«Nous vivons dans l’oubli de nos métamorphoses» - Paul Eluard
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Re: «Nous vivons dans l’oubli de nos métamorphoses» - Paul Eluard
Impasse du Parle-Tout-Seul
J’ai parlé avec une autre
« personne »
Elle est bien bonne !
Oui mais l’autre, c’était moi,
Parce que cela est arrivé
Impasse du Parle-Tout-Seul...
Mais alors que faut-il faire
De cette parole sans parole
De ce dire sans dire ?
Rien ; car la vie est une meule
Qui moud l'absence de blé
Et que je n'ai parlé qu'à moi-même
Impasse du Parle-Tout-Seul.
Fernando Pessoa (1888-1935) - Lisbonne revisitée (Chandeigne, 2017) - Traduit du portugais par Michel Chandeigne.
Source : BEAUTY WILL SAVE THE WORLD
J’ai parlé avec une autre
« personne »
Elle est bien bonne !
Oui mais l’autre, c’était moi,
Parce que cela est arrivé
Impasse du Parle-Tout-Seul...
Mais alors que faut-il faire
De cette parole sans parole
De ce dire sans dire ?
Rien ; car la vie est une meule
Qui moud l'absence de blé
Et que je n'ai parlé qu'à moi-même
Impasse du Parle-Tout-Seul.
Fernando Pessoa (1888-1935) - Lisbonne revisitée (Chandeigne, 2017) - Traduit du portugais par Michel Chandeigne.
Source : BEAUTY WILL SAVE THE WORLD
Re: «Nous vivons dans l’oubli de nos métamorphoses» - Paul Eluard
Ah, ...., le beaujolais nouveau !
Mais pas plus qu'avec les libellules, les ours ne peuvent vivre avec les fleurs...
Bah, ...., le beaujolais nouveau !
Mais pas plus qu'avec les libellules, les ours ne peuvent vivre avec les fleurs...
Bah, ...., le beaujolais nouveau !
Re: «Nous vivons dans l’oubli de nos métamorphoses» - Paul Eluard
Cadeau du jour, bonjour...
Invité- Invité
Re: «Nous vivons dans l’oubli de nos métamorphoses» - Paul Eluard
"On voit de toutes petites choses qui luisent
Ce sont des gens dans des chemises
Comme durant ces siècles de la longue nuit
Dans le silence ou dans le bruit"
Ce sont des gens dans des chemises
Comme durant ces siècles de la longue nuit
Dans le silence ou dans le bruit"
- Paroles - Gérard Manset:
- C'est un grand terrain de nulle part
Avec de belles poignées d'argent
La lunette d'un microscope
Et tous ces petits êtres qui courent
Car chacun vaque à son destin
Petits ou grands
Comme durant les siècles égyptiens
Péniblement...
A porter mille fois son poids sur lui
Sous la chaleur et dans le vent
Dans le soleil ou dans la nuit
Voyez-vous ces êtres vivants ? (x2)
Quelqu'un a inventé ce jeu
Terrible, cruel, captivant
Les maisons, les lacs, les continents
Comme un légo avec du vent...
La faiblesse des tout-puissants
Comme un légo avec du sang
La force décuplée des perdants
Comme un légo avec des dents
Comme un légo avec des mains
Comme un légo...
Voyez-vous tous ces humains
Danser ensemble à se donner la main
S'embrasser dans le noir à cheveux blonds
A ne pas voir demain comme ils seront...
Car si la Terre est ronde
Et qu'ils s'agrippent
Au-delà, c'est le vide
Assis devant le restant d'une portion de frites
Noir sidéral et quelques plats d'amibes
Les capitales sont toutes les mêmes devenues
(x2:)
Aux facettes d'un même miroir
Vêtues d'acier, vêtues de noir
Comme un légo mais sans mémoire (x2)
Pourquoi ne me réponds-tu jamais ?
Sous ce manguier de plus de dix milles pages
A te balancer dans cette cage...
A voir le monde de si haut
Comme un damier, comme un légo
Comme un imputrescible radeau
Comme un insecte mais sur le dos
Comme un insecte sur le dos (x2)
C'est un grand terrain de nulle part
Avec de belles poignées d'argent
La lunette d'un microscope
On regarde, on regarde, on regarde dedans...
On voit de toutes petites choses qui luisent
Ce sont des gens dans des chemises
Comme durant ces siècles de la longue nuit
Dans le silence ou dans le bruit... (x3)
Re: «Nous vivons dans l’oubli de nos métamorphoses» - Paul Eluard
Entendue ce matin sur FQ, un enchantement.
- Spoiler:
Between yesterday and tomorrow,
There is more there is more than a day.
Between day and night between black and white There is more, there is more than gray.
Between the question and the answer
There's the silence of the sea.
Between the cradle and the grave,
There is the someone that is me.
Between yesterday and tomorrow,
There is more there is more than a day.
There's every dawn you've ever seen,
And every thing you've ever known.
There's every hand you've ever touched or that ever was,
Or that could have been, or that should have been.
Between yesterday and tomorrow There is more there is more than a day.
Between day and night, between black and white There is more, there is more than gray.
Between the summer and the winter, there's a multitude of falls.
Between the entry and the exit, there's a labyrinth of halls.
Between yesterday and tomorrow There is more there is more than a day.
There's every plan you'll dare to make
And every dream you'll dare to dream.
There's every word you'll hope to say,
All that's yet to be, all that ought to be, all that has to be--
Between yesterday and tomorrow
Between yesterday and tomorrow
Invité- Invité
Re: «Nous vivons dans l’oubli de nos métamorphoses» - Paul Eluard
La poésie, reflet de nos âmes, nous tend un miroir inattendu. Au détour d'une page, d'un mail, d'un son, soudain s'impose à nous, ce que nous ressentons diffusément. Alors monte à la conscience la joie, la tristesse, l’enthousiasme ou le gris sombre. Loin de s'y complaire, l'identification de cet ennemi mental nous ouvre la voie à une maitrise relative de nos fluctuations.
La poésie est un combat (Léo Ferré), oui, mais un combat intérieur contre notre intimité extérieure, un combat quotidien vers soi.
------
Coin perdu grisâtre du matin.
La mer débouche ses bouteilles
de vins moussants.
Dansent comme des pantins
mes désirs, aérés par les vents ;
et coulent à pic en sanglotant,
les mains ouvertes, distendues.
