »5. Cette citation nous montre qu’une vibration érotique faible peut aussi avoir une résonance sur la motivation des partenaires potentiels et freiner l’attraction sexuelle. Les cas les plus fréquents de baisse du désir surviennent après une période normale de fonctionnement sexuel, et la particularité de la plainte est d’émaner d’hommes et de femmes au demeurant en « bonne santé sexuelle » et souvent heureux en ménage. Alors pourquoi n’éprouve-t-on plus de désir alors qu’aucun obstacle majeur ne s’interpose ? Cette question n’est pas simple à résoudre. Nous verrons au cours de ce travail que l’origine des troubles du désir est généralement multifactorielle, que ceux-ci peuvent prendre différentes formes et affecter l’ensemble ou une partie seulement du fonctionnement sexuel. C’est pourquoi la plupart des sexothérapeutes s’accordent à dire que les hyposexualités sont les dysfonctions sexuelles les plus difficiles à traiter, en particulier parce qu’elles touchent à la source même de l’activité sexuelle. Les résistances au traitement y sont également plus fréquentes, compliquant le travail thérapeutique et rendant 3 Terme utilisé par Gilles Trudel qui qualifie ainsi une approche thérapeutique globale qui vise à évaluer et à intervenir sur les différentes variables à l’origine du dysfonctionnement sexuel (facteurs cognitifs, comportementaux, psychologiques, relationnels…), par opposition à une approche unimodale, tel qu’un traitement médicamenteux exclusif par exemple, qui ne porte que sur une seule dimension (biologique) du fonctionnement sexuel. 4 Tordjman Gilbert, op.cit., p 207 5 Alberoni Francesco, L’érotisme, Paris, éd. Ramsay, 1987, p 207 2 incertaine une issue positive. Helen Kaplan6 souligne d’ailleurs que le pronostic pour ce trouble est moins favorable que pour les autres désordres sexuels. Répondre à une plainte de baisse du désir sexuel implique donc pour le thérapeute la mise en œuvre, dans le cadre d’une approche personnalisée, de moyens efficaces adaptés à cette problématique spécifique. Nous tenterons de démontrer ici que l’activation de l’imaginaire érotique peut faire partie de voies à explorer, et occupe une place de choix parmi les outils thérapeutiques susceptibles d’aider ces patients. L’observation clinique nous montre d’ailleurs que les sujets présentant une baisse de désir sexuel ont une fréquence d’utilisation des fantasmes plus faible que les patients souffrant d’autres dysfonctions sexuelles. Nous verrons que certaines études, présentées par Gilles Trudel7, tendent également à démontrer l’existence d’un lien entre l’imaginaire érotique et le désir sexuel, de même qu’entre l’attitude favorable envers les fantasmes et le succès du traitement. Chez les femmes en particulier, il existe une corrélation significative entre un imaginaire érotique pauvre et un désir sexuel déficient. C’est en partie la raison pour laquelle nous avons choisi d’orienter notre réflexion, dans ce travail, sur le rôle de l’imaginaire érotique dans la prise en charge de l’hyposexualité féminine. Quels sont les autres motifs qui nous ont poussé à nous intéresser à la femme en particulier ? Tout d’abord l’inhibition du désir sexuel, indépendamment d’une étiologie organique, est beaucoup plus rare chez l’homme que chez sa compagne. En effet, selon plusieurs sexologues, le manque de désir est le trouble sexuel rencontré le plus fréquemment chez la femme, et cela indépendamment des facteurs liés à l’âge, à la santé physique et psychique, ou encore aux problèmes interpersonnels. D’après une étude de Segraves mentionnée par Trudel8, les femmes subiraient une diminution du désir en moyenne 11 ans plus tôt que les hommes (37 ans pour elles, 48 ans pour eux). Un travail thérapeutique visant à prolonger ou à restaurer le désir dans la vie sexuelle d’un nombre non négligeable de femmes contribuerait donc à rétablir, dans la foulée, une certaine équité entre les deux sexes. De plus, aujourd’hui encore, trop de femmes disposant par ailleurs d’un bon équilibre affectif et d’un fonctionnement sexuel normal considèrent la rencontre charnelle comme une corvée, en particulier après quelques années de vie commune. Acceptant que leur rôle se limite à contenter leur partenaire, elles s’habituent à subir les ébats amoureux. On constate chez ces femmes une absence d’initiatives dans les activités sexuelles, parfois même un certain dégoût, voire des comportements actifs d’évitement de tout contact physique. Quand les rapports ont lieu, elles restent le plus souvent passives, ou simulent pour faire plaisir 6 Kaplan H.S, The sexual desire disorders, New York, Brunner Routledge, 1995, p 5 7 Trudel Gilles, La baisse du désir sexuel, Paris, Masson, 2003 8 Trudel Gilles, op.cit., p 8 3 à leur compagnon ou pour en finir au plus vite. Une sexothérapie des troubles du désir devraient donc être également à même de proposer des alternatives à ces réactions communément qualifiées de « typiquement féminines ». Comme le dit Willy Pasini : « … le sexe n’est pas un devoir auquel on doit se soumettre, mais résulte d’un libre choix, sans quoi il se transforme en violence »9. Un autre aspect de la question concerne l’éducation sexuelle des filles. Peut-on considérer qu’il existe, de nos jours, une véritable évolution dans ce domaine ? Parallèlement aux informations générales et aux mises en garde traditionnelles, les questions liées au désir et au plaisir sont-elles vraiment traitées ? Quant à l’imaginaire érotique, est-il seulement abordé ? Dans notre histoire récente on constate, en outre, que la sexualité féminine a surtout fait l’objet d’étude de la part d’hommes dont certains, intrigués, parfois même déroutés, ont développé vis-à-vis d’elle une attitude ambivalente oscillant entre la crainte et la fascination. « La sexualité féminine a longtemps été entachée de mystère… Freud n’hésita pas à la qualifier de « continent noir » »10. Le fonctionnement sexuel de la femme, pluriel et polymorphe, est plus complexe et moins manifeste que celui de l’homme. Alors que la maturation physiologique du garçon le porte tout naturellement à expérimenter concrètement l’excitation et l’orgasme, (érections et décharges pouvant être spontanées), la jeune fille n’a pas d’autre choix que de partir à la découverte, par elle-même, de ses zones érogènes et des caresses qui l’amèneront au plaisir paroxystique, d’acquérir et d’exercer les habiletés qui, plus tard, lui permettront de s’épanouir dans sa vie sexuelle. Si, par manque de curiosité ou par blocage liés aux interdits éducatifs, ces expérimentations ne peuvent avoir lieu, c’est toute sa sexualité future qui risque d’en être compromise. Un autre facteur d’influence sur le déclin de la libido féminine est l’inadéquation entre les besoins sexuels masculins et féminins. Selon certaines enquêtes11, il existe, chez les hommes, une tendance significative à souhaiter une plus grande fréquence des rapports sexuels, alors qu’une minorité de femmes seulement se plaint de ne pas faire l’amour assez souvent. Globalement, l’intérêt pour la sexualité ou l’envie d’une plus grande variété dans les activités sexuelles par exemple, sont davantage mis en évidence dans la population masculine. Face à ses pulsions sexuelles, l’homme peut éprouver de la frustration, alors que c’est la culpabilité qui tend à dominer chez la femme. De plus, comme le dit Gilbert Tordjman, « la femme recourt à la sexualité moins pour décharger une tension biologique que pour exprimer la plénitude de sa féminité »12. Elle aime à penser que le sexe n’est pas le seul enjeu du couple. En général plus sensible à la qualité de la relation, elle a davantage besoin de se sentir désirée, aimée et en confiance, pour libérer son érotisme. Dans la relation 9 Pasini Willy, La force du désir, Paris, éd. Odile Jacob, 1999, p 220 10 Crépault Claude, Desjardins Jean-Yves, La complémentarité érotique, Novacom, 1978, p 19 11 Trudel Gilles, Les dysfonctions sexuelles, PUQ, 2000, p 444, p 447 12 Tordjman Gilbert, op.cit., p 79 4 sexuelle, elle a également besoin de temps et d’attention, alors que lui a tendance à vouloir tout et tout de suite. Les questions ci-dessous, posées par Gérard Bouté, illustrent bien notre propos : « Les étreintes de l’accouplement suffisent-elles en elles-mêmes aux femmes ? … Les femmes ont-elles renoncé à leurs relations sexuelles, ou du moins les ont-elles aménagées en sacrifiant la tendresse à laquelle elles n’auraient cessé jusqu’alors d’aspirer ? Qu’attendent-elles aujourd’hui de l’amour ? »13 Enfin, le dernier point susceptible de contribuer à la fragilisation du désir sexuel féminin est le fait que l’homme, en général plus actif et conquérant sur le plan sexuel, a eu de tous temps tendance à imposer son mode de fonctionner. Les philosophes Alain Fienkelkraut et Pascal Bruckner ont résumé cela en une phrase éloquente : « L’anatomie de l’homme est le destin sexuel de la femme »14. Willy Pasini, également, l’exprime à sa manière : « Dans l’intimité du couple, il semble que la démocratie soit encore à construire »15. Par manque de curiosité ou par confort, un homme ne va pas forcément chercher à s’enquérir des particularités de sa compagne. Par ignorance, par gêne, par résignation ou tout simplement par facilité, la femme renonce encore trop souvent à communiquer ses propres désirs. C’est l’accumulation des frustrations et le poids des non-dits qui vont l’amener, progressivement, à désinvestir les rapports sexuels. « Les mots se taisent souvent devant le trouble. Enigmatique, fascinant, antre sombre et mare ténébreuse, le sexe de la femme s’interdit-il le langage ? »16. Les progrès qui ont été réalisés jusqu’à ce jour vers un affranchissement de la sexualité féminine n’ont pas complètement fait disparaître les archétypes traditionnels. Les pratiques sont sans aucun doute plus libres, mais les préjugés ont la dent dure. En matière d’érotisme, les usages ont tendance à se maintenir la plupart du temps dans une configuration habituelle. Par ailleurs, on peut se demander si les nouveaux comportements sexuels que nous évoquerons plus loin ne représentent pas pour les femmes d’aujourd’hui, comme le suggère Gérard Bouté, « un simulacre de liberté, une émancipation en trompe l’œil ? »17. Tant qu’il règnera, pour l’un ou l’autre des partenaires sexuels, un esprit de sacrifice empreint de silence et impliquant un renoncement sur le plan de la satisfaction sexuelle, il est de notre devoir, quand une souffrance est exprimée, de mettre tout en œuvre pour rétablir ce lien entre plaisir et sexualité si gratifiant pour l’équilibre personnel et pour l’harmonie conjugale. Il est vrai qu’aujourd’hui encore il existe un défi plus grand et plus complexe pour la femme dans la découverte de sa diversité et de sa richesse érotiques. Modestement, ce travail a pour objectif de faciliter et d’accompagner ce cheminement. 13 Bouté Gérard, op.cit., p 57 14 Bruckner Pascal, Finkielkraut Alain, Le nouveau désordre amoureux, Paris, éd. du Seuil, 1977, p 8 15 Pasini Willy, La force du désir, p 9 16 Bouté Gérard, op.cit., p 25 17 Bouté Gérard, op.cit., p 38
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Message par I am So Sure Jeu 22 Déc 2016 - 17:57

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Que signifie désirer et comment décrire le désir ? Le désir n’est pas une notion aisée à appréhender car elle comporte une dimension subjective difficile à mesurer, contrairement aux autres phases de l’activité sexuelle, plus manifestes physiologiquement, qui ont été décrites par Masters et Johnson et qui sont l’excitation, le plateau, l’orgasme et la résolution. Quand on s’intéresse au désir, il convient de rappeler tout d’abord que l’appétit sexuel est un mécanisme neuro-hormonal soumis à des fluctuations, en particulier de la testostérone, hormone mâle secrétée également par les ovaires, et de l’estradiol, hormone essentiellement féminine, responsable de la lubrification et de la fabrication du mucus cervical. Le désir sexuel va dépendre également du bon fonctionnement de neurotransmetteurs, tels que la sérotonine et la dopamine. Ainsi, on peut observer une augmentation des envies sexuelles en période pré-ovulatoire (montée du taux de testostérone) et ovulatoire (sécrétion d’estrogènes en grande quantité), alors qu’une diminution du désir peut être associée à la période de ménopause qui signe l’arrêt du fonctionnement ovarien et qui se traduit par l’effondrement du taux d’estrogènes. Il est établi que le désir érotique est le point de départ du processus d’activation sexuelle. C’est une force propulsive, une impulsion nécessaire à la recherche de l’intimité et du plaisir sexuels. Helen Kaplan le définit comme « … une forte envie qui pousse les hommes et les femmes à rechercher, à initier ou à répondre à des situations sexuelles » 23. C’est un élan de convoitise envers un objet présent ou non immédiatement disponible. Le désir joue donc un rôle primordial dans la sexualité d’un individu, puisqu’il représente la motivation même qui le pousse à agir. 22 Alberoni Francesco, op.cit., p 151 et 153 23 Kaplan H.S, The sexual desire disorders, p 15 7 Le désir sexuel peut être défini comme une anticipation mentale positive qui procure une émotion et une sensation physique généralement agréables, pouvant déboucher sur une excitation sexuelle. Mais le désir est tributaire également de la manière dont s’est fait le processus de codification érotique, c'est-à-dire de l’interprétation cognitive, individuelle et culturelle, qui lui est rattachée. En effet, l’émotion suscitée par l’émergence du désir sexuel est en général positive, et se manifeste par un besoin irrésistible de découverte et par une grande curiosité, mais elle peut être également vécue négativement et se traduire par un dégoût profond ou un malaise ostensible, par exemple. Ces prédispositions ne vont pas manquer, d’ailleurs, d’influencer de manière significative le déroulement des phases suivantes de l’activité sexuelle. Nous verrons plus loin que l’inhibition du désir sexuel est souvent la résultante d’une altération de ce