«Nous vivons dans l’oubli de nos métamorphoses» - Paul Eluard
+26
Miss aux yeux arc-en-ciel
poupée BB
mbctmoi
Phierd'ars
mrs doubtfull
Chochem
offset
Zarbitude
Magnetique
zion
Pythie
Nox Borealis
ssof
Gasta
siamois93
Darth Lord Tiger Kalthu
RupertDrop
Le Don qui Chante
fleur_bleue
Cléomênia
Matthis
[Alhuile]
zelle
Mag
Broutille II
Ours de la MAZ
30 participants
Page 6 sur 10
Page 6 sur 10 • 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10
Re: «Nous vivons dans l’oubli de nos métamorphoses» - Paul Eluard
Un chercheur lituanien qui s’intéressait de près au pelage des zèbres est parvenu à démontrer que les rayures qui ornent l’animal ne sont pas noires sur fond blanc, mais bien au contraire, blanches sur fond noir.
http://www.legorafi.fr/2014/04/09/des-scientifiques-decouvrent-que-les-rayures-des-zebres-ne-sont-pas-noires-mais-blanches/
In case you asked again
http://www.legorafi.fr/2014/04/09/des-scientifiques-decouvrent-que-les-rayures-des-zebres-ne-sont-pas-noires-mais-blanches/
In case you asked again
Invité- Invité
Re: «Nous vivons dans l’oubli de nos métamorphoses» - Paul Eluard
Parisette a écrit:Un chercheur lituanien qui s’intéressait de près au pelage des zèbres est parvenu à démontrer que les rayures qui ornent l’animal ne sont pas noires sur fond blanc, mais bien au contraire, blanches sur fond noir.
http://www.legorafi.fr/2014/04/09/des-scientifiques-decouvrent-que-les-rayures-des-zebres-ne-sont-pas-noires-mais-blanches/
In case you asked again
"Les travaux d’Irmantas Rajoksis (ce chercheur lituanien) avaient déjà dépassé les frontières de son pays, puisqu’il avait démontré il y a plusieurs années que les poissons clowns n’avaient probablement aucun humour."
Source identique...
Re: «Nous vivons dans l’oubli de nos métamorphoses» - Paul Eluard
Dernière édition par Ours de la MAZ le Lun 31 Oct 2016 - 14:18, édité 1 fois (Raison : spoiler d'autodérision vulgaire, inutile et dévalorisant.... donc supprimé)
Re: «Nous vivons dans l’oubli de nos métamorphoses» - Paul Eluard
marrant ta conception de la peau de l'...
Y'a unmec barré artiste qui a voulu vivre dans la peau d'un ours. Il s'appelle Abraham Poincheval (pourtant avec un nom pareil, ca ne le prédestinait pas à vivre dans un ours)
Placé sur un socle au centre du salon de Compagnie de l’hôtel de Guénégaud, au 1er étage du musée de la Chasse et de la Nature, la peau d’un ours naturalisé sera habitée par l’artiste performeur pendant 13 jours, 24h / 24. Abraham Poincheval est un artiste performeur familier des situations extrêmes. Il invente des expériences itinérantes ou sédentaires pour découvrir le monde sous des angles encore inexplorés. C’est ainsi qu’il s’est fait une spécialité des expériences d’enfermement (emmuré une semaine durant dans une librairie, enterré sous le parvis de l’hôtel de ville de Tours pendant huit jours). Au musée de la Chasse et de la Nature, sa réclusion volontaire se fera dans la peau d’un ours brun.
Allongé dans l’animal taxidermé, ne disposant que du strict nécessaire à sa survie, le performeur sera épié en permanence par deux caméras de surveillance. L’expérience de l’artiste s’appliquant à « devenir animal » sera relayée en permanence et en direct sur le nouveau site Internet du musée.
Apres ce post hautement pertinant, je retourne à mes revisions ^^
Y'a un
Placé sur un socle au centre du salon de Compagnie de l’hôtel de Guénégaud, au 1er étage du musée de la Chasse et de la Nature, la peau d’un ours naturalisé sera habitée par l’artiste performeur pendant 13 jours, 24h / 24. Abraham Poincheval est un artiste performeur familier des situations extrêmes. Il invente des expériences itinérantes ou sédentaires pour découvrir le monde sous des angles encore inexplorés. C’est ainsi qu’il s’est fait une spécialité des expériences d’enfermement (emmuré une semaine durant dans une librairie, enterré sous le parvis de l’hôtel de ville de Tours pendant huit jours). Au musée de la Chasse et de la Nature, sa réclusion volontaire se fera dans la peau d’un ours brun.
Allongé dans l’animal taxidermé, ne disposant que du strict nécessaire à sa survie, le performeur sera épié en permanence par deux caméras de surveillance. L’expérience de l’artiste s’appliquant à « devenir animal » sera relayée en permanence et en direct sur le nouveau site Internet du musée.
Apres ce post hautement pertinant, je retourne à mes revisions ^^
Invité- Invité
Re: «Nous vivons dans l’oubli de nos métamorphoses» - Paul Eluard
Et quelque soit l'animal considéré.... le rouge predomine en son interieur....
Invité- Invité
Re: «Nous vivons dans l’oubli de nos métamorphoses» - Paul Eluard
Des trajectoires qui se croisent, un lent apprivoisement, un sentiment amoureux qui s'installe peu à peu... mais qui n'efface pas le doute, la méfiance, l'évidence des impossibles et le souvenir des déchirures.
Cette vibrance est-elle trop tardive ?
La paix semble arriver en moi ; je la sens peu à peu s'installer, dénouer les nœuds gordiens, éteindre les feux qui m'ont consumé jusqu'il y a peu.
Tout se passe comme si je n'aspirais désormais à plus grand chose que ce qui me concerne. Il y a 5 ans ma coquille était close par mon milieu social et conjugal, aujourd'hui elle se referme à nouveau.
Il reste en moi une sensation brumeuse, comme les mèches du brouillard, qui, les matins d'automne, galbent les irrégularités de la campagne. Ce serait mieux de partager ces moments qu'il me reste plutôt que de les confier à un forum d'étrangers (et qui globalement le resteront les uns vis à vis des autres) ou à les assembler en une tentative d’œuvre artistique d'une qualité pour le moins douteuse.
Léonard Cohen :
"I'm leaving the table
I'm out of the game
I don't know the people
In your picture frame
If I ever loved you or no, no
It's a crying shame if I ever loved you
If I knew your name
You don't need a lawyer
I'm not making a claim
You don't need to surrender
I'm not taking aim
I don't need a lover, no, no
The wretched beast is tame
I don't need a lover
So blow out the flame
There's nobody missing
There is no reward
Little by little
We're cutting the cord
We're spending the treasure, oh, no, no
That love cannot afford
I know you can feel it
The sweetness restored
I don't need a reason
For what I became
I've got these excuses
They're tired and lame
I don't need a pardon, no, no, no, no, no
There's no one left to blame
I'm leaving the table
I'm out of the game
I'm leaving the table
I'm out of the game"
Cette vibrance est-elle trop tardive ?
La paix semble arriver en moi ; je la sens peu à peu s'installer, dénouer les nœuds gordiens, éteindre les feux qui m'ont consumé jusqu'il y a peu.
Tout se passe comme si je n'aspirais désormais à plus grand chose que ce qui me concerne. Il y a 5 ans ma coquille était close par mon milieu social et conjugal, aujourd'hui elle se referme à nouveau.
Il reste en moi une sensation brumeuse, comme les mèches du brouillard, qui, les matins d'automne, galbent les irrégularités de la campagne. Ce serait mieux de partager ces moments qu'il me reste plutôt que de les confier à un forum d'étrangers (et qui globalement le resteront les uns vis à vis des autres) ou à les assembler en une tentative d’œuvre artistique d'une qualité pour le moins douteuse.
