«Nous vivons dans l’oubli de nos métamorphoses» - Paul Eluard
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Re: «Nous vivons dans l’oubli de nos métamorphoses» - Paul Eluard
Non, je ne parlais pas de la trinité, ici; je parlais plutot de differente hauteurs d'esprit. Avoir l'espris plus ou moins "flottant", plus ou moins "libre" ou plus ou moins "sensible a la realité, a l'environnement, etre plus ou moins dans "le metaphysique".
Pour illustrer, parfois j'ai l'esprit tres "terre a terre", plutot scientifique, accroché a la realité.
Parfois, j'ai l'esprit tres "perché", loin du monde physique et des realites terre a terre. Je laisse "filer" mes pensees, sans reel controle, et je ressent plus que ne reflechit.
C'est aasez difficile a decrire. D'ailleurs quand j'ai eu de rares ocasion d'en discuter, on passe en general un peu de temps a s'accorder sur le vocabulaire
Pensee verticale c'est pas mal comme concept, par opposition a la pensee "normale" qui serait, elle, horizontale.
Pour illustrer, parfois j'ai l'esprit tres "terre a terre", plutot scientifique, accroché a la realité.
Parfois, j'ai l'esprit tres "perché", loin du monde physique et des realites terre a terre. Je laisse "filer" mes pensees, sans reel controle, et je ressent plus que ne reflechit.
C'est aasez difficile a decrire. D'ailleurs quand j'ai eu de rares ocasion d'en discuter, on passe en general un peu de temps a s'accorder sur le vocabulaire
Pensee verticale c'est pas mal comme concept, par opposition a la pensee "normale" qui serait, elle, horizontale.
Invité- Invité
Re: «Nous vivons dans l’oubli de nos métamorphoses» - Paul Eluard
Vous me semblez tout deux dans une sorte de décorticage ; une version spirituelle, une version analytique.
Je ne suis pas dans cette démarche. Pour moi, l'autre est un tout, tout le temps. C'est un système et la communication que j'essaie d'installer cherche à percevoir le tout. Le tout dans la dimension physique, dans la dimension psychique, dans la dimension culturelle et sociale.
J'ai été quelque fois surpris lors d'une IRL, par la dimension physique, mais très vite celle-ci n'était plus qu'un élément du tout.
Et cette perception du tout ne va pas vers une sorte de portrait, déterminant un intérieur et un extérieur de l'autre. Il n'y a pas de frontière mais une "couleur/saveur/odeur/élasticité/sonorité/vibrance" de fond et chaque information vient, comme une toile impressionniste, compléter ce que je ressens de l'autre. Assez rapidement, se détache un "lui c'est lui", "elle c'est elle" que je ne sais même pas définir.
Je ne sais pas réfléchir : cela sonne, ne sonne pas ou ne sonne plus.
La difficulté est que cette perception d'harmonie est pour moi si intime et si profonde que l'éloignement d'une relation est douloureuse et laisse une cicatrice, une chéloïde, une scarification.
Mais ce n'est que mon problème pas celui de l'autre qui le/la pauvre n'y peut rien du tout !
Toute ouverture vers l'autre devient, les années passant, par une sorte de mémoire pavlovienne, la préparation à la déchirure. Donc toute sensibilisation, toute action sincère non protégée génère des fluctuations, des ondulations.
Je ne suis pas dans cette démarche. Pour moi, l'autre est un tout, tout le temps. C'est un système et la communication que j'essaie d'installer cherche à percevoir le tout. Le tout dans la dimension physique, dans la dimension psychique, dans la dimension culturelle et sociale.
J'ai été quelque fois surpris lors d'une IRL, par la dimension physique, mais très vite celle-ci n'était plus qu'un élément du tout.
Et cette perception du tout ne va pas vers une sorte de portrait, déterminant un intérieur et un extérieur de l'autre. Il n'y a pas de frontière mais une "couleur/saveur/odeur/élasticité/sonorité/vibrance" de fond et chaque information vient, comme une toile impressionniste, compléter ce que je ressens de l'autre. Assez rapidement, se détache un "lui c'est lui", "elle c'est elle" que je ne sais même pas définir.
Je ne sais pas réfléchir : cela sonne, ne sonne pas ou ne sonne plus.
La difficulté est que cette perception d'harmonie est pour moi si intime et si profonde que l'éloignement d'une relation est douloureuse et laisse une cicatrice, une chéloïde, une scarification.
Mais ce n'est que mon problème pas celui de l'autre qui le/la pauvre n'y peut rien du tout !
Toute ouverture vers l'autre devient, les années passant, par une sorte de mémoire pavlovienne, la préparation à la déchirure. Donc toute sensibilisation, toute action sincère non protégée génère des fluctuations, des ondulations.
Dernière édition par Ours de la MAZ le Jeu 4 Aoû 2016 - 19:28, édité 1 fois
Re: «Nous vivons dans l’oubli de nos métamorphoses» - Paul Eluard
Magnetique a écrit:J'ai pas tout lu, mais j'ai vu Helène Grimaud, c'est un peu ma soeur de coeur Hélène.
Un de ces 4, je lirai ton fil, promis
Vu 3 fois en concert....
Tellement forte et tellement sensible !
Re: «Nous vivons dans l’oubli de nos métamorphoses» - Paul Eluard
Revz a écrit:Non, je ne parlais pas de la trinité, ici; je parlais plutot de differente hauteurs d'esprit. Avoir l'espris plus ou moins "flottant", plus ou moins "libre" ou plus ou moins "sensible a la realité, a l'environnement, etre plus ou moins dans "le metaphysique".
Pour illustrer, parfois j'ai l'esprit tres "terre a terre", plutot scientifique, accroché a la realité.
Parfois, j'ai l'esprit tres "perché", loin du monde physique et des realites terre a terre. Je laisse "filer" mes pensees, sans reel controle, et je ressent plus que ne reflechit.
C'est aasez difficile a decrire. D'ailleurs quand j'ai eu de rares ocasion d'en discuter, on passe en general un peu de temps a s'accorder sur le vocabulaire
Pensee verticale c'est pas mal comme concept, par opposition a la pensee "normale" qui serait, elle, horizontale.
Etat d'esprit, ça je comprends. Je suis souvent à la verticale :-)
Zarbitude- Messages : 8895
Date d'inscription : 06/12/2012
Localisation : Ici et maintenant
Re: «Nous vivons dans l’oubli de nos métamorphoses» - Paul Eluard
@ours: oui c'est cela, tu le décris très bien. Apres, je m'étais détourné de l'aspect relation dans mon propos, je m'étais plus concentré sur l'aspect "vertical", qui reste une composante.
Non pas, décorticage, c'est bien "un tout", surtout dans le relationnel. Essentiellement de fortes intuitions, que tu décrit très bien.
Mais disons que "la pensée verticale" que je décrivais, l'aspect imaginaire, "perché", s'est développé très rapidement et très intensément il y a quelques mois, alors qu'avant je n'avais qu'une pensée horizontale, plus "conventionnelle", même si j'ai toujours beaucoup passé de temps à "penser" et que j'ai toujours été très intuitif.
Réunir le tout en très peu de temps, car obligé pas des situations très complexes et des développements de ma personne assez inattendu, fut assez fatiguant et difficile.
Enfin, tout cela pour dire que je "maîtrise ma pensée", et bien mieux ma perception de l'autre alors qu'elle a toujours été très précise.
Mais je suis encore assez "jeune" pour décrire et expliquer les fin mécanismes avec les mots appropriés.
Te lire sur ce sujet, comme j'ai pu échanger avec d'autres, m'apporte beaucoup dans cet apprentissage.
Donc oui, tu décris très bien comment je fonctionne
Non pas, décorticage, c'est bien "un tout", surtout dans le relationnel. Essentiellement de fortes intuitions, que tu décrit très bien.
Mais disons que "la pensée verticale" que je décrivais, l'aspect imaginaire, "perché", s'est développé très rapidement et très intensément il y a quelques mois, alors qu'avant je n'avais qu'une pensée horizontale, plus "conventionnelle", même si j'ai toujours beaucoup passé de temps à "penser" et que j'ai toujours été très intuitif.
Réunir le tout en très peu de temps, car obligé pas des situations très complexes et des développements de ma personne assez inattendu, fut assez fatiguant et difficile.
Enfin, tout cela pour dire que je "maîtrise ma pensée", et bien mieux ma perception de l'autre alors qu'elle a toujours été très précise.
Mais je suis encore assez "jeune" pour décrire et expliquer les fin mécanismes avec les mots appropriés.
Te lire sur ce sujet, comme j'ai pu échanger avec d'autres, m'apporte beaucoup dans cet apprentissage.
Donc oui, tu décris très bien comment je fonctionne
Invité- Invité
Re: «Nous vivons dans l’oubli de nos métamorphoses» - Paul Eluard
Réussir quelques fois à
René Magritte - Le monde des images, 1950
Et en ressentir parfois :
Chaïm Soutine - Les platanes à Céret, 1920
Source : Arte Modena / Facebook
René Magritte - Le monde des images, 1950
Et en ressentir parfois :
Chaïm Soutine - Les platanes à Céret, 1920
Source : Arte Modena / Facebook
Re: «Nous vivons dans l’oubli de nos métamorphoses» - Paul Eluard
Pas vraiment poétique, mais un petit peu d'humilité et un retour aux fondamentaux.... c'est bon aussi :
Cette bolée de gelée humide
que t'as sous le crâne
C'est là que tout se passe
toute la magie de l'existence
Coup de massue
et ça s'écrase comme une noix
Coup de machette
et ça éclate comme une pastèque
Et toute la magie
n'est plus qu'une rougeâtre dégoulinure
Lambert Schlechter – Cette bolée de gelée humide… (2010)
Source : Beauty will save the World
Salvador Dali - Don Quichotte à la tête qui éclate, lithographie
Cette bolée de gelée humide
que t'as sous le crâne
C'est là que tout se passe
toute la magie de l'existence
Coup de massue
et ça s'écrase comme une noix
Coup de machette
et ça éclate comme une pastèque
Et toute la magie
n'est plus qu'une rougeâtre dégoulinure
Lambert Schlechter – Cette bolée de gelée humide… (2010)
Source : Beauty will save the World
Salvador Dali - Don Quichotte à la tête qui éclate, lithographie
Re: «Nous vivons dans l’oubli de nos métamorphoses» - Paul Eluard
J'adore Dali....mais celui-là, il n'est vraiment pas poétique :-(
Je me dis qu'il en va de même avec la magie de la vie.