processus de codification érotique. Le désir érotique s’alimente à deux sources : une source exogène (sensorielle) et une source endogène (rêve éveillé, fantasme). La mémoire tient un rôle important dans ce processus, puisque le désir a besoin, pour renaître, de se nourrir également de souvenirs. Certains auteurs n’ont d’ailleurs pas hésité à considérer le cerveau (et sa faculté de réminiscence) comme le premier organe sexuel ! Dans la perspective de l’approche sexocorporelle du professeur canadien JeanYves Desjardins24, dont nous donnerons un aperçu plus loin, on établit une distinction entre le désir, le désir sexuel et le désir sexuel coïtal. Le désir est décrit comme un rêve un peu vague, un élan de convoitise vers quelque chose qui nécessite d’être précisé. Le désir sexuel, lui, est déclenché principalement par un besoin de décharger l’excitation. C’est une pulsion, un besoin physique égocentré d’avoir une bonne éjaculation ou un bon orgasme. Quant au désir sexuel coïtal, il implique le besoin de fusionner corporellement avec un partenaire. C’est l’envie, pour une femme, d’être pénétrée, d’avoir des sensations au niveau vaginal. Il convient encore de différencier ces trois types de désir de celui de fusion qui vise, lui, dans les relations sexuelles, à combler un besoin de rapprochement et d’intimité d’ordre affectif essentiellement. Dans ce cas de figure, l’excitation génitale est généralement faible. Le désir sexuel peut également être lié à un projet de maternité, à un désir d’enfant. Les rapports sexuels seront motivés alors, consciemment ou inconsciemment, non pas par la recherche du plaisir sexuel en tant que tel, mais par l’envie de procréer. Quant aux troubles du désir, appelés aussi désir sexuel « hypoactif » (HSD), le DSMIV25 les décrit, en opposition à sa définition du désir, comme « une déficience (ou une absence) persistante ou récurrente de fantaisies sexuelles et de désir pour les activités sexuelles… tenant compte des facteurs qui affectent le fonctionnement sexuel tel que l’âge et le contexte de vie personnel. » Le DSM-IV précise que ces 24 Chatton Dominique, Desjardins Jean-Yves et Lise, Tremblay Mélanie, La sexologie basée sur un modèle de santé sexuelle, Psychothérapies, vol.25, 2005, no 1, p 3-19 25DSM-IV: Diagnostic and Statistical Manual of mental disorders (référence des nomenclatures de toutes les maladies psychiatriques répertoriées par l’American Psychiatric Association), 4e éd, 1994 8 troubles ne sont pas attribuables à des problèmes physiologiques liés à la prise de drogues ou à la maladie et qu’ils sont, en outre, susceptibles de causer une détresse personnelle importante et des difficultés interpersonnelles. Le DSM-IV distingue la baisse du désir de l’aversion sexuelle, qui est l’évitement phobique de tout contact sexuel. Selon Helen Kaplan, il s’agit d’une véritable « anorexie sexuelle » qui fait perdre toute « appétit » pour les activités sexuelles quelles qu’elles soient. Cette aversion peut aller de l’appréhension à la véritable panique lorsqu’il y a confrontation à la situation sexuelle. Gilles Trudel complète cette définition en ajoutant que « … la diminution ou la disparition de l’intérêt pour les activités sexuelles… devrait s’accompagner de changements dans les fantasmes sexuels, dans les idées, les croyances et les affects associés… ainsi qu’au niveau des comportements verbaux et moteurs… conduisant à une diminution de la fréquence réelle ou souhaitée des activités sexuelles »26. En ce qui concerne le diagnostic, le DSM-IV propose de faire deux distinctions : la première, entre un HSD primaire (qui a toujours existé) et un HSD secondaire (acquis), et la seconde entre un trouble généralisé (toujours présent) et un trouble situationnel (qui ne se manifeste que dans certaines circonstances). Chez la femme, le manque de désir primaire est souvent lié à son histoire personnelle, à son éducation, à sa culture et à ses expériences sexuelles passées. Quant au trouble secondaire, il résulte de paramètres nombreux et variés que nous détaillerons plus loin. Lorsqu’on est confronté à un déficit au niveau de l’appétence sexuelle, la question à se poser est donc de savoir si celui-ci s’est installé progressivement ou s’il a toujours existé. La majorité des patients qui consultent pour un trouble du désir évoquent un problème généralement acquis et ont, pour la plupart, expérimenté des périodes de fonctionnement normal au cours de leur vie. Quand on parle de « baisse » du désir, on présuppose donc que le désir pré- existait, mais qu’un certain nombre de circonstances ont entraîné son déclin. Il peut s’agir d’un processus progressif indépendant ou lié à un partenaire donné. Le désir sexuel peut donc être considéré comme variable et fluctuant. Il peut changer d’un partenaire à l’autre, mais il peut aussi varier avec une même personne, en fonction du contexte ou de la situation (état de fatigue, stress ou environnement perturbant, par exemple). A ce stade, il convient de faire une distinction entre désir et excitation. Le désir, comme nous l’avons décrit, est avant tout un phénomène qui se passe au niveau mental, qui pousse à agir à la manière d’une sorte de « starter » interne. L’excitation, quant à elle, est la phase vasocongestive de la réponse sexuelle et 26 Trudel Gilles, La baisse du désir sexuel, p 14 9 se manifeste par des réactions corporelles telles que l’érection du pénis chez l’homme ou la lubrification vaginale chez la femme, entre autres. Elle s’accompagne de sensations physiques telles que chaleur ou « fourmillement » au niveau du bas-ventre par exemple, qui sont autant de points de repères révélant qu’il se passe quelque chose. Désir et excitation, le plus souvent complices, peuvent cependant exister l’un sans l’autre. Gilbert Tordjman27 appelle cela les « dissociations cliniques ». Chez la femme, certaines phases de la réponse sexuelle peuvent exister à l’exclusion d’autres (désir sans orgasme, mais aussi orgasme sans désir ou encore désir sans excitation, par exemple). En effet, une femme peut être motivée pour avoir des rapports sexuels, mais ne rien ressentir au niveau physique, alors qu’une autre peut se sentir excitée sexuellement, sans pour autant éprouver le moindre désir pour son partenaire. Les troubles de l’excitation, ou dysfonction sexuelle généralisée (anciennement appelée « frigidité ») se manifestent, chez la femme, par une quasi absence de réactions physiques (vasocongestion, lubrification…) et de sensations au moment de la stimulation sexuelle. Cette dysfonction est en relation très étroite avec les anorgasmies, et même s’il s’agit de diagnostics différents, certains sexothérapeutes s’accordent à dire que les deux problèmes sont difficiles à distinguer l’un de l’autre et qu’ils devraient être traités par des approches similaires. Même si, en théorie, on a coutume de différencier les troubles relevant des quatre phases de l’activité sexuelle28, il faut bien reconnaître que, empiriquement, les symptômes se recoupent le plus souvent. On observe en effet que l’absence d’excitation sexuelle, ou l’impossibilité de parvenir à l’orgasme, ne vont pas manquer d’entraîner, progressivement, une perte d’intérêt pour le sexe et par là même du désir sexuel. L’inverse se rencontre également. Une femme sans désir éprouvera beaucoup de difficultés à s’exciter et, par voie de conséquence, à obtenir une jouissance paroxystique. Gilles Trudel cite une étude de Segraves (1991)29 montrant que 41% des femmes souffrant de troubles du désir présentent au moins une autre dysfonction sexuelle. Helen Kaplan30, a défini six niveaux de fonctionnement en rapport avec le désir, formant un continuum dans l’intensité du trouble, les niveaux 2 et 3 représentant le fonctionnement dit « normal ». Sans entrer dans le détail descriptif de ces niveaux, nous nous bornerons à les énumérer ci-dessous : - niveau 1 : désir sexuel hyperactif - niveau 2 : désir sexuel dans la limite supérieure de la « normale » - niveau 3 : désir sexuel dans la limite inférieure de la « normale » - niveau 4 : désir sexuel légèrement hypoactif (baisse légère) - niveau 5 : désir sexuel très hypoactif (baisse sévère) - niveau 6 : aversion sexuelle (phobie sexuelle). 27 Tordjman Gilbert, op.cit. 28 V. supra, p 7 29 Trudel Gilles, La baisse du désir sexuel, p 17 30 Kaplan H.S, The sexual desire disorders. 10 Dans le cadre de ce travail, nous nous intéresserons aux troubles du désir situés aux échelons médians (3,4 et 5). Nous n’aborderons pas les aversions sexuelles, car ce type de pathologie nécessite un traitement spécifique, proche de celui appliqué aux autres types de phobies. Nous concentrerons notre attention sur des tableaux cliniques plus courants, non caractérisés par un rejet massif de toute activité érotique et/ou de tout partenaire sexuel. Quel est l’impact d’une libido défaillante sur nos comportements sexuels ? La baisse du désir entraîne tout naturellement une diminution du plaisir dans les activités sexuelles et donc de la qualité de la vie intime en général, inhibant du même coup l’envie d’expérimentation. C’est la satisfaction sexuelle globale qui s’en trouve affectée, créant une frustration qui, en retour, contribuera au maintien de la problématique. Helen Kaplan31, à partir de ses études cliniques, a mis en relief un comportement particulier caractéristique et commun à tous les patients souffrant de troubles du désir, qui consiste à se couper systématiquement des stimulations incitatives d’ordre sexuel. Par des projections parasites qui agissent comme autant de mécanismes de défense contre l’émotion érotique, ces personnes vont annihiler toute motivation sexuelle. Alors qu’un sujet normalement constitué tendra, spontanément, à activer les stimuli susceptibles d’intensifier son désir dans la phase anticipatoire de l’activité sexuelle, le sujet souffrant d’hyposexualité aura tendance, lui, à mettre tout en œuvre pour saboter l’expérience sexuelle. Chez un sujet sain, ce sont les pensées positives et agréables qui seront généralement sollicitées, alors que les idées non congruentes seront instinctivement rejetées. Dans la perspective de la rencontre intime, un climat favorable sera instauré et un soin particulier accordé à l’apparence, de manière à favoriser une réponse sexuelle positive de la part du partenaire. La personne non désirante, au contraire, évitera soigneusement d’avoir recours à des fantasmes excitants, s’appliquera à se présenter sous son plus mauvais jour (manque d’hygiène, tenue négligée) et à créer un contexte défavorable ou incompatible avec un rapprochement intime (télévision allumée, proximité des enfants, par exemple). Ses pensées seront focalisées sur les caractéristiques les plus désavantageuses de son partenaire, ou sur les aspects qu’il juge déplaisants de l’activité sexuelle. Pendant les rapports, les patients présentant un désir sexuel faible adoptent volontiers un comportement décrit par Masters et Johnson32, appelé « l’attitude de spectateur », qui consiste à observer d’un œil extérieur ses propres performances sexuelles comme s’il s’agissait de celles d’un étranger, tout en menant intérieurement un monologue dépréciatif (« je ne parviendrai jamais à jouir », « il ne sait pas me caresser»). 31 Kaplan H.S, The sexual desire disorders 32 Masters William et Johnson Virginia, Les mésententes sexuelles et leur traitement, Robert Lafont, 1971 11 La manière dont les personnes présentant des troubles du désir répondent à la sollicitation sexuelle du conjoint est également significative. En effet, celles-ci auront tendance à adopter plus souvent des comportements d’évitement, à évoquer des excuses diverses (maux de tête, fatigue) et, de manière générale, marqueront plus de réticence à s’engager dans les activités sexuelles. Une étude de Stuart, Hammond et Pett (1987), citée par Gilles Trudel33, révèle un taux de refus des relations sexuelles significativement plus élevé chez les femmes souffrant d’un désir sexuel inhibé (DSI). En effet, 59,7% d’entre elles refusaient plus d’une fois sur deux, alors que 96,3% des femmes sans DSI refusaient moins de 5% du temps. De plus, les femmes avec DSI déclaraient accepter les rapports pour « éviter de blesser le partenaire », dans 68% des cas, ou pour « combler un sentiment d’obligation conjugale » (56%), alors que les autres femmes évoquaient un désir de rapprochement avec le partenaire (97%) ou l’envie de se faire plaisir (81%). Quant à la fréquence des contacts sexuels, l’enquête citée plus haut ne montre pas de différence significative entre les femmes avec ou sans DSI, les premières acceptant finalement les rapports pour faire plaisir au conjoint. C’est la fréquence « souhaitée » qui change, les résultats démontrant clairement que les personnes souffrant de baisse de désir souhaitent avoir le moins possible d’activités sexuelles. Deux études citées également par Trudel34 montrent que les couples dont les deux partenaires souffrent d’une perte de désir sexuel, non seulement présentent, comme on peut s’y attendre, une fréquence des relations sexuelles ainsi que des activités masturbatoires plus faible, mais surtout révèlent la présence d’idées négatives au moment des rapports ainsi que d’autres dysfonctionnements dans les différentes phases de l’activité sexuelle. Ces mêmes personnes éprouveront beaucoup de difficultés à ressentir une excitation lors des préliminaires qui, par ailleurs, nécessiteront beaucoup de temps et d’énergie pour un résultat presque toujours insuffisant ou en tous les cas peu gratifiant, voire frustrant pour les deux partenaires. Pendant les rapports sexuels, les sujets en manque d’appétit sexuel déclarent adopter une attitude plutôt passive, ne prenant que peu ou pas d’initiatives en ce qui concerne les caresses ou les positions. On constate également, chez eux, un désinvestissement corporel plus manifeste que dans l’ensemble de la population. Non seulement la perception d’euxmêmes et de leur corps est en général plus négative, mais la perception de leur conjoint et de leur vie de couple, aussi, est dévalorisée.
