Je suis Alphonse Doinel, le fils d'Antoine
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Re: Je suis Alphonse Doinel, le fils d'Antoine
Justement, on est foutu comme ça : tout analyser, partir dans toutes les directions, envisager toutes les possibilités. Et si l'autre est pareil, c'est deux arborescences qui se déchainent, et cela ne peut générer qu'incompréhensions ou déceptions. Se mettre à la place de l'autre, ok, mais n'est-il pas aussi simple de lui demander ? Et de lui dire ?
Franchement, quand tu as tout mis sur la table avec l'autre, et que tu regardes ce qui reste, la première réflexion est : "ah bon, ce n'était donc que ça ? Pas besoin d'en faire une montagne !"
Ce que je voulais dire aussi, c'est poser la question "jusqu'où la confiance dans notre empathie ne rejoint-elle pas notre désir, ou croyance inconsciente, d'omniscience ?
Edit : c'est l'heure d'affluence ici ! Je réponds par ce post à celui de Doinel de 14h21
Franchement, quand tu as tout mis sur la table avec l'autre, et que tu regardes ce qui reste, la première réflexion est : "ah bon, ce n'était donc que ça ? Pas besoin d'en faire une montagne !"
Ce que je voulais dire aussi, c'est poser la question "jusqu'où la confiance dans notre empathie ne rejoint-elle pas notre désir, ou croyance inconsciente, d'omniscience ?
Edit : c'est l'heure d'affluence ici ! Je réponds par ce post à celui de Doinel de 14h21
Re: Je suis Alphonse Doinel, le fils d'Antoine
On ne peut pas se mettre dans la peau de l'Autre : l'Autre est un(e) autre.
En revanche, il est extrêmement productif de jouer (sans tricher) à inverser les places.
En revanche, il est extrêmement productif de jouer (sans tricher) à inverser les places.
FB- Messages : 398
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Localisation : Sud
Re: Je suis Alphonse Doinel, le fils d'Antoine
Oui, c'est complètement, impossible. Même si on peut inférer, voir, comprendre des choses, c'est complètement impossible. C'est bien pour ça, que la communication, y compris des choses négatives, de ce que l'on ressent est importante. Et cela n'empêche pas l'authenticité chez l'autre, mais lui donne plus de données, de possibilités etc... Ca peut juste au final, rappeler simplement quelque chose auquel on n'aura pas pensé.
Super PY est rive- Messages : 4432
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Re: Je suis Alphonse Doinel, le fils d'Antoine
Basilice a écrit:
Je comprends ce que tu dis, pour autant je pense différemment.
J'aurais plutôt écrit : Pour être en relation avec l'autre au plus juste, il faut déjà commencer par accepter d'être tel qu'on est, avec ses qualités et ses défauts, ses forces et ses fragilités. Alors on peut accepter l'autre tel qu'il est, pour ce qu'il est et avec ce qu'il est/amène. (Ma reformulation rejoint le dernier post d'Harpo sur l'importance d'accepter son imperfection donc celle de l'autre.
Et bien justement je m'accepte comme je suis.
Mon désir d'être perçu comme parfait par une personne que j'aime signifie en fait qu'elle accepte que je ne le sois pas.
Je considère que la plupart de mes défauts sont les revers de mes qualités. Si on aime mes qualités, si on peut me trouver exceptionnel dans certains domaines, il faut accepter ce qui va avec. J'essaie de faire de même avec les autres, accepter les défauts de leurs qualités ainsi que leurs défauts mineurs.
Basilice a écrit:
Donc tu préfères ne rien leur dire, parce que tu projettes ton image d'enfant sur eux.
Pourtant ils ont oublié l'anniversaire de leur papa et il serait peut-être important qu'ils le sachent (après c'est un choix d'éducation, mais dans ce cas précis, ton choix est conditionné par une peur bleue d'enfant non soignée, ce n'est donc pas un choix d'adulte/parent à mon sens).
Tu pourrais le leur signifier sans crier, à ta façon.
Peut-être pleureraient-ils malgré tout, pas parce qu'ils ont été grondés mais parce qu'ils sont sensibles.
Peut-être pleureraient-ils malgré tout, pas parce que tu les ferai culpabiliser mais parce qu'ils culpabiliseraient seuls de leur manquement.
Il n'y a pas que ça. Il y a aussi le fait que je suis capable très facilement d'oublier un anniversaire. Il m'est déjà arrivé d'oublier le mien. J'ai appris à l'accepter, j'en connais les raisons. Donc je ne peux en vouloir à une autre personne de m'oublier, surtout mes enfants qui me ressemblent par bien des aspects. Je ne serais pas cohérent.
Xipia a écrit:oui et quand ça commence par Eros, ça finit par Thanatos
bienvenue l'artiste !
Bienvenue sur mon fil Xipia!
Harpo a écrit:Justement, on est foutu comme ça : tout analyser, partir dans toutes les directions, envisager toutes les possibilités. Et si l'autre est pareil, c'est deux arborescences qui se déchainent, et cela ne peut générer qu'incompréhensions ou déceptions. Se mettre à la place de l'autre, ok, mais n'est-il pas aussi simple de lui demander ? Et de lui dire ?
Franchement, quand tu as tout mis sur la table avec l'autre, et que tu regardes ce qui reste, la première réflexion est : "ah bon, ce n'était donc que ça ? Pas besoin d'en faire une montagne !"
C'est moins fun de demander
Mais mon comportement va de pair avec la bienveillance, donc pas de montagne. Si montagne il y a, je dis les choses, demande des explications. Rappelez vous, je ne supporte pas de souffrir et, je l'ai écrit il y a un moment, je suis adepte des coups de pied dans la fourmilière quand quelque chose ne va pas. Je ne suis pas du genre à aller pleurer dans mon coin sans rien dire. J'irai peut être pleurer mais après avoir vidé mon sac. J'ai juste un seuil de tolérance plus élevé que beaucoup sur les imperfections des autres (sauf dans le travail je reconnais). Quand je passe sur quelque chose c'est que je passe vraiment dessus.
