«Nous vivons dans l’oubli de nos métamorphoses» - Paul Eluard
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Re: «Nous vivons dans l’oubli de nos métamorphoses» - Paul Eluard
Passez nuages
pauvres heures
grosses nuées porteuses
de crépitantes
gifles froides
défilez
indigentes journées
années lugubres
périclitez
projets infimes
sombrez
passions naines
étiolez-vous
désirs
et surtout ne revenez
jamais
***
Jean-Pierre Georges (né à Chinon en 1949) - Passez nuages (1999)
Source : Beauty will save the World
pauvres heures
grosses nuées porteuses
de crépitantes
gifles froides
défilez
indigentes journées
années lugubres
périclitez
projets infimes
sombrez
passions naines
étiolez-vous
désirs
et surtout ne revenez
jamais
***
Jean-Pierre Georges (né à Chinon en 1949) - Passez nuages (1999)
Source : Beauty will save the World
Re: «Nous vivons dans l’oubli de nos métamorphoses» - Paul Eluard
5 feuilles de papier et un acte numérique, c'est beaucoup quand il suffit de tourner une page.
Qu'en dirait Dabrowski ?
Qu'en dirait Dabrowski ?
Invité- Invité
Re: «Nous vivons dans l’oubli de nos métamorphoses» - Paul Eluard
Dabrowski, je ne sais pas.
Deleuze et Spinoza, si.
Et ce texte m'émeut particulièrement ce soir. Je le séquence pour le rendre plus lisible.
Spinoza : passions tristes et passions joyeuses - transcription de son cours.
http://www.univ-paris8.fr/deleuze/article.php3?id_article=44 - Médiapart
"Il y a des passions qui augmentent ma puissance d’agir. Ce sont les passions de joie.
Il y a des passions qui diminuent ma puissance d’agir. Ce sont les passions de tristesse.
Les unes comme les autres sont des passions.
Pourquoi ? Les unes comme les autres sont des passions puisque je ne possède pas ma puissance d’agir. Même quand elle augmente, je ne la possède pas.
Bon.
Donc, je suis pleinement encore dans le "premier genre" de connaissance.
Ça c’est la première étape, vous voyez. Distinction des passions joyeuses et des passions tristes.
J’ai les deux, pourquoi ?
Parce que les passions tristes, c’est l’effet sur moi de la rencontre avec des corps qui ne me conviennent pas. C’est-à-dire qui ne se composent pas directement avec mon rapport.
Et les passions joyeuses c’est l’effet sur moi de ma rencontre avec des corps qui me conviennent, c’est-à-dire ceux qui composent leur rapport avec mon rapport.
Deuxième étape : lorsque j’éprouve des passions joyeuses, vous voyez, les passions joyeuses, elles sont toujours dans le "premier genre" de connaissance.
Mais lorsque j’éprouve des passions joyeuses, effet de rencontre avec des corps qui conviennent avec le mien, lorsque j’éprouve des passions joyeuses, ces passions joyeuses augmentent ma puissance d’agir.
Ça veut dire quoi ? Ça veut dire qu’elles m’induisent, elles ne me déterminent pas, elles m’induisent, elles me donnent l’occasion. Elles me donnent l’occasion, elles m’induisent à former la notion commune. Notion commune à quoi ? Notion commune aux deux corps : le corps qui m’affecte et mon corps. Vous voyez, ça c’est une deuxième étape.
Première étape : les passions joyeuses se distinguent des passions tristes parce que les passions joyeuses augmentent ma puissance d’agir, tandis que les passions tristes la diminuent.
Deuxième étape : ces mêmes passions joyeuses m’induisent à former une notion commune, commune au corps qui m’affecte et à mon propre corps.
Question subordonnée à cette deuxième étape : et pourquoi est ce que les passions tristes ne m’induisent pas à former des notions communes ? Spinoza est très fort, il peut le démontrer mathématiquement : parce que, lorsque deux corps disconviennent, lorsque des corps ne conviennent pas, s’ils ne conviennent pas ce n’est jamais par quelque chose qui leur est commun. Si deux corps disconviennent c’est par leurs différences, ou leurs oppositions, et non pas par un quelque chose qui leur serait commun.
En d’autres termes, les passions tristes, réfléchissez bien parce que c’est très... là, il y a un passage théorique à comprendre, mais c’est très pratique en fait.
Les passions tristes c’est l’effet sur mon corps d’un corps qui ne convient pas avec le mien, c’est-à-dire qui ne compose pas son rapport avec mon propre rapport. Dès lors, la passion triste, elle est l’effet sur mon corps d’un corps qui est saisi sous l’aspect où il n’a rien de commun avec le mien.
Ce même corps, si vous arrivez à le saisir sous l’aspect où il a quelque chose de commun avec le vôtre, à ce moment là, il ne nous affecte plus d’une passion triste. Tant qu’il vous affecte d’une passion triste, c’est parce que vous saisissez cet autre corps comme incompatible avec le vôtre.
Donc, Spinoza peut très bien dire : seules les passions joyeuses, et non les passions tristes, m’induisent à former une notion commune. Vous vous rappelez que les notions communes, ce n’est pas du tout des choses théoriques. C’est des notions extrêmement pratiques. C’est des notions pratico - éthiques. Faut pas du tout en faire... ça on ne comprend rien si on en fait des idées mathématiques.
Donc, voilà que la passion joyeuse qui est l’effet sur moi d’un corps qui convient avec le mien, m’induit à former la notion commune aux deux corps. Je dirai, à la lettre, pour rendre compte de cette deuxième étape : les passions joyeuses se doublent de notions communes. Or, les notions communes, elles sont nécessairement adéquates. On l’a vu, je ne reviens pas là-dessus.
Donc, vous voyez par quel cheminement, alors qu’on avait tendance à se dire : "mais jamais on ne pourra sortir du premier genre de connaissance". Il y a un cheminement, mais c’est une ligne très brisée.
Si j’ai pris conscience de la différence de nature entre les passions joyeuses et les passions tristes, je m’aperçois que les passions joyeuses me donnent le moyen de dépasser le domaine des passions. Ce n’est pas que les passions sont supprimées. Elles sont là, elles resteront. Le problème de Spinoza ce n’est pas de faire disparaître les passions, c’est, comme il le dit lui-même, qu’elles n’occupent finalement que la plus petite partie relative de moi-même."
Deleuze et Spinoza, si.
Et ce texte m'émeut particulièrement ce soir. Je le séquence pour le rendre plus lisible.
Spinoza : passions tristes et passions joyeuses - transcription de son cours.
http://www.univ-paris8.fr/deleuze/article.php3?id_article=44 - Médiapart
"Il y a des passions qui augmentent ma puissance d’agir. Ce sont les passions de joie.
Il y a des passions qui diminuent ma puissance d’agir. Ce sont les passions de tristesse.
Les unes comme les autres sont des passions.
Pourquoi ? Les unes comme les autres sont des passions puisque je ne possède pas ma puissance d’agir. Même quand elle augmente, je ne la possède pas.
Bon.
Donc, je suis pleinement encore dans le "premier genre" de connaissance.
Ça c’est la première étape, vous voyez. Distinction des passions joyeuses et des passions tristes.
J’ai les deux, pourquoi ?
Parce que les passions tristes, c’est l’effet sur moi de la rencontre avec des corps qui ne me conviennent pas. C’est-à-dire qui ne se composent pas directement avec mon rapport.
Et les passions joyeuses c’est l’effet sur moi de ma rencontre avec des corps qui me conviennent, c’est-à-dire ceux qui composent leur rapport avec mon rapport.
Deuxième étape : lorsque j’éprouve des passions joyeuses, vous voyez, les passions joyeuses, elles sont toujours dans le "premier genre" de connaissance.
Mais lorsque j’éprouve des passions joyeuses, effet de rencontre avec des corps qui conviennent avec le mien, lorsque j’éprouve des passions joyeuses, ces passions joyeuses augmentent ma puissance d’agir.
Ça veut dire quoi ? Ça veut dire qu’elles m’induisent, elles ne me déterminent pas, elles m’induisent, elles me donnent l’occasion. Elles me donnent l’occasion, elles m’induisent à former la notion commune. Notion commune à quoi ? Notion commune aux deux corps : le corps qui m’affecte et mon corps. Vous voyez, ça c’est une deuxième étape.
Première étape : les passions joyeuses se distinguent des passions tristes parce que les passions joyeuses augmentent ma puissance d’agir, tandis que les passions tristes la diminuent.
Deuxième étape : ces mêmes passions joyeuses m’induisent à former une notion commune, commune au corps qui m’affecte et à mon propre corps.
Question subordonnée à cette deuxième étape : et pourquoi est ce que les passions tristes ne m’induisent pas à former des notions communes ? Spinoza est très fort, il peut le démontrer mathématiquement : parce que, lorsque deux corps disconviennent, lorsque des corps ne conviennent pas, s’ils ne conviennent pas ce n’est jamais par quelque chose qui leur est commun. Si deux corps disconviennent c’est par leurs différences, ou leurs oppositions, et non pas par un quelque chose qui leur serait commun.
En d’autres termes, les passions tristes, réfléchissez bien parce que c’est très... là, il y a un passage théorique à comprendre, mais c’est très pratique en fait.
Les passions tristes c’est l’effet sur mon corps d’un corps qui ne convient pas avec le mien, c’est-à-dire qui ne compose pas son rapport avec mon propre rapport. Dès lors, la passion triste, elle est l’effet sur mon corps d’un corps qui est saisi sous l’aspect où il n’a rien de commun avec le mien.
Ce même corps, si vous arrivez à le saisir sous l’aspect où il a quelque chose de commun avec le vôtre, à ce moment là, il ne nous affecte plus d’une passion triste. Tant qu’il vous affecte d’une passion triste, c’est parce que vous saisissez cet autre corps comme incompatible avec le vôtre.
