Je suis Alphonse Doinel, le fils d'Antoine
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Re: Je suis Alphonse Doinel, le fils d'Antoine
Il y a pas mal d'années, un amis irlandais m'avait emmené dans un bar branché de Paris, tout fier de me le faire découvrir. Il y avait toute la jeunesse friquée de la capitale, des jeunes aspirantes mannequin avec de vieux beaux. Il me demande mon avis, des étoiles plein les yeux. Je lui réponds que je voudrais lancer une bombe au milieu de tout ça.
Je me suis assagi depuis.
Re: Je suis Alphonse Doinel, le fils d'Antoine
J'ai regardé la fin de Korczak, que tu proposais. Ai pleuré sans même avoir vu les scènes précédentes. Tant pis.
C'est une scène pleine. J'espère que tu me comprends à travers ce mot.
Je me souviens, jeune, avoir vu Le Pianiste de Polanski, passant à la télévision. La scène où le vieux en fauteuil est balancé par la fenêtre du haut du dernier étage parce qu'il ne se lève pas pour saluer a commencé de me faire chialer. Celle où le gamin clandestin passant sous le mur pour faire entrer de la nourriture se fait coincer la tête et les épaules d'un côté, le reste du corps de l'autre, et se fait casser le dos à grands coups m'a fait quitter le film. Je devais avoir (une nouvelle fois) dans les dix ans. J'ai pleuré trois heures d'affilé. Je n'ai jamais revu ce film depuis. Il faudra.
Je sais que ce sera douloureux, mais je verrai Korczak. Sous-titré (mieux vaut enlever une douleur sur deux, quand même).
(merci !)
C'est une scène pleine. J'espère que tu me comprends à travers ce mot.
Je me souviens, jeune, avoir vu Le Pianiste de Polanski, passant à la télévision. La scène où le vieux en fauteuil est balancé par la fenêtre du haut du dernier étage parce qu'il ne se lève pas pour saluer a commencé de me faire chialer. Celle où le gamin clandestin passant sous le mur pour faire entrer de la nourriture se fait coincer la tête et les épaules d'un côté, le reste du corps de l'autre, et se fait casser le dos à grands coups m'a fait quitter le film. Je devais avoir (une nouvelle fois) dans les dix ans. J'ai pleuré trois heures d'affilé. Je n'ai jamais revu ce film depuis. Il faudra.
Je sais que ce sera douloureux, mais je verrai Korczak. Sous-titré (mieux vaut enlever une douleur sur deux, quand même).
(merci !)
Broutille- Messages : 138
Date d'inscription : 14/11/2012
Age : 32
Re: Je suis Alphonse Doinel, le fils d'Antoine
Je comprends Broutille.
Le Pianiste est très fort. Certaines séquences sont des souvenirs personnels de Polanski.
Je trouve important de voir ces films, de savoir ce qui s'est passé, se passe encore ailleurs et pourrait se repasser ici. Pour ne pas s'y associer, même passivement, pour préparer nos enfants à ne pas s'y associer. Pour comprendre la douleur chez les autres et la comparer à la futilité de la notre.
Re: Je suis Alphonse Doinel, le fils d'Antoine
Il y a des douleurs futiles ?
Broutille- Messages : 138
Date d'inscription : 14/11/2012
Age : 32
Re: Je suis Alphonse Doinel, le fils d'Antoine
Oui je trouve.
Parce qu'on ne regarde que son nombril, parce qu'on se concentre sur le présent.
Quand j'étais petit et que je souffrais, je me disais toujours qu'il y avait pire, que cela pourrait être bien pire, que d'autres vivaient des choses plus difficiles que moi. Ca aide de relativiser.
Re: Je suis Alphonse Doinel, le fils d'Antoine
Que les violences aillent plus ou moins loin dans l'horreur, oui. Qu'il y ait pire, oui. En cela, relativiser sur la douleur ressentie est possible. Mais douleur futile, je ne le crois pas.
Enfin, je trouve également important de voir ces films.
Enfin, je trouve également important de voir ces films.
Broutille- Messages : 138
Date d'inscription : 14/11/2012
Age : 32
Re: Je suis Alphonse Doinel, le fils d'Antoine
Doinel a écrit:
Oui je trouve.
Parce qu'on ne regarde que son nombril, parce qu'on se concentre sur le présent.
Quand j'étais petit et que je souffrais, je me disais toujours qu'il y avait pire, que cela pourrait être bien pire, que d'autres vivaient des choses plus difficiles que moi. Ca aide de relativiser.
Je trouve très dangereux de relativiser la souffrance, même la sienne. Le jour où c'est l'autre qui souffre, on sera tenté de lui dire de fermer sa gueule.
Invité- Invité
Re: Je suis Alphonse Doinel, le fils d'Antoine
Désolé de faire de telles généralités, mais c'est fortement ancré chez moi cette volonté de relativiser mes peines pour les alléger.