D'où parfois mon problème quand on règle des comptes: l'autre a plein de choses à me reprocher alors que ma liste est pratiquement vide. Je regrette de ne pas avoir pris des notes.
Harpo a écrit:
Ce que je voulais dire aussi, c'est poser la question "jusqu'où la confiance dans notre empathie ne rejoint-elle pas notre désir, ou croyance inconsciente, d'omniscience ?
Oui ça c'est un vrai risque. J'ai tendance à beaucoup me faire confiance sur ce point.
J'interromps ce post pour vous informer que Lazarus vient de me sauver.
FB a écrit:On ne peut pas se mettre dans la peau de l'Autre : l'Autre est un(e) autre.
En revanche, il est extrêmement productif de jouer (sans tricher) à inverser les places.
Heureux de te revoir ici FB.
Tu as raison. J'ai tendance à transférer sur eux mes qualités humaines exceptionnelles
Super PY car a écrit:Oui, c'est complètement, impossible. Même si on peut inférer, voir, comprendre des choses, c'est complètement impossible. C'est bien pour ça, que la communication, y compris des choses négatives, de ce que l'on ressent est importante. Et cela n'empêche pas l'authenticité chez l'autre, mais lui donne plus de données, de possibilités etc... Ca peut juste au final, rappeler simplement quelque chose auquel on n'aura pas pensé.
C'est pour ça aussi que j'essaie d'expliquer à la personne qui m'est chère comment je fonctionne, le genre de truc qui peut me faire mal par exemple.
Bon, ça s'est parfois retourné contre moi: j'avais donné des munitions pour les batailles à venir.
Re: Je suis Alphonse Doinel, le fils d'Antoine
Bonjour tout l'monde !
Bon c'est un petit peu hors sujet mais ca va dans le sens de la nécessité d'être vrai et d'accepter la possibilité d'un conflit il me semble.
A propos du conflit et de son utilité :
Bon c'est un petit peu hors sujet mais ca va dans le sens de la nécessité d'être vrai et d'accepter la possibilité d'un conflit il me semble.
A propos du conflit et de son utilité :
"Une société qui se prive du conflit est une société qui se condamne à l'affrontement. (...) Réenchanter le monde, réenchanter la société, signifie assumer joyeusement ses conflits. Et croyez m'en, on a tout à fait intérêt à assumer les conflits pour éviter ces petits affrontements merdiques de guerres entre cultures, guerres de religions, qu'on essaye de nous mettre dessus pour nous rediscipliner"
Re: Je suis Alphonse Doinel, le fils d'Antoine
Merci ViVie pour ce cadeau.
J'ai trouvé dans cette vidéo une personne attachante, de l'humour, un message original et stimulant.
Re: Je suis Alphonse Doinel, le fils d'Antoine
[edit : trompé de fil -_-]
Je lis toute cette discussion avec intérêt...
Je dirais que je suis gaulé comme le Doinel, là.
Mais que les réponses des uns et des autres m'interpellent et qu'il y a moyen que je me laisse aller à changer.
Ou du moins à le vouloir.
J'vais mater la vidéo de Vivie maintenant.
Je lis toute cette discussion avec intérêt...
Je dirais que je suis gaulé comme le Doinel, là.
Mais que les réponses des uns et des autres m'interpellent et qu'il y a moyen que je me laisse aller à changer.
Ou du moins à le vouloir.
J'vais mater la vidéo de Vivie maintenant.
Fa- Messages : 1849
Date d'inscription : 23/06/2012
Age : 45
Re: Je suis Alphonse Doinel, le fils d'Antoine
T'as vu Fa? Le Doinel y veut toujours avoir le dernier mot. Et c'est moi qu'a toujours raison, et c'est moi qui faisons c'qui faut...Fichue tête de breton çui là.
Re: Je suis Alphonse Doinel, le fils d'Antoine
Entre les Bretons et les Westphaliens, y a des points communs... (Sont têtus, les Westphaliens! Et oui!)
fleur_bleue- Messages : 3764
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Localisation : Paris
Re: Je suis Alphonse Doinel, le fils d'Antoine
ViVie a écrit:Bonjour tout l'monde !
Bon c'est un petit peu hors sujet mais ca va dans le sens de la nécessité d'être vrai et d'accepter la possibilité d'un conflit il me semble.
A propos du conflit et de son utilité
Cela c'est un truc que m'a sorti Kasha. Je l'ai rangé quelquepart en attendant mieux.
Je vais donc voir ta vidéo avec intérêt !
@+
Invité- Invité
Re: Je suis Alphonse Doinel, le fils d'Antoine
Voici une scène de l'épisode The Germans de Fawlty Towers, le sitcom anglais du début des années 70, nommé meilleur programme de la télé britannique du 20ème siècle par le British Film Institute. Cet épisode a introduit une expression dans la culture anglaise: "don't mention the war".
C'est sans sous titres mais j'ai trouvé le texte.
C'est sans sous titres mais j'ai trouvé le texte.
- Spoiler:
(Four Germans enter.)
Mr. Fawlty: Ah, Polly! Are these Germans, too?
Polly: Oh, yes, but I can deal with them –
Mr. Fawlty: Right, right, here’s the plan – I’ll stand there and ask them if they want something to drink before the war – before their lunch. Before their lunch! Don’t mention the war
(Mr. Fawlty bows to the Germans, making exaggerated gestures to indicate eating and drinking – he is asking them if they want something to drink, but in ridiculous pantomime instead of words.)
Elder Herr: Can we help you?
Mr. Fawlty: (jumps exaggeratedly) Oh, you speak English!
Elder Herr: Of course.
Mr. Fawlty: Ah, wonderful! Wunderbar! Ah! Please, allow me to introduce myself, I am the owner of Fawlty Towers, and may I welcome your war – you war – you wall – you are – you all – and hope that your stay will be a happy one. Now, would you like to eat first, or would you like a drink before the war – (Fawlty realizes what he has said and stammers, trying to backtrack) – ah – trespassers will be, uh, uh, tied up with piano wire – sorry, sorry! Oh, uh, trouble with the old leg – got a... touch of shrapnel in the war. KOREAN! Korean war! Sorry, Korean! Mm?