Donc, Spinoza peut très bien dire : seules les passions joyeuses, et non les passions tristes, m’induisent à former une notion commune. Vous vous rappelez que les notions communes, ce n’est pas du tout des choses théoriques. C’est des notions extrêmement pratiques. C’est des notions pratico - éthiques. Faut pas du tout en faire... ça on ne comprend rien si on en fait des idées mathématiques.
Donc, voilà que la passion joyeuse qui est l’effet sur moi d’un corps qui convient avec le mien, m’induit à former la notion commune aux deux corps. Je dirai, à la lettre, pour rendre compte de cette deuxième étape : les passions joyeuses se doublent de notions communes. Or, les notions communes, elles sont nécessairement adéquates. On l’a vu, je ne reviens pas là-dessus.
Donc, vous voyez par quel cheminement, alors qu’on avait tendance à se dire : "mais jamais on ne pourra sortir du premier genre de connaissance". Il y a un cheminement, mais c’est une ligne très brisée.
Si j’ai pris conscience de la différence de nature entre les passions joyeuses et les passions tristes, je m’aperçois que les passions joyeuses me donnent le moyen de dépasser le domaine des passions. Ce n’est pas que les passions sont supprimées. Elles sont là, elles resteront. Le problème de Spinoza ce n’est pas de faire disparaître les passions, c’est, comme il le dit lui-même, qu’elles n’occupent finalement que la plus petite partie relative de moi-même."
Re: «Nous vivons dans l’oubli de nos métamorphoses» - Paul Eluard
Je me souviens de ton début de parcours en 2012 où tu évoquais ce projet de divorce, et les difficultés.
Je me souviens aussi que tu parlais aussi de tes enfants. C'est donc la partie qui reste sans doute.
Bon courage.
Je me souviens aussi que tu parlais aussi de tes enfants. C'est donc la partie qui reste sans doute.
Bon courage.
zelle- Messages : 1184
Date d'inscription : 27/03/2015
Age : 54
Localisation : à l' ouest
Re: «Nous vivons dans l’oubli de nos métamorphoses» - Paul Eluard
C'est exact.
4 ans plus tard, les enfants ont grandit et il n'en reste plus qu'une dans la région, encore pour une année.
Et il est aussi exact que le temps court appartient au raisonnement et le temps long au sentiment. Les horloges ne vont pas à la même vitesse.
Quitte à n'en pas bénéficier, j'ai souhaité ne pas gaspiller les sacrifices consentis pour la "maison familiale". Qui sait, elle aura peut-être un sens pour mes enfants plus tard. Il aura fallu trouvé le bon compromis.
Sous peu, je connaitrais la date du tribunal. Ce sera alors le dernier round.
4 ans plus tard, les enfants ont grandit et il n'en reste plus qu'une dans la région, encore pour une année.
Et il est aussi exact que le temps court appartient au raisonnement et le temps long au sentiment. Les horloges ne vont pas à la même vitesse.
Quitte à n'en pas bénéficier, j'ai souhaité ne pas gaspiller les sacrifices consentis pour la "maison familiale". Qui sait, elle aura peut-être un sens pour mes enfants plus tard. Il aura fallu trouvé le bon compromis.
Sous peu, je connaitrais la date du tribunal. Ce sera alors le dernier round.
Re: «Nous vivons dans l’oubli de nos métamorphoses» - Paul Eluard
Tu verras ca va allez! Fais un effort, ne desespere pas !
Ah ! Youston me dis a l’oreillette que c’est deja ce que vous faites! Si on ne fais pas l’erreur de sacraliser les moments de fatigues !
Ah ! Youston me dis a l’oreillette que c’est deja ce que vous faites! Si on ne fais pas l’erreur de sacraliser les moments de fatigues !
zion- Messages : 409
Date d'inscription : 27/04/2016
Age : 30
Localisation : marseille
Re: «Nous vivons dans l’oubli de nos métamorphoses» - Paul Eluard
"Le silence est le degré le plus élevé de la parole.
Si tu vas dans le désert, ce n'est pas pour te conforter dans ton identité mais pour la perdre.
Tu deviens toi-même vide, tu deviens toi-même silence.
Si tu en réchappes, c'est que le silence lui-même se sera mis à parler.
Le désert est propice aux théophanies."
Christian Dubuis Santini sur Facebook
Si tu vas dans le désert, ce n'est pas pour te conforter dans ton identité mais pour la perdre.
Tu deviens toi-même vide, tu deviens toi-même silence.
Si tu en réchappes, c'est que le silence lui-même se sera mis à parler.
Le désert est propice aux théophanies."
Christian Dubuis Santini sur Facebook
Re: «Nous vivons dans l’oubli de nos métamorphoses» - Paul Eluard
Tu vas bien ? Et tes proches ?
Invité- Invité
Re: «Nous vivons dans l’oubli de nos métamorphoses» - Paul Eluard
RAS, tout va bien.
Effectivement, j’aurais été dans le sud, j'aurais pu y être avec Majorette et son mari.
Merci.
Et même un peu plus qu'une politesse de "merci", qui va tant à la boulangère qu'au politique. Merci d'une permanence sensible.
Effectivement, j’aurais été dans le sud, j'aurais pu y être avec Majorette et son mari.
Merci.
Et même un peu plus qu'une politesse de "merci", qui va tant à la boulangère qu'au politique. Merci d'une permanence sensible.
Re: «Nous vivons dans l’oubli de nos métamorphoses» - Paul Eluard
Lentement tu t'en vas par les rues insomniaques;
Sur ton front attristé le rayon s'est éteint
Qui conviait à l'amour, aux lumineux sommets.
A ta main frissonne un flambeau consumé.
Traînant parmi les morts ton aile fracassée,
Et te voilant les yeux d'un coude ensanglanté
A nouveau tu t'éloignes, à nouveau abusée,
Derrière toi, hélas, se referme la nuit.
Vladimir Nabokov – A la liberté (To liberty, 1917)
SOURCE / BEAUTY WILL SAVE THE WORLD
Sur ton front attristé le rayon s'est éteint
Qui conviait à l'amour, aux lumineux sommets.
A ta main frissonne un flambeau consumé.
Traînant parmi les morts ton aile fracassée,
Et te voilant les yeux d'un coude ensanglanté
A nouveau tu t'éloignes, à nouveau abusée,
Derrière toi, hélas, se referme la nuit.
Vladimir Nabokov – A la liberté (To liberty, 1917)
SOURCE / BEAUTY WILL SAVE THE WORLD
Re: «Nous vivons dans l’oubli de nos métamorphoses» - Paul Eluard
Me voila rassurée
Tu es en vacances ? Je te croyais déjà rentré.
Profite bien alors .
Joli cet hymne à la liberté.
Tu es en vacances ? Je te croyais déjà rentré.
Profite bien alors .
Joli cet hymne à la liberté.
Invité- Invité
Re: «Nous vivons dans l’oubli de nos métamorphoses» - Paul Eluard
Lettre (réponse) de Céline à François Mauriac
"Monsieur,
Vous venez de si loin pour me tendre la main qu’il faudrait être bien sauvage pour ne pas être ému par votre lettre. Que je vous exprime d’abord toute ma gratitude un peu émerveillée par un tel témoignage de bienveillance et de spirituelle sympathie.
Rien cependant ne nous rapproche, rien ne peut nous rapprocher : vous appartenez à une autre espèce, vous voyez d’autres gens, vous entendez d’autres voix. Pour moi, simplet, Dieu c’est un truc pour penser mieux à soi-même et pour ne pas penser aux hommes, pour déserter en somme superbement.
Vous voyez combien je suis argileux et vulgaire !
Je suis écrasé par la vie, je veux qu’on le sache avant d’en crever, le reste je m’en fous, je n’ai que l’ambition d’une mort peu douloureuse mais bien lucide et tout le reste c’est du yoyo.
Bien sincèrement je vous prie,
Destouches Céline. 14 janvier 1933"
Le 27 mai 1894 naissait Louis-Ferdinand Céline, l’écrivain le plus polémique de la littérature française du XXème siècle. Dans cette lettre qu’il adresse à François Mauriac, l’auteur n’a alors pas quarante ans et n’a publié que Voyage au bout de la nuit quelques mois avant. Une lettre finement ciselée, révélatrice d’un choc des cultures.
Source : http://www.deslettres.fr/
Postée ici, car, depuis la lecture du Voyage au bout de la nuit, dont la qualité a été martelée par F.Lucchini à grand renfort de média et de lectures, Céline est devenu pour moi comme un grand frère désespéré, voire nihiliste et qui, le talent mis à part, ressemble à ce que je suis au fond de moi.
Mais aussi, parce que j'admire l'époustouflante capacité à construire un texte littéraire avec des faits très ordinaires, banals, veules quelque fois. Il y a en lui cette capacité de sublimer le côté obscur de nos vies (oui, je dis bien nos vies) comme certains photographes ou cinéastes savent imager le laid, la nuit, la fange, la ruine et la pauvreté pour en faire une œuvre que l'on qualifie pudiquement d'humaniste et en tout cas "vitale".
Je pense au cinéma italien bien sûr, aux maîtres du cinéma noir français ("Salauds d'pauvres" disait Gabin dans la traversée de Paris), à Michel Audiard, mais aussi aux photos présentes sur ce site, images de la grande dépression aux Etats Unis : http://photogrammar.yale.edu/map/
Et enfin, postée ici, car je pense très souvent à quelqu'un, avec une vie très éloignée de la mienne et probablement très incompatible, mais avec qui nous sommes liés par au moins trois éléments et fort probablement plus. Je pense à lui souvent, mais je ne sais pas comment le lui dire. Alors, en évoquant Céline, c'est peut-être une manière indirecte de lui témoigner ma sympathie.
"Monsieur,
Vous venez de si loin pour me tendre la main qu’il faudrait être bien sauvage pour ne pas être ému par votre lettre. Que je vous exprime d’abord toute ma gratitude un peu émerveillée par un tel témoignage de bienveillance et de spirituelle sympathie.