Léonard Cohen :
"I'm leaving the table
I'm out of the game
I don't know the people
In your picture frame
If I ever loved you or no, no
It's a crying shame if I ever loved you
If I knew your name
You don't need a lawyer
I'm not making a claim
You don't need to surrender
I'm not taking aim
I don't need a lover, no, no
The wretched beast is tame
I don't need a lover
So blow out the flame
There's nobody missing
There is no reward
Little by little
We're cutting the cord
We're spending the treasure, oh, no, no
That love cannot afford
I know you can feel it
The sweetness restored
I don't need a reason
For what I became
I've got these excuses
They're tired and lame
I don't need a pardon, no, no, no, no, no
There's no one left to blame
I'm leaving the table
I'm out of the game
I'm leaving the table
I'm out of the game"
Re: «Nous vivons dans l’oubli de nos métamorphoses» - Paul Eluard
Pourquoi trop tardive ? Le bonheur ne serait réservé qu'au jeune insouciant ?
Laisse l'apprivoisement se faire, ne te pose pas trop de question et vis ce que tu as à vivre (sans tout casser par anticipation que ca se cassera bien un jour de toute façon).
Laisse l'apprivoisement se faire, ne te pose pas trop de question et vis ce que tu as à vivre (sans tout casser par anticipation que ca se cassera bien un jour de toute façon).
Invité- Invité
Re: «Nous vivons dans l’oubli de nos métamorphoses» - Paul Eluard
Source : FB et Dailygeekshow
http://dailygeekshow.com/irm-permet-diagnostiquer-autisme-grande-precision/
Derrière cette information (reste encore à la lire avec prudence si ce n'est suspicion), je sens poindre la prochaine qui évoquera le diagnostic pré-natal et la proposition eugénique.
Or, tous ceux qui sont en proximité ou qui vivent avec l'autisme, savent qu'il y a autant d'autisme que d'autiste voire qu'autistes et neurotypiques peuvent vivre ensemble au plus grand profit de chacun. L'autisme n'est qu'une autre forme d'humanité.
Bien évidemment, les extrêmes de l'autisme, mais aussi comme ceux de toute forme de neurodiversité sont des atteintes lourdes et peu souhaitables à la vie et à l'autonomie des individus.
Mais chercher à supprimer les variantes humaines, consiste à incarner la pensée unique, à laisser s'appliquer les lois des grands nombres, à transformer l'être humain en strict agent économique prédictible et pilotable à distance.
Nous craignons les robots humanoïdes, peut-être doit-on craindre aussi la sélection artificielle qui nous rendra humains roboïdes.
NB : Cet article n'est cité qu'ici et non dans la rubrique "Syndrome d'Asperger et troubles du spectre autistique", car j'ai un doute, à priori, quant à ses qualités scientifiques.
Re: «Nous vivons dans l’oubli de nos métamorphoses» - Paul Eluard
- Spoiler:
- J'ai eu un bug cognitif à la lecture des premiers mots : "...diagnostiqué par des thérapies...". Du coup, je n'arrive pas à aller plus loin...
Invité- Invité
Re: «Nous vivons dans l’oubli de nos métamorphoses» - Paul Eluard
Il y a des artistes comme cela. On les croise à chacun des tournants de sa vie.
Depuis près de 40 ans, elle scande "mes épisodes".
Digne, Dingue, Donc : 4 Novembre 2016 - 8h30
Tout concorde : le titre, le prénom, la date voire l'heure.
Seul le lieu diffère : elle sera dans les charts et sur les plateformes de téléchargement, moi au tribunal des affaires familiales pour l'acte final.
Un peu soufflé quand même, "sans voix", si j'osais....
Depuis près de 40 ans, elle scande "mes épisodes".
Digne, Dingue, Donc : 4 Novembre 2016 - 8h30
Tout concorde : le titre, le prénom, la date voire l'heure.
Seul le lieu diffère : elle sera dans les charts et sur les plateformes de téléchargement, moi au tribunal des affaires familiales pour l'acte final.
Un peu soufflé quand même, "sans voix", si j'osais....
Re: «Nous vivons dans l’oubli de nos métamorphoses» - Paul Eluard
Nous craignons les robots humanoïdes, peut-être doit-on craindre aussi la sélection artificielle qui nous rendra humains roboïdes.
Le Don qui Chante- Messages : 2018
Date d'inscription : 05/01/2016
Re: «Nous vivons dans l’oubli de nos métamorphoses» - Paul Eluard
Pour moi, c'est une découverte. J'y retrouve avec bonheur les teintes orientales comme je les aime chez Ibrahim Maalouf quand elles ornementent les sons jazz. Cette fois-ci c'est l'Arménie qui se mêle au Jazz.
Un live de 2013
et un morceau de son dernier disque
C'est beau
Un live de 2013
et un morceau de son dernier disque
C'est beau
Re: «Nous vivons dans l’oubli de nos métamorphoses» - Paul Eluard
On dira ce que l'on voudra, mais l'Italie, c'est un beau pays :
"Volete preparare la pasta alla carbonara perfetta? Ecco la ricetta della felicità ! http://winedharma.com/it/dharmag/aprile-2015/spaghetti-alla-carbonara-la-ricetta-originale-romana-il-piatto-perfetto
-
Vous voulez préparer les pâtes à la carbonara à la perfection ? Voilà la recette de la félicité !"
Ahhhh, la félicité par la gourmandise, je fonds !
Et puis ce ne sont que quelques pâtes....
Re: «Nous vivons dans l’oubli de nos métamorphoses» - Paul Eluard
Va , il te le pardonnera !
Invité- Invité
Re: «Nous vivons dans l’oubli de nos métamorphoses» - Paul Eluard
Bonjour Ours,
Il semble qu'il y a des périodes. On s'était croisé virtuellement en 2012. A l'époque j'étais Philyon.
Paradoxalement, c'est une rencontre Irl qui me fait revenir.
En effet, j'avais mis le coté zèbre de coté, cela ma paraissait plus simple à gérer.
Que nenni...
Il semble qu'il y a des périodes. On s'était croisé virtuellement en 2012. A l'époque j'étais Philyon.
Paradoxalement, c'est une rencontre Irl qui me fait revenir.
En effet, j'avais mis le coté zèbre de coté, cela ma paraissait plus simple à gérer.
Que nenni...
Phierd'ars- Messages : 306
Date d'inscription : 09/04/2013
Age : 54
Localisation : banlieue Lyon
Re: «Nous vivons dans l’oubli de nos métamorphoses» - Paul Eluard
4.11 : ca va ? L'acte final est prononcé ?
Y'a plus qu'à écouter le nouvel album de ton grand amour, à moins que ce ne soit déjà fait ?
Dingue mais digne ^^
Je repensais à ton post sur le test prénatal de l'autisme. Si j'avais su, qu'aurais-je décidé ? C'est horrible comme choix, j'aurai sûrement douté, par méconnaissance.
Y'a plus qu'à écouter le nouvel album de ton grand amour, à moins que ce ne soit déjà fait ?
Dingue mais digne ^^
Je repensais à ton post sur le test prénatal de l'autisme. Si j'avais su, qu'aurais-je décidé ? C'est horrible comme choix, j'aurai sûrement douté, par méconnaissance.
Invité- Invité
Re: «Nous vivons dans l’oubli de nos métamorphoses» - Paul Eluard
J'espère que malgré la pluie tu as passé une bonne semaine
Invité- Invité
Re: «Nous vivons dans l’oubli de nos métamorphoses» - Paul Eluard
Dimanche j'ai décidé de mettre fin à une relation par trop décalée et vouée à un échec mutuel cuisant.
Aujourd'hui, j'ai renseigné une professionnelle de santé que j'apprécie et à qui je dois beaucoup à propos du parcours de diagnostic Asperger pour sa fille
J'ai publié cela sur FB :
https://www.facebook.com/claude.benard.52/posts/1472037502806408?notif_t=feedback_reaction_generic¬if_id=1485892240686839
Demain je suis sur Paris pour 5 jours
Et tu remontes mon fil des profondeurs...
Synchronicités !
Il y avait longtemps que je n'étais pas passé par ici.
Aujourd'hui, j'ai renseigné une professionnelle de santé que j'apprécie et à qui je dois beaucoup à propos du parcours de diagnostic Asperger pour sa fille
J'ai publié cela sur FB :
https://www.facebook.com/claude.benard.52/posts/1472037502806408?notif_t=feedback_reaction_generic¬if_id=1485892240686839
Demain je suis sur Paris pour 5 jours
Et tu remontes mon fil des profondeurs...