Elder Herr: Thank you, we will eat now
Mr. Fawlty: Oh, good. Please, do allow me. (Fawlty bows them into the dining room). May I say how pleased we are to have some Europeans here now that we are on the continent? I didn’t vote for it myself, quite honestly, but now that we’re in, I’m determined to make it work, so I’d like to welcome you all to Britain. The place is grilled, but that doesn’t matter, there’s life in the old thing yet, no way about it. Got a little bit confused there... oh yes! The place is grilled, and – the whole room’s a bit warm, isn’t it. I’ll open the window, have a look. And the veal chop is done with rosemary – that’s funny, I thought she left already – and it’s delicious and nutritious. In fact, it’s veal-y good. Veal-y good!
Elder Herr: The veal is good?
Mr. Fawlty: Yes, doesn’t matter, doesn’t matter, never mind.
Younger Herr: May we have two eggs mayonnaises, please?
Mr. Fawlty: Certainly! Why not, why not indeed? We are all friends now, eh? All in the Market together, old differences forgotten, and no need at all to mention the war. SORRY! Sorry. What was it again?
Elder Herr: A prawn cocktail.
Mr. Fawlty: Oh, prawn! That was it! When you said "prawn", I thought you said "war". Oh, y— Oh, the war! Oh, yes, completely slipped my mind! Yes, I'd forgotten all about it. Hitler, Himmler, and all that lot... Oh, yes, completely forgotten it, just like that. (He looks around for a moment in confusion.) Sorry. What was it again?
Elder Herr: A prawn cocktail!
Mr. Fawlty: Oh, yes, Eva Prawn. Yes, of course. And Goebbels too, he's another one I can hardly remember at all.
Younger Herr: And ein pickled herring!
Mr. Fawlty: Hermann Goering, yes, yes, and, uh, von Ribbentrop, that was another one.
Elder Herr: And four cold meat salads, please.
Mr. Fawlty: Certainly. Well, I'll just get your hors d'oeuvres... hors d'oeuvres vich must be obeyed at all times wizout question! Sorry! Sorry!
(Polly enters the dining room.)
Polly: Mr. Fawlty, will you please call your wife immediately?
Mr. Fawlty: (Looks around frantically.) Sybil? Sybi— She's in the hospital, you silly girl!
Polly: Yes, call her there!
Mr. Fawlty: I can't! I've got too much to do. (whispering loudly) Listen, don't mention the war! I mentioned it once, but I think I got away with it alright. (Returns to Germans.) So! It's all forgotten now, and let's hear no more about it. So, that's two egg mayonnaise, a prawn Goebbels, a Hermann Goering, and four Colditz salads.
(The younger Frau is sobbing openly now, consoled by the elder Herr.)
Mr. Fawlty: (Oblivious). Now, wait a minute. Well, I got a bit confused here. Sorry! I got a bit confused, 'cause everyone keeps mentioning the war. So, could you— what's the matter?
Elder Herr: (to sobbing Frau) It's all right.
Mr. Fawlty: Is there something wrong?
Elder Herr: Will you stop talking about the war?!
Mr. Fawlty: ME?! You started it!
Elder Herr: We did not start it!
Mr. Fawlty: Yes you did — you invaded Poland. (Attempts to console younger Frau). Here, here, here, you’ll like this one. There’s this woman, she’s completely stupid, she’d never remember anything, and her husband is in a bomber over Berlin –
Elder Herr: No!
(Renewed sobbing from younger Frau).
Mr. Fawlty: Oh sorry, sorry – here, here, she’ll love this one – she’ll love it –
Elder Herr: Leave her alone!
Mr. Fawlty: No, this is a sweep – I’ve never seen anybody not laugh at this one –
Elder Herr: STOP IT!
Mr. Fawlty: Look, she’ll love it, she’s German! (He is about to begin imitating Hitler).
Polly: No, Mr. Fawlty!
Mr. Fawlty: What?
Polly: Do Jimmy Cagney instead.
Mr. Fawlty: What?!
Polly: Jimmy Cagney!
Mr. Fawlty: Jimmy Cagney?!
Polly: You know – (She imitates Jimmy Cagney). You dirty rat!
Mr. Fawlty: I can’t do Jimmy Cagney!
Polly: Oh, please try – (She imitates Jimmy Cagney again). I’m gonna get you!
Mr. Fawlty: Shut up! (He returns to attempts to cheer up the Younger Frau). Here, watch! Who's this, then? (He does Hitler impression, complete with a finger mustache and nonsensical shouting in German.)
(Younger Frau sobs even harder.)
Mr. Fawlty: I'll do the funny walk! (He goosesteps a la The Ministry of Silly Walks in and out of the dining room.)
Younger Herr: Stop it! STOP IT!
Mr. Fawlty: I'm trying to cheer her up, you stupid Kraut!
Elder Herr: It's not funny for her.
Mr. Fawlty: FUNNY?! NOT FUNNY?! You're joking!
Elder Herr: It's not funny for her, not for us, not for any German people!
Mr. Fawlty: You have absolutely NO sense of humor, do you?!
Younger Herr: THIS IS NOT FUNNY!
Mr. Fawlty: WHO WON THE BLOODY WAR ANYWAY?!
fleur_bleue- Messages : 3764
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Re: Je suis Alphonse Doinel, le fils d'Antoine
Ou comme tu penses que tu es.Doinel a écrit:Et bien justement je m'accepte comme je suis.
Est-on simplement la même personne dans notre vision et dans le regard de l'autre ?
Et puis, il existe une différence notable entre s'accepter et s'aimer.
Je m'accepte et l'autre m'aime... Ce sont deux données très différentes et les mettre sur le même plan c'est étrange quand on y pense, non ?
Accepter, ça sent la résignation. Aimer ça sent... hmmm... bon ?
Te considères-tu comme exceptionnel dans certains domaines ?Doinel a écrit:Mon désir d'être perçu comme parfait par une personne que j'aime signifie en fait qu'elle accepte que je ne le sois pas.