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Message par I am So Sure Jeu 22 Déc 2016 - 17:58

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En dehors de ces contextes particuliers, les causes communément rattachées aux troubles du désir peuvent être regroupées en trois catégories : - les facteurs environnementaux, - les problèmes interpersonnels - les particularités individuelles. D’emblée, l’existence d’une déficience au niveau du désir sexuel, en particulier primaire, doit nous interpeller sur le contexte environnemental de la personne. Le premier milieu à prendre en considération est, bien évidemment, le milieu social et familial dans lequel le sujet a grandi. Les normes culturelles et sociales, qui sont intégrées pendant l’enfance et l’adolescence, comportent, entre autres, des critères définissant ce que doit être la masculinité et la féminité en matière de sexualité, et les règles définissant les comportements sexuels souhaitables. Plusieurs auteurs ont émis l’hypothèse que les troubles du désir, plus répandus chez la femme que chez l’homme, pourraient être attribués à une conception sociétale de la sexualité féminine plus conservatrice. Une étude de DeGaston, Weed et Jenson (1996), mentionnée par Gilles Trudel44, effectuée auprès d’environ 2000 adolescents garçons et filles, révèle que ces dernières reçoivent, à notre époque encore, une éducation sexuelle plutôt traditionnelle, dans laquelle la méfiance reste de mise. Les restrictions et les interdits y sont plus nombreux et plus contraignants. Les résultats montrent, de plus, que les filles développent une attitude généralement moins permissive que les garçons face à leurs comportements sexuels. Les mises en garde éducatives qui leur sont adressées de manière récurrente, concernant les risques et les dangers inhérents à l’assouvissement des pulsions sexuelles (viol, grossesse, MST, par exemple), finissent par inhiber leur expression sexuelle. Certaines mères continuent à transmettre à leurs filles la crainte de la sexualité et, avec elle, celle des hommes. Même si la société tend à évoluer vers plus de libéralisme pour les femmes, certains stéréotypes persistent. Chez beaucoup de femmes, en outre, la sexualité reste associée à la vocation maternelle et est considérée comme moins impérieuse pour elles que pour leurs compagnons. De ce fait, l’épanouissement érotique féminin est souvent relégué au second plan au profit des joies de la maternité. Ce phénomène contribue, sans aucun doute, à diminuer l’intérêt pour la sexualité en tant que telle qui aura, de surcroît, tendance à s’appauvrir une fois cette fonction remplie. L’attitude des parents face aux questions sexuelles peut également avoir un impact considérable sur les idées que l’enfant développera, à ce sujet, dans sa 44 Trudel Gilles, La baisse du désir sexuel, p 50 16 vie d’adulte. Ainsi, des parents délivrant des messages dénigrant le sexe, ou le considérant comme « tabou », ne faciliteront pas une conception ouverte et sereine de la sexualité chez leur progéniture. Poudat et Jarousse (1989), cités par Gilles Trudel45, établissent un lien entre les problèmes de désir, à l’âge adulte, et un contexte familial négatif. En particulier, l’incapacité pour les parents de montrer des comportements d’affection devant leurs enfants peut entraîner chez ces derniers, plus tard, une inhibition dans leurs comportements sexuels. Ils prétendent même qu’une mère valorisant prioritairement la maternité au détriment de la féminité pourrait être à l’origine de l’hyposexualité de sa fille. Helen Kaplan46, également, relève que la « programmation » antisexuelle effectuée pendant l’enfance est une des causes fréquentes et profondes des désordres observés au niveau du désir sexuel chez l’adulte. Elle considère, en particulier, que l’image du parent du même sexe est déterminante pour un développement sexuel harmonieux de l’enfant. Elle constate, par exemple, que la majorité des femmes souffrant de troubles du désir, pouvant aller jusqu’à l’aversion sexuelle, n’a pas reçu d’encouragements de la part de la mère et n’a pas pu s’identifier, comme fillette, à une image sexuelle féminine positive (mère absente ou effacée, victime, alcoolique…). De plus, l’insatisfaction de la mère sur le plan sexuel, exprimée ou tacite, aura de fortes probabilités de peser lourd sur la qualité de la vie sexuelle future de la fille. C’est probablement aussi pendant la période de l’enfance que se constituent les fausses croyances et les préjugés qui font également beaucoup de dégâts sur la manière de concevoir et de vivre sa sexualité. En particulier, les idées antagonistes au désir sexuel, telles que le fait d’envisager l’acte sexuel comme une performance à réaliser ou le souci de ne pas être conforme à un schéma préétabli par exemple, peuvent engendrer un stress ou un inconfort tels, chez le sujet, que celui-ci verra décliner son envie d’entretenir des relations sexuelles et pourra même être amené à y renoncer. Gilles Trudel a constaté que les personnes souffrant d’une baisse de désir sexuel ont tendance à entretenir un perfectionnisme sexuel inapproprié et à se fixer des standards très élevés concernant leurs performances. Vouloir s’y conformer ne va pas manquer de susciter une forte anxiété avant et pendant les rapports, lesquels, par voie de conséquence, perdront progressivement tout attrait. Dans une conception élargie de l’environnement, on peut également souligner que les préoccupations d’ordre socioprofessionnel, le chômage ou un rythme de vie stressant, peuvent influencer de manière négative le fonctionnement sexuel d’un individu. Les problèmes financiers liés à la perte du travail, ou encore des tâches peu gratifiantes, la pression, la compétition, sans parler du harcèlement moral qui sont le « pain quotidien » des milieux professionnels actuels ont sans aucun doute un impact sur la vie privée en général, et parfois même sur la santé. On peut aisément comprendre que des soucis souvent graves de conséquence 45 Trudel Gilles, Les dysfonctions sexuelles, p 113 46 Kaplan H.S, The sexual desire disorders. 17 et obsédants puissent faire ombrage aux « frivolités » sexuelles ! L’intimité conjugale, « contaminée » par des pensées parasites, ne manquera pas de s’en trouver altérée. En général, le retour à la normale de la situation extérieure permet de résoudre le problème sexuel. Dans le deuxième groupe des causes susceptibles d’induire une baisse du désir, la qualité des relations interpersonnelles joue un rôle prépondérant. Les variables susceptibles d’influer sur la sexualité d’un couple sont infiniment nombreuses. Parfois subtiles ou sous-jacentes, elles peuvent être difficiles à identifier. Comme nous l’avons déjà souligné plus haut, le facteur le plus souvent associé à la diminution du désir sexuel est l’âge, mais c’est surtout son corollaire, soit la longévité de la vie conjugale, qu’il convient de mettre en évidence ici. L’habituation au partenaire, les regards indiscrets, les gestes routiniers peuvent engendrer une lassitude et une banalisation des comportements sexuels susceptibles d’affecter gravement la libido. Beaucoup d’études confirment que la monotonie du quotidien fait partie du paysage d’une grande partie des couples vivant ensemble depuis de nombreuses années. Une enquête effectuée par Gilles Trudel et son équipe, en 199947, montre que « la vie de couple ennuyeuse et le manque d’intérêt » se situe en 3e position des pensées négatives des femmes souffrant d’une baisse de désir. Robert Stoller pense, en outre, que « l’accès pratiquement libre » à l’autre dans le mariage, la permissivité des rapports octroyée par contrat, tendent à nuire à la longue au désir érotique des couples établis. « … là où il n’y a pas de malice, il n’y a que de l’ennui » 48, écrit-il. Francesco Alberoni confirme que : « L’érotisme a horreur de la quotidienneté sociale et tend à s’y soustraire en se rebellant… La quotidienneté est l’appel des hommes, mais nous désirons entendre aussi l’appel des dieux »49. Parallèlement aux ravages de la routine, les conflits répétés, les luttes de pouvoir ou les critiques systématiques peuvent, eux aussi, saper le plaisir de la rencontre intime et renforcer un dysfonctionnement sexuel. Dans un couple, la sexualité peut également représenter une monnaie d’échange et de chantage, un lieu privilégié pour défouler son agressivité ou pour assouvir sa vengeance. L’hostilité permanente entre un homme et une femme, les tensions qui en découlent, sont autant de mécanismes directement responsables de la perte du désir. Des attitudes ou des paroles destructrices sont, à l’évidence, en contradiction avec des échanges que l’on qualifie communément d’ « amoureux ». Sans aller jusqu’au déclenchement de conflits ouverts, il existe un large éventail de manœuvres dites de « sabotage » sexuel toutes aussi efficaces. Créer une 47 Trudel Gilles, Les dysfonctions sexuelles, Tableau 7.6, p 141 48 Stoller Robert J., L’imagination érotique telle qu’on l’observe, Paris, PUF, 1989, p 40 49 Alberoni Francesco, L’érotisme, p141 18 atmosphère pesante ou défavorable, en évoquant par exemple des problèmes d’argent ou des soucis de santé d’un parent, est un excellent moyen pour couper court aux élans amoureux. Il est également facile, lorsque l’on connaît bien les attentes du partenaire, de faire en sorte de le frustrer systématiquement. Alors qu’il aime quand elle est active au lit, elle, reste sans bouger, affichant un ennui profond. Tandis qu’elle aime quand il lui parle dans le creux de l’oreille avant de la pénétrer, il la prend brusquement, sans un mot. S’enlaidir ou se négliger physiquement peut également se révéler rédhibitoire. Ces comportements, parfois inconscients, auront pour effet de décourager toute velléité sexuelle et de compromettre, à terme, la résurgence du désir. L’aptitude à codifier érotiquement son partenaire, à éprouver de l’attirance physique pour lui, est également essentielle au déclenchement du désir. Les sentiments amoureux ne suffisent pas toujours, hélas, à compenser une absence d’ « alchimie » entre deux corps. Les traits du visage, la corpulence, mais également le « grain » de peau ou l’odeur peuvent contribuer à l’attrait ou au rejet sexuel de quelqu’un. Contrairement à la plupart des animaux, nous ne sommes pas disposés à « copuler » avec tout partenaire disponible. Nos « codes d’attraction » non seulement orientent nos choix, mais peuvent aussi nous jouer des «tours pendables» dans l’intimité, indépendamment même de notre bon vouloir ! Les préférences sexuelles sont parfois obscures et surprenantes. Le manque de désir peut sembler normal en présence d’une difformité, d’une laideur particulière ou d’une décrépitude manifeste, mais parfois la répulsion se fonde sur des éléments beaucoup plus subtils. L’apparence physique est une des dimensions concernées, mais la personnalité peut également jouer un rôle. En effet, une certaine apathie ou une timidité maladive, par exemple, peuvent être considérés comme des traits de caractère repoussant sexuellement. Dans un couple, la naissance des sentiments amoureux n’est pas forcément liée à l’attirance physique, en particulier chez la femme, qui tend parfois à privilégier des qualités comme la gentillesse ou l’intelligence, par exemple. Dans l’intimité, ces caractéristiques ne suffiront peut-être pas à faire naître le désir et à déclencher l’excitation, et des problèmes pourront survenir en l’absence de tout conflit ou de toute animosité envers le conjoint. Masters et Johnson évoquent également le fait que certaines dysfonctions sexuelles féminines peuvent découler de l’opinion que la femme a de son partenaire. En effet, la déception amoureuse semble être à l’origine de bien des insatisfactions sexuelles. Les sentiments amoureux et l’envie de l’autre se tarissent au terme d’un long désenchantement vécu au quotidien. Et quand une femme perd l’estime ou l’admiration qu’elle porte à son conjoint, cela peut entraîner une remise en question de l’ensemble de son système de valeurs, créant un déséquilibre susceptible de menacer sa réactivité sexuelle. L’homme de sa vie cesse progressivement d’incarner ce qui pouvait lui sembler désirable, et ce « vide » peut suffire à perturber son fonctionnement sexuel. 19 De même, la perte de confiance due aux mensonges, aux tromperies, qui ébranle les fondements même du couple, a bien évidemment des répercussions néfastes sur l’attirance sexuelle. En effet, comme le précise Robert Neuburger : « … le couple, pour fonctionner, a besoin de croire qu’il est unique » 50. A noter cependant que la trahison peut aussi avoir un effet paradoxal et réveiller un désir moribond. Un partenaire ayant perdu tout attrait peut à nouveau présenter de l’intérêt et susciter l’envie de le reconquérir, à partir du moment où un autre ou une autre le convoite. Enfin, la maladresse du conjoint, son incompétence sexuelle ou son manque d’expérience peuvent également compromettre le plaisir éprouvé lors des rapports, et entraîner une diminution progressive de la motivation sexuelle. Le fait qu’une relation conjugale difficile puisse être à l’origine de problèmes sexuels ne doit pas faire oublier que ceux-ci, en particulier les troubles du désir, peuvent apparaître également chez des couples amoureux ayant, par ailleurs, un fonctionnement harmonieux. Une enquête de Frank, Anderson et Rubinstein (1978), mentionnée par Gilles Trudel51, est riche en enseignements à ce sujet. En effet, les résultats montrent que pour 83% des couples qui ne sont pas en traitement, et qui évaluent leur mariage comme heureux ou très heureux, 63% des femmes et 40% des hommes rapportent des difficultés au niveau sexuel. Chez les femmes, 48% disent avoir de la difficulté à devenir excitées, et 15% ne parviennent pas à l’orgasme ! Gilles Trudel en conclut qu’il n’existe pas, a priori, dans la population qui ne consulte pas, « … une relation absolue entre la satisfaction conjugale et la satisfaction sexuelle ». Les prédispositions et les particularités individuelles sont des paramètres à prendre également en considération quand on se penche sur l’étiologie des troubles du désir. Ainsi, certaines personnes, pour des raisons que nous ne chercherons pas à analyser ici, ne parviennent à ressentir du désir sexuel que dans le cadre de nouvelles rencontres, mais se déclarent incapables de le maintenir dans une relation amoureuse à long terme. Ce phénomène récurrent, indépendant du partenaire, relève d’une incapacité intrinsèque à soutenir une passion sexuelle dans la durée avec une même personne, dont la proximité et l’intimité provoquent rapidement une lassitude et un désintérêt au niveau érotique. Pour Helen Kaplan, il s’agit de sujets qui sont « … parfaitement capables de tomber amoureux, mais qui ont des problèmes à rester amoureux ». Elle cite Arlene Novick qui parle, dans ces cas de figure, d’une « addiction à la phase de séduction (courtship phase) »52. 50 Neuburger Robert, Nouveaux couples, Paris, éd. Odile Jacob, 1997 51 Trudel Gilles, Les dysfonctions sexuelles, p 538 52 Kaplan H.S, The sexual desire disorders, p 146 20 La crainte de l’engagement dans la vie de couple, tout comme la peur de l’intimité, sont aussi des raisons pour ne pas envisager les expériences sexuelles avec plaisir. L’ « intimité saine », décrite par Willy Pasini dans son Eloge de l’intimité est « … la réception de l’autre dans son propre territoire intime sans se sentir envahi ou contaminé »53. Or, chez certains sujets, la proximité physique de l’autre, au lieu d’être ressentie positivement, est perçue comme une menace, comme un risque de perte, soit d’indépendance, soit de pouvoir. De même, un caractère anxieux avec son cortège de manifestations physiques (maux de tête, tension musculaire, nervosité …), quelle que soit son origine, peut également être considéré comme incompatible avec un fonctionnement sexuel harmonieux. L’angoisse peut survenir très tôt dans le cycle de la réponse sexuelle, « avant d’entrer dans la chambre à coucher » selon la formule d’Helen Kaplan, et entraver toute possibilité d’émergence pour le désir. Le sujet anxieux qui n’aura pas le loisir d’anticiper positivement la rencontre sexuelle, qui ne parviendra pas à se laisser aller à son excitation et qui ne ressentira pas ou peu de plaisir au moment des rapports, finira par se désintéresser des activités sexuelles, et pourra même développer une appréhension phobique par rapport à celles-ci. L’anxiété peut découler d’expériences sexuelles antérieures négatives, voire traumatisantes, qui peuvent bien évidemment affecter la vie sexuelle, et en particulier le désir. Des antécédents d’abus physiques, surtout dans l’enfance, laissent des séquelles psychologiques qui doivent être prises en considération et traitées. Mais des angoisses peuvent également se manifester chez des personnes craignant de perdre le contrôle d’elles-mêmes dans l’expression sexuelle. Certaines femmes par exemple, le plus souvent parmi celles ayant reçu une éducation rigide, ont peur de se dévoiler, de s’abandonner, par crainte de l’image qu’elle pourrait renvoyer d’elle-même (femme « hystérique », immorale ou encore insatiable). De fait, elles se contraignent dans une attitude froide et indifférente, afin de bloquer toute montée de l’excitation et de rester « maîtresse » de la situation. Parmi les patients qui consultent, certains ne perçoivent même pas les stimuli sexuels qui se présentent à eux, et ne savent pas interpréter les signes d’appel qu’ils reçoivent. D’autres sont si inhibés qu’ils sont incapables d’exprimer leurs besoins ou leurs désirs et choisissent de rester silencieux par peur de se livrer. Cette absence de réactivité les fait paraître inertes sexuellement, ce qui ne va pas manquer de tuer dans l’œuf tout embryon de désir pour eux-mêmes ainsi que pour leurs partenaires. D’autres insuffisances, comme la difficulté à communiquer de manière aisée ou adéquate, à partager ses sentiments ou à prodiguer des gestes tendres et attentionnés, peuvent aussi compromettre l’harmonie sexuelle.