Et bien sur, Fusain, c'est pour moi purement personnel. Je ne minimise pas la souffrance des autres.
Re: Je suis Alphonse Doinel, le fils d'Antoine
Le pianiste... La scène du vieux balancé par la fenêtre a marqué pour moi la fin du film. Impossible de continuer. J'étais déjà totalement pétrifiée sur mon canapé. Et le souvenir m'en a poursuivie longtemps (des années).
Un simple post sur ce fil a fait ressurgir l'émotion intacte, jusqu'à la nausée ressentie déjà à l'époque. C'était pourtant il y a dix ans...
Est-il vraiment nécessaire de voir ces films? De s'infliger la barbarie à répétition? Peut-être ai-je simplement trop conscience, au quotidien, des multiples indices de la méchanceté gratuite prête à ressurgir parce qu'on est "dans son bon droit", en général celui du plus fort? La nature humaine me fait déjà bien assez peur sans que j'aille en rajouter.
Le devoir de mémoire, oui. Former nos enfants à éviter tout cela, oui. Mais j'ai l'impression de déjà "savoir", dans chacune des fibres de mon corps, cette abomination (souvenirs des photos de mon manuel d'Histoire? C'est loin pourtant...). Me les remettre devant les yeux n'est (pour moi, je dis bien) qu'une torture inutile, probablement plus invalidante qu'autre chose.
Un simple post sur ce fil a fait ressurgir l'émotion intacte, jusqu'à la nausée ressentie déjà à l'époque. C'était pourtant il y a dix ans...
Est-il vraiment nécessaire de voir ces films? De s'infliger la barbarie à répétition? Peut-être ai-je simplement trop conscience, au quotidien, des multiples indices de la méchanceté gratuite prête à ressurgir parce qu'on est "dans son bon droit", en général celui du plus fort? La nature humaine me fait déjà bien assez peur sans que j'aille en rajouter.
Le devoir de mémoire, oui. Former nos enfants à éviter tout cela, oui. Mais j'ai l'impression de déjà "savoir", dans chacune des fibres de mon corps, cette abomination (souvenirs des photos de mon manuel d'Histoire? C'est loin pourtant...). Me les remettre devant les yeux n'est (pour moi, je dis bien) qu'une torture inutile, probablement plus invalidante qu'autre chose.
Mowa- Messages : 4392
Date d'inscription : 07/07/2012
Age : 56
Localisation : Suisse, la Côte
Re: Je suis Alphonse Doinel, le fils d'Antoine
Oui, zébrée, j'imagine que c'est selon chacun. Moi j'en ressens le besoin. Peut être aussi parce que la plupart de ces films montrent aussi l'humanité de certains dans toute cette horreur. Même parfois parmi les bourreaux. J'en reviens ainsi à Korczak, ce fabuleux bonhomme dépeint dans ce film, et la fin du film, petite lumière qui surgit au milieu de l'horreur.
Re: Je suis Alphonse Doinel, le fils d'Antoine
Merci Doinel pour ta réponse.
La magie d'Internet m'a apporté au détour d'un clic un antidote au cafard qui menaçait de s'installer, et restauré quelque peu ma foi en l'humanité.
(Pour les autres hypersensibles traumatisés à la seule évocation d'un vieux film... c'est ici)
La magie d'Internet m'a apporté au détour d'un clic un antidote au cafard qui menaçait de s'installer, et restauré quelque peu ma foi en l'humanité.
(Pour les autres hypersensibles traumatisés à la seule évocation d'un vieux film... c'est ici)
Mowa- Messages : 4392
Date d'inscription : 07/07/2012
Age : 56
Localisation : Suisse, la Côte
Re: Je suis Alphonse Doinel, le fils d'Antoine
Merci zébrée pour le partage.
Il y a de magnifiques histoires, à commencer par celle des chrétiens anciens homophobes qui disent pardon.
Re: Je suis Alphonse Doinel, le fils d'Antoine
Je n'ai pas écouté énormément de nouvelles choses cette année, mais mon album préféré c'est celui d'un groupe anglais qui s'appelle Alt-J.
Re: Je suis Alphonse Doinel, le fils d'Antoine
Merci zébrée? , émotion garantie (quand on est hypersensible, c'est pour tout... ).zébrée? a écrit:La magie d'Internet m'a apporté au détour d'un clic un antidote au cafard qui menaçait de s'installer, et restauré quelque peu ma foi en l'humanité.
(Pour les autres hypersensibles traumatisés à la seule évocation d'un vieux film... c'est ici)
Une bise à toi Doinel, je suis ton fil avec toujours autant d'intérêt
♡Maïa- Messages : 1734
Date d'inscription : 06/03/2012
Re: Je suis Alphonse Doinel, le fils d'Antoine
Merci Doinel, je ne connaissais pas ce groupe! C'est trop bien! (oui je sais... qques fois j'ai l'air d'une petite fille qui ouvre ses cadeaux de noël)
Invité- Invité
Re: Je suis Alphonse Doinel, le fils d'Antoine
Merci Mog. Cela fait vraiment plaisir de te lire sur mon fil.
