Je suis Alphonse Doinel, le fils d'Antoine
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Re: Je suis Alphonse Doinel, le fils d'Antoine
Oui c'est beau ça Doinel !!!
Ces moments de vie sont des passages, une étape de l'intemporalité, avec ces nuances de rose qui viennent enrichir le gris ...
Il n'est est que plus de choses qui en ressortent ensuite, cette douceur que l’œil porte sur les amours fugaces croisées ici et là, la langueur qui s'en dégage, mêlée à cette espérance d'éternité qui parfume de magie l'instant qui passe ...
Bien à toi
Ces moments de vie sont des passages, une étape de l'intemporalité, avec ces nuances de rose qui viennent enrichir le gris ...
Il n'est est que plus de choses qui en ressortent ensuite, cette douceur que l’œil porte sur les amours fugaces croisées ici et là, la langueur qui s'en dégage, mêlée à cette espérance d'éternité qui parfume de magie l'instant qui passe ...
Bien à toi
Invité- Invité
Re: Je suis Alphonse Doinel, le fils d'Antoine
C'est sublime. Au sens propre du terme. C'est une rencontre qui émerveille. Et je m'arrête là parce que Qilin et Fa ont tout dit et bien mieux.
MarSupilami- Messages : 788
Date d'inscription : 25/11/2012
Localisation : Océan Indien
Re: Je suis Alphonse Doinel, le fils d'Antoine
Partager de jolis moments de ma vie ou des pensées positives, c'est ce que je préfère quand j'écris ici. Raconter une histoire légère, apporter une tonalité optimiste, c'est peut être utile à certains. Ca l'est pour moi.
Quand j'aborde des sujets plus graves, j'aime avoir une certaine distance émotionnelle pour pouvoir éviter l’auto-apitoiement ou vous plomber le moral. Si les émotions négatives sont là quand même, je sens une lutte en moi qui généralement modifie mon humeur et la tonalité au fur et à mesure que j'écris.
Quand j'aborde des sujets plus graves, j'aime avoir une certaine distance émotionnelle pour pouvoir éviter l’auto-apitoiement ou vous plomber le moral. Si les émotions négatives sont là quand même, je sens une lutte en moi qui généralement modifie mon humeur et la tonalité au fur et à mesure que j'écris.
Re: Je suis Alphonse Doinel, le fils d'Antoine
L'auto-apitoiement permet parfois de pleurer, ce qui est une bonne chose
Quand au reste, je ne pense pas que tous aient le moral plombé. Je ne crois pas qu'il faille confondre empathie et sympathie, et qu'il faille aussi savoir prendre de la distance entre ce qui appartient à l'un et ce qui appartient à l'autre ...
Il est dés sujets personnels où seul l'être les affrontant peut trouver un chemin. Les autres peuvent décrire le leur, pour décrire similarité, mais c'est la limite de la chose ...
Je crois que le plus poignant est d'être au bout de ce qu'ils est possible de faire pour les personnes qui lisent et compatissent ... à part tirer une leçon pour leur propre vie de ce qu'il serait bon d'éviter.
C'est ainsi que je trouve tes partages magnifiques. Le mot n'est pas trop fort. Je les trouve ainsi parce qu'ils sont le reflet d'un humain, au travers de sa manière de le dire. Et la grande richesse est là à mon sens.
Quand au reste, je ne pense pas que tous aient le moral plombé. Je ne crois pas qu'il faille confondre empathie et sympathie, et qu'il faille aussi savoir prendre de la distance entre ce qui appartient à l'un et ce qui appartient à l'autre ...
Il est dés sujets personnels où seul l'être les affrontant peut trouver un chemin. Les autres peuvent décrire le leur, pour décrire similarité, mais c'est la limite de la chose ...
Je crois que le plus poignant est d'être au bout de ce qu'ils est possible de faire pour les personnes qui lisent et compatissent ... à part tirer une leçon pour leur propre vie de ce qu'il serait bon d'éviter.
C'est ainsi que je trouve tes partages magnifiques. Le mot n'est pas trop fort. Je les trouve ainsi parce qu'ils sont le reflet d'un humain, au travers de sa manière de le dire. Et la grande richesse est là à mon sens.
Invité- Invité
Re: Je suis Alphonse Doinel, le fils d'Antoine
Et dire que quelqu'un m'a dit tout à l'heure un truc du genre "la vie c'est mieux dans les films"...
J'ai répondu que la vie comme dans les films, ça pouvait s'inventer dans le quotidien il me semble.
J'ai toujours pensé ça. Et qu'il s'agissait aussi d'une manière de regarder. Mes copines ont toujours trouvé qu'il m'arrivait des choses incroyables avec les hommes... Peut-être que, parce que j'avais envie de vivre des choses incroyables, jolies, romanesques, ces choses arrivaient, et je les voyais ainsi. Peut-être que vécu par quelqu'un d'autre, la même histoire aurait été un peu glauque...
Peut-être qu'un autre type aurait pensé "pfffff, je ne l'attendais pas, le ménage n'était même pas fait, et cette folle s'est pointée alors qu'elle n'était pas invitée".
Mais là... Tout de suite, raconté par toi... C'est un beau roman, c'est une belle histoire
J'ai répondu que la vie comme dans les films, ça pouvait s'inventer dans le quotidien il me semble.
J'ai toujours pensé ça. Et qu'il s'agissait aussi d'une manière de regarder. Mes copines ont toujours trouvé qu'il m'arrivait des choses incroyables avec les hommes... Peut-être que, parce que j'avais envie de vivre des choses incroyables, jolies, romanesques, ces choses arrivaient, et je les voyais ainsi. Peut-être que vécu par quelqu'un d'autre, la même histoire aurait été un peu glauque...
Peut-être qu'un autre type aurait pensé "pfffff, je ne l'attendais pas, le ménage n'était même pas fait, et cette folle s'est pointée alors qu'elle n'était pas invitée".
Mais là... Tout de suite, raconté par toi... C'est un beau roman, c'est une belle histoire
'Sengabl- Messages : 2065
Date d'inscription : 09/10/2011
Age : 53
Localisation : ça dépend !
Re: Je suis Alphonse Doinel, le fils d'Antoine
Je me demande bien qui peut dire que la vie c'est mieux dans les films .