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Message par I am So Sure Jeu 22 Déc 2016 - 17:59

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L’image de soi joue également un rôle important dans la problématique du désir, et il a été démontré que cette image est détériorée chez la plupart des patients qui consultent pour un désordre à ce niveau-là. La perception négative de son propre corps, ou de certaines parties de celui-ci (impression d’avoir un trop petit sexe ou de trop petits seins par exemple), constitue un frein puissant qui peut amener à l’évitement systématique de tout rapprochement sexuel. Le manque de confiance en soi peut aussi toucher la personnalité dans son ensemble. Là encore des blocages pourront apparaître qui favoriseront une tendance au retrait face aux sollicitations sexuelles. Selon une étude de Gilles Trudel menée en 199954, l’estime de soi, qui est la perception intime qu’un individu a de sa propre valeur, est corrélée positivement avec la satisfaction sexuelle globale. Selon Gilles Trudel encore « … l’expérimentation sexuelle est probablement au centre d’une sexualité fonctionnelle »55. On constate, en effet, que le nombre restreint d’expériences sexuelles et, chez la femme, le manque d’apprentissage masturbatoire en particulier, sont des paramètres que l’on retrouve fréquemment dans l’histoire sexuelle des patients souffrant d’une baisse du désir. l’acquisition partielle des habiletés sexuelles, à l’origine des lacunes au niveau des connaissances ou des maladresses dans les comportements intimes, ont une répercussion certaine sur l’épanouissement sexuel personnel et conjugal, et peut entraîner une perte d’intérêt pour les activités érotiques pour les deux partenaires. Le manque de créativité, de même qu’un répertoire restreint d’activités sexuelles stéréotypées et répétitives, contribuent également au déclin de la libido. Certains sexothérapeutes, parmi lesquels le professeur canadien Jean-Yves Desjardins, dans son modèle de santé sexuelle appelé « approche sexocorporelle»56, s’appuient sur le postulat selon lequel les dysfonctions sexuelles ne sont pas seulement d’origine intrapsychique ou physiologique, mais découlent aussi d’apprentissages sexuels inadéquats. Ces apprentissages, qui se font très tôt dans la vie d’un enfant, vont conditionner la sexualité future et en particulier les modes excitatoires. Dans l’approche de Jean-Yves Desjardins, le désir sexuel est considéré, lui aussi, comme une habileté sexuelle susceptible d’être développée et enrichie, tant sur le plan du corps (utilisation de mouvements spécifiques, des rythmes et du tonus musculaire, par exemple) qu’à travers des ressources érotologiques telle que l’imaginaire érotique, comme nous allons le voir dans les chapitres suivants. 54 Trudel Gilles, Les dysfonctions sexuelles, p 550 55 Trudel Gilles, La baisse du désir, p 41 56 Desjardin Jean-Yves, Approche intégrative et sexocorporelle, SEXOLOGIE, vol.V, no 2 22 Chapitre II . - L’IMAGINAIRE EROTIQUE « …Quelque part, au fond de l’imaginaire, région métaphorique du désir, des représentations, libres de toute censure rationnelle, composent des paysages surprenants… Que veut dire une femme quand elle imagine les contrées imaginaires de son sexe,… et qu’elle y voyage comme elle voyagerait en des terres inconnues, surprise de découvrir un monde qu’elle ne pressentait pas ? Le rêve éveillé, l’imaginaire qu’il appelle, livrent-ils parfois des vérités que ne peut livrer la parole seule ? ». Gérard Bouté57 Le fantasme érotique, qualifié de « cadeau des dieux » (« gift from the gods) par Helen Kaplan58, représente sans aucun doute un progrès fantastique dans le développement du cerveau humain. Non content de pouvoir user de sa capacité « primitive » à se stimuler par la vue, l’odorat, le son et le toucher, l’être humain est doté d’une habileté supplémentaire qui consiste à pouvoir convoquer, à l’envi, un choix d’images mentales agissant comme autant d’ « aiguillons » de son désir sexuel, qui ne nécessite plus, dès lors, la présence concrète d’un partenaire pour pouvoir émerger. Nous verrons, dans ce chapitre, comment l’activation de l’imaginaire érotique enrichit l’expérience sexuelle et contribue à l’épanouissement personnel. Nous tenterons d’expliquer également comment les images mentales peuvent aider à apaiser ou à compenser certaines insuffisances ou certaines frustrations. Qu’entend-on par « imaginaire érotique » et par « fantasme » ? Comme son nom l’indique, l’imaginaire est le produit de l’imagination. C’est une construction de l’esprit constituée de représentations et d’images mentales fictives. Quant à l’imaginaire ou rêve érotique, c’est un champ intrapsychique dans lequel l’être humain a la possibilité de cueillir un bouquet d’images hédonistes à même de provoquer, de maintenir ou d’augmenter son excitation sexuelle. Ces images sont des perceptions mentales en général conscientes, à travers lesquelles le désir sexuel se précise et se concentre. Freud démontre, dans L’interprétation des rêves, que le rêve (assimilable au rêve érotique) représente la « réalisation » du désir. En ce qui concerne le fantasme, selon Le nouveau dictionnaire de la sexualité, « … il s’agit d’une situation imaginée qui déclenche le désir » 59. Les fantasmes, qui 57 Bouté Gérard, op.cit., p 58 58 Kaplan H.S, The sexual desire disorders, p 48 59 Habert Pierre et Marie, Nouveau dictionnaire de la sexualité, Solar, 1997 23 font partie de l’imaginaire érotique, sont communément divisés en trois groupes, les fantasmes conscients, subconscients et inconscients. Chez les psychanalystes, et en particulier dans l’œuvre de Freud, ce sont les fantasmes à travers lesquels l’inconscient s’exprime qui sont analysés, ainsi que les processus défensifs auxquels ils sont soumis. Approchés que par inférence seulement, ils révèlent des craintes et des désirs profondément enracinés, pouvant susciter des affects et induire des agissements qui échappent à la compréhension directe. Les fantasmes conscients, eux, sont accessibles et peuvent être volontairement provoqués. L’appellation « fantasmes » peut également être appliquée aux « comportements verbaux internes », c'est-à-dire à ce que le sujet se dit en lui-même, à ses idées sur la sexualité, et à la manière dont celles-ci sont codifiées, positivement ou négativement. Un fantasme peut être un activateur positif ou, au contraire, se révéler anxiogène et bloquer l’émergence du désir. On parlera, dans ce cas, d’« anti-fantasme ». Un fantasme est qualifié de « primaire » lorsqu’il existe depuis très longtemps, parfois dès la petite enfance, et qu’il fait partie, en quelque sorte, du « patrimoine » érotique d’un individu. De par sa très forte charge érogène, il est fréquemment sollicité pour obtenir une excitation. Un fantasme dit « secondaire », est lié à une situation momentanée particulière, ou à un contexte donné. Il peut apparaître ponctuellement et ne pas être forcément renouvelé. Les mentalisations érotiques peuvent constituer de simples flashs, former des images, ou s’articuler autour d’une histoire mettant en scène des personnages fictifs ou réels, dans laquelle le sujet lui-même peut être acteur ou spectateur. Les scénarii peuvent s’appuyer sur des souvenirs personnels ou sur des scènes visionnées ou lues mais, dans tous les cas, c’est le sujet qui, comme le dit Robert Stoller, « …écrit le script, engage les acteurs et dirige la représentation » 60. L’imaginaire érotique peut être activé en dehors ou pendant les activités sexuelles (autoérotisme ou rapports). Dans la relation allosexuelle, impliquant un partenaire, ils sont déclarés « convergents » lorsqu’ils font partie intégrante de la rencontre, ou « divergents » lorsqu’ils en sont dissociés. La vie fantasmatique, unique et différente pour chaque individu, peut être comparée à une sorte d’ « empreinte digitale sensorielle », une sorte de code de l’identité secrète, révélateur de notre histoire personnelle, de ce que nous sommes et de ce que nous désirons. Elle en dit plus long sur nous-même que bien des analyses fouillées ou de grandes explications. L’imaginaire constitue donc une « voie royale » pour mieux comprendre les mécanismes qui régissent non seulement le fonctionnement sexuel, mais 60 Stoller Robert J., op.cit., p 79 24 également la dynamique intrapsychique. Anne de Kervasdoué va même jusqu’à affirmer : « La vie fantasmatique de quelqu’un est plus révélatrice de sa personnalité que son comportement lui-même »61. Nancy Friday le confirme par cette phrase : « nos rêveries érotiques… sont la complexe résultante de ce que nous désirons consciemment et redoutons inconsciemment. Mieux les connaître revient à mieux nous connaître » 62. Il s’agit donc d’une aide diagnostique précieuse. Dans ce travail cependant, nous avons choisi de ne pas aborder l’interprétation des fantasmes en tant que telle, tout en soutenant le thèse que le choix d’un fantasme érotique n’est pas le produit d’un hasard et que, au-delà de sa fonction excitatoire, il peut également servir à un usage défensif ou encore à combler des besoins d’ordre psychoaffectif (besoin de fusion, besoin de valorisation narcissique, besoin d’affirmation de l’identité de genre par exemple). Notre propos est d’orienter notre réflexion sur la vie fantasmatique délibérée d’une population généralement « en bonne santé mentale », usant de ses fantasmes à des fins excitatoires dans un mode que l’on peut qualifier de « classique». Nous n’aborderons donc pas les fantasmes pathologiques dits « déviants », sortes d’ « idées fixes » obligatoires et nécessaires à l’excitation et à la satisfaction sexuelle (la chaussure du fétichiste par exemple), et qui tendent à isoler le sujet d’une vie relationnelle normale. Pour Robert Stoller, « la perversion est la solution devant une faillite de l’intimité » et l’on peut parler de perversion « … quand on utilise un acte érotique dans le but d’éviter l’intimité »63. La « mécanique » érotique perverse parasite totalement la vie sexuelle d’un individu qui devient prisonnier d’un imaginaire limitatif et stéréotypé. Comme dit Willy Pasini : « ... la perversion soft accroît la liberté, alors que la perversion hard la restreint » 64. En résumé, nous nous intéresserons, dans ce chapitre, à l’imagerie érotique produite à l’état de veille, aux fantasmes conscients, spontanés ou provoqués, relevant d’un érotisme soft dont les contenus, divers et variés, sont le produit d’un imaginaire sain et non contraignant. L’imaginaire érotique : promesse ou danger ? Pour beaucoup, y compris pour certains spécialistes médecins ou psychologues par exemple, l’imaginaire érotique reste un sujet difficile ou pour le moins délicat à aborder. Par crainte d’être accusés de « voyeurisme », ou de réveiller on ne sait quels démons enfouis dans l’inconscient, certains thérapeutes préfèrent « faire l’impasse » sur les fantasmes dans les entretiens avec des patients souffrant de 61 De Kervasdoué Anne, Questions de femmes, Paris, éd. Odile Jacob, 2001, p 176 62 Friday Nancy, L’empire des femmes, Paris, Albin Michel, 1993, p 17 63 Stoller Robert J., op.cit., p 66 64 Pasini Willy, Les nouveaux comportements sexuels, p 38 25 problèmes sexuels. Les patients à leur tour se gardent bien, en général, de les évoquer, essentiellement par crainte du jugement. Cet univers mystérieux, mal connu parce que situé hors du champ de la réalité peut être perçu comme menaçant par certains, malgré la fascination qu’il exerce généralement, du fait de ses potentialités illimitées qui rendent tout possible. Intimement lié aux désirs inavoués, il nous renvoie au côté sombre, le plus archaïque, de notre sexualité. Georges Bataille disait : «… ce qui le plus violemment nous révolte est en nous » 65. Pour cet écrivain d’ailleurs, c’est la transgression de l’interdit qui fonde le désir lui-même. C’est précisément ce rapport à l’interdit et à la transgression qui confère à l’imaginaire érotique sa force érotogène. Robert Stoller66 affirme même que, dans la perversion, c’est le désir même de pécher qui est essentiel à l’excitation. Dans notre tradition judéo-chrétienne, il existe une association étroite entre sexe et péché et les « pensées impures » n’ont pas manqué, à une époque pas si lointaine, de susciter crainte et méfiance. Considérées comme un « tremplin » à l’assouvissement des pulsions les plus basses à l’origine des plus dangereux débordements, elles ne pouvaient qu’assujettir l’homme et, de ce fait, se devaient d’être réprimées. Malgré l’évolution des mœurs et l’émergence de nouveaux comportements sexuels liés à la volonté de transgresser délibérément les interdits traditionnels (sexe en groupe, mélange des générations, aventure d’un soir avec un inconnu dans un lieu public, par exemple), l’empreinte du péché se reconnaît dans les sentiments de gêne, de