Rien cependant ne nous rapproche, rien ne peut nous rapprocher : vous appartenez à une autre espèce, vous voyez d’autres gens, vous entendez d’autres voix. Pour moi, simplet, Dieu c’est un truc pour penser mieux à soi-même et pour ne pas penser aux hommes, pour déserter en somme superbement.
Vous voyez combien je suis argileux et vulgaire !
Je suis écrasé par la vie, je veux qu’on le sache avant d’en crever, le reste je m’en fous, je n’ai que l’ambition d’une mort peu douloureuse mais bien lucide et tout le reste c’est du yoyo.
Bien sincèrement je vous prie,
Destouches Céline. 14 janvier 1933"
Le 27 mai 1894 naissait Louis-Ferdinand Céline, l’écrivain le plus polémique de la littérature française du XXème siècle. Dans cette lettre qu’il adresse à François Mauriac, l’auteur n’a alors pas quarante ans et n’a publié que Voyage au bout de la nuit quelques mois avant. Une lettre finement ciselée, révélatrice d’un choc des cultures.
Source : http://www.deslettres.fr/
Postée ici, car, depuis la lecture du Voyage au bout de la nuit, dont la qualité a été martelée par F.Lucchini à grand renfort de média et de lectures, Céline est devenu pour moi comme un grand frère désespéré, voire nihiliste et qui, le talent mis à part, ressemble à ce que je suis au fond de moi.
Mais aussi, parce que j'admire l'époustouflante capacité à construire un texte littéraire avec des faits très ordinaires, banals, veules quelque fois. Il y a en lui cette capacité de sublimer le côté obscur de nos vies (oui, je dis bien nos vies) comme certains photographes ou cinéastes savent imager le laid, la nuit, la fange, la ruine et la pauvreté pour en faire une œuvre que l'on qualifie pudiquement d'humaniste et en tout cas "vitale".
Je pense au cinéma italien bien sûr, aux maîtres du cinéma noir français ("Salauds d'pauvres" disait Gabin dans la traversée de Paris), à Michel Audiard, mais aussi aux photos présentes sur ce site, images de la grande dépression aux Etats Unis : http://photogrammar.yale.edu/map/
Et enfin, postée ici, car je pense très souvent à quelqu'un, avec une vie très éloignée de la mienne et probablement très incompatible, mais avec qui nous sommes liés par au moins trois éléments et fort probablement plus. Je pense à lui souvent, mais je ne sais pas comment le lui dire. Alors, en évoquant Céline, c'est peut-être une manière indirecte de lui témoigner ma sympathie.
Re: «Nous vivons dans l’oubli de nos métamorphoses» - Paul Eluard
"Je ne suis pas mon corps.
Il m’est étranger, ennemi.
Pire encore est l’âme,
et non plus avec elle je ne m’identifie.
J’observe de loin
les grossières acrobaties de ce couple,
avec détachement, ironie –
avec dégoût parfois.
Et cependant je pense que leur absence
serait bienfait plus que douleur :
cela et d’autres choses... Mais tandis qu’ainsi je pense,
qui suis-je, moi, et où ?"
Margherita Guidacci – Madame X (1970)
Source : Beauty will save the world
Désintégration, dissociation, défaite.
Il m’est étranger, ennemi.
Pire encore est l’âme,
et non plus avec elle je ne m’identifie.
J’observe de loin
les grossières acrobaties de ce couple,
avec détachement, ironie –
avec dégoût parfois.
Et cependant je pense que leur absence
serait bienfait plus que douleur :
cela et d’autres choses... Mais tandis qu’ainsi je pense,
qui suis-je, moi, et où ?"
Margherita Guidacci – Madame X (1970)
Source : Beauty will save the world
Désintégration, dissociation, défaite.
Re: «Nous vivons dans l’oubli de nos métamorphoses» - Paul Eluard
"Il s'est éloigné – je me suis éloignée –
non par mépris (notre orgueil est infernal bien entendu)
mais parce qu'on est étrangère
on est d'ailleurs,
eux ils se marient,
ils se reproduisent,
ils partent en vacances,
ils ont des horaires,
ils ne s'effraient pas de la ténébreuse
ambiguïté du langage
(Ce n'est pas la même chose de dire Bonne nuit et de dire Bonne nuit)"
Alejandra Pizarnik – Salle de psychopathologie (Sala de psicopatología, 1971)
Source : Beauty will save the world
Est-il nécessaire de préciser que j'y lis ce que j'ai vécu et vis encore lors de moments d'enthousiasme et d'égarement.
Qui que soit l'autre, il faut au moins être capable de partager.
Or partager sous entend la maîtrise ou du moins la conscience, je dirai l'usufruit de son être propre...
A défaut, l'histoire est une impasse et désormais avant même qu'elle ne s'écrive.
Ces deux textes se répondent en fait si fortement...
Vertige.
non par mépris (notre orgueil est infernal bien entendu)
mais parce qu'on est étrangère
on est d'ailleurs,
eux ils se marient,
ils se reproduisent,
ils partent en vacances,
ils ont des horaires,
ils ne s'effraient pas de la ténébreuse
ambiguïté du langage
(Ce n'est pas la même chose de dire Bonne nuit et de dire Bonne nuit)"
Alejandra Pizarnik – Salle de psychopathologie (Sala de psicopatología, 1971)
Source : Beauty will save the world
Est-il nécessaire de préciser que j'y lis ce que j'ai vécu et vis encore lors de moments d'enthousiasme et d'égarement.
Qui que soit l'autre, il faut au moins être capable de partager.
Or partager sous entend la maîtrise ou du moins la conscience, je dirai l'usufruit de son être propre...
A défaut, l'histoire est une impasse et désormais avant même qu'elle ne s'écrive.
Ces deux textes se répondent en fait si fortement...
Vertige.
Re: «Nous vivons dans l’oubli de nos métamorphoses» - Paul Eluard
http://sciencefictionworld.tumblr.com/image/147743889633
Re: «Nous vivons dans l’oubli de nos métamorphoses» - Paul Eluard
De jour en jour, s’installe en moi l’évidence d’une suite de vie solitaire. Et cette évidence est presque rassurante. Comme une blessure dont il ne reste que la cicatrice, la contracture, la gêne, la mélancolie emplit une vie personnelle, dont l’intérêt demeure très abstrait. Elle l'emplit d’une sorte de présence et concrétise le lien avec la réalité.
Combien de m² me faudra-t-il, quel aménagement dois-je prévoir, où et avec quel moyens vivre demain ? Quel planning de vie dois-je mettre en place, vers quelles associations caritatives et artistiques dois-je me tourner ? Et l’activité physique pour rester le plus autonome possible, que faire, comment quand, …
Par certains côtés, j’ai abandonné la lutte contre moi, contre les autres ; d’ailleurs je devrais penser les choses non en terme de lutte mais en terme de conjugaison et pourtant, c’est bien le mot lutte qui me vient en première intention. Ce n’est pas naturel pour moi de « relationner » ; tant pis, je ne saurai pas apprendre – au fond il s’agit peut-être d’une peur viscérale de l’autre, voire de moi-même.
Pourtant j’ai bien cru aimer et plus d’une fois encore. Mais à l’évidence, ce ne devait pas être cela. Plus d’une fois aussi, on m’a aimé, mais je n’en ai pas compris les termes et les limites et cela s’est gâché ; j’ai souffert autant que j’ai fait souffrir.
Je suis allé jusqu’à fréquenter les sites de rencontres, jusqu’à tenter des messages : OkCupid, Elite rencontre, Zeetic, … certaines annonces m’ont attirées, j’y ai répondu. Mais plus je me sens en confiance, moins ma parole est claire, comme si les barrières abaissées, les sentiments et affects prenaient l’allure d’un torrent indomptable.
Dans une naïve espérance, J’avais ouvert une fiche Zeetic, mais j’ai fini par en demander le verrouillage.
Je suis retourné roder récemment dans cette section du forum. L’idée de tenter à nouveau ma chance m’a titiller un instant, mais j’en ai assez d’avoir mal.
Alors, j’ai eu envie de changer mon avatar. Je le trouve désormais plus représentatif.
D’un ours « champêtre » au réveil d’une sieste, surpris par la visite inopinée d’un photographe, je suis passé à un ours solitaire, observant un lac sans limite, dominé par une montagne volcan.
Je reste ici, trompant la solitude, jetant par moment une pierre dans ce lac, histoire que quelques vaguelettes en agitent la surface.
Surveillant tout de même ce volcan, peut-être se manifestera-t-il un jour prochain.
Combien de m² me faudra-t-il, quel aménagement dois-je prévoir, où et avec quel moyens vivre demain ? Quel planning de vie dois-je mettre en place, vers quelles associations caritatives et artistiques dois-je me tourner ? Et l’activité physique pour rester le plus autonome possible, que faire, comment quand, …
Par certains côtés, j’ai abandonné la lutte contre moi, contre les autres ; d’ailleurs je devrais penser les choses non en terme de lutte mais en terme de conjugaison et pourtant, c’est bien le mot lutte qui me vient en première intention. Ce n’est pas naturel pour moi de « relationner » ; tant pis, je ne saurai pas apprendre – au fond il s’agit peut-être d’une peur viscérale de l’autre, voire de moi-même.
Pourtant j’ai bien cru aimer et plus d’une fois encore. Mais à l’évidence, ce ne devait pas être cela. Plus d’une fois aussi, on m’a aimé, mais je n’en ai pas compris les termes et les limites et cela s’est gâché ; j’ai souffert autant que j’ai fait souffrir.
Je suis allé jusqu’à fréquenter les sites de rencontres, jusqu’à tenter des messages : OkCupid, Elite rencontre, Zeetic, … certaines annonces m’ont attirées, j’y ai répondu. Mais plus je me sens en confiance, moins ma parole est claire, comme si les barrières abaissées, les sentiments et affects prenaient l’allure d’un torrent indomptable.
Dans une naïve espérance, J’avais ouvert une fiche Zeetic, mais j’ai fini par en demander le verrouillage.
Je suis retourné roder récemment dans cette section du forum. L’idée de tenter à nouveau ma chance m’a titiller un instant, mais j’en ai assez d’avoir mal.