Quelques photos et quelques histoires se sont incrustées dans ma mémoire. Ces écriteaux du libraire ou du pressing par exemple.
Je suis content Steph de t'avoir fait découvrir ce groupe. La variété et la richesse de cet album sont vraiment marquantes. J'ai toujours du mal à croire qu'ils sont anglais, car toutes les référence potentielles auxquelles je pense sont américaines.
Re: Je suis Alphonse Doinel, le fils d'Antoine
Je viens de commander l'album, et 3 de Darc, 1 calexico..et d'autres choses.. Argh! Je ne sais si j'ai choisi le bon mois pour ça , m'enfin c'est fait!
Invité- Invité
Re: Je suis Alphonse Doinel, le fils d'Antoine
Ben si c'est le mois si tu as passé ta commande au père Noël.
Re: Je suis Alphonse Doinel, le fils d'Antoine
"Tu ne peux jamais être sérieux!"
On me l'a encore dit il y a quelques jours.
On ne dirait pas mais c'est plutôt un reproche. Je le vois à la moue qui accompagne cette phrase (Oui, je regarde Lie To Me. J'adore voir Tim Roth se faire plein d'argent à cabotiner. Ca le change de tous ses rôles dans des films d'auteurs qui ne lui rapportent pas un rond).
Déjà, je déteste quand on fait des phrases avec des "toujours" ou des "jamais". Ce n'est jamais vrai. C'est toujours injuste.
Si je ne suis pas sérieux c'est que je me sens bien. Cela devrait être appréciable.
Qu'y puis je si un sujet à risque d'émotions négatives déclenche automatiquement l'alerte de mes équipes de déminage? J'avoue, quand on est un peu sensible, la liste des sujets dangereux est plus longue que celle des sujets positifs. Même une discussion sur la guéguerre des chefs à l'UMP pourrait passer de la franche rigolade à la tristesse, pour peu qu'on parle des quolibets essuyés pas les intéressés quand ils font leurs courses au Mammouth et vont s'isoler aux toilettes pour pleurer.
Et puis il y a ces moments où on se prend trop au sérieux. On a l'impression d'asséner des vérités aussi absolues qu'originales, que nos passions vont passionner les autres ou que notre vie est digne d'un Goncourt. On oublie les autres. Une petite saillie bien placée remet les choses à leur place.
Bien sur on ne peut pas blaguer sur tout. Certaines douleurs ressenties chez l'autre annihilent immédiatement mon humeur légère. Je m'imprègne de cette douleur, la fais mienne. Je ne suis pas de beaucoup d'utilité dans ces cas là. Je ne sais pas remonter le moral. Je souffre avec l'autre. C'est ridicule, parfois j'ai autant besoin d'être consolé après coup que celui ou celle qui m'a raconté ses malheurs.
Re: Je suis Alphonse Doinel, le fils d'Antoine
J'aimeDoinel a écrit:Déjà, je déteste quand on fait des phrases avec des "toujours" ou des "jamais". Ce n'est jamais vrai. C'est toujours injuste.
J'aime aussi cette chanson.
Tu te sentais bien il y a quelques jours, alors ?
Un bécot
Fa- Messages : 1849
Date d'inscription : 23/06/2012
Age : 45
Re: Je suis Alphonse Doinel, le fils d'Antoine
Oui il y a quelques jours je me suis senti plutôt mal, puis bien, puis mal, puis magnifiquement bien.
Re: Je suis Alphonse Doinel, le fils d'Antoine
Doinel a écrit:
Oui il y a quelques jours je me suis senti plutôt mal, puis bien, puis mal, puis magnifiquement bien.
C'est doux cette pensée.
Quelle jolie lueur d'espoir
'Sengabl- Messages : 2065
Date d'inscription : 09/10/2011
Age : 53
Localisation : ça dépend !
Re: Je suis Alphonse Doinel, le fils d'Antoine
J'avais 11 ans quand j'ai appris les paroles de ma première chanson.
Je dois en connaitre une petite vingtaine, que je me chante souvent, ou à mon fils (qui adore chanter, quitte à inventer des mélodies et des paroles), ou même parfois à certaines personnes.
La première fut L'Oiseau Et L'Enfant, après sa victoire à l'Eurovision. Une fille de ma classe m'avait écrit les paroles sur une feuille arrachée d'un cahier que je gardais dans ma poche. J'admirais la jolie écriture et la couleur de l'encre du stylo à plume, moi qui ne savais bien écrire et étais condamné au bic. La feuille finit par tomber en lambeaux tellement je l'ai pliée et dépliée. Que j'ai adoré cette chanson! Je l'aime encore.