La mer enivre mes sarcasmes -
aiguille d’horloges noires,
noctambules ;
conscience amère de la vie.
Lassitude.
Chavirements.
Gorges chevrotantes.
De jour en jour
j’apprête mes valises ;
je change les airs et les heures !
Les grises saisons m’ont laissé
le silence de ses lampions
infirmes, de veillée funèbre ;
et les ports leurs grues et leurs bateaux
enfiévrés d’esclaves et d’avertisseurs sonores.
S’allongent les aiguilles des horloges noires.
Sarcasmes.
Dansent mes pantins, aérés par les vents
sur le coin perdu grisâtre du matin.
Jacobo Fijman (1898–1970) - Molino rojo (1926) - Poèmes, Poésie, vol. 111, no. 1, 2005 - Traduit de l’espagnol (Argentine) par Amador Calvo.
Source : BEAUTY WILL SAVE THE WORLD
La poésie est un combat (Léo Ferré), oui, mais un combat intérieur contre notre intimité extérieure, un combat quotidien vers soi.
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Coin perdu grisâtre du matin.
La mer débouche ses bouteilles
de vins moussants.
Dansent comme des pantins
mes désirs, aérés par les vents ;
et coulent à pic en sanglotant,
les mains ouvertes, distendues.
La mer enivre mes sarcasmes -
aiguille d’horloges noires,
noctambules ;
conscience amère de la vie.
Lassitude.
Chavirements.
Gorges chevrotantes.
De jour en jour
j’apprête mes valises ;
je change les airs et les heures !
Les grises saisons m’ont laissé
le silence de ses lampions
infirmes, de veillée funèbre ;
et les ports leurs grues et leurs bateaux
enfiévrés d’esclaves et d’avertisseurs sonores.
S’allongent les aiguilles des horloges noires.
Sarcasmes.
Dansent mes pantins, aérés par les vents
sur le coin perdu grisâtre du matin.
Jacobo Fijman (1898–1970) - Molino rojo (1926) - Poèmes, Poésie, vol. 111, no. 1, 2005 - Traduit de l’espagnol (Argentine) par Amador Calvo.
Source : BEAUTY WILL SAVE THE WORLD
Re: «Nous vivons dans l’oubli de nos métamorphoses» - Paul Eluard
Je repense parfois au chemin parcouru depuis fin janvier 2012, mes premiers mots ici et en fait mes premiers mots sur un forum mis à part FB.
J'ai eu besoin de ce lieu. Intensément, c'était quasiment 100% de mon temps et de mes préoccupations. J'y ai été amoureux, joyeux, tendre, triste, haineux, violent.... peu silencieux.
Et le temps s'est fait thérapeute. Alors pourquoi publier encore ? Probablement pour y être lu dans une démarche de partage comme ce j'ai trouvé ici en arrivant.
Tout ce que j'y ai dit depuis bientôt 6 ans n'a rien réglé. C'est insolutionnable. J'ai juste appris à vivre avec, à ce que cela ne fasse plus aussi mal, à ce que cela n'empêche pas de battre mon cœur (enfin presque pas). J'ai juste appris que moi dépendait de moi et uniquement. Ce forum a été un média pour aller rencontrer J'ai fait des milliers de kilomètres pour "crossinger" d'autres que moi en IRL : c'est cela le plus difficile mais le plus efficace. Aller chercher de l'aide, c'est déjà s'avouer ce que l'on est et prendre le risque de la rencontre et du sentiment. Se lever le cul du canapé.
Hier, le psychiatre (je devrais dire coach mental et physique) que je vois depuis près de 6 mois et de manière hebdomadaire (et oui, je suis très loin d'être stable...), a enfin décidé de me faire parler de mes choses de la vie. Je croyais ces choses réduites en cendres... peut-être, mais elles étaient encore radioactives.
Aragon et Brassens :
"Rien n'est jamais acquis à l'homme, ni sa force
Ni sa faiblesse ni son cœur, et quand il croit
Ouvrir ses bras son ombre est celle d'une croix
Et quand il croit serrer son bonheur il le broie
Sa vie est un étrange et douloureux divorce
Il n'y a pas d'amour heureux"
Alors, témoigner et partager encore....
J'ai eu besoin de ce lieu. Intensément, c'était quasiment 100% de mon temps et de mes préoccupations. J'y ai été amoureux, joyeux, tendre, triste, haineux, violent.... peu silencieux.
Et le temps s'est fait thérapeute. Alors pourquoi publier encore ? Probablement pour y être lu dans une démarche de partage comme ce j'ai trouvé ici en arrivant.
Tout ce que j'y ai dit depuis bientôt 6 ans n'a rien réglé. C'est insolutionnable. J'ai juste appris à vivre avec, à ce que cela ne fasse plus aussi mal, à ce que cela n'empêche pas de battre mon cœur (enfin presque pas). J'ai juste appris que moi dépendait de moi et uniquement. Ce forum a été un média pour aller rencontrer J'ai fait des milliers de kilomètres pour "crossinger" d'autres que moi en IRL : c'est cela le plus difficile mais le plus efficace. Aller chercher de l'aide, c'est déjà s'avouer ce que l'on est et prendre le risque de la rencontre et du sentiment. Se lever le cul du canapé.
Hier, le psychiatre (je devrais dire coach mental et physique) que je vois depuis près de 6 mois et de manière hebdomadaire (et oui, je suis très loin d'être stable...), a enfin décidé de me faire parler de mes choses de la vie. Je croyais ces choses réduites en cendres... peut-être, mais elles étaient encore radioactives.
Aragon et Brassens :
"Rien n'est jamais acquis à l'homme, ni sa force
Ni sa faiblesse ni son cœur, et quand il croit
Ouvrir ses bras son ombre est celle d'une croix
Et quand il croit serrer son bonheur il le broie
Sa vie est un étrange et douloureux divorce
Il n'y a pas d'amour heureux"
Alors, témoigner et partager encore....
Re: «Nous vivons dans l’oubli de nos métamorphoses» - Paul Eluard
J'espère que tu vas bien Ours, ou du moins pas trop mal.
Une petite pensée pour toi en tout cas.
Une petite pensée pour toi en tout cas.