Alors, j’ai eu envie de changer mon avatar. Je le trouve désormais plus représentatif.
D’un ours « champêtre » au réveil d’une sieste, surpris par la visite inopinée d’un photographe, je suis passé à un ours solitaire, observant un lac sans limite, dominé par une montagne volcan.
Je reste ici, trompant la solitude, jetant par moment une pierre dans ce lac, histoire que quelques vaguelettes en agitent la surface.
Surveillant tout de même ce volcan, peut-être se manifestera-t-il un jour prochain.
Re: «Nous vivons dans l’oubli de nos métamorphoses» - Paul Eluard
Je le trouve très beau cet avatar...
Re: «Nous vivons dans l’oubli de nos métamorphoses» - Paul Eluard
Hier
Source : https://www.flickr.com/photos/claude-benard/
Re: «Nous vivons dans l’oubli de nos métamorphoses» - Paul Eluard
Rhôo le chanceux qui peut voir le soleil se coucher depuis une montagne en plus qui a un super appareil ! Grrrr suis jalouse ! M'en fiche, na, on a les mêmes "flocons"
Belle journée !
Belle journée !
Re: «Nous vivons dans l’oubli de nos métamorphoses» - Paul Eluard
Ours de la MAZ a écrit:.../...
Je reste ici, trompant la solitude, .../...
Erreur sémantique : trompant la monotonie !
On est seul quand on se pense altérité d'un autre. La solitude se définit en fait par l'absence d'autre.
"Miss you", je manque toi.
Mais si "toi" n'existe pas ou n'est pas révélé à la conscience ou n'est pas intervenu dans ma vie, alors, je ne manque de rien.
Il me semble qu'en réalité, j'ai souvent fait l'erreur.
Re: «Nous vivons dans l’oubli de nos métamorphoses» - Paul Eluard
"Le nègre, comme l'homosexuel dessinent un frontière qui délimite ce que j'appelle le "rève blanc"." - Ta-Nehisi Coates - Le racisme mis à nu in Philosophie Magazine / Mai 2016.
Comment définit-on la frontière entre soi et les autres ?
Qu'est-ce que l'altérité ?
L'autre voire l'étrange voire l'étranger sont ils des mots rassurants et pleutres qui cloisonnent la différence et définissent en retour ce que l'on croit être ?
Complément
----------------------------------
La couleur de peau, la relation intime à l'autre... et si l'on changeait les critères ?
Par exemple : l'obésité, la nudité, la tribu alimentaire, le QI, la neurotypicité, .... cela marche de la même manière ?
Comment définit-on la frontière entre soi et les autres ?
Qu'est-ce que l'altérité ?
L'autre voire l'étrange voire l'étranger sont ils des mots rassurants et pleutres qui cloisonnent la différence et définissent en retour ce que l'on croit être ?
Complément
----------------------------------
La couleur de peau, la relation intime à l'autre... et si l'on changeait les critères ?
Par exemple : l'obésité, la nudité, la tribu alimentaire, le QI, la neurotypicité, .... cela marche de la même manière ?
Dernière édition par Ours de la MAZ le Sam 23 Juil 2016 - 16:38, édité 1 fois
Re: «Nous vivons dans l’oubli de nos métamorphoses» - Paul Eluard
" Photographs turn the present into past, make contingency into destiny. Whatever their degree of “realism,” all photographs embody a “romantic” relation to reality.
I am thinking of how the poet Novalis defined Romanticism: to make the familiar appear strange, the marvelous appear commonplace. The camera’s uncanny mechanical replication of persons and events performs a kind of magic, both creating and de-creating what is photographed. To take pictures is, simultaneously, to confer value and to render banal.
Photographs instigate, confirm, seal legends. Seen through photographs, people become icons of themselves. Photography converts the world itself into a department store or museum-without-walls in which every subject is depreciated into an article of consumption, promoted into an item for esthetic appreciation.
Photography also converts the whole world into a cemetery. Photographers, connoisseurs of beauty, are also — wittingly or unwittingly — the recording-angels of death. The photograph-as-photograph shows death. More than that, it shows the sex-appeal of death. "
Susan Sontag
https://fr.wikipedia.org/wiki/Susan_Sontag
Photographier : est-ce adhérer au monde en le mémorisant ou l'éloigner en le confiant dans l'altérité ?
I am thinking of how the poet Novalis defined Romanticism: to make the familiar appear strange, the marvelous appear commonplace. The camera’s uncanny mechanical replication of persons and events performs a kind of magic, both creating and de-creating what is photographed. To take pictures is, simultaneously, to confer value and to render banal.
Photographs instigate, confirm, seal legends. Seen through photographs, people become icons of themselves. Photography converts the world itself into a department store or museum-without-walls in which every subject is depreciated into an article of consumption, promoted into an item for esthetic appreciation.
Photography also converts the whole world into a cemetery. Photographers, connoisseurs of beauty, are also — wittingly or unwittingly — the recording-angels of death. The photograph-as-photograph shows death. More than that, it shows the sex-appeal of death. "
Susan Sontag
https://fr.wikipedia.org/wiki/Susan_Sontag
Photographier : est-ce adhérer au monde en le mémorisant ou l'éloigner en le confiant dans l'altérité ?
Re: «Nous vivons dans l’oubli de nos métamorphoses» - Paul Eluard
Bon ben salut
désolée de t'avoir dérangé dans ta monotonie
désolée de t'avoir dérangé dans ta monotonie
Re: «Nous vivons dans l’oubli de nos métamorphoses» - Paul Eluard
Ours de la MAZ a écrit:"Le nègre, comme l'homosexuel dessinent un frontière qui délimite ce que j'appelle le "rève blanc"." - Ta-Nehisi Coates - Le racisme mis à nu in Philosophie Magazine / Mai 2016.
"Mon Jeannot adoré,
Je suis arrivé à t’aimer si fort (plus que tout au monde) que je me suis donné l’ordre de ne t’aimer que comme un papa et je voudrais que tu saches que ce n’est pas parce que je t’aime moins mais davantage.
J’ai eu peur – à en mourir – de vouloir trop, de ne pas te laisser libre et de t’accaparer comme dans la pièce. Et puis j’ai eu peur de souffrir atrocement si tu tombais amoureux et que tu ne veuilles pas me faire de peine. Je me suis dit que si je te laissais libre tu me raconterais tout et que je serais moins triste que si tu devais me cacher la moindre chose. Je ne peux pas dire que cette décision ait été très dure à prendre – parce que mon adoration est mêlée de respect – elle a un caractère religieux, presque divin – et que je te donne tout ce que j’ai en moi. Mais j’ai la crainte que tu t’imagines qu’il existe entre nous quelque réserve, quelque malaise – et c’est pourquoi je t’écris au lieu de te parler, du fond de mon âme.
Mon Jeannot, je te le répète, tu es tout pour moi. L’idée de te gêner, de prendre barre sur ta merveilleuse jeunesse serait atroce. J’ai pu te donner de la gloire et c’est le seul vrai résultat de cette pièce, le seul résultat qui compte et qui me réchauffe.
Pense – tu rencontrerais quelqu’un de ton âge que tu me cacherais ou que tu t’empêcherais d’aimer par crainte de me désespérer – je m’en voudrais jusqu’à ma mort. Sans doute vaut-il mieux me priver d’une petite part de mon bonheur et gagner ta confiance et devenir assez brave pour que tu te sentes plus libre qu’avec un papa ou une maman. Tu as bien dû deviner mes scrupules et mes angoisses. Tu es un petit Jeannot malin, qui sait bien des choses. Seulement il fallait que je t’explique mon attitude, pour que tu ne puisses pas une seconde croire qu’il existe l’ombre d’une ombre entre nous. Je te jure que je suis assez propre et assez haut pour n’avoir aucune jalousie et pour m’obliger à vivre d’accord avec le ciel de nos prières. Ce ciel nous a tant donné qu’il doit être mal de lui demander davantage. Je crois que des sacrifices trouvent leur récompense, ne me gronde pas, mon bel ange. Je vois dans ton regard que tu sais que personne ne t’aime plus que moi – et j’aurais honte de mettre à ta route ensoleillée le plus petit obstacle. Mon Jeannot adore-moi comme je t’adore et console-moi. Serre-moi contre ton cœur. Aide-moi à être un saint, à être digne de toi et de moi. Je ne vis que par toi."
Lettre de Cocteau à Jean Marais
"21 janvier 1926
Je suis réduite à une chose qui a besoin de Virginia. J’ai composé une belle lettre pour toi dans les heures d’insomnies cauchemardesques de la nuit et voilà que tout m’a quitté : tu me manques, simplement, d’une manière désespérément humaine. Toi, avec toutes tes lettres non-muettes, tu n’écrirais jamais une formule aussi élémentaire que celle-là ; peut-être même serais-tu incapable de la ressentir. Et pourtant, je crois que tu éprouveras la sensation d’un petit vide. Mais tu l’envelopperais dans une tournure si exquise qu’elle perdrait un peu de sa trivialité. Avec moi, au contraire, c’est plutôt à l’état brut : tu me manques plus encore que je n’aurais pu l’imaginer, et je m’étais pourtant faite à l’idée que tu me manquerais énormément. Si bien que cette lettre n’est en réalité qu’un cri de douleur. C’est incroyable comme tu m’es devenue essentielle. Je suppose que tu es accoutumée à ce que les gens te disent de telles choses. Soit maudite, créature pourrie-gâtée ; je ne te ferai pas le moins du monde m’aimer plus en m’offrant ainsi à toi – Mais, oh ma chère, je ne parviens pas à rester spirituelle et effrontée avec toi : je t’aime trop pour cela. Trop sincèrement. Tu n’as pas idée de l’arrogance que je peux afficher envers les personnes que je n’aime pas. J’ai élevé cette discipline au niveau d’art. Mais toi, tu as fait s’écrouler mes lignes de défense. Et, à vrai dire, je ne t’en veux même pas.
Quoiqu’il en soit, je ne t’importunerai plus à ce sujet.