Ce n'est pas en donnant des coups de machette ou de massue que ça fonctionne.
Un peu de douceur pour équilibrer...
Je me dis qu'il en va de même avec la magie de la vie.
Ce n'est pas en donnant des coups de machette ou de massue que ça fonctionne.
Un peu de douceur pour équilibrer...
Zarbitude- Messages : 8895
Date d'inscription : 06/12/2012
Localisation : Ici et maintenant
Re: «Nous vivons dans l’oubli de nos métamorphoses» - Paul Eluard
Quel corps !
Éloigné de toute attirance physique, j'aurai bien touché tant il y a chez cet homme une esthétique du corps...
Il m'est venu à l'esprit la pureté et l'exigence du corps du guépard.
Un corps né et travaillé pour cette discipline.
J'ai regardé directement sur YouTube, en plein écran.
Pirouette de YouTube, celui-ci a enchainé automatiquement par un autre solo de danse. Je n'ai pas du tout aimé la base musicale, mais il se trouve qu'il s'agit d'une danseuse.... donc infiniment plus dans mes registres....
Ce fut pour moi la même impression.
Comme quoi, tout est normal.
J'aime les cuisines, les parfums et les goûts comme amateur d'anthropologie de l'alimentation.
J'ai un large tarin et un gros bide....
Amis de la poésie bonjour, je pourrais continuer les analogies mais je virerais vite salace. Je m'abstiens donc - il y a des dames qui passent par ici -
Quoique....
Éloigné de toute attirance physique, j'aurai bien touché tant il y a chez cet homme une esthétique du corps...
Il m'est venu à l'esprit la pureté et l'exigence du corps du guépard.
Un corps né et travaillé pour cette discipline.
J'ai regardé directement sur YouTube, en plein écran.
Pirouette de YouTube, celui-ci a enchainé automatiquement par un autre solo de danse. Je n'ai pas du tout aimé la base musicale, mais il se trouve qu'il s'agit d'une danseuse.... donc infiniment plus dans mes registres....
Ce fut pour moi la même impression.
Comme quoi, tout est normal.
J'aime les cuisines, les parfums et les goûts comme amateur d'anthropologie de l'alimentation.
J'ai un large tarin et un gros bide....
Amis de la poésie bonjour, je pourrais continuer les analogies mais je virerais vite salace. Je m'abstiens donc - il y a des dames qui passent par ici -
Quoique....
Re: «Nous vivons dans l’oubli de nos métamorphoses» - Paul Eluard
Ces vidéos sont magnifiques Quels superbes enchaînements
Pour ma part, la "pirouette google" est légèrement différente, mais bienvenu à mon sens, un duo
La base musicale est sympa, c'est plutot la fin qui est un poil dommage je trouve, ptete que coldplay se serait appelé hotplay, elle aurait été différente
Pour ma part, la "pirouette google" est légèrement différente, mais bienvenu à mon sens, un duo
La base musicale est sympa, c'est plutot la fin qui est un poil dommage je trouve, ptete que coldplay se serait appelé hotplay, elle aurait été différente
Invité- Invité
Re: «Nous vivons dans l’oubli de nos métamorphoses» - Paul Eluard
Un petit dessin trouvé sur FB dont l'origine est mensane.
Dans le premier épisode de la saison 2 de Bron, Saga (superbe Aspergirl) répond à Martin (son confrère NT), toujours bouleversé à l'évocation de l'assassinat de son fils Auguste (fin de la saison 1), "je ne pense qu'à ce que je veux penser".
Cette phrase de dialogue et ce dessin résonnent avec ma volonté stoïcienne et mon affolement désordonné d'anxieux (pour ne pas dire d'autiste). Amusant : à la relecture, j'ai l'impression que ces deux "characters" sont des résidents permanents de ma tête.
Je vais mieux cette semaine, pas bien mais mieux. J'ai encore frisé la "correctionnelle".
Cause ou conséquence, j'ai pu avancer sur mes papiers.
Était-ce le divorce, ces vacances parasitées par quelque personnalité toxique, ou encore des archives iconographiques et vidéo pieusement archivées depuis.
Dans ce même épisode, Martin va voir le tortionnaire de son fils en prison, quelques secondes, pour affronter la vraie réalité et non ce qu'on lui en raconte.
Peut-être que c'est bien la vraie et froide réalité mais souvent c'est dur.
Dans le premier épisode de la saison 2 de Bron, Saga (superbe Aspergirl) répond à Martin (son confrère NT), toujours bouleversé à l'évocation de l'assassinat de son fils Auguste (fin de la saison 1), "je ne pense qu'à ce que je veux penser".
Cette phrase de dialogue et ce dessin résonnent avec ma volonté stoïcienne et mon affolement désordonné d'anxieux (pour ne pas dire d'autiste). Amusant : à la relecture, j'ai l'impression que ces deux "characters" sont des résidents permanents de ma tête.
Je vais mieux cette semaine, pas bien mais mieux. J'ai encore frisé la "correctionnelle".
Cause ou conséquence, j'ai pu avancer sur mes papiers.
Était-ce le divorce, ces vacances parasitées par quelque personnalité toxique, ou encore des archives iconographiques et vidéo pieusement archivées depuis.
Dans ce même épisode, Martin va voir le tortionnaire de son fils en prison, quelques secondes, pour affronter la vraie réalité et non ce qu'on lui en raconte.
Peut-être que c'est bien la vraie et froide réalité mais souvent c'est dur.
Dernière édition par Ours de la MAZ le Sam 6 Aoû 2016 - 15:47, édité 2 fois
Re: «Nous vivons dans l’oubli de nos métamorphoses» - Paul Eluard
J'ai envie de te faire un câlin Ours...
Le Don qui Chante- Messages : 2018
Date d'inscription : 05/01/2016
Re: «Nous vivons dans l’oubli de nos métamorphoses» - Paul Eluard
Bien le bonjour à Ours de la MAZ et à ses amis (es)
J'entre ici sans y être invité en espérant ne pas offusquer
Ce fil est magnifique, j'aime le lire et j'aimerai y participer de temps à autre
Bon dimanche
J'entre ici sans y être invité en espérant ne pas offusquer
Ce fil est magnifique, j'aime le lire et j'aimerai y participer de temps à autre
Bon dimanche
offset- Messages : 7540
Date d'inscription : 11/11/2013
Localisation : virtuelle
Re: «Nous vivons dans l’oubli de nos métamorphoses» - Paul Eluard
"La maison" ne pratique aucun ostracisme du moment que la courtoisie y règne.
Et puis c'est demandé si gentiment...
Et comme j'aime bien l'avatar que tu utilises et que j'ai beaucoup de respect pour cette femme, j'ai cherché une citation de Marilyn Monroe :
"Je suis égoïste, impatiente et peu sûre de moi. Je fais des erreurs, je suis hors de contrôle et parfois difficile à gérer. Mais si vous ne pouvez pas me supporter pour le pire, nul doute que ne vous me méritez pas pour le meilleur."
Marilyn Monroe
Tu n'es peut-être pas concernée par ces mots, mais ils vont bien dans ce fil.
Et puis c'est demandé si gentiment...
Et comme j'aime bien l'avatar que tu utilises et que j'ai beaucoup de respect pour cette femme, j'ai cherché une citation de Marilyn Monroe :
"Je suis égoïste, impatiente et peu sûre de moi. Je fais des erreurs, je suis hors de contrôle et parfois difficile à gérer. Mais si vous ne pouvez pas me supporter pour le pire, nul doute que ne vous me méritez pas pour le meilleur."
Marilyn Monroe
Tu n'es peut-être pas concernée par ces mots, mais ils vont bien dans ce fil.
Re: «Nous vivons dans l’oubli de nos métamorphoses» - Paul Eluard
Tres belle citation, faudrait que je me trouve une Marilyn qui puisse gérer un Mari-lyon moi
Invité- Invité
Re: «Nous vivons dans l’oubli de nos métamorphoses» - Paul Eluard
Au début, je voulais mettr un titre.
D'accord mais lequel ? Plutôt celui-là, oui mais celui là aussi.
Finalement ce sera le concert de 2015 complet
Et comme j'ai un travail de pure sensibilité à faire, il me fallait un direct au cœur.
Elle me hante depuis 6 mois....
Entre cette femme et moi (et d'ailleurs comme avec Hélène Grimaud), il n'y a rien de raisonnable, une communication réseau, brutale, entière... quelque chose comme une communication aspie, mais j'ai du mal à l'accepter.... La présence n'y est pas...
D'accord mais lequel ? Plutôt celui-là, oui mais celui là aussi.
Finalement ce sera le concert de 2015 complet
Et comme j'ai un travail de pure sensibilité à faire, il me fallait un direct au cœur.
Elle me hante depuis 6 mois....