honte, voire de culpabilité qui se manifestent encore lorsque l’on aborde le domaine de l’imaginaire érotique. Malgré une liberté sexuelle (relative) fraîchement acquise, la femme, en particulier, semble plus rétive à s’épancher sur cet aspect de sa vie sexuelle. Bien qu’aujourd’hui affranchie, dans nos sociétés, du carcan éducatif et social confinant sa sexualité à la portion congrue, elle reste tiraillée entre des messages intérieurs contradictoires. Désireuse d’expérimenter toutes les ouvertures que lui offre sa toute nouvelle liberté, parfois prête à « tenter le diable » et à se lancer de nouveaux défis comme de séparer sexe et sentiments, elle n’est cependant pas encore acquise, souvent, à l’idée de passer pour une dévergondée, et craint encore de se mettre en danger en provoquant le mâle prédateur. En général convaincue de son pouvoir de séduction et de la nécessité d’en faire bon usage pour ne pas rester seule ou risquer d’être abandonnée, elle a malgré tout tendance à contenir les manifestations de sa sensualité, par crainte de donner une mauvaise image d’elle-même. Malgré les encouragements véhiculés par les médias, une vie sexuelle libre et active peut rester synonyme, dans son esprit, de conduite légère, immorale, voire perverse. Alors que l’homme déploie toute son énergie dans la séduction, et tire sa fierté d’une activité sexuelle riche qui valorise sa virilité, la femme, malgré son désir manifeste d’affranchissement, adopte une attitude plus retenue et continue de se méfier du sexe. 65 Bataille Georges, L’érotisme, Paris, Gallimard, 1987 66 Stoller Robert J., op.cit. 26 De plus, les croyances erronées et les fausses attentes, le plus souvent d’origine éducative, ont encore cours à l’heure actuelle, malgré les informations sexuelles largement diffusées. En particulier, certaines femmes continuent de se croire dépendantes de leur partenaire du point de vue de leur réactivité sexuelle et restent convaincues que leur plaisir est tributaire du savoir-faire et des performances masculines. Dès lors, dans leur vie sexuelle, ces femmes auront tendance à agir comme si leur excitation ne leur appartenait pas. Prendre en charge la montée de leur désir en mobilisant leur imaginaire érotique pendant les rapports sexuels, par exemple, ne sera même pas envisagé. Pour justifier cela, elles auront volontiers recours à diverses rationalisations telles que : « c’est déloyal vis-à-vis de mon partenaire », « c’est comme si je le trompais », etc. Dans cette configuration, les femmes vont de ce fait exercer davantage que les hommes une autocensure, consciente ou inconsciente, de leurs fantasmes. Bien que secrets et donc dégagés du jugement social, ceux-ci peuvent toutefois représenter, pour elles, un danger en portant atteinte à l’équilibre émotionnel mis en place. De par leur caractère spontané, ils peuvent, par exemple, ébranler les fondements de leur identité en faisant apparaître des désirs homosexuels refoulés, ou en révélant des velléités exhibitionnistes chez celles particulièrement attachées à leur image de pudeur et de respectabilité. La censure sera d’autant plus forte s’il existe, chez ces femmes, une confusion entre fantasme et réalisation du fantasme. Alors que celui-ci, en tant que produit de l’imaginaire, ne peut être transposé tel quel dans la réalité, le rêve érotique peut toutefois être perçu comme une incitation à passer à l’acte : « si je rêve que je me conduis en dévergondée, c’est que je le suis et que je peux succomber». Les premiers entretiens avec des patientes présentant le profil décrit ci-dessus auront donc également pour objectif de les libérer du poids de culpabilité qui pèse sur cette partie de leur vie intime, et de les convaincre, comme le dit Gilbert Tordjman, que «chacun est responsable de ses actes, mais non de ses pensées »67. Il conviendra aussi de leur rappeler que fantasmer est une activité sexuelle normale et naturelle, et que se sentir excité par une image mentale, aussi troublante soit-elle, n’implique pas forcément le désir de la voir se concrétiser. Ainsi le fantasme de viol, très fréquent chez la femme (environ une femme sur trois avoue y avoir déjà pensé), est loin de signifier qu’un tiers des femmes souhaiteraient être violées ! De même, imaginer des orgies ne veut pas dire que l’on est une femme dépravée qui n’hésitera pas à matérialiser ses rêves dès que l’occasion s’en présentera. En général, plus un fantasme s’appuie sur la transgression d’un interdit, moins il y a propension à vouloir le réaliser. La plupart des personnes, afin de préserver leur système moral et maintenir une bonne image et l’estime d’elles-mêmes, n’envisagent en aucune manière d’actualiser leur imaginaire érotique. 67 Tordjman Gilbert, op.cit., p 404 27 En fait, la force du fantasme consiste justement à expérimenter librement une variété de comportements et de situations sans se heurter aux limites de la réalité ou du code moral. Willy Pasini relève, à ce propos, que «fondamentalement, l’imagination autorise ce que la bonne éducation interdit »68. Garder enfouis dans son « jardin secret » les rêves érotiques leur confère un caractère « magique » qui les rend particulièrement exaltants. On évite ainsi de les galvauder en les exposant à une réalité imprévisible, souvent décevante ou pour le moins appauvrissante. En effet la « vraie vie », soumise aux contingences extérieures, est forcément plus restrictive, voire vulgaire ou avilissante. Il convient de rappeler, en outre, que l’être humain est constitué de nombreux paradoxes, et qu’un fantasme a priori en contradiction avec ses convictions profondes ou ses comportements réels peut tout à fait revêtir un caractère excitant au niveau de l’imaginaire. Même des fantasmes dits « subnormaux », de type sadique par exemple, peuvent faire partie, sans danger, du cinéma intime d’une personne disposant, par ailleurs, d’une bonne maîtrise de soi dans la réalité. Ainsi, les fantasmes d’initiative active, voire agressive de la femme sur l’homme, vont sans risque permettre à celle-ci d’assouvir pour elle-même un désir culturellement prohibé d’initiation, de puissance ou même de domination de l’homme. Celui-ci pourra y être librement utilisé comme un instrument phallique dont elle usera selon son bon vouloir alors que, dans son quotidien, cette même femme n’aura aucune réticence à se plier aux désirs d’un conjoint dominant. Sachant de surcroît que les personnes dites « hypogénitales » ont besoin d’un imaginaire puissant pour déclencher une excitation, il convient donc de relativiser la portée de ces fantasmes « dérangeants ». Helen Kaplan n’hésitait pas, d’ailleurs, dans la prise en charge de patientes souffrant d’une baisse importante de libido, à utiliser le pouvoir fortement aphrodisiaque des fantasmes « troubles » existants (par exemple, des scènes de maltraitance) pour créer une diversion par rapport à l’anxiété rattachée à l’acte sexuel, ou par rapport au manque d’attraction du partenaire. Ces fantasmes contribuaient à aider ses patientes à mieux fonctionner sexuellement et, de surcroît, à supporter leur relation conjugale. Sa mission, pensait-elle, était de les encourager à tirer le maximum d’avantages de leur potentiel érotique dans toutes ses dimensions, y compris les moins avouables, que ce soit pour améliorer leurs relations sexuelles ou simplement pour augmenter leur plaisir lors les activités autoérotiques

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Message par I am So Sure Jeu 22 Déc 2016 - 18:00

Quelles sont les fonctions spécifiques de l’imaginaire érotique ? Comme nous l’avons déjà évoqué plus haut, l’imaginaire érotique a un rôle essentiel à jouer dans l’activité sexuelle humaine. Selon Gilbert Tordjman, «l’imaginaire fait chanter nos sens »69. Sa fonction centrale est d’activer, de stimuler, d’accompagner, voire de déclencher l’excitation sexuelle et parfois même (rarement !) l’orgasme. 68 Pasini Willy, La force du désir, p 112 69 Tordjman Gilbert, op.cit., p 289 28 D’après Willy Pasini70, l’imaginaire érotique remplit trois fonctions psychologiques principales : - une fonction hédoniste, - une fonction compensatrice, - une fonction adaptative. En ce qui concerne la première d’entre elles, la fonction hédoniste, elle fait référence au lien étroit qui relie l’imaginaire érotique au plaisir sexuel. Tout d’abord, les images mentales déterminent, en bonne partie, le stimulus qui provoque l’activation sexuelle et il est généralement admis que leur influence sur la capacité à être excité sexuellement est majeure. Plusieurs auteurs ont souligné le rôle déterminant des fantasmes, non seulement pour le déclenchement mais aussi pour l’entretien du désir sexuel, et beaucoup s’accordent à dire qu’ils sont le « carburant » de l’activité sexuelle. Parallèlement à sa fonction excitatoire essentielle à un fonctionnement individuel satisfaisant, l’imaginaire érotique joue également un rôle important au niveau du plaisir éprouvé dans les rapports allosexuels. Comme le dit Willy Pasini : « La fantaisie érotique n’est pas un simple accessoire : c’est un des points fondamentaux de l’intimité. Dans la rencontre sexuelle, ce sont aussi deux mondes imaginaires qui entrent en contact »71. Le fantasme érotique a tout d’abord une fonction de préparation anticipatoire par rapport à l’activité sexuelle. Il favorise un bon état d’esprit, et peut même distraire d’une éventuelle appréhension ou d’idées négatives. Complice du désir, il le fait naître et l’aide à vivre en le nourrissant. Il constitue également une force motivante qui servira, le moment venu, à amplifier le plaisir ressenti lors de la rencontre charnelle. Comme le confirme Francesco Alberoni : « Le moment érotique est… inséparable de sa préparation et de ce qui suivra. C’est l’avantgoût qui explique le plaisir de l’attente et de la préparation »72. La plupart des hommes et des femmes admettent, aujourd’hui, qu’ils ont des fantasmes érotiques lors des activités masturbatoires, et il est couramment admis qu’ils font partie intégrante de l’autoérotisme. Mais beaucoup se demandent encore s’il est normal de fantasmer lors des rapports sexuels. D’autant plus que certains auteurs, à commencer par Freud pour qui le fantasme était le lot des insatisfaits, ont assimilé l’activation de l’imaginaire pendant le coït à la névrose, et n’ont pas hésité à la rendre responsable de la perte d’intensité dans le vécu des échanges amoureux. 70 Pasini Willy, Eloge de l’intimité. 71 Pasini Willy, Eloge de l’intimité, p 125 72 Alberoni Francesco, op.cit., p 169 29 Malgré la gêne à évoquer la présence de fantasmes pendant les activités sexuelles conjugales, Joseph Lo Piccolo73 signale que, selon des études récentes, 50% des femmes mariées avouent en faire usage pendant les rapports avec leur conjoint. La plupart d’entre elles se disent, par ailleurs, satisfaites de leur relation conjugale et admettent que leur « théâtre » imaginaire participe à cette satisfaction. Il représente, pour elles, l’opportunité de sortir des schémas habituels et d’assouvir leur curiosité en expérimentant, mentalement, des situations nouvelles. Les fantasmes érotiques sont considérés comme un « plus » qu’elles gardent généralement pour elles, qui servent à accroître leur plaisir et qui ajoutent de l’intérêt à la rencontre sexuelle, tout en ne les exposant pas à l’inquiétude ou à la réprobation du conjoint. Certains scénarii, ou parties de ceuxci, peuvent même leur inspirer de nouveaux comportements dans leur intimité conjugale (faire un streaptease lascif, utiliser des huiles ou des glaçons, par exemple), en général à la plus grande satisfaction de leur partenaire. La question du partage ou non des fantasmes reste ouverte, du fait qu’il n’existe pas de règle fixe en ce domaine. Le secret semble être généralement de mise, probablement à bon escient, si l’on considère que dévoiler un rêve érotique c’est prendre le risque de lui faire perdre son caractère excitant. De plus, une révélation qui peut paraître à première vue anodine, peut avoir un impact très négatif, voire destructeur inattendu sur le partenaire, et même compromettre l’entente sexuelle. On peut concevoir toutefois que la mise en scène de certaines situations innovantes préalablement imaginées, non menaçantes pour l’équilibre du couple, peut agrémenter la vie sexuelle et renforcer la complicité entre deux partenaires ouverts et bien disposés par rapport à la nouveauté. C’est également un excellent moyen de favoriser la communication érotique et de découvrir, qui sait, quelques ressources encore cachées. L’activation de l’imaginaire érotique, comme nous l’avons vu, peut donc servir à maximiser un plaisir déjà existant, en amplifiant les sensations et en exacerbant le vécu sexuel. Le fantasme étant généralement à l’abri de la monotonie, il peut également jouer un rôle prépondérant en réaction à la banalisation progressive des activités sexuelles conjugales. C’est sa fonction compensatrice. En effet, l’introduction d’un peu de fantaisie dans un répertoire devenu, avec le temps, quelque peu sclérosé et répétitif, ne peut qu’être salutaire et parfois nécessaire pour conserver un caractère excitant à la rencontre sexuelle. Même pour un couple amoureux, le temps qui passe est le pire ennemi du désir. Il est fréquent de se laisser emporter par la routine sans avoir pu réagir à temps et, dans ce cas-là, le recours aux fantasmes peut apporter une aide précieuse. 