Quelle idée !
Quelle idée !
Re: Je suis Alphonse Doinel, le fils d'Antoine
Bon, je corrige, sinon je vais me faire appeler Arthur (et parce que c'est une citation...)
"La vraie vie est dans les films"
Mais oui hein... Quelle idée !
"La vraie vie est dans les films"
Mais oui hein... Quelle idée !
'Sengabl- Messages : 2065
Date d'inscription : 09/10/2011
Age : 53
Localisation : ça dépend !
Re: Je suis Alphonse Doinel, le fils d'Antoine
Bon, on arrête de se foutre de la gueule de Truffaut et de ceux qui les citent!
Et puis il a raison. La vie devrait être telle qu'on la rêve, telle qu'on la voit dans certains films.
Mais c'est vrai aussi qu'au delà de l'attitude, avec un certain regard, la vie peut devenir des petits bouts de films.
Merci Qilin pour tes mots.
L'auto-apitoiement je connais bien, mais si possible sans témoins.
J'imagine que parmi les personnes qui me lisent, certaines peuvent comme moi passer rapidement de l'empathie à la sympathie, sans repasser par la case départ. J'essaie de les épargner le plus possible.
Re: Je suis Alphonse Doinel, le fils d'Antoine
Peut-être qu'un autre type aurait pensé "pfffff, je ne l'attendais pas, le ménage n'était même pas fait, et cette folle s'est pointée alors qu'elle n'était pas invitée".
Je l'ai pensé fugitivement, c'est vrai, mais j'avais pas la place pour l'écrire.
Re: Je suis Alphonse Doinel, le fils d'Antoine
People Will Talk (On Murmure Dans La Ville) est un film de Joseph L. Mankiewicz que je vous recommande.
C'est un de ces films qui vous donne foi dans l'humanité, la tolérance, l'amour de son prochain, et dans l'Amour. Un film qui rend heureux.
C'est une charge subtile contre le maccarthisme et le conservatisme moral.
Les dialogues de Mankiewicz sont ce que je préfère dans ses films: intelligents, spirituels, drôles, incisifs, rythmés. Que ce soit pour fustiger la bêtise, magnifier l'amitié, sacraliser l'enfant en chacun de nous ou désamorcer les tourments de l'amour, ils régalent l'intelligence du spectateur.
Le scénario surprend constamment.
Et puis il y a Cary Grant. C'était même son film préféré.
Voici le début du film.
C'est un de ces films qui vous donne foi dans l'humanité, la tolérance, l'amour de son prochain, et dans l'Amour. Un film qui rend heureux.
C'est une charge subtile contre le maccarthisme et le conservatisme moral.
Les dialogues de Mankiewicz sont ce que je préfère dans ses films: intelligents, spirituels, drôles, incisifs, rythmés. Que ce soit pour fustiger la bêtise, magnifier l'amitié, sacraliser l'enfant en chacun de nous ou désamorcer les tourments de l'amour, ils régalent l'intelligence du spectateur.
Le scénario surprend constamment.
Et puis il y a Cary Grant. C'était même son film préféré.
Voici le début du film.
Re: Je suis Alphonse Doinel, le fils d'Antoine
Ok, je l'ai vu ! Mais il ne m'a pas laissé autant de souvenirs que d'autres : Eve, the ghost & Ms Muir, Chaines Conjugales ou Soudain l'été dernier. A revoir donc.
Oh que oui ! Plus jeune d'une vingtaine d'années qu'Ernst Lubitsch, il partage avec lui cette intelligence et cette finesse : ces comédies américaines des années 40/50 sont des bijoux à voir et à revoir.
Contrairement à Lubitsch, c'est Mankiewicz qui écrivait la plupart de ses scénarios, non ?
Doinel a écrit:Les dialogues de Mankiewicz sont ce que je préfère dans ses films: intelligents, spirituels, drôles, incisifs, rythmés. Que ce soit pour fustiger la bêtise, magnifier l'amitié, sacraliser l'enfant en chacun de nous ou désamorcer les tourments de l'amour, ils régalent l'intelligence du spectateur.
Oh que oui ! Plus jeune d'une vingtaine d'années qu'Ernst Lubitsch, il partage avec lui cette intelligence et cette finesse : ces comédies américaines des années 40/50 sont des bijoux à voir et à revoir.
Contrairement à Lubitsch, c'est Mankiewicz qui écrivait la plupart de ses scénarios, non ?
Re: Je suis Alphonse Doinel, le fils d'Antoine
( Marsu sort son petit carnet d'écolière et note, note. Et rajoute un post-it fluo pour faire bonne mesure).
MarSupilami- Messages : 788
Date d'inscription : 25/11/2012
Localisation : Océan Indien
Re: Je suis Alphonse Doinel, le fils d'Antoine
Arf.
Faites gaffe, Doinel balance des drogues dures.
Moi j'y ai goûté, j'ai eu du mal à décrocher.
Finalement c'est peut-être vrai que la vie c'est mieux dans les films.
Faites gaffe, Doinel balance des drogues dures.
Moi j'y ai goûté, j'ai eu du mal à décrocher.
Finalement c'est peut-être vrai que la vie c'est mieux dans les films.
'Sengabl- Messages : 2065
Date d'inscription : 09/10/2011
Age : 53
Localisation : ça dépend !
Re: Je suis Alphonse Doinel, le fils d'Antoine
Contrairement à Lubitsch, c'est Mankiewicz qui écrivait la plupart de ses scénarios, non ?
Oui, une bonne partie des scénarios (ou adaptations) et des dialogues, d'ailleurs on reconnait toujours sa marque pour ces derniers. Il était scénariste et producteur avant de passer à la réalisation. Pour Chaines Conjugales et Eve il a obtenu les oscars à la fois pour le scénario et la réalisation. Et son frère Herman a aussi eu un oscar pour avoir co-écrit le scénario de Citizen Kane.
Re: Je suis Alphonse Doinel, le fils d'Antoine
Je suis toujours admiratif de vos connaissances en musique et en cinéma (entre autres)
Ce sont deux arts qui m'interpellent, qui appellent en moi des sensations (parfois oubliées), qui remuent mon vécu, qui me reposent et m'enchantent ... mais que j'assimile à l'eau qui coule, à une fraicheur, à un appel vers ailleurs.