Je considère que la plupart de mes défauts sont les revers de mes qualités. Si on aime mes qualités, si on peut me trouver exceptionnel dans certains domaines, il faut accepter ce qui va avec. J'essaie de faire de même avec les autres, accepter les défauts de leurs qualités ainsi que leurs défauts mineurs.
Peux-tu imaginer que l'autre aime chez toi ce que tu n'aimes pas ou l'inverse ?
Pourrais-tu vraiment trouver normal qu'on soit touché/ému par ce que tu considères comme d'énormes défauts chez toi ?
Je me suis toujours demandée comment on pouvait aimer mon sale caractère. Et (je crois que) parce que je ne me suis jamais beaucoup aimée, j'ai trouvé l'amour des autres pour moi assez mystérieux, souvent incompréhensible, du coup problématique (comme tout ce qui est incompréhensible), finalement illogique, du coup ridicule (un non sens), pas vraiment respectable et la plupart du temps rejeté.
Pourtant je m'accepte comme je suis : insupportable
[Pour ponctuer, et comme google est mon ami] :
Donc, on a rien inventé.
En vers :
C'est ainsi qu'un amant dont l'ardeur est extrême
Aime jusqu'aux défauts des personnes qu'il aime.
(Molière, Le Misanthrope)
Tous ces défauts humains nous donnent dans la vie
Des moyens d'exercer notre philosophie.
(Molière, Le Misanthrope) - il est tellement Z celui-là...
Et contre tous :
On me reproche le goût de la solitude. Je suis plus accoutumé à mes défauts qu'à ceux d'autrui.
Chamfort
Et puis quand même, pour que je puisse me moquer un peu et te dire que tu parles/penses comme lui
"Aimer, c'est aimer autant les défauts que les qualités, ils sont indissociables."
Citation de Marc Lévy ; Et si c'était vrai - 2000.
'Sengabl- Messages : 2065
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Localisation : ça dépend !
Re: Je suis Alphonse Doinel, le fils d'Antoine
Ou comme tu penses que tu es.
Est-on simplement la même personne dans notre vision et dans le regard de l'autre ?
Et puis, il existe une différence notable entre s'accepter et s'aimer.
Je m'accepte et l'autre m'aime... Ce sont deux données très différentes et les mettre sur le même plan c'est étrange quand on y pense, non ?
Accepter, ça sent la résignation. Aimer ça sent... hmmm... bon ?
Nous ne sommes pas la même personne dans notre vision et dans le regard des autres. Je pense mieux me connaitre que les autres peuvent me connaitre. Je me côtoie depuis un certain temps, me pose des questions que d'autres ne m'ont pas posées, me dis des choses que je ne dis pas aux autres. Je suis un peu favorisé dans ce domaine.
Je m'accepte parce que je m'aime. Pour moins souffrir, pour accepter les autres et les aimer pour ce qu'ils sont, il faut s'aimer soi même. M'aimer a même été une question de survie dans certaines de mes relations. Si je m'étais laissé convaincre que l'image qu'on me renvoyait de moi était la bonne, je ne serais plus en vie aujourd'hui. Il a fallu que je me persuade que non, je n'étais pas comme on me décrivait, que j'étais quelqu'un de bien, une personne imparfaite mais une belle personne, digne d'être aimée.
Quand je dis que je me sens inutile, je te l'ai dit, c'est plus un constat (biaisé sans doute) sur ce qu'a été ma vie jusqu'ici qu'un jugement sur ma personne. Je n'ai pas trouvé dans mes relations amoureuses des femmes auxquelles je pouvais être utile en étant juste moi même, ou alors je les ai quittées. Si je leur était utiles c'était en tant que mi ange, mi démon, un transfert de leurs désirs et de leurs propres démons. Elles ne pouvaient me voir tel que j'étais vraiment.
Et puis il y a mes enfants. Ces relations, mes décisions ont fait que je ne peux leur apporter tout ce que je pourrais. J'en souffre. Je me sens inutile, certainement de manière exagérée, parce que je pourrais leur apporter beaucoup plus.
Tout cela c'est un gros gâchis, dont je suis en partie responsable. Je peux être utile à quelqu'un. Nous ne nous sommes pas encore trouvés. Nous ne nous trouverons peut être jamais.
Te considères-tu comme exceptionnel dans certains domaines ?
Peux-tu imaginer que l'autre aime chez toi ce que tu n'aimes pas ou l'inverse ?
Pourrais-tu vraiment trouver normal qu'on soit touché/ému par ce que tu considères comme d'énormes défauts chez toi ?
Oui je me sens exceptionnel dans certains domaines, et exceptionnellement handicapé dans d'autres.
Une personne peut ne pas aimer ce que j'aime chez moi. Je ne pourrais aimer cette personne ou cet amour serait voué à l'échec parce que j'ai besoin de partager cela.
Ce que je n'aime pas chez moi, c'est souvent le regard de l'autre qui m'a fait ne pas l'aimer. Un regard plus bienveillant pourrait changer ma propre appréciation sur certains de ces points. Globalement, je pense que ce que je n'aime pas chez moi est intimement lié à ce que j'aime. C'est moi, je ne peux vraiment faire le tri, éliminer certaines choses pour en garder d'autres.
Je peux concevoir qu'on soit ému ou touché par ce que je considère comme des défauts parce que la plupart du temps je les conçois comme l'expression de mes vulnérabilités, le pendant négatif de mes caractéristiques de base qui génèrent aussi mes qualités. Une personne qui me comprend peut percevoir cela, voir mes qualités dans mes défauts, dans mes manques, dans mes handicaps.
Merci Senga de me faire découvrir le grand penseur qu'est Marc Levy, avec un style qui en plus semble bien coller au mien. Peut être que si je le lisais, je pourrais enfin me considérer comme digne d'écrire.
Re: Je suis Alphonse Doinel, le fils d'Antoine
J'ai découvert cette chanson sur une cassette laissée par ma grande sœur. Elle ne m'a jamais quittée.
Re: Je suis Alphonse Doinel, le fils d'Antoine
Je vais me répéter, mais en ce domaine, peut-être plus que dans n'importe quel autre, le mieux est l'ennemi du bien.Doinel a écrit:Et puis il y a mes enfants. Ces relations, mes décisions ont fait que je ne peux leur apporter tout ce que je pourrais. J'en souffre. Je me sens inutile, certainement de manière exagérée, parce que je pourrais leur apporter beaucoup plus.