Synchronicités !
Il y avait longtemps que je n'étais pas passé par ici.
Re: «Nous vivons dans l’oubli de nos métamorphoses» - Paul Eluard
Parisette a écrit:Petit coucou .../...
Tu as raison, elle est belle cette chanson.
Re: «Nous vivons dans l’oubli de nos métamorphoses» - Paul Eluard
Elle te va bien surtout.
tu as mis fin à une relation en prévoyance d'un échec probable ?
(non non je dis rien )
tu as mis fin à une relation en prévoyance d'un échec probable ?
(non non je dis rien )
Invité- Invité
Re: «Nous vivons dans l’oubli de nos métamorphoses» - Paul Eluard
Depardieu chante Barbara, 20 ans après son départ vers d'autres limbes.
Source : http://www.lefigaro.fr/musique/2017/02/09/03006-20170209ARTFIG00150--depardieu-chante-barbara-premieres-repetitions-emouvantes.php
Il y a 30 ans, Depardieu écrivait :
Chère Barbara,
Je viens juste de raccrocher. Ta voix n’est pas près de me quitter. Il y a une pépite d’or aux creux de mon oreille pour le reste de la journée. Un coup de fil, c’est une lettre sonore. Sans cet appareil, nous serions restés à des milliers de kilomètres l’un de l’autre, toi au Japon et moi à Bougival. Il faut savoir souffrir d’une absence, mais un petit coup de fil, comme on avale un cachet pour apaiser l’angoisse, cela ne fait pas de mal.
Ta voix m’a toujours paru s’élever vers le ciel. Ton âme est un son, une mélodie. Tes mots, par miracle, se matérialisent. Il y a cette rime que j’adore : « Notre amour aura la fierté des tours de cathédrales. » Je te le jure, ta cathédrale, je la voyais, elle s’élevait dans l’air, juste devant moi. La chanson avait un pouvoir, une force incroyable pour le petit vagabond échappé de Châteauroux, elle ma ramenait toujours dans les moments les plus sombres sur l’île aux mimosas.
Toi que j’ai souvent cherché
À travers d’autres regards
Et si l’on s’était trouvé
Et qu’il ne soit pas trop tard
Pour le temps qu’il me reste à vivre
Stopperais-tu ta vie ivre
Pour venir vivre avec moi
Sur ton île aux mimosas.
J’avais comme ça, quelques phrases, sur moi, des rimes revigorantes, aussi efficaces qu’une giclée de prune.
Dis, quand reviendras-tu
Dis, au moins le sais-tu
Que tout le temps qui passe ne se rattrape guère
Que tout le temps perdu ne se rattrape plus
À douze ans, j’avais l’impression d’avoir tout perdu :
Mais j’avais une maison
Avec presque pas de murs
Avec des tas de fenêtres
Et qui fera bon y être
Et que si c’est pas sûr
C’est quand même peut-être
Tu te rends compte, « si c’est pas sûr, c’est quand même peut-être. » Avec un truc pareil, je crois qu’on peut continuer à marcher longtemps. J’adorais le lyrisme naïf de Jacques Brel. Mais c’est ta voix qui rythmait mes fugues. Je marchais comme un forcené avec tes chansons dans ma tête. C’était mon baluchon et je t’assure que je n’avais pas besoin de walkman !
Tout à l’heure, au téléphone, j’ai deviné ta voix trembler. Tu as souvent peur qu’elle s’évanouisse comme dans ces contes où une fée capricieuse vous prête un don provisoire et fragile. Et parfois, c’est vrai qu’elle fout le camp, que tu ne peux plus chanter. Tu cesses d’être en harmonie. Quand on perd sa voix, cela provient d’une audition brouillée. Tu dois sourire : je parle comme un plombier. Mais c’est bien quand on a trop de rumeurs, de parasites à l’intérieur de soi que tout se brise, se fracture. À quinze ans, lorsque j’ai commencé à suivre des cours de comédie, je ne comprenais rien à ce que je lisais. Emmerdant. Mon professeur, Jean-Laurent Cochet, nous a conduits chez un spécialiste pour des tests de sélection auditive. Il s’appelait Alfred Tomatis. Il s’est rendu compte que j’entendais plein de sons, beaucoup plus que les autres. Cette longueur d’écoute m’empêchait d’émettre. Mon oreille gauche était moins sensible que mon oreille droite, et j’étais beaucoup trop réceptif aux sons aigus. J’étais mal réglé quoi ! Avec trop de bruits et de fureur dans le buffet. Au bout de quelques séances, j’ai pu à l’aide d’un micro me corriger, retrouver au fur et à mesure l’usage de la parole ! Il me suffisait alors de lire une seule fois un texte pour le réciter aussitôt par cœur… J’ai l’impression que tu n’es pas convaincue, que tu attribuerais tes problèmes de voix à des phénomènes magiques, des rites d’envoûtement, à la fatalité. Mais tu es une femme fatale ! Avec ta belle solitude, ta robe noire, entre le deuil et la nuit. Tu vis avec ta voix. Ce sont des rapports de couple. Elle te quitte, puis elle revient, elle revient toujours. Personne ne pourra s’immiscer entre vous. Tu vis dans une chasteté élective, retirée du monde, pour éviter que ta vois s’abîme ou… ou… qu’elle soit « emportée par la foule » qui nous roule, et qui nous fouille…etc. Tu as une vision de medium sur les êtres, au-delà des jugements, plus vive que l’instinct, une sorte d’intuition supérieure. Tu me fais penser à une mère, mais à une mère des compagnons, celle qui donne à boire et à manger à l’ouvrier d’élite pendant son tour de France. Elle ne met pas au monde, elle reçoit le voyageur.
Avec Lily Passion, tu as été cette fois enceinte d’un enfant rêvé à deux. Pendant trois ans, je t’ai assisté, presque accouchée ? Tu me demandais souvent s’il fallait garder une scène, raccourcir un dialogue, si tout cela était vraisemblable. À chaque fois, je t’ai répondu qu’il ne fallait rien jeter, tout oser car tout est jouable. François Truffaut me confiait que s’il n’avait pas assez d’argent, il trouvait un bon acteur. Si l’on ne pouvait pas s’offrir une gare avec trois mille figurants, il suffisait de lui demander de sa vie sur un quai de gare au milieu d’une foule indifférente, entre deux trains. Et le miracle s’accomplissait. Jean-Pierre Léau aurait fait économiser beaucoup d’argent à Cécil. B. De Mille.
Grâce à toi, à Lily Passion, j’ai pu m’échapper, quitter l’autoroute pour un chemin de fortune, une petite départementale oubliée, truffée de nid de poules. Pendant mois nous avons promené notre spectacle à travers toute la France. Nous étions à nouveau des gens du voyage, des baladins débarquant à grands cris sur la plage du village pour y dresser leur chapiteau. Viens voir les comédiens… Il n’y en plus de journées de tournage à respecter, seulement le bonheur d’interpréter tous les soirs notre histoire.
J’ai appris à connaître ta patience, cette forme silencieuse de la tolérance et de ton talent. Certains après-midi, devant tous ces beaux vignobles qui me faisaient de l’œil, ma nature reprenait le dessus. Je me sentais ensuite un peu coupable, j’avais peur de ne pas être à la hauteur, mais toi, quel que soit mon état, tu ne doutais jamais. Et à l’heure de la représentation, rassuré, je te rejoignais sur l’île aux mimosas.
Source : http://www.deslettres.fr/lettre-de-gerard-depardieu-a-barbara-cest-voix-rythmait-fugues/
La voix : la plus sensuelle des caresses, le souffle de l'âme, la vitalité qui s'incarne, la pneuma des grecs, ...