Chaque film, chaque morceau de musique qui m'appelle est un soi, une unicité. Je ne "regarde" que lui, m'en enivre presque. Je n'ai jamais eu le rapport au créateur, car la plus belle chose que j'en retiens, c'est son œuvre. Si jamais j'éprouve un intérêt pour le sous-jacent, c'est au point de vue technique, ou bien de celui de la compréhension que je désire me faire d'une mécanique particulière. Mais je dé-corrèle l’œuvre du substrat qui l'a produite. Je la considère avoir son autonomie pleine et entière.
Je ne fonctionne donc pas pareil ...
Ce sont deux arts qui m'interpellent, qui appellent en moi des sensations (parfois oubliées), qui remuent mon vécu, qui me reposent et m'enchantent ... mais que j'assimile à l'eau qui coule, à une fraicheur, à un appel vers ailleurs.
Chaque film, chaque morceau de musique qui m'appelle est un soi, une unicité. Je ne "regarde" que lui, m'en enivre presque. Je n'ai jamais eu le rapport au créateur, car la plus belle chose que j'en retiens, c'est son œuvre. Si jamais j'éprouve un intérêt pour le sous-jacent, c'est au point de vue technique, ou bien de celui de la compréhension que je désire me faire d'une mécanique particulière. Mais je dé-corrèle l’œuvre du substrat qui l'a produite. Je la considère avoir son autonomie pleine et entière.
Je ne fonctionne donc pas pareil ...
Invité- Invité
Re: Je suis Alphonse Doinel, le fils d'Antoine
La notion de cinéma d'auteur, qui privilégie la place du réalisateur comme principal maitre d’œuvre d'un film, au détriment des producteurs (historiquement très importants à Hollywood), aux scénaristes, acteurs et autres intervenants, et qui définit l'ensemble des films qu'il réalise comme une œuvre cohérente, à l'instar d'un écrivain, est une invention française (Truffaut, Godard et leurs amis aux Cahiers Du Cinéma).
Elle peut être contestée et l'est de plus en plus en France. De fait, il existe un cinéma d'auteur avec des réalisateurs très personnels et un cinéma plus collectif.
Joseph Mankiewicz appartient à l'époque où un réalisateur était considéré comme un artisan parmi d'autres. Certains de ses films sont de commande. Il a touché au péplum, à la comédie musicale, au film de guerre et même au western. Cependant, en tant que producteur, scénariste et dialoguiste, en plus de réalisateur virtuose, une bonne partie de ses films sont extrêmement personnels.
En France il y a un César du meilleur film qui va essentiellement au réalisateur. Aux Etats Unis, l'Oscar du meilleur film est attribué aux producteurs. Il existe un Oscar spécifique au réalisateur comme un des contributeurs au film.
Re: Je suis Alphonse Doinel, le fils d'Antoine
Merci pour cet éclairage Doinel. Je dormirai moins bête ce soir
Invité- Invité
Re: Je suis Alphonse Doinel, le fils d'Antoine
Éclairage très intéressant, Doinel. J'ignorais ce "détail" (entre guillemets, car ce n'en est pas un...).Doinel a écrit:Aux Etats Unis, l'Oscar du meilleur film est attribué aux producteurs. Il existe un Oscar spécifique au réalisateur comme un des contributeurs au film.
Il y-a quelque temps, j'ai discuté avec un anglais et on parlait cinoche, et il me disait que de son point de vue : "american people make movies, when french make films."
Bon, why not.
A part ça, je ne suis pas très cinoche, et je me demandais justement ce matin en feuilletant Les cahiers du cinéma de déc. 2012 (en particulier l'article intitulé "Le cinéma d'auteur est-il sur la mauvaise pente ?") : "Mais euh... c'est quoi le cinéma d'auteur, au fait ?".
Invité- Invité
Re: Je suis Alphonse Doinel, le fils d'Antoine
C'est drôle comme je me sens illégitime à chaque fois que je parle d'un sujet qui n'est pas personnel. L'impression de dire des conneries, de ne pas savoir vraiment de quoi je parle, même sur un sujet comme le cinéma. J'ai pourtant beaucoup lu dessus.
Ecrire sur un film, sur un réalisateur m'est difficile. J'ai une approche très intuitive du cinéma comme de la musique et j'ai du mal à retranscrire mon ressenti.
Le cinéma a été pour moi un substitut à la littérature. J'ai regardé des films comme d'autres lisent des romans. Chacun est capable de donner des complexes à l'autre, qui lui parle d'un domaine que lui n'a pas investi autant.
Ecrire sur un film, sur un réalisateur m'est difficile. J'ai une approche très intuitive du cinéma comme de la musique et j'ai du mal à retranscrire mon ressenti.
Le cinéma a été pour moi un substitut à la littérature. J'ai regardé des films comme d'autres lisent des romans. Chacun est capable de donner des complexes à l'autre, qui lui parle d'un domaine que lui n'a pas investi autant.
Re: Je suis Alphonse Doinel, le fils d'Antoine
Protée, nos messages se sont croisés.
Dans la culture cinéphile française le cinéma d'auteur est devenu une évidence qui ne requiert même plus d'explication et qu'il serait souvent indécent de remettre en cause. L'image des critiques de la nouvelle vague était que la caméra était le stylo du réalisateur. Peu importe le reste, seul comptait le travail d'écriture cinématographique. Un film, même de commande, même raté devait être considéré comme faisant partie d'une œuvre et entrant en résonance avec elle. A la limite, un film raté d'un grand réalisateur valait mieux qu'un film réussi d'un tâcheron.
Difficile de placer un Patrice Leconte dans un tel contexte, de comparer Les Bronzés avec Tandem ou Le Mari De La Coiffeuse. L'approche "auteuriste" risque soit d'attribuer des qualités inexistantes à ses films commerciaux soit de dénigrer ses films très personnels.
La différence entre "movies" et "films" doit correspondre en gros à cette distinction ou plus généralement comme conception du cinéma comme produit commercial de divertissement ou comme œuvre d'art (indépendamment des qualités d'un film).