Peut-être que la prochaine fois, je devrais demander à mon fils (numéro 2) de te parler de son père. C'est le grand absent de sa vie. Pourtant, c'est *son* père. Il n'a vraiment aucune animosité envers lui et lui pardonne tout sur un sourire. Et l'aîné est encore pire. Alors qu'il n'y a aucune commune mesure entre ce que j'ai (théoriquement) donné ou fait (disons, temps, énergie, investissement, présence, tout ça) et ce qu'il a fait ou donné. Mais voilà, ils n'auront, pour tout le reste de leur vie, que ce père là.
Je pense sincèrement que les enfants savent prendre ce qu'on leur donne, tout simplement.
Bien sûr on peut toujours faire plus et mieux, et bien sûr le club des Z en a peut-être plus conscience que d'autres...
Chez moi, la devise pendant quelques années ça a été "le mieux qu'on peut, le plus qu'on peut".
Pas dans la théorie. Dans le présent. Parce qu'en théorie, on peut toujours plus. En réalité, on fait comme on peut.
Je continue de trouver ça super dur de t'entendre dire "je suis inutile". Et injuste/injustifié aussi.
Quant au fait de se connaître mieux que les autres ne nous connaissent, oui, dans une certaine mesure, je dis ça aussi, je le pense souvent : "vous ne me connaissez pas, vous ne savez pas qui je suis", etc.
Mais finalement, d'écouter les autres me dire des choses sur moi, je me dis surtout qu'ils me connaissent différemment, ni mieux ni moins bien. Et surtout qu'ils connaissent parfois de moi des choses que j'ignore complètement.
Bref. Tu n'es pas inutile.
Ou alors va falloir échafauder mieux que ça pour me le faire gober.
Bon Levy... Tu vois, même lui n'est pas inutile
-----
(Et à ta place je me préparerais au pire...)
Dernière édition par Sengabl le Sam 12 Jan 2013 - 14:45, édité 1 fois
'Sengabl- Messages : 2065
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Localisation : ça dépend !
Re: Je suis Alphonse Doinel, le fils d'Antoine
Tu touches des points sensibles Senga. C'est avec des larmes plein les yeux que je te réponds.
En quoi puis je être utile?
Par pour apprendre à vivre dans un monde matériel. Je ne sais pas le faire moi même.
Je peux apporter de l'amour inconditionnel, un désir de comprendre et d'accepter. Je peux envelopper les personnes que j'aime d'une aura d'amour, les aider à s'accepter comme elles sont, à se réaliser sans entraves. Je peux aussi leur apporter une vision du monde plus positive, essayer de leur insuffler des valeurs humaines qui me sont chères en leur exprimant mes points de vue sur certains sujets, certaines manières de penser, ou simplement par mon comportement. Pour cela il faut une présence, il ne s'agit pas d'inculquer des choses, il s'agit d'imprégner.
Qu'un enfant aime le parent absent, l’idolâtre même, c'est courant. Qu'il juge plus durement celui qui lui a tout apporté aussi, malheureusement. Je sais ce que je ne peux apporter à mes enfants ou pas suffisamment. Ca ne se mesure pas à l'amour qu'ils me portent.
Une Belle Histoire, Chante, dans mon esprit elles sont indissociables d'une troisième, adaptation supérieure (pour une fois) à la version originale brésilienne.
Re: Je suis Alphonse Doinel, le fils d'Antoine
par Sengabl
Ou comme tu penses que tu es.
Est-on simplement la même personne dans notre vision et dans le regard de l'autre ?
par Doinel le Sam 12 Jan 2013 - 12:42
Nous ne sommes pas la même personne dans notre vision et dans le regard des autres. Je pense mieux me connaitre que les autres peuvent me connaitre.
Moi je pense que l'image que les autres ont de nous n'est jamais que cela : une image....
Mais je pense la même chose de l'image que l'on a de soi-même.
Et effectivement, l'image que les autres ont de soi et l'image que l'on a de soi-même ne coïncident en général pas - ou si peu
Il y aura toujours un décalage avec ce que l'on est vraiment
Une image de soi ou de l'autre n'est qu'une modélisation illusoire de quelque chose qui par essence ne peut être ni modélisé, ni figé
Le problème c'est qu'on fixe ces images et qu'on commence non seulement à les prendre pour la réalité mais à s'y attacher
Et que la plupart du temps, l'image qu'on a de soi-même ou que les autres ont de nous revêt beaucoup d'importance pour nous
Invité- Invité
Re: Je suis Alphonse Doinel, le fils d'Antoine
Tu m'cherches...
https://www.dailymotion.com/video/x6qg91_le-printemps-1978-michel-fugain-et_music#.UPFsuKx8LUI
(Je précise quand même, c'est de ce genre d'énergie dont je parlais hier... Je trouve ça super pénétrant en fait)
https://www.dailymotion.com/video/x6qg91_le-printemps-1978-michel-fugain-et_music#.UPFsuKx8LUI
(Je précise quand même, c'est de ce genre d'énergie dont je parlais hier... Je trouve ça super pénétrant en fait)
'Sengabl- Messages : 2065
Date d'inscription : 09/10/2011
Age : 53
Localisation : ça dépend !
Re: Je suis Alphonse Doinel, le fils d'Antoine
Il y aura toujours un décalage avec ce que l'on est vraiment
Une image de soi ou de l'autre n'est qu'une modélisation illusoire de quelque chose qui par essence ne peut être ni modélisé, ni figé
Le problème c'est qu'on fixe ces images et qu'on commence non seulement à les prendre pour la réalité mais à s'y attacher
Et que la plupart du temps, l'image qu'on a de soi-même ou que les autres ont de nous revêt beaucoup d'importance pour nous
Tu as raison Pessoa, mais peut il en être autrement? N'est ce pas simplement être humain?
Re: Je suis Alphonse Doinel, le fils d'Antoine
Tu as raison Pessoa, mais peut il en être autrement? N'est ce pas simplement être humain?