Entre cette femme et moi (et d'ailleurs comme avec Hélène Grimaud), il n'y a rien de raisonnable, une communication réseau, brutale, entière... quelque chose comme une communication aspie, mais j'ai du mal à l'accepter.... La présence n'y est pas...
Re: «Nous vivons dans l’oubli de nos métamorphoses» - Paul Eluard
Merci de m’accepter, j’apprécie également beaucoup Marilyn, je trouve que sa sensibilité et son intelligence n’ont pas été mis assez en valeur.
Revz
Une autre citation de Marilyn très vraie
"Je pense qu'il est préférable d'être malheureux seul que malheureux avec quelqu'un."
Marilyn Monroe
Revz
Une autre citation de Marilyn très vraie
"Je pense qu'il est préférable d'être malheureux seul que malheureux avec quelqu'un."
Marilyn Monroe
offset- Messages : 7540
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Localisation : virtuelle
Re: «Nous vivons dans l’oubli de nos métamorphoses» - Paul Eluard
Si cette femme n'était pas zebre...
Invité- Invité
Re: «Nous vivons dans l’oubli de nos métamorphoses» - Paul Eluard
Il y a des êtres qui nous touchent au plus profond de nous-même.
Humains, animaux, végétaux, minéraux....
Ils réveillent quelque chose en nous. Ca "vibre" différemment.
Et mon Dieu.....que c'est booooooooonnnnnnnn
Humains, animaux, végétaux, minéraux....
Ils réveillent quelque chose en nous. Ca "vibre" différemment.
Et mon Dieu.....que c'est booooooooonnnnnnnn
Zarbitude- Messages : 8895
Date d'inscription : 06/12/2012
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Re: «Nous vivons dans l’oubli de nos métamorphoses» - Paul Eluard
"L’homme n’est pas chez lui dans l’univers, en dépit de tous les efforts des philosophes et des métaphysiciens pour administrer leur sirop calmant. La pensée est encore un narcotique.
La question la plus profonde est pourquoi. Et c’est une question taboue. Le fait même de poser la question ressemble à un sabotage cosmique.
Et le châtiment est : les souffrances de Job."
Big Sur et les Oranges de Jérôme Bosch - Henry Miller
Source : Collisions / FB
Chercher à répondre à "nos pourquoi" c'est s'offrir à la souffrance.
"Penser c'est déjà désobéir", J'ai coutume d'utiliser cet aphorisme, évoquant implicitement les structures hiérarchisées. Mais peut-être est-ce désobéir à la vie, à notre vie qu'il faut ajouter.
Et puisque nous ne pouvons nous en empêcher, alors sortons de la causalité et entrons dans l'art !
La question la plus profonde est pourquoi. Et c’est une question taboue. Le fait même de poser la question ressemble à un sabotage cosmique.
Et le châtiment est : les souffrances de Job."
Big Sur et les Oranges de Jérôme Bosch - Henry Miller
Source : Collisions / FB
Chercher à répondre à "nos pourquoi" c'est s'offrir à la souffrance.
"Penser c'est déjà désobéir", J'ai coutume d'utiliser cet aphorisme, évoquant implicitement les structures hiérarchisées. Mais peut-être est-ce désobéir à la vie, à notre vie qu'il faut ajouter.
Et puisque nous ne pouvons nous en empêcher, alors sortons de la causalité et entrons dans l'art !
Re: «Nous vivons dans l’oubli de nos métamorphoses» - Paul Eluard
"Le plus grand danger à l’heure actuelle n’est pas, si je puis dire, dans les événements eux-mêmes. Il n’est même pas dans les dispositions réelles des chancelleries, si coupables qu’elles puissent être ; il n’est pas dans la volonté réelle des peuples ; il est dans l’énervement qui gagne, dans l’inquiétude qui se propage, dans les impulsions subites qui naissent de la peur, de l’incertitude aiguë, de l’anxiété prolongée. À ces paniques folles les foules peuvent céder et il n’est pas sûr que les gouvernements n’y cèdent pas. Ils passent leur temps (délicieux emploi) à s’effrayer les uns les autres et à se rassurer les uns les autres."
- Auteur (allez, patientez quelques instant....) :
- Jean Jaurès - Extrait de l'éditorial de Jean-Jaurès paru dans l'humanité du 31 juillet 1914, jour de son assassinat.
Quelle actualité !
Source Babelio.com
Re: «Nous vivons dans l’oubli de nos métamorphoses» - Paul Eluard
Sujet sensible : souvent très atypiques, pourquoi nos premières fois ne le seraient-elle pas ? Et encore, "atypique" pourrait être remplacés par un mot plus .... brutal.
Il ne s'agit pas de lancer un débat (il y a des rubriques pour cela). Il s'agit par la critique d'un livre (que je ne pourrais lire tant le sujet m'emporte toujours et encore) et dont j'ai entendu quelques interview de l'auteur, de porter attention à notre histoire personnelle et recevoir le récit autobiographique de cette femme comme voie de résilience.
De même qu'en est-il du plaisir et de son partage, quel sens porte-t-on à l'union des chairs, en tant qu'homme, en tant que femme, en tant qu'homo ou hétéro ou bi ou ...
nb : le spoiler est en place car j'y ai reproduit l'intégralité de l'article
Phénoménologie de la première fois
Source Philosophie Magazine - Camille Froidevaux-Metterie
Le désir à sa source, quand la jeune fille découvre sa présence insistante et se laisse saisir, une expérience engravée dans le corps, un événement qui infléchit le cours de l’existence, une folie qui emporte tout et dont Annie Ernaux retrouve l’expérience vécue dans Mémoire de Fille (Gallimard).
Le livre est un cœur qui palpite entre les mains du lecteur, on est infiniment reconnaissant à l’auteure de nous l’avoir ainsi offert. Une fois les pages refermées, les pulsations apaisées, on sait que derrière la singularité du récit et l’intimité de la confidence, c’est une expérience commune qui a été restituée, l’expérience de la première fois, l’une de ces étapes historiques qui scandent le temps des femmes.
Il ne s'agit pas de lancer un débat (il y a des rubriques pour cela). Il s'agit par la critique d'un livre (que je ne pourrais lire tant le sujet m'emporte toujours et encore) et dont j'ai entendu quelques interview de l'auteur, de porter attention à notre histoire personnelle et recevoir le récit autobiographique de cette femme comme voie de résilience.
De même qu'en est-il du plaisir et de son partage, quel sens porte-t-on à l'union des chairs, en tant qu'homme, en tant que femme, en tant qu'homo ou hétéro ou bi ou ...
nb : le spoiler est en place car j'y ai reproduit l'intégralité de l'article
Phénoménologie de la première fois
Source Philosophie Magazine - Camille Froidevaux-Metterie
Le désir à sa source, quand la jeune fille découvre sa présence insistante et se laisse saisir, une expérience engravée dans le corps, un événement qui infléchit le cours de l’existence, une folie qui emporte tout et dont Annie Ernaux retrouve l’expérience vécue dans Mémoire de Fille (Gallimard).
Le livre est un cœur qui palpite entre les mains du lecteur, on est infiniment reconnaissant à l’auteure de nous l’avoir ainsi offert. Une fois les pages refermées, les pulsations apaisées, on sait que derrière la singularité du récit et l’intimité de la confidence, c’est une expérience commune qui a été restituée, l’expérience de la première fois, l’une de ces étapes historiques qui scandent le temps des femmes.
- suite :
- De cette sauvagerie doublée de mépris, elle ne conservera que le désir qu'il a eu d'elle
Une nuit de l’été 1958, la jeune Annie D. rencontre le désir de l’homme, impérieux et brutal, un sexe qui la force sans la déflorer, qui jouit de sa bouche sans lui rendre la pareille tout en le lui reprochant, morgue inouïe (« j’aimerais mieux que tu jouisses plutôt que tu gueules ! »). De cette sauvagerie, doublée du mépris dans lequel l’homme va ensuite la tenir, elle ne conserve que le désir qu’il a eu d’elle pour lui offrir alors en retour son propre désir, surgi après la rencontre des corps, suscité par la seule présence de l’Autre, puis entretenu par le rêve des retrouvailles.
« Je la vois, Annie D., dans son désir au sommet de sa force. Elle ne peut pas être au plus haut dans la négation de tout ce qui n’est pas son désir de H, croyant qu’il voudra d’elle, continuant d’y croire même après que, le soir même, venue dans sa chambre il lui a opposé un refus cinglant ». Ce fol espoir portera Annie D. deux années durant, s’imprimant dans son corps, déterminant tous ses choix.
Transformée en objet de désir mais niée comme sujet de désir, elle ne résiste pas à l’emportement qui la conduit d’homme en homme en quête de répliques de la raideur mâle originelle. Dans l’attente que H veuille à nouveau d’elle, elle livre son corps à qui veut le prendre, avec « la bonne volonté des filles qui font tout », puisqu’elle a été nommée putain. Et puis une deuxième nuit vient la combler, tout aussi brutale et avilissante, mais il y a eu du sang et Annie D. peut se laisser aller à la joie, « le don de soi accompli ». Peu importe que H ait évoqué la seule qu’il aime, sa fiancée, peu importe qu’il l’ait renvoyée puis qu’il ne soit pas venu lui dire au revoir comme convenu, il est devenu son amant, « son amant de toute éternité ».