Re: Je suis Alphonse Doinel, le fils d'Antoine
Peut-être que l'angle du cinéma d'auteur n'est pas le plus important dans cette question que soulève Qilin, et que poursuit Protée.
Si comme Doinel, je donne la sensation d'en connaitre beaucoup sur le cinéma ou sur la musique, c'est simplement que ce sont des sujets que je scanne depuis déjà très longtemps. Au départ, il y a des émotions, très fortes : le premier film, la première musique. Et ensuite un besoin vital d'en savoir plus, de tout connaitre, tout comprendre. Pour ma part, je peux parler d'une vision historique d'un sujet : j'ai aimé ce film, voyons les autres films de cet auteur, et aussi les films qui lui ressemblent. Comment le situer dans l'histoire, dans un mouvement.
Ensuite, je peux préférer tel film, ou tel cinéaste, ou tel mouvement. Mais parce que je serais allé voir, dans la mesure du possible, tous les films, tous les cinéastes, tous les mouvements.
Sinon, oui, la notion du cinéma d'auteur date de la Nouvelle Vague, et plus exactement de la critique qui l'a précédé (donc comme dit Doinel : Truffaut/Godard/Cahiers du Cinéma). Elle s'oppose effectivement à la production, et au concept de simple divertissement. Mais bon, la lecture est un peu manichéenne pour le coup : cinéaste/producteur, cinéma d'auteur/cinéma de divertissement, c'est un peu plus complexe. Il y a aussi les canaux de distribution... Et aussi, comme le disait Truffaut, que le cinéma est à la fois un art et une industrie. Particularité que l'on peut rapprocher en partie aussi à la musique.
Si comme Doinel, je donne la sensation d'en connaitre beaucoup sur le cinéma ou sur la musique, c'est simplement que ce sont des sujets que je scanne depuis déjà très longtemps. Au départ, il y a des émotions, très fortes : le premier film, la première musique. Et ensuite un besoin vital d'en savoir plus, de tout connaitre, tout comprendre. Pour ma part, je peux parler d'une vision historique d'un sujet : j'ai aimé ce film, voyons les autres films de cet auteur, et aussi les films qui lui ressemblent. Comment le situer dans l'histoire, dans un mouvement.
Ensuite, je peux préférer tel film, ou tel cinéaste, ou tel mouvement. Mais parce que je serais allé voir, dans la mesure du possible, tous les films, tous les cinéastes, tous les mouvements.
Sinon, oui, la notion du cinéma d'auteur date de la Nouvelle Vague, et plus exactement de la critique qui l'a précédé (donc comme dit Doinel : Truffaut/Godard/Cahiers du Cinéma). Elle s'oppose effectivement à la production, et au concept de simple divertissement. Mais bon, la lecture est un peu manichéenne pour le coup : cinéaste/producteur, cinéma d'auteur/cinéma de divertissement, c'est un peu plus complexe. Il y a aussi les canaux de distribution... Et aussi, comme le disait Truffaut, que le cinéma est à la fois un art et une industrie. Particularité que l'on peut rapprocher en partie aussi à la musique.
Re: Je suis Alphonse Doinel, le fils d'Antoine
Doinel a écrit:La différence entre "movies" et "films" doit correspondre en gros à cette distinction ou plus généralement comme conception du cinéma comme produit commercial de divertissement ou comme œuvre d'art (indépendamment des qualités d'un film).
C'est comme ça que j'avais visualisé la chose, lorsqu'il m'en a parlé ainsi.
Invité- Invité
Re: Je suis Alphonse Doinel, le fils d'Antoine
Harpo, je pense que je suis plus scanneur que toi dans les domaines d'intérêt que nous partageons. J'approfondis moins systématiquement.
J'ai toujours réfuté l'appellation de "cinéphile" qu'on m'attribuais. J'aime plus ce qu'on appelle le cinéma d'auteur que le cinéma commercial mais je le conçois toujours comme un divertissement et un fournisseur d'émotions plutôt que comme une culture. Un divertissement avec des exigences intellectuelles, comme pour la musique, l'humour, la lecture, les programmes de télévision en général.
Le problème que me pose le cinéma depuis toujours c'est que je le conçois comme un plaisir à partager. Je préfère regarder un film à deux ou plus que tout seul. Cela me demande un effort. J'adore regarder un film que j'ai aimé seul avec quelqu'un. Mon plaisir prend une nouvelle dimension.
Re: Je suis Alphonse Doinel, le fils d'Antoine
Partir, changer, découvrir... J'ai beaucoup fait dans ma vie.
Une nouvelle ville, une nouvelle région, un nouveau pays.
C'est une solution radicale à l'ennui, aux frustrations. On laisse tout et on recommence ailleurs.
On laisse ce boulot où ses mérites ne sont pas récompensés, où on ne trouve plus la motivation pour se dépasser.
On laisse cette vie où on tourne en rond.
On laisse une partie de soi même, celle qui s'est engluée dans le quotidien, les soucis, les inhibitions. Je ne me suis jamais senti aussi sur de moi, aussi conquérant que quand j'étais loin de chez moi. Mes entraves disparaissaient, un autre moi émergeait, celui que je préfère.
Quand on est loin de chez soi, dans un autre pays surtout, on peut cacher sa différence derrière une autre. On devient un français, pour le meilleur et pour le pire. On peut jouer des clichés ou leur tordre le coup, selon l'humeur du moment. Et puis on a vraiment la sensation d'appartenir à une communauté. A l'étranger, j'avais la nostalgie de la France et de mes compatriotes. J'aime la nostalgie, c'est un sentiment en demi teinte.
On découvre d'autres cultures, d'autres mentalités. Le quotidien devient une aventure, on se prend pour un ethnologue.
La décision la plus difficile fut de quitter Montréal. Je n'avais pas de raison impérieuse de le faire.
Dans mon boulot, j'étais devenu un de ces mandarins qui me faisaient horreur à mon arrivée. J'étais un des rares qui, sans poste de responsabilité, bénéficiait de son bureau personnel avec table ronde pour m'entretenir avec les collègues. Personne ne trouvait à redire au fait que, à la place des posters techniques et des dessins de Dilbert, des cartes postales, des photos et des posters de cinéma tapissaient les murs de mon bureau. On m'appréciait ou on me craignait. J'étais un expert dans tous les domaines, y compris ceux que je ne connaissais pas. L'expertise infuse, le privilège des mandarins. C'était le confort, la sécurité, la réussite.