Source : http://www.lefigaro.fr/musique/2017/02/09/03006-20170209ARTFIG00150--depardieu-chante-barbara-premieres-repetitions-emouvantes.php
Il y a 30 ans, Depardieu écrivait :
Chère Barbara,
Je viens juste de raccrocher. Ta voix n’est pas près de me quitter. Il y a une pépite d’or aux creux de mon oreille pour le reste de la journée. Un coup de fil, c’est une lettre sonore. Sans cet appareil, nous serions restés à des milliers de kilomètres l’un de l’autre, toi au Japon et moi à Bougival. Il faut savoir souffrir d’une absence, mais un petit coup de fil, comme on avale un cachet pour apaiser l’angoisse, cela ne fait pas de mal.
Ta voix m’a toujours paru s’élever vers le ciel. Ton âme est un son, une mélodie. Tes mots, par miracle, se matérialisent. Il y a cette rime que j’adore : « Notre amour aura la fierté des tours de cathédrales. » Je te le jure, ta cathédrale, je la voyais, elle s’élevait dans l’air, juste devant moi. La chanson avait un pouvoir, une force incroyable pour le petit vagabond échappé de Châteauroux, elle ma ramenait toujours dans les moments les plus sombres sur l’île aux mimosas.
Toi que j’ai souvent cherché
À travers d’autres regards
Et si l’on s’était trouvé
Et qu’il ne soit pas trop tard
Pour le temps qu’il me reste à vivre
Stopperais-tu ta vie ivre
Pour venir vivre avec moi
Sur ton île aux mimosas.
J’avais comme ça, quelques phrases, sur moi, des rimes revigorantes, aussi efficaces qu’une giclée de prune.
Dis, quand reviendras-tu
Dis, au moins le sais-tu
Que tout le temps qui passe ne se rattrape guère
Que tout le temps perdu ne se rattrape plus
À douze ans, j’avais l’impression d’avoir tout perdu :
Mais j’avais une maison
Avec presque pas de murs
Avec des tas de fenêtres
Et qui fera bon y être
Et que si c’est pas sûr
C’est quand même peut-être
Tu te rends compte, « si c’est pas sûr, c’est quand même peut-être. » Avec un truc pareil, je crois qu’on peut continuer à marcher longtemps. J’adorais le lyrisme naïf de Jacques Brel. Mais c’est ta voix qui rythmait mes fugues. Je marchais comme un forcené avec tes chansons dans ma tête. C’était mon baluchon et je t’assure que je n’avais pas besoin de walkman !
Tout à l’heure, au téléphone, j’ai deviné ta voix trembler. Tu as souvent peur qu’elle s’évanouisse comme dans ces contes où une fée capricieuse vous prête un don provisoire et fragile. Et parfois, c’est vrai qu’elle fout le camp, que tu ne peux plus chanter. Tu cesses d’être en harmonie. Quand on perd sa voix, cela provient d’une audition brouillée. Tu dois sourire : je parle comme un plombier. Mais c’est bien quand on a trop de rumeurs, de parasites à l’intérieur de soi que tout se brise, se fracture. À quinze ans, lorsque j’ai commencé à suivre des cours de comédie, je ne comprenais rien à ce que je lisais. Emmerdant. Mon professeur, Jean-Laurent Cochet, nous a conduits chez un spécialiste pour des tests de sélection auditive. Il s’appelait Alfred Tomatis. Il s’est rendu compte que j’entendais plein de sons, beaucoup plus que les autres. Cette longueur d’écoute m’empêchait d’émettre. Mon oreille gauche était moins sensible que mon oreille droite, et j’étais beaucoup trop réceptif aux sons aigus. J’étais mal réglé quoi ! Avec trop de bruits et de fureur dans le buffet. Au bout de quelques séances, j’ai pu à l’aide d’un micro me corriger, retrouver au fur et à mesure l’usage de la parole ! Il me suffisait alors de lire une seule fois un texte pour le réciter aussitôt par cœur… J’ai l’impression que tu n’es pas convaincue, que tu attribuerais tes problèmes de voix à des phénomènes magiques, des rites d’envoûtement, à la fatalité. Mais tu es une femme fatale ! Avec ta belle solitude, ta robe noire, entre le deuil et la nuit. Tu vis avec ta voix. Ce sont des rapports de couple. Elle te quitte, puis elle revient, elle revient toujours. Personne ne pourra s’immiscer entre vous. Tu vis dans une chasteté élective, retirée du monde, pour éviter que ta vois s’abîme ou… ou… qu’elle soit « emportée par la foule » qui nous roule, et qui nous fouille…etc. Tu as une vision de medium sur les êtres, au-delà des jugements, plus vive que l’instinct, une sorte d’intuition supérieure. Tu me fais penser à une mère, mais à une mère des compagnons, celle qui donne à boire et à manger à l’ouvrier d’élite pendant son tour de France. Elle ne met pas au monde, elle reçoit le voyageur.
Avec Lily Passion, tu as été cette fois enceinte d’un enfant rêvé à deux. Pendant trois ans, je t’ai assisté, presque accouchée ? Tu me demandais souvent s’il fallait garder une scène, raccourcir un dialogue, si tout cela était vraisemblable. À chaque fois, je t’ai répondu qu’il ne fallait rien jeter, tout oser car tout est jouable. François Truffaut me confiait que s’il n’avait pas assez d’argent, il trouvait un bon acteur. Si l’on ne pouvait pas s’offrir une gare avec trois mille figurants, il suffisait de lui demander de sa vie sur un quai de gare au milieu d’une foule indifférente, entre deux trains. Et le miracle s’accomplissait. Jean-Pierre Léau aurait fait économiser beaucoup d’argent à Cécil. B. De Mille.
Grâce à toi, à Lily Passion, j’ai pu m’échapper, quitter l’autoroute pour un chemin de fortune, une petite départementale oubliée, truffée de nid de poules. Pendant mois nous avons promené notre spectacle à travers toute la France. Nous étions à nouveau des gens du voyage, des baladins débarquant à grands cris sur la plage du village pour y dresser leur chapiteau. Viens voir les comédiens… Il n’y en plus de journées de tournage à respecter, seulement le bonheur d’interpréter tous les soirs notre histoire.
J’ai appris à connaître ta patience, cette forme silencieuse de la tolérance et de ton talent. Certains après-midi, devant tous ces beaux vignobles qui me faisaient de l’œil, ma nature reprenait le dessus. Je me sentais ensuite un peu coupable, j’avais peur de ne pas être à la hauteur, mais toi, quel que soit mon état, tu ne doutais jamais. Et à l’heure de la représentation, rassuré, je te rejoignais sur l’île aux mimosas.
Source : http://www.deslettres.fr/lettre-de-gerard-depardieu-a-barbara-cest-voix-rythmait-fugues/
La voix : la plus sensuelle des caresses, le souffle de l'âme, la vitalité qui s'incarne, la pneuma des grecs, ...
Re: «Nous vivons dans l’oubli de nos métamorphoses» - Paul Eluard
Magnifique ... merci...
sans mots...
salut à toi au passage
sans mots...
salut à toi au passage
Re: «Nous vivons dans l’oubli de nos métamorphoses» - Paul Eluard
super contente d'avoir de tes nouvelles....t'étais passé où?
mbctmoi- Messages : 90
Date d'inscription : 02/03/2015
Localisation : VAR
Re: «Nous vivons dans l’oubli de nos métamorphoses» - Paul Eluard
Trés joli ^^ Vivement le printemps
Invité- Invité
Re: «Nous vivons dans l’oubli de nos métamorphoses» - Paul Eluard
A la fin l’acrobate s’était mis à se balancer
Sur les ailes du papillon des suicidés
II jeta une rose au petit marin
Dont les yeux fidèles et transparents comme un bon vent
Coulaient sur les joues
En regardant l’acrobate qui tombait
Et faisait voir dans sa poitrine ouverte
Son coeur noir comme une chauve-souris
Les agents de police se sont précipités
Pour faire des rapports exacts sur l’identité de cet acrobate fou
Qui en tombant a laissé un aveu si mystérieux
Qu’il faut le dire
Qu’il faut le crier
Qu’il faut le chuchoter
Qu’il faut se taire devant ses paroles si mystérieuses
Si mystérieuses
Qu’il faut les chanter.