Invité- Invité
Re: «Nous vivons dans l’oubli de nos métamorphoses» - Paul Eluard
à côté de mon oreiller, la nuit, j'écris :
voilà, il y a eu ce jour-ci, il se termine
jour printanier, soleil & ciel bleu
ce jour-ci, un jour de ma vie
viendra le jour de demain, j'y vais
encore un jour de ma vie
je ne sais si c'est le dernier
ou s'il y en aura encore mille
nuit me prend : dormir pour vivre demain
Lambert Schlechter – A côté de mon oreiller, la nuit, j’écris…
voilà, il y a eu ce jour-ci, il se termine
jour printanier, soleil & ciel bleu
ce jour-ci, un jour de ma vie
viendra le jour de demain, j'y vais
encore un jour de ma vie
je ne sais si c'est le dernier
ou s'il y en aura encore mille
nuit me prend : dormir pour vivre demain
Lambert Schlechter – A côté de mon oreiller, la nuit, j’écris…
Re: «Nous vivons dans l’oubli de nos métamorphoses» - Paul Eluard
Étonnant !
Il y a presque 5 ans, en pleine révolution intérieure, après un an et demi de ZC, je quittais la maison conjugale où plus rien ne se conjuguait, pour mettre en route une sorte de rêve, une maison où pourrait de développer des formes d'accueil, d'activité artistique et intellectuelle, voire économique en faisant du portage salarial sur mon registre de commerce.
Ce fut une demi réussite, amicale et un échec organisationnel et économique ; j'avais présumé de mes capacités.
Bref la maison que j’habitais jusqu'à ce soir minuit, la MAZ, s'est étiolée. Il se trouve que j'ai été obligé de mettre en route un déménagement, à un n° de là où j’habitais, dans un bien similaire mais au combien différent : Très lumineux, très ouvert.
Le déménagement est demain.
En souvenir de ce qu'il s'est passé en ce lieu, avec des amis proches, nous fîmes un dernier repas : ti'punch, escargots, confit, vins blancs, ... Avec joie, une amie qui ne devait venir que demain est arrivée transie vers 22h00. Elle aussi fit partie de l'aventure.
Demain sera rude et actif.
Alors ce soir j'ai fait un peu de vaisselle.
Et j'ai fait un peu de casse : ma tasse à thé matinale, porcelaine fine anglaise, contenance importante, partie intégrante de mon rituel de thé matinal aux épices depuis plus de 15 ans, a volé et s'est brisée au sol : c'était la dernière matérialité de mon mariage, le dernier cadeau de mon ex-épouse. Elle s'est brisée comme l'ultime détachement vers une autre vie.
Les choses ont une âme.
Il y a presque 5 ans, en pleine révolution intérieure, après un an et demi de ZC, je quittais la maison conjugale où plus rien ne se conjuguait, pour mettre en route une sorte de rêve, une maison où pourrait de développer des formes d'accueil, d'activité artistique et intellectuelle, voire économique en faisant du portage salarial sur mon registre de commerce.
Ce fut une demi réussite, amicale et un échec organisationnel et économique ; j'avais présumé de mes capacités.
Bref la maison que j’habitais jusqu'à ce soir minuit, la MAZ, s'est étiolée. Il se trouve que j'ai été obligé de mettre en route un déménagement, à un n° de là où j’habitais, dans un bien similaire mais au combien différent : Très lumineux, très ouvert.
Le déménagement est demain.
En souvenir de ce qu'il s'est passé en ce lieu, avec des amis proches, nous fîmes un dernier repas : ti'punch, escargots, confit, vins blancs, ... Avec joie, une amie qui ne devait venir que demain est arrivée transie vers 22h00. Elle aussi fit partie de l'aventure.
Demain sera rude et actif.
Alors ce soir j'ai fait un peu de vaisselle.
Et j'ai fait un peu de casse : ma tasse à thé matinale, porcelaine fine anglaise, contenance importante, partie intégrante de mon rituel de thé matinal aux épices depuis plus de 15 ans, a volé et s'est brisée au sol : c'était la dernière matérialité de mon mariage, le dernier cadeau de mon ex-épouse. Elle s'est brisée comme l'ultime détachement vers une autre vie.
Les choses ont une âme.
Re: «Nous vivons dans l’oubli de nos métamorphoses» - Paul Eluard
Que ce déménagement soit comme un premier pas sur la neige fraîche du matin. L'étendue brillante de pureté blanche, le craquement doux du pied qui fait trace, l'air frais qui ouvre toutes les petites portes intérieures et la joie enfantine d'être présent et enchanté.
Jouissif et plein d'espérance.
Jouissif et plein d'espérance.
Invité- Invité
Re: «Nous vivons dans l’oubli de nos métamorphoses» - Paul Eluard
Coordonner Leroy Merlin, Darty, le copain qui se colle au montage intégrale d'une cuisine, le cartonnage, le déménagement et ses 12 porteurs, la cuisson réussie d'une daube provençale pour les remercier, un plombier, la météo, SFR et +.... en 2 WE ? Cela a marché top !
Deux solutions : soit je me kiffe au premier degré, soit les synchronicités de Mr Young et les multivers de nos physiciens quantiques étaient bien alignés. Je penche plus pour la seconde solution. Ce qui me laisse de l'espoir pour la suite.
Deux solutions : soit je me kiffe au premier degré, soit les synchronicités de Mr Young et les multivers de nos physiciens quantiques étaient bien alignés. Je penche plus pour la seconde solution. Ce qui me laisse de l'espoir pour la suite.
Re: «Nous vivons dans l’oubli de nos métamorphoses» - Paul Eluard
Bravo alors ! Tu vas pouvoir passer les fêtes de fin d'année dans un "Home sweet home" qui te plait et correspond au nouveau Toi. Cool ça
Invité- Invité
Re: «Nous vivons dans l’oubli de nos métamorphoses» - Paul Eluard
"Tous ces désirs inassouvis qui s’amoncellent
on voulait s’endormir à l’ombre d’une immortelle
se glisser sous un arc en ciel"
Michel Jonasz - Où vont les rêves
on voulait s’endormir à l’ombre d’une immortelle
se glisser sous un arc en ciel"
Michel Jonasz - Où vont les rêves
Dernière édition par Ours de la MAZ le Mer 20 Déc 2017 - 14:52, édité 1 fois
Re: «Nous vivons dans l’oubli de nos métamorphoses» - Paul Eluard
"La solitude
Cette broussaille désolée
Du cœur
D'où monte à la fin du jour
Une salve de colibris"
Anne Perrier (1922– 2017) – La voie nomade (Zoé, 2000)
Source : BEAUTY WILL SAVE THE WORLD
Cette broussaille désolée
Du cœur
D'où monte à la fin du jour
Une salve de colibris"
Anne Perrier (1922– 2017) – La voie nomade (Zoé, 2000)
Source : BEAUTY WILL SAVE THE WORLD
Re: «Nous vivons dans l’oubli de nos métamorphoses» - Paul Eluard
"Eteignez les lampes !