La seconde, je pense que c'était Michelle. Pas celle des Beatles mais celle de Gérard Lenorman. Elle figurait sur l'une des compilations qu'on pouvait acheter à l'époque: au lieu des versions originales, les tubes du moment étaient interprétés par des imitateurs, plus ou moins inspirés.
Séquence nostalgie.
Je dois en connaitre une petite vingtaine, que je me chante souvent, ou à mon fils (qui adore chanter, quitte à inventer des mélodies et des paroles), ou même parfois à certaines personnes.
La première fut L'Oiseau Et L'Enfant, après sa victoire à l'Eurovision. Une fille de ma classe m'avait écrit les paroles sur une feuille arrachée d'un cahier que je gardais dans ma poche. J'admirais la jolie écriture et la couleur de l'encre du stylo à plume, moi qui ne savais bien écrire et étais condamné au bic. La feuille finit par tomber en lambeaux tellement je l'ai pliée et dépliée. Que j'ai adoré cette chanson! Je l'aime encore.
La seconde, je pense que c'était Michelle. Pas celle des Beatles mais celle de Gérard Lenorman. Elle figurait sur l'une des compilations qu'on pouvait acheter à l'époque: au lieu des versions originales, les tubes du moment étaient interprétés par des imitateurs, plus ou moins inspirés.
Séquence nostalgie.
Re: Je suis Alphonse Doinel, le fils d'Antoine
Arf...
Je pensais être la seule à aimer ça.
J'aime bien que tu sois un peu démodé. Ça me rassure, je me sens moins seule.
Je pensais être la seule à aimer ça.
J'aime bien que tu sois un peu démodé. Ça me rassure, je me sens moins seule.
'Sengabl- Messages : 2065
Date d'inscription : 09/10/2011
Age : 53
Localisation : ça dépend !
Re: Je suis Alphonse Doinel, le fils d'Antoine
Moi démodé? Il y a quelques années je t'aurais fait mordre la poussière pour des propos aussi insultants!
Re: Je suis Alphonse Doinel, le fils d'Antoine
Ha ha ha! Les belles musiques, chansons, défient le temps et les modes.
Invité- Invité
Re: Je suis Alphonse Doinel, le fils d'Antoine
Mon enfance? Globalement heureuse.
Ma relation aux autres? Plutôt bonne.
Ma vie? Relativement satisfaisante.
Mon humeur? La plupart du temps égale.
Toutes ces réponses sont aussi vraies et fausses qu'une moyenne mathématique représente une quelconque réalité. Avec son interprétation optimiste ou pessimiste selon les moments.
J'oscille entre les extrêmes. Je connais peu la demie mesure.
Le gris plus ou moins foncé ou plus ou moins clair que je perçois n'est que l'illusion rendue par une succession effrénée de noir et de blanc.
Le verre n'est jamais à moitié plein ou à moitié vide. Il se remplit et se vide sans cesse.
Je peux en toute honnêteté dire que je ne suis pas malheureux. Mon désespoir ne dure que quelques minutes ou quelques heures. Puis je l'oublie. Je ris de bon cœur à une blague. Je me plonge dans un film. Je me distrais dans la lecture ou la vision d'une série. J'écoute une belle chanson. Une pensée positive me vient à l'esprit.
J'ai la cervelle d'un moineau. Ou d'un poisson. Je ne m'ennuie jamais.
Je peux, auprès d'un ou une amie, passer de la joie de vivre au désespoir le plus profond, puis me sentir bien à nouveau. Il n'y a pas que la volonté de cacher mon mal être du moment. De toute façon je ne sais pas dissimuler. L'échange me nourrit d'énergie positive.
Je ris de tout mon cœur, mon esprit bouillonne de réparties plus ou moins drôles. Puis il ou elle s'éloigne quelques secondes et les idées noires s'emparent de moi. A son retour, je suis décomposé. Quelques mots et ça repart dans l'autre sens. Je m'enthousiasme et je me désespère aussi vite.
Je suis à la merci du moindre événement, de la moindre pensée qui traverse mon esprit. Un jour sans réponse à un de mes posts sur ce fil et je me sens indigne d'y écrire quoi que ce soit.
Je pense que je n'ai pas de réelle croyance. A chacune correspond son opposée. Je suis idéaliste et cynique, naïf et lucide, optimiste et pessimiste, sérieux et léger, doux et dur.
Je dis ce que je pense, mais comme mes pensées sont souvent complexes et contradictoires, ce que je dis peut prendre plusieurs sens. Le sens premier est celui que je privilégie, celui qui est sans doute le plus vrai, celui auquel je m'accroche. Mais les autres interprétations possibles sont rarement fortuites.
Je n'ai pas de problème particulier à vivre avec mes contradictions. Je fais des choix en fonction de ce que je veux être. Un ange le plus souvent, un démon parfois.
Je crois au destin. Je pense qu'il est stupide de croire au destin. C'est juste une croyance utile. Je crois en la bonté innée de l'être humain. Je peux facilement mettre cette croyance en pièce. Je me moque de tout ce qui est irrationnel et me réfugie dans l'irrationnel.