73 Lo Piccolo Joseph, op.cit., p 184 30 Comme le dit Claude Crépault74 : « le fantasme exorcise l’indifférence, et permet au couple de maintenir une vie sexuelle satisfaisante... ». Il ne fait pas de doute qu’il est toujours plus gratifiant de faire l’amour avec un partenaire excité par l’activation de ses fantasmes, qu’avec quelqu’un affichant un ennui profond ou un dégoût à peine voilé. Ces attitudes sont largement plus dévastatrices pour l’harmonie conjugale que l’invitation dans la couche de quelques images efficaces. Dans un processus quasi inéluctable de routinisation des rapports conjugaux, le recours à l’imaginaire érotique peut remplir une véritable « fonction sociologique». En permettant au couple de rester « vivant » et actif sexuellement, il peut faciliter les comportements de fidélité. Il contribue ainsi à préserver à la fois la cellule conjugale et la sphère familiale. Comme l’avoue Nancy Friday : « … je ne reste fidèle et heureuse de l’être, monogame sans états d’âme, que parce que mon imagination reste libre de faire l’amour avec qui je voudrais »75. Elle ajoute : « J’ai toujours vu dans l’activité fantasmatique un des principaux alliés de la monogamie, car elle nous permet de rester fidèles tout en faisant partager à notre partenaire les stimulantes innovations que nous réserve notre imagination »76. Tout nous porte à croire, donc, que la présence de fantasmes pendant les relations sexuelles, surtout chez la femme, n’est ni synonyme d’un déséquilibre émotionnel, ni d’une frustration, ni d’un manque d’amour, et n’est pas directement lié à un conflit au sein du couple. Comme dans les autres circonstances de la vie, le maintien d’un bon équilibre sexuel implique une certaine souplesse, une bonne capacité d’acceptation et d’adaptation à l’évolution naturelle de la relation. Une fois cela admis, il devient évident que toute position extrême, que ce soit le recours systématique à des fantasmes « fétichisés » omniprésents, ou la censure absolue de toute rêverie érotique, ne peut être que néfaste et contre-productive, aussi limitative et aliénante l’une que l’autre. La troisième fonction de l’imaginaire érotique, la fonction adaptative, décrite également par Claude Crépault77 sous le nom de fonction compensatoire, nous paraît particulièrement pertinente dans la prise en charge des troubles du désir. Les fantasmes érotiques intensifient le plaisir aussi en comblant des désirs qui doivent rester secrets. Ils rendent tolérables et permettent d’assouvir, en imagination, des pulsions inavouables qui ne peuvent être vécues dans la réalité, parce que réprouvées par le code moral. Comme le dit Gilbert Tordjman : « le fantasme fait l’économie de la réalité »78. 74 Crépault Claude, L’imaginaire érotique et ses secrets, éd. Sillery Québec, PUQ, 1981 75 Friday Nancy, op.cit., p 262 76 Friday Nancy, L’empire des femmes, op.cit, p 267 77 Crépault Claude, L’imaginaire érotique et ses secrets, op.cit. 78 Tordjman Gilbert, op.cit., p 278 31 Dans l’un de ses livres, L’empire des femmes, Nancy Friday a recueilli les récits de fantasmes féminins dont certains sont relatés par des femmes, que l’auteur a appelé « les insatiables », qui déclarent une vie sexuelle épanouie mais qui ne peuvent se satisfaire d’un seul homme. C’est dans leurs rêves érotiques qu’elles se permettent de vivre les très nombreuses aventures sexuelles riches et variées auxquelles elles aspirent, affichant un appétit féroce qui dépasse de loin tout ce qu’elles pourraient réaliser dans leur expérience de vie. Grâce à leur imaginaire érotique, elles parviennent à combler une forte libido en fonction de leurs besoins spécifiques, sans se sentir frustrée par une réalité forcément plus pauvre. Dans un contexte sexuel insatisfaisant, le fantasme permet, en outre, de supporter la réalité en en compensant les limites et les insuffisances. Ainsi, une difformité ou le physique ingrat d’un conjoint peu attractif sexuellement, mais par ailleurs tendrement aimé, peuvent être occultés momentanément par le recours à des images mentales de personnes dont les attributs physiques sont davantage en rapport avec les codes d’attraction. Lorsque l’on se perçoit soi-même comme déficient, les scénarii érotiques peuvent également servir à renforcer l’image narcissique, en permettant de s’y projeter, par exemple, dans le rôle d’un personnage doté d’un pouvoir de séduction irrésistible. Le fantasme peut aider à se libérer d’une pudeur naturelle paralysante et à lever l’inhibition relative à la rencontre avec l’autre intimidant. Ainsi, l’imaginaire érotique peut également aider à fonctionner mieux socialement, à reprendre confiance en soi et en sa capacité de ressentir des choses agréables lors des activités sexuelles. Une expérience positive en entraînant une autre, il contribue aussi à favoriser les succès à venir. Willy Pasini considère d’ailleurs le recours à l’imaginaire érotique comme une forme d’«autopsychothérapie »79. Quels sont les types de fantasmes qui peuplent notre imaginaire ? Comme nous l’avons suggéré au début de ce chapitre, les images qui peuplent l’imaginaire érotique d’un individu ne sont pas le fruit du hasard. Inscrites dans une culture et une histoire personnelle, elles sont issues d’apprentissages et d’expériences variées, et leurs contenus spécifiques sont le produit d’interactions complexes entre différents paramètres. Il nous est apparu intéressant de présenter brièvement ci-dessous quelques uns des principaux thèmes érotiques qui ont été explorés lors de différentes enquêtes, pour en dégager quelques lignes de force, et pour relever la signification différenciée que des fantasmes de même nature peuvent avoir pour les hommes et pour les femmes. 79 Pasini Willy, Eloge de l’intimité, p 126 32 En ce qui concerne les femmes, une évolution considérable a pu être mise en évidence par Nancy Friday, qui étudie depuis plus de 30 ans les fantasmes sexuels féminins, entre les récits des années septante et ceux des femmes d’aujourd’hui. Dans son premier livre, My secret garden, l’auteur relève que le sentiment de culpabilité est omniprésent dans les confidences rapportées. Les jeunes femmes de 20 ans, de nos jours, semblent mieux accepter, a priori, leurs fantasmes comme faisant partie intégrante de leur vie sexuelle, osent davantage livrer des détails, et dévoilent leurs rêves intimes de manière beaucoup plus naturelle. Libérées non seulement au niveau de l’expression, le contenu de leurs fantasmes révèle qu’elles veulent tout expérimenter et n’entendent renoncer à rien. Certes la culpabilité n’a pas disparu, mais elle est identifiée et assumée. Nancy Friday l’exprime ainsi : « Après avoir goûté concrètement à la liberté de choisir, elles (les femmes) ont transformé leur engouement pour la variété en une activité fantasmatique à multiples facettes : n’importe quelle femme peut maintenant jouer sur tout le clavier, du voyeurisme à l’exhibitionnisme, des animaux à la partouze, du dépucelage de jeunes garçons au lesbianisme, en allant même jusqu’à rêver qu’elle « est » un homme »80. Claude Crépault et son équipe81 ont entrepris, à la fin des années soixante-dix et dans les années quatre-vingt de répertorier et d’analyser le contenu des fantasmes qui apparaissent le plus couramment dans la population féminine et masculine. A l’instar d’autres auteurs, ils ont pu mettre en évidence que le fantasme le plus universel est le fantasme du coït. On le retrouve dans toutes les sociétés humaines, probablement parce que rattaché à la motivation première de la pulsion sexuelle qui est la procréation. Tant chez l’homme que chez la femme, la présence de tels fantasmes peut être considérée comme le signe d’une bonne intégration des schémas traditionnels et d’adaptation à la fois à la différence et à la complémentarité sexuelles. Selon Claude Crépault cependant, le fantasme de pénétration n’est pas le garant d’une meilleure santé sexuelle, et peut même révéler un conformisme limitatif s’il est le seul représenté dans le répertoire érotique. La majorité des hommes et des femmes avouent avoir recours aux fantasmes voyeuristes grâce auxquels le plaisir est obtenu par procuration. Contrairement aux idées reçues, il apparaît, à travers une enquête des canadiens, que les femmes (à 86% !) sont très réceptives aux films érotiques et intègrent fréquemment des scènes tirées de ces films dans leur imaginaire. Plus réticentes que les hommes à en parler, feignant l’indifférence ou le rejet, elles n’en usent pas moins pour s’exciter. Nancy Friday le confirme : « … elles (les femmes) évoquent sans peine leur excitation à la vue de films pornographiques ou de 80 Friday Nancy, op.cit., p 286 81 Crépault Claude, L’imaginaire érotique et ses secrets 33 photos dans les magazines « pour hommes », et elles acceptent sans problème la masturbation qui accompagne ce voyeurisme »82. Selon cet auteur, les femmes expriment également, dans leurs fantasmes voyeuristes, une curiosité pour la sexualité masculine qu’elles cherchent à mieux comprendre, afin de découvrir ce que les hommes attendent du sexe. « Ce que les femmes apportent de totalement nouveau dans le fantasme voyeuriste, c’est un intérêt féminin sans précédent pour le sexe masculin scruté de plus près, non seulement en tant que stimulation orgasmique mais aussi dans le but de saisir comment « fonctionnent » les hommes »83. On a longtemps pensé, et probablement à juste titre, que le sexe en groupe était avant tout une idée d’homme, la femme accordant plus d’importance aux liens affectifs privilégiés dans l’expression sexuelle. Cela ne semble plus aussi évident de nos jours. Au niveau fantasmatique en tous cas, les choses semblent avoir évolué. On peut constater, à travers le livre de Nancy Friday, que la quête du « maximum de plaisir » amène la femme actuelle, elle aussi, à envisager avec plaisir et curiosité les expériences avec plusieurs partenaires. De plus, dans ce type de fantasmes, l’anonymat facilite la transgression de certains principes moraux. Les fantasmes orogénitaux, cunnilingus et fellations, sont, de nos jours, relativement bien acceptés et dégagés des idées de perversion qui leur ont été longtemps associés. Ils font partie de l’imaginaire érotique de la plupart des hommes et des femmes, et celles-ci ont d’ailleurs tendance à en demander toujours plus à ce niveau-là. Plus à l’aise avec la masturbation, qui leur a permis de découvrir les différentes sources de leur excitation génitale, elles s’autorisent non seulement à rêver de stimulation orale, mais ose également la demander au moment de la rencontre charnelle. Quant au fantasme de viol, il apparaît dans l’imaginaire érotique d’un grand nombre de femmes. Pourquoi rêver d’un acte aussi barbare et unanimement rejeté dans la réalité ? Plusieurs auteurs ont tenté de décrypter ce mécanisme paradoxal. Comme nous l’avons déjà évoqué, les femmes ont en elles des messages conflictuels en ce qui concerne leur rôle dans l’approche sexuelle. Elles ont envie de séduire mais, d’un autre côté, elles ont appris qu’elles sont censées se refuser, en tous cas dans un premier temps, et cela même si elles n’en ont pas forcément envie. Le fantasme du viol est une bonne manière de résoudre ce dilemme. En déplaçant la responsabilité de l’acte sur l’agresseur, qui décide pour elle, la femme peut se permettre de s’adonner au sexe sans se sentir coupable, et s’autoriser des agissements que son code moral lui interdirait en d’autres circonstances. 