Taisez les lumières !
Si je devais faire un vœu, ce serait la chaleur
De l’âtre un soir à la noirceur de charbon !
Et si je devais faire un vœu, ce serait
Que les flammes du bois de pin
Attirent ici de nombreuses personnes, parmi lesquelles
Serait peut-être celle que j’aimerais le plus –
Et si je devais faire un vœu,
Là, près du feu de l’âtre, ce serait
Qu’une petite main apeurée
Et cherchant dans l’ombre
Trouve la mienne – puis ne bouge plus –"
Tarjei Vesaas (1897-1970) – Lisières du givre (Grèges, 2007) – Traduit du néo-norvégien par Eva Sauvegrain et Pierre Grouix.
Source : BEAUTY WILL SAVE THE WORLD
Taisez les lumières !
Si je devais faire un vœu, ce serait la chaleur
De l’âtre un soir à la noirceur de charbon !
Et si je devais faire un vœu, ce serait
Que les flammes du bois de pin
Attirent ici de nombreuses personnes, parmi lesquelles
Serait peut-être celle que j’aimerais le plus –
Et si je devais faire un vœu,
Là, près du feu de l’âtre, ce serait
Qu’une petite main apeurée
Et cherchant dans l’ombre
Trouve la mienne – puis ne bouge plus –"
Tarjei Vesaas (1897-1970) – Lisières du givre (Grèges, 2007) – Traduit du néo-norvégien par Eva Sauvegrain et Pierre Grouix.
Source : BEAUTY WILL SAVE THE WORLD
Re: «Nous vivons dans l’oubli de nos métamorphoses» - Paul Eluard
Rêver, encore et toujours…
Invité- Invité
Re: «Nous vivons dans l’oubli de nos métamorphoses» - Paul Eluard
… devant les colibris qui s’envolent au dessus des eaux…
Invité- Invité
Re: «Nous vivons dans l’oubli de nos métamorphoses» - Paul Eluard
"Même si les lampes s'éteignent, même si l'on me dit : il n'y a plus rien, je resterai pourtant. Il y a toujours à regarder."
Rainer Maria Rilke - Elégies de Duino
Photo : Riri-Yeko
Source : L'échappée Belle - FB
Rainer Maria Rilke - Elégies de Duino
Photo : Riri-Yeko
Source : L'échappée Belle - FB
Re: «Nous vivons dans l’oubli de nos métamorphoses» - Paul Eluard
Si vous voulez savoir ce qu'écrire veut dire ou si comme moi, vous ne vous sentez pas "capable" d'écrire tout en commettant ce péché d'orgueil d'aligner des mots en les trouvant beaux, alors regardez Paterson de Jim Jarmush. Comme à son habitude, le film est lent, lent comme la musique du cœur. Il tisse un univers d'environ 2h00 dans lequel un chauffeur de bus écrit des poèmes, écrit sa vie.
Je ne spoilie pas la suite et vous engage fortement à tenir le tempo du film sur toute sa durée.
Alors, je crois, que vous comprendrez ce qu'écrire veut dire. Je crois qu'il en est de même pour la photo, probablement pour la peinture aussi.
Heureusement qu'il y a des cinéastes qui savent dire la vie !
Je ne spoilie pas la suite et vous engage fortement à tenir le tempo du film sur toute sa durée.
Alors, je crois, que vous comprendrez ce qu'écrire veut dire. Je crois qu'il en est de même pour la photo, probablement pour la peinture aussi.
Heureusement qu'il y a des cinéastes qui savent dire la vie !
Re: «Nous vivons dans l’oubli de nos métamorphoses» - Paul Eluard
Je vous souhaite une belle année foisonnante et créative !
Re: «Nous vivons dans l’oubli de nos métamorphoses» - Paul Eluard
Et la vie continue.
Peu importe en réalité qu'on en fasse partie ou non. La vie n'est pas absurde. Sa logique nous échappe, nous qui croyons si fort en la puissance de la raison et mesurons le quotidien à l'aune de notre petite personne. Ma fiancée est décédée, elle m'a si souvent fait sa "déclaration" durant mes années d'internat.
Le lave linge chuinte sa complainte habituelle. Lui succèdera dans une heure les ronflements du sèche linge. Il me faut du linge demain
La nuit s'installe et dispute son territoire aux lampadaires de la ville. La tempête de vent d'est semble ne pas vouloir faiblir. Le golfe de Gènes nous aura envoyé depuis 3 jours des nuages si noirs que l'on aurait pu croire en l'imminence du déluge et au final, il n'aura encore pas plu...
"Ce beau pays que nous aimons tant tous, ce beau pays où poussent les cailloux", l'hymne populaire de Toulon se vérifie encore et toujours.
Le week-end aura été rythmé par l'aménagement de mon nouveau "chez-moi". Étape importante : j'ai accepté l'idée d'aller récupérer et d'installer le buffet de ma grand-mère, buffet symbole de continuité des foyers et des familles. Depuis près de 150 ans et me concernant depuis 59 ans, il sent la chaleur de la cuisine familiale, la tarte aux pomme dominicale, la radio du grand-père, les berlingots dans la bonbonnière en cristal que je n'avais le droit de toucher qu'avec les yeux.
Il a vu toutes les fêtes de la vie et les drames aussi, tiens c'est comme du Cabrel.
Depuis notre séparation, il avait froid dans un maison qui n'avait plus de sens qu'en terme de construction. Mais le prendre chez moi et en assumer la charge symbolique était une étape. Cette fois, je m'en suis senti capable.