Je crois dans ce qui va me faire me sentir bien. Tant qu'existe le doute raisonnable...
J'aime le débat parce qu'il y a souvent des arguments valables de l'autre côté. Parfois je force le trait de ma position pour obliger l'autre à creuser ses arguments. Je peux lui donner raison et lui dire qu'en fait il m'a convaincu depuis un bon moment alors qu'on semblait chacun camper sur ses positions. Ou lui dire qu'il a autant, voire plus de chances d'être dans le vrai que moi mais qu'à tout prendre je préfère ma vision des choses, plus en accord avec ce que je suis (ou veux être).
Hmmm. J'ai un peu dévié là. J'étais un peu beaucoup déprimé quand j'ai commencé à écrire, et puis j'ai oublié. Un moineau. Un poisson.
Re: Je suis Alphonse Doinel, le fils d'Antoine
Dévié? Je n'ai pas vu où tu aurais dévié, tu m'as bien emmené dans ce que tu écris, dans ce caléidoscope de toi que tu nous offres. C'est magnifique et c'est (à mon avis) très courageux. Merci pour ça.
- Spoiler:
- Et merci pour cette phrase:Un jour sans réponse à un de mes posts sur ce fil et je me sens indigne d'y écrire quoi que ce soit.
Je ne suis donc peut-être pas complètement perturbée quand je ressens ce genre par rapport au mien...
fleur_bleue- Messages : 3764
Date d'inscription : 18/09/2012
Age : 41
Localisation : Paris
Re: Je suis Alphonse Doinel, le fils d'Antoine
J'ai également emprunté la déviation sans m'en apercevoir .
Encore une fois, je me retrouve sur bien des points...
Toujours très bien écris. Tu as un talent pour livrer les émotions.
Encore une fois, je me retrouve sur bien des points...
Toujours très bien écris. Tu as un talent pour livrer les émotions.
Invité- Invité
Re: Je suis Alphonse Doinel, le fils d'Antoine
Évidemment...
https://www.youtube.com/watch?v=oQibquf180k
https://www.youtube.com/watch?v=oQibquf180k
'Sengabl- Messages : 2065
Date d'inscription : 09/10/2011
Age : 53
Localisation : ça dépend !
Re: Je suis Alphonse Doinel, le fils d'Antoine
Gréco. Cela m'avait traversé l'esprit en écrivant.
Merci aussi Fleur et Steph.
C'est souvent une douleur qui me fait écrire, mais en écrivant le combattant se réveille. D'où peut être des vulnérabilités qui se cachent un peu derrière les mots. Oui parfois je me dis que personne ne m'aime ou ne s'intéresse à ce que je peux écrire. Cette phrase que tu as noté Fleur, je l'ai ajoutée au dernier moment, en hésitant. Moment de faiblesse.
Re: Je suis Alphonse Doinel, le fils d'Antoine
"c'est normal"... assez énorme en métaphore dans le même style que :
allez, j'étais venu remettre le yoyo en position up, si possible
t'y es ?
bisou
allez, j'étais venu remettre le yoyo en position up, si possible
t'y es ?
bisou
Fa- Messages : 1849
Date d'inscription : 23/06/2012
Age : 45
Re: Je suis Alphonse Doinel, le fils d'Antoine
J'avais pas vu le nouveau clip. Il donne bien la pêche! Merci Fa et
En fait, j'aillais poster ceci quand je suis tombé sur ton message. Un peu de Bowie au cinéma.
Re: Je suis Alphonse Doinel, le fils d'Antoine
Furyo. Il m'a marqué ce film à l'époque.
Et puis j'adorais la voix de David Sylvian dans la chanson du film, au point d'écouter par la suite son groupe, Japan.
Je ne résiste pas. La chanson plus son interprétation d'une des meilleures de Blonde Redhead. Et puis je vais me coucher.
Et puis j'adorais la voix de David Sylvian dans la chanson du film, au point d'écouter par la suite son groupe, Japan.
Je ne résiste pas. La chanson plus son interprétation d'une des meilleures de Blonde Redhead. Et puis je vais me coucher.
Re: Je suis Alphonse Doinel, le fils d'Antoine
Sympa ce baiser, Harpo ^^ ... un peu jé... jésu... jésutique, jésuesque... merde, y'a pas un adjectif autre que jésuite ?
Ah oui, Forbidden Colors tenait une bonne place dans ma playlist à une époque. J'vais l'y remettre.
Bonne nuit Doinel
Ah oui, Forbidden Colors tenait une bonne place dans ma playlist à une époque. J'vais l'y remettre.
Bonne nuit Doinel
Fa- Messages : 1849
Date d'inscription : 23/06/2012
Age : 45
Re: Je suis Alphonse Doinel, le fils d'Antoine
Christique ?
♡Maïa- Messages : 1734
Date d'inscription : 06/03/2012
Re: Je suis Alphonse Doinel, le fils d'Antoine
Ca avait été une année de cauchemar.