Nous avons redémarré, et le train ballote de nouveau. Je vais devoir attendre les gares pour t’écrire – heureusement, elles sont nombreuses, le long de la plaine de Lombardie.
Venise. Les gares étaient nombreuses, mais je ne m’attendais pas à ce que l’Orient-Express les ignore. Et nous voilà désormais à Venise pour dix minutes seulement – un temps bien misérable pour tenter d’écrire. Même pas le temps d’acheter un timbre italien, cette lettre partira donc de Trieste.
Les cascades en Suisse étaient gelées en d’épais rideaux de glace iridescente suspendus à la roche ; que c’était charmant. Et l’Italie toute recouverte de neige.
Nous sommes sur le point de repartir. Je risque de devoir attendre Trieste, demain matin. Pardonne-moi, je t’en prie, de t’écrire une lettre si misérable.
V."
Lettre de Vita Sackville-West à Virginia Woolf
Source : http://www.deslettres.fr/
Inquiétudes, sentiments et dévotions amoureuses.
En quelques jours, se sont retrouvés 3 personnes que j'ai aimées follement : nouvelles en vidéo, souvenir de disparition et éloignement. Certains jours, il faut s'éloigner un peu de la réalité.
Ernest Pignon Ernest - Eglise abbatiale St Pons - Nice
Dernière édition par Ours de la MAZ le Lun 25 Juil 2016 - 18:25, édité 1 fois
Re: «Nous vivons dans l’oubli de nos métamorphoses» - Paul Eluard
A celles et ceux de ce monde et d'ailleurs :
Source : http://silviapatriciabalaguer.tumblr.com/
Source : http://silviapatriciabalaguer.tumblr.com/
Re: «Nous vivons dans l’oubli de nos métamorphoses» - Paul Eluard
"Et puis, et puis, et puis il y a Frida
Qui est belle comme un soleil et qui m'aime pareil
Que moi j'aime Frida même qu'on se dit souvent
Qu'on aura une maison avec des tas de fenêtres
Avec presque pas de murs et qu'on vivra dedans
Et qu'il fera bon y être et que si c'est pas sûr
C'est quand même peut-être"
Brel - Ces gens-là
Source : Collisions/Facebook
Qui est belle comme un soleil et qui m'aime pareil
Que moi j'aime Frida même qu'on se dit souvent
Qu'on aura une maison avec des tas de fenêtres
Avec presque pas de murs et qu'on vivra dedans
Et qu'il fera bon y être et que si c'est pas sûr
C'est quand même peut-être"
Brel - Ces gens-là
Source : Collisions/Facebook
Re: «Nous vivons dans l’oubli de nos métamorphoses» - Paul Eluard
Photographize/Facebook © L E I F • L Ø N D A L
Re: «Nous vivons dans l’oubli de nos métamorphoses» - Paul Eluard
zebulonlezebre a écrit:.../....
je le pensais futile, il est d'une profondeur abyssale !!
"je ne peux jouir de l'autre qu'en ayant de l'empathie
pour avoir de l'empathie faut que je le comprenne
pour le comprendre au sens premier le prendre avec
faut que je comprenne des choses en moi
que ce qu'il est résonne en moi
et pour que cela résonne en moi comme un instrument musical
il faut que je m'y sois colleté à ce que je suis qui est minable mediocre chaotique "
"tu n'as de sympathie avec l'autre que ce que tu as accepté de sympathie avec toi"
.../...
Recopié ici, pour ne pas oublier : besoin des autres comme spectateurs de ce que je sais être.... entre autre.
Re: «Nous vivons dans l’oubli de nos métamorphoses» - Paul Eluard
Quel destin se cache
sous mes paupières closes ?
Invente-t-il
une autre réalité du monde ?
Les séquences se suivent
d'après un ordre nouveau
Alertant le sang
orchestrant des apparences trompeuses
Des constellations défilent
devant mon écran intérieur
Des personnages apparaissent
formés de la matière de l'ombre
Jusqu'à ce que la nuit émigre
devant l'apparition du jour
***
Anise Koltz (née en 1928 à Eich, Luxembourg) – Galaxies intérieures (2013)
Source : Beauty will save the world
sous mes paupières closes ?
Invente-t-il
une autre réalité du monde ?
Les séquences se suivent
d'après un ordre nouveau
Alertant le sang
orchestrant des apparences trompeuses
Des constellations défilent
devant mon écran intérieur
Des personnages apparaissent
formés de la matière de l'ombre
Jusqu'à ce que la nuit émigre
devant l'apparition du jour
***
Anise Koltz (née en 1928 à Eich, Luxembourg) – Galaxies intérieures (2013)
Source : Beauty will save the world
Re: «Nous vivons dans l’oubli de nos métamorphoses» - Paul Eluard
Des mots, des phrases, des images, des sons, une chanson et voilà que naissent une foule de sensations. Des feux d’artifices ou des atolls de douceur, la vigueur du plein jour d’une symphonie de Dvorak ou la vibration estivale en fin d'après-midi d’un violoncelle solo de Bach, ou rien… rien du tout, juste du fade, du rien.
Dit comme cela, cette remarque introduit un jugement. S’il est justifiable en première intention, il n’en n’est pas moins très pauvre si on lui prête un peu plus d’attention.
J’en comprends sa pauvreté à la lecture de cette critique d’un livre de cuisine japonaise :
"Fade de Ryoko Sekiguchi : les subtilités du goût
Chaque sortie d’un nouvel ouvrage de Ryoko est pour moi un grand bonheur.
Les audacieuses éditions Argol, qui avaient déjà publié L’astringent et Manger fantôme, nous régalent une fois de plus avec un petit livre exquis, qui parle goût, mais aussi langue, culture, ouverture … la sociologie du fade !
Le livre commence par un constat : le mot fade est beaucoup utilisé en France, et en particulier pour définir la cuisine japonaise. Ce petit mot est pour le français une boîte vide où il peut jeter son incapacité à sentir. Car c’est bien de cela qu’il s’agit : le fade est le goût d’une absence qui peut prendre différentes formes. Il peut être l’absence d’un autre élément que le goût (la texture, la couleur … purée, gelée, bouillie), un manque de quelque chose (mais de quoi ?), un manque de plaisir ou plus largement un manque d’émotion. Le fade serait-il un manque de vie, un synonyme de l’ennui ?
Mais à bien y réfléchir, le fade est souvent un défaut de perception : le goût est un sens très subjectif et lorsque le « goûteur » pénètre pour la première fois dans une cuisine étrangère, il manque de repères, il ne connaît pas la grammaire de cette nouvelle langue. Mais il ne faut pas se contenter d’un « c’est fade ! » ferme et définitif, il faut apprendre, découvrir, s’ouvrir !
Car le choc entre deux cuisines aussi différentes que la française et la japonaise est bien grand : alors que la cuisine française pourrait être qualifiée d’opulente, de cuisine de l’addition, la cuisine japonaise vise à atteindre la pureté de l’eau. Il faut alors s’entraîner, comme un petit enfant découvre de nouvelles saveurs. L’ingrédient (son origine, sa saison) est au centre de la cuisine japonaise, alors que la cuisine française y place plus souvent le « je ». Changement de repère, sensibilité du palais : apprendre la douceur, la délicatesse, une subtilité à toucher petit à petit, de tofu en mochi.
Une belle aventure que la découverte d’un autre monde culinaire, une belle rencontre, de belles perspectives, à condition d’accepter de lâcher prise et de s’ouvrir à l’autre !
Eloge du goût et éloge de la diversité, éloge des langues, éloge de l’ouverture et de la tolérance, de la découverte et du voyage … un livre très dense à mettre entre toutes les mains !
.../..."
Source : http://lirelejapon.blog.lemonde.fr/2016/05/02/fade-de-ryoko-sekiguchi-les-subtilites-du-gout/
Cette analogie questionne ma relation à l’autre dans son expression ou plus directement dans son existence.
La rencontre ainsi illumine-t-elle l’artifice de ce que l’on croit être ou ouvre à la paix de la reconnaissance mutuelle ou encore plonge dans les profondeurs de « notre défaut de perception ».
En baguenaudant dans les souvenirs de mes dernières rencontres, je me souviens d’expositions de peinture et de la rencontre bouleversante avec Nicolas de Staël. Formellement ses productions pourraient être vues comme sommaires, or elles tendent à l’épure.
J’en viens à penser que la contingence esthétique du moment compte, bien sûr, mais compte peu au final. Seul le geste artistique compte, seule la reconnaissance des regardeurs, lecteurs, auditeurs font la force de l’œuvre, seule la résonance nous réveille, seule l'empathie profonde compte.
Et quel que soit son media, son, image, parfum, geste, vibration, présence,... la rencontre ne se raisonne pas, elle surgit, elle s’impose, elle transgresse !
J'ai croisé de jolis mots aujourd'hui.
Je vais à Arles dimanche ; seul, perméable du plus que je peux.
J'espère.
Dit comme cela, cette remarque introduit un jugement. S’il est justifiable en première intention, il n’en n’est pas moins très pauvre si on lui prête un peu plus d’attention.
J’en comprends sa pauvreté à la lecture de cette critique d’un livre de cuisine japonaise :
"Fade de Ryoko Sekiguchi : les subtilités du goût
Chaque sortie d’un nouvel ouvrage de Ryoko est pour moi un grand bonheur.
Les audacieuses éditions Argol, qui avaient déjà publié L’astringent et Manger fantôme, nous régalent une fois de plus avec un petit livre exquis, qui parle goût, mais aussi langue, culture, ouverture … la sociologie du fade !
Le livre commence par un constat : le mot fade est beaucoup utilisé en France, et en particulier pour définir la cuisine japonaise. Ce petit mot est pour le français une boîte vide où il peut jeter son incapacité à sentir. Car c’est bien de cela qu’il s’agit : le fade est le goût d’une absence qui peut prendre différentes formes. Il peut être l’absence d’un autre élément que le goût (la texture, la couleur … purée, gelée, bouillie), un manque de quelque chose (mais de quoi ?), un manque de plaisir ou plus largement un manque d’émotion. Le fade serait-il un manque de vie, un synonyme de l’ennui ?