C'est à cette nouvelle maison que je le dois. Je m'y sens bien, en vibration harmonique. Je n'ai plus envie de la quitter. Succession de pièces relativement petites, chacune porte dans sa configuration les marques de son histoire bicentenaire pour centaines. Cette imprégnation historique détermine sans conteste l'usage de chacune : telle ne peut s'imaginer qu'en chambre à coucher, telle autre en atelier, ... et chacune admet ou refuse l'aménagement mobilier que l'occupant nécessairement temporaire propose. Je crois que la maison entière fait de même avec son ou ses occupants. Il s'y développe une relation symbiotique. Par une magie particulière, les meubles trouvent leur place dans les dimensions de l'exact espace qui leur est proposé. Depuis 1 mois, je bouge les meubles comme les pièces d'un taquin de mon enfance et "clac", à un moment le puzzle se résout de lui-même, c'est sidérant !
Mais quant à recevoir le buffet, là j'ai imaginé le pire. Par miracle il a bien voulu monter l'escalier et lui aussi a occupé l'exacte place du mur, laissant la porte d'un placard s'ouvrir et la fenêtre libre. Le plus étonnant, c'est que j'étais dans l'impossibilité de le mesurer avant. Mais ce n'est pas tout ! Le propriétaire m'a laissé des miroirs, une plaque de marbre et 2 buffets-chiffonniers datant des années 1940/50. Les chiffonniers sont complets, marbre et miroirs de dos impeccable. Mais le buffet familial, que nenni. Je ne l'ai jamais connu ainsi équipé. Alors, une fois a "Sa Place", j'ai posé l'un des miroirs et la plaque de marbre : le miroir est à l'exacte dimension, le marbre moins mais il laisse une marge régulière sur le plateau du buffet, qui rend l'ensemble assez esthétique.
Alors, quasi religieusement, j'ai fixé le miroir, posé la radio d'un autre grand-père, placé la bonbonnière, un peu de lumière. Et puis j'ai allumé la radio, l'ai syntoniser sur France Musique : les tubes se sont mis à chanter un pièce de Tchaïkovski, puis du Mahler. Voilà que s'est recréé ici comme une résurgence de mon passé, trou de multiver, sorte de temple des ancêtres où musique savante, marbre et miroir font office d'offrandes d'appropriation.
Le vent est tombé.
Peu importe en réalité qu'on en fasse partie ou non. La vie n'est pas absurde. Sa logique nous échappe, nous qui croyons si fort en la puissance de la raison et mesurons le quotidien à l'aune de notre petite personne. Ma fiancée est décédée, elle m'a si souvent fait sa "déclaration" durant mes années d'internat.
Le lave linge chuinte sa complainte habituelle. Lui succèdera dans une heure les ronflements du sèche linge. Il me faut du linge demain
La nuit s'installe et dispute son territoire aux lampadaires de la ville. La tempête de vent d'est semble ne pas vouloir faiblir. Le golfe de Gènes nous aura envoyé depuis 3 jours des nuages si noirs que l'on aurait pu croire en l'imminence du déluge et au final, il n'aura encore pas plu...
"Ce beau pays que nous aimons tant tous, ce beau pays où poussent les cailloux", l'hymne populaire de Toulon se vérifie encore et toujours.
Le week-end aura été rythmé par l'aménagement de mon nouveau "chez-moi". Étape importante : j'ai accepté l'idée d'aller récupérer et d'installer le buffet de ma grand-mère, buffet symbole de continuité des foyers et des familles. Depuis près de 150 ans et me concernant depuis 59 ans, il sent la chaleur de la cuisine familiale, la tarte aux pomme dominicale, la radio du grand-père, les berlingots dans la bonbonnière en cristal que je n'avais le droit de toucher qu'avec les yeux.
Il a vu toutes les fêtes de la vie et les drames aussi, tiens c'est comme du Cabrel.
Depuis notre séparation, il avait froid dans un maison qui n'avait plus de sens qu'en terme de construction. Mais le prendre chez moi et en assumer la charge symbolique était une étape. Cette fois, je m'en suis senti capable.
C'est à cette nouvelle maison que je le dois. Je m'y sens bien, en vibration harmonique. Je n'ai plus envie de la quitter. Succession de pièces relativement petites, chacune porte dans sa configuration les marques de son histoire bicentenaire pour centaines. Cette imprégnation historique détermine sans conteste l'usage de chacune : telle ne peut s'imaginer qu'en chambre à coucher, telle autre en atelier, ... et chacune admet ou refuse l'aménagement mobilier que l'occupant nécessairement temporaire propose. Je crois que la maison entière fait de même avec son ou ses occupants. Il s'y développe une relation symbiotique. Par une magie particulière, les meubles trouvent leur place dans les dimensions de l'exact espace qui leur est proposé. Depuis 1 mois, je bouge les meubles comme les pièces d'un taquin de mon enfance et "clac", à un moment le puzzle se résout de lui-même, c'est sidérant !
Mais quant à recevoir le buffet, là j'ai imaginé le pire. Par miracle il a bien voulu monter l'escalier et lui aussi a occupé l'exacte place du mur, laissant la porte d'un placard s'ouvrir et la fenêtre libre. Le plus étonnant, c'est que j'étais dans l'impossibilité de le mesurer avant. Mais ce n'est pas tout ! Le propriétaire m'a laissé des miroirs, une plaque de marbre et 2 buffets-chiffonniers datant des années 1940/50. Les chiffonniers sont complets, marbre et miroirs de dos impeccable. Mais le buffet familial, que nenni. Je ne l'ai jamais connu ainsi équipé. Alors, une fois a "Sa Place", j'ai posé l'un des miroirs et la plaque de marbre : le miroir est à l'exacte dimension, le marbre moins mais il laisse une marge régulière sur le plateau du buffet, qui rend l'ensemble assez esthétique.
Alors, quasi religieusement, j'ai fixé le miroir, posé la radio d'un autre grand-père, placé la bonbonnière, un peu de lumière. Et puis j'ai allumé la radio, l'ai syntoniser sur France Musique : les tubes se sont mis à chanter un pièce de Tchaïkovski, puis du Mahler. Voilà que s'est recréé ici comme une résurgence de mon passé, trou de multiver, sorte de temple des ancêtres où musique savante, marbre et miroir font office d'offrandes d'appropriation.
Le vent est tombé.
Dernière édition par Ours de la MAZ le Dim 7 Jan 2018 - 21:05, édité 7 fois
Re: «Nous vivons dans l’oubli de nos métamorphoses» - Paul Eluard
Oh, cette ancienne bonbonnière semble particulièrement jolie.