J'avais changé de département. A contre cœur. On m'avait subtilement fait comprendre que ce transfert était dans l'intérêt de la société, donc dans le mien. Soit.
Je travaillais sur ce projet avec trois collègues.
T était un ami. Un allemand ayant terminé ses études par une thèse de doctorat à Cambridge. Une crème d'homme, doux et rêveur, d'une intelligence supérieure. On passait beaucoup de temps ensemble en dehors du boulot. Il m'avait emmené une fois chez ses parents dans le nord de l'Allemagne. J'avais été accueilli comme un roi.
F aurait pu être un ami. C'était un bon collègue, très brillant lui aussi. Il avait travaillé à Carnegie-Mellon aux Etats Unis.
Avec Y c'était différent. Il venait d'arriver et se comportait comme un petit chef avec nous. Ca ne passait pas.
Notre chef de groupe était aussi la responsable du projet. Fait rare qui soulignait son importance stratégique pour la boite. H était une femme psychorigide et caractérielle mais je l'aimais bien. C'était une technicienne très compétente dans son domaine d'origine, mais elle avait accepté de devenir manager alors qu'elle n'avait aucune des qualités requises. Elle devait le sentir.
E était notre chef de département. Normalement, je ne devrais pas parler d'une personne dont la charge est de gérer une centaine d'employés, mais il prit une part prépondérante dans le fiasco. C'était un homme très sympathique. Du moins au premier abord, parce qu'en fait c'était une ordure. Son petit manuel du chef devait lui expliquer qu'il fallait instaurer un rapport personnel et amical avec ses subordonnés. Alors avec chacun il s'était choisi un thème de prédilection. Pour moi, c'était le foot et le club de mon cœur. Alors, à chaque fois que nous nous croisions, il me parlait des derniers résultats du Stade Rennais. Le con, il m'obligeait moi aussi à me tenir au courant des aléas du championnat.
Notre projet était sans précédent. Le groupe possédait trois grandes filiales exerçant dans des domaines d'activité très différents. Un projet était toujours associé à une seule filiale. Cependant, deux d'entre elles possédaient une activité marginale en commun, sur laquelle elles étaient en concurrence. Miracle, le projet était dédié à cette activité et le centre de recherche avait réussi à impliquer les deux branches, même si c'était à reculons.
Ajouter la troisième filiale et le projet devenait historique. Comble de chance, elle possédait une plate-forme logicielle monopolisant un bon tiers des ressources de mon département et qui figurait dans l'éventail des candidates à évaluer pour le projet. La version préliminaire de mon rapport la présentait comme totalement inadéquate à nos besoins.
Ce rapport était très mal écrit. Heureusement, E s'investissait à un tel point dans les activités techniques de son département, fait unique dans l'histoire du centre et qu'il ne répéta sans doute jamais plus, qu'il eut des suggestions d'améliorations stylistiques dont il me fit part. Au final, mon rapport se trouvait dénaturé.
J'étais confronté au premier choix éthique de ma carrière professionnelle. Je ne pouvais pas assumer la responsabilité d'un rapport qui, sans recommander la plate-forme en question, ne la rejetait plus tout à fait alors qu'elle ne faisait pas du tout l'affaire. Je résolus de mettre E comme co-auteur. Une bombe.
Une bombe qui n'eut jamais l'occasion d'exploser. Une des filiales cherchait désespérément le moyen de développer un produit avec une interface graphique en chinois. La plate-forme supportait le chinois. Sourires. Serrages de mains. Serrement de mon cœur. Mon document était jeté à la poubelle.
Nous embarquâmes sur le Titanic, version galère.
Il y eut bien une escale rigolote pour égayer la traversée. Nous fîmes une visite dans la troisième filiale pour discuter de la plate-forme avec des utilisateurs. Mon compte-rendu interne rapportait fidèlement et avec jubilation les propos proprement scandaleux qui avaient été tenus à l'encontre de cette huitième merveille du monde. Je distribuai le compte-rendu à une liste restreinte de personnes concernées au centre et partis en voyage. A mon retour, un collègue mort de rire entra dans mon bureau. Tiens, je faisais encore partie des effectifs? E avait déboulé furibard dans le bureau d'H et lui avait passé le savon de sa vie. Puis il était allé lui même récupérer tous les exemplaires du brulot. H me convoqua. Elle était livide. Elle assumait toute la responsabilité de la boulette. Elle n'aurait pas du me donner le feu vert pour distribution.
La relation entre H et notre équipe était très tendue.
D'une part parce que nous montrions peu d'enthousiasme pour notre mission de faire entrer un éléphant dans une cabine téléphonique, et ce malgré ses vigoureux coups de fouets et l'aide qu'elle nous offrait pour pousser le pachyderme.