De corps, elle n'en a plus, il n'est plus rien et c'est l'Autre qui est tout
Par quelle opération mystérieuse une jeune fille en vient-elle à vouer sa vie à l’homme qui l’a prise, sans égard aucun, puis rejetée tout aussi violemment ? Quel cheminement inconscient la mène-t-elle de son corps offert en pâture, instrumentalisé et brutalisé, au sentiment d’amour indéfectible qui l’habite ? Tout réside sans doute dans ce que cette première fois a fait du corps de la fille : désiré dans sa seule dimension charnelle, nié dans sa vitalité même par l’indifférence de l’homme à son plaisir, renié ensuite et remplacé par un autre corps, il se dissout, il disparaît. C’est très exactement ce que disent à Annie D. ses règles qui s’arrêtent, ses formes qui s’enrobent puis s’estompent selon qu’elle se remplit ou se prive de nourriture. De corps, elle n’en a plus, il n’est plus rien et c’est l’Autre qui est tout. La folie du besoin qu’elle a de lui est l’égale de la fougue négatrice qu’elle a subie lors de cette première « nuit d’amour ». Elle en a absorbé la violence, dit-elle, perdant non seulement le contrôle de son corps mais le sens même de sa valeur. Puisqu’il a été un simple ustensile, peu importe alors ce qu’elle en fait, qu’elle le propose aux hommes qui souhaitent s’en servir, « son besoin de lui, de le laisser maître de son corps la rend étrangère à tout sentiment de dignité ».
Il y a donc des premières fois qui sont aussi des dernières : quand elles sont placées sous le signe de l’irrespect, de la violence et de la négation, le corps de la fille s’en trouve irrémédiablement marqué du sceau de l’abjection. Elle perd toute considération pour sa propre corporéité, elle ne se reconnaît plus aucune limite et soumet son corps à tous les usages : manger trop, boire trop, se donner trop, le tout sans plaisir, sans autre satisfaction que celle de faire ce que le premier utilisateur lui a intimé de faire : tiens, prends ça ! Et si elle n'a pas la chance de rencontrer, sur ce chemin de l’oubli de soi, un homme (ou une femme) qui saura re-considérer son corps, c’est-à-dire à la fois en tenir compte et l’estimer, elle restera un sujet à jamais désincarné. La première fois aura été la dernière, le corps perdu à jamais.
Se donner, c'est prendre possession de son corps féminin dans sa dimension désirante et jouissante
Bien au-delà de la pénétration de l’Autre en soi, l’expérience vécue de la défloration marque l’entrée dans son propre corps. Se donner – si je peux mobiliser ce registre d’un autre âge mais hautement signifiant – c’est aussi prendre possession de son corps féminin, le découvrir dans sa dimension désirante et jouissante. Sans doute faut-il d’abord avoir souhaité cela. Tenue à l’écart des garçons « comme du diable » (« elle n’a jamais vu ni touché un sexe d’homme »), Annie D. ne s’attend pas à subir leurs assauts si vite, si directement, si précisément. Quand H l’entraîne au dehors, « [qu’]il la plaque contre le mur, [qu’]il se frotte contre elle, [qu’]elle sent son sexe contre son ventre au travers du jean. Il va trop vite, elle n’est pas prête pour tant de rapidité, de fougue. Elle ne ressent rien. » Le drame est noué : elle ne ressent rien, elle ne ressentira jamais rien, « aucun orgasme jamais ». Son désir charnel n’a pas eu le temps de naître, elle n’a pas été excitée, son corps n’a pas été mis en mouvement.
Tout se fige donc, les règles s’interrompent, sans aucune raison physiologique : « exclue de la communauté des filles, celle du sang perdu régulièrement chaque mois, dont l’arrêt n’est pas imaginable en dehors d’un ‘malheur’ ou d’une lointaine ménopause voisine de la mort (...), j’étais sortie du temps – sans âge ». Sortie de ce temps qui est aussi processus de création de soi, puis-je ajouter, au gré de ces événements qui ponctuent l’identification féminine et dont l’irruption mensuelle du sang est comme la pulsation cadencée. Une suspension hors du temps qui durera deux ans et qu’aucun traitement ne parviendra à interrompre. Une tare aussi, symptôme trop étrange pour ne pas être suspect, signe de culpabilité dont on ne parle à personne, obsession de la mère qui en fait la marque même du péché. Le sang reviendra quand Annie D. aura trouvé la voie qui la sortira de sa sidération, celle des mots et de l’écriture.
Désirer, souhaiter un corps contre le sien, l’accepter en soi. Ce premier consentement, intime, est ensuite suspendu aux dispositions de l’Autre : sera-t-il attentif, aimant, tendre ? Saura-t-il voir la peau, la caresser, requérir son approbation ? Même maladroitement. Car s’il est à l’inverse concentré sur son propre plaisir, incapable du moindre égard, totalement indifférent (« à aucun moment elle ne sera dans sa pensée à lui »), il ne reste plus à la fille qu’à subir, subir la loi « brutale et sale » de la sauvagerie masculine. Et puisque rien ne sera comblé, puisque rien ne sera donné mais au contraire tout enlevé, il s’agira désormais pour elle de poursuivre l’œuvre destructrice. Il y a bien des moyens de nier son corps, on peut le blesser, faire couler le sang, l’emplir d’aliments, l’en priver au contraire, le livrer à qui veut, l’étourdir dans l’alcool, l’endormir par les psychotropes. Annie D. explorera certaines de ces voies, « putain sur les bords », elle devient boulimique, « profitant sans retenue de l’abondante nourriture à discrétion, en éprouvant un plaisir qui lui devient indispensable ».
Sous l’enrobage nouveau de la chair augmentée, c’est le corps de la femme qui s’enfouit
Mais le plaisir est toujours suivi du dégoût, dégoût pour ce corps qui enfle et dont on ne supporte pas de voir les formes s’arrondir. Annie Ernaux détestera l’imposante jeune fille qu’elle était devenue, déchirant et jetant les images témoignages de sa métamorphose ; elles ressurgiront du passé par l’entremise d’une camarade pourtant bien intentionnée. Dégoût aussi pour cette pulsion immaîtrisable : elle ne pense qu’à manger, elle se jette sur la nourriture, « la conscience [assistant], impuissante, à la frénésie des mains qui happent, enfournent, de la bouche qui mâche à peine, avale – au plaisir du corps devenu un gouffre sans fond ». Que cherche-t-elle à faire ? Bien plus que combler un vide, bien autre chose que remplacer l’amour par la nourriture, ce qu’elle vise, c’est sa propre disparition. Car, sous l’enrobage nouveau de la chair augmentée, c’est le corps de la femme qui s’enfouit, le corps de désir, le désir lui-même. En mangeant trop, Annie D. obéit à l’injonction ravageuse imprimée en elle par sa première fois, elle subit, passivement, ce programme de destruction. Lorsque la puissance de son amour pour H l’extirpera de cette spirale, en en retournant la dynamique pour lui prescrire un « programme de perfection », elle demeurera dans l'enfouissement d'elle-même.
L’été prochain, rêve-t-elle, elle le retrouvera et se présentera face à lui comme une « fille nouvelle à tous égards, belle et brillante, qui l’éblouirait, dont il tomberait sur-le-champ amoureux et qui lui ferait oublier celle qui était passée de bras en bras entre les deux nuits avec lui ». Mincir donc, à s’en affamer, devenir blonde, progresser intellectuellement, apprendre à nager, à danser, à conduire, devenir une monitrice hors pair. Toute une année durant, Annie D. s’applique à cette « conversion envisagée de tout l’être ». L’anorexie remplace la boulimie, alterne avec elle, et c’est la même obsession pour la nourriture, la même négation du corps aussi : elle est devenue « la proie de la passion la plus triste qui soit », ces troubles du comportement alimentaire qui signifient le déni intime du corps féminin, la volonté irrésistible d’empêcher qu’il advienne, qu’il soit vivant, visible, désirable, désirant.
Annie D. s’extirpera doucement de sa dérive enchantée et dévastatrice, à la faveur d’un séjour en Angleterre où elle commencera d'écrire un premier livre, suivi de son entrée à l’Université où elle vivra « dans une effervescence intellectuelle, une expansion heureuse ». Quant à son corps, on imagine qu’elle en retrouvera le chemin puisqu’elle se verra offrir, improbable chance, une seconde première fois.
Re: «Nous vivons dans l’oubli de nos métamorphoses» - Paul Eluard
Source : http://omnidaily.tumblr.com
Dernière édition par Ours de la MAZ le Jeu 11 Aoû 2016 - 10:17, édité 1 fois (Raison : J'avais oublié de citer la source)
Re: «Nous vivons dans l’oubli de nos métamorphoses» - Paul Eluard
Effet 3D tres impressionant
Invité- Invité
Re: «Nous vivons dans l’oubli de nos métamorphoses» - Paul Eluard
Hum : le bout du tunnel, c'est quand il y a de la lumière ou quand les phares s'éteignent ?
" Je sais que ma vie sera un continuel voyage sur une mer incertaine, c'est une raison pour que je construise mon bateau solidement et ce bateau n'est pas construit..."
Nicolas de Staël.
Source : Aux Amidonniers Toulouse / Facebook
User, raboter, démonter sans relâche
Sortir, exposer ce qui étouffe et rend lâche
Porter le feu à la noirceur goudronneuse
Qu'à la fin il ne reste que suies fuligineuses
Rencontrer la lumière.
" Je sais que ma vie sera un continuel voyage sur une mer incertaine, c'est une raison pour que je construise mon bateau solidement et ce bateau n'est pas construit..."
Nicolas de Staël.
Source : Aux Amidonniers Toulouse / Facebook
User, raboter, démonter sans relâche
Sortir, exposer ce qui étouffe et rend lâche
Porter le feu à la noirceur goudronneuse
Qu'à la fin il ne reste que suies fuligineuses
Rencontrer la lumière.