Invité- Invité
Re: «Nous vivons dans l’oubli de nos métamorphoses» - Paul Eluard
Là voilà en plus gros plan, avant Noël.
Re: «Nous vivons dans l’oubli de nos métamorphoses» - Paul Eluard
Merci. (:
Sont-ce des têtes d’éléphants (sur les côtés) ?
Sont-ce des têtes d’éléphants (sur les côtés) ?
Invité- Invité
Re: «Nous vivons dans l’oubli de nos métamorphoses» - Paul Eluard
Très belle narration de ton quotidien, touchante je dirais même, merci de nous faire partager ta nouvelle existence.
Très bel hommage aux héritages, aussi, et à la place que ces marques du passé occupent de fait intimement en nous, même si on ne le sait pas toujours.
Très belle mise en scène d'un intérieur que l'on sent chaleureux, rassurant, reposant.
Et puis j'aime beaucoup ce que tu dis sur les maisons, les pièces et comment on entre en symbiose avec elles, ou elles avec nous. C'est tellement vrai.
Cette maison et comment tu en parles semblent bien représenter un nouveau départ prometteur, et j'en suis contente pour toi. Simplement.
Très bel hommage aux héritages, aussi, et à la place que ces marques du passé occupent de fait intimement en nous, même si on ne le sait pas toujours.
Très belle mise en scène d'un intérieur que l'on sent chaleureux, rassurant, reposant.
Et puis j'aime beaucoup ce que tu dis sur les maisons, les pièces et comment on entre en symbiose avec elles, ou elles avec nous. C'est tellement vrai.
Cette maison et comment tu en parles semblent bien représenter un nouveau départ prometteur, et j'en suis contente pour toi. Simplement.
Invité- Invité
Re: «Nous vivons dans l’oubli de nos métamorphoses» - Paul Eluard
@ Hyaden : Oui, avec l'évocation d'un carapaçonnage à festons, surmonté par un cornac enfantin qui a plus l'air d'un angelot que d'un indien....
@ Fleur de Lotus : Merci.
@ Fleur de Lotus : Merci.
Re: «Nous vivons dans l’oubli de nos métamorphoses» - Paul Eluard
Il faudrait que j'essaie d'en chiner une similaire, pleine d'histoire(s), j'aime beaucoup.
Invité- Invité
Re: «Nous vivons dans l’oubli de nos métamorphoses» - Paul Eluard
Heureux les normaux, ces êtres étranges.
Ceux qui n'ont pas eu une mère folle, un père ivrogne, un fils délinquant,
Une maison nulle part, une maladie inconnue,
Ceux qui ont vécu les dix-sept visages du sourire et un peu plus.
Les pleins de chaussures, les archanges à chapeaux,
Les satisfaits, les gros, les beaux,
Les chiens savants et leurs adeptes,
Ceux qui je vous en prie, par ici,
Ceux qui gagnent, ceux qui sont aimés jusqu'à la garde,
Les joueurs de flûtes accompagnés de rats,
Les vendeurs et leurs acheteurs,
Les chevaliers légèrement surhumains,
Les hommes vêtus de tonnerre et les femmes d'éclairs,
Les délicats, les sensés, les fins,
Les aimables, les doux, les comestibles et les buvestibles.
Heureux les oiseaux, le fumier, les pierres.
Mais qu'ils laissent la place à ceux qui font les mondes et les rêves,
Les illusions, les symphonies, les mots qui nous détruisent
Et nous construisent, aux plus fous que leurs mères, plus ivrognes
Que leurs pères et plus délinquants que leurs fils
Et plus dévorés par des amours calcinantes
Qu'ils leurs laissent leur place en enfer, et c'est tout.
Roberto Fernández Retamar (né le 9 juin 1930 à La Havane) - Historia antigua (1964) - Voix (Maspero, 1977) - Traduit de l'espagnol (Cuba) par Fanchita Gonzalez Batlle.
Source : BEAUTY WILL SAVE THE WORLD
Ceux qui n'ont pas eu une mère folle, un père ivrogne, un fils délinquant,
Une maison nulle part, une maladie inconnue,
Ceux qui ont vécu les dix-sept visages du sourire et un peu plus.
Les pleins de chaussures, les archanges à chapeaux,
Les satisfaits, les gros, les beaux,
Les chiens savants et leurs adeptes,
Ceux qui je vous en prie, par ici,
Ceux qui gagnent, ceux qui sont aimés jusqu'à la garde,
Les joueurs de flûtes accompagnés de rats,
Les vendeurs et leurs acheteurs,
Les chevaliers légèrement surhumains,
Les hommes vêtus de tonnerre et les femmes d'éclairs,
Les délicats, les sensés, les fins,
Les aimables, les doux, les comestibles et les buvestibles.
Heureux les oiseaux, le fumier, les pierres.
Mais qu'ils laissent la place à ceux qui font les mondes et les rêves,
Les illusions, les symphonies, les mots qui nous détruisent
Et nous construisent, aux plus fous que leurs mères, plus ivrognes
Que leurs pères et plus délinquants que leurs fils
Et plus dévorés par des amours calcinantes
Qu'ils leurs laissent leur place en enfer, et c'est tout.
Roberto Fernández Retamar (né le 9 juin 1930 à La Havane) - Historia antigua (1964) - Voix (Maspero, 1977) - Traduit de l'espagnol (Cuba) par Fanchita Gonzalez Batlle.
Source : BEAUTY WILL SAVE THE WORLD
Re: «Nous vivons dans l’oubli de nos métamorphoses» - Paul Eluard
Méduse de vent, squelette de fantôme, lampion oriental, écume échouée, cerf volant libéré, boyau echappé d'une diarrhée pas uniquement mentale...?
La nuit met en scène notre intimité fantasmagorique.
La nuit met en scène notre intimité fantasmagorique.
Re: «Nous vivons dans l’oubli de nos métamorphoses» - Paul Eluard
" .../... Qui se considérera de la sorte s’effrayera de soi-même, et, se considérant soutenu dans la masse que la nature lui a donnée, entre ces deux abîmes de l’infini et du néant, il tremblera dans la vue de ces merveilles; et je crois que sa curiosité, se changeant en admiration, il sera plus disposé à les contempler en silence qu’à les rechercher avec présomption. Car enfin qu’est-ce que l’homme dans la nature ? Un néant à l’égard de l’infini, un tout à l’égard du néant, un milieu entre rien et tout. Infiniment éloigné de comprendre les extrêmes, la fin des choses et leur principe sont pour lui invinciblement cachés dans un secret impénétrable, également incapable de voir le néant d’où il est tiré, et l’infini où il est englouti."