Oui mais...
Je ne pourrais plus travailler dans mon domaine d'excellence. J'avais encore tellement de choses à dire et à faire. J'avais trouvé un domaine dans lequel je me trouvais important, exceptionnel même, un domaine pourvoyeur d'adrénaline au quotidien. J'ai d'abord essayé de muter en Europe. Mais on m'a fait comprendre que j'avais eu raison beaucoup trop tôt et contre trop de personnes. Mes idées oui, moi non. Une blessure.
J'avais aussi envie de revenir sur l'ancien continent, même si cela signifiait perdre en salaire et en qualité de vie.
Alors j'ai décidé de partir. Il n'y a rien à regretter je pense, c'était ce dont j'avais besoin à l'époque. Il y a eu professionnellement de belles choses en Suisse, dans la continuité de mes années au Canada. C'est plus tard, en France, que ça s'est gâté. Un retour forcément perdant chez moi. Le plaisir dans le boulot ne sert plus de palliatif aux déconvenues de la vie personnelle. La vie personnelle n'offre plus d'alternative aux frustrations du boulot.
Alors me vient à nouveau l'envie de partir, de tout laisser et de recommencer. Pas trop loin, j'ai maintenant des attaches. Ailleurs en France (Paris à nouveau, le sud)? Dans un pays proche?
Je n'aime pas le doute, l'incertitude de l'avenir. Serai je chômeur dans quelques mois? M'éclaterai je à nouveau dans un nouveau job? Serai je toujours à déprimer dans l'actuel? Serai je plus heureux dans ma vie? Plus malheureux? Il y a de la marge d'un côté comme de l'autre.
Ces derniers jours, j'ai du mal à me concentrer sur quoi que ce soit. Ne pas savoir ce que je vais faire, ce qui va m'arriver. Il n'y a pas un seul aspect de ma vie que je maitrise, sur lequel je peux me reposer. Tout est en suspens et peut basculer du bon ou du mauvais côté. C'est la drôle de guerre. Je me sens infiniment vulnérable. Parfois j'en viens à souhaiter une catastrophe, quelque chose qui me force à puiser dans mes ressources, me fait me révolter et croire à nouveau en moi. Mais je pourrais tout aussi bien couler.
Je hais l'incertitude.
Re: Je suis Alphonse Doinel, le fils d'Antoine
Je connais bien cet état... Je compatis.
C'est le genre de moment qui me fait me dire des trucs pseudo rassurants du genre "il est urgent de ne rien faire" ou "je ne saurai pas ce que je veux jusqu'à ce que je sache ce que je veux"... Voui, je sais, ça laisse rêveur mon auto-boost
Bwef !
C'est le genre de moment qui me fait me dire des trucs pseudo rassurants du genre "il est urgent de ne rien faire" ou "je ne saurai pas ce que je veux jusqu'à ce que je sache ce que je veux"... Voui, je sais, ça laisse rêveur mon auto-boost
Bwef !
'Sengabl- Messages : 2065
Date d'inscription : 09/10/2011
Age : 53
Localisation : ça dépend !
Re: Je suis Alphonse Doinel, le fils d'Antoine
Il parait qu'aujourd'hui c'est le Blue Monday, le jour le plus déprimant de l'année.
C'est scientifique, formule à l'appui. De la science commerciale, créée par une agence de voyage britannique aujourd'hui disparue pour booster son chiffre d'affaire, mais de la science quand même, puisqu'il y a une formule mathématique.
Ca remonte le moral. Pas de savoir cela, mais de découvrir le sens pourtant évident du "lundi bleu".
Et puis c'est une excuse pour poster une vidéo.
C'est scientifique, formule à l'appui. De la science commerciale, créée par une agence de voyage britannique aujourd'hui disparue pour booster son chiffre d'affaire, mais de la science quand même, puisqu'il y a une formule mathématique.
Ca remonte le moral. Pas de savoir cela, mais de découvrir le sens pourtant évident du "lundi bleu".
Et puis c'est une excuse pour poster une vidéo.
Re: Je suis Alphonse Doinel, le fils d'Antoine
Je cherchais depuis deux jours le titre de l'émission...
Et j'ai enfin retrouvé !
Petit cadeau
Pour tous ceux dont l'enfance a aussi été bercée par ça ! Inoubliable (enfin pas plus de deux jours)
Et j'ai enfin retrouvé !
Petit cadeau
Pour tous ceux dont l'enfance a aussi été bercée par ça ! Inoubliable (enfin pas plus de deux jours)
'Sengabl- Messages : 2065
Date d'inscription : 09/10/2011
Age : 53
Localisation : ça dépend !
Re: Je suis Alphonse Doinel, le fils d'Antoine
Sengabl a écrit:Je cherchais depuis deux jours le titre de l'émission...
Et j'ai enfin retrouvé !
Petit cadeau
Pour tous ceux dont l'enfance a aussi été bercée par ça ! Inoubliable (enfin pas plus de deux jours)
Ooohhhhhhhhh
Cela allait avec le dimanche midi et le poulet avec les pommes de terre qui finissait de cuire dans la cuisine de ma grand-mère, cuisine qui fut mon temple personnel de la gourmandise. J'y passais des heures, proche du placard, je sens encore la vanille mêlée au douceâtre de la farine, à l'acidulé salée de la levure et à l'odeur des poêles et casseroles bien culottées. Je vois encore la boîte de gâteaux l'Alsacienne à la peinture écalée qui servait de boîte à sucre, ........
"Rien n'est plus beau que les mains d'une femme dans la farine...". Pas très égalitaire comme remarque, mais superbe symbole de celle qui donne à manger, qui donne la vie.
Invité- Invité
Re: Je suis Alphonse Doinel, le fils d'Antoine
Harpo a écrit:
Je m'attendais à voir Pierre Tchernia, j'suis déçu !
Nan... il n'y avait qu'une voix, pas de présentateur (au moins dans mon souvenir). Tchernia c'était Monsieur Cinéma pour les grands + et une truc de Disney pour les petits + .