Re: «Nous vivons dans l’oubli de nos métamorphoses» - Paul Eluard
J'avais vu cette image, qui m'avait beaucoup plu :
Source : http://kekexililand.tumblr.com/post/147788263891
Et puis voilà une vidéo similaire, mais plus "crémeuse" et "frizante"
https://vimeo.com/178430038
Source : http://kekexililand.tumblr.com/post/147788263891
Et puis voilà une vidéo similaire, mais plus "crémeuse" et "frizante"
https://vimeo.com/178430038
Re: «Nous vivons dans l’oubli de nos métamorphoses» - Paul Eluard
Ibrahim Maalouf : naît dans une famille d'intellectuels et d'artistes libanais : fils de Nassim Maalouf(trompettiste) et de Nada Maalouf (pianiste), neveu de l'écrivain Amin Maalouf, petit-fils du poète, journaliste et musicologue Rushdi Maalouf. Il est le seul trompettiste au monde à jouer la musique arabe sur l'instrument inventé par son père dans les années 1960 : la trompette à quarts de ton - Wikipedia (j'ai rayé arabe, c'est de la musique, voilà tout - cette manie de faire des clans !)
Re: «Nous vivons dans l’oubli de nos métamorphoses» - Paul Eluard
Argh ! Je craque !!! C'est tellement beau !!!
Pour moi c'est l'llustration de notre vie du point de vue de l'éther !!
Des émotions qui roulent, des bulles de pensées qui éclatent, les dessins des rencontres...
Pourkôi c'est si plat après vu d'en bas ???
P.S. Merci
Pour moi c'est l'llustration de notre vie du point de vue de l'éther !!
Des émotions qui roulent, des bulles de pensées qui éclatent, les dessins des rencontres...
Pourkôi c'est si plat après vu d'en bas ???
P.S. Merci
Re: «Nous vivons dans l’oubli de nos métamorphoses» - Paul Eluard
@Mag : C'est exactement pourquoi je l'ai posté.
@Revz : les tonalités orientales lui donnent plus de chaleur, presque l'esprit du blues.
@Revz : les tonalités orientales lui donnent plus de chaleur, presque l'esprit du blues.
Re: «Nous vivons dans l’oubli de nos métamorphoses» - Paul Eluard
Merci merci (j'apprend j'apprend, j'écoutais pas du tout de jazz jusqu'à il y a quelques mois )Ours de la MAZ a écrit:@Revz : les tonalités orientales lui donnent plus de chaleur, presque l'esprit du blues.
Invité- Invité
Re: «Nous vivons dans l’oubli de nos métamorphoses» - Paul Eluard
Ours j'ai enregistré la vidéo pour me la repasser quand je craque dans un moment triste et plat et puis j'ai regardé comment il fait pour essayer
me rend compte que j'ai toujours eu la fascination pour les mélanges de fluides et les bulles dans mes observations ...
comprend seulement maintenant (un peu) pourquoi il y avait derrière ce parfum de méditation profondément transcendantale...
Revz pour apprendre agréablement sur le jazz tu as sur ce forum les fils de présentation de Harpo (je ne sais plus s'il avait ouvert d'autres fils à ce sujet )
me rend compte que j'ai toujours eu la fascination pour les mélanges de fluides et les bulles dans mes observations ...
comprend seulement maintenant (un peu) pourquoi il y avait derrière ce parfum de méditation profondément transcendantale...
Revz pour apprendre agréablement sur le jazz tu as sur ce forum les fils de présentation de Harpo (je ne sais plus s'il avait ouvert d'autres fils à ce sujet )
Re: «Nous vivons dans l’oubli de nos métamorphoses» - Paul Eluard
Mag a écrit:
Revz pour apprendre agréablement sur le jazz tu as sur ce forum les fils de présentation de Harpo (je ne sais plus s'il avait ouvert d'autres fils à ce sujet )
Merci mag, t'es un
Invité- Invité
Re: «Nous vivons dans l’oubli de nos métamorphoses» - Paul Eluard
Oserai-je dire.... ?
Y pas que les math ou la philo, la psycho ou le sexo, le ...
Y pas que les math ou la philo, la psycho ou le sexo, le ...
- Il y a cela :
et depuis quelques heures
Bon, faut attendre encore 4 mois
Re: «Nous vivons dans l’oubli de nos métamorphoses» - Paul Eluard
Voila, j'ai perdu mon amie depuis 2 jours....
Durant les 2 dernières semaines et un peu plus, je passais mes temps libres avec Saga (série Bron/Broen en VO - Saison 1,2,3). Mais son séjour chez moi s'est interrompu. Y aura-t-il une saison 4 ?
J'avais déjà vu la version franco britannique, Tunnel. Mais c'est plus profond.
Difficile de témoigner du "comment" ces 30 heures d'images m'ont touché. Je mesure l'écart de logique de vie qu'il y a entre un tel personnage, moi et le reste du monde.
Quel aura été sur moi l'effet Barnum qui m'a conduit à une si forte d'empathie audiovisuelle, de temps à autre lui disant, : "tu aurais pu le dire de façon moins brutale", régissant comme elle à l'intervention de ses collègues.
Je ne sais pas quelle est la réalité/qualité "clinique" du personnage. Parce que raisonnablement, je ne suis pas comme cela, enfin pas tant que cela.
Pourtant je sais que j'ai adhéré naturellement (au sens de "sans m'en rendre") à son univers et que je n'en ai été tiré que par l'intervention des autres personnages de la série, qui surgissaient dans "notre" univers logique comme des perturbateurs.
Je me suis demandé aussi quel était la part affective homme-femme dans ma relation avec elle. Difficile à déterminer mais bien sur, elle a joué un rôle.
J'ai regardé 2 épisodes d'un autre truc récent que l'on m'avait conseillé. Je ne cite pas parce que je ne voudrais vexer personne, au cas où. Puis j'ai filé hier soir et entre 12 et 14h00 vers Mr Robot.
J'ai retrouvé un univers similaire.
A un moment, (premier épisode) il suit des yeux les canalisations au plafond d'un couloir genre transport en commun... Pas plus tard que ce matin, en attendant mon dirigeant sur la coursive des bureaux, je cherchais des yeux une logique de distribution du faisceau disparate des canalisations fixées au garde fou de la rambarde. Et que n'ai-je circulé la tête en l'air sur le trottoir roulant de la connexion de Montparnasse au risque de chuter lourdement... et d'aussi loin que je me souvienne, l'inter-station de métro commençait par DUBO, DUBON, DUBONNET accompagné rapidement par les festons des guirlandes de câbles noirs sur les parois des boyaux. C'était rassurant ce balancement, comme celui des lignes électriques en train.
Pourquoi dois-je encore revenir sur cela, leitmotiv nombriliste ?
Je crois qu'en parler, place comme des repères qui balisent la frontière entre normalité/acceptabilité et anomalie sociale.
Il me vient un bout de phrase de Mei (enfin, je crois que c'est d'elle) que je réécris ainsi : c'est pas fun, c'est pas drôle au quotidien tout cela.
Durant les 2 dernières semaines et un peu plus, je passais mes temps libres avec Saga (série Bron/Broen en VO - Saison 1,2,3). Mais son séjour chez moi s'est interrompu. Y aura-t-il une saison 4 ?
J'avais déjà vu la version franco britannique, Tunnel. Mais c'est plus profond.
Difficile de témoigner du "comment" ces 30 heures d'images m'ont touché. Je mesure l'écart de logique de vie qu'il y a entre un tel personnage, moi et le reste du monde.
Quel aura été sur moi l'effet Barnum qui m'a conduit à une si forte d'empathie audiovisuelle, de temps à autre lui disant, : "tu aurais pu le dire de façon moins brutale", régissant comme elle à l'intervention de ses collègues.
Je ne sais pas quelle est la réalité/qualité "clinique" du personnage. Parce que raisonnablement, je ne suis pas comme cela, enfin pas tant que cela.
Pourtant je sais que j'ai adhéré naturellement (au sens de "sans m'en rendre") à son univers et que je n'en ai été tiré que par l'intervention des autres personnages de la série, qui surgissaient dans "notre" univers logique comme des perturbateurs.
Je me suis demandé aussi quel était la part affective homme-femme dans ma relation avec elle. Difficile à déterminer mais bien sur, elle a joué un rôle.
J'ai regardé 2 épisodes d'un autre truc récent que l'on m'avait conseillé. Je ne cite pas parce que je ne voudrais vexer personne, au cas où. Puis j'ai filé hier soir et entre 12 et 14h00 vers Mr Robot.
J'ai retrouvé un univers similaire.
A un moment, (premier épisode) il suit des yeux les canalisations au plafond d'un couloir genre transport en commun... Pas plus tard que ce matin, en attendant mon dirigeant sur la coursive des bureaux, je cherchais des yeux une logique de distribution du faisceau disparate des canalisations fixées au garde fou de la rambarde. Et que n'ai-je circulé la tête en l'air sur le trottoir roulant de la connexion de Montparnasse au risque de chuter lourdement... et d'aussi loin que je me souvienne, l'inter-station de métro commençait par DUBO, DUBON, DUBONNET accompagné rapidement par les festons des guirlandes de câbles noirs sur les parois des boyaux. C'était rassurant ce balancement, comme celui des lignes électriques en train.
Pourquoi dois-je encore revenir sur cela, leitmotiv nombriliste ?
Je crois qu'en parler, place comme des repères qui balisent la frontière entre normalité/acceptabilité et anomalie sociale.
Il me vient un bout de phrase de Mei (enfin, je crois que c'est d'elle) que je réécris ainsi : c'est pas fun, c'est pas drôle au quotidien tout cela.