82 Friday Nancy, op.cit., p 227 83 Friday Nancy, op.cit., p 354 34 Ce fantasme répond, en outre, à un autre besoin, narcissique, de se sentir sexuellement irrésistible et de provoquer, chez l’homme, un désir si impérieux qu’il doit être assouvi sur le champ et par tous les moyens. Les fantasmes exhibitionnistes, qui se rencontrent presque exclusivement chez les femmes, répondent à ce même besoin d’être valorisées, de se sentir admirées et convoitées. Les jeunes filles apprennent très tôt à se mettre en valeur par les vêtements, les bijoux et le maquillage, et constatent que par ce biais de séduction elles parviennent à obtenir ce qu’elles veulent de la part des hommes. Cet ascendant les valorise et leur confère un pouvoir qui les stimule sexuellement. Dans le fantasme où elle exécute un strip-tease devant un parterre d’hommes excités, la femme dirige les opérations et décide seule du déroulement et de la fin du spectacle. Par l’exhibition de son corps, elle tient ces hommes à sa merci et cela ne manque pas de lui procurer une grande satisfaction. La phrase de Donna, dans L’empire des femmes, illustre bien cela : « Le sentiment de puissance que j’éprouve alors est incroyable, à savoir que je peux faire un tel effet sur tous ces hommes en même temps »84. De plus en plus de femmes revendiquent d’ailleurs, dans leurs rêves, le désir de conserver la maîtrise de la situation érotique. Le contrôle et le pouvoir qu’elles peuvent exercer sur les réactions et les émotions masculines les pousse à aller encore plus loin. Ainsi on retrouve, dans certains récits de L’empire des femmes, des fantasmes de contrainte sexuelle sur des hommes, parfois sadiques (désir d’inférioriser et d’avilir sa victime), ou des scènes d’initiation qui peuvent exprimer un besoin de renverser les rôles, de dominer l’homme et de prendre, en quelque sorte, une revanche sur la réalité. Comme nous l’avons déjà souligné, la frontière entre les fantasmes dits « normaux » et les fantasmes pervers est parfois difficile à tracer. Tant dans les enquêtes de Claude Crépault que dans les confessions tirées du livre de Nancy Friday, un certain nombre de fantasmes zoophiliques, par exemple, apparaissent. Dans l’échantillonnage de l’équipe canadienne, 12% des femmes et 5% des hommes reconnaissent avoir déjà rêvé d’activités sexuelles avec un animal. Selon une étude des Kronhausen que Claude Crépault cite, ces fantasmes seraient courants chez les femmes se déclarant libérées. Il semble que le principal attrait de la sexualité animale soit de pouvoir s’exprimer ouvertement et spontanément, dans sa nature la plus crue. « L’un de mes fantasmes préférés est d’être baisée par des animaux qui me permettent d’être aussi dépourvue d’inhibition qu’ils le sont eux-mêmes »85. Les fantasmes d’être battus ou humiliés, par contre, restent très minoritaires, autant chez les hommes que chez les femmes, contrairement à l’idée véhiculée depuis la théorie freudienne que le masochisme serait une tendance spécifiquement féminine. 84 Nancy Friday, op.cit., récit de Donna, p 152 85 Nancy Friday, op.cit., récit d’Elaine , p 83 35 Claude Crépault et son équipe ont pu mettre en évidence que le recours aux fantasmes homosexuels est plus fréquent chez les femmes que chez les hommes, probablement parce que moins menaçants pour les premières que pour les seconds, considérés généralement comme plus vulnérables sur le plan de leur identité de genre. Nancy Friday considère même que la principale nouveauté dans le paysage fantasmatique féminin est justement le rêve de faire l’amour avec une autre femme. Souvent, les partenaires féminines fantasmées reflètent l’image idéalisée de la femme elle-même, l’incarnation de tout ce qu’elle rêve d’être. Il semble, en outre, que l’approche érotique plus délicate et plus tendre qui caractérise la relation entre deux femmes soit un aspect important qui milite en faveur du fantasme homosexuel, au détriment de l’acte hétérosexuel souvent perçu comme une course brutale à l’assouvissement des sens. Cela en dit long sur les besoins spécifiquement féminins ! Nancy Friday l’explique ainsi : « …le choix d’une femme plutôt que d’un homme pour partenaire fantasmatique renvoie au désir de quelque chose que seule une femme peut procurer »86. Dans l’enquête de Claude Crépault, ce sont les fantasmes romantiques ou sentimentalisés que l’on retrouve le plus fréquemment dans l’imagerie féminine. De par le conditionnement social traditionnel, les femmes apprennent, le plus souvent, à ne pas dissocier amour et sexualité et à justifier l’attirance physique par les sentiments amoureux qui servent, dès lors, à légitimer également le plaisir sexuel. Chez les hommes, l’érotisme est plus génitalisé et, comme dit Robert Stoller d’une manière très imagée : « … c’est l’engorgement qui l’emporte sur l’engagement » 87. Chez eux, ce sont souvent les thèmes teintés d’hostilité qui dominent leur imaginaire (soumission, contrainte, voire même avilissement par exemple). Cela ne signifie pas que les hommes soient moins aimants par nature, mais qu’ils ont davantage besoin, physiologiquement, d’une certaine dose d’agressivité pour « booster » leurs performances sexuelles. Attention, les femmes aussi peuvent exprimer de l’agressivité à travers leur imaginaire érotique. Dans les récits de L’empire des femmes, elles peuvent être, parfois, aussi brutales que certains hommes, voire même sadiques. Le mythe de la femme douce et passive sexuellement a probablement fait son temps ! Aujourd’hui, les choses ne sont plus aussi tranchées. Nancy Friday l’exprime ainsi : « Dans le secret de leurs rêves, elles (les femmes) arrivent à combiner l’esprit aventureux de l’homme, son besoin de vivre des expériences sans lendemain, avec leur besoin si féminin de chaleur et de tendresse. A suivre »88. Nous venons de voir qu’il existe des thèmes récurrents qui alimentent l’imagerie érotique tant féminine que masculine. Néanmoins, il convient de préciser qu’il existe probablement autant de mises en scènes virtuelles qu’il existe d’individus. Les contenus des fantasmes, dont certains détails d’ailleurs peuvent s’avérer particulièrement importants (le parfum du jasmin, le rai de lumière qui filtre à travers les persiennes, par exemple), sont extrêmement variés et illustrent bien 86 Friday Nancy,, op.cit., p 222 87 Stoller Robert, op.cit., p 56 88 Friday Nancy, op.cit., p 345 36 toute la richesse de l’imaginaire humain. Mais le fantasme le plus efficace n’est pas forcément le plus élaboré. Un simple flash est à même de déclencher une forte excitation. Il n’est même pas nécessaire que la représentation mentale soit explicitement sexuelle pour susciter le désir. Imaginer l’expression particulière d’un visage, ou un effleurement inattendu, peut tout aussi bien provoquer une vive émotion. Sur la base de l’enquête de l’équipe de Claude Crépault, on constate que les fantasmatiques masculines et féminines diffèrent, mais peuvent aussi être considérées comme complémentaires. Chez l’homme, ce sont les fantasmes voyeuristes, polygames, orogénitaux, initiatiques, de contrainte active, et l’image féminine de l’ « anti-madone » qui dominent, alors que chez la femme, ce sont les fantasmes exhibitionnistes, sentimentalisés, narcissiques, de contrainte passive, et l’image d’elle-même dans un rôle d’ « anti-madone » qui prévalent. Un des intérêts majeurs de l’étude canadienne est d’avoir démontré, en reliant différentes variables, que le recours à l’imaginaire érotique, chez la femme, est significativement associé à un certain affranchissement, à une libéralisation tant au niveau des normes traditionnelles qu’au niveau des habitudes sexuelles. Ainsi, les femmes qui fantasment le plus sont aussi celles qui vivent en union libre, qui n’ont aucune pratique religieuse et qui sont le moins inhibées, par exemple, par rapport aux pratiques masturbatoires. Elles sont plus réceptives aux stimulations érotiques d’ordre visuel et ont des besoins et des désirs sexuels plus fréquents. Ce sont elles également qui expérimentent leur premier orgasme le plus jeune. L’enquête montre, en outre, que ce sont ces mêmes femmes qui ont le plus de fantasmes lors des activités sexuelles en couple, et que ce sont celles qui se disent parfois « froides » sexuellement qui en ont le moins ! Les auteurs ont noté que les femmes les plus âgées, en couple depuis longtemps, ont également tendance à fantasmer davantage que les autres lors des relations sexuelles, ce qui vient corroborer l’idée développée plus haut concernant l’utilisation de l’imaginaire érotique, à la fois comme amplificateur de l’excitation sexuelle et comme « revivifiant » pour compenser les effets de la routine. Une autre étude menée à Montréal par l’équipe de Gilles Trudel89, sur le comportement sexuel des couples, et portant sur deux variables dont les fantasmes sexuels, confirme que plus l’attitude est libérale par rapport à la sexualité, plus la vie fantasmatique est riche et plus les expériences sexuelles sont vécues positivement. Cette enquête révèle en outre que, globalement, les hommes sont plus « décontractés » face aux questions sexuelles. Bien que le caractère « normal » et l’absence de connotation morale soient sous-jacents dans toutes les réponses des femmes, celles-ci se montrent systématiquement plus rétives dans l’expression des différentes composantes de leur sexualité. 89 Trudel Gilles, La baisse du désir 37 Par conséquent le recours aux fantasmes apparaît, fatalement, dans cette étude, moins développé chez les femmes que chez les hommes. Mais ce qui est plus intéressant, et qui mériterait d’être approfondi, c’est que, a priori, la présence d’un imaginaire érotique est un prédicteur positif pour la satisfaction sexuelle globale de la femme, alors qu’elle est un moins bon prédicteur pour l’homme. En effet, les auteurs ont pu mettre en évidence que, pour celui-ci, la présence de fantasmes érotiques, en particulier pendant la journée, est liée à un fonctionnement conjugal considéré comme médiocre, ce qui n’est pas le cas pour la femme. Ainsi, les femmes déclareraient moins de fantasmes que les hommes, mais l’influence positive de ceux-ci pour leurs activités sexuelles serait majeure. Qui plus est, les résultats de l’enquête de Claude Crépault révèlent que, pour près d’une femme sur trois, l’imaginaire est plus gratifiant que la réalité ! Contrairement à l’homme, hétérocentré, qui privilégie les plaisirs réels, les rêves érotiques procurent à la femme, plutôt égocentrée, de grandes satisfactions. Nancy Friday, en sa qualité de « porte-parole » de l’expression fantasmatique féminine, le traduit ainsi : « Le propos d’un fantasme est de nous exciter, de nous faire surmonter toutes les barrières qui font obstacle à la satisfaction sexuelle »90. Au jeu des fantasmes la femme n’est jamais perdante, ni déçue. C’est elle qui décide des moyens les plus efficaces pour maximiser son plaisir. Plus perméable aux contraintes morales, le recours à l’imaginaire lui permet aussi d’éviter l’opprobre social et de contourner une éducation par trop puritaine. Elle ose, en rêve, ce qu’elle ne peut se permettre dans la réalité ! Plus vulnérable que l’homme dans la vie réelle, les mentalisations lui permettent également de ne pas s’exposer et d’éviter les risques d’agression. Pour les plus inhibées et les moins désirantes, les femmes ont certainement beaucoup à tirer des ressources de leur imaginaire érotique dans leurs activités sexuelles. Le DSM-IV, comme nous l’avons vu au chapitre précédent, considère l’absence ou la déficience au niveau des fantasmes comme une des caractéristiques des troubles du désir. L’observation clinique confirme, en effet, que les femmes présentant un trouble du désir sexuel ont une activité fantasmatique pauvre, voire inexistante, et cela quel que soit le contexte (rêveries, masturbation, préliminaires ou coït). De plus, les femmes qui n’ont pas ou peu recours aux fantasmes sont également celles qui sont les moins motivées à changer et qui, à la limite, souhaiteraient même être complètement abstinentes sexuellement si elles en avaient le choix. Une étude menée, en 1999, par Gilles Trudel et son équipe91, révèle que le manque de fantaisies érotiques se situe à la 5e place des 20 attributions causales les plus fréquemment citées par les femmes traitées pour une baisse du désir. 90 Nancy Friday, op.cit., p 201 91 Trudel Gilles, La baisse du désir sexuel 38 En 2001, la même équipe a mis en évidence que, chez près de 50% des femmes souffrant de ce dysfonctionnement, la perte d’intérêt pour la sexualité et la pauvreté fantasmatique sont intimement liées et sont, de surcroît, corrélées positivement avec une insatisfaction sexuelle globale. Sans tomber dans le travers qui consisterait à affirmer que la présence de fantasmes est le gage d’un bon équilibre général, force est de constater qu’une vie épanouie est le plus souvent assortie d’une activité sexuelle et d’un imaginaire riches. 

La présence « vivante », et surtout l’acceptation et l’attitude positive à l’égard de l’activité fantasmatique, peuvent donc être considérées comme des indicateurs positifs au niveau de l’anamnèse clinique des troubles du désir. Il a été démontré d’ailleurs que de cette disposition favorable va dépendre, également, le succès du traitement. Dans le chapitre suivant, nous développerons le rôle de l’imaginaire érotique dans une approche multimodale des troubles du désir. A la lumière de ce qui précède, nous avons tout lieu de penser que l’apprentissage à la fantasmatisation érotique trouve tout naturellement sa place dans la prise en charge sexothérapeutique de ce trouble.