Invité- Invité
Re: Je suis Alphonse Doinel, le fils d'Antoine
J'aimais beaucoup La Séquence Du Spectateur. Il me semble que le générique que je connaissais avait la même musique mais avec un dessin animé et une voiture.
bu
J'ai aussi immédiatement pensé à Pierre Tchernia et son fabuleux Monsieur Cinéma. Et puis aussi à ces génériques:
J'ai aussi trouvé cette compile:
bu
J'ai aussi immédiatement pensé à Pierre Tchernia et son fabuleux Monsieur Cinéma. Et puis aussi à ces génériques:
J'ai aussi trouvé cette compile:
Re: Je suis Alphonse Doinel, le fils d'Antoine
Poulet et pommes de terre, j'associe également cela à La Séquence...
Re: Je suis Alphonse Doinel, le fils d'Antoine
Bon... vous le croyez si je vous dis que j'avais un Tifin en peluche ?
Apparemment, toute la France mangeait la même chose le dimanche midi ! Je ne sais pas si la jeune génération (pas nous donc... ) connaît vraiment le rite du déjeuner dominical.
La musique d'Antenne 2, celle avec les bonhommes qui volent, je la trouvais triste, elle me donnait envie de pleurer (et c'est là qu'on se rend compte, que, déjà petite, l'hypersensibilité était là... ), alors que celle des dossiers de l'écran me terrorisait.
Bizarrement, ça aussi ça me terrorisait :
Je trouvais l'association voix/musique super angoissante il me semble.
Pour la voiture, et ben moi aussi j'étais certaine que c'était celle de la séquence du spectateur !!! C'est dingue qu'on mélange le même souvenir. Je me disais qu'elle avait du apparaître plus tard.
Apparemment, toute la France mangeait la même chose le dimanche midi ! Je ne sais pas si la jeune génération (pas nous donc... ) connaît vraiment le rite du déjeuner dominical.
La musique d'Antenne 2, celle avec les bonhommes qui volent, je la trouvais triste, elle me donnait envie de pleurer (et c'est là qu'on se rend compte, que, déjà petite, l'hypersensibilité était là... ), alors que celle des dossiers de l'écran me terrorisait.
Bizarrement, ça aussi ça me terrorisait :
Je trouvais l'association voix/musique super angoissante il me semble.
Pour la voiture, et ben moi aussi j'étais certaine que c'était celle de la séquence du spectateur !!! C'est dingue qu'on mélange le même souvenir. Je me disais qu'elle avait du apparaître plus tard.
'Sengabl- Messages : 2065
Date d'inscription : 09/10/2011
Age : 53
Localisation : ça dépend !
Re: Je suis Alphonse Doinel, le fils d'Antoine
Rho la pub Nestlé Dessert ! Et les souvenirs qui vont avec (oh n'imaginez rien de grandiose hein : moi affalée sur le canapé troué de mon père dans un appart' moisi d'une triste banlieue parisienne, etc.).
Quelques années plus tard, j'ai voulu faire fondre du chocolat sur une poire, comme dans la pub. Ben mon vieux. Esthétiquement, le résultat se rapprochait plus du canapé troué de mon père dans un appart' moisi d'une triste banlieue parisienne que de la pub Nestlé... Le chocolat fondu tombait en gros paquets goutte-à-goutte de plâtre et pas en un joli filet tout fluide qui aurait recouvert merveilleusement la poire. Bref. J'ai abandonné la cuisine.
Quelques années plus tard, j'ai voulu faire fondre du chocolat sur une poire, comme dans la pub. Ben mon vieux. Esthétiquement, le résultat se rapprochait plus du canapé troué de mon père dans un appart' moisi d'une triste banlieue parisienne que de la pub Nestlé... Le chocolat fondu tombait en gros paquets goutte-à-goutte de plâtre et pas en un joli filet tout fluide qui aurait recouvert merveilleusement la poire. Bref. J'ai abandonné la cuisine.
Invité- Invité
Re: Je suis Alphonse Doinel, le fils d'Antoine
J'ai lu sur le fil des avantages et inconvénients d'être THQI le problème très partagé d'accomplir en temps voulu tout ce qui tient de l'administratif.
Non testé, je ne me sens pas le droit d'intervenir dans ces discussions, mais ça me réconforte de ne pas être seul avec ce genre de problème. S'y prendre au dernier moment (ou trop tard) pour faire sa déclaration d’impôts, ne pas remplir et envoyer les formulaires, envoyer des chèques au moment où cela risque de dégénérer, mettre des mois à faire des notes de frais, laisser pourrir plein de petits problèmes de la vie courante...
Je n'ai pas envie de le faire, cela va me stresser et ne me procurer aucun plaisir, alors je ne le fais pas. En pensant aux conséquences, j'angoisse terriblement. L'angoisse me bloque et je fais marcher tous mes mécanismes de défenses pour l'expulser. Je n'y pense plus. Puis l'angoisse revient encore plus forte. Elle me bloque et je fais marcher... Comment se pourrir la vie pour trois fois rien.
Je connais ce cercle vicieux et pourtant je n'arrive pas à le briser.
J'ai aussi l'impression que cette procrastination aigüe tient au besoin de tout maitriser. Si je ne me sens pas maitre d'une situation, soit je ne me sens pas les capacités pour accomplir une tâche, soit je dépends des autres, j'essaie de l'éviter le plus longtemps possible. A la limite, je garde une part de contrôle en décidant de ne pas agir.
Il y a aussi cette procrastination dans des domaines que je maitrise ou pense pouvoir maitriser facilement. Par expérience, je sais que je suis beaucoup plus efficace sous pression, que le stress va se muer en motivation et rendre plus plaisant le travail. Comme au temps de la fac où je gagnais mes points dans les dernières minutes des examens. Subitement, le cerveau se mettait à fonctionner à plein régime et la plupart des portes restées closes pendant des heures s'ouvraient en grand.
C'est une des raisons de mon fort sentiment de décalage avec les gens normaux. Je me noie dans de faux problèmes que la plupart adressent facilement. A contrario, je n'éprouve pas le moindre stress, plutôt une excitation, dans des situations qui en terrifient beaucoup.