Dernière édition par Ours de la MAZ le Jeu 18 Aoû 2016 - 19:45, édité 1 fois
Re: «Nous vivons dans l’oubli de nos métamorphoses» - Paul Eluard
Soir 15 août 2016 - Plage du sel, Hyeres
Re: «Nous vivons dans l’oubli de nos métamorphoses» - Paul Eluard
Ce que j'ai vu, je l'ai écrit
comme la pluie sur les vitres
et les larmes des roses, et tout
ce que j'ai oublié demeure
là, dans ce grand sac de voyelles
posé contre le pied de la table
où le temps passe entre ma vie
et moi sans blesser personne.
Quand plus rien ne chante au-dehors
je puise dans le sac et sème
sur la page un peu de poussière
d'oubli et le jour paraît comme
un musicien qui tend son chapeau.
***
Guy Goffette (né à Jamoigne, Belgique en 1947) – Petits riens pour jours absolus (2016)
Source : Beauty will save the world
comme la pluie sur les vitres
et les larmes des roses, et tout
ce que j'ai oublié demeure
là, dans ce grand sac de voyelles
posé contre le pied de la table
où le temps passe entre ma vie
et moi sans blesser personne.
Quand plus rien ne chante au-dehors
je puise dans le sac et sème
sur la page un peu de poussière
d'oubli et le jour paraît comme
un musicien qui tend son chapeau.
***
Guy Goffette (né à Jamoigne, Belgique en 1947) – Petits riens pour jours absolus (2016)
Source : Beauty will save the world
Re: «Nous vivons dans l’oubli de nos métamorphoses» - Paul Eluard
A la réflexion, cette écriture me plait beaucoup. Alors j'ai recherché un peu plus et ci dessous ce que notre ami a trouvé.
Sous spoiler pour ne pas encombrer... ceux que cela encombrerait.
Et puis peut-être cela, complété par l'auteur du premier site :
Ce que j'ai voulu, je l'ignore. Un train
file dans le soir : je ne suis ni dedans
ni dehors. Tout se passe comme si
je logeais dans une ombre
que la nuit roule comme un drap
et jette au pied du talus. Au matin,
dégager le corps, un bras puis l'autre
avec le temps au poignet qui bat. Ce que j'ai voulu, un train
l'emporte : chaque fenêtre éclaire
un autre passager en moi
que celui dont j'écarte au réveil
le visage de bois, les traverses, la mort.
Dans un monde à bout de souffle à bout d’amour figé d’effroi il édifie des terrains vagues où l’on peut se caresser dans les orties du désir. Il reste acteur de ses songes. Un jour un jour grâce à ses poèmes nous serons l’un contre l’autre dans la même goutte d’eau à nous raconter tous nos sortilèges, serrés l’un contre l’autre nous verrons le temps tomber dans une cruche bleue. Nous aurons lu Goffette et nous pourrons rêver notre vie encore une fois, encore une fois.
Sous spoiler pour ne pas encombrer... ceux que cela encombrerait.
- Du site Esprits Nomades :
http://www.espritsnomades.com/sitelitterature/goffette/goffetteguy.html
Le jardin est entré dans la cuisine
avec le cheval ivre et le ruisseau lointain
parce que la table était ouverte
à la page la plus blanche de l’été
là où convergent toutes ces routes
que tisse le poème
pour l’aveugle immobile
mains posées sur le bois
la pointe du couteau fichée dans la mémoire.
Extrait de “ Éloge pour une petite cuisine de province”
Couteau et peigne sur la table
l'un près de l'autre avec
le silence sur eux
plus profond que la mer
Entre ces phares l'histoire d'une femme
Qui trancha seule
Les amarres du jour
Puis la nuit brusquement
retire son échelle
et comme s'il tombait de plus haut
le mot amour dans les vitrines
éclabousse comme du sang
le visage du matin
La nuit en province tombe dans les yeux bien avant l'âge
comme si la musique bleue autour du temps
devenait plus insupportable à cause de l'aventure
des branches des oiseaux saouls de vertige
- et leurs voiles tissés d'attentes de regrets
les veuves en garnissent le front ridé des fenêtres
dont les plis se resserrent encore au passage des filles peintes : trame
d'une vie jetée comme la nuit
dans un bas sans couture.
"Le palier"
Le soleil debout dans le vert
avec les troupeaux frais
réapprend pas à pas la rondeur du monde
et l'équilibre au convalescent
qui va sous sa propre chemise.
Main posée sur l'échine des jours
il gravit lentement chaque marche du ciel
jusqu'à ce palier derrière ta nuque
où ce qui est advenu
et ce que tu attends
partagent la même ombre
"Maintenant c'est le noir"
Maintenant c'est le noir
Les mots c'était hier
dans le front de la pluie
à la risée des écoliers qui
traversent l'automne et la
littérature
comme l'enfer et le paradis
des marelles
Tu prêchais la conversion pénible
des mesures agraires
à des souliers vernis
des sabreuses de douze ans
qui pincent le nez des rues
et giflent la pudeur
des campagnes étroites
Tu prêchais dans les flammes
du bouleau du tilleul
à des glaciers qui n'ont
pas vu la mer encore
et qui la veulent tout de suite
et qui la veulent maintenant
Maintenant c'est le noir tu
changes un livre de place
comme s'il allait dépendre
de ce geste risible en soi
que le chant te revienne
et détourne enfin
avec la poigne de la nuit
le cours forcé
de ta biographie
- Du site Babelio :
http://www.babelio.com/auteur/Guy-Goffette/23689
J'ai cru longtemps qu'il suffisait de toucher
le bois d'une table pour marcher avec la forêt,
de caresser le galbe d'une statue pour donner
un corps tout neuf à l'amour, de croquer
un fruit vert pour que s'ouvre à nouveau
le jardin de l'enfance et que la mer appareille
qui était blanche comme tout ce qui endure
sans parler le feu des longs désirs,
j'ignorais
que là où l'enfant peut entrer de plain-pied
un mur se dresse que le temps a bâti
avec nos cœurs aveugles, avides, nos belles
promesses, nos serments de papier,
et c'est celui-là même où nos rêves se brisent
que tu défais, poète, pierre après pierre,
avec des mots de rien, des mots de peu
que les pluies ont lavés, les silences taillés
comme un diamant dans la lumière des jours.
Et puis peut-être cela, complété par l'auteur du premier site :
Ce que j'ai voulu, je l'ignore. Un train
file dans le soir : je ne suis ni dedans
ni dehors. Tout se passe comme si
je logeais dans une ombre
que la nuit roule comme un drap
et jette au pied du talus. Au matin,
dégager le corps, un bras puis l'autre
avec le temps au poignet qui bat. Ce que j'ai voulu, un train
l'emporte : chaque fenêtre éclaire
un autre passager en moi
que celui dont j'écarte au réveil
le visage de bois, les traverses, la mort.
Dans un monde à bout de souffle à bout d’amour figé d’effroi il édifie des terrains vagues où l’on peut se caresser dans les orties du désir. Il reste acteur de ses songes. Un jour un jour grâce à ses poèmes nous serons l’un contre l’autre dans la même goutte d’eau à nous raconter tous nos sortilèges, serrés l’un contre l’autre nous verrons le temps tomber dans une cruche bleue. Nous aurons lu Goffette et nous pourrons rêver notre vie encore une fois, encore une fois.
Re: «Nous vivons dans l’oubli de nos métamorphoses» - Paul Eluard
Ce que j'ai voulu, je l'ignore. Un train
file dans le soir : je ne suis ni dedans
ni dehors. Tout se passe comme si
je logeais dans une ombre
que la nuit roule comme un drap
et jette au pied du talus. Au matin,
dégager le corps, un bras puis l'autre
avec le temps au poignet qui bat. Ce que j'ai voulu, un train
l'emporte : chaque fenêtre éclaire
un autre passager en moi
que celui dont j'écarte au réveil
le visage de bois, les traverses, la mort.
Très surprenant pour moi, cela continue à "travailler".
Quand j'étais petit, pas loin de 4 ou 5 ans, je demandais à écouter "en boucle", comme savent le faire les enfants, l'un des 2 45T que ma mère avait.
Il y avait Alain Barrière (son chouchou) et Richard Anthony.
J'identifiais ce dernier à mon père, peut-être était-ce une question de corpulence. Et je me souviens de cette mélancolie puissante qui m’envahissait à l'écoute de la mélodie et des paroles auxquelles je ne devais pas comprendre grand chose. Mais peu importe, ce que je ressentais (comme maintenant d'ailleurs) était une histoire de train et de départ dans la nuit.
Ce poème est étonnamment raccord. J'aime toujours les départs, j'aime toujours la nuit désertique quand s'éclairent les fenêtres et les quartiers
Etonnant, parce que cela revient en force en ce moment.
A moins de 3 mois du jugement de divorce, c'est comme si je sentais enfin craquer la carapace de "xoir" (devoir, croire, pouvoir, savoir), cette armure d'oppression que je porte depuis un temps immémorial, peut-être du temps où mon père a pris la décision d'abandonner son fils à peine né et sa jeune mère.
J'ai été adulte, mari et père. Père je le resterai, ce n'est pas le plus compliqué au final. Mes filles sont grandes, désormais.
Par ce que j'ai fait, j'ai nettoyé mes écuries. Il me reste moins de 3 mois à tenir.
Et ce cycle sera terminé. Il aura duré 56 ans...
Juste 3 mois encore à vivre cette ancienne vie.
Après je m'occuperai de moi, de moi pour pouvoir à nouveau offrir de la vie sans arrière pensée.
file dans le soir : je ne suis ni dedans
ni dehors. Tout se passe comme si
je logeais dans une ombre
que la nuit roule comme un drap
et jette au pied du talus. Au matin,
dégager le corps, un bras puis l'autre
avec le temps au poignet qui bat. Ce que j'ai voulu, un train
l'emporte : chaque fenêtre éclaire
un autre passager en moi
que celui dont j'écarte au réveil
le visage de bois, les traverses, la mort.