D'autre part, parce qu'il était très ardu de discuter techniquement avec H. Son vocabulaire était ancré dans son domaine de prédilection, et elle ne comprenait pas que ces mêmes termes puissent avoir un sens différent dans d'autres domaines. Et puis elle s'échauffait très vite. Toute discussion était un combat acharné. Il fallait hausser le ton, expliquer, réexpliquer, expliquer encore et toujours.
F était incapable d'entrer dans un tel combat. Il nous l'avait expliqué: les conflits le terrifiaient. Il consultait un psy. Quand H, qu'il connaissait très bien, lui disait quelque chose, il baissait la tête et acquiesçait. Elle éprouvait un profond mépris pour lui.
Le problème était un peu différent avec T, mon ami allemand. Il estimait qu'H possédait les capacités intellectuelles pour comprendre ses arguments. Mais elle ne comprenait pas. Son assurance naturelle se liquéfiait. Si leurs intelligences ne pouvaient être mises en cause, la seule raison possible était qu'il ne s'exprimait pas suffisamment bien en français. Alors, il se mettait à hésiter et à balbutier devant elle. Un jour, après une réunion, H me prit à part pour me parler de T. Ce mec était complètement stupide, indigne de travailler dans le centre. J'étais sidéré.
Quant à Y, elle le considérait comme incompétent et insupportable. Nous étions tous d'accord sur ce point.
J'étais le seul pour lequel elle avait de l'estime. Non seulement je ne craignais pas le combat avec elle, mais j'y prenais un grand plaisir. Un jour, après une de nos longues discussions portes closes, je croisai un collègue dans le couloir. "Ben dis donc, ça a bardé entre vous! - Non pas du tout, on a juste discuté. Et j'ai gagné!"
Notre relation dégénéra en fin d'année, alors que nous coulions. Elle me dit que mon dernier rapport était une merde, que je ne m'étais pas investi dedans. Elle avait raison, mais j'étais trop fier pour le reconnaitre. Dans la dispute, je lui dis que je comptais retourner dans mon département d'origine. "Eh bien, ce n'est pas moi qui te retiendrai!"
Puis vint la fin de l'année et un des moments les plus jubilatoires de ma carrière professionnelle. La seule raison d'écrire ce pavé indigeste que les plus courageux d'entre vous auront lu jusqu'au bout.
(A suivre)
Re: Je suis Alphonse Doinel, le fils d'Antoine
Bon, moi, j'attends la suite...
fleur_bleue- Messages : 3764
Date d'inscription : 18/09/2012
Age : 41
Localisation : Paris
Re: Je suis Alphonse Doinel, le fils d'Antoine
Mais faut que je l'écrive! J'ai aussi un vrai taf (dit il en se retournant vers son chef)! Pour l'instant (une fois que le chef est reparti).
Re: Je suis Alphonse Doinel, le fils d'Antoine
J'essayerai de patienter alors... Pourtant, la patience, c'est pas mon fort.
fleur_bleue- Messages : 3764
Date d'inscription : 18/09/2012
Age : 41
Localisation : Paris
Re: Je suis Alphonse Doinel, le fils d'Antoine
Je me suis mis la pression là. Allez Doinel, t'es le plus fort, ça ira.
En attendant, une minute de culture (populaire).
+
+
Chagrin d'amour (pendant le tournage d'un film en Espagne, à Almeria)
+
Génie
=
Re: Je suis Alphonse Doinel, le fils d'Antoine
(Suite du texte d'hier)
A la fin de l'année, notre relation avec Y s'était améliorée. Notre compagnon de galère avait été embauché avec la perspective de devenir le chef du projet. Alors, il avait essayé d'emblée d'instaurer un rapport d'autorité avec nous. Le masque enlevé, ce n'était pas un mauvais bougre. Juste un de ces jeunes loups qui commençaient à remplacer les faut-pas-m'emmerder du centre.
E avait lui aussi tombé le masque. Il était passé à un autre chapitre de son manuel, celui du chef courageux craint et détesté par ses subordonnés. Il faut dire qu'il s'était montré d'une grande brutalité en réorientant les activités du département et en supprimant bon nombre de projets. Finies les tournées dans les bureaux, les discussions d'ordre privé bien ciblées. Il sortait peu de son grand bureau, attendant certainement sa récompense pour bons et loyaux services: un poste de direction dans une filiale du groupe. Auréolé de son prestige, le centre était en effet un formidable accélérateur de carrière.
Pour la traditionnelle remise des augmentations, ce grand réformateur avait encore décidé d'innover. Terminé le face à face discret entre l'ingénieur et son chef de groupe. La remise du papier attendu se ferait dans le bureau du grand chef, et pour rendre l'exercice plus plaisant, les convocations se feraient publiquement et dans l'ordre croissant du pourcentage octroyé.
Mes trois malheureux collègues passèrent les premiers. Entretiens très rapides. Zéro pointé.
Puis vint mon tour.
J'avais décidé de rentrer dans le bureau, affichant mon mépris et ma défiance, de prendre ma feuille et de ressortir sans un mot.