Blaise Pascal, Les pensées
Source : http://les2infinis.canalblog.com/archives/2012/03/13/23747566.html
Blaise Pascal, Les pensées
Source : http://les2infinis.canalblog.com/archives/2012/03/13/23747566.html
Re: «Nous vivons dans l’oubli de nos métamorphoses» - Paul Eluard
"Le mur est un espace pictural, tous les oiseaux du monde y volent librement, à toutes les profondeurs."
__Nicolas de Staël
Source : http://emmila.canalblog.com/archives/2011/01/19/20162539.html
__Nicolas de Staël
Source : http://emmila.canalblog.com/archives/2011/01/19/20162539.html
Re: «Nous vivons dans l’oubli de nos métamorphoses» - Paul Eluard
Fruit qui jaillissez du couteau,
Beauté dont saveur est l'écho,
Aurore à gueule de tenailles,
Amants qu'on veut désassembler,
Femme qui portez tablier,
Ongle qui grattez la muraille,
Désertez ! désertez !
René Char (1907-1988) – Les Matinaux (Poésie/Gallimard, 1969)
Source : BEAUTY WILL SAVE THE WORLD
Beauté dont saveur est l'écho,
Aurore à gueule de tenailles,
Amants qu'on veut désassembler,
Femme qui portez tablier,
Ongle qui grattez la muraille,
Désertez ! désertez !
René Char (1907-1988) – Les Matinaux (Poésie/Gallimard, 1969)
Source : BEAUTY WILL SAVE THE WORLD
Re: «Nous vivons dans l’oubli de nos métamorphoses» - Paul Eluard
Clément Rosset est décédé.
Peut-être avez vous eu la chance de croiser ses textes. Une personne m'a offert un de ses livres : "Loin de moi, étude sur l'identité".
Je me croyais capable de tout lire à cette époque, de tout apprendre quand il m'a été offert. Alors, marque page en bandoulière, j'ai attaqué la découverte de ce livre... que j'ai empli de commentaires et de coins de page cornés tant il m'embarqua.
Cet homme avait la simplicité des grandes intelligences, convoquant aussi bien le quotidien que les hommes de plume et de pensée, au service de l'examen décapant du sujet traité.
J'y ai reconnu la réflexion déconstructrice de Gilles Deleuze que j'adore et qui m'a tant apaisé.
Au revoir, M.Rosset. Vos mots paraissaient si jeunes que je ne pouvais imaginer que vous nous quitteriez maintenant. Il me semblait avoir le temps de vous rencontrer encore à de nombreuses reprises.
Merci, Monsieur,
Je vous garde en admiration.
Peut-être avez vous eu la chance de croiser ses textes. Une personne m'a offert un de ses livres : "Loin de moi, étude sur l'identité".
Je me croyais capable de tout lire à cette époque, de tout apprendre quand il m'a été offert. Alors, marque page en bandoulière, j'ai attaqué la découverte de ce livre... que j'ai empli de commentaires et de coins de page cornés tant il m'embarqua.
Cet homme avait la simplicité des grandes intelligences, convoquant aussi bien le quotidien que les hommes de plume et de pensée, au service de l'examen décapant du sujet traité.
J'y ai reconnu la réflexion déconstructrice de Gilles Deleuze que j'adore et qui m'a tant apaisé.
Au revoir, M.Rosset. Vos mots paraissaient si jeunes que je ne pouvais imaginer que vous nous quitteriez maintenant. Il me semblait avoir le temps de vous rencontrer encore à de nombreuses reprises.
Merci, Monsieur,
Je vous garde en admiration.
Re: «Nous vivons dans l’oubli de nos métamorphoses» - Paul Eluard
Existe-t-il en fait un chemin direct, quelque part ?
Le seul chemin direct, c'est le rêve, et il ne mène que là où l'on se perd.
Frank Kafka
Photo : Denis Greztic
Source : L'échappée Belle sur FB
Re: «Nous vivons dans l’oubli de nos métamorphoses» - Paul Eluard
J'aime la radio du grand-père. Et venir te lire, de temps en temps.
Invité- Invité
Re: «Nous vivons dans l’oubli de nos métamorphoses» - Paul Eluard
Je déterre un fil hibernant depuis 1 an et demi. Y'avait peut-être plus récent ?
Traines-tu encore un peu tes guêtres dans le coin
Traines-tu encore un peu tes guêtres dans le coin
Invité- Invité
Re: «Nous vivons dans l’oubli de nos métamorphoses» - Paul Eluard
C'était il y a 18 mois... une éternité.
Je ne publie plus. Je cultive le néant, le moyen, l'ordinaire. Et comme je ne comprends rien aux hommes et aux femmes que je croise, je ne fais pas non plus dans le superficiel.
Je suis abonné à Netflix. J'ai gagné 3,20 € au loto hier soir.
Mais cela me manque bien sûr. Mon espace d'expression se limite à Facebook dont l'algorithme coule les rares textes que j'y pose par moment.
J'entretiens pourtant une galerie sur Instagram. Si cela intéresse quelqu'un, c'est le même pseudo que Facebook : ZebrOurs.
Ton passage par ici... Peut être subsiste-t-il ici encore des zébrodinosaures.
Peut être serait-il bien d'y revenir.
Peut-être serait-il bien de retourner vers des IRL. Au fond, depuis que je me suis exiler de ZC, je n'ai plus vu personne, ou presque.
Ce sera la question de Noël.
Je ne publie plus. Je cultive le néant, le moyen, l'ordinaire. Et comme je ne comprends rien aux hommes et aux femmes que je croise, je ne fais pas non plus dans le superficiel.
Je suis abonné à Netflix. J'ai gagné 3,20 € au loto hier soir.
Mais cela me manque bien sûr. Mon espace d'expression se limite à Facebook dont l'algorithme coule les rares textes que j'y pose par moment.
J'entretiens pourtant une galerie sur Instagram. Si cela intéresse quelqu'un, c'est le même pseudo que Facebook : ZebrOurs.