Très surprenant pour moi, cela continue à "travailler".
Quand j'étais petit, pas loin de 4 ou 5 ans, je demandais à écouter "en boucle", comme savent le faire les enfants, l'un des 2 45T que ma mère avait.
Il y avait Alain Barrière (son chouchou) et Richard Anthony.
J'identifiais ce dernier à mon père, peut-être était-ce une question de corpulence. Et je me souviens de cette mélancolie puissante qui m’envahissait à l'écoute de la mélodie et des paroles auxquelles je ne devais pas comprendre grand chose. Mais peu importe, ce que je ressentais (comme maintenant d'ailleurs) était une histoire de train et de départ dans la nuit.
- YouTube:
Ce poème est étonnamment raccord. J'aime toujours les départs, j'aime toujours la nuit désertique quand s'éclairent les fenêtres et les quartiers
- Images:
Etonnant, parce que cela revient en force en ce moment.
A moins de 3 mois du jugement de divorce, c'est comme si je sentais enfin craquer la carapace de "xoir" (devoir, croire, pouvoir, savoir), cette armure d'oppression que je porte depuis un temps immémorial, peut-être du temps où mon père a pris la décision d'abandonner son fils à peine né et sa jeune mère.
J'ai été adulte, mari et père. Père je le resterai, ce n'est pas le plus compliqué au final. Mes filles sont grandes, désormais.
Par ce que j'ai fait, j'ai nettoyé mes écuries. Il me reste moins de 3 mois à tenir.
Et ce cycle sera terminé. Il aura duré 56 ans...
Juste 3 mois encore à vivre cette ancienne vie.
Après je m'occuperai de moi, de moi pour pouvoir à nouveau offrir de la vie sans arrière pensée.
Chochem- Messages : 12
Date d'inscription : 23/08/2016
Localisation : On va dire Paris
Re: «Nous vivons dans l’oubli de nos métamorphoses» - Paul Eluard
FB nous rebat les oreilles avec le centenaire de Léo Ferré.
J'ai eu envie de déposer celle-là, la plus énigmatique peut-être, reprise moult fois par des grands interprètes et par des inconnus aussi.
Je suis attachés à ces mots, sans plus comprendre que quidam ce qu'ils veulent dire.
J'ai eu envie de déposer celle-là, la plus énigmatique peut-être, reprise moult fois par des grands interprètes et par des inconnus aussi.
Je suis attachés à ces mots, sans plus comprendre que quidam ce qu'ils veulent dire.
- Paroles :
- La marée, je l'ai dans le coeur
Qui me remonte comme un signe
Je meurs de ma petite soeur, de mon enfance et de mon cygne
Un bateau, ça dépend comment
On l'arrime au port de justesse
Il pleure de mon firmament
Des années lumières et j'en laisse
Je suis le fantôme jersey
Celui qui vient les soirs de frime
Te lancer la brume en baiser
Et te ramasser dans ses rimes
Comme le trémail de juillet
Où luisait le loup solitaire
Celui que je voyais briller
Aux doigts du sable de la terre
Rappelle-toi ce chien de mer
Que nous libérions sur parole
Et qui gueule dans le désert
Des goémons de nécropole
Je suis sûr que la vie est là
Avec ses poumons de flanelle
Quand il pleure de ces temps-là
Le froid tout gris qui nous appelle
Je me souviens des soirs là-bas
Et des sprints gagnés sur l'écume
Cette bave des chevaux ras
Au ras des rocs qui se consument
Ô l'ange des plaisirs perdus
Ô rumeurs d'une autre habitude
Mes désirs dès lors ne sont plus
Qu'un chagrin de ma solitude
Et le diable des soirs conquis
Avec ses pâleurs de rescousse
Et le squale des paradis
Dans le matin mouillé de mousse
Reviens fille verte des fjords
Reviens violon des violonades
Dans le port fanfare les cors
Pour le retour des camarades
Ô parfum rare des salants
Dans le poivre feu des gerçures
Quand j'allais, géométrisant,
Mon âme au creux de ta blessure
Dans le désordre de ton cul
Poissé dans des draps d'aube fine
Je voyais un vitrail de plus,
Et toi fille verte, mon spleen
Les coquillages figurant
Sous les sunlights cassés liquides
Jouent de la castagnette tant
Qu'on dirait l'Espagne livide
Dieux des granits, ayez pitié
De leur vocation de parure
Quand le couteau vient s'immiscer
Dans leur castagnette figure
Et je voyais ce qu'on pressent
Quand on pressent l'entrevoyure
Entre les persiennes du sang
Et que les globules figurent
Une mathématique bleue,
Dans cette mer jamais étale
D'où me remonte peu à peu
Cette mémoire des étoiles
Cette rumeur qui vient de là
Sous l'arc copain où je m'aveugle
Ces mains qui me font du fla-fla
Ces mains ruminantes qui meuglent
Cette rumeur me suit longtemps
Comme un mendiant sous l'anathème
Comme l'ombre qui perd son temps
À dessiner mon théorème
Et sur mon maquillage roux
S'en vient battre comme une porte
Cette rumeur qui va debout
Dans la rue, aux musiques mortes
C'est fini, la mer, c'est fini
Sur la plage, le sable bêle
Comme des moutons d'infini...
Quand la mer bergère m'appelle
Re: «Nous vivons dans l’oubli de nos métamorphoses» - Paul Eluard
Je ne suis pas un admirateur inconditionnel, il est très daté dans sa forme. Mais le fond est souvent magnifique.
"Léo Ferré ne voulait plus chanter Les Anarchistes parce qu'il pensait que le drapeau noir c'est encore un drapeau"
Newletter France Culture : http://www.franceculture.fr/dossiers/la-nuit-speciale-leo-ferre-par-philippe-garbit#xtor=EPR-2-[LaLettre25082016]
Une telle citation, en ces périodes agitées politiquement, nous renvoie à nos engagements, nos déclarations péremptoires, nos encartements partisans....
Quel est le chemin vers le plus d'humanité ?
Vaut-il mieux être debout la nuit ou actif le jour ?
Doit-on disserter plutôt que faire ?
Est-il efficient de prôner une révolution et des lendemains qui chantent ou notre devoir est-il d'agir à l'échelle individuelle, en proximité et par subsidiarité ?
"Poète ! Vos papiers !"
"Léo Ferré ne voulait plus chanter Les Anarchistes parce qu'il pensait que le drapeau noir c'est encore un drapeau"
Newletter France Culture : http://www.franceculture.fr/dossiers/la-nuit-speciale-leo-ferre-par-philippe-garbit#xtor=EPR-2-[LaLettre25082016]
Une telle citation, en ces périodes agitées politiquement, nous renvoie à nos engagements, nos déclarations péremptoires, nos encartements partisans....
Quel est le chemin vers le plus d'humanité ?
Vaut-il mieux être debout la nuit ou actif le jour ?
Doit-on disserter plutôt que faire ?
Est-il efficient de prôner une révolution et des lendemains qui chantent ou notre devoir est-il d'agir à l'échelle individuelle, en proximité et par subsidiarité ?
"Poète ! Vos papiers !"
Re: «Nous vivons dans l’oubli de nos métamorphoses» - Paul Eluard
J'ai vu récemment un cliché d'elle à l'occasion de la remise à Locarno d'un prix pour l'ensemble de son œuvre ; cette femme est gravement malade - je crains fort qu'elle ne s'éteigne.
Pour moi, c'est une amie qui part, curieuse relation à sens unique. Sa voix, son filet de voix souvent, me fait frissonner.
Adolescent boutonneux, j'avais dans mes cachettes le "Lui" ou elle posa ; il a rejoint le monde enchanté des souvenirs.
Un jour, un journaliste annoncera son départ et lira sa nécro, déjà prête bien entendu. On éditera un ultime Best Of, on regardera intrigué celle qui aura été aussi étrange et sensible et surdouée et fragile que "Serdge".
Puis on l'oubliera.
Cet après midi, j'ai travaillé avec "Arabesque" en boucle dans les oreilles.
Et il y a une chanson, "Comment te dire adieux", qui exprime bien plus qu'un chagrin d'amour. C'est une prise lors d'un concert. Et elle dit quelque chose comme cela, la voix pleine d'émotion "C'est si joli de vous voir, merci..." - je suppose que les techniciens, à ce moment, éclairèrent la salle.
Elle est tellement belle :
"Sous aucun prétexte
Je ne veux
Devant toi surexposer mes yeux
Derrière un kleenex je saurais mieux
Comment te dire adieu
Comment te dire adieu"
Adieu à la scène, c'est fort probable désormais.
Ce post pour rendre hommage à cette amie intime.
Faisons confiance à "son ange Gabrielle" pour le dire encore qu'il y a des gens qui pensent à elle.
Pour moi, c'est une amie qui part, curieuse relation à sens unique. Sa voix, son filet de voix souvent, me fait frissonner.
Adolescent boutonneux, j'avais dans mes cachettes le "Lui" ou elle posa ; il a rejoint le monde enchanté des souvenirs.
Un jour, un journaliste annoncera son départ et lira sa nécro, déjà prête bien entendu. On éditera un ultime Best Of, on regardera intrigué celle qui aura été aussi étrange et sensible et surdouée et fragile que "Serdge".
Puis on l'oubliera.
Cet après midi, j'ai travaillé avec "Arabesque" en boucle dans les oreilles.
Et il y a une chanson, "Comment te dire adieux", qui exprime bien plus qu'un chagrin d'amour. C'est une prise lors d'un concert. Et elle dit quelque chose comme cela, la voix pleine d'émotion "C'est si joli de vous voir, merci..." - je suppose que les techniciens, à ce moment, éclairèrent la salle.
Elle est tellement belle :
"Sous aucun prétexte
Je ne veux
Devant toi surexposer mes yeux
Derrière un kleenex je saurais mieux
Comment te dire adieu
Comment te dire adieu"
Adieu à la scène, c'est fort probable désormais.
Ce post pour rendre hommage à cette amie intime.
Faisons confiance à "son ange Gabrielle" pour le dire encore qu'il y a des gens qui pensent à elle.
Re: «Nous vivons dans l’oubli de nos métamorphoses» - Paul Eluard
Quelque fois la mélancolie est plus forte que la raison.
Quelque fois.
Quelque fois.
Re: «Nous vivons dans l’oubli de nos métamorphoses» - Paul Eluard
Urbanité marseillaise complexe un 3 septembre au soir
Ouest - plein ouest
Dans le grand embrasement du soir
on éprouve quoi ? une absence
et les chants d'oiseaux voix d'un dieu
qui console se font lointains
les rythmes du temps s'exaspèrent
avant d'engloutir la contrée
ce que je crains c'est ce que j'espère
une parole un aveu un silence
l'instant de mon aveuglement
***
Jean-Claude Pirotte (Namur, Belgique 1939-2014)
on éprouve quoi ? une absence
et les chants d'oiseaux voix d'un dieu
qui console se font lointains
les rythmes du temps s'exaspèrent
avant d'engloutir la contrée
ce que je crains c'est ce que j'espère
une parole un aveu un silence
l'instant de mon aveuglement
***
Jean-Claude Pirotte (Namur, Belgique 1939-2014)
Source : Beauty will save the world
Dernière édition par Ours de la MAZ le Dim 11 Sep 2016 - 6:42, édité 1 fois (Raison : Ajout d'un extrait poétique)
Re: «Nous vivons dans l’oubli de nos métamorphoses» - Paul Eluard
J'ai enfin quitté Christine (and the queens), enfin libéré, presque 9 mois de prison musicale.
J'ai erré depuis, passant de Jonasz, à Barbara, de ma très chère amie Hélène Grimaud à Dvorak, de Miossec à Léo.
Et puis des chansons enchantées m'ont peu à peu ramenées vers Daran. C'est peut-être l'épuisement de la réponse à un appel d'offres disproportionné pour notre structure. Peut-être aussi une tendresse et une loyauté qui m'accompagne.
Et puis Culture Box affiche ce jour une nouvelle chanson de Véronique Sanson.
J'ai peu connu ma mère, j'aurai aimé avoir comme ce qu'elle chante, un point de repère, un "zéro la barre" pour savoir. Pour un garçon puis un homme, c'est peut-être plus son père ? Mais là aussi c'est franchement .... De toute façon, c'est depuis longtemps impossible.
Véronique (elle me pardonnera cette familiarité) a toujours marqué ma vie. Or, cette fois-ci elle désigne une légende pour moi... Cela me concerne-t-il directement ou cela concerne-t-il quelqu'un qui est en moi et qui quoiqu'il advienne y restera ? Ma première impression fut que cela ait été pour une forme de dédicace.
Et ce jour est un peu spécial, enfin si l'on s'attache à des signes qui n'en sont probablement pas mais qui nous simulent un semblant de cohérence, une consolation.
Si l'on conjugue, sur un coin de table 09/09/2016, cela donne un triple 9, soit 27, soit réduit 9 à nouveau : L'ermite au triple voire au quadruple, combien d'années de solitude, combien d'années à marcher au nom de ses propres convictions, au nom de ses propres chimères.
"De quoi avez-vous besoin, là, tout de suite ?" : qu'on me dise "j'ai confiance en toi pour moi, j'ai confiance en toi pour nous".
J'ai erré depuis, passant de Jonasz, à Barbara, de ma très chère amie Hélène Grimaud à Dvorak, de Miossec à Léo.
Et puis des chansons enchantées m'ont peu à peu ramenées vers Daran. C'est peut-être l'épuisement de la réponse à un appel d'offres disproportionné pour notre structure. Peut-être aussi une tendresse et une loyauté qui m'accompagne.
Et puis Culture Box affiche ce jour une nouvelle chanson de Véronique Sanson.
J'ai peu connu ma mère, j'aurai aimé avoir comme ce qu'elle chante, un point de repère, un "zéro la barre" pour savoir. Pour un garçon puis un homme, c'est peut-être plus son père ? Mais là aussi c'est franchement .... De toute façon, c'est depuis longtemps impossible.
Véronique (elle me pardonnera cette familiarité) a toujours marqué ma vie. Or, cette fois-ci elle désigne une légende pour moi... Cela me concerne-t-il directement ou cela concerne-t-il quelqu'un qui est en moi et qui quoiqu'il advienne y restera ? Ma première impression fut que cela ait été pour une forme de dédicace.
Et ce jour est un peu spécial, enfin si l'on s'attache à des signes qui n'en sont probablement pas mais qui nous simulent un semblant de cohérence, une consolation.
Si l'on conjugue, sur un coin de table 09/09/2016, cela donne un triple 9, soit 27, soit réduit 9 à nouveau : L'ermite au triple voire au quadruple, combien d'années de solitude, combien d'années à marcher au nom de ses propres convictions, au nom de ses propres chimères.
"De quoi avez-vous besoin, là, tout de suite ?" : qu'on me dise "j'ai confiance en toi pour moi, j'ai confiance en toi pour nous".
Re: «Nous vivons dans l’oubli de nos métamorphoses» - Paul Eluard
A l'aube d'un dimanche de travail, quelques mots et sentiments matinaux.
Un "parti" pour qui j'éprouve comme un compagnonnage, bien que nos vies, idées, géographies, métiers, ..., bref que tout nous sépare et pourtant...
Peut être rejoint-il ma mythologie personnelle, mythologie au sens de paradis perdu, il y a fort longtemps. Sorte de montagne glissante que, pale Sisyphe que je suis, je cherche chaque matin à gravir.
Qu'en est-il des choses et des gens que j'aime et de leur lien à celle-ci ? C'est une question à laquelle je ne veux pas répondre, il y a trop de risques, je ne veux plus plonger dans mes abysses.
Peut-être réside là, ce compagnonnage : la conscience de la mort, la lucidité aiguisée sur la vie, les mots, les notes et les cris pour habiller de pudeur la farouche espérance en la minute qui vient.
Un "parti" pour qui j'éprouve comme un compagnonnage, bien que nos vies, idées, géographies, métiers, ..., bref que tout nous sépare et pourtant...
Peut être rejoint-il ma mythologie personnelle, mythologie au sens de paradis perdu, il y a fort longtemps. Sorte de montagne glissante que, pale Sisyphe que je suis, je cherche chaque matin à gravir.
Qu'en est-il des choses et des gens que j'aime et de leur lien à celle-ci ? C'est une question à laquelle je ne veux pas répondre, il y a trop de risques, je ne veux plus plonger dans mes abysses.
Peut-être réside là, ce compagnonnage : la conscience de la mort, la lucidité aiguisée sur la vie, les mots, les notes et les cris pour habiller de pudeur la farouche espérance en la minute qui vient.
Re: «Nous vivons dans l’oubli de nos métamorphoses» - Paul Eluard
oublie ta fatigue
refuse de convenir
que tu as marché
en vain
jusqu'à ce jour
oublie ta fatigue
étouffe la voix
qui t'invite
à renoncer
et sache faire
meilleur accueil
à ton besoin
du retour
oublie ta fatigue
dresse-toi
à nouveau
chemine
à nouveau
n'admets pas
que ta patrie
soit l'exil
Charles Juliet (né en 1934 à Jujurieux) - Lueur après labour (1982)
Source : Beauty will save the world
refuse de convenir
que tu as marché
en vain
jusqu'à ce jour
oublie ta fatigue
étouffe la voix
qui t'invite
à renoncer
et sache faire
meilleur accueil
à ton besoin
du retour
oublie ta fatigue
dresse-toi
à nouveau
chemine
à nouveau
n'admets pas
que ta patrie
soit l'exil
Charles Juliet (né en 1934 à Jujurieux) - Lueur après labour (1982)
Source : Beauty will save the world
Re: «Nous vivons dans l’oubli de nos métamorphoses» - Paul Eluard
On dirait presque que tu ressens mon émotion du moment tant ce poème semble me parler
Fatigue et découragement.
J'ai beau être en région parisienne, le parcours de soin pour un enfant Asperger ressemble vraiment à un parcours du combattant.
Fatigue et découragement.
J'ai beau être en région parisienne, le parcours de soin pour un enfant Asperger ressemble vraiment à un parcours du combattant.
Invité- Invité
Re: «Nous vivons dans l’oubli de nos métamorphoses» - Paul Eluard
Si je prétendais ne pas en être étonné, serais-tu surprise ?Parisette a écrit:On dirait presque que tu ressens mon émotion du moment tant ce poème semble me parler
Je ne peux guère te soutenir que par la pensée.Parisette a écrit:
Fatigue et découragement.
J'ai beau être en région parisienne, le parcours de soin pour un enfant Asperger ressemble vraiment à un parcours du combattant.
Si je puis me permettre, s'il sait que tu crois en lui, que tu as confiance en lui dans ce chemin escarpé et pentu, alors sa vie sera plus forte que toutes les institutions et tous les intervenants qui puissent exister.
Rien n'est plus constructeur que l'amour et la détermination d'une mère.
Et de cela tu n'en n'est pas dépourvue.
Pour vous : +
Re: «Nous vivons dans l’oubli de nos métamorphoses» - Paul Eluard
La pleine lune de surcroit, doit avoir un effet sur mon moral.
Merci Ours pour le soutien indéfectible
Merci Ours pour le soutien indéfectible
Invité- Invité
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