Tiens, quelqu'un pourrait il s'occuper de faire une pétition pour que Mégalopin ajoute cette chanson, une de mes préférées, à son répertoire?
Non testé, je ne me sens pas le droit d'intervenir dans ces discussions, mais ça me réconforte de ne pas être seul avec ce genre de problème. S'y prendre au dernier moment (ou trop tard) pour faire sa déclaration d’impôts, ne pas remplir et envoyer les formulaires, envoyer des chèques au moment où cela risque de dégénérer, mettre des mois à faire des notes de frais, laisser pourrir plein de petits problèmes de la vie courante...
Je n'ai pas envie de le faire, cela va me stresser et ne me procurer aucun plaisir, alors je ne le fais pas. En pensant aux conséquences, j'angoisse terriblement. L'angoisse me bloque et je fais marcher tous mes mécanismes de défenses pour l'expulser. Je n'y pense plus. Puis l'angoisse revient encore plus forte. Elle me bloque et je fais marcher... Comment se pourrir la vie pour trois fois rien.
Je connais ce cercle vicieux et pourtant je n'arrive pas à le briser.
J'ai aussi l'impression que cette procrastination aigüe tient au besoin de tout maitriser. Si je ne me sens pas maitre d'une situation, soit je ne me sens pas les capacités pour accomplir une tâche, soit je dépends des autres, j'essaie de l'éviter le plus longtemps possible. A la limite, je garde une part de contrôle en décidant de ne pas agir.
Il y a aussi cette procrastination dans des domaines que je maitrise ou pense pouvoir maitriser facilement. Par expérience, je sais que je suis beaucoup plus efficace sous pression, que le stress va se muer en motivation et rendre plus plaisant le travail. Comme au temps de la fac où je gagnais mes points dans les dernières minutes des examens. Subitement, le cerveau se mettait à fonctionner à plein régime et la plupart des portes restées closes pendant des heures s'ouvraient en grand.
C'est une des raisons de mon fort sentiment de décalage avec les gens normaux. Je me noie dans de faux problèmes que la plupart adressent facilement. A contrario, je n'éprouve pas le moindre stress, plutôt une excitation, dans des situations qui en terrifient beaucoup.
Tiens, quelqu'un pourrait il s'occuper de faire une pétition pour que Mégalopin ajoute cette chanson, une de mes préférées, à son répertoire?
Re: Je suis Alphonse Doinel, le fils d'Antoine
Allez allez...Doinel a écrit:Non testé, je ne me sens pas le droit d'intervenir dans ces discussions
Intéressant point de vue, tiens, faudra que j'y repense.Doinel a écrit:A la limite, je garde une part de contrôle en décidant de ne pas agir.
Dans le mille, ÉmileDoinel a écrit:Je me noie dans de faux problèmes que la plupart adressent facilement. A contrario, je n'éprouve pas le moindre stress, plutôt une excitation, dans des situations qui en terrifient beaucoup
Fa- Messages : 1849
Date d'inscription : 23/06/2012
Age : 45
Re: Je suis Alphonse Doinel, le fils d'Antoine
C'est aussi, hélas, ce qui fait de nous, en quelque sorte, des adultes irresponsables...
Parce que bon, tout pareil, et je n'en suis pas fier ; )
Parce que bon, tout pareil, et je n'en suis pas fier ; )
Re: Je suis Alphonse Doinel, le fils d'Antoine
Je comprends très bien, Doinel. Chez moi, en gros, il y a des possibilités: soit je fais tout de suite (ou au moins très rapidement) après avoir reçu un courrier ou autre, soit ça risque de trainer, trainer... Mais moi, souvent c'est carrément que j'oublie! Et après, je vais retomber sur le papier en question et me dire "merde, j'aurais dû faire ça" - dans le meilleur des cas, donc le faire de suite à ce moment-là. (Du coup, mes factures, j'essaie vraiment de les payer tout de suite quand ça tombe, parce que ça me fait peur sinon!)
fleur_bleue- Messages : 3764
Date d'inscription : 18/09/2012
Age : 41
Localisation : Paris
Re: Je suis Alphonse Doinel, le fils d'Antoine
Faire tout de suite... Ca m'arrive parfois suite à de bonnes résolutions. Une baisse d'énergie ou un peu d'optimisme ("J'ai le temps") et ça tombe à l'eau, avec le risque d'oublier.
Re: Je suis Alphonse Doinel, le fils d'Antoine
Oui, c'est bien le problème...
fleur_bleue- Messages : 3764
Date d'inscription : 18/09/2012
Age : 41
Localisation : Paris
Re: Je suis Alphonse Doinel, le fils d'Antoine
Bon allez, je ne peux pas m'empêcher d'apporter une touche dissonante, histoire de...
Côté administratif, je suis une redoutable machine : tout est traité le plus vite possible, les cases remplies "commifaut", les factures payées en temps et en heure (dès que c'est possible je mets en place des prélèvements automatiques pour ne plus y penser), je regarde mes comptes bancaires au moins tous les deux jours, j'ai un fichier Excel de prévisions pour savoir ce qu'il me reste *réellement* (et non ce qu'il y a sur le compte, on s'en fout). J'adore faire des dossiers (genre pour ma VAE je me suis éclatée), classer, trier, ranger dans des beaux dossiers de toutes les couleurs avec une zolie étiquette bien visible... Les déclarations (Pôle Emploi, revenus, Urssaff...) sont toujours faites le jour de l'ouverture !
Bon, pour être honnête, il y a eu une exception notable : la compta de ma boutique (pas la tréso, ça c'était fait tous les jours !). Manque de motivation ? En tous cas, j'ai pas laissé traîner pour autant, j'ai payé ma comptable pour faire la saisie à ma place et pour que le bilan soit rendu à temps aux impôts.
C'est grave docteur ?
Côté administratif, je suis une redoutable machine : tout est traité le plus vite possible, les cases remplies "commifaut", les factures payées en temps et en heure (dès que c'est possible je mets en place des prélèvements automatiques pour ne plus y penser), je regarde mes comptes bancaires au moins tous les deux jours, j'ai un fichier Excel de prévisions pour savoir ce qu'il me reste *réellement* (et non ce qu'il y a sur le compte, on s'en fout). J'adore faire des dossiers (genre pour ma VAE je me suis éclatée), classer, trier, ranger dans des beaux dossiers de toutes les couleurs avec une zolie étiquette bien visible... Les déclarations (Pôle Emploi, revenus, Urssaff...) sont toujours faites le jour de l'ouverture !