Mais à bien y réfléchir, le fade est souvent un défaut de perception : le goût est un sens très subjectif et lorsque le « goûteur » pénètre pour la première fois dans une cuisine étrangère, il manque de repères, il ne connaît pas la grammaire de cette nouvelle langue. Mais il ne faut pas se contenter d’un « c’est fade ! » ferme et définitif, il faut apprendre, découvrir, s’ouvrir !
Car le choc entre deux cuisines aussi différentes que la française et la japonaise est bien grand : alors que la cuisine française pourrait être qualifiée d’opulente, de cuisine de l’addition, la cuisine japonaise vise à atteindre la pureté de l’eau. Il faut alors s’entraîner, comme un petit enfant découvre de nouvelles saveurs. L’ingrédient (son origine, sa saison) est au centre de la cuisine japonaise, alors que la cuisine française y place plus souvent le « je ». Changement de repère, sensibilité du palais : apprendre la douceur, la délicatesse, une subtilité à toucher petit à petit, de tofu en mochi.
Une belle aventure que la découverte d’un autre monde culinaire, une belle rencontre, de belles perspectives, à condition d’accepter de lâcher prise et de s’ouvrir à l’autre !
Eloge du goût et éloge de la diversité, éloge des langues, éloge de l’ouverture et de la tolérance, de la découverte et du voyage … un livre très dense à mettre entre toutes les mains !
.../..."
Source : http://lirelejapon.blog.lemonde.fr/2016/05/02/fade-de-ryoko-sekiguchi-les-subtilites-du-gout/
Cette analogie questionne ma relation à l’autre dans son expression ou plus directement dans son existence.
La rencontre ainsi illumine-t-elle l’artifice de ce que l’on croit être ou ouvre à la paix de la reconnaissance mutuelle ou encore plonge dans les profondeurs de « notre défaut de perception ».
En baguenaudant dans les souvenirs de mes dernières rencontres, je me souviens d’expositions de peinture et de la rencontre bouleversante avec Nicolas de Staël. Formellement ses productions pourraient être vues comme sommaires, or elles tendent à l’épure.
J’en viens à penser que la contingence esthétique du moment compte, bien sûr, mais compte peu au final. Seul le geste artistique compte, seule la reconnaissance des regardeurs, lecteurs, auditeurs font la force de l’œuvre, seule la résonance nous réveille, seule l'empathie profonde compte.
Et quel que soit son media, son, image, parfum, geste, vibration, présence,... la rencontre ne se raisonne pas, elle surgit, elle s’impose, elle transgresse !
J'ai croisé de jolis mots aujourd'hui.
Je vais à Arles dimanche ; seul, perméable du plus que je peux.
J'espère.
Re: «Nous vivons dans l’oubli de nos métamorphoses» - Paul Eluard
J'ai toujours bien aimé tes interventions. Je voulais simplement te le dire.
C'est riche, authentique. J'aime aussi ton côté "ours mal léché"
C'est cash mais toujours un peu poétique aussi. Très créatif et parfois recréatif.
Parfait! Faut plus partir
C'est riche, authentique. J'aime aussi ton côté "ours mal léché"
C'est cash mais toujours un peu poétique aussi. Très créatif et parfois recréatif.
Parfait! Faut plus partir
Zarbitude- Messages : 8895
Date d'inscription : 06/12/2012
Localisation : Ici et maintenant
Re: «Nous vivons dans l’oubli de nos métamorphoses» - Paul Eluard
J'aime beaucoup aussi
Ca a l'air sympa arles, profite bien
Passe nous voir a lyon un de ces quatres
Ca a l'air sympa arles, profite bien
Passe nous voir a lyon un de ces quatres
Invité- Invité
Re: «Nous vivons dans l’oubli de nos métamorphoses» - Paul Eluard
Merci de vos passages sur ce fil.
Cela fait plaisir d'avoir un post qui surgit....
Cela fait plaisir d'avoir un post qui surgit....
Re: «Nous vivons dans l’oubli de nos métamorphoses» - Paul Eluard
Sergei Rachmaninoff - Piano Concerto No. 2 in C minor, Op. 18
Piano: Hélène Grimaud
Conductor: Claudio Abbado
Re: «Nous vivons dans l’oubli de nos métamorphoses» - Paul Eluard
Un "gros beaucoup" marre de ces oscillations....
Un vent d'émotions contradictoires, une porte ouverte vers .... l'inconnu.
Il n'en suffit pas plus.
Aujourd'hui j'arrive à poser quelques mots, hier le sentiment était : "je suis une monstruosité".
Et demain ou plus tard, tout s'inversera à nouveau...
Re: «Nous vivons dans l’oubli de nos métamorphoses» - Paul Eluard
Moi j'ai eu la chance de "rencontrer" mon ange en premier lieu.
J'ai été gorgée d'amour, pour les autres et pour moi-même.
Puis un jour, j'ai "vu" mon côté sombre. Une véritable bête!
De manière tout-à-fait inattendue, je me suis surprise à l'aimer, à ressentir de la compassion pour cette partie de moi-même que j'avais toujours rejetée, méprisée, ignorée.
Depuis, je l'apprivoise.
Nous sommes faits de dualité. L'idéal est d'intégrer ces deux parties et non pas d'en aimer une et de haïr l'autre.
Et je m'aperçois qu'en aimant cette partie de moi, elle perd de son agressivité. Tout ce qu'elle désire, c'est être reconnue.
Elle a son utilité aussi non, elle n'existerait tout simplement pas.
Il y a une fabuleuse énergie cachée dans cette partie. Et si on utilise bien cette énergie.....
J'ai été gorgée d'amour, pour les autres et pour moi-même.
Puis un jour, j'ai "vu" mon côté sombre. Une véritable bête!
De manière tout-à-fait inattendue, je me suis surprise à l'aimer, à ressentir de la compassion pour cette partie de moi-même que j'avais toujours rejetée, méprisée, ignorée.
Depuis, je l'apprivoise.
Nous sommes faits de dualité. L'idéal est d'intégrer ces deux parties et non pas d'en aimer une et de haïr l'autre.
Et je m'aperçois qu'en aimant cette partie de moi, elle perd de son agressivité. Tout ce qu'elle désire, c'est être reconnue.
Elle a son utilité aussi non, elle n'existerait tout simplement pas.
Il y a une fabuleuse énergie cachée dans cette partie. Et si on utilise bien cette énergie.....
Zarbitude- Messages : 8895
Date d'inscription : 06/12/2012
Localisation : Ici et maintenant
Re: «Nous vivons dans l’oubli de nos métamorphoses» - Paul Eluard
Je ne suis pas loin de penser la même chose, mais par principe, je me méfie de toute forme de dialectique.
Je ne me pense pas sous forme duale mais unaire. Je suis fait de mes monstruosités comme de mes qualités, sans pour autant que chacune d'elles soit correctement définies, bornées. Et chacune d'elles est effectivement une réserve d'énergie "fabuleuse".
Si je pars de ce que tu dis, en adaptant à peine, alors je dois aboutir à cette question : "pourquoi cela ne fonctionne pas globalement ?" ou peut-être plus exactement "qu'est-ce qui ne fonctionnant pas, masque ce qui fonctionne au nom d'une perfection ? (Graal du surdoué-aspi standard)".
Et me voilà alors derrière un miroir sans tain, une paroi de verre, un scaphandre, ... images d'une incapacité, d'une méconnaissance de vie.
Au fond, j'aimerai pouvoir être juste moi, ni plus ni moins ; être moi face à l'autre - mon miroir de salle de bain ayant trop peu de conversation.
Je ne me pense pas sous forme duale mais unaire. Je suis fait de mes monstruosités comme de mes qualités, sans pour autant que chacune d'elles soit correctement définies, bornées. Et chacune d'elles est effectivement une réserve d'énergie "fabuleuse".
Si je pars de ce que tu dis, en adaptant à peine, alors je dois aboutir à cette question : "pourquoi cela ne fonctionne pas globalement ?" ou peut-être plus exactement "qu'est-ce qui ne fonctionnant pas, masque ce qui fonctionne au nom d'une perfection ? (Graal du surdoué-aspi standard)".
Et me voilà alors derrière un miroir sans tain, une paroi de verre, un scaphandre, ... images d'une incapacité, d'une méconnaissance de vie.
Au fond, j'aimerai pouvoir être juste moi, ni plus ni moins ; être moi face à l'autre - mon miroir de salle de bain ayant trop peu de conversation.
Re: «Nous vivons dans l’oubli de nos métamorphoses» - Paul Eluard
Nous avons tous ces parts de lumière et d'obscurité, et nous sommes bien un tout.
L'appréhender n'est pas simple, mais c'est comme ça que l'on trouve notre équilibre, quand cela est possible.
Parfois, on a simplement besoin d'un autre pour s'équilibrer. Pourquoi se colle t'on a quelqu'un? Comment nait l'amour pour quelqu'un?
Je me sens parfois, pas assez obscur, ou trop lumineux. Peut être que ce constat, et ses questions, sont une clé de réponse.
As t on la capacité d'être réellement équilibré seul? Quel est cet équilibre que je trouve aussi? Trouverais je une personne qui un jour, saura m'apporter IRL ce que je trouve ici?
Une forme d'équilibre? De la constance?
Reflexion partagée. Certitudes et intuition profonde.
L'appréhender n'est pas simple, mais c'est comme ça que l'on trouve notre équilibre, quand cela est possible.
Parfois, on a simplement besoin d'un autre pour s'équilibrer. Pourquoi se colle t'on a quelqu'un? Comment nait l'amour pour quelqu'un?
Je me sens parfois, pas assez obscur, ou trop lumineux. Peut être que ce constat, et ses questions, sont une clé de réponse.
As t on la capacité d'être réellement équilibré seul? Quel est cet équilibre que je trouve aussi? Trouverais je une personne qui un jour, saura m'apporter IRL ce que je trouve ici?