Ton passage par ici... Peut être subsiste-t-il ici encore des zébrodinosaures.
Peut être serait-il bien d'y revenir.
Peut-être serait-il bien de retourner vers des IRL. Au fond, depuis que je me suis exiler de ZC, je n'ai plus vu personne, ou presque.
Ce sera la question de Noël.
Re: «Nous vivons dans l’oubli de nos métamorphoses» - Paul Eluard
Quand tu dis que t'as gagné 3,20€ au loto, tu as deja déduis le prix du billet ?
Je sais pas trop ce que je fous là je t'avoue. Les mauvais souvenirs se sont effacés pour laisser la place aux bons.
Comme ca tu cultives le néant ? J'ai assisté y'a peu, a une conférence fort longue et ennuyeuse de Philippe Nassif sur "comment cultiver son vide fécond". Toi tu y arrives donc ?
Veinard qui s'ignore
Je sais pas trop ce que je fous là je t'avoue. Les mauvais souvenirs se sont effacés pour laisser la place aux bons.
Comme ca tu cultives le néant ? J'ai assisté y'a peu, a une conférence fort longue et ennuyeuse de Philippe Nassif sur "comment cultiver son vide fécond". Toi tu y arrives donc ?
Veinard qui s'ignore
Invité- Invité
Re: «Nous vivons dans l’oubli de nos métamorphoses» - Paul Eluard
Bien trouvé !
Heureusement, je confonds tristitude avec tunnel vers la 3ème mi-temps.
J'ai eu la joie le WE de la St Sylvestre de comprendre qu'il me fallait au moins encore 4 ou 5 ans de travail sudiste avant de pouvoir me consacrer à l'écriture et à la photo.
La belle étape, serait de commencer maintenant ces activités personnelles.
Mais le principal et aussi le plus couteux : c'est la liberté d'aimer qui on veut, y compris soi-même, au delà des illusions et des dépendances.
2020 pourrait être une bonne année ! En tout cas qu'elle le soit pour toi et pour les lecteurs de ce fil s'il en reste : "je n'reconnais plus personne dans le zebras-cross-on"
Heureusement, je confonds tristitude avec tunnel vers la 3ème mi-temps.
J'ai eu la joie le WE de la St Sylvestre de comprendre qu'il me fallait au moins encore 4 ou 5 ans de travail sudiste avant de pouvoir me consacrer à l'écriture et à la photo.
La belle étape, serait de commencer maintenant ces activités personnelles.
Mais le principal et aussi le plus couteux : c'est la liberté d'aimer qui on veut, y compris soi-même, au delà des illusions et des dépendances.
2020 pourrait être une bonne année ! En tout cas qu'elle le soit pour toi et pour les lecteurs de ce fil s'il en reste : "je n'reconnais plus personne dans le zebras-cross-on"
Re: «Nous vivons dans l’oubli de nos métamorphoses» - Paul Eluard
Ça me paraît plutôt bien pour éviter la tristitudeLa belle étape, serait de commencer maintenant ces activités personnelles
Et 2020 sera l'année que l'on construira, alors autant bâtir avec le 4, la structure, en non l'enfer-me-ment, avec le cadre qui nous convient et pas celui des autres.
Je te souhaite le meilleur, dans tous les domaines de ta vie.
Invité- Invité
Re: «Nous vivons dans l’oubli de nos métamorphoses» - Paul Eluard
Heureusement, je confonds tristitude avec tunnel vers la 3ème mi-temps.
C'est tant mieux ca, le tunnel sous-entend une issue possible.
Et c'est la retraite ton issue ? Ca ne te fait pas peur justement ? L'isolement social, ne plus etre obligé de se forcer ?
le principal et aussi le plus couteux : c'est la liberté d'aimer qui on veut, y compris soi-même, au delà des illusions et des dépendances
N'es-tu pas libre d'aimer qui tu veux actuellement ? Ou tu parles d'etre libre de toute dépendance ?
J'espère que 2020 sera une bonne année pour toi, que tes projets de photo et d'écriture avanceront comme tu veux.
Perso je n'en attends rien, le temps file et glisse, sans objectif autre que d'avancer. Tant que les enfants font bien, le reste m'importe peu.
Invité- Invité
Re: «Nous vivons dans l’oubli de nos métamorphoses» - Paul Eluard
@Parisette : Isolement ? Non, plus isolé que maintenant, ce sera difficile. Je "fréquente" 50h00 par semaine, du superficiel et du décalage (neurologique, âge, silhouette, ....) - Un vieux gros aspie HQI, cela n'amuse pas les sudistes en général.
La retraite pourrait au mieux, se passer au bord de la mer du Nord. En tout cas c'est l'objectif. Je m'y sens bien quand j'y monte l'été. Un peu de longe côte, peut-être une démarche maçonnique, la proximité de Lille et de Paris, cela pourrait me rendre un peu plus social.
Tu es encore dans le temps de la parentalité. Mes 3 filles sont autonomes, 2 à Paris et une en Nouvelle Zélande. Les contextes sont nécessairement différents.
La victoire sur la dépendance affective est un vrai plus. C'est un dossier enfin clos, ouvert le 8 décembre 1967 et jamais maîtrisé depuis. Quant aux temps actuels, je n'ai personne dans ma vie, comme on dit. Tant mieux ou tant pis ; je taille ma route ( https://www.youtube.com/watch?v=eeP4mAHofYc )...
@teichezgégé : amicales salutations et bonne année
La retraite pourrait au mieux, se passer au bord de la mer du Nord. En tout cas c'est l'objectif. Je m'y sens bien quand j'y monte l'été. Un peu de longe côte, peut-être une démarche maçonnique, la proximité de Lille et de Paris, cela pourrait me rendre un peu plus social.
Tu es encore dans le temps de la parentalité. Mes 3 filles sont autonomes, 2 à Paris et une en Nouvelle Zélande. Les contextes sont nécessairement différents.
La victoire sur la dépendance affective est un vrai plus. C'est un dossier enfin clos, ouvert le 8 décembre 1967 et jamais maîtrisé depuis. Quant aux temps actuels, je n'ai personne dans ma vie, comme on dit. Tant mieux ou tant pis ; je taille ma route ( https://www.youtube.com/watch?v=eeP4mAHofYc )...
@teichezgégé : amicales salutations et bonne année
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