Oui, c'est être humain
Mais quand j'arrive à voir clairement ce mécanisme de l'image fabriquée et de l'importance que je lui donne, ça a pour effet de m'en libérer.
Et donc potentiellement de me libérer de beaucoup de souffrance
(bien sûr, ce n'est pas le voir juste comme ça en théorie qui est libérant, comme là en l'écrivant, mais le voir dans la vie de tous les jours dans les interactions avec les autres ou ses propres processus internes)
Invité- Invité
Fa- Messages : 1849
Date d'inscription : 23/06/2012
Age : 45
Re: Je suis Alphonse Doinel, le fils d'Antoine
Puisque nous parlons d'humain(s), j'avais envie de mettre cette image sur ton fil, Doinel. Avec la petite histoire (vraie !) qui dans mon esprit colle comme un gant à la photo.
- Elle est belle, hein, ma moto ?
- Aaaaah ouiiiii ! Ah oui ! Elle est belle !
- Tu en voudrais une comme celle-là, hein ?
Moue blasée du loulou qui pointe son petit pouce potelé vers l'arrière :
- Bah non ... Moi le mienne elle est garée dans la rue juste derrière l'école.
Ecole Maternelle François Coppée. Paris. Un petit loulou haut comme trois pommes assises, cartable au dos, déboule comme une trombe sur le trottoir à la sortie de l'école. Il a à peine cinq ans et tombe nez à nez avec un motard, tout de cuir sombre caparaçonné, négligemment accoudé à son gros cube rutilant rouge. Un monstre écarlate qui étincelle en ce milieu d'après-midi sous le soleil d'automne. La mâchoire du petit en tombe d'émerveillement. Clin d'oeil complice du motard au mouflet.
- Elle est belle, hein, ma moto ?
- Aaaaah ouiiiii ! Ah oui ! Elle est belle !
- Tu en voudrais une comme celle-là, hein ?
Moue blasée du loulou qui pointe son petit pouce potelé vers l'arrière :
- Bah non ... Moi le mienne elle est garée dans la rue juste derrière l'école.
MarSupilami- Messages : 788
Date d'inscription : 25/11/2012
Localisation : Océan Indien
Re: Je suis Alphonse Doinel, le fils d'Antoine
La franchise, ne peut donc être atteinte, qu'en étant capable d'exprimer à la fois la vérité du moment, et des vérités plus permanentes.
Je trouve, en général, la franchise plus simple, en se sens qu'en tout cas pour moi, me permet de vivre plus simplement, plus légèrement les choses. Que ça me permet de manière générale, de saisir plus simplement les différents tenants et aboutissants, de pouvoir plus aisément, en général, relativiser ce qui est à relativiser, prendre à coeur ce qui est à prendre à coeur etc...
Je trouve, en général, la franchise plus simple, en se sens qu'en tout cas pour moi, me permet de vivre plus simplement, plus légèrement les choses. Que ça me permet de manière générale, de saisir plus simplement les différents tenants et aboutissants, de pouvoir plus aisément, en général, relativiser ce qui est à relativiser, prendre à coeur ce qui est à prendre à coeur etc...
Super PY est rive- Messages : 4432
Date d'inscription : 09/10/2009
Age : 39
Localisation : environ par la
Re: Je suis Alphonse Doinel, le fils d'Antoine
Fa:
Merci Marsu pour cette jolie histoire. Doisneau la photo?
Py, on en parlait ce soir. Pouvoir dire ce qu'on a sur le cœur, mais sans laisser les émotions trahir la permanence de nos sentiments, de nos pensées, de nos croyances. Ne pas laisser le court circuit émotionnel se traduire en paroles excessives. Quand je sens que sous le coup d'une émotion j'ai envie de dire une connerie, je me contrôle. Pourquoi dire une chose que je sais fausse puisque je penserai différemment le lendemain. J'ai mis du temps à comprendre que tout le monde ne fonctionnait pas ainsi. (bon là il est tard, je suis crevé, pas sur d'avoir exprimé clairement ce que je voulais dire).
Re: Je suis Alphonse Doinel, le fils d'Antoine
Oui, Doisneau ! A mon arrivée sur ce forum quand j'ai lu ton pseudo pour la première fois j'ai aussitôt pensé " Tiens, comme le photographe!"
MarSupilami- Messages : 788
Date d'inscription : 25/11/2012
Localisation : Océan Indien
Re: Je suis Alphonse Doinel, le fils d'Antoine
J'aime beaucoup Doisneau, la tendresse et la nostalgie de ses photos.
Re: Je suis Alphonse Doinel, le fils d'Antoine
En fait, ça doit être pour ça que Fa veut écrire "Doisnel"... Ce serait un mélange.
fleur_bleue- Messages : 3764
Date d'inscription : 18/09/2012
Age : 41
Localisation : Paris
Re: Je suis Alphonse Doinel, le fils d'Antoine
fleur_bleue a écrit:En fait, ça doit être pour ça que Fa veut écrire "Doisnel"... Ce serait un mélange.
Et du coup ça ferait de Doi(s)nel un mélange entre "Fonce alphonse" et la nostalgie/tendresse/douceur de Doisneau.
Cohérent
Dernière édition par Sengabl le Lun 14 Jan 2013 - 11:33, édité 1 fois (Raison : (30 secondes d'attente, ça pourrit la spontanéité de l'Edit - c'est nul))
'Sengabl- Messages : 2065
Date d'inscription : 09/10/2011
Age : 53
Localisation : ça dépend !
Re: Je suis Alphonse Doinel, le fils d'Antoine
Ca vient très certainement de là, voui...
Même si je connaissais le nom sans forcément pouvoir l'accrocher à quelque chose.
Désormais je saurai que c'est un photographe Merci les gens !
Bisou mon Doisnou en passant
Même si je connaissais le nom sans forcément pouvoir l'accrocher à quelque chose.
Désormais je saurai que c'est un photographe Merci les gens !