Cela se passa autrement.
E et H étaient assis autour de la table ronde. E m'invita à m'assoir et me tendit ma feuille. Je la regardai: 0.5%. Puis j'attendis la phrase signant ma libération.
"Je suis très déçu" dit E d'un ton étrangement désolé connaissant le personnage.
Silence...
"Je suis très déçu..."
Silence...
"Que s"est il passé?"
Tentation d'ouvrir la bouche mais je m'accroche à ma résolution.
Alors il passa au plan B et commença à exprimer sa vision des choses.
Le projet s'était soldé par un échec complet. En tant que manager, il voulait en comprendre les raisons pour que cela ne se reproduise plus et j'étais le mieux placé pour tout lui expliquer.
Comme j'hésitais encore, il commença son mea culpa. Il savait donner quelque peu le change mais dans le fond il était une vraie bille sur tous les sujets techniques. Il avait du faire de grosses erreurs. Il voulait savoir.
Il me regardait d'un air qui disait: "Je t'en prie Doinel, aide moi à devenir meilleur. Dis moi tout ce que tu as sur le cœur."
Alors les vannes s'ouvrirent.
Je me mis à faire la liste détaillée de tous mes griefs à son égard et concernant H. Je ne pouvais plus m'arrêter de parler.
Il hochait la tête, contrit, quand je lui faisais des reproches. Il me soutenait avec fermeté quand je m'attaquais à H. Oui, elle avait été au dessous de tout dans son rôle de chef de projet. D'ailleurs, son augmentation reflétait cette performance de grosse nulle. H regardait fixement la table, sans un mot. Elle souffrait terriblement. Je ne pouvais m'empêcher de compatir malgré tout.
Quand je m'arrêtais quelques secondes, à bout de souffle, il me relançait d'un mot. Tout devait sortir. Absolument tout.
Survolté, je me fis l'avocat de mes pauvres collègues, de brillants ingénieurs contraints à exécuter des tâches indignes de leurs talents et sans aucun sens. Comme ils avaient soufferts de voir leur parole ignorée et d'être méprisés à ce point. Tout ça pour ne même pas avoir une augmentation qu'ils méritaient bien plus que les autres. Putain d'injustice!
Après un long moment à parler avec émotion, je n'avais plus rien à dire. J'étais vidé.
E salua mon courage, ma franchise et ma lucidité, même s'il en avait fait les frais. Il était très satisfait de cette mise au point. Mais pourquoi avais je attendu si longtemps pour lui expliquer tout cela? Je savais pourtant que sa porte était toujours ouverte pour moi. Si je l'avais poussée plus tôt, les choses ne seraient pas ce qu'elles étaient aujourd'hui. Mais il était trop tard pour revenir sur des décisions actées. A mots couverts, il me disait que mon augmentation aurait pu être toute autre avec un peu de dialogue préalable.
Au moment où je me levai pour partir, il me dit: "H m'a dit que tu envisageais de nous quitter?"
C'était donc ça! Ces paroles lâchées lors d'une dispute avec H quelques jours plus tôt. Il devait avoir réussi à renouveler le projet avec les filiales. Il avait besoin de moi pour faire le lien entre l'ancienne et la nouvelle équipe.
Je lui répondis qu'en effet j'y songeais mais qu'il n'y avait rien de fait. A la bonheur! J'étais un de ses meilleurs ingénieurs et il comptait sur moi pour l'année prochaine. Il espérait que maintenant que l'abcès avait été crevé, j'allais prendre la bonne décision.
En sortant du bureau j'étais euphorique.
Je l'imaginais réconfortant H, peut être en pleurs, de son empathie apprise dans un manuel de savoir vivre à l'usage des psychopathes, savourant intérieurement son chef d’œuvre de manipulation réalisé aux dépends d'une seule vraie victime, cette femme assise à ses côtés qui décidément n'avait pas l'étoffe d'un chef. Ils sont si faciles à berner ces grands enfants naïfs que sont les ingénieurs qui préfèrent la recherche à une carrière.
Je fus alors pris d'une obsession: partir à tout prix pour que ce moment d'anthologie reste à jamais mon triomphe et sa défaite. Qu'il puisse, si c'était possible, regretter amèrement de s'être laissé humilier pour rien, nada. Qu'H elle même puisse avoir un peu de baume au cœur de son échec cuisant.
Ce fut vite fait.
Re: Je suis Alphonse Doinel, le fils d'Antoine
Salut Doinel ! C'est marrant ce Arlo Guthrie qui passe par ton fil
Tu as vu Alice's Restaurant ?
Tu as vu Alice's Restaurant ?
Re: Je suis Alphonse Doinel, le fils d'Antoine
Bonjour Harpo.
C'est en effet une exception. C'est la seule chanson de Guthrie que je connais, et c'est parce que c'est la version originale de Salut Les Amoureux. Et je n'ai pas vu le film de Penn.
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