Bon, pour être honnête, il y a eu une exception notable : la compta de ma boutique (pas la tréso, ça c'était fait tous les jours !). Manque de motivation ? En tous cas, j'ai pas laissé traîner pour autant, j'ai payé ma comptable pour faire la saisie à ma place et pour que le bilan soit rendu à temps aux impôts.
C'est grave docteur ?
- Spoiler:
- Voui voui, je vois bien votre regard moqueur qui dit "Huhu, ça doit être drôle le fight Harpo/Mog !"
♡Maïa- Messages : 1734
Date d'inscription : 06/03/2012
Re: Je suis Alphonse Doinel, le fils d'Antoine
- Spoiler:
- au moins vous vous battez pas pour savoir qui a le droit de poster le dernier papelard et s'amuser avec les étiquettes
Fa- Messages : 1849
Date d'inscription : 23/06/2012
Age : 45
Re: Je suis Alphonse Doinel, le fils d'Antoine
Au contraire, ça fait une superbe répartition des tâches!
- Spoiler:
- (Moi, je veux quelqu'un qui aime faire le ménage, je déteste... Y en a?)
fleur_bleue- Messages : 3764
Date d'inscription : 18/09/2012
Age : 41
Localisation : Paris
Re: Je suis Alphonse Doinel, le fils d'Antoine
Haha, tu n'es pas "fleur bleue" pour rien toi !!fleur_bleue a écrit:Au contraire, ça fait une superbe répartition des tâches!
Dans la série "y'a pas plus délicat que la notion d'argent pour les psychomachintrucs", je ne touche à rien de ce qui ne me concerne pas ! Bon OK, ça m'oblige à faire régulièrement des exercices de respiration pour rester zen !
♡Maïa- Messages : 1734
Date d'inscription : 06/03/2012
Re: Je suis Alphonse Doinel, le fils d'Antoine
Je rigole aussi!
fleur_bleue- Messages : 3764
Date d'inscription : 18/09/2012
Age : 41
Localisation : Paris
Re: Je suis Alphonse Doinel, le fils d'Antoine
Bah, j'aime bien faire le ménage
- Spoiler:
- Pour le reste, no comment...
Re: Je suis Alphonse Doinel, le fils d'Antoine
Ah... Alors là je peux vous donner du grain à moudre.
J'ai été assistante de direction pendant une bonne quinzaine d'années, je suis une warrior de l'organisation administrative (tellement que j'ai été consultante sur le sujet).
J'ai un super fichier excel aussi pour mon budget (optimisé systématiquement jusqu'au 31 décembre de l'année en cours) et je consulte aussi mes comptes deux ou trois fois par semaine.
Si je lève la tête, il y a 18 classeurs à levier sur ma gauche, tous avec des étiquettes, des intercalaires, etc.
Bref, j'ai la même fibre que mog.
Mais...
Depuis un peu plus de trois ans, je suis incapable de ranger le moindre papier, de payer à temps la moindre facture.
Dans ce laps de temps, je faisais quand même toute la gestion administrative et pré-comptable de la boite de bâtiment de mon ex ; je suis capable de passer des heures à faire des comptes, des devis, à remplir des appels d'offres, etc. (en gros tout ce qui implique une part d'hypothèses, d'analyse, de gestion ou un besoin de précision extrême, etc.)
Mais dès qu'il s'agit de moi... plus rien depuis 3 ans alors qu'avant, tout était nickel chrome.
Comme Doinel, je connais le processus par cœur (et j'essaye, parfois, de trouver des subterfuges pour m'auto-bloquer).
Et s'il faut faire quelque chose d'ordre administratif pour quelqu'un d'autre, aucun souci. C'est facile.
Bref... Ca fait des mois que je me dis qu'il faut que je trouve quelqu'un pour s'occuper de ma paperasse et qu'en échange, je m'occuperai de la sienne (dans la vie y'a pas de pb, y'a que des solutions )
J'ai été assistante de direction pendant une bonne quinzaine d'années, je suis une warrior de l'organisation administrative (tellement que j'ai été consultante sur le sujet).
J'ai un super fichier excel aussi pour mon budget (optimisé systématiquement jusqu'au 31 décembre de l'année en cours) et je consulte aussi mes comptes deux ou trois fois par semaine.
Si je lève la tête, il y a 18 classeurs à levier sur ma gauche, tous avec des étiquettes, des intercalaires, etc.
Bref, j'ai la même fibre que mog.
Mais...
Depuis un peu plus de trois ans, je suis incapable de ranger le moindre papier, de payer à temps la moindre facture.
Dans ce laps de temps, je faisais quand même toute la gestion administrative et pré-comptable de la boite de bâtiment de mon ex ; je suis capable de passer des heures à faire des comptes, des devis, à remplir des appels d'offres, etc. (en gros tout ce qui implique une part d'hypothèses, d'analyse, de gestion ou un besoin de précision extrême, etc.)
Mais dès qu'il s'agit de moi... plus rien depuis 3 ans alors qu'avant, tout était nickel chrome.
Comme Doinel, je connais le processus par cœur (et j'essaye, parfois, de trouver des subterfuges pour m'auto-bloquer).
Et s'il faut faire quelque chose d'ordre administratif pour quelqu'un d'autre, aucun souci. C'est facile.
Bref... Ca fait des mois que je me dis qu'il faut que je trouve quelqu'un pour s'occuper de ma paperasse et qu'en échange, je m'occuperai de la sienne (dans la vie y'a pas de pb, y'a que des solutions )
'Sengabl- Messages : 2065
Date d'inscription : 09/10/2011
Age : 53
Localisation : ça dépend !
Re: Je suis Alphonse Doinel, le fils d'Antoine
Bon, en conclusion les Z sont aux extrêmes dans ce domaine, avec des cumulards paradoxaux.
Re: Je suis Alphonse Doinel, le fils d'Antoine
Pour le paradoxe, je rejoins Senga vu que la gestion des entreprises c'est quand même mon job
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