Une forme d'équilibre? De la constance?
Reflexion partagée. Certitudes et intuition profonde.
Invité- Invité
Re: «Nous vivons dans l’oubli de nos métamorphoses» - Paul Eluard
Un clin d'oeil, en ces temps de mental un peu troublé :
Cop21 : sauvons les ours.
Source : Collisions/Facebook Photo Benjamin Rasmussen
Cop21 : sauvons les ours.
Source : Collisions/Facebook Photo Benjamin Rasmussen
Re: «Nous vivons dans l’oubli de nos métamorphoses» - Paul Eluard
Ours de la MAZ a écrit:Je ne suis pas loin de penser la même chose, mais par principe, je me méfie de toute forme de dialectique.
Je ne me pense pas sous forme duale mais unaire. Je suis fait de mes monstruosités comme de mes qualités, sans pour autant que chacune d'elles soit correctement définies, bornées. Et chacune d'elles est effectivement une réserve d'énergie "fabuleuse".
Si je pars de ce que tu dis, en adaptant à peine, alors je dois aboutir à cette question : "pourquoi cela ne fonctionne pas globalement ?" ou peut-être plus exactement "qu'est-ce qui ne fonctionnant pas, masque ce qui fonctionne au nom d'une perfection ? (Graal du surdoué-aspi standard)".
Et me voilà alors derrière un miroir sans tain, une paroi de verre, un scaphandre, ... images d'une incapacité, d'une méconnaissance de vie.
Au fond, j'aimerai pouvoir être juste moi, ni plus ni moins ; être moi face à l'autre - mon miroir de salle de bain ayant trop peu de conversation.
L'unité dans la dualité c'est de l'alchimie, du "grand oeuvre" pour ne pas dire l'oeuvre de toute une vie.
Réaliser ( rendre réel ) cette oeuvre, c'est tenter de limiter nos oscillations. Tout comme la pendule d'une horloge qui ralenti jusqu'à s'arrêter et alors, c'est le temps qui s'arrête!
As-tu déjà ressenti cela ?
Moi oui. Mais c'est un état qu'il m'est difficile de maintenir.
Il n'empêche que la recherche de cet état, le plus souvent possible, est bénéfique. Comme un ressourcement.
Aller à la source :-)
Peu de gens je crois, font cet exercice qui consiste à se regarder ( vraiment ) dans un miroir. Les yeux dans les yeux. C'est étonnant comme exercice!
Et pourtant, c'est là qu'on peut le mieux voir qui on est. Le discours qu'on entretient avec soi-même peut être d'une richesse incroyable, dans les moments de véritable intimité avec soi-même.
C'est moi, face à moi...Au début, c'est carrément intenable mais si on insiste....
Je crois que c'est important de se rappeler que tout est en nous. Il est même possible de voir Dieu à l'oeuvre.
Et si tu parviens à faire cet exercice, tu vas savoir ce que c'est que le bonheur :-)
Zarbitude- Messages : 8895
Date d'inscription : 06/12/2012
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Re: «Nous vivons dans l’oubli de nos métamorphoses» - Paul Eluard
Revz a écrit:Nous avons tous ces parts de lumière et d'obscurité, et nous sommes bien un tout.
L'appréhender n'est pas simple, mais c'est comme ça que l'on trouve notre équilibre, quand cela est possible.
Parfois, on a simplement besoin d'un autre pour s'équilibrer. Pourquoi se colle t'on a quelqu'un? Comment nait l'amour pour quelqu'un?
Je me sens parfois, pas assez obscur, ou trop lumineux. Peut être que ce constat, et ses questions, sont une clé de réponse.
As t on la capacité d'être réellement équilibré seul? Quel est cet équilibre que je trouve aussi? Trouverais je une personne qui un jour, saura m'apporter IRL ce que je trouve ici?
Une forme d'équilibre? De la constance?
Reflexion partagée. Certitudes et intuition profonde.
IRL, c'est ici et maintenant.
Ce que je fais ici ( sur ZC ), c'est très réel. Parce que j'y parle à partir de moi-même, avec d'autres, qui eux aussi sont très réels.
Je ne parviens pas à faire la différence entre une personne derrière son écran et une personne derrière son "masque" d'humain.
C'est comme si, en parlant à quelqu'un au téléphone, je disais que cette situation n'est pas réelle.
Nous sommes avant tout des "esprits" :-)
Il y a sur ZC des personnes que j'adore mais jamais au grand jamais je ne voudrais les rencontrer physiquement. Ca gâcherait peut-être cette relation si géniale.
L'équilibre et la constance sont en moi, en toi!
Les mettre en oeuvre, voilà ce qui compte vraiment pour moi.
Tout est en moi.....en toi.....tout!
Alors si c'est vraiment ce que tu as envie , mets le en oeuvre, tu n'as besoin de personne.
Avoir besoin de quelqu'un d'autre est un leurre.
Avoir envie, ça, c'est de la pure énergie!
Zarbitude- Messages : 8895
Date d'inscription : 06/12/2012
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Re: «Nous vivons dans l’oubli de nos métamorphoses» - Paul Eluard
Ours de la MAZ a écrit:Un clin d'oeil, en ces temps de mental un peu troublé :
Cop21 : sauvons les ours.
Source : Collisions/Facebook Photo Benjamin Rasmussen
Excellent! Aaaaahhhh, le rire, c'est si bon :-)))))))))))))
Zarbitude- Messages : 8895
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Re: «Nous vivons dans l’oubli de nos métamorphoses» - Paul Eluard
Oui bien sur ce que l'on fait ici est reel, mais c'est tres incomplet.
Le verbal c'est 20 a 30 % de la com, et les 70, 80% de toi, des autres, de moi, tu n'y vois pas d'interet? Ou peut etre qu'ici tu apprecie avoir des quarts de relation?
J'ai la chance d'avoir rencontrer pas mal de personnes d'ici, en vrai... et bien je ne suis et n'ai jamais ete decu, bien au contraire
Notre cerveau est habituté a communiquer avec des perssonnes reelles, n'as tu pas l'impression, la perception, qu'il a une tendance a compenser avec de l'imaginaire?
Ne pas vouloir rencontrer les gens, pour moi, ca serait vouloir preserver une forme de fantasme, de monde imaginaire... non?
Moi, je compense aussi, j'ai conscience de cette partie imaginaire, fantasmee, completee par moi meme.
Cependant, je fais bien la distinction entre ce qui est reel, nos mots, nos echanges, nos partages, ces formes et ses fonds que l'on se montre... voir les personnes ne m'ecroule pas le monde completé et fantasmé, il le multiplie
Un peu comme des jeux d'acteur.
Par exemple ours, j'apprends a connaitre un de tes personnages, le toi zc. Si un jour on se rencontre dans le cadre du boulot par exemple, j'aurais fait connaissance avec le toi pro, et si on va danser ensemble ou faire un resto, je connaitrais le toi danseur et le toi gastronome.
Nous sommes un tout oui, nous sommes l'expression de nous meme dans toutes les situations que l'on peut vivre.
Le verbal c'est 20 a 30 % de la com, et les 70, 80% de toi, des autres, de moi, tu n'y vois pas d'interet? Ou peut etre qu'ici tu apprecie avoir des quarts de relation?
J'ai la chance d'avoir rencontrer pas mal de personnes d'ici, en vrai... et bien je ne suis et n'ai jamais ete decu, bien au contraire
Notre cerveau est habituté a communiquer avec des perssonnes reelles, n'as tu pas l'impression, la perception, qu'il a une tendance a compenser avec de l'imaginaire?
Ne pas vouloir rencontrer les gens, pour moi, ca serait vouloir preserver une forme de fantasme, de monde imaginaire... non?
Moi, je compense aussi, j'ai conscience de cette partie imaginaire, fantasmee, completee par moi meme.
Cependant, je fais bien la distinction entre ce qui est reel, nos mots, nos echanges, nos partages, ces formes et ses fonds que l'on se montre... voir les personnes ne m'ecroule pas le monde completé et fantasmé, il le multiplie
Un peu comme des jeux d'acteur.
Par exemple ours, j'apprends a connaitre un de tes personnages, le toi zc. Si un jour on se rencontre dans le cadre du boulot par exemple, j'aurais fait connaissance avec le toi pro, et si on va danser ensemble ou faire un resto, je connaitrais le toi danseur et le toi gastronome.
Nous sommes un tout oui, nous sommes l'expression de nous meme dans toutes les situations que l'on peut vivre.
Invité- Invité
Re: «Nous vivons dans l’oubli de nos métamorphoses» - Paul Eluard
J'adoore la photo
T'as du etre sur le cul de la trouver celle la !
T'as du etre sur le cul de la trouver celle la !
Invité- Invité
Re: «Nous vivons dans l’oubli de nos métamorphoses» - Paul Eluard
Revz a écrit:Oui bien sur ce que l'on fait ici est reel, mais c'est tres incomplet.
Le verbal c'est 20 a 30 % de la com, et les 70, 80% de toi, des autres, de moi, tu n'y vois pas d'interet? Ou peut etre qu'ici tu apprecie avoir des quarts de relation?
J'ai la chance d'avoir rencontrer pas mal de personnes d'ici, en vrai... et bien je ne suis et n'ai jamais ete decu, bien au contraire
Notre cerveau est habituté a communiquer avec des perssonnes reelles, n'as tu pas l'impression, la perception, qu'il a une tendance a compenser avec de l'imaginaire?
Ne pas vouloir rencontrer les gens, pour moi, ca serait vouloir preserver une forme de fantasme, de monde imaginaire... non?
Moi, je compense aussi, j'ai conscience de cette partie imaginaire, fantasmee, completee par moi meme.
Cependant, je fais bien la distinction entre ce qui est reel, nos mots, nos echanges, nos partages, ces formes et ses fonds que l'on se montre... voir les personnes ne m'ecroule pas le monde completé et fantasmé, il le multiplie
Un peu comme des jeux d'acteur.