***
Vítězslav Nezval (Biskoupky, République tchèque 1900 - Prague 1958) - Extrait du poème "Akrobat" (1927) - Cahier de l'Herne n°10: Le Grand Jeu - Traduit du tchèque par Josef Šíma
Source : BEAUTY WILL SAVE THE WORLD
Sur les ailes du papillon des suicidés
II jeta une rose au petit marin
Dont les yeux fidèles et transparents comme un bon vent
Coulaient sur les joues
En regardant l’acrobate qui tombait
Et faisait voir dans sa poitrine ouverte
Son coeur noir comme une chauve-souris
Les agents de police se sont précipités
Pour faire des rapports exacts sur l’identité de cet acrobate fou
Qui en tombant a laissé un aveu si mystérieux
Qu’il faut le dire
Qu’il faut le crier
Qu’il faut le chuchoter
Qu’il faut se taire devant ses paroles si mystérieuses
Si mystérieuses
Qu’il faut les chanter.
***
Vítězslav Nezval (Biskoupky, République tchèque 1900 - Prague 1958) - Extrait du poème "Akrobat" (1927) - Cahier de l'Herne n°10: Le Grand Jeu - Traduit du tchèque par Josef Šíma
Source : BEAUTY WILL SAVE THE WORLD
Re: «Nous vivons dans l’oubli de nos métamorphoses» - Paul Eluard
"Ne regarde ni en avant ni en arrière, regarde en toi-même sans peur ni regret. Nul ne descend en soi tant qu’il demeure l’esclave du passé ou de l’avenir."
Émile Cioran, De l’inconvénient d’être né
Source : L'échappée Belle / FB
Émile Cioran, De l’inconvénient d’être né
Source : L'échappée Belle / FB
Re: «Nous vivons dans l’oubli de nos métamorphoses» - Paul Eluard
https://blogs.mediapart.fr/jean-vincot/blog/250217/les-aspie-days-videos-en-ligne
Comme d'habitude, au bout de 10mn, je décolle et je p..... d'émotion. Putain de connexion mentale !
Comme d'habitude, au bout de 10mn, je décolle et je p..... d'émotion. Putain de connexion mentale !
Re: «Nous vivons dans l’oubli de nos métamorphoses» - Paul Eluard
Wouha c'est génial que tu aies trouvé les vidéos de ce colloque.
Je n'aurai pas le temps de les visionner aujourd'hui, je suis en révision intensive (concours is very soon).
Quelle vidéo t'a fait décoller ? Et pourquoi ? Projection ?
Je n'aurai pas le temps de les visionner aujourd'hui, je suis en révision intensive (concours is very soon).
Quelle vidéo t'a fait décoller ? Et pourquoi ? Projection ?
Invité- Invité
Re: «Nous vivons dans l’oubli de nos métamorphoses» - Paul Eluard
Voix : tonalité, tempo, vocabulaire... C'est comme ma voix intérieure.
Re: «Nous vivons dans l’oubli de nos métamorphoses» - Paul Eluard
(...) Marguerite Duras (...) écrivait : "Ça rend sauvage l'écriture. On rejoint une sauvagerie d'avant la vie. Et on la reconnait toujours, c'est celle des forêts, celle ancienne comme le temps. Celle de la peur de tout, distincte et inséparable de la vie même. On est acharné. On ne peut pas écrire sans la force du corps. Il faut être plus fort que soi pour aborder l'écriture, il faut être plus fort que ce qu'on écrit. C'est pas seulement l'écriture, l'écrit, c'est les cris des bêtes la nuit, ceux de tous, ceux de vous et de moi, ceux des chiens. C'est la vulgarité massive, désespérante de la société".
Maïwenn a rejoint en devenant cinéaste, une sauvagerie d’avant la vie. Celle des forêts, celle des cris. Elle ne demande plus pardon. Elle n’attend rien. Elle s’affranchit de tout sauf du besoin d’amour. Dans ses films elle relève les adultes déçus et elle fait veiller les enfants exigeants.
Source : France Culture - La lettre
Maïwenn, comédienne, réalisatrice, scénariste de ses quatre films : Pardonnez-moi, Le Bal des actrices, Polisse, Mon Roi.
C'est probablement pour cette vitalité affective sauvage que je suis sensible à ses films.
Re: «Nous vivons dans l’oubli de nos métamorphoses» - Paul Eluard
"Nous n’avons pas de langage pour les fins,
pour la chute de l’amour,
pour les labyrinthes compacts de l’agonie,
pour le scandale bâillonné
des enlisements irrévocables.
Comment dire à celui qui nous abandonne
ou que nous abandonnons
qu’ajouter encore une absence à l’absence
c’est noyer tous les noms
et dresser un mur
autour de chaque image ?
Comment faire des signes à qui meurt,
quand tous les gestes se sont figés,
quand les distances se brouillent en un chaos imprévu,
que les proximités s’écroulent comme des oiseaux malades
et que la tige de la douleur
se brise comme la navette
d’un métier disloqué ?
Ou comment se parler tout seul
quand rien, quand personne ne parle plus,
quand les étoiles et les visages sont neutres sécrétions
d’un monde qui a perdu
le souvenir d’être monde ?
Peut-être un langage pour les fins
exige-t-il l’abolition totale des autres langages,
la synthèse imperturbable
de la terre brûlée.
A moins de créer un langage d’interstices,
capable de resserrer les moindres espaces
imbriqués entre le silence et la parole
et les particules inconnues sans désir,
qui seulement là promulguent
l’équivalence ultime
de l’abandon et de la rencontre."
Roberto Juarroz (Coronel Dorrego, Argentine 1925-1995) - Onzième poésie verticale
Source : BEAUTY WILL SAVE THE WORLD
pour la chute de l’amour,
pour les labyrinthes compacts de l’agonie,
pour le scandale bâillonné
des enlisements irrévocables.
Comment dire à celui qui nous abandonne
ou que nous abandonnons
qu’ajouter encore une absence à l’absence
c’est noyer tous les noms
et dresser un mur
autour de chaque image ?
Comment faire des signes à qui meurt,
quand tous les gestes se sont figés,
quand les distances se brouillent en un chaos imprévu,
que les proximités s’écroulent comme des oiseaux malades
et que la tige de la douleur
se brise comme la navette
d’un métier disloqué ?
Ou comment se parler tout seul
quand rien, quand personne ne parle plus,
quand les étoiles et les visages sont neutres sécrétions
d’un monde qui a perdu
le souvenir d’être monde ?
Peut-être un langage pour les fins
exige-t-il l’abolition totale des autres langages,
la synthèse imperturbable
de la terre brûlée.
A moins de créer un langage d’interstices,
capable de resserrer les moindres espaces
imbriqués entre le silence et la parole
et les particules inconnues sans désir,
qui seulement là promulguent
l’équivalence ultime
de l’abandon et de la rencontre."
Roberto Juarroz (Coronel Dorrego, Argentine 1925-1995) - Onzième poésie verticale
Source : BEAUTY WILL SAVE THE WORLD
Re: «Nous vivons dans l’oubli de nos métamorphoses» - Paul Eluard
I cry for the love I never received
I cry for the relationships I grieve
I cry for the anger I repress
I cry when the sorrow is a bottomless well
I cry when the sun sets
I cry when I can’t rest
I cry tears of the women that came before me
I cry tears for the women that will come after me
I cry for the men who can’t see our pain
I cry for the beauty that goes in vain
I cry in the secret of my bed
I cry because you did not write back
I cry because it opens my heart
I cry when I see the stars
I cry the fear of not knowing
I cry and still keep going
I cry because I am strong
I cry even if nothing is wrong
Source : https://thecoffeelicious.com/i-cry-6ec2de527d27#.ti8gmzwdh
I cry for the relationships I grieve
I cry for the anger I repress
I cry when the sorrow is a bottomless well
I cry when the sun sets
I cry when I can’t rest
I cry tears of the women that came before me
I cry tears for the women that will come after me
I cry for the men who can’t see our pain
I cry for the beauty that goes in vain
I cry in the secret of my bed
I cry because you did not write back
I cry because it opens my heart
I cry when I see the stars
I cry the fear of not knowing
I cry and still keep going
I cry because I am strong
I cry even if nothing is wrong
Source : https://thecoffeelicious.com/i-cry-6ec2de527d27#.ti8gmzwdh
Re: «Nous vivons dans l’oubli de nos métamorphoses» - Paul Eluard
24 avril, 7 aout : 101 jours sans poster ici.