Bisou mon Doisnou en passant
Fa- Messages : 1849
Date d'inscription : 23/06/2012
Age : 45
fleur_bleue- Messages : 3764
Date d'inscription : 18/09/2012
Age : 41
Localisation : Paris
Re: Je suis Alphonse Doinel, le fils d'Antoine
Tout s'explique ! On ne fait pas les raccords par hasard !
MarSupilami- Messages : 788
Date d'inscription : 25/11/2012
Localisation : Océan Indien
Re: Je suis Alphonse Doinel, le fils d'Antoine
Il y a des jours où on voit tout en noir. Souvent le lundi pour moi. Pas envie d'écrire, difficultés à vraiment m'intéresser à des échanges pourtant riches, comme sur le fil d'Harpo. Un peu de poudre aux yeux pour le boulot. Le réconfort d'une amie chère, avec son aide un ou deux gestes pratiques pour faire avancer certaines choses.
Le soir arrive. C'est toujours le moment où mes forces sont à leur apogée. Un peu grandiloquent au vu de mes forces aujourd'hui, mais bon.
Alors juste un peu de musique.
Le soir arrive. C'est toujours le moment où mes forces sont à leur apogée. Un peu grandiloquent au vu de mes forces aujourd'hui, mais bon.
Alors juste un peu de musique.
Re: Je suis Alphonse Doinel, le fils d'Antoine
J'aime beaucoup Mount Wroclai
Fa- Messages : 1849
Date d'inscription : 23/06/2012
Age : 45
Re: Je suis Alphonse Doinel, le fils d'Antoine
J'ai trouvé ça et ça m'amuse ! Ça me permet de relativiser
Alors je t'en fait profiter
Alors je t'en fait profiter
Invité- Invité
Re: Je suis Alphonse Doinel, le fils d'Antoine
Merci Steph, Fa, Qilin.
Un drôle de zèbre ce Van Damme quand même...
Re: Je suis Alphonse Doinel, le fils d'Antoine
Doinel a écrit:Il y a des jours où on voit tout en noir. Souvent le lundi pour moi. Pas envie d'écrire, difficultés à vraiment m'intéresser à [...]
Souvent le lundi, oui. Tu crois que si on passait directement au mardi ça résoudrait notre problème ? Et pourquoi pas reprendre ce bon vieux jeudi noir, il a déjà pas mal servi, il en a l'habitude, lui, ça ne lui fera rien de nous aider en bossant au noir.
On pourrait décréter que notre jour noir est le jeudi, qu'est-ce que tu en dis ? Au moins pour janvier. On verra à l'usure.
MarSupilami- Messages : 788
Date d'inscription : 25/11/2012
Localisation : Océan Indien
Re: Je suis Alphonse Doinel, le fils d'Antoine
Euh, ouais, mais là, ça serait bien de ne prendre cette décision que vendredi... Parce que sinon ça va faire deux jours pourris la même semaine. Ça va pas être possible du tout là
'Sengabl- Messages : 2065
Date d'inscription : 09/10/2011
Age : 53
Localisation : ça dépend !
Re: Je suis Alphonse Doinel, le fils d'Antoine
C'est clair ! Enfin, euh ... "C'est sûr" ! Deux jours sombres dans la même semaine c'est du noir broyé à la louche.
On en reparle vendredi !
On en reparle vendredi !
MarSupilami- Messages : 788
Date d'inscription : 25/11/2012
Localisation : Océan Indien
Re: Je suis Alphonse Doinel, le fils d'Antoine
J'aime quand même l'idée que s'il doit y avoir un jour noir, il est en début de semaine. Quand je mange, je finis par le meilleur.
Je compte passer une bonne soirée vendredi. Pas toi Senga?
Re: Je suis Alphonse Doinel, le fils d'Antoine
Chanson du jour, toujours dans la veine folklorique...
Re: Je suis Alphonse Doinel, le fils d'Antoine
Doinel a écrit:
J'aime quand même l'idée que s'il doit y avoir un jour noir, il est en début de semaine. Quand je mange, je finis par le meilleur.
Evidemment, vu sous cet angle...
MarSupilami- Messages : 788
Date d'inscription : 25/11/2012
Localisation : Océan Indien
Re: Je suis Alphonse Doinel, le fils d'Antoine
Doinel a écrit:Je compte passer une bonne soirée vendredi. Pas toi Senga?
Hmmm...
Je compte bien ne pas me rappeler samedi de tout ce que j'aurai fait/dit/pensé vendredi en fait.
Et tout ça sous haute surveillance.
La réponse est donc oui
'Sengabl- Messages : 2065
Date d'inscription : 09/10/2011
Age : 53
Localisation : ça dépend !
Re: Je suis Alphonse Doinel, le fils d'Antoine
C'était à Berlin, deux ans après la chute du mur.
C'était la dernière ligne droite, plus que 10 jours avant la fin de mon séjour d'un mois. L'atmosphère du projet était pesante. Il reposait essentiellement sur ma contribution, ce qui angoissait Frank, le chef du projet, plein de préjugés concernant ces français hâbleurs, indisciplinés et non fiables. Ce docteur de la prestigieuse université Max Planck de Berlin Est était un homme sympathique dans le privé, mais il semblait souffrir d'un complexe d'infériorité vis à vis des Wessies. Alors il compensait comme il pouvait.
Une jeune femme entra dans notre bureau surpeuplé et discuta brièvement avec Frank avant de repartir.
J'ai fait allemand seconde langue. C'était une allemande qui s'était perdue sur le site et demandait son chemin. Elle était mignonne avec son visage rond et ses yeux marrons en amandes qui lui donnaient un petit air asiatique. Elle était aussi très intense dans sa manière d'être.
Puis elle revint. C'était une stagiaire qui commençait sur le projet. Elle était polonaise.
Elle me plaisait énormément mais jamais je n'avais l'occasion de lui parler en tête à tête. Elle arrivait avant moi et partait bien avant. J'avais bien l'impression que je lui plaisais également, mais difficile d'en être sur au travers de ces discussions à quatre ou cinq que nous avions le midi.