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Message par I am So Sure Jeu 22 Déc 2016 - 18:02

Quels pourraient être les axes du travail thérapeutique ? Nous proposons ci-dessous trois niveaux d’intervention principaux : - le niveau cognitif - le niveau du ressenti corporel - le niveau de l’imaginaire érotique avec la possibilité d’intervenir également au niveau du couple. Au niveau cognitif, le travail est essentiellement informatif et pédagogique. Une bonne appréhension des mécanismes qui régissent les comportements sexuels, qu’ils soient culturels, sentimentaux, psychologiques ou physiologiques, constitue un passage obligé dans le traitement des troubles du désir, dans lesquels les « non-dits », les dénis, ou tout simplement les déficits en terme de connaissances se rencontrent fréquemment. Au niveau de la restructuration cognitive, il est souvent nécessaire d’apporter, dans les premiers entretiens, des précisions anatomiques ou physiologiques, en particulier à des femmes qui ne portent que peu d’intérêt à leur vie sexuelle. C’est également l’occasion de rétablir certains préjugés, par exemple concernant les rôles masculin et féminin (comme celui qui consiste à penser que les femmes ne s’intéressent pas au sexe et que seuls les hommes ont des pulsions sexuelles, ou encore qu’une femme « bien » ne doit pas initier les rapports sexuels, se masturber ou fantasmer…), de fournir quelques informations sur leurs différences de fonctionnement ainsi que sur les comportements sexuels habituels, afin de relativiser les résultats de certaines enquêtes publiées dans les médias (sur la fréquence des rapports sexuels, par exemple). Cette étape permet d’amener la patiente, de manière empathique, à prendre conscience des idées qui ont contribué à l’amener progressivement à perdre son désir sexuel, en lui expliquant que la prise en charge vise à réduire et à modifier ces pensées « parasites » (considérer que le sexe est sale ou immoral, par exemple) pour les remplacer par des conceptions positives de la sexualité, mieux adaptées à un fonctionnement sexuel plus libre et plus harmonieux. Au niveau du ressenti corporel, l’approche thérapeutique vise à affiner et à développer progressivement des émotions et des sensations physiques agréables liées à l’excitation sexuelle, contribuant ainsi à codifier positivement les activités érotiques. Nous avons vu, dans l’approche sexocorporelle, qu’il existe plusieurs types de désir, le désir sexuel, le désir sexuel coïtal, le désir de fusion, etc105. Dès lors, il peut paraître intéressant d’identifier le type de désir défaillant dans la dysfonction 105 V. supra, p 8 47 sexuelle à traiter, afin d’orienter l’intervention thérapeutique dans la bonne direction. En ce qui concerne les hyposexualités, le désir sexuel qui vise à obtenir une décharge orgastique par la masturbation est en général préservé, mais c’est le désir sexuel coïtal (l’envie d’entretenir des relations sexuelles) qu’il est nécessaire de restaurer le plus souvent. L’appropriation et le développement d’habiletés sexocorporelles spécifiques peuvent aider la patiente en manque de désir sexuel coïtal, en lui faisant découvrir par exemple sa sphère vaginale, souvent négligée au profit de la zone clitoridienne plus innervée, plus aisément accessible et mieux apte à lui procurer un orgasme garanti. Lors du coït, par contre, en l’absence de stimulation clitoridienne directe, la décharge paroxystique obtenue par les seules poussées du pénis est plus difficile, voire impossible pour un certain nombre de femmes. Un récent sondage106 révèle d’ailleurs que seulement 17% des femmes déclarent avoir un orgasme à chaque rapport sexuel ! Le travail thérapeutique consiste, dans un premier temps, à mieux appréhender les réactions physiologiques liées à l’état d’excitation sexuelle lors de l’autostimulation (lubrification, bouffées de chaleur, respiration rapide, tension musculaire…). On encourage ensuite la patiente à procéder à différents repérages au niveau des ses récepteurs internes sollicités au moment du coït (exploration du vagin, utilisation des pressions, des frottements, observation des changements au moment de l’excitation, etc), pour l’amener à découvrir son excitabilité vaginale et à développer les sensations agréables procurées par cette zone méconnue. Ces différents repérages sont suivis, dans un deuxième temps, par l’apprentissage de mouvements spécifiques, également proposés dans l’approche sexocorporelle de Jean-Yves Desjardins107, destinés à diffuser l’excitation puis à la canaliser pour parvenir à la décharge orgastique. Les mouvements ondulatoires, par exemple, qui sont des mouvements amples qui favorisent la fluidité du corps, donnent accès à la volupté sexuelle. Le mode d’excitation en vagues, quant à lui, s’accomplit grâce à un mouvement double (la « double bascule ») à la fois du bassin qui bascule d’avant en arrière dans l’axe du corps, et du haut du corps qui se mobilise en harmonie. Le mode ondulatoire et le mode en vagues permettent à la fois de moduler et de faire monter l’excitation jusqu’au « lâcher-prise » déclenchant l’orgasme. L’utilisation des lois du corps (mouvements amples ou réduits, rapides ou lents, tendus ou détendus) vont également servir à amplifier le plaisir sexuel. L’appropriation sensori-vaginale et l’apprentissage de ces mouvements spécifiques vont contribuer à enrichir les sources et les modes d’excitation et à amplifier le désir sexuel. Cette étape est accompagnée d’une mobilisation également au niveau de l’imaginaire. Dans cette démarche, la femme apprend 106 Source : Global sex survey DUREX, enquête citée par le mensuel Marie-Claire de juin 2005, p 308 107 Chatton Dominique, Desjardins Jean-Yves et Lise, Tremblay Mélanie, La sexologie basée sur un modèle de santé sexuelle, Psychothérapies, vol.25, 2005, no 1 48 progressivement à faire siennes de nouvelles sensations, à expérimenter d’autres manières de bouger son corps, en y associant des images érotiques sélectionnées par elle comme étant susceptibles de lui (re)donner le goût de faire l’amour. Au niveau de l’imaginaire érotique, le travail thérapeutique porte sur l’acquisition ou l’enrichissement du répertoire fantasmatique. Nous avons vu plus haut108 que ce n’est pas tant la présence de fantasmes que leur utilisation qui fait défaut chez les femmes souffrant de troubles du désir. L’imaginaire érotique, comme nous l’avons souligné dans le deuxième chapitre, est largement influencé par la codification positive ou négative de la sexualité en général. Pour parvenir à déployer sa fonction de « booster », il doit avoir été « nourri » par des pensées plaisantes ainsi que par des expériences sexuelles positives. Des conceptions pessimistes, des expériences traumatisantes, des images répugnantes ou effrayantes rattachées au sexe, peuvent affecter profondément le fonctionnement sexuel. On parle alors d’ « anti-fantasmes » qui vont agir, à l’inverse des autres, comme des freins ou des suppresseurs du désir et entraîner des blocages au niveau de la réponse sexuelle. Pour parvenir à érotiser la rencontre sexuelle, la femme doit d’abord apprendre à codifier positivement la sexualité via son imaginaire. L’observation clinique nous montre qu’en règle générale la censure du fantasme est intimement liée à la censure du désir. La prise en charge thérapeutique des troubles du désir doit donc viser à augmenter la présence et la fréquence des fantasmes sexuels. Dans les entretiens qui traitent de l’imaginaire érotique, un soin particulier doit être apporté au « confort intellectuel » de la patiente. Il convient de la mettre à l’aise, de la rassurer et, le cas échéant, de la déculpabiliser en lui expliquant qu’une femme dont le désir sexuel est inhibé doit se sentir « autorisée » à le stimuler par tous les moyens qui peuvent être mis à sa disposition. On peut ensuite situer la place de l’imaginaire érotique dans le processus d’activation sexuelle et dans le déclenchement du désir en particulier, en précisant que la vie fantasmatique fait partie intégrante de l’expression sexuelle globale. Fantasmer peut être envisagé comme une activité parfaitement normale et inoffensive, susceptible de procurer des émotions très excitantes qui peuvent être savourées sans complexe ni culpabilité, même pendant les relations sexuelles. Il peut être utile de rappeler que plusieurs enquêtes font apparaître qu’un grand nombre de femmes avouent fantasmer pendant les rapports avec leur conjoint, et que la plupart en retirent beaucoup de satisfaction. Solliciter son imaginaire érotique ne signifie pas « disqualifier » son partenaire, mais explorer de nouveaux horizons susceptibles d’augmenter leur plaisir à tous deux. L’imaginaire érotique peut être considéré comme une zone érogène à part entière, aussi efficace que les lèvres, la main, ou les parties génitales. Riche en 108 V. supra, pp 34 et 38 49 ressources, il offre de nombreuses possibilités, car il permet de tirer parti d’activités sexuelles rêvées qui ne nous engagent pas dans la réalité. Il autorise à laisser libre cours à la curiosité sans risque de devoir rendre des comptes et en minimisant, voire en écartant, l’emprise de la culpabilité. Il enrichit la vie sexuelle, réveille des émotions endormies, et redonne des couleurs à une vie sexuelle devenue fade, monotone et répétitive. Il contribue non seulement à améliorer la qualité de la vie sexuelle mais, par voie de conséquence, il peut également avoir une influence sur la satisfaction conjugale. Une fois à l’aise, la consultante sera encouragée à exercer ses capacités imaginatives et fantasmatiques. Pour ce faire, elle sera invitée, d’une part, à enrichir son répertoire de fantasmes érotiques et, d’autre part, à repérer ceux qui lui paraissent les plus opérants. Le déroulement du travail avec l’imaginaire érotique peut s’effectuer en trois phases successives. Premièrement l’anamnèse des fantasmes, leur description et la sélection des fantasmes les plus stimulants, deuxièmement l’exercice de ceuxci à domicile lors des activités autoérotiques, troisièmement la convocation des images excitantes avant et pendant la rencontre sexuelle. L’anamnèse de la vie fantasmatique pourra être menée à l’aide de questions telles que : « avez-vous déjà eu des fantasmes sexuels ? », « à quoi rêvez-vous ? », « vos fantasmes ont-ils changé avec le temps ?», « à quels moments les utilisezvous ? », « quel est leur impact sur votre désir, votre excitation, votre capacité à atteindre l’orgasme ?», etc. On procédera ensuite à l’inventaire des fantasmes déjà existants, à leur description, ainsi qu’à leur mode d’apparition. Dans les cas où l’imaginaire érotique semble particulièrement pauvre, il conviendra de l’enrichir en constituant un répertoire de rêves érotiques acceptables et opérants pour la patiente, sur la base de films ou de lectures spécialisées. Il est possible également de l’aider dans sa démarche en passant en revue avec elle les contextes érotiques favorables comme certains endroits (le bureau, l’ascenseur…), certains moments particuliers (une visite médicale, une leçon de natation, par exemple), ou encore en identifiant les personnes à haute charge érotique (un acteur de cinéma, un professeur de français…). On retiendra les scenarii les plus efficaces, lesquels serviront à activer le désir ou à le relancer au moment opportun. Ces fantasmes « privilégiés » seront bien détaillés et intégrés pour être régulièrement exploités dans les activités sexuelles à venir. Dans les cas de patientes résistantes à se dévoiler ou particulièrement inquiètes, il est possible de leur suggérer, par exemple, de se remémorer une scène d’un film qui les a émues, ou de construire un scénario érotique avec des personnages inconnus, dans lequel elles n’auraient aucun rôle à jouer. A domicile, la patiente aura à s’exercer à la visualisation de ces fantasmes dans une situation de détente, avec ou sans autostimulation, en se concentrant sur ses réactions physiques (repérage des manifestations d’excitation). Lorsqu’il s’agit de renforcer, chez la patiente, un désir sexuel coïtal ou de développer une génitalité 50 pauvre, l’imaginaire pourra être orienté sur des fantasmes centrés sur la « réceptivité » féminine et l’érotisation du « creux » vaginal (en imaginant ressentir, par exemple, dans un contexte favorable comme une plage à la tombée du jour, les poussées et la puissance du pénis de l’homme de ses rêves, en forte érection à l’intérieur de son ventre). Ces fantasmes spécifiques, proposés par la femme elle-même, l’aideront mentalement à associer la pénétration à quelque chose d’agréable, et contribueront à éveiller en elle l’envie de recevoir le phallus et d’être « remplie » par un homme dans la vie réelle. Ces mêmes images pourront être utilisées également pour lui permettre de se placer dans un état d’esprit adéquat, voire de déclencher le désir, dans la phase d’anticipation des ébats amoureux. Comme nous l’avons vu, beaucoup de patientes souffrant de baisse du désir développent une tension, et parfois même une anxiété, avant même d’entrer dans la chambre à coucher. Dans la perspective des relations sexuelles ou lors des préliminaires, le recours à l’imaginaire érotique peut les aider à neutraliser cette appréhension et à dédramatiser la rencontre sexuelle, en la rapprochant du vécu masturbatoire. Lors des rapports sexuels, l’activation de l’imagerie mentale permet, en outre, de favoriser l’état de détente nécessaire à l’apparition de la réponse sexuelle. L’observation clinique nous montre que les femmes souffrant de troubles du désir ou de l’excitation sont également souvent incapables de s’abandonner à l’expérience sexuelle. Les rêves érotiques permettent de s’absorber et de s’impliquer dans le moment présent, de se laisser aller, et de dépasser le besoin de garder la maîtrise de la situation. Ils peuvent également servir à amener une diversion par rapport à une éventuelle « attitude de spectateur », décrite dans le premier chapitre109, qui contribue largement à inhiber le sujet dans son expression sexuelle. La production de fantasmes favorise donc la participation à l’échange amoureux, en incitant la femme à devenir « actrice » de la situation vécue. Enfin, les personnes souffrant d’une baisse de désir sexuel peuvent développer, comme nous l’avons vu, une image narcissique dévalorisée. 

L’imaginaire érotique peut également jouer un rôle dans le rétablissement d’une perception de soi plus gratifiante, indispensable à une bonne santé sexuelle. 

Etre satisfait de l’homme ou de la femme que l’on est, se considérer comme quelqu’un d’attirant et d’aimable est, en effet, une base essentielle au développement d’un fonctionnement sexuel harmonieux. 

Le sentiment d’appartenance à son propre sexe peut être travaillé, en sexothérapie, grâce à l’apprentissage d’un certain nombre d’habiletés (la posture, la démarche, les attitudes par exemple) visant à « habiter » son corps sexué, mais aussi en favorisant l’émergence de fantasmes appropriés. Des scenarii érotiques de type exhibitionniste, par exemple, dans lesquels il est permis de prendre plaisir à se montrer et à séduire l’autre peuvent permettre de regagner un peu de confiance en soi en renforçant l’assertivité sexuelle, 

c’est-à-dire la fierté d’appartenir à son sexe et la capacité à érotiser l’expression de sa masculinité ou de sa féminité.

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