25 avril : crise de tension, poussée de diabète, angoisses
25 avril : épuisement
25 avril : la soupape de calebasse a "pété"
25 avril : fin de plongée, passage par le psychiatre et le Prozac
25 avril : début de cure de marche, 1 heure par jour au minimum, toujours le même circuit, tous les jours, le matin.
...
...
...
21 juillet : ma dernière fille est diplômée, elle quitte la région
27 juillet : la maison présentée comme "familiale" quand je devais en payer les échéances, va être louée. J'emmène quelques derniers souvenirs, les derniers cristaux ; je suis désemparé par tout ce qui part. Mon ex femme solde ce qui l'encombre. A défaut d'éprouver de quelconque sentiment, je vois dans la dissémination matérielle de ces marqueurs d'un passé incompris et mal vécu mais glorifié par son historicité, l'effacement de 35 ans de vie. Ai-je vraiment eu raison de me saisir de moi-même il y a 5 ans ?
31 juillet : mon propriétaire actuel me signifie mon expulsion pour au plus tard le premier trimestre 2018. Il me laisse du temps. Fin de temps, fin de rêve. La MAZ, Maison à Zèbre n'est plus et ne sera plus. Il fut un temps où j'aurais sombré. Maintenant plus rien ni personne ne peut me blesser sérieusement, à peine m'égratigner. L'âge, la maturité, l'abandon de soi (ah, le fameux lâcher-prise...!), la chimie ?
5 aout : une conférence TED autour de l'autisme et de son "épidémie" donnée par un gros bonhomme statique rappelant l'histoire du diagnostic - j'en publie sur FB 2 phrases :
"Qu'un ordinateur ne soit pas sous Windows ne signifie pas qu'il est cassé. "
"Alors que nous naviguons vers un avenir incertain, nous avons besoin que toutes les formes d'intelligence de la planète travaillent ensemble à relever les challenges de notre société. Nous ne pouvons pas nous permettre de gâcher un cerveau." - https://www.ted.com/talks/steve_silberman_the_forgotten_history_of_autism/transcript?language=fr
5 aout encore : un post à propos du mythe de Sisyphe : “Il n'y a qu'un problème philosophique vraiment sérieux: c'est le suicide. Juger que la vie vaut ou ne vaut pas la peine d'être vécue, c'est répondre à la question fondamentale de la philosophie.” ― Albert Camus, "Le Mythe De Sisyphe" (1942)
Je publie toujours sur FB :
"Penser le suicide, revient à se persuader que la poussière d'étoile qui nous constitue n'a aucune importance. C'est nier que la vie vécue par chacun jusqu'à ce moment ne prend son sens que dans un accomplissement qui nous dépasse.
Le dépassement de notre nature humaine ? Sceptique ? Comment expliquer la quête de la connaissance, de l'art ? Comment intégrer l'empathie sans admettre de fait un dépassement de notre immanence au profit d'un idéal.
Les matérialismes communistes et capitalistes démontrent par l'absurde la nécessité de prendre en compte la dimension supra humaine de l'humanité. Les dogmatismes religieux de toutes robes y compris anticléricaux tentent d'encadrer cette aspiration ontologique humaine : in fine, cette démarche s'effondre dans les bassesses du quotidien, ils appellent cela la sécularisation.
Alors ? "Il faut imaginer Sisyphe heureux". Nous devons nous révolter contre ces contingences qui nous empêchent chacun d'assumer le fait que nous sommes des Sisyphes... et qu'ainsi nous développons individuellement, quoique que nous accomplissions, des bribes de cette beauté "universelle" ."
101 jours : incapable d'écrire, pas ou peu de photo. J'ai continué à travailler, à assurer l'essentiel. La marche c'est bien. c'est comme une centrifugeuse. Dans le tube à essai, dans la calebasse fêlée, au fond, il y a pêlemêle les idées, les amours, les sentiments, les envies, les initiatives bref tout ce dont le Prozac se délectera. Plus les jours passent, plus le sérum est clair. Je ne vais pas tarder à jouer dans le remake de Farenheit 451. Etat psychique : linéaire. Le psychiatre dit que c'est normal, c'est "ainsi que les hommes vivent...". Je dois vivre bien, heureux mais pas trop : ce n'est pas moi.
Et puis aujourd'hui, passage par ZC (où j'ai un fort passé depuis 2012 et plusieurs suppressions de compte), je lis une présentation
"Je m'appelle ///, j'ai 46 ans, trois enfants de 12, 15 et 17 ans. Je me suis découverte HPI sur le tard, il y a quatre ans."
Et encore :
"J'ai besoin d'écrire, mais où? Sur un forum pour autiste, je ne le suis pas suffisamment. Ici? Je ne me sens pas suffisamment surdouée(qualificatif obtenu de justesse au ras des pâquerettes).
.../...
Je suis fatiguée. Je dois malheureusement faire partie de celles et ceux qui rallongent la liste des surdoués cassés par la vie. J'ai une énergie vitale de dingue qui fait que je m'accroche toujours aux branches pour éviter le crash final. Mais quand même. Je suis fatiguée. Aujourd'hui particulièrement."
Peut-être faut-il que je revienne ici quelque temps, le goût de parler me revient.
25 avril : crise de tension, poussée de diabète, angoisses
25 avril : épuisement
25 avril : la soupape de calebasse a "pété"
25 avril : fin de plongée, passage par le psychiatre et le Prozac
25 avril : début de cure de marche, 1 heure par jour au minimum, toujours le même circuit, tous les jours, le matin.
...
...
...
21 juillet : ma dernière fille est diplômée, elle quitte la région
27 juillet : la maison présentée comme "familiale" quand je devais en payer les échéances, va être louée. J'emmène quelques derniers souvenirs, les derniers cristaux ; je suis désemparé par tout ce qui part. Mon ex femme solde ce qui l'encombre. A défaut d'éprouver de quelconque sentiment, je vois dans la dissémination matérielle de ces marqueurs d'un passé incompris et mal vécu mais glorifié par son historicité, l'effacement de 35 ans de vie. Ai-je vraiment eu raison de me saisir de moi-même il y a 5 ans ?
31 juillet : mon propriétaire actuel me signifie mon expulsion pour au plus tard le premier trimestre 2018. Il me laisse du temps. Fin de temps, fin de rêve. La MAZ, Maison à Zèbre n'est plus et ne sera plus. Il fut un temps où j'aurais sombré. Maintenant plus rien ni personne ne peut me blesser sérieusement, à peine m'égratigner. L'âge, la maturité, l'abandon de soi (ah, le fameux lâcher-prise...!), la chimie ?
5 aout : une conférence TED autour de l'autisme et de son "épidémie" donnée par un gros bonhomme statique rappelant l'histoire du diagnostic - j'en publie sur FB 2 phrases :
"Qu'un ordinateur ne soit pas sous Windows ne signifie pas qu'il est cassé. "
"Alors que nous naviguons vers un avenir incertain, nous avons besoin que toutes les formes d'intelligence de la planète travaillent ensemble à relever les challenges de notre société. Nous ne pouvons pas nous permettre de gâcher un cerveau." - https://www.ted.com/talks/steve_silberman_the_forgotten_history_of_autism/transcript?language=fr
5 aout encore : un post à propos du mythe de Sisyphe : “Il n'y a qu'un problème philosophique vraiment sérieux: c'est le suicide. Juger que la vie vaut ou ne vaut pas la peine d'être vécue, c'est répondre à la question fondamentale de la philosophie.” ― Albert Camus, "Le Mythe De Sisyphe" (1942)
Je publie toujours sur FB :
"Penser le suicide, revient à se persuader que la poussière d'étoile qui nous constitue n'a aucune importance. C'est nier que la vie vécue par chacun jusqu'à ce moment ne prend son sens que dans un accomplissement qui nous dépasse.
Le dépassement de notre nature humaine ? Sceptique ? Comment expliquer la quête de la connaissance, de l'art ? Comment intégrer l'empathie sans admettre de fait un dépassement de notre immanence au profit d'un idéal.