Par exemple ours, j'apprends a connaitre un de tes personnages, le toi zc. Si un jour on se rencontre dans le cadre du boulot par exemple, j'aurais fait connaissance avec le toi pro, et si on va danser ensemble ou faire un resto, je connaitrais le toi danseur et le toi gastronome.
Nous sommes un tout oui, nous sommes l'expression de nous meme dans toutes les situations que l'on peut vivre.
J'accorde probablement plus d'importance à l'esprit qui nous habite qu'à sa forme physique.
De toutes les manières, même lors d'une rencontre "physique", je sais que je vais "fantasmer" la personne et imaginer des tas de trucs à son sujet.
Un quart de relation sur ZC c'est magnifique, oui!
L'esprit se manifeste mieux s'il n'est pas alourdi par la matière.
Zarbitude- Messages : 8895
Date d'inscription : 06/12/2012
Localisation : Ici et maintenant
Re: «Nous vivons dans l’oubli de nos métamorphoses» - Paul Eluard
L'esprit n'est pas unique, tout en restant un tout, l'as tu remarqué aussi?
Tout est parfois une question "d'état d'esprit". Je ressens souvent ces différents "états", expressions diverses de facettes de nous même.
Pour ma part, je ne "fantasme" plus les personnes lorsqu'elles sont présentes physiquement, je trouve que cela est un frein aux relations vraies, sincères et de confiance. Je suis content de mettre mis au mentalisme pour cela
J'aime beaucoup le
C'est une des choses que j'apprécie de l'écriture. Ecrire selon ces différents "état d'esprit" produit des resultats parfois surprenant, notamment pas l'écriture intuitive.
J'ai beaucoup de plaisir à y revenir, relire dans un "état d'esprit" ce que j'ai "écrit dans un autre".
D'une part, cela aide à accéder à ses pensées profondes, certains états inconscients, et d'autre part, y réfléchir, savoir et décider ce que l'on veut ou peut en faire.
Car la liberté, certes, c'est celle de penser, et c'est aussi le choix et l'accès à nos possibles et de ceux que l'on veut ou peut mettre en oeuvre.
Beaucoup de mes idées, concepts sont nées ainsi, j'ai aussi appris beaucoup de moi, de ce dont j'étais capable, me soustrayant ainsi plus facilement aux cadres, au dogmes desquels il est toujours difficile de se soustraire. Très intéressant pour imaginer des solutions à des problèmes complexes, facilitant notamment les transpositions, la connexion d'idées a priori non relatives ou non associables par exemple.
Le fait de fantasmer, de réver les personnes, permet aussi cela. C'est une source de créativité importante, imaginer tout un tas de truc est riche, et permet quelque par de s'assurer de bien connaitre quelqu'un, car si on imagine tout d'une personne, on peut être plutot certains que l'on est capable de bien la cerner un jour et surtout, de ne pas se tromper en initiant un relation qui ne nous conviendrait pas par exemple.
J'aime bien pousser ma connaissance d'une personne à 300%, et mettre en place, une fois que la personne me plait, mes outils qui me permettent de cerner les bons 100% de quelqu'un.
Comme ça, je suis jamais déçu
Tout est parfois une question "d'état d'esprit". Je ressens souvent ces différents "états", expressions diverses de facettes de nous même.
Pour ma part, je ne "fantasme" plus les personnes lorsqu'elles sont présentes physiquement, je trouve que cela est un frein aux relations vraies, sincères et de confiance. Je suis content de mettre mis au mentalisme pour cela
J'aime beaucoup le
L'esprit se manifeste mieux s'il n'est pas alourdi par la matière
C'est une des choses que j'apprécie de l'écriture. Ecrire selon ces différents "état d'esprit" produit des resultats parfois surprenant, notamment pas l'écriture intuitive.
J'ai beaucoup de plaisir à y revenir, relire dans un "état d'esprit" ce que j'ai "écrit dans un autre".
D'une part, cela aide à accéder à ses pensées profondes, certains états inconscients, et d'autre part, y réfléchir, savoir et décider ce que l'on veut ou peut en faire.
Car la liberté, certes, c'est celle de penser, et c'est aussi le choix et l'accès à nos possibles et de ceux que l'on veut ou peut mettre en oeuvre.
Beaucoup de mes idées, concepts sont nées ainsi, j'ai aussi appris beaucoup de moi, de ce dont j'étais capable, me soustrayant ainsi plus facilement aux cadres, au dogmes desquels il est toujours difficile de se soustraire. Très intéressant pour imaginer des solutions à des problèmes complexes, facilitant notamment les transpositions, la connexion d'idées a priori non relatives ou non associables par exemple.
Le fait de fantasmer, de réver les personnes, permet aussi cela. C'est une source de créativité importante, imaginer tout un tas de truc est riche, et permet quelque par de s'assurer de bien connaitre quelqu'un, car si on imagine tout d'une personne, on peut être plutot certains que l'on est capable de bien la cerner un jour et surtout, de ne pas se tromper en initiant un relation qui ne nous conviendrait pas par exemple.
J'aime bien pousser ma connaissance d'une personne à 300%, et mettre en place, une fois que la personne me plait, mes outils qui me permettent de cerner les bons 100% de quelqu'un.
Comme ça, je suis jamais déçu
Invité- Invité
Re: «Nous vivons dans l’oubli de nos métamorphoses» - Paul Eluard
J'ai pas tout lu, mais j'ai vu Helène Grimaud, c'est un peu ma soeur de coeur Hélène.
Un de ces 4, je lirai ton fil, promis
Un de ces 4, je lirai ton fil, promis
Magnetique- Messages : 70
Date d'inscription : 30/07/2016
Re: «Nous vivons dans l’oubli de nos métamorphoses» - Paul Eluard
Revz a écrit:L'esprit n'est pas unique, tout en restant un tout, l'as tu remarqué aussi?
Tout est parfois une question "d'état d'esprit". Je ressens souvent ces différents "états", expressions diverses de facettes de nous même.
Pour ma part, je ne "fantasme" plus les personnes lorsqu'elles sont présentes physiquement, je trouve que cela est un frein aux relations vraies, sincères et de confiance. Je suis content de mettre mis au mentalisme pour cela
J'aime beaucoup leL'esprit se manifeste mieux s'il n'est pas alourdi par la matière
C'est une des choses que j'apprécie de l'écriture. Ecrire selon ces différents "état d'esprit" produit des resultats parfois surprenant, notamment pas l'écriture intuitive.
J'ai beaucoup de plaisir à y revenir, relire dans un "état d'esprit" ce que j'ai "écrit dans un autre".
D'une part, cela aide à accéder à ses pensées profondes, certains états inconscients, et d'autre part, y réfléchir, savoir et décider ce que l'on veut ou peut en faire.
Car la liberté, certes, c'est celle de penser, et c'est aussi le choix et l'accès à nos possibles et de ceux que l'on veut ou peut mettre en oeuvre.
Beaucoup de mes idées, concepts sont nées ainsi, j'ai aussi appris beaucoup de moi, de ce dont j'étais capable, me soustrayant ainsi plus facilement aux cadres, au dogmes desquels il est toujours difficile de se soustraire. Très intéressant pour imaginer des solutions à des problèmes complexes, facilitant notamment les transpositions, la connexion d'idées a priori non relatives ou non associables par exemple.
Le fait de fantasmer, de réver les personnes, permet aussi cela. C'est une source de créativité importante, imaginer tout un tas de truc est riche, et permet quelque par de s'assurer de bien connaitre quelqu'un, car si on imagine tout d'une personne, on peut être plutot certains que l'on est capable de bien la cerner un jour et surtout, de ne pas se tromper en initiant un relation qui ne nous conviendrait pas par exemple.
J'aime bien pousser ma connaissance d'une personne à 300%, et mettre en place, une fois que la personne me plait, mes outils qui me permettent de cerner les bons 100% de quelqu'un.
Comme ça, je suis jamais déçu
Je ne suis pas certaine de bien comprendre ta première phrase. Parles-tu de la trinité âme/esprit/corps ?
Moi je me souviens toujours de l'état d'esprit dans lequel j'étais quand j'ai écrit quelque chose. Et c'est vrai que parfois, rarement quand même, je ne suis plus tout à fait de cet état.
Pour être déçu de quelqu'un, il faut attendre quelque chose de cette personne.
J'évite de faire ça :-)
Zarbitude- Messages : 8895
Date d'inscription : 06/12/2012
Localisation : Ici et maintenant
Re: «Nous vivons dans l’oubli de nos métamorphoses» - Paul Eluard
Non, je ne parlais pas de la trinité, ici; je parlais plutot de differente hauteurs d'esprit. Avoir l'espris plus ou moins "flottant", plus ou moins "libre" ou plus ou moins "sensible a la realité, a l'environnement, etre plus ou moins dans "le metaphysique".
Pour illustrer, parfois j'ai l'esprit tres "terre a terre", plutot scientifique, accroché a la realité.
Parfois, j'ai l'esprit tres "perché", loin du monde physique et des realites terre a terre. Je laisse "filer" mes pensees, sans reel controle, et je ressent plus que ne reflechit.
C'est aasez difficile a decrire. D'ailleurs quand j'ai eu de rares ocasion d'en discuter, on passe en general un peu de temps a s'accorder sur le vocabulaire
Pensee verticale c'est pas mal comme concept, par opposition a la pensee "normale" qui serait, elle, horizontale.
Pour illustrer, parfois j'ai l'esprit tres "terre a terre", plutot scientifique, accroché a la realité.
Parfois, j'ai l'esprit tres "perché", loin du monde physique et des realites terre a terre. Je laisse "filer" mes pensees, sans reel controle, et je ressent plus que ne reflechit.
C'est aasez difficile a decrire. D'ailleurs quand j'ai eu de rares ocasion d'en discuter, on passe en general un peu de temps a s'accorder sur le vocabulaire
Pensee verticale c'est pas mal comme concept, par opposition a la pensee "normale" qui serait, elle, horizontale.
Invité- Invité
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