Il y avait bien eu cette réunion de projet. Frank m'avait demandé de présenter l'état de mon travail. Alors que je commençais à expliquer, j'avais été pris sous le feu des critiques de la part de Frank et de son âme damnée. Un traquenard. Pourquoi n'avais je pas préparé de présentation pour le groupe? Je l'avais mauvaise et le faisais savoir. Perdre mon temps à faire une présentation alors que j'abattais un travail de titan pour terminer à temps? Alors que la discussion s'échauffait, je sentais son regard sur moi. J'aimais ce regard.
C'était la veille de mon départ et c'était foutu. J'allais travailler très tard afin de terminer tranquille mon rapport le lendemain.
Une voix retentit dans les hauts parleurs. J'ai fait allemand seconde langue. Je n'avais pas tout saisi mais rien de bien important.
Pourtant, tout le monde se leva et Wolfgang, mon pote, me dit: "Il faut partir tout de suite. Il y a une alerte à la bombe". J'ai longtemps cru que ce qui avait suivi était le fait d'un petit plaisantin. Si c'est le cas, il pilotait un bombardier pendant la guerre.
Je me retrouvai alors dans le métro avec elle. Et avec Wolfgang. Comme je faisais part de mon intention d'aller me balader et manger du côté du Ku'damm, elle me dit que je devais changer à la station trucmuche. Je prenais cette ligne tous les soirs. Elle faisait erreur. Pas grave.
Arrivés à la station en question, elle descendit et me demanda de la suivre. Je la suivis sous l’œil amusé de Wolfgang.
Elle m'emmena chez sa grand mère, puis nous reprîmes le métro pour aller sur le Ku'damm. Passage au World Of Music pour lui faire écouter les Pixies ("c'est bien, c'est commercial"), puis restau. Le courant passe entre nous. Je lui plais c'est sur. Cela m'a un peu choqué qu'elle dise que les Pixies sont commerciaux, mais c'est certainement un manque de vocabulaire en anglais.
Pourtant, dans un troquet branché de la célèbre avenue, c'est la douche froide. Alors que, mis en confiance, j'exprime plus ouvertement mon intérêt pour elle, elle se charge de remettre les pendules à l'heure. Je suis un sentimental et un romantique. Pas elle. Et puis elle est dans une période de sa vie où elle n'a pas envie de s'encombrer d'une relation.
Je suis démoli. Nous marchons maintenant sur l'avenue, sans un mot. Une petite pluie fine se moque de moi.
Alors que nous allons traverser une rue, elle se tourne vers moi et m'embrasse. Pour la deuxième fois de ma vie, je sens mon cerveau s'éteindre l'espace d'une seconde.
Je la ramène chez sa grand mère en taxi, puis rentre à mon hôtel. Nous nous sommes à peine parlés après le baiser.
Où en sommes nous? Que vaut ce baiser face aux paroles qui l'ont précédé? Face à mon départ le lendemain? Bien sur, j'aurai l'occasion de revenir régulièrement. Arrivée le matin, départ le soir. Je pourrais m'arranger pour passer une nuit à Berlin, prétextant l'heure matinale de la réunion, mais où en sommes nous?
Le lendemain, je me hâtai de boucler mon rapport. Je lui fis un signe discret pour l'inviter à me suivre dans le couloir. Là, je lui dis au revoir. Quelques mots tièdes, distance de rigueur. Nous n'étions rien l'un pour l'autre.
Nous revînmes dans le bureau. Je finis mon travail et partis pour de bon après un au revoir collectif.
Alors que j'attendais mon taxi dans la rue, j'entendis une voix qui m'appelait. Elle courrait vers moi et vint se blottir dans mes bras. Je savais où nous en étions.
A notre rendez vous suivant, une ou deux semaines plus tard, je l'attendais avec des fleurs. J'avais aussi acheté un vase au cas où mais il m'avait échappé des mains. Pas de vase.
Quelques mois plus tard nous étions ensemble. Elle dans sa fac en Thuringe, moi dans ma banlieue parisienne. Un jour, elle sonna à ma porte. Elle avait fait 16 heures de train pour venir passer quelques heures avec moi. Mais elle n'était ni sentimentale, ni romantique.
Re: Je suis Alphonse Doinel, le fils d'Antoine
Et encore un bijou, Doisnel.
Boujou.
Boujou.
Fa- Messages : 1849
Date d'inscription : 23/06/2012
Age : 45
Re: Je suis Alphonse Doinel, le fils d'Antoine
C'est le peuple de souvenirs qui remonte Doinel ...
Souvent chemins se croisent, souvent chemins divergent ... et toujours on y apprend ...
Souvent chemins se croisent, souvent chemins divergent ... et toujours on y apprend ...
Invité- Invité
fleur_bleue- Messages : 3764
Date d'inscription : 18/09/2012
Age : 41
Localisation : Paris
Re: Je suis Alphonse Doinel, le fils d'Antoine
Il y a de l'utile dans pratiquement tout ce qu'on vit. Souvent du beau aussi, même quand on connait la fin de l'histoire. Des raisons de ne pas regretter malgré tout.
Et puis j'aime bien l'idée que mes deux ainés doivent en partie leur existence à la seconde guerre mondiale et à une bombe qui a de fait servi au contraire de ce pourquoi on l'avait faite.
Je me sens de plus en plus mur pour suivre les traces de Marc Levy
Re: Je suis Alphonse Doinel, le fils d'Antoine
Oui c'est beau ça Doinel !!!
Ces moments de vie sont des passages, une étape de l'intemporalité, avec ces nuances de rose qui viennent enrichir le gris ...
Il n'est est que plus de choses qui en ressortent ensuite, cette douceur que l’œil porte sur les amours fugaces croisées ici et là, la langueur qui s'en dégage, mêlée à cette espérance d'éternité qui parfume de magie l'instant qui passe ...
Bien à toi
Ces moments de vie sont des passages, une étape de l'intemporalité, avec ces nuances de rose qui viennent enrichir le gris ...
Il n'est est que plus de choses qui en ressortent ensuite, cette douceur que l’œil porte sur les amours fugaces croisées ici et là, la langueur qui s'en dégage, mêlée à cette espérance d'éternité qui parfume de magie l'instant qui passe ...
Bien à toi
Invité- Invité
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