Les matérialismes communistes et capitalistes démontrent par l'absurde la nécessité de prendre en compte la dimension supra humaine de l'humanité. Les dogmatismes religieux de toutes robes y compris anticléricaux tentent d'encadrer cette aspiration ontologique humaine : in fine, cette démarche s'effondre dans les bassesses du quotidien, ils appellent cela la sécularisation.
Alors ? "Il faut imaginer Sisyphe heureux". Nous devons nous révolter contre ces contingences qui nous empêchent chacun d'assumer le fait que nous sommes des Sisyphes... et qu'ainsi nous développons individuellement, quoique que nous accomplissions, des bribes de cette beauté "universelle" ."
101 jours : incapable d'écrire, pas ou peu de photo. J'ai continué à travailler, à assurer l'essentiel. La marche c'est bien. c'est comme une centrifugeuse. Dans le tube à essai, dans la calebasse fêlée, au fond, il y a pêlemêle les idées, les amours, les sentiments, les envies, les initiatives bref tout ce dont le Prozac se délectera. Plus les jours passent, plus le sérum est clair. Je ne vais pas tarder à jouer dans le remake de Farenheit 451. Etat psychique : linéaire. Le psychiatre dit que c'est normal, c'est "ainsi que les hommes vivent...". Je dois vivre bien, heureux mais pas trop : ce n'est pas moi.
Et puis aujourd'hui, passage par ZC (où j'ai un fort passé depuis 2012 et plusieurs suppressions de compte), je lis une présentation
"Je m'appelle ///, j'ai 46 ans, trois enfants de 12, 15 et 17 ans. Je me suis découverte HPI sur le tard, il y a quatre ans."
Et encore :
"J'ai besoin d'écrire, mais où? Sur un forum pour autiste, je ne le suis pas suffisamment. Ici? Je ne me sens pas suffisamment surdouée(qualificatif obtenu de justesse au ras des pâquerettes).
.../...
Je suis fatiguée. Je dois malheureusement faire partie de celles et ceux qui rallongent la liste des surdoués cassés par la vie. J'ai une énergie vitale de dingue qui fait que je m'accroche toujours aux branches pour éviter le crash final. Mais quand même. Je suis fatiguée. Aujourd'hui particulièrement."
Peut-être faut-il que je revienne ici quelque temps, le goût de parler me revient.
Dernière édition par Ours de la MAZ le Jeu 10 Aoû 2017 - 10:01, édité 1 fois (Raison : Ajout de l'adresse d'une vidéo)
Re: «Nous vivons dans l’oubli de nos métamorphoses» - Paul Eluard
Je reprends donc ce fil, en ne sachant à quoi cela sert et à qui cela sert. Cela sert au moins à moi, en m'obligeant à formaliser le flux permanent distinct mais brouillon des mes pensées. Non qu'elles soient de haute tenue, j'aurai aimé, mais faute d'organisation, elles me rendent aussi stable que le bouillonnement d'un torrent de montagne.
En rentrant chez moi, dans la voiture :
France culture : Avoir raison avec Vladimir Jankelevitch (12-12h30) animé par la belle Adèle Van Reeth. Passionnant, enfin pour moi.
Plutôt que me lancer dans un compte rendu oiseux, voilà l'adresse du podcast : https://www.franceculture.fr/emissions/avoir-raison-avec-vladimir-jankelevitch.
Et puis en cherchant comment je pourrais vous donner un aperçu de cet homme, je suis retombé sur ce site extraordinaire http://www.cairn.info/.
Quelques citations, on pourrait dire aphorismes
- Préférons être impurs avec les puristes professionnels ou purs avec ceux qui acceptent l’impureté approximative… nous préférons l’impureté du courage et de la bonne volonté passionnée… agir consiste à accepter les médiations impures
- Tout est sérieux, par conséquent rien n’est sérieux. Nos agendas de l’année dernière avec leurs défunts rendez-vous et toutes les grandissimes occupations qui nous agitèrent, témoignent mélancoliquement de cette insignifiance générale.
- Le refus bouscule la belle pyramide des valeurs. Disons que le refus est un geste gordien, comme le geste d’Alexandre le Grand (…). Le refus est l’épée qui tranche d’un seul coup les arguties et les sophismes prometteurs en leur opposant le monosyllabe "Non"
- La condition de l’homme dans sa modernité, c’est la dissonance. On ne peut réunir tout ce qu’on aime et tout ce qu’on respecte sur une même tête, dans un seul camp et sous un même drapeau. […] Le ciel des valeurs est un ciel déchiré, et notre vie écartelée est à l’image de ce ciel déchiré
- il est facile d’être fidèle à une vérité victorieuse, car la victoire a toujours beaucoup d’amis ; mais la fidélité esseulée quand tout le monde doute, quand toutes les apparences sont contre notre espoir, quand la vérité agonise et que le ciel est noir et que nos frères souffrent dans l’exil, quand les brutes piétinent notre patrie et notre idéal, quand la justice semble abandonnée de tous, cette fidélité n’est pas seulement la plus méritoire : cette fidélité est la vertu hyperbolique et métempirique de la « onzième heure », celle qui étant fidélité à l’Absolu, ne fait plus qu’un avec la foi
En rentrant chez moi, dans la voiture :
France culture : Avoir raison avec Vladimir Jankelevitch (12-12h30) animé par la belle Adèle Van Reeth. Passionnant, enfin pour moi.
Plutôt que me lancer dans un compte rendu oiseux, voilà l'adresse du podcast : https://www.franceculture.fr/emissions/avoir-raison-avec-vladimir-jankelevitch.
Et puis en cherchant comment je pourrais vous donner un aperçu de cet homme, je suis retombé sur ce site extraordinaire http://www.cairn.info/.
Quelques citations, on pourrait dire aphorismes
- Préférons être impurs avec les puristes professionnels ou purs avec ceux qui acceptent l’impureté approximative… nous préférons l’impureté du courage et de la bonne volonté passionnée… agir consiste à accepter les médiations impures
- Tout est sérieux, par conséquent rien n’est sérieux. Nos agendas de l’année dernière avec leurs défunts rendez-vous et toutes les grandissimes occupations qui nous agitèrent, témoignent mélancoliquement de cette insignifiance générale.
- Le refus bouscule la belle pyramide des valeurs. Disons que le refus est un geste gordien, comme le geste d’Alexandre le Grand (…). Le refus est l’épée qui tranche d’un seul coup les arguties et les sophismes prometteurs en leur opposant le monosyllabe "Non"
- La condition de l’homme dans sa modernité, c’est la dissonance. On ne peut réunir tout ce qu’on aime et tout ce qu’on respecte sur une même tête, dans un seul camp et sous un même drapeau. […] Le ciel des valeurs est un ciel déchiré, et notre vie écartelée est à l’image de ce ciel déchiré
- il est facile d’être fidèle à une vérité victorieuse, car la victoire a toujours beaucoup d’amis ; mais la fidélité esseulée quand tout le monde doute, quand toutes les apparences sont contre notre espoir, quand la vérité agonise et que le ciel est noir et que nos frères souffrent dans l’exil, quand les brutes piétinent notre patrie et notre idéal, quand la justice semble abandonnée de tous, cette fidélité n’est pas seulement la plus méritoire : cette fidélité est la vertu hyperbolique et métempirique de la « onzième heure », celle qui étant fidélité à l’Absolu, ne fait plus qu’un avec la foi
Re: «Nous vivons dans l’oubli de nos métamorphoses» - Paul Eluard
Béatrice Douvre – L’outrepassante
Habiter la halte brève
La rive avant la traversée
La distance fascinée qui saigne
Et la pierre verte à l'anse des ponts
Dans la nuit sans fin du splendide amour
Porter sur l'ombre et la détruire
Nos voix de lave soudain belliqueuses
L'amont tremblé de nos tenailles
Il y a loin au ruisseau
Un seuil gelé qui brille
Un nid de pierres sur les tables
Et le pain rouge du marteau
La terre
Après la terre honora nos fureurs
Ô ses éclats de lampes brèves
Midis
Martelés de nos hâtes
Source : BEAUTY WILL SAVE THE WORLD
Re: «Nous vivons dans l’oubli de nos métamorphoses» - Paul Eluard
Ours de feu la maz a écrit:Je reprends donc ce fil, en ne sachant à quoi cela sert et à qui cela sert
Ca sert à nous faire savoir que tu vas, et à nous donner de tes nouvelles.
Quand les gens ne viennent plus sur ZC, j'ai toujours l'utopie de penser que c'est parce qu'ils ont trouvé d'autres intérêts plus réjouissants ailleurs.
Bon apparemment ce n'était pas tout à fait le cas.
Invité- Invité
Re: «Nous vivons dans l’oubli de nos métamorphoses» - Paul Eluard
coucou Ours,
Arrivée ici aussi en 2012.
J ai reçu de la part de certains postant, quelques secousses sismiques .
Oh pas tout de suite, au bout de 2 ou 3 ans de fréquentations.
Je ne regrette pas ce pouvoir des mots que certains ont.
Je ne regrette pas les longues conversations très patientes pour m'aider à y voir plus clair en moi.
Ton titre m'a interpellé parce qu'après une certaine absence sur le forum, et je dois dire une certaine satisfaction dans ma vie, j'ai besoin d'avancer de nouveau.
Trouver mon nouveau chemin.
Peut être aurai je la même chance qu'à cette époque?
Aussi , j'ai décidé de revenir par ici quelque temps.
Arrivée ici aussi en 2012.
J ai reçu de la part de certains postant, quelques secousses sismiques .
Oh pas tout de suite, au bout de 2 ou 3 ans de fréquentations.
Je ne regrette pas ce pouvoir des mots que certains ont.
Je ne regrette pas les longues conversations très patientes pour m'aider à y voir plus clair en moi.
Ton titre m'a interpellé parce qu'après une certaine absence sur le forum, et je dois dire une certaine satisfaction dans ma vie, j'ai besoin d'avancer de nouveau.
Trouver mon nouveau chemin.
Peut être aurai je la même chance qu'à cette époque?
Aussi , j'ai décidé de revenir par ici quelque temps.
poupée BB- Messages : 1088
Date d'inscription : 22/08/2012
Age : 58
Localisation : picardie
Re: «Nous vivons dans l’oubli de nos métamorphoses» - Paul Eluard
6h30, vendredi de la semaine dernière : canicule qui dure....
Re: «Nous vivons dans l’oubli de nos métamorphoses» - Paul Eluard
Comment se peut-il que des mots assemblés puissent porter une sensation diffuse, une impression.
Une fois plus tard je parlerai
de quelque chose de beau
de douces choses tendres
avec une imperceptible tristesse
un soir quand le ciel se remplira de beauté
quand les maisons se feront grises
et tout sera brouillard
Là sous la pluie
parmi les maisons monochromes
je parlerai de l’empire
des feuilles d’automne
car il sera octobre
Derrière le brouillard
vous vous taisez
le col relevé
les mains frileuses dans les poches
sans lumière comme l’ombre
Et la pluie glisse sur nos têtes nues
sous nos cols
douce tendre pluie
tombe sur les maisons sur les arbres
et le ciel devient toujours plus beau
Et la beauté descendra sur vous
avec une imperceptible tristesse
et vous comprendrez que dorénavant
ce sera toujours l’automne
Agota Kristof (Csikvánd, Hongrie, 30 octobre 1935 - 27 juillet 2011, Neuchâtel, Suisse) - Clous : Poèmes hongrois et français (Editions Zoé, 2016) - Traduit du hongrois par Maria Maïlat
Source : BEAUTY WILL SAVE THE WORLD
Une fois plus tard je parlerai
de quelque chose de beau
de douces choses tendres
avec une imperceptible tristesse
un soir quand le ciel se remplira de beauté
quand les maisons se feront grises
et tout sera brouillard
Là sous la pluie
parmi les maisons monochromes
je parlerai de l’empire
des feuilles d’automne
car il sera octobre
Derrière le brouillard
vous vous taisez
le col relevé
les mains frileuses dans les poches
sans lumière comme l’ombre
Et la pluie glisse sur nos têtes nues
sous nos cols
douce tendre pluie
tombe sur les maisons sur les arbres
et le ciel devient toujours plus beau
Et la beauté descendra sur vous
avec une imperceptible tristesse
et vous comprendrez que dorénavant
ce sera toujours l’automne
Agota Kristof (Csikvánd, Hongrie, 30 octobre 1935 - 27 juillet 2011, Neuchâtel, Suisse) - Clous : Poèmes hongrois et français (Editions Zoé, 2016) - Traduit du hongrois par Maria Maïlat
Source : BEAUTY WILL SAVE THE WORLD
Re: «Nous vivons dans l’oubli de nos métamorphoses» - Paul Eluard
Ellen Page dans un court-métrage publié sur les réseaux sociaux. L’actrice canadienne et sa nouvelle compagne, la chorégraphe et danseuse Emma Portner, livrent une performance de danse contemporaine des plus intimes sur Slack Jaw du duo folk-électro Sylvan Esso.
Source : jeannne-magazine.com via FB
J'ai trouvé cette vidéo somptueuse de vitalité, le reste, les commentaires, ... on s'en fout ! Juste somptueuse !
Alors je partage.
Source : jeannne-magazine.com via FB
J'ai trouvé cette vidéo somptueuse de vitalité, le reste, les commentaires, ... on s'en fout ! Juste somptueuse !
Alors je partage.
Re: «Nous vivons dans l’oubli de nos métamorphoses» - Paul Eluard
« Insistons, non pas : comment rendre visible l’invisible au moyen du visible, mais : comment rendre accessible l’invisible au moyen du visible ; ce n’est pas là une affaire de détail, c’est dans cette différence, précisément, que réside l’énigme de l’essence des images ». (Jean-Paul Curnier : Montrer l’invisible)
Source : Christian Milovanoff vie FB
Substitué le visible par chacun de nos moyens d’appréhender le réel donne une force exceptionnellement poétique à cette réflexion.
Dire, entendre, réfléchir, toucher, gouter, sentir, percevoir, ....
Source : Christian Milovanoff vie FB
Substitué le visible par chacun de nos moyens d’appréhender le réel donne une force exceptionnellement poétique à cette réflexion.
Dire, entendre, réfléchir, toucher, gouter, sentir, percevoir, ....
Re: «Nous vivons dans l’oubli de nos métamorphoses» - Paul Eluard
Je cherchais un petit nouveau à qui dire bonjour...à cause du fil du clône dans les présentations...et puis je me suis arrêtée chez toi...et puis j'ai aimé te lire...alors je sais que tu n'es pas nouveau...mais je t'envoie un bisou (pour pouvoir jeter un oeil discret à ton fil)
Miss aux yeux arc-en-ciel- Messages : 1496
Date d'inscription : 21/04/2016
Age : 105
Localisation : Rêves enchantés
Re: «Nous vivons dans l’oubli de nos métamorphoses» - Paul Eluard
Même indiscret, le coup d’œil sera agréable...
Re: «Nous vivons dans l’oubli de nos métamorphoses» - Paul Eluard
Si vous aimez l'aviation, intéressante vidéo :
Page 6 sur 10 • 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10
Sujets similaires
» Comprenez vous quelque chose dans le monde nous vivons?
» Dans quelle mesure le résultat du test de QI conditionne-t-il la façon dont nous vivons le fait d'être considéré comme doué ?
» Les zèbres sont-ils tous pleurnichards ?
» Et si nous partagions des photos que nous avons prises, qui nous tiennent à cœur, que nous apprécions, dignes d'une collection
» Définissons-nous ensemble l'altercognitivité dans les bois
» Dans quelle mesure le résultat du test de QI conditionne-t-il la façon dont nous vivons le fait d'être considéré comme doué ?
» Les zèbres sont-ils tous pleurnichards ?
» Et si nous partagions des photos que nous avons prises, qui nous tiennent à cœur, que nous apprécions, dignes d'une collection
» Définissons-nous ensemble l'altercognitivité dans les bois
Page